J'eus du mal à trouver le sommeil cette nuit-là. Je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à ce... Sirius. Je ne le voulais pas. J'ouvris un livre et enfin je m'endormis.

Le lendemain, je n'arrivais pas à retrouver la maison. Mais le voulais-je vraiment ? Je voulais les revoir, mais en même temps, j'avais peur de tomber une nouvelle fois sous le charme de Sirius. J'étais en colère contre moi. A quoi ça ressemblait de rencontrer un homme et d'éprouver un sentiment, sans le connaître plus ? Je me détestais d'avoir ce comportement puéril...La nouvelle nuit que je passais fut encore pire que la précédente. Le jour suivant, sans que je le veuille, mes pas me conduisirent droit à la maison, j'en avais tellement envie....

Sirius m'ouvrit la porte. Il semblait content de me voir, en tout cas, il affichait un grand sourire. J'espérais que mes yeux ne me trahissaient pas, mais je sentais mes joues chaudes.... C'est Remus cette fois qui nous prépara le thé, pendant que Sirius me faisait visiter la maison, enfin, une partie, après que j'eus dit que je la trouvais étonnante. Déjà le grand lustre du hall, en forme de serpent, un grand porte-parapluie avec une forme de pied de je ne sais quoi....tout me semblait à la fois bizarre et légèrement... effrayant, ou en tout cas avec un côté un peu malsain. J'avais du mal à coller cette impression aux deux personnes que je connaissais, certes à peine, mais....je ne les trouvais ni effrayants, ni malsains...

Cette visite m'avait impressionnée, même si je n'avais certainement pas tout vu, et j'hésitais à revenir. Après tout, je ne les connaissais pas beaucoup et je m'en voulais d'être ainsi attirée par Sirius. Il avait tout pour plaire, il était très séduisant, avait de la conversation et beaucoup d'humour. Quant à Remus, il était d'une gentillesse incroyable.

Non, ce qui m'arrêtais, c'était la maison. Elle était très sombre, et je ne sais pourquoi, elle me faisait un peu peur. Malgré tout, je revins. Sans doute le goût du risque...et sans me l'avouer, je voulais revoir Sirius. J'en mourais d'envie. Et de plus, je ne pouvais pas faire autrement, mes pas m'emmenaient malgré moi, devant le 12 square Grimmaurd.