CHAPITRE 13 : Pré-au-lard

Une jeune fille de deuxième est témoin d'un incident plutôt rare dans les murs de Poudlard. Un jeudi après-midi, à la sortie des cours, dans un corridor près de la classe de charmes, Draco Malfoy parle avec Dean Thomas. Ils ne font pas que parler, non, ils chuchotent. De peur de se faire dire de déguerpir par le serpentard, la jeune fille fait semblant de ne rien voir et marche, disons le, très rapidement vers sa salle commune avant d'aller dîner. Elle en parlera plus tard à sa cousine, une dénommée Mandela Williams.

*

Un peu plus tôt. . . dans le cours de charmes.

« Dis. . . t'as une idée d'où je pourrais emmener Mandela ce week-end? » demande silencieusement Draco à son meilleur ami. Il en profite du fait que tout le monde pratique un charme et l'attention est plus sur les objets qui volent que sur ceux qui parlent tout bas.

« Bien ça dépend. . . t'as envi de quel genre de rendez-vous? » lui répond Blaise.

Draco fait semblant de se concentrer sur son travail quelques secondes puis ajoute, sur le même ton :

« Je ne sais pas. . . mais c'est un congé à Pré-au-lard. Je pourrais en profiter. »

« Oui, c'est vrai. T'as déjà eu des rendez-vous à Pré-au-lard? »

Notre ami prend le temps de réfléchir à la nouvelle question. Pendant toutes ces années, a-t-il eu un rendez-vous à Pré-au-lard?

« Oui, une fois! Avec Pansy en troisième. . . mais ce n'étais pas vraiment un rendez-vous. Nous épiions les gryffondors pour mon père. On faisait juste semblant et en plus c'était aux Trois Balais. Je ne crois pas que ça compte. »

« Non, tu as raison. Ça ne compte vraiment pas! Ouf. . . je ne sais pas quoi te dire parce que je ne rencontre jamais personne là-bas. Je profite toujours du château parce qu'il est pratiquement vide dans cette période. Désolé, je ne peux pas t'aider. »

Draco lui sourit puis fronce des sourcils. Que va-t-il faire? En faisant le tour de la pièce du regard lui vint une idée!

À la sortie de la classe, il prend son temps. Faisant semblant de vouloir parler au professeur Flitwick, il est le dernier à sortir de la classe. Un groupe de Gryffondor le précéde. Subtilement, il s'approche de Dean Thomas et tire sur sa manche. Celui-ci, surpris, se retourne mais Draco est très rapide et lui fait signe de ne pas faire de bruit. De la tête, il demande à lui parler. Comme si de rien n'était, Dean s'efface du groupe. Comme celui- ci est plongé dans une conversation passionnée au sujet des mangemorts, personne ne remarque l'absence de Thomas, même pas Hermione. Draco le rejoint dans une alcôve tout près. Il ne parle pas tout de suite mais laisse sortir un chat de sa gorge en toussant un peu. Sans préambule, il lui demande :

« Où est-ce que je peux avoir un rendez-vous romantique à Pré-au-lard ce week-end? »

Sans lui répondre, Dean le regarde. Que Draco veule lui parler, c'est étrange. Qu'il lui demande conseil est presque improbable.

« Un rendez-vous romantique? » répète le gryffondor.

« Euh. . . oui. » dit Draco après avoir lâché un soupir.

« Pré-au-lard n'est pas mon village préféré pour les rendez-vous romantique. . . mais les filles aiment toujours qu'on les y emmène et qu'on dépense un peu pour elles. Je te dirais que le plus populaire c'est le salon de thé de Madame Peddodu. Un peu rose et pathétique. . . mais elles adorent! »

Un énorme sourire se dessine sur le visage de Draco.

« Un salon de thé? »

« Oui. Je crois que le mot le plus souvent utilisé par la gente féminine lorsqu'elles y entre est : mignon! . . . Dis-moi, tu veux y emmener qui? »

« Mandela Williams. »

Dean écarquille les yeux.

« La serdaigle? Bonne chance! Il paraît qu'elle est difficile à séduire. Moi-même je n'y ai pas réussi. »

Draco lui sourit. Ces mots ne l'encouragent pas vraiment, mais au moins il a trouvé un endroit!

« C'est mon nouveau défi! » a-t-il lancé pour ne pas mettre de soupçon sur ses intentions, une mauvaise publicité était à éviter pour le moment. « Merci. Si tu as besoin de quelque chose, ne te gênes pas. » lui a- t-il lancé avant de partir.

Il ne se retourne pas pour une réponse. Il croit qu'il a été vu par quelque deuxième année. Il était aussi reconnaissant que Dean n'ait pas fait de commentaire sur son plan de sortie. Ne n'est pas vraiment dans sa réputation de « sortir » au village voisinant le château. Surtout pas dans un endroit romantique. En général c'est la spécialité du gryffondor ce genre de choses. Mais bon! Il faut ce qu'il faut puisqu'il doit passer les prochains mois courtiser une serdaigle qui selon tous est inatteignable. Déjà deux semaines et demi de passées. . . plus de deux semaines sans toucher une fille! Ce ne sera pas facile.

Il se dirige vers la Grande Salle pour aller manger. Un bon repas va l'aider. Une fois dans la foule, il ferme son cerveau. Il ne se contente que d'observer les gens autour de lui. Soudain il lui semble que les jeunes filles de Poudlard sont plus belles qu'il ne le pensait. De jeunes beautés qui n'attendent seulement qu'on les aborde. Dommage pour elles mais elles devront attendre après Pâques pour qu'il se penche sur leur cas. Quel gâchis! C'est alors que Draco comprend pourquoi qu'il ne voulait pas avoir de copine. Il se gardait toujours la possibilité d'aller voir ailleurs. . . en tout temps.

Il prend place aux côtés de ses acolytes habituels. Ce soir, ils ne sont que des garçons puisque les filles ont pris place plus loin. En les pointant du nez, Draco demande à Blaise ce qui se passe avec Pansy. Sans trop se montrer surpris, sans même le regarder mais en continuant de se servir, il lui répond qu'elle a rendez-vous avec Ron le samedi qui suit et que leur « couple » va bien. À l'annonce du mot couple, Draco a un hoquet de surprise. Théodore, de l'autre côté de la table, en rit et lui répond qu'il est bien normal, après l'incident qui a fait le tour de l'école, qu'ils « officialisent » la chose. Malfoy viens à la conclusion qu'il a raison. Dans la même lignée, le jeune homme demande à son ami comment vont « ses » amours avec Mlle Serdaigle. Comme réponse, il n'obtient qu'un grognement. Draco se sert généreusement dans le poulet en face de lui. Il ne veut pas qu'on lui rappelle qu'il n'est encore qu'à l'étape « on se parle dans les corridors » de la relation. Il ne veut pas avouer non plus que fréquenter quelqu'un est plus exigeant qu'il n'aurait crut. Après un moment, Blaise lui demande :

« Alors, t'as trouvé un endroit où l'inviter? »

Avec un énorme sourire sur les lèvres, un sourire de vainqueur, il lui affirme quoi oui.

« Alors, Thomas révèle ses secrets? Moi qui croyait que c'était une guerre sanglante qu'on se livrait, une guerre de stratégie où personne ne révèle ses secret à l'autre! » a répliqué Blaise, du ton moqueur en mimiquant un combat à l'épée avec une cuisse de poulet.

« Comment t'as su pour Thomas? » demande Draco sans cacher la surprise dans sa voix.

« Je savais qu'en sortant après eux, c'était pour lui parler. Subtilement et par derrière, comme le serpent. » lance-t-il avec humour. Devant le visage crispé de son ami, il ajoute : « Hé! À la guerre comme à la guerre! Et puis les salons de thé c'est pas ma tasse! »

Toujours plus surpris, Draco s'étouffe presque avec sa gorgée de jus de citrouille à l'annonce du salon de thé.

« Comment t'as su?! »

« J'y suis déjà allé. C'est pas mon truc ce genre d'endroit tout rose avec des filles qui attendent le moment où tu leurs lance les vers romantique d'un poète mort depuis trois siècles! Et puis si je t'avais envoyé là-bas, ça te donnais une raison de me battre à mort. Maintenant c'est Dean qui recevra les coups à ma place. Et puis c'est plus son genre d'endroit! ». Et il a éclaté de rire à la pensé de voir Draco entrer dans l'endroit.

« Tu es cruel! » lance ce dernier.

« Oui je sais! Et c'est exactement ce qui fait que je suis ton meilleur ami! Mouhahahha! »

Et le repas s'en suit sans incidents. Tout le monde est joyeux dans l'école. Halloween est aux portes! À la sortie de la salle, Draco se dirige vers la table des serdaigles. À la hauteur de Mandela, il se penche sur la table en y appuyant le poing et, dans l'oreille de la principale intéressée, chuchote :

« Pré-au-lard, samedi. Je t'y attend. Le salon de thé, à treize heures. » et en regardant le reste du groupe autour d'eux lance : « Bonne soirée mesdames! ».

Se repoussant à l'aide du bras en appuie, il se relève et lance un clin d'œil à Mandella. Il n'a pas attendu de réponse. Il ne faut pas non plus qu'il soit trop romantique, elle se poserait trop de questions. D'un air satisfait, il se dirige vers sa salle commune pour commencer ses devoirs.

*

Les Trois Balais, samedi vers midi.

Ron et Pansy entrent dans le pub. Ils se dirigent vers une grande table au fond. L'endroit n'est pas encore plein. Ils sont les premiers arrivés du groupe d'amis qui doivent s'y rejoindre. Ron va au bar pour commander deux bièreaubeurre et les apporte à la table.

« Tu es certain que tu ne voulais pas arrêter chez Zonco? On aurait put tu sais, ça ne me dérange pas du tout. » demande Pansy.

« Bah! Tu sais. . . je n'ai plus vraiment besoin d'acheter ce genre de choses maintenant que mes frères ont leur boutique. Je peux acheter directement d'eux. . . ou être un cobaye d'un nouveau tour sans le savoir. Ça enlève le goût des fois! Mais toi, tu voulais y aller? » lui demande-t- il avec attention.

Elle lui sourit. Ron est vraiment mignon lorsqu'il s'inquiète.

« Non merci. Je ne suis pas une adepte de ce genre de choses. En général je suis aussi une victime. C'est Blaise qui fait des mauvais coup en général dans notre maison. Et puis, c'est vrai que tes frères font les farces les plus drôles. » lui lance-t-elle avec joie.

La conversation continue sur le sujet des jumeaux Weasley comme ça pendant près d'une demi-heure. Elle est entremêlée de souvenirs des farceurs du temps où ils étudiaient à Poudlard (surtout de leur dernière année) et de leurs nouveaux trucs. Pansy ne fait qu'éclater de rire en entendant tous ce qu'ils ont fait à la maison pour faire souffrir leurs autres frères et leur mère. La vie dans la famille Weasley semble tout à fait palpitante aux yeux de Pansy.

Après peu de temps, arrivent Harry accompagné de Ginny. Ils se joignent rapidement à la conversation en rajoutant des épisodes que la serpentard n'avait pas encore entendue. Ron lui explique qu'Harry les visite à chaque été pour les vacances et pour le congé de Noël. Il fait pratiquement parti de la famille. Une chance qu'ils avaient choisi une table dans le fond car leur conversation, entrecoupée d'éclats de rire, commence à être plutôt bruyante. Plus tard, Hermione et Dean arrivent suivi de Seamus, Neville, Pavarti et Lavande. En peu de temps, le groupe est devenu important. La conversation va de bon train.

Peu à peu, les garçons avec Ginny ont commencer à parler de Quidditch. Comme Pansy trouve qu'elle a eu sa dose du sujet (non pas que Blaise et Draco en parlent souvent mais. . .), celle-ci se glisse du côté des filles. Hermione semble être plongée dans son livre. Les deux autres filles papotent sur les potins de l'école. Ça fait sourire Pansy. Elle ne s'est jamais arrêter pour prendre part à une de ces conversations. Elle se surprend même à rajouter des détails sur certaines histoires qu'elle connaît. Comme certaines au sujet de Blaise ou de Draco.

« Parlant de M. Malfoy. . . je trouve qu'il y a longtemps qu'il n'y a pas eu de scandale à son sujet. Tu ne trouves pas Pavarti? » demande Lavande.

La jeune fille a posé sa question en toute « innocence » mais Pansy sait très bien qu'elle attend des confirmations. Elle décide de ne rien dire et de voir ce qui va se passer.

« Tu as raison ma chère. Mais tu n'as pas vu qu'il rodait souvent à la table des serdaigles ces temps-ci? Je crois qu'il a une nouvelle conquête qu'il consent à garder pour plus d'une semaine. » Rajoute Pavartie.

Décidément ces filles sont très drôles. En même temps elles se tournent vers Pansy. Avec un sourire et un air questionneur, Lavande demande enfin :

« Et toi, Pansy? Tu ne trouves rien d'anormal? »

« Anormal? Dans l'attitude de Draco? » elle lance un rire un peu forcé. « Mais tout est anormal dans l'attitude de Draco c'est temps-ci! Il faut être aveugle pour ne pas le remarquer. »

Les yeux des deux jeunes filles s'écarquillent tellement qu'on dirait qu'ils vont sortir de leurs têtes. Elles ont enfin quelqu'un pour leur donner des nouvelles de l'intérieur de la vie de Draco. Elles s'approchent de Pansy pour mieux entendre ce qu'elle a à dire.

« Il y a près de trois semaine maintenant qu'il n'a pas touché une fille. Je ne crois pas que ce soit arrivé depuis la cinquième année. »

« Et pourquoi tu crois? » demande Pavarti.

« C'est super simple! Il ne peut pas, c'est tout! »

Et Pansy leur raconte l'histoire. Toute l'histoire. Elle sait très bien que c'est le meilleur moyen de faire de la publicité à la nouvelle. Mais en même temps, elle fait promettre aux filles de ne pas trop en parler. Pire! Comment s'assurer qu'une rumeur se propage à la vitesse de l'éclaire? Demander à une commère de ne pas en parler. Elle sait que c'est vraiment méchant de sa part, mais elle détesterait apprendre qu'elle est l'objet d'un pari. En plus, Draco le mérite bien. Il faut souffrir et travailler pour arriver au terme d'un projet de cette ampleur!

Du coin de l'œil, Pansy voit Blaise entrer dans le pub. Il est seul. Blaise seul. . . décidément, il y a quelque chose qui cloche avec les serpentards ces temps-ci. Présentement, dans les Trois Balais, il a deux tables de serpentards. Il les passe en salut leurs occupants. Il affiche un grand sourire et marche d'un pas sûr. Il se dirige vers le fond de la pièce, salut sa copine et emprunte une chaise à une table voisine. Au lieu de s'asseoir à côté de Pansy, il contourne la table et s'arrête derrière Ginny. Il enfourche la chaise et s'appui les bras sur le dossier.

« Bonjour tout le monde! » Lance-t-il avec joie et à l'intention de Ginny : « Bonjour ma beauté! »

Pansy n'avaits jamais remarqué à quel point son meilleur ami peut être sexy. Si Ginny n'a pas succombé à son charme c'est qu'elle ne doit pas aimer les hommes. Blaise dégage l'assurance et la joie. Il a un air rebelle et un sourire en coin (à la Draco) qui ferait fondre n'importe quelle fille. Enfin, toutes sauf Pansy qui le connaît un peu trop. . . mais même elle aurait de la difficulté à ne pas succomber présentement.

De l'autre côté de la table, entre Harry et Hermione, Ron fume. Blaise doit être trop près de sa sœur. Sentant l'humeur de son copain, Pansy décide d'aller le rejoindre. Elle se lève et s'arrête derrière lui. Elle lui masse doucement les épaules et lui chuchote à l'oreille :

« Je ne crois pas que ce soit le moment de faire une scène. »

Ron ne dit rien, il sert des dents. De son côté, Blaise ne semble rien voir. Il parla avec Ginny. Il semble déblatérer le même genre de choses que le jour où Ron avait fait une scène dans le Hall d'entrée. Hermione, qui ne semble pas quitter son livre, lance à Ron de se calmer, que sa sœur peut bien parler à qui bon lui semble. Après une bonne respiration, Ron tente de se reprendre et essaie d'engager la conversation avec le séducteur.

« Dis, Zabini. . . d'après toi, qui gagne dans deux semaines? »

Blaise lève les yeux vers le cadet des Weasley. Il échappe un sourire et lui répond :

« Je n'aime pas trop parler de Quidditch quand je suis accompagné de jolies demoiselles. La politesse, par contre m'oblige à te répondre. D'autant plus que la beauté qui me voisine à le plaisir de m'affronter sur le terrain. »

En disant ces mots, il lance un magnifique sourire à Ginny. Pansy sent Ron se tendre sous ses mains.

« Je te dirais que, de toutes évidences, Potter va encore une fois être plus rapide que Malfoy. Par contre, je vais avoir le plaisir de te voler quelques buts. Non pas que j'aurai quelques difficultés contre les talents évidents de ta charmante sœur. Malheureusement, ce ne sera pas assez et vous allez encore nous battre. » il fait une courte pause et ajoute : « Tu approuves ce que je viens de dire? »

« Oui tout à fait. . . j'aime que tu reconnaisses que nous allons encore vous battre. » lui répond froidement Ron.

« Correction, Potter va nous battre. » précise Blaise.

Pansy, pour changer de sujet et pour éviter le pire, lance à Ron qu'elle veut aller acheter quelque plumes et parchemins chez Scribenpenne avant de retourner à l'école. Elle prie son copain de la suivre et ils sortent tous les deux du pub.

« Tu n'as pas vu qu'il faisait exprès! » lui lance-t-elle furieuse.

« Je n'aime pas l'idée qu'il tourne autour de ma sœur. . . je n'ai pas le droit? » lui répond-il.

« Oui tu as le droit. . . mais essaie de te contrôler c'est tout! »

Ils continuent le chemin dans le silence. Une fois les achats de Pansy terminés, ils se dirigent vers le chateâu. Il est encore tôt mais ils conviennent tous les deux qu'il est temps de rentrer. De plus, ils ont encore des devoirs à faire.

*

« Pansy m'a dit que tu flirtes avec la sœur de l'autre? »

Draco viens s'asseoir aux côtés de Blaise dans sa salle commune. Il s'étend de tout son long sur le fauteuil, très confortablement. Ils viennent de terminer le banquet de Halloween.

« Oui. . . c'est pour faire fâcher Ron! Ginny est adorable mais je sais que je n'ai aucune chances. »

Draco le regarde, perplexe. Si Blaise admet n'avoir aucune chance avec une fille c'est que c'est sérieux.

« C'est qu'elle est amoureuse la coquine! Et moi je l'aide à rendre son mec jaloux! Mais la tactique ne fonctionne pas très bien puisque monsieur ne se bat pas vraiment. Il a plutôt tendance à s'écraser devant l'obstacle. » dit- il avec une moue de découragement sur le visage. « Mais en attendant je met Ron en rogne! Et j'adore ça! »

Draco ne peut s'empêcher de rire de son ami. L'histoire réussi à lui changer les idées pour quelques minutes. Instants pendant lesquels Blaise raconte la tentative de Ron pour se contrôler. Décidément, ces gryffondors sont trop impulsifs!

« Parlant de hier. . . tu ne m'as toujours pas dit comment c'est passé ta journée avec Miss Williams? »

L'expression de Blaise est à mourir de rire. En disant ses derniers mots, il imite une fille qui cligne beaucoup des yeux d'un air séducteurs en plaçant ses lèvres en forme de cœur. Après avoir ri un peu, Draco raconte sa journée.

« Je crois que tu imagines le scénario! Débile cet endroit! Vraiment, j'en étais exaspéré. Comme si ce n'était pas assez, tout le monde nous regardait. Je crois qu'ils ne s'attendaient pas à me voir arriver dans cet endroit. Je n'étais vraiment pas à ma place et comble du malheur, Mandela avait l'air plus heureuse d'être avec moi que toutes les autres fois qu'on s'est vu. Pendant que je ne pensais qu'à m'enfuir, elle me faisait les yeux doux et me racontait comment elle aimerait que le mal soit rayé de la terre. Je voulais mourir. Comme si elle ne savait pas à qui elle avait affaire. Mais putain qu'elle était belle quand elle me regardait avec ses grand yeux innocents! Après, nous avons marché dans le village un peu et nous sommes revenus. . . et fait assez étrange, elle m'a pris la main sur le chemin du retour. Ça m'a plutôt surpris! »

Le récit de Draco a fait sourire Blaise. Est-ce que son ami serait en train de s'attendrir? Il ne pouvait pas le dire. Mais Draco a « oublier » de mentionner qu'il aimait beaucoup avoir la petite main douce de Mandela dans la sienne. Chose certaine, l'histoire est à suivre!

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A.N. Je suis de retour! Et l'inspiration aussi!!!