Merci de vos reviews. Ca m'a fait plaisir de les lire. Je mets au fur et à mesure, mais j'aimerais faire durer un peu les choses, ce qui fait que je rajoute des passages sur mon premier petit texte et forcément, ça rallonge le délai entre les chapitres. Sherazade : je n'avais pas vu qu'on pouvait autoriser les anonymes. C'est ma première fic et en plus, ça ne fait pas longtemps que je connais l'existence des fics...

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Je leur rendis plusieurs fois visite, peut-être pas assez souvent à mon goût, mais je n'osais pas venir plus fréquemment. D'autant que mon excuse principale, la santé de Remus, avait fondue comme neige au soleil : il se portait vraiment à merveille.

J'appréciais de plus en plus Sirius. Son charme était tel que je me demandais bien qui pouvait y résister. En tout cas, je ne le pouvais pas. Je pensais à lui encore à lui, toujours à lui...Et une fois ou deux, il me sembla que Remus s'en était aperçu. Ses yeux semblaient lire dans les miens. Ca me mettait extrêmement mal à l'aise. Je m'efforçais de ne pas y penser. Quand ça m'arrivait, je me sentais un peu idiote. Que pouvais-je espérer ?

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« Sirius ! » Remus avait du presque crier pour lui faire tourner la tête.

« oui ?

Sirius, ça fait dix minutes que je te parle, et tu n'as pas écouté un mot !

Excuse-moi, bredouilla Sirius. Je suis un peu fatigué en ce moment...

Fatigué ? Remus était ironique. Fatigué ne me semble pas être le mot juste...

Sirius le regarda.

Qu'est-ce que tu veux dire ?

Allons, Sirius. Tu ne te rends pas compte comment tu es en ce moment ?

Et comment je suis ? Sirius semblait étonné.

Voyons, je ne t'ai jamais vu comme ça.

Mais qu'est-ce que tu entends par « comme ça » ? Je n'ai pas l'impression d'avoir changé...

Alors je vais te le dire : le matin tu te lèves d'excellente humeur, ce qui en 4 mois a dû arriver au maximum une semaine, quand Harry est venu pour passer Noël ici avec les Weasley, ensuite, tu n'as jamais fait autant de ménage dans cette maison. Jusque là, je n'ai rien à te reprocher, mais les après-midi sont redoutables : après le déjeuner, je crois voir un lion en cage. Tu n'arrête pas d'aller et venir, en marmonnant je ne sais quoi, tu dois regarder au moins cinquante fois par la fenêtre, et si par hasard nous avons une visite (à ces mots, il marqua une pause et fixa Sirius dans les yeux de façon si intense que celui-ci du regarder ailleurs) tu arrives si vite à la porte que je me demande à chaque fois si tu ne voles pas... Et ce n'est pas fini, car le pire, ce sont les jours où nous n'avons pas de visite, en tout cas, pas celle-ci, tu passes toute l'après midi à ronchonner, tu fais les cent pas sans cesse et tu deviens en plus agressif.

Agressif ? Sirius était vraiment étonné.

Tu ne t'en rends pas compte, mais ne serait-ce qu'hier soir, quand Mondingus est venu, tu l'as envoyé promener, comme jamais tu ne l'avais fait. Il en a été vexé et peiné je crois.

J'ai vraiment fait ça ? Sirius avait l'air désolé.

Allons, Sirius, qu'est ce qui t'arrive ?

Sirius fronça les sourcils.

Rien, Remus, je t'assure... » mais dans sa voix, Remus distingua une légère hésitation.

Sirius, nous avons passé des années ensemble, à Poudlard, je ne t'ai jamais vu dans cet état, tu peux me parler, tu sais...

Mais c'était différent, Sirius balaya l'air de sa main. Il n'y avait que des sorcières, comment voulais-tu que je m'attache à une sorcière, tu connais ma famille, Remus. Tu sais ce que j'ai vécu...

Remus laissa un silence. Il regarda son ami. Ainsi, il avait vu juste.

Sirius ?

Mmmm

Sirius, tu es amoureux, n'est-ce pas ?

Sirius ne répondit pas, mais le rouge qui s'installa sur ses joues le fit pour lui. Sirius, c'est.... Enfin, c'est une...

Une quoi ? Sirius avait posé la question très vivement. Il avait le regard farouche.

Une moldue, répondit sereinement Remus, sans le lâcher des yeux.

Et alors, tu y vois un inconvénient, toi ? (Remus était un loup-garou, ce qui lui valait d'être bien souvent mis à l'écart par certains sorciers...)

Non, bien sûr, mais...

Mais quoi ? Sirius s'était levé.

Crois-tu que ce soit le moment ?

Est-ce qu'il y a un moment préférable ? Est-ce que tu crois que je peux me dire : elle est belle, ses yeux me font chavirer le cœur mais je ne peux pas l'aimer parce que Voldemort est revenu et risque de s'attaquer à tout le monde, que je fais partie de l'Ordre et que j'ai des devoirs envers les autres ? « Il criait presque. Il marqua un silence et reprit : « Tu crois vraiment que c'est aussi simple ? » Sa voix s'était éteinte, et il se rassit. Remus le regarda. Sirius avait les yeux dans le vague et avait pâli. A ce moment là , il lui apparut vulnérable, comme un enfant. Il ajouta à voix à peine audible : « je la protègerai, rien ne lui arrivera. Personne ne pourra lui faire de mal ». Remus le trouvait touchant.

Un long moment s'écoula avant que Remus ne reprenne :

Que comptes-tu faire ?

Comment ça ?

Et bien, déjà, il va falloir que tu lui dises que tu es un sorcier... Sirius fit une grimace.

je n'en ais pas très envie...

pourquoi ?

il n'y a pas beaucoup de couples sorcier-moldu. La plupart des moldus ont peur des sorciers, tu le sais bien...

mais ce ne serait pas très loyal de ne pas lui dire. Et puis, elle doit se poser des questions, sur cette maison... Et imagine un peu qu'elle tombe sur Kreattur ?

J'y fais très attention, murmura Sirius.

Je pense quand même que tu devrais lui dire.... » Sirius ne répondit pas et passa la soirée dans sa chambre.

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