Auteur : Dagga-Beatrix (ou Lenne comme vous préférez lol)

e-mail : lenne7792@hotmail.com

Genre: Angst/Action/Aventure

Source: Final Fantasy IX

Discaimer: Les personnages de Final Fantasy IX ne sont pas à moi. Ils appartiennent à Squaresoft (excepté les personnages que j'ai inventé comme...vous verrez bien ki lol)

NDLA : Fan de FF9 je me suis lancée dans une aventure que l'ont peut considérer comme la suite de cet épisode. Alors par contre en ce qui concerne le prologue et l'histoire de Kuja, je l'ai écris lorsque je n'avais pas terminée le jeu. Ce qui explique mes erreurs sur son passé. Bonne lecture si vous désirez le faire du moins. Mais vous n'avez pas cliqué sur ce lien innocemment de tte façon lol !

Chapitre premier

Freyja releva lentement les yeux et scruta attentivement les alentours. Un soleil rougeoyant se levait sur l'immense plaine. Tout semblait calme et hormis le bruit du vent soufflant dans les roseaux, aucun frémissement suspect n'était perceptible. Restant sur ses gardes, la jeune guerrière prit son hallebarde à deux mains se préparant à une éventuelle attaque. Elle avança prudemment sentant la brume s'effilocher sous ses pas. Soudain, une petite main hésitante agrippa sa tunique.

_M'dame Freyja...

Tirée de sa concentration, Freyja tressaillit et se retourna. Elle vit un jeune mage noir serré contre elle, tremblant de peur.

_Bibi ! murmura-t-elle. Que se passe-t-il ?

Elle s'agenouilla et prit le petit mage par les mains.

_Pardonnez-moi m'dame Freyja, balbutia t'il. Mais comprenez. Cela fait des jours que nous traversons des forêts décharnées et des marécages sinistres ! Les créatures qui les peuplent sont toujours plus terribles ! Je ne comprends pas ! Est-ce donc cela qu'est devenue Héra ? Freyja lui sourit tristement.

_Tu as raison d'avoir peur et tu n'as pas à te justifier. Mais rassure-toi, notre monde n'a pas entièrement sombré dans les ténèbres...pas encore !

_Je l'espère. Seulement il y a encore autre chose...

_Oui ?

_Djidane, Steiner, Eiko, mademoiselle Dagga et les autres...ils me manquent plus que jamais ! Pourvus qu'ils ne leur soient rien arrivé.

_Non. Ils sont encore en sécurité ne t'en fais pas.

Freyja repensa à leur dernière aventure. Ils étaient tous à l'époque une équipe soudée. Ils avaient combattus ensemble et affrontés nombres de périls. Resteraient à tout jamais gravés dans leur mémoire leur lutte terrible contre la Reine Branet ainsi que l'épouvantable et continuel affrontement face à Kuja, le plus redoutable de leurs ennemis. C'est avant tout l'esprit de solidarité résidant en eux qui leur avaient permit d'en venir à bout. Peu importe d'où ils venaient, la jeune guerrière les avaient tous considérés comme ses meilleurs amis. Elle avait toujours admirée l'enjouement et la détermination de Djidane, le sang-froid de la princesse Dagga, la bravoure de Tarask, la sensibilité et la puissance de Bibi ainsi que chaque traits de personnalité des autres membres du groupe. Mais c'était surtout l'évolution de cette histoire d'amour entre Dagga et Djidane qui l'avait le plus touchée. Elle, Freyja Crescent, grande Chevalière de l'Ordre du Dragon qui depuis bien avant cette quête était considérée par les siens comme un exemple de puissance et de témérité, possédait en réalité une âme et un cœur fragile que la peine tout comme la souffrance des autres avait toujours ébranlés. Sensible à l'amour, elle avait certes connut l'âme sœur auprès de son jeune maître Fratley. Cependant, attiré par le désir de découvrir le monde, ce dernier l'avait quittée, lui promettant néanmoins de s'en retourner auprès d'elle. Mais il n'était jamais revenu. A son tour, la jeune guerrière partit donc à travers le monde pour le rechercher, malheureusement en vain. Durant tout ce temps jusqu'à sa dernière aventure, la tristesse ne l'avait jamais quittée. Et lorsqu'elle rencontra de nouveau Fratley à Clayra, il lui révéla qu'en proie à une amnésie profonde, il n'avait plus aucun souvenir d'elle. Dès lors, le chagrin de Freyja céda au désespoir.

Néanmoins, elle ne perdit pas courage et continua à se battre malgré sa terrible affliction. Toutefois, Fratley lui-même ne pouvait toujours être à la hauteur. Malgré sa force et son endurance légendaires qui lui permirent nombres de fois d'échapper à des embuscades et de terrasser avec une relative aisance ses adversaires, il ne put lutter contre sa faiblesse ce jour-là. Un bref moment d'inattention le rendit à la merci de ses ennemis et cette erreur lui coûta la vie. En apprenant la mort de son bien-aimé, Freyja sombra dans la plus profonde des peines. Mais elle évita le mieux qu'elle le pouvait de l'extériorisé, quoique quelques larmes l'eussent trahis. Et c'est ainsi que lorsque Dagga et Djidane se retrouvèrent sains et saufs à la fin de ce périple, elle leur souhaita beaucoup de bonheur, sentant son cœur s'apaiser de la perte de son amour.

Aujourd'hui, cinq ans après l'aventure, Freyja allait de nouveau affronter le mal. Quelques mois plus tôt, elle avait découvert l'existence d'une nouvelle entité maléfique qui siègerait dans un endroit encore inconnu de l'ancienne Héra, appelée plus communément « Les Terres Oubliées ». Cette partie du monde avait été nommée ainsi à la suite des grandes guerres ayant fait rage durant les quatre dernières années. Freyja, Djidane, Dagga, Bibi et leurs amis en étaient miraculeusement sortit indemne puis avaient décidés de s'installer dans quelques hameaux paisible de la nouvelle Héra en attendant la construction de la prochaine Alexandrie. Mais ce temps de quiétude n'avait comme toujours, pas duré.

*
**

Un jour, alors que Freyja marchait dans la forêt pour reposer son esprit, un gémissement plaintif à quelques pas d'elle attira son attention. Elle écarta doucement les feuillages et vit le corps d'un vieillard étalé sur le sol. Le malheureux avait le torse à vif et les jambes calcinées. Ses vieux vêtements partaient en lambeaux dont certains se mélangeaient à la chair. Sa respiration était faible et son souffle rauque. Il vivait encore mais sa vie n'était qu'affaire de minutes. Freyja s'approcha du vieil homme et s'agenouilla près de lui.

_Qui vous à fait cela ? lui demanda t'elle. Les yeux roulant dans ses orbites, le vieillard gémit.

_Une ombre démoniaque...non, une engeance terrible. Celui qui nous détruira tous !

_De qui parlez-vous ?

Comme seule réponse, le malheureux lui tendit un bout de parchemin froissé avant de succomber à ses blessures. Freyja le regarda avec pitié.

_Oser s'en prendre à un vieil homme sans défense. Quel acte odieux et lâche ! Puis elle déplia le parchemin. Sur le papier jaunit et taché de sang, il y avait inscrit un message dont l'écriture était penchée et maladroite.

« Un nouveau mal rôde sur Héra. Mais tous les fléaux que nous avons put endurés au cours des siècles ne représentent rien à côté de ce qui nous attend. Surgit des abysses, il est un démon dont personne n'ose s'approcher ni prononcer le nom. Il règne en maître dans un endroit des Terres Oubliées qui me reste malheureusement inconnu. Ce que je sais en revanche, c'est que ses désirs vont bien au-delà de la destruction du monde ou d'en devenir le maître absolu. Il l'aurait certainement déjà fait s'il en avait eut la volonté. Je ne peux encore connaître son but final mais je sais que nombre de renseignements qui lui seront utiles, demeurent entre les mains de ce qu'il reste de ma famille. Il engage parfois des assassins pour le servir. En ce qui me concerne, j'ai effectué nombres de recherches à son sujet. Mais je sais que dans peu, sa magie destructrice ou ses serviteurs me rattraperons et me tueront pour éviter que je prévienne les populations du danger. Il en sera certainement ainsi pour mon frère et ma jeune nièce Lunaria. Cette maudite créature à déjà éliminée toute ma famille et ses deux personnes sont les seules qui me reste. Leur maison se trouve à l'Est de l'ancienne Héra, proche des ruines de Bloumecia. Je crains en particulier pour la santé de Lunaria. De sa fragilité et son innocence, elle sera une cible parfaite à saisir. Je vous en prie qui que vous soyez, protégez-la...sauvez-la.
Elrick Alnirion »

Freyja relut attentivement la lettre puis décida d'aller la porter à la jeune Lunaria en question. Avant son départ, elle prévint Djidane, Dagga et ses amis de cette sombre affaire mais malgré leur insistance, préféra partir seule afin d'éviter de les exposer aux terrible danger qui courait. L'unique exception valut pour Bibi qu'elle considérait toujours comme son protégé. Tous deux quittèrent alors la nouvelle Héra pour s'aventurer dans les « Terres Oubliées ».

*
**

A présent cela faisait presque un mois qu'ils progressaient dans des paysages sordides ou désolés, en combattant des créatures abominables qui ne cessaient de les affaiblir. En regardant sur elle, Freyja réalisa qu'ils n'avaient presque plus de remèdes et que Bibi risquait d'être à cour d'énergie dans peu. Le jeune mage considéra les lieux.

_ Nous ne devrions plus être très loin de la maison de M'zelle Lunaria à présent.

_Tu as raison. Bloumecia est proche. Allons Bibi, repartons. Reste près de moi, je te protégerai.

Bibi acquiesça et se remit en marche aux côtés de Freyja. Ils avancèrent sans échanger un mot de peur d'attirer l'attention de créatures hostiles. Au détour d'une zones marécageuse, ils entendirent soudain un sifflement aigu précédent le bruit sec de roseaux que l'on brise. Bibi tressaillit et serra sa canne de mage contre lui en préparant un sort. Freyja se mis en garde, pointant la lame de son hallebarde en direction des roseaux. En cet endroit, les marais étaient gigantesques et impénétrables. Absolument tout pouvait donc en surgir. Bibi sentit la magie fuser de ses mains et s'écouler le long de sa canne. Des étincelles électriques en jaillirent. Le bruissement su corps d'un reptile cherchant à se frayer un chemin parvint à leurs oreilles. Freyja hocha la tête. Elle savait à présent à quel ennemis ils avaient à faire. La confrontation était inévitable. Elle se rapprocha encore jusqu'à arriver à moins d'un mètre des ajoncs couchés. Fixant le moindre mouvement de son adversaire, la jeune guerrière ne vit pas Bibi reculer et réalisa trop tard son erreur. Surgit des roseaux, une créature effrayante créature mi-dragon, mi-serpent, s'interposa entre eux. Connaissant l'ampleur de ses pouvoirs, Freyja ne lui laissa pas le temps d'attaquer. Prenant son élan, elle s'élança dans les airs puis jeta de toutes ses forces son hallebarde sur le monstre qui cria de douleur lorsque la lame lui entama les chairs. Avec souplesse, la jeune guerrière se laissa retomber sur le sol en arrachant son arme du corps de son ennemi. Mais cela ne suffit pas à l'affaiblir. Se reprenant rapidement, la créature décida de lancer une contre-attaque à Freyja. Elle s'éleva de tout sa hauteur au dessus de la jeune femme et concentra sa magie. Freyja tenta de réagir mais ses jambes lui firent comprendre que c'était impossible. Elle assista alors impuissante au torrent de flammes qui se déversa sur elle. L'impact lui coupa le souffle et la plaqua au sol. S'attendant à ce que le feu la dévore, la jeune guerrière sentit son cœur menacer de se rompre et les sueurs froides l'envahir. Les flammes dansaient au-dessus d'elle et semblaient se rapprocher toujours plus de leur victime. Pourtant, à l'instant ou elles commençaient à lécher ses vêtements, Freyja sentit sa peur diminuer pour faire place à la colère. Elle n'avait pas lutté durant toutes ses années pour mourir si pitoyablement. Il fallait qu'elle se reprenne. Mais comment ?! Au fur et à mesure qu'elle pensait cela, le feu s'écarta puis disparut aussi vite qu'il était apparut. Encore secouée, la jeune femme se redressa en titubant et constata que le monstre était à présent tourné vers Bibi. Elle comprit alors la cause de sa libération. Le jeune mage venait de lui sauver la vie.

Furieux d'avoir manqué sa première proie, la créature décréta d'en finir rapidement avec ce petit gêneur . De sa gueule de dragon jaillit un tourbillon verdâtre qui frappa Bibi de plein fouet. Le petit mage tituba. Le choc n'avait pas été assez puissant pour le tuer. Brandissant sa canne dont les lueurs électriques couraient toujours de l'extrémité jusqu'au manche, il lança le dernier sort que son énergie lui permettait. Surgit du néant, la foudre frappa à cinq reprise le monstre avec une virulence extraordinaire. La bête rugit et s'affaissa sur elle-même. Heureux d'en être venu à bout, Bibi tenta de rejoindre Freyja, ignorant le monstre qui se redressait derrière lui.

_Bibi ! s'écria Freyja

Mais il était trop tard. Levant sa puissante patte griffue au dessus de sa victime, la créature l'abattit sur le jeune mage qui fut propulsé dans les airs avant de revenir s'écrouler sur le sol. Apercevant le petit corps inerte, Freyja sentit les larmes monter à ses yeux. L'ire se liant à la tristesse, la jeune guerrière fonça vers son ennemis, hallebarde levée, sa vie lui important peu à présent.

_Misérable lâche ! Tu ose t'en prendre aux plus faibles que toi ! Viens plutôt affronter un adversaire à ta taille !

D'un geste vif, elle enfonça profondément son arme dans le l'abdomen de la bête. Mais à sa grande surprise le monstre ne bougea pas. Ses yeux s'illuminèrent de flammes et dévoilant un sourire carnassier, il s'apprêta à lui planter ses griffes dans la gorge. En proie à une nouvelle paralysie, la jeune femme regarda avec horreur la mort arriver. Un hurlement suraigu retentit. Freyja tomba à genoux. Il lui fallut quelques secondes avant de relever les yeux. Le monstre était transpercé au corps par deux lames dentelées empoisonnées. Le sang vert ruisselait de ses blessures jusqu'au bout de sa queue de serpent. La créature gémissait de douleur et ses plaies s'élargissaient au fur et à mesure qu'elle se débattait. Enfin, les deux lames se retirèrent, lui arrachant un dernier cri qui l'acheva. Une fois à terre, le cadavre de la bête révéla le visage de son agresseur. Debout, devant le corps du semi-dragon qui la séparait de Bibi et Freyja, se tenait une jeune fille. Elle portait dans sa main gauche un grand bâton dont l'extrémité se terminait en une demi-lune dentelée. Le sang verdâtre s'égouttant des deux lames, indiquait qu'il s'agissait bien de l'arme qui avait abattu la créature. Le poison rouge dont en étaient imprégnées les pointes s'était révélé fatal. Freyja observa la jeune inconnue. Elle était vêtue d'une longue robe légère en tissus grège. Sa taille mince était mise en valeur par une cordelette de fil tressé en argent. Reliée par une fibule en or représentant un dragon, sa grande cape blanche flottait derrière elle. Son visage était d'une incroyable beauté. Ses yeux d'un bleu profond reflétaient sa jeunesse et sa pureté. Mais cet éclat intense qui luisait en eux, symbolisaient clairement l'ardeur guerrière qui coulait dans les veines de la jeune fille. Ses longs cheveux châtains parsemés d'or, retombaient en ondulant le long de ses épaules jusqu'à sa ceinture. Dès qu'elle aperçut le petit corps sans vie de Bibi et Freyja assise auprès de lui, guère en meilleure santé, la jeune femme se précipita vers eux.

_Par les Dieux, vous êtes blessés ! Je vous ai vu lutter contre ce monstre. Lorsque j'ai compris que vous étiez réellement en danger, j'ai accourut pour vous aider.

Elle considéra Bibi. Son regard pris une expression de détresse. Elle chercha son pouls mais en vain.

_Malheureusement, je crains être arrivée trop tard. Le coup porté par le Serlphyn à été puissant mais il n'aurait pas dû lui infliger un telle léthargie. A-t-il été infecté auparavant pour une toxine ou un poison ?

Un frisson parcourut l'échine de Freyja. Elle avait vu le jeune mage être frappé par un tourbillon verdâtre. Elle comprenait à présent la raison pour laquelle le souffle ne l'avait pas blessé instantanément. Il l'avait empoisonné. Versant une larme, elle prit dans ses bras le corps inanimé de son petit protégé.

_Pardonne-moi de n'avoir pas été assez forte pour t'aider Bibi. Mais...mais je t'en prie ne me quitte pas...pas maintenant ! Si tu part alors je ne suis plus digne de vivre ! Un douce main se posa sur son épaule.

_Si vous ne l'avez pas sauvé, c'est parce que vous ne le pouviez pas. Vous avez également subit de grandes blessures et vous êtes épuisée. Tenez, prenez ceci.

Elle sourit et lui tendit une potion. Freyja la remercia et porta d'une main tremblante le breuvage à ses lèvres. La jeune fille se tourna ensuite vers Bibi et soutenant sa tête, lui fit boire un antidote ainsi que plusieurs autres puissants remèdes de guérison. Au bout d'un instant, la poitrine du jeune mage se souleva. Il ouvrit faiblement les yeux et regarda autour de lui. Soupirant de soulagement, Freyja l'aida doucement à s'asseoir.

_Oh...ma tête ! M'dame Freyja c'est vous ? Merci beaucoup de m'avoir ramené. Si vous saviez ! Je me suis sentit plonger dans les ténèbres. Je luttais mais je ne parvenais à me défaire de emprise. C'était atroce. Je me suis sentit si faible.

_Oublie cela, c'est terminé. Mais ce n'est pas vraiment moi qu'il faut remercier. Tu te sens mieux ?

_Oui...enfin, je crois.

Freyja se retourna vers la jeune fille et lui prit les mains.

_J'ignore encore qui vous êtes, mais je vous suis plus que jamais reconnaissante pour ce que vous avez fait. Vous nous avez sauvés la vie à deux reprise, l'une en nous arrachant des griffes du Serlphyn, l'autre en tirant de justesse mon compagnon de la mort. Vous ne semblez pas utiliser la magie mais vous semble posséder une expérience élevée en l'art de la guerre et de la discrétion.

_Mon nom est Lunaria Alnirion. Je suis Chevalière Dragon. Oh bien sûr, il est entièrement normal que vous soyez étonnés de cette révélation, dit-elle amusée des visages stupéfiés des deux jeunes gens. Je suis en effet la seule humaine à combattre sous cet Ordre. Et moi, en qui ai-je l'honneur ?

Heureuse mais encore abasourdit par ce qu'elle venait d'entendre, Freyja se releva et tendit une main amicale à la jeune fille

_Si vous êtes bien celle que vous prétendez être, alors vous incarnez la personne que nous recherchons. Je m'appelle Freyja Crescent et voici Bibi Ornitier, mon jeune compagnon mage noir.

_Freyja Crescent ! s'écria Lunaria à son tour ébahie. Alors c'est bien vous la grande Chevalière Dragon qui contribua à sauver le monde. Je ne pensait jamais avoir l'opportunité de vous rencontrer un jour ! C'est absolument merveilleux que vous soyez encore en vie ! Monsieur Bibi, c'est également un honneur.

Intimidé, le jeune mage n'osa rien dire et s'inclina

_oui en effet, au cour de la grande guerre contre les légions de l'Empire des Ténèbres, nombres de personnes me connaissant, se mirent à croire que j'avais périt dans cette bataille. affirma Freyja gênée. Heureusement mes amis étaient tous là, y comprit Bibi qui combattus courageusement. Mais tant d'innocents périrent.

_L'essentiel est que vous ayez survécus, vous et vos compagnons. Ajouta Lunaria reprenant son calme. Durant ces cinq dernières années, bien des évènements ont eut lieux. J'imagine surtout que pour vous venant de chasser le mal de cette planète, cela à du être particulièrement dur et enrageant de devoir à nouveau recommencer. Mais par chance vous n'étiez pas seuls pour lutter. J'ai conscience que beaucoup ont sacrifiés leur vie dans cette acharnement. Le jeune fille baissa les yeux et soupira.

_L'un d'eux était mon maître. Il me sauva en se sacrifiant. Je n'oublierai jamais ce qu'il à fait pour moi. Malgré cela, je dois apprendre à rester forte...même si cela est parfois insurmontable.

_ C'est exact. Moi aussi j'ai du affronter la perte d'êtres aimés et je comprends ce que vous ressentez. C'est un grand apprentissage que de surpasser ses émotions.

_Si l'on se laisse envahir par la tristesse, alors la faiblesse s'empare de nous...et nous mène à notre perte . Mais oublions cela pour l'instant ! Pour quelle raison vous êtes vous lancés à ma recherche ?

Freyja baissa la tête, embarrassée. Elle avait devant elle une jeune file courageuse, déterminée, qui, malgré son jeune âge avait combattus nombres d'ennemis redoutables. Elle avait également devant elle une enfant dont le cœur était brisé par la perte d'un être cher. La jeune guerrière fut prise de pitié. Lunaria était déjà profondément affectée par de terribles tourments, identiques aux siens. Elle n'aurait jamais voulut qu'une personne fragile ou aimée ressente ce qu'elle avait éprouvé. Pourtant, cette jeune fille en avait prit droit le chemin. Et aujourd'hui il fallait qu'elle lui annonce malgré elle, la mort du dernier de ses parents. Cela risquerai de la faire sombrer dans une peine encore plus profonde mais elle n'avait plus le choix. Il fallait lui avouer. Elle sortit de l'une de ses poches le parchemin et le tint un instant entre ses mains, masquant ses yeux sous son chapeau pour dissimuler sa tristesse. Constatant son malaise, Lunaria se rapprocha d'elle, anxieuse, tachant de percevoir son visage.

_Freyja...

La jeune guerrière ouvrit la bouche mais resta sans voix. Comme seule réponse, elle lui tendit la lettre. La jeune fille la prit avec hésitation et la déplia. Elle parcourut les lignes du regard mais à la lecture des dernier mots, son teint pâlit.

_Elrick Alnirion. Souffla t'elle.

Freyja rougit d'embarras.

_Que signifie cela ?! s'alarma Lunaria. Vous le savez, dites-le moi ! Qu'est-il arrivé à mon oncle ? Répondez !

Bibi vint se tenir près de Freyja et tenta de lui redonner courage. Enfin, cette dernière prit la parole.

_Il y a un mois de cela, j'ai trouvé sans le vouloir, le corps d'un vieillard agonisant dans une forêt. J'ai tenté de lui venir en aide mais il était déjà trop tard pour lui. Dans ses derrières minutes, il me prévint qu'un nouveau maléfice courrait sur Héra. Malheureusement sa vie le quitta trop tôt pour qu'il puisse m'en dire davantage. Mais avant de mourir il me donna la preuve écrite justifiant ce mal que vous tenez à présent entre vos main. Les dernières lignes de cette lettre vous étant destinées, j'ai compris alors que l'homme qui l'avait écrite était votre oncle...le même homme qui gisait dès lors à mes pieds. Accompagnée de Bibi, je suis donc partie à votre recherche dans l'espoir de vous trouver pour vous apporter ce parchemin et vous prévenir du grave danger qui vous menaçait. Mais je ne pensais pas vous enfoncer dans votre chagrin. J'ignorai que votre âme était déjà... meurtrie par la peine...pardonnez-moi, je ne le voulais pas !

_Vous n'y êtes pour rien, au contraire. la rassura Lunaria d'une voix douce. Il en est à moi de m'excuser après tous les risques que vous avez encourus pour moi. J'ai eu tort de m'emporter, je n'étais pas à ma place. Maintenant que j'ai compris quel mal me pourchasse, je me sens quelque peu soulagée. Oui, soulagée. Grâce à vous je sais désormais que la plus terrible entité maléfique cherche à me tuer. Mais cela ne fait rien. Je resterai sur mes gardes et je me préparerai à la combattre, plutôt que de vivre dans l'insouciance et de me faire prendre par faiblesse.

Bibi se rapprocha d'elle

_M'zelle Lunaria...oh vous pleurez ! Moi aussi j'ai vécu bien des épreuves et je vous comprend. Mais si vous le désirez, nous pouvons vous soutenir et vous protéger jusqu'à que les ténèbres régnant de cette terre soit entièrement anéanties.

Lunaria ravala ses larmes et esquissa un sourire

_Tu es brave petit mage et tu connais le monde bien mieux que moi. Soit, si vous désirez encore risquer votre vie pour la mienne sachez que j'en ferai autant pour vous. Je n'ai jamais vraiment eu d'amis. Mais si je peux avoir la chance de découvrir l'amitié auprès de vous, alors j'accepte votre offre.

La jeune fille se tourna vers Freyja et rosit.

_Acceptez-vous notre décision Dame Freyja ? demanda t'elle hésitante

La jeune guerrière éclata de rire

_Arrêtons les formalité Lunaria, elles n'ont pas lieu d'être. Bibi à parlé sagement et ma décision était également de t'accompagner, non en temps que protecteur mais amie. Lunaria acquiesça avec soulagement mais remarqua que le visage de Freyja s'était rembrunit.

_Qui y a-t-il ?

_Lunaria, tu as mentionnée le mal qui dominait Héra comme si pour toi il t'était bien connut. Si tu poursuis le travail de ton oncle, prends garde ! Cela qui risque de t'attirer de graves ennuis.

La jeune fille baissa les yeux et secoua la tête comme pour chasser de mauvais souvenirs.

_Je le sais, murmura t'elle. Lorsque mon Oncle découvrit l'existence d'une terrible puissance maléfique évoluant sur Héra, il effectua nombres de recherches parfois périlleuses afin d'apprendre à mieux la connaître. De temps à autre il venait nous rendre visite à moi et à mon père pour nous exposer ses découvertes. Au fil des mois, mon père finit également par prendre goût à ces études et s'y consacra à son tour. Comme il est inscrit dans sa lettre, mon oncle craignait de se faire saisir et tuer par les serviteurs de ce terrible démon où même par ce démon lui-même. Et...c'est ce qui arriva ! A présent, il ne me reste plus que mon père. Il me faudra veiller sur lui, afin d'éviter qu'il subisse le même sort.

_Et nous t'y aiderons, ajouta Freyja.

Lunaria considéra les alentours avec méfiance

_Il ne sert à rien de s'attarder plus longtemps dans ce marais sordide. Ma maison ne se trouve plus qu'à quelques lieux d'ici. A moins que vous ne désirez vous reposer encore quelques minutes...

_Non, nous somme prêts. conclu vivement Bibi

_Très bien, alors suivez-moi. sourit la jeune fille

Les trois jeune gens quittèrent la zone marécageuse et retrouvèrent sur le sol sec de la plaine. Le soleil de ce milieu de matinée était voilé et le vent froid de l'hiver soufflait toujours dans les herbages. Lunaria marchait avec entrain afin qu'ils ne rencontrent le moins de monstres possible sur leur route. Freyja constata le regard soucieux de la jeune fille et observa le paysage avec le plus de vigilance possible. Bibi se tenait entre les deux jeune femmes et semblait lui aussi affairé. Le froid s'intensifiant au fil des minutes, leur faisait paraître le chemin affreusement long. Enfin, sous le faible soleil de midi, ils aperçurent enfin les ruines de Bloumécia. Freyja sentit son cœur se serrer à la vue de sa ville natale qui avait tant souffert mais pourtant résistée jusqu'à présent. Elle se rappela du jour où un jeune couple citoyen de la ville lui avait annoncé la reconstruction de la cité . Mais la nouvelle période de gloire de Bloumecia avait peu durée. A nouveau en pleine prospérité, la guerre lui avait subitement arrachée la vie et réduite à feu et à sang. La jeune guerrière détourna son regard des ruines et aperçut alors une petite maison, celle de Lunaria. Elle semblait fort modeste mais son style était particulièrement charmant. Freyja sourit. Dans un endroit aussi désolé pouvait encore régner la vie, lueur d'espoir pour des jours meilleurs.