Disclaimer : J'ai bien supplié Tolkien et new Line de me donner les persos,
mais ça ne semble pas d'actualité pour le moment....bouhouhou !!! Donc tout
ça c'et à eux....*enooooooooooorme soupir*
Résumé : Longtemps après la dissolution de la communauté, un navire arrive en vue des Havres gris avec à son bord Frodon, Gandalf, Elrond, Galadriel et Celebron, revenus des terres immortelles. La dernière prophétie de Galadriel est sur le point de se réaliser, et le monde de sombrer à nouveau dans les ténèbres......
Rating : R, pour la suite de l'histoire.
N/A : Parmi cette « nouvelle » communauté, il y a des revenants !!! Ne vous inquiétez pas, c'est normal, c'est moi qui décide !!!! ;-)
***
Réponse aux reviews !
Feariel : Bon, je sais bien que des fois elle paraît cruche dans les films...mais chez moi elle est intelligente et elle sait se battre ! plutôt bien qui plus est ! na !! mdr !! sinon , peux tu men dire plus sur feanor, et dans kel livre (ou film)je pourrais le trouver ??? les vnouveaux persos sont toujours les bienvenus !! :d Continue à reviewer et à me donner ton avis !!!
Cissa : é bé oui, c bizarre !! ( me demande si ya pas un oud eux héros disparus qui nauraient normalement rien a faire là qui vont pas venir faire un tour ! mdr !! merciiiiiii !! vala la suite !! et plein de becs !!
Nicole : Kikoo May ! si la présentation avait déconné dailleurs là jespere que ça le feras pas sinon je tue qq1. mais pas dinquiètude : je suis adorable. Enfin......et là, ten penses quoi ??
Ginny Mc Gregor : Vala !!! 1er chapitre !! héhé moi je sais très boen ou je v vous mener, reste à savoir si je vais reussir à vous le faire comprendre à vous ! cest dejà plus dur !! ( bon, maintenant que je me suis bien amusée à posséder chaque corps ou ils paraissent tous un peu perplexes...quen penses tu ?
Bisous enoooooooooormes à mes deux succubes !! je vous adore !!
***
Chapitre I
Rêves et pensées.
Je suis lentement bercé d un côté à l'autre par la douceur des vagues qui lèches la coque de notre embarcation. Je remue légèrement dans ma petite couchette aux draps de soie, brodés par les Elfes. Tout ici sent le bois, le naturel et l'ancien, et cela m'emplit d un certain respect pour cet univers elfique dont je suis maintenant si coutumier. Mon premier voyage à bord de ce vaisseau est identique à celui là, et pourtant, se mêlant à la joie, je sens une terreur sourde me tordre les entrailles. Je ne sais pourquoi je suis là, je ne sais pourquoi j'ai voulu revenir. Les miens me manquent et si je puis leur porter secours, je le ferais bien volontiers. Mais j'ai l'impression que c'est un autre que moi qui a exprimé par ma bouche mon désir de partir.....
Un elfe pousse la porte de la pièce dans laquelle je me trouve. J enfouis ma tête sous les draps, avec la ferme intention de faire semblant de dormir. Je ne souhaite rien dire. Mon visiteur se racle la gorge, et son ombre s'étend jusqu'à mon lit tandis qu'il a avancé d un pas.
_ Monsieur Frodon ? Il faut vous lever, le petit déjeuner est prêt et notre arrivée proche.
Puis, n étant pas dupe et sachant parfaitement que je lavais entendu, il se retira. Avec un soupir, je rejette les couvertures et pose les pieds à terre. J étouffe un bâillement. Voila bien quelque chose que je ne perdrais jamais : l habitude des longues nuits de sommeil alors que les elfes se satisfassent de si peu de temps. Je passe ma main dans mes cheveux bouclés, essayant d y mettre un semblant d'ordre, puis écarquillant les yeux pour me réveiller tout à fait, me hisse sur mes pieds et sors de la cabine.
*** [Citadelle de Minas Tirith]
Le soleil entre à flot par les rideaux de la chambre à coucher. Je rêve, tout en étant à moitié conscient. J étends la main à mon côté pour sentir la douce peau de mon épouse, mais ne rencontre que le vide et le froid des draps. J ouvre tout à fait les yeux et réfléchit rapidement. Après toutes ces années où j'ai été séparé d'elle, je ne suis toujours pas habitué à la trouver à mes côtés. Et lorsqu elle n y est pas, je me laisse aller à de bien sombres suppositions. Je décide de me lever, et après m être habillé et coiffé, je m'engouffre dans le couloir du palais. Je m arrête devant une porte, celle de notre fils. Je tends l'oreille, mais pas un son. Tout va bien, il dort. Je vais jusqu'à la bibliothèque, et arrivé là bas cherche un moment entre les grands rayonnages. Avec mon livre à la main, je m en vais m asseoir dans l un des grands fauteuils.
[Les terres immortelles]
Bien qu étant fondées sur de simple suppositions, (et pour cause : personne n en est revenu jusqu'à présent.), les terres immortelles sont la promesse dune vie que nul désagrément ne pourrait altéré. Il est prétendu continent des morts et des elfes. Des morts qui, une fois arrivés là bas sous forme d'âmes, reprennent leur apparence physique et vivent comme avant dans la douce quiétude du pays. Les elfes, eux, ont été les seuls à sen faire refuges, et c'est désormais là bas que résident les derniers représentants de cette race pourtant si sage qui occupait la terre du milieu. Tous sont partis au début du quatrième âge. Ne reste ici que quelques uns, et Arwen Undomiel, surnommée Arwen étoile du soir. Reine de Gondor et épouse du Roi Aragorn Elessar. Fille d Elrond Peredhil, Maître de Rivendell. [.....] Si personne n en est revenu ce n'est cependant pas parce que cela est impossible. Le mystère reste entier......
J interromps ma lecture, et sachant que le livre ne peut rien m'apporter de plus, le repose soigneusement sur son étagère. Je n y vois pas plus clair, et pourtant je sens que quelque chose n'est pas irrévocable. Il n y a nul témoignage, aucun écrit qui puisse me faire penser que ce n'est qu un rêve. Même si ma raison me le souffle. Je sors et marche au hasard des couloirs, pour me retrouver devant le jardin. J hésite un instant, puis sort. Le soleil, haut dans le ciel est une invitation à une promenade matinale. Je parcours les chemins que ma femme a passé de longues heures à aménager, à soigner les fleurs et les arbres qui sont alentours. J admirerais toujours le soin et la patience qu'ont les elfes face à la nature. Je tourne à droite pour me rapprocher dune source d'eau chantante qui jaillit de la roche de la montagne même. Près d'elle, assise sur un banc, ses longs cheveux bruns sur lesquels le soleil s'amuse à créer des reflets irisés, elle est là. Mon étoile.
***
Il s'approche d'elle sans bruit, mais il n empêche quelle relève la tête en souriant. Ses lèvres dessinent à son tour un sourire. Il avait oublié combien les elfes sont sensibles au moindre changement de leur environnement songea t il avec un pincement étrange au c?ur. Elle se lève et il la serre tendrement dans ses bras. Elle était déjà dune beauté parfaite avant, mais ses formes épanouies avec la maternité lui allaient extrêmement bien. Et elle avait perdu cette teinte presque maladive qu'il lui arrivait d'avoir lorsque le soleil restait trop longtemps caché derrière les nuages.
_Que fais tu ? S'enquit Aragorn. _Rien, je réfléchissais.
Ils se rassoient sur le banc et chacun se plonge à nouveau dans ses pensées. Arwen tend la main vers son amant et lui fait lever la tête pour plonger son regard au plus profond des siens. _Tu vas peut être me croire folle......commença t elle......
***
Je ne sais pas en définitive ce que je fais vraiment ici. L avenir ne réside plus en la force de notre peuple. Nous ne dominons plus le monde. Alors pourquoi revenir pour faire quelque tâche obscure ? Nous y serons de plus peut être inutiles. Une image s'impose à mon esprit. Celle dune elfe gambadant joyeusement dans les jardins de Rivendell. Arwen, ma fille. Voilà pourquoi......J entends sonner une cloche. Sachant que l on m'appelle, je descend lentement l'escalier et me tiens dos à la porte, une fraction de seconde. Le temps de me recomposer ce masque absolument impénétrable que j'affectionne.
***
[Une salle à manger, sur l eau]
Il y a une discussion animée et générale entre les convives. Les plats circulent et passent de main en main. Elrond Peredhil fait son entrée, et lui succède le silence. Tout le monde s'est tu, les regards convergent vers lui tandis que les personnes attablées se lèvent et s'inclinent respectueusement vers lui. Il leur fait signe de sasseoir et lui-même va à sa place, sièger en bout de table. C'est plus qu un simple déjeuner, tout le monde le sait, et les têtes tournées vers lui dans l'attente de quelque chose qui ne vient pas l'atteste au plus haut point. Elrond ne fait pas attention aux regards, se sert généreusement et relève la tête, semblant enfin remarquer le silence qui l'entoure.
_Allez y, murmure t-il dune voix lasse. Posez vos questions, dites moi ce que vous voulez me dire ou blâmez moi de ce que j'ai omis de faire.
Personne ne souffle mot, pour un peu l on entendrait une mouche voler. Galadriel sourit à l'assemblée et Gandalf se racle la gorge.
_ Vraiment, si vous revenez ici à reculons, pourquoi le faire ? Lança Mithrandir.
Les têtes se tournent brusquement vers le vieil homme et tous restent bouche bée, attendant la réponse du seigneur Elrond. Celui-ci à l'air de s'étrangler avec le breuvage que contient son verre. Il repose doucement la délicate coupe et semble reprendre ses esprits. Lorsqu il parle, c'est dune voix claire ou résonne les intonations d une détermination rageuse.
_Si nous revenons, tous autant que nous soyons, c'est pour nous battre. Et je suppose que chacun d'entre vous sent en son c?ur ce qu'il s'apprête à faire. Je n ai pas aidé à sauvé cette terre des ténèbres pour l y voir sombrer de nouveau. Je n ai pas assisté à l'extermination de mon peuple pour ne pas le voir renaître ! Et je n ai pas combattu sans avoir à l'esprit que je le ferais aussi longtemps que cela sera nécessaire pour notre survie à tous. Maintenant, nous sommes les seuls à connaître le drame qui se prépare et les ombres s'épaississent de nouveau. Si nous sommes auprès des autres, la communauté sera à nouveau unie, et alors, nous pourrons agir.
Le seigneur Elrond a parlé pour tous. Cela se sent. Personne n'ajoute quoique ce soit, et aucun n en manifeste l'envie. Ils regardent droit devant eux, comme pour voir la terre qui s'approche à travers les épais murs du vaisseau.
***
[Edoras, Royaume du Rohan]
Alors que je mène deux de mes bêtes à l'écurie, une douleur me vrille le crâne. Je m'assoie, tremblante à terre. Malgré moi, mon corps se convulse et j'entends en moi des échos qui n'ont pas lieu d être. J entends un cris surpris, puis une cavalcade. Des pas pressants qui s'approchent, dans ma direction. Je sens que l on m'emporte, et je reconnais les larges épaules sur lesquelles je suis juchée. Mon mari passe ainsi les portes du palais et me dépose dans la chambre, sur le grand lit. Il s'assied à côté de moi, caressant mes longs cheveux blonds. Il attend manifestement que je reprenne conscience et que je lui dise un mot. Mais, le temps de battre des cils et je me sens aspirée par le néant.
***
Je lai vue s'effondrer à terre, secouée de convulsions dont le rythme semblait donné par une force invisible. Sans réfléchir plus avant, j'ai lancé un cris, et ai couru pour la sauver. De quoi ? Je l'ignore. Je lai hissée sur mon dos et maintenant, elle est là, elle repose entre les draps. J entends des pas légers qui s'approchent de la porte, et qui s arrêtent derrière en hésitant. Doucement, je me lève pour ne pas réveiller ma dame endormie et vais jusqu'à l'ouverture de chêne. Ma fille me sourit, ses yeux cherchant les miens d un air inquiet.
_Maman....
_Va bien. Complétai je fermement. Va, Lùthien, elle a juste besoin de repos.
Je me penche vers elle et dépose un baiser sur son front. La jeune fille s'éloigne d un pas digne, sans un regard en arrière. Son assurance est inquiétante. Ou court elle ainsi ? Depuis quelques jours les nuits de notre couple sont peuplées de chimères et autres rêves étranges. C'est déjà si étrange de rêver, et si peu commun, mais nos rêves à nous dépassent la logique de tout ce que l on pourrait enseigner. Jamais je n'avais remarqué à quel point un rêve peut être important ni une précision aussi grande, allant jusqu'à toucher le moindre petit détail.....Peut être ce soudain malaise n'était que la suite de cette série apparemment noire.
***
[Sur les terres du royaume du Gondor, en route vers Minas Tirith]
Voilà bien plusieurs jours que je voyage. J ai quitté la forêt noire dès la première sensation en moi que quelque chose d invraisemblable, de sombre et d abject allait de nouveau se produire. Je n'avais éprouvé cela depuis le retour de l'anneau. Les rêves s'enchaînaient et il me semblait y entendre des voix, des voix trop distinctes pour êtres fictives. Je ne savais pourquoi j'avais aussi vite accouru à cet appel silencieux et nullement formulé, mais je voulais en avoir le c?ur net, rien que pour mettre enfin mon esprit au repos. Les sens aiguisés d un elfe ne le trompent jamais, ou rarement. Et bien que j espérais de tout c?ur que mes sens me jouent quelques tours, je savais qu il n en était rien. Le temps semblait suspendu entre moi et le reste de la terre et je galopais sans en tenir le moindre compte vers la cité des rois. Les routes sont calmes, trop calmes. Rien n y bouge, et rien n y vit. Ce n'est qu'une suite de déserts sans importance. Mais où est donc le chemin du vrai ? Deviendrions nous tous fous et à ce point paranoïaques qu'il ne nous serait même plus possible de profiter dune douce journée de quiétude sans craindre quelle ne dissimule autre chose ? Telles étaient les propos que je me tenais tendis que j'approchais de la cité où je venais chercher la clef de mes interrogations.
***
[Hobbitbourg, La Comté] _Je reviens ! Voilà la seule explication que je lance à ma femme et à mes filles avant de sortir en courant de notre petit trou. Je cours à en perdre haleine jusqu'à cul de sac. Et si......et si il était là ?? J en suis persuadé même si tout cela me paraît plus qu'invraisemblable. J accélère le pas et dans ma course percute un de mes voisins. Je m'excuse platement avant de repartir, sous son regard ahuri. M est avis que personne avant moi n'avait du lui faire pareil affront. Une fois arrivé là bas, je pousse la porte et entre dans le vestibule. Je parcours les pièces rapidement en l appellent. Ces pièces que j'ai si souvent partagées avec lui. La cuisine ou nous prenions certains repas, son bureau où il finissait son ?uvre, la petite chambre.....Mais bientôt je dois me rendre à l évidence : il n y a personne. Soudain, j'entends la porte s'ouvrir et je me précipite vers celle-ci, étant sûr que c'est celui que j'attends qui est derrière.
***
Deux petits hobbits percutent de plein fouet le troisième, et tous trois se trouvent, sans savoir vraiment comment, précipités à terre. Sam se relève en se frottant la tête. Il a heurté un mur. Les deux autres gémissent en se relevant. Ils se regardent, et comprennent : Il n y a personne. Tous sont venus sur la même impulsion et le même espoir que leur compagnon serait de retour. Ils se dévisagent et finissent par éclater d un rire nerveux, tant la situation leur semble maintenant ridicule. Ils s'assoient dans la cuisine, et Sam descend à la cave pour chercher du vin, et quelques gâteaux.
_Je ne sais pas ce qui ma prit, avoue Merry. Jetait persuadé qu'il était là.
_Moi aussi, souffle Pippin.
Sam hoche la tête en distribuant les friandises.
_C'est étrange, pourquoi avions nous tous la même impression ? demande t- il.
Mais les autres haussent les épaules, trop occupés maintenant à déguster les provisions qui encombrent la table.
A suivre.
N/A : Voilà, c'est fouillis, il n y a pas d action, mais c'est le premier chapitre, je plante le décor, je bêche, j'arrose, j'enlève les mauvaises herbes....mdr ! Si vous voulez la suite, REVIWEZ ! Idril.
Résumé : Longtemps après la dissolution de la communauté, un navire arrive en vue des Havres gris avec à son bord Frodon, Gandalf, Elrond, Galadriel et Celebron, revenus des terres immortelles. La dernière prophétie de Galadriel est sur le point de se réaliser, et le monde de sombrer à nouveau dans les ténèbres......
Rating : R, pour la suite de l'histoire.
N/A : Parmi cette « nouvelle » communauté, il y a des revenants !!! Ne vous inquiétez pas, c'est normal, c'est moi qui décide !!!! ;-)
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Réponse aux reviews !
Feariel : Bon, je sais bien que des fois elle paraît cruche dans les films...mais chez moi elle est intelligente et elle sait se battre ! plutôt bien qui plus est ! na !! mdr !! sinon , peux tu men dire plus sur feanor, et dans kel livre (ou film)je pourrais le trouver ??? les vnouveaux persos sont toujours les bienvenus !! :d Continue à reviewer et à me donner ton avis !!!
Cissa : é bé oui, c bizarre !! ( me demande si ya pas un oud eux héros disparus qui nauraient normalement rien a faire là qui vont pas venir faire un tour ! mdr !! merciiiiiii !! vala la suite !! et plein de becs !!
Nicole : Kikoo May ! si la présentation avait déconné dailleurs là jespere que ça le feras pas sinon je tue qq1. mais pas dinquiètude : je suis adorable. Enfin......et là, ten penses quoi ??
Ginny Mc Gregor : Vala !!! 1er chapitre !! héhé moi je sais très boen ou je v vous mener, reste à savoir si je vais reussir à vous le faire comprendre à vous ! cest dejà plus dur !! ( bon, maintenant que je me suis bien amusée à posséder chaque corps ou ils paraissent tous un peu perplexes...quen penses tu ?
Bisous enoooooooooormes à mes deux succubes !! je vous adore !!
***
Chapitre I
Rêves et pensées.
Je suis lentement bercé d un côté à l'autre par la douceur des vagues qui lèches la coque de notre embarcation. Je remue légèrement dans ma petite couchette aux draps de soie, brodés par les Elfes. Tout ici sent le bois, le naturel et l'ancien, et cela m'emplit d un certain respect pour cet univers elfique dont je suis maintenant si coutumier. Mon premier voyage à bord de ce vaisseau est identique à celui là, et pourtant, se mêlant à la joie, je sens une terreur sourde me tordre les entrailles. Je ne sais pourquoi je suis là, je ne sais pourquoi j'ai voulu revenir. Les miens me manquent et si je puis leur porter secours, je le ferais bien volontiers. Mais j'ai l'impression que c'est un autre que moi qui a exprimé par ma bouche mon désir de partir.....
Un elfe pousse la porte de la pièce dans laquelle je me trouve. J enfouis ma tête sous les draps, avec la ferme intention de faire semblant de dormir. Je ne souhaite rien dire. Mon visiteur se racle la gorge, et son ombre s'étend jusqu'à mon lit tandis qu'il a avancé d un pas.
_ Monsieur Frodon ? Il faut vous lever, le petit déjeuner est prêt et notre arrivée proche.
Puis, n étant pas dupe et sachant parfaitement que je lavais entendu, il se retira. Avec un soupir, je rejette les couvertures et pose les pieds à terre. J étouffe un bâillement. Voila bien quelque chose que je ne perdrais jamais : l habitude des longues nuits de sommeil alors que les elfes se satisfassent de si peu de temps. Je passe ma main dans mes cheveux bouclés, essayant d y mettre un semblant d'ordre, puis écarquillant les yeux pour me réveiller tout à fait, me hisse sur mes pieds et sors de la cabine.
*** [Citadelle de Minas Tirith]
Le soleil entre à flot par les rideaux de la chambre à coucher. Je rêve, tout en étant à moitié conscient. J étends la main à mon côté pour sentir la douce peau de mon épouse, mais ne rencontre que le vide et le froid des draps. J ouvre tout à fait les yeux et réfléchit rapidement. Après toutes ces années où j'ai été séparé d'elle, je ne suis toujours pas habitué à la trouver à mes côtés. Et lorsqu elle n y est pas, je me laisse aller à de bien sombres suppositions. Je décide de me lever, et après m être habillé et coiffé, je m'engouffre dans le couloir du palais. Je m arrête devant une porte, celle de notre fils. Je tends l'oreille, mais pas un son. Tout va bien, il dort. Je vais jusqu'à la bibliothèque, et arrivé là bas cherche un moment entre les grands rayonnages. Avec mon livre à la main, je m en vais m asseoir dans l un des grands fauteuils.
[Les terres immortelles]
Bien qu étant fondées sur de simple suppositions, (et pour cause : personne n en est revenu jusqu'à présent.), les terres immortelles sont la promesse dune vie que nul désagrément ne pourrait altéré. Il est prétendu continent des morts et des elfes. Des morts qui, une fois arrivés là bas sous forme d'âmes, reprennent leur apparence physique et vivent comme avant dans la douce quiétude du pays. Les elfes, eux, ont été les seuls à sen faire refuges, et c'est désormais là bas que résident les derniers représentants de cette race pourtant si sage qui occupait la terre du milieu. Tous sont partis au début du quatrième âge. Ne reste ici que quelques uns, et Arwen Undomiel, surnommée Arwen étoile du soir. Reine de Gondor et épouse du Roi Aragorn Elessar. Fille d Elrond Peredhil, Maître de Rivendell. [.....] Si personne n en est revenu ce n'est cependant pas parce que cela est impossible. Le mystère reste entier......
J interromps ma lecture, et sachant que le livre ne peut rien m'apporter de plus, le repose soigneusement sur son étagère. Je n y vois pas plus clair, et pourtant je sens que quelque chose n'est pas irrévocable. Il n y a nul témoignage, aucun écrit qui puisse me faire penser que ce n'est qu un rêve. Même si ma raison me le souffle. Je sors et marche au hasard des couloirs, pour me retrouver devant le jardin. J hésite un instant, puis sort. Le soleil, haut dans le ciel est une invitation à une promenade matinale. Je parcours les chemins que ma femme a passé de longues heures à aménager, à soigner les fleurs et les arbres qui sont alentours. J admirerais toujours le soin et la patience qu'ont les elfes face à la nature. Je tourne à droite pour me rapprocher dune source d'eau chantante qui jaillit de la roche de la montagne même. Près d'elle, assise sur un banc, ses longs cheveux bruns sur lesquels le soleil s'amuse à créer des reflets irisés, elle est là. Mon étoile.
***
Il s'approche d'elle sans bruit, mais il n empêche quelle relève la tête en souriant. Ses lèvres dessinent à son tour un sourire. Il avait oublié combien les elfes sont sensibles au moindre changement de leur environnement songea t il avec un pincement étrange au c?ur. Elle se lève et il la serre tendrement dans ses bras. Elle était déjà dune beauté parfaite avant, mais ses formes épanouies avec la maternité lui allaient extrêmement bien. Et elle avait perdu cette teinte presque maladive qu'il lui arrivait d'avoir lorsque le soleil restait trop longtemps caché derrière les nuages.
_Que fais tu ? S'enquit Aragorn. _Rien, je réfléchissais.
Ils se rassoient sur le banc et chacun se plonge à nouveau dans ses pensées. Arwen tend la main vers son amant et lui fait lever la tête pour plonger son regard au plus profond des siens. _Tu vas peut être me croire folle......commença t elle......
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Je ne sais pas en définitive ce que je fais vraiment ici. L avenir ne réside plus en la force de notre peuple. Nous ne dominons plus le monde. Alors pourquoi revenir pour faire quelque tâche obscure ? Nous y serons de plus peut être inutiles. Une image s'impose à mon esprit. Celle dune elfe gambadant joyeusement dans les jardins de Rivendell. Arwen, ma fille. Voilà pourquoi......J entends sonner une cloche. Sachant que l on m'appelle, je descend lentement l'escalier et me tiens dos à la porte, une fraction de seconde. Le temps de me recomposer ce masque absolument impénétrable que j'affectionne.
***
[Une salle à manger, sur l eau]
Il y a une discussion animée et générale entre les convives. Les plats circulent et passent de main en main. Elrond Peredhil fait son entrée, et lui succède le silence. Tout le monde s'est tu, les regards convergent vers lui tandis que les personnes attablées se lèvent et s'inclinent respectueusement vers lui. Il leur fait signe de sasseoir et lui-même va à sa place, sièger en bout de table. C'est plus qu un simple déjeuner, tout le monde le sait, et les têtes tournées vers lui dans l'attente de quelque chose qui ne vient pas l'atteste au plus haut point. Elrond ne fait pas attention aux regards, se sert généreusement et relève la tête, semblant enfin remarquer le silence qui l'entoure.
_Allez y, murmure t-il dune voix lasse. Posez vos questions, dites moi ce que vous voulez me dire ou blâmez moi de ce que j'ai omis de faire.
Personne ne souffle mot, pour un peu l on entendrait une mouche voler. Galadriel sourit à l'assemblée et Gandalf se racle la gorge.
_ Vraiment, si vous revenez ici à reculons, pourquoi le faire ? Lança Mithrandir.
Les têtes se tournent brusquement vers le vieil homme et tous restent bouche bée, attendant la réponse du seigneur Elrond. Celui-ci à l'air de s'étrangler avec le breuvage que contient son verre. Il repose doucement la délicate coupe et semble reprendre ses esprits. Lorsqu il parle, c'est dune voix claire ou résonne les intonations d une détermination rageuse.
_Si nous revenons, tous autant que nous soyons, c'est pour nous battre. Et je suppose que chacun d'entre vous sent en son c?ur ce qu'il s'apprête à faire. Je n ai pas aidé à sauvé cette terre des ténèbres pour l y voir sombrer de nouveau. Je n ai pas assisté à l'extermination de mon peuple pour ne pas le voir renaître ! Et je n ai pas combattu sans avoir à l'esprit que je le ferais aussi longtemps que cela sera nécessaire pour notre survie à tous. Maintenant, nous sommes les seuls à connaître le drame qui se prépare et les ombres s'épaississent de nouveau. Si nous sommes auprès des autres, la communauté sera à nouveau unie, et alors, nous pourrons agir.
Le seigneur Elrond a parlé pour tous. Cela se sent. Personne n'ajoute quoique ce soit, et aucun n en manifeste l'envie. Ils regardent droit devant eux, comme pour voir la terre qui s'approche à travers les épais murs du vaisseau.
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[Edoras, Royaume du Rohan]
Alors que je mène deux de mes bêtes à l'écurie, une douleur me vrille le crâne. Je m'assoie, tremblante à terre. Malgré moi, mon corps se convulse et j'entends en moi des échos qui n'ont pas lieu d être. J entends un cris surpris, puis une cavalcade. Des pas pressants qui s'approchent, dans ma direction. Je sens que l on m'emporte, et je reconnais les larges épaules sur lesquelles je suis juchée. Mon mari passe ainsi les portes du palais et me dépose dans la chambre, sur le grand lit. Il s'assied à côté de moi, caressant mes longs cheveux blonds. Il attend manifestement que je reprenne conscience et que je lui dise un mot. Mais, le temps de battre des cils et je me sens aspirée par le néant.
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Je lai vue s'effondrer à terre, secouée de convulsions dont le rythme semblait donné par une force invisible. Sans réfléchir plus avant, j'ai lancé un cris, et ai couru pour la sauver. De quoi ? Je l'ignore. Je lai hissée sur mon dos et maintenant, elle est là, elle repose entre les draps. J entends des pas légers qui s'approchent de la porte, et qui s arrêtent derrière en hésitant. Doucement, je me lève pour ne pas réveiller ma dame endormie et vais jusqu'à l'ouverture de chêne. Ma fille me sourit, ses yeux cherchant les miens d un air inquiet.
_Maman....
_Va bien. Complétai je fermement. Va, Lùthien, elle a juste besoin de repos.
Je me penche vers elle et dépose un baiser sur son front. La jeune fille s'éloigne d un pas digne, sans un regard en arrière. Son assurance est inquiétante. Ou court elle ainsi ? Depuis quelques jours les nuits de notre couple sont peuplées de chimères et autres rêves étranges. C'est déjà si étrange de rêver, et si peu commun, mais nos rêves à nous dépassent la logique de tout ce que l on pourrait enseigner. Jamais je n'avais remarqué à quel point un rêve peut être important ni une précision aussi grande, allant jusqu'à toucher le moindre petit détail.....Peut être ce soudain malaise n'était que la suite de cette série apparemment noire.
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[Sur les terres du royaume du Gondor, en route vers Minas Tirith]
Voilà bien plusieurs jours que je voyage. J ai quitté la forêt noire dès la première sensation en moi que quelque chose d invraisemblable, de sombre et d abject allait de nouveau se produire. Je n'avais éprouvé cela depuis le retour de l'anneau. Les rêves s'enchaînaient et il me semblait y entendre des voix, des voix trop distinctes pour êtres fictives. Je ne savais pourquoi j'avais aussi vite accouru à cet appel silencieux et nullement formulé, mais je voulais en avoir le c?ur net, rien que pour mettre enfin mon esprit au repos. Les sens aiguisés d un elfe ne le trompent jamais, ou rarement. Et bien que j espérais de tout c?ur que mes sens me jouent quelques tours, je savais qu il n en était rien. Le temps semblait suspendu entre moi et le reste de la terre et je galopais sans en tenir le moindre compte vers la cité des rois. Les routes sont calmes, trop calmes. Rien n y bouge, et rien n y vit. Ce n'est qu'une suite de déserts sans importance. Mais où est donc le chemin du vrai ? Deviendrions nous tous fous et à ce point paranoïaques qu'il ne nous serait même plus possible de profiter dune douce journée de quiétude sans craindre quelle ne dissimule autre chose ? Telles étaient les propos que je me tenais tendis que j'approchais de la cité où je venais chercher la clef de mes interrogations.
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[Hobbitbourg, La Comté] _Je reviens ! Voilà la seule explication que je lance à ma femme et à mes filles avant de sortir en courant de notre petit trou. Je cours à en perdre haleine jusqu'à cul de sac. Et si......et si il était là ?? J en suis persuadé même si tout cela me paraît plus qu'invraisemblable. J accélère le pas et dans ma course percute un de mes voisins. Je m'excuse platement avant de repartir, sous son regard ahuri. M est avis que personne avant moi n'avait du lui faire pareil affront. Une fois arrivé là bas, je pousse la porte et entre dans le vestibule. Je parcours les pièces rapidement en l appellent. Ces pièces que j'ai si souvent partagées avec lui. La cuisine ou nous prenions certains repas, son bureau où il finissait son ?uvre, la petite chambre.....Mais bientôt je dois me rendre à l évidence : il n y a personne. Soudain, j'entends la porte s'ouvrir et je me précipite vers celle-ci, étant sûr que c'est celui que j'attends qui est derrière.
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Deux petits hobbits percutent de plein fouet le troisième, et tous trois se trouvent, sans savoir vraiment comment, précipités à terre. Sam se relève en se frottant la tête. Il a heurté un mur. Les deux autres gémissent en se relevant. Ils se regardent, et comprennent : Il n y a personne. Tous sont venus sur la même impulsion et le même espoir que leur compagnon serait de retour. Ils se dévisagent et finissent par éclater d un rire nerveux, tant la situation leur semble maintenant ridicule. Ils s'assoient dans la cuisine, et Sam descend à la cave pour chercher du vin, et quelques gâteaux.
_Je ne sais pas ce qui ma prit, avoue Merry. Jetait persuadé qu'il était là.
_Moi aussi, souffle Pippin.
Sam hoche la tête en distribuant les friandises.
_C'est étrange, pourquoi avions nous tous la même impression ? demande t- il.
Mais les autres haussent les épaules, trop occupés maintenant à déguster les provisions qui encombrent la table.
A suivre.
N/A : Voilà, c'est fouillis, il n y a pas d action, mais c'est le premier chapitre, je plante le décor, je bêche, j'arrose, j'enlève les mauvaises herbes....mdr ! Si vous voulez la suite, REVIWEZ ! Idril.
