Auteur : Gwenaelle D.
Adresse : karrakoln@yahoo.fr
Origine : Gundam Wings
Genre : life
Disclaimer : ai pas inventé les persos malheureusement… mais ça serait pas une fanfic sinon ^^
Couple : 1 x 2 x 1.
La vie de tous les jours3e partie
- « Waouh ça a vraiment été un super Noël ! » fit Duo en s'affalant sur le canapé.
Il venait de rentrer de chez Trowa et Quatre avec Heero, où ils avaient fêté Noël la veille et fait la distribution des cadeaux ce matin. Wufeï et Hilde, qui attendait un heureux événement, avaient aussi été de la partie. Duo avait rayonné de bonheur tout du long. Il était entouré des personnes qui lui étaient chères, et il avait pu leur montrer une partie de son affection pour eux en leur offrant des super cadeaux.
Tout le monde avait été gâté et ravi de ses cadeaux. Cela avait été deux jours de joie non-stop qui resteraient à jamais gravés dans sa mémoire.
- « Hee-chan ? » fit Duo en tendant les bras pour que son amoureux vienne se blottir contre lui et lui faire un câlin.
- « Il est déjà tard, cela ne te dit pas d'aller directement au lit ?… Y'a plus de place pour les câlins. »
- « Yep ! » fit Duo en se relevant d'un bond du canapé.
Son amoureux lui proposait des câlins plus coquins que ce qu'il avait en tête, mais ce n'était pas pour lui déplaire. Il attrapa la main d'Heero et le conduisit jusqu'à leur chambre, un petit sourire aux lèvres dû au regard inquisiteur et joueur de son compagnon. Il alluma la lumière de la chambre à coucher et là…
- « Heero ! Il y a un paquet sur le lit ! » s'exclama le Shinigami.
Il se retourna vers son amant, qui lui fit un léger signe de tête, lui signifiant que ce cadeau venait bien de lui et qu'il lui était destiné. Tout excité et curieux comme une puce, Duo lâcha la main d'Heero et alla s'installer sur le lit, assis en tailleur, le cadeau déjà entre les mains. C'était un paquet fin, rectangulaire, peu épais et léger. Duo interrogea son amoureux du regard, et ce dernier se contenta de rougir légèrement, ce qui le rendit encore plus craquant que d'habitude. Réfrénant une furieuse envie de sauter sur son partenaire pour le dévorer tout crû, Duo se re-concentra sur le cadeau. Il se demandait bien pourquoi Heero ne lui avait pas offert chez Trowa et Quatre… Cela devait être un présent spécial… Mais quoi donc ? Un livre ? Une photo de son ancien DeathScyhte ? Un portrait ? Une gravure chinoise ? Quoi donc ? Qu'est-ce que cela pouvait bien être ?…
Duo ouvrit le paquet lentement pour ne pas l'abîmer, cela avait l'air fragile. Peu à peu, le cadre d'une photo apparue. Il commença à sourire mais ce dernier se figea lorsqu'il vit la photo.
Heero scrutait le visage de son partenaire, et la moindre expression, le moindre sentiment exprimé par ce dernier ne pouvait lui échapper. Même s'il pensait que cela allait plaire à son Shinigami, il n'en était pas totalement sûr. Une bouffée d'anxiété l'envahit lorsqu'il vit le sourire de Duo s'évanouir, mais après quelques instants de tumulte intérieur et de culpabilisation irraisonnée, il comprit pourquoi Duo ne souriait plus. Tout simplement parce que la vague d'émotions qui venait de déferler en lui était trop forte, et qu'au lieu de faire sourire, elle lui faisait monter les larmes aux yeux. Heero ne fut pas dupe. Ce n'était pas des larmes de tristesse. C'était plutôt le genre de larmes que l'on verse lorsqu'un miracle se produit. Alors il se permit de sourire. L'effet escompté était bien là.
Duo mit quelques secondes avant de bien voir l'image. Une photo de lui et Heero. Il était assis sur une chaise, on le voyait à partir de la moitié de son torse. Heero se tenait debout derrière lui, penché au dessus de lui, l'entourant de ces bras. Scène somme toute habituelle dans leur couple... Mais quelqu'un avait partagé avec eux ce moment où Heero se dévoile et laisse libre cours à sa tendresse. Ce simple fait était extraordinaire. Mais le plus magique, ce à quoi Duo n'arrivait pas à croire, ce qu'il n'avait vu que si rarement, ces souvenirs qu'il chérissait plus que tout… Duo, les joues roses, souriait à pleines dents, heureux comme un pape. Heero, lui... Sur la photo, au-dessus de lui, le serrant dans ses bras, Heero souriait. Mais ce n'était pas son petit sourire habituel, non. C'était un sourire… Un sourire… Heero exprimait la joie, le bonheur, la félicité. Il avait les yeux mi-clos tellement il souriait, on voyait pour une fois sa dentition parfaite et cette petite fossette sur sa joue droite. Il n'avait pas les sourcils froncés, non. C'était comme si le bonheur le transfigurait, comme si une lumière intérieure l'éclairait et lui donnait la beauté et la bonté des anges. Sur cette photo, Heero laissait parler son cœur.
Duo faillit en pleurer.
Lorsque son chéri releva des yeux tout humides vers lui, Heero ne put s'empêcher de sourire du coin des lèvres, tout en sentant les belles rougeurs sur ses joues. Son speech était près, il le peaufinait depuis des jours maintenant.
- « Que… Quand … ? » demanda Duo, la gorge sèche.
- « C'était lors d'une soirée chez Wufei et Hilde, tu sais pour l'anniversaire. Tout le monde avait un peu bu ce soir là, tout le monde était gai et… J'étais vraiment bien… Avec toi et les copains… Et alors que je vous regardais, j'ai enfin mesuré la chance que j'avais d'être parmi vous, d'être avec toi, de vivre cette vie délicieuse et heureuse… A ce moment là, je ne sais pas si tu t'en souviens, mais je n'ai pas pu m'empêcher de me lever et de venir près de toi. J'avais besoin de te toucher, de te sentir, de rendre réels tous ces sentiments qui m'assaillaient et qui hurlaient mon amour pour toi. Quand je suis arrivé à ta hauteur j'ai vu Hilde prendre l'appareil photo dans le but d'immortaliser le couple de tourtereaux que nous formions… J'ai décidé de laisser parler mon cœur et… Ca a donné ça… » fit-il en montrant la photo d'un geste vague de la tête. « Je crois bien que seuls Hilde, qui prenait la photo, et Trowa, se sont aperçus de ce sourire. Ils en sont restés bouche bée mais ils n'ont rien dit. Quand elle a fait développer les photos, Hilde a mit celle-là de côté et elle me l'a donné discrètement, afin que j'en fasse bon usage… Je t'avoues que quand j'ai vu la photo, je n'en suis pas revenu moi-même… C'était la première fois que je me voyais sourire, réellement… C'est très bizarre je te l'avoue mais… Ce que j'essaye de dire, c'est que… Je sais que tu aimes la vie, Duo, et tu le montres tous les jours en souriant au soleil qui se lève, au parfum des fleurs, à la bonne odeur des croissants… A moi… Je… J'ai toujours plus ou moins envié cette capacité que tu as de sourire à la vie… Et là… Je viens de me rendre compte que je peux le faire moi aussi… Et si je le peux… C'est grâce à toi… Seulement à toi… Sur cette photo… Je pensais à toi, et… En quelque sorte, c'est la photo de mon cœur tel qu'il est depuis que je suis avec toi, débordant d'amour, de joie, et conscient de tout le bonheur que tu lui apportes… Alors, comme je ne souris pas souvent dans la vie réelle, même si je le voudrais… J'aimerai que cette photo te rappelle à tout moment que c'est ça, le vrai Heero, celui qui t'aime et qui ne vit que pour toi… Derrière ce visage sérieux et cette attitude un peu froide et distante dont je n'arrive pas à me débarrasser… Se cache mon cœur, qui lui est fou d'amour et croque la vie à pleines dents, comme toi… Ce… C'est juste ça… Je voulais te le montrer… Que tu le saches… »
Duo pleurait sans s'en rendre compte. Son Heero, son amoureux, l'homme dont la vie était plus importante que la sienne… Cet homme timide, cicatrisé de partout à cause d'une guerre sans merci, n'ayant jamais appris l'amour ni la tendresse, en train d'essayer de changer, et surtout l'ayant accepté lui, Duo Maxwell, tel qu'il était, sans concessions ni faux espoirs… Cet homme formidable… Etait en train de lui faire la plus belle déclaration d'amour qu'il eut jamais entendu… Par le biais d'une simple photo, il lui livrait son cœur…
Duo explosa en larmes. C'était trop beau pour être vrai. Jamais il n'aurait cru recevoir un jour un tel présent. C'était plus, bien plus qu'il n'en demandait. Jamais il n'aurait crû pouvoir être autant aimé, et surtout par un être aussi exceptionnel qu'Heero. C'était trop de bonheur pour lui, il ne pouvait le garder en lui-même, alors cela sortait par des larmes de joie, les larmes d'un petit garçon de six ans qui retrouve enfin la satisfaction et le plaisir d'appartenir à quelqu'un, d'être aimé de quelqu'un, de pouvoir compter sur quelqu'un, de ne plus être seul, jamais.
C'est avec plaisir qu'il accepta l'étreinte qu'Heero lui proposait, après avoir délicatement posé la photo sur la table de nuit. Il se pelotonna contre le torse de son amoureux et le serra à l'en faire exploser. Mais trouvant le contact trop étroit, il invita son compagnon à s'allonger et à se coller tout contre lui. Il voulait que tout son corps soit en contact avec l'être aimé. Il avait besoin de le serrer contre son cœur, de fusionner avec lui, car il savait qu'il ne trouverait pas de mots assez fort pour exprimer toute la félicité qui venait de l'envahir. Il se contenta de serrer Heero dans ses bras, fort, très fort, pendant que ses larmes passaient.
Leur étreinte dura un temps infinie, elle se prolongea bien après la nuit et les jours d'après… Elle continua durant toute une vie… L'union de deux cœurs venait de se seller cette nuit là… Et dans les Cieux, deux Anges chantèrent à l'unisson…
A suivre…
Gwenaelle D., 25 octobre 2003.
