Titre : Une année mémorable / Enfin la paix…

Auteures : Le Pallas Eclair

Résum : En fouinant sur FF, Eclair a proposé à Pallas de se lancer dans ce projet un peu fou. En clair, nous nous sommes mises d'accord sur des éléments de base pour notre histoire. Puis nous avons écrit un chapitre chacune… C'est notre toute première expérience du genre. Bon, rapidement, c'est la septième année de Harry & Co. Voldie et tous ses petits copains (ou presque) ont été vaincus au printemps dernier. Pour le reste… vous l'apprendrez bien par vous-même.

Disclaimer : hum… que dire… ben en fait c'est simple. Rien n'est à nous. Tout est à Jikaèreuh (JKR pour ceux qui ne s'en doutait pas). Enfin pour les persos, parce que sinon, pour l'histoire, c'est made-in-chez-nous.

Le Coin des Réponses Aux Commentaires des Gentils Lecteurs (CRAC-GL) :

Pallas vous répond :

Chouette, deux reviews sympas. Merci à Thunder Light et Naseis pour vos encouragements. J'ai tenu compte des remarques sur le manque de dialogues. C'est vrai que le chap 1 est assez… compact. Je n'ai jusqu'ici jamais écrit beaucoup de dialogues mais promis juré je ferais des efforts.

Thunder Light ma chère, je te remercie beaucoup beaucoup beaucoup. C'est vrai que cette fic n'est pas prévue pour faire pleurer, sauf de rire bien sûr. M'enfin chuis p'têt' un peu optimiste là. Maintenant que je l'ai relu, je trouve que mon premier chap n'était pas franchement drôle. Et même plutôt triste. Mais bon, il fallait bien que j'explique le contexte. Je crois qu'il y aura peut-être un ou deux autres passages (pas des chaps entiers, c'est promis) du même genre pour expliciter ce qui s'est passé durant la guerre. Ou peut-être que non, puisqu'on improvise…

Naseis : contente(s) de t'avoir fait rire. Voici la suite…

Blabla de Pallas : Bon, les hostilités sont lancées. Et personne, en tout cas du côté de ceux qui pourraient sévir ou se venger, ne sait qui sont le ou les auteurs du détournement du Choixpeau Magique. Et croyez moi, c'est pas fini… hi hi hi… Bon, pour la suite, je voulais juste évoquer les conséquences de la Beuglante et puis passer à la suite. Mais dans le feu de l'écriture j'ai écrit un chapitre entier sur le sujet. Bref, je me suis bien amusée. Du coup, les idées que j'avais d'abord prévues sont quelque peu repoussées à plus tard. Dans mon délire j'ai d'ailleurs commencé un listing des différentes farces que vont nous concocter nos petits chéris…

Bonne lecture !

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Chapitre 3 : La Beuglante

Par Pallas-via-Caesar

A l'heure du courrier, le lendemain matin, les quatre Gryffondor donnaient allègrement le change. En fait, seul un observateur aussi attentif que la demoiselle Virginia 'Ginny' Weasley aurait pu se douter qu'il y avait anguille sous roche. Car la lueur qui brillait dans leurs yeux n'était pas la conséquence du fou rire de leur tablée provoqué par un Serdaigle impudent qui s'était pris un monstrueux 'râteau' de la part de Lavande Brown la midinette. Oh, non. Cette lueur reflétait bel et bien leur impatience de voir leur nouveau coup d'éclat réussir.

La veille, ils avaient pris grand soin d'ensorceler le message pour que personne ne puisse remonter jusqu'à eux. Seamus avait également eut la grande idée d'amplifier la puissance de la Beuglante en 'lui' faisant croire que plusieurs jours étaient passés. C'est Harry, le plus puissant de la bande, qui s'y était collé. Il avait aussi rajouté un sortilège de capture de son cru pour que le pauvre hibou chargé du dangereux message arrive quelques minutes après les autres. De cette manière, personne ne manquerait le spectacle. [NdP : De toute façon, qui n'entendrait pas une Beuglante en plein dans la Grande Salle ?]

Ainsi fut donc fait.

Et peu après que tout le monde ait ouvert son courrier, un hibou affolé fit son entrée.

Hermione, en digne Préfète-en-Chef, jugea l'évènement (une chouette en retard) suffisamment inhabituel pour détourner un instant son regard de celui de son grand amoureux. Elle identifia aussitôt le volatile comme faisant partie des hiboux postaux du collège.

« Ca, c'est très étrange, » elle fronça les sourcils. « En fait, ça n'annonce rien de bon, » dit-elle de moins en moins rassurée sur la suite des évènements.

« Quoi ? » sursauta Ron, encore hébété par sa contemplation de sa chérie.

« Un hibou de Poudlard, en retard, avec une Beuglante qui m'a l'air bien près d'exploser. »

« Oh ! », sortit un Ron perplexe, « Et alors ? » [NdP : pas fut' le gars]

« Ron ! » soupira Hermione. « En général les Beuglantes viennent des parents, pas de Poudlard même ! »

« C'est sûrement un idiot qui a trompé sa petite amie ! » s'exclama Parvati, provoquant une nouvelle explosion de rire parmi les rouge et or.

Après avoir fait plusieurs fois le tour de la Grande Salle à tire d'aile, le malheureux hibou piqua enfin sur la table des Serpentard, largua son inquiétante charge et fila sans demander son reste. Avec l'élan, la lettre rouge glissa sur près de la moitié de la table, épargnant peu de verres de jus de citrouille sur son passage.

Toute la Salle était dans l'expectative. Certains élèves plus âgés esquissaient un sourire, les plus jeunes un peu inquiets. Puis la lettre, d'un beuglant flamboyant [1] se mit à frémir, à tressauter, à sauter, de plus en plus haut… jusqu'à ce que…

« Les gars, visez-moi le p'tit Serpy qui joue au héros, » murmura Dean à ses complices.

« Ca ne peut être qu'un première année moldu pour pas savoir qu'il ne faut pas toucher aux Beuglantes, » souffla Seamus.

« Moi je pencherais plutôt pour un petit héritier sorcier très prétentieux qui veut montrer qu'il est le plus fort, » pouffa Neville.

Harry, se retenant d'imiter ses amis, surveillait le jeune Serpentard qui, sous le regard consterné de ses camarades de maison, était monté sur la table et courait après la lettre en furie. En fait, Harry guettait les réactions des autres Serpentard, en particulier celles du sieur Malefoy…

« Aller, encore en peu… » marmonna Harry alors que le première année bondissait de plus en plus près du blondinet-cible-privilégiée. « Maintenant ! »

De sa baguette cachée sous la table, il lança discrètement un inoffensif « Po de Bananas ». [NdP : pas besoin de vous expliquer de quoi il s'agit, je pense]

Effet immédiat : Malefoy, qui s'était levé à ce moment-là pour faire comprendre à son condisciple indiscipliné comment il concevait la fierté de sa Maison, perdit l'équilibre et s'étala de tout son long en travers de la table. [NdP : fierté Serpentardesque -10 points] Personne, élèves comme professeurs, n'eut le temps de rire. Le nouveau dessus de table blond platine n'eut pas non plus le temps 'd'admirer' le nouveau style haut en couleurs de son uniforme sur-mesure. Et non, puisque le dessus de table Technicolor ® en question fit office de pouf, absolument pas volontaire, improvisé à l'attention d'un jeune Serpentard, victorieux de sa course-poursuite, qui s'y vautra avec grand plaisir… [NdP : ah, ah ! j'en vois déjà certaines baver et/ou rager que quelqu'un s'allonge sur LEUR Drago. Alors autant être claire tout de suite, il n'y aura pas de slash dans cette fic… enfin… euh… non, c'est vraiment pas prévu. En fait, rien n'est prévu du tout. Mais ça m'étonnerait qu'il y en ait. Hum, donc, j'arête de vous faire mariner et je vous donne la suite. Je disais donc…] … avec LE grand plaisir de ne pas se fracasser le crâne contre le bois de la table mais de s'enfoncer dans le moelleux de la partie charnue dudit pouf. [NdP : bah oui, j'ai pas pu m'en empêcher. Il allait quand même pas lui casser un bras quand même, non ? Aaaah ! Je vois que les fans de Dray m'ont comprise…]

Drago se tendit comme un arc, tête relevée et yeux exorbités [NdP : chatouilleux le Draky ? Je ne savais pas qu'il y avait un nerf à cet endroit qui provoquait une telle réaction… mdr], estomaqué [NdP : pas vraiment, mais c'était pas loin], surpris [NdP : naaaaaan ! il l'avait pas vu arriver ?], outré [NdP : Sa Gracieuseté se sent mal ?], furieux [NdP : de sa stupidit ?] que quelqu'un ait pu porter atteinte à l'intégrité physique de sa précieuse personne, à lui, Drago Lucius Malefoy, sans sa permission – qu'il n'aurait de toute façon pas donnée – et le ridiculiser ainsi, surtout devant une telle assemblée !!! Il n'attendit donc pas que les rires qui commençaient à succéder à la stupéfaction initiale n'enflent et, d'un violent coup de reins, projeta à bas de la table le jeune imprudent qui prenait ses aises sur son dos, qu'il soit Serpentard ou pas.

Ou du moins c'est ce qu'il s'efforçait de faire…

Car son condisciple, bien que beaucoup plus jeune, faisait son poids, tenant ainsi en échec la musculature sculptée par le Quidditch [NdP : Slurp !], et restant donc fermement ancré sur ses positions. Un mouvement malencontreux de son aîné fit qu'il se retrouva confortablement installé sur son pouf.

Drago, qui se débattait toujours furieusement pour tenter de recouvrer un peu de sa dignité perdue, n'entendit pas les rires laisser place à la stupeur.

Ce fut Hermione qui réagit la première. Ou plutôt, qui secoua tout le monde la première, car Ginny et les quatre Farfadets [2] étaient déjà sous la table, les poings sur les oreilles, tout en ricanant que c'était « encore mieux que ce qu'ils avaient prévu ». Hermione donc, hurla un opportun « A couvert ! » avant de se glisser à son tour sous la table en tractant son Ronnie à sa suite et de se préparer à l'ouragan à venir.

Gryffondor et Serdaigle se ruèrent promptement aux abris, imités – avec un temps de retard – par les Poufsouffle, renversant toasts dégoulinants de gelée d'abricots [3], fourchettes enrubannées de bacon [NdP : Beurk !] et verres de jus de citrouilles [NdP : Oh les belles tâches !]. Les derniers à réagir furent les professeurs qui, soi dit en passant, n'avaient pas vraiment 'imprimé' ce qui se passait, et les Serpentard [NdP : y sont plus vifs que ça d'habitude, enfin pour la plupart] qui étaient restés partagés entre rires et encouragements pour les plus jeunes, stupeur et honte pour la majorité, colère et humiliation pour les aînés.

Car, vous l'aurez deviné, le stupide Serpentard, tout à sa victoire, décachetait l'enveloppe dont la couleur pulsait dangereusement, totalement oublieux de sur quoi, ou plus exactement, sur qui il était confortablement assis…

La terrifiante voix du Maître des Potions roula alors dans une Grande Salle aux bancs inhabituellement désertés.

                « Serpentard !

                Honte ! Vous n'êtes que des avortons !

                Honte ! Moins que des Veracrasses !

                Comment avez-vous pu faire ça ?

                A moi, votre Responsable de Maison !

                Je vais vous apprendre le respect !

                Vous allez vous en mordre les doigts…

                Vous allez en pleurer de honte…

                Vous allez hurler votre infamie... »

Sur ces dernières menaces, le silence revint dans la Grande Salle. Puis, alors que les plus téméraires refaisaient surface, une petite voix bizarrement déformée – tout moldu reconnaîtrait là une utilisation abusive de l'hydrogène (ou hélium ?) – sortit de la Beuglante toujours active :

                « Sign : GF

                Les Farfadets au pouvoir ! »

Le message délivré, la Beuglante se consuma entre les mains d'un Serpentard pétrifié et plus si fier, toujours posé sur son aîné tout aussi immobile.

N'entendant rien d'autre venir, élèves et professeurs se relevèrent, quelque peu abasourdis. Certains, parmi les Griffondor, Pouffsouffle et autres Serdaigle, souriaient déjà. Sourires qui s'étendirent quand Ron, rassuré quant à la santé de son Hermione, et se retournant vers la table des fauteurs de troubles, ouvrit de grands yeux incrédules et pointa du doigt l'insolite ensemble formé que formaient les deux élèves de la fière maison ennemie.

Toutes les paires d'yeux étaient maintenant dirigées sur ce point précis de la table des vert et argent. Ce surcroît d'attention à son égard fit sonner l'alarme d'urgence dans l'esprit d'un certain blondinet. Un rapide coup d'œil pour évaluer la situation et… hop ! Un énergique coup de rein fit s'envoler le stupide première année qui alla embrasser le mur le plus proche.

Et c'est à ce moment là, contrairement aux prévisions du pourtant sagace Serpentard [4], qu'il se retrouva être la cible de la marée de rires moqueurs, hurlements hystériques et doigts pointés sur lui. Car dans son mouvement pour retrouver une posture plus digne de sa lignée, il avait dévoilé… ce qu'il vit en baissant les yeux. A savoir, ses élégantes robes d'uniforme dévastées par le dégoulinant et coloré petit-déjeuner de ses voisins de tablée, voisins qui hésitaient entre les esclaffements railleurs et la retenue exigée par l'étiquette de leur maison en pareille situation.

Mortifié, le grand Drago décocha son fameux regard qui tue, celui qui dit 'Rien ne peut m'atteindre, je suis un Malefoy, ne pensez même pas à rire de moi, au risque de fâcheuses conséquences'. Regard tueur appuyé par celui non moins furieux du Maître es Potions du Collège…

Je crois qu'il est inutile d'en dire plus, si ce n'est que la Grande Salle se vida incroyablement rapidement sous ce tir croisé, les plus habiles chipant un dernier pancake en passant.

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Notes de fin de chapitre :

[1] « Le beuglant est une couleur spécifique au monde de la Magie et est surtout utilisé pour les fameuses Beuglantes que tout élève a reçue au moins une fois dans sa vie » in Lexique de l'artiste sorcier ; je peux difficilement décrire cette couleur autrement que comme une variante particulière de rouge… mdr

[2] Tiens, maintenant que je l'écris, ça fait un peu 'Blanche-Neige et ses 7 nains' version 'Rouquinette et ses 4 …' grrrr… dur d'enchaîner sur un 4 è_ !!! Un bon point à celui ou celle qui trouvera quelque chose de marrant et qui sonne bien

[3] Vous connaissez la loi de Murphy, dite aussi loi de l'emmerdement maximal ? [NdP : la fille qui fait pas son intéressante…] C'est une loi mathématique qui démontre que votre tartine confiturée tombera toujours du mauvais côté, de préférence sur vos vêtements préférés…lol

[4] J'vous jure que je n'ai pas un gros faible pour lui (yeux en cœur), je vous assure. Vous ne me croyez pas ? Bon, OK, j'avoue.

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Fini. Pour ce chapitre en tout cas. Scusez moi pour toutes les remarques pas vraiment opportunes qui ponctuent tout le texte mais bon, moi ça m'amuse et ça me vient comme ça au fil de l'écriture. Et puis là vous ne voyez qu'une version épurée, parce qu'il y en avait des carrément inutiles et d'autres un peu méchantes. Donc, oualà.

Pfffiouuu… C'est fou ce qu'une scène d'à peine plus de 2 minutes (chronologiquement parlant) peut être longue, non ? Surtout si certains subissent une cuisante humiliation…

Hum, je me demande bien comment Eclair va pouvoir prendre la suite…