J'eus du mal à m'endormir cette nuit- là. C'est vrai que c'était la pleine lune, mais surtout, surtout, je repensais sans cesse à Sirius, au baiser qu'il m'avait donné. Des heures après, je sentais ses lèvres sur les miennes. Je ne pouvais y croire....



Le lendemain, j'eus du mal à ne pas aller les voir dès le matin. Je me demandais si j'avais rêvé ce qui c'était passé la veille. J'avais du mal à y croire, et en même temps, j'étais tellement heureuse....

Je traversais la place en me concentrant sur ma respiration. Ca m'évitait de penser et retardait le moment où je commençais à rougir.

Ce jour-là, Sirius semblait m'avoir attendue derrière la porte car je n'eus pas le temps de sonner la cloche. Il me prit par les épaules, m'attirant jusqu'à lui et m'embrassa avant que j'eus le temps de réagir.

« Je t'attendais » me dit-il, de sa voix douce. Il retira ma veste et me fit entrer dans la cuisine. « Remus n'est pas là. Veux-tu boire quelque chose de chaud ?

volontiers, il fait très froid dehors. » Je ne sais pas comment je réussis à articuler la phrase. Je n'avais jamais osé espérer un tel accueil. Si c'était dû à l'absence de Remus, j'en arrivais à souhaiter qu'il ne soit plus jamais là.

Il servit un thé dans deux tasses et s'assit en face de moi. Il était encore plus séduisant que d'habitude.

« Ca ne t'effraies pas de savoir que nous sommes des sorciers ? demanda-t- il. Je crus discerner un soupçon d'angoisse dans sa voix.

Je le regardais et lui souris. « Je vous fais confiance ». Il me prit la main. Il semblait rassuré.

- Tu sais, nous ne sommes pas si

- si différents, je sais. Remus m'a dit la même chose. Mais... » C'était mon tour de montrer un peu de crainte.

-oui ?

- est-ce que le fait que je sois une...moldue, c'est grave ? »

Il sourit. « Pour moi, je préfère. Tu ne seras jamais une sorcière... Je n'avais qu'une seule crainte, c'est que tu ne reviennes pas, sachant ce que nous étions. »

Je ne trouvais rien à répondre. Il aurait eu certainement raison, si je n'avais rien éprouvé pour lui. Je ne pouvais quand même pas lui avouer. Mais je sentis à nouveau mes joues me chauffer.

« Je sais que les sorciers font peur aux moldus la plupart du temps...Viens avec moi, je voudrais te montrer quelque chose ». Il se leva, me prit par la main et m'emmena dans le hall. Il écarta un vieux rideau qui ne cachait pas une porte comme je le croyais, mais un tableau... euh, pas très beau., représentant une vieille femme. Comme le rideau s'ouvrait, celle-ci s'anima et se mit à hurler des injures. Sirius referma très vite le rideau et dit d'un ton très amer : « ma mère ». Puis il m'emmena dans le salon et s'assit sur le canapé. Il me parla alors un peu de sa famille, de ce qu'il avait vécu dans cette maison. De temps en temps, sa voix se faisait ironique, mais derrière l'ironie, on pouvait sentir à la fois l'émotion et la colère.

« Excuses- moi, dit-il soudain, ses yeux se posant sur moi. Je voulais juste te montrer que les sorciers ne sont pas mieux que les gens comme toi... » Il me prit la main. J'adorais le contact de ces mains sur les miennes.

« Berénice...

-oui ?

-je voudrais que tu restes. »Sa voix avait brusquement pris une intonation grave. Je n'osais pas comprendre. Tout allait trop vite.

-que je reste ? je sentais mon cœur battre trop fort.

-que tu restes, près de moi. Ses yeux étaient remplis de tendresse. Comment résister ?

Je me rapprochais de lui, posais mon front sur son épaule et répondis à voix basse :

« Je ne veux pas partir Sirius ». Il caressa mes cheveux, me prit le visage dans ses mains et m'embrassa passionnément.



A la réflexion, c'est pas terrible de l'avoir appelée Bérénice... Qu'en pensez-vous ? Ceci dit, on peut le remplacer par le prénom qu'on veut -)