Après le repas, il m'entraîna avec un sourire. Je le suivais, un peu intimidée, je pensais savoir où il m'emmenait. Il m'entraîna à sa suite dans l'escalier et s'arrêta devant une porte. Il souriait et m'embrassa à nouveau avant d'ouvrir la porte de sa chambre. Sur le côté gauche, un grand lit à baldaquins prenait quasiment toute la place, sur le mur adjacent, une modeste fenêtre dont les rideaux étaient tirés, un très beau secrétaire au style peu travaillé était ouvert et des parchemins le recouvraient presque entièrement. Face au lit, une grande cheminée donnait un peu de chaleur et enfin, à côté de la porte, une grande armoire.

« Bienvenue dans mon antre », dit-il en pénétrant dans la pièce, les bras écartés. « Viens, n'aie pas peur », reprit-il en me prenant par la main. Il me gardait près de lui. Ses yeux brillaient d'une incroyable tendresse. Je me serrais contre lui. Il m'enlaça. Je me sentais incroyablement bien. Il m'embrassa, son baiser ne finissait pas et je ne voulais pas qu'il s'arrête. Il m'attira ainsi sur son lit.

************* Sirius sifflotait en préparant le petit-déjeuner. A cet instant, Remus entra dans la cuisine. Il regarda un long moment Sirius, qui ne l'avait pas vu rentrer. Il l'avait rarement vu aussi heureux.

« Vraiment, tu me gâtes » dit Remus avec ironie. Sirius sursauta et se retourna. Ses joues étaient roses, et dans ses yeux brillants, Remus ne vit que du bonheur. Il était visiblement troublé. Remus continua : « des pancakes, du miel, tout ce que j'aime... » Il s'amusait de la gêne de son ami. Il se mit à rire et lui dit « Allez, va lui apporter son petit- déjeuner... » Sirius n'insista pas et fila dans les escaliers.



Nous avons alors passé des moments très heureux. Je voulais tout savoir sur le monde des sorciers, et il lui plaisait de tout me raconter. Je ne me lassais pas d'écouter sa voix... Quand il était là, Remus participait aussi à nos discussions.

De temps à autres, ils avaient des visites, le plus souvent brèves. Quelques visiteurs restaient le soir. J'appris ainsi à les connaître. L'un d'eux n'arrêtait pas de me poser des questions, sur tout ce qui était la vie de tous les jours. C'était Arthur Weasley. J'aimais bien aussi celle qui s'appelait Tonks, elle était toujours de bonne humeur et avait toujours quelque chose de nouveau à nous montrer. Je fus assez impressionnée par Maugrey, dont l'œil sembla me passer au microscope la première fois, mais apparemment le résultat devait être assez bon, puisque il me sourit et je n'eus pas à repasser l'épreuve.

Je fis aussi la connaissance de Buck, de Kreattur et d'autres bêtes un peu...particulières.

J'appris aussi à vivre chez des sorciers, ce qui ne fut pas toujours simple. Par exemple : allumer un feu. Ils ne possédaient pas d'allumette, ni briquet... Mais ce n'étaient que des détails. J'étais près de Sirius. Et ça, ça me plongeait dans un bonheur total...

Sirius me parlait beaucoup aussi de Harry, son filleul, que je ne connaissais pas encore. Il en avait des nouvelles par le directeur de l'école où il étudiait, Dumbledore, que je ne vis qu'une fois.

Je commençais à savoir beaucoup de choses sur les sorciers. Et Remus m'avait raconté l'histoire de Sirius. Celui-ci n'avait pas osé m'en parler, par pudeur sûrement, mais ça expliquait pourquoi il ne sortait pas.

********************* J'étais bien, allongée contre lui. J'avais ma tête au creux de son épaule et ma main caressait son torse nu. Je respirais son odeur et j'étais heureuse. Je laissais ma main remonter sur son visage et lorsqu'elle atteignit sa joue, je sentis une larme sous mes doigts. Je levais mes yeux pour croiser son regard. Il essaya de sourire et me serra un peu plus contre lui. « Qu'est-ce qu'il y a, Sirius ? C'est idiot... Il n'y a rien d'idiot, si ça te fait pleurer. » J'embrassais ses larmes et lui souris. « J'ai passé tellement de temps, seul. Et ce cachot, si sombre... » Il eut un frisson. J'ai du mal à m'en débarrasser. Il marqua une pause puis reprit, ses doigts jouant dans les boucles de mes cheveux : Et ... et de t'avoir avec moi, près de moi... c'est tellement fort, tu comprends ?
Je le regardais et l'embrassais à nouveau sur ses joues. Il m'enlaça à
m'en couper le souffle. J'arrivais à lui murmurer « je t'aime, Sirius ».



J'étais heureuse et Sirius aussi. Tout le monde l'avait remarqué, comme Dumbledore qui avait glissé lors d'une réunion : « il me semble que Sirius accepte mieux de rester enfermer, ces derniers temps, non ? » (C'est Remus qui me le raconta).

Ce qu'il eut plus de mal à accepter, et que d'ailleurs nous ne refîmes pas, c'est quand Remus m'emmena visiter le Ministère de la magie. Je crois qu'il en fut un peu jaloux : il passa la soirée avec une moue boudeuse.

Je pensais faire la connaissance de son filleul aux vacances d'avril, mais ce ne fut pas le cas. Toutefois, il eut une visite de Harry, par la cheminée à cette époque. Au sujet du père de Harry, le meilleur ami de Sirius, mais cette visite l'avait contrarié et il passa une nuit agitée. Il se tournait et se retournait. Il était couvert de sueur. Je lui caressais les cheveux et l'embrassait. Il ouvrit les yeux, eut un moment d'absence avant de me regarder et de me sourire. « J'ai fait un cauchemar... Ca m'arrive souvent... » Je l'embrassais sur les lèvres. Il me passa le bras autour des épaules et me serra contre lui.

************** Voilà, voilà.... J'ai bientôt terminé l'histoire. Suspense, tragédie et romantisme en diable à suivre.... J'y peux rien, je suis affreusement romantique. J'aimerai bien mettre des scènes un peu plus osées mais je ne sais pas si je saurais faire... Et autant que ça reste comme ça, non ?