Auteur : Dagga-Beatrix (ou Lenne comme vous préférez lol)

e-mail : lenne7792@hotmail.com

Genre: Angst/Action/Aventure

Source: Final Fantasy IX

Discaimer: Les personnages de Final Fantasy IX ne sont pas à moi. Ils appartiennent à Squaresoft (excepté les personnages que j'ai inventé comme...vous verrez bien ki lol)

NDLA : Fan de FF9 je me suis lancée dans une aventure que l'ont peut considérer comme la suite de cet épisode. Alors par contre en ce qui concerne le prologue et l'histoire de Kuja, je l'ai écris lorsque je n'avais pas terminée le jeu. Ce qui explique mes erreurs sur son passé. Bonne lecture si vous désirez le faire du moins. Mais vous n'avez pas cliqué sur ce lien innocemment de tte façon lol !

CHAPITRE II

Lunaria frappa à la porte d'entrée de sa maison. Elle attendit moment mais il n'y eut aucun réponse. Elle se retourna, gênée, vers ses convives mais Bibi et Freyja lui assurèrent que c'était inutile de s'en faire pour eux. Poussant un soupir, la jeune fille tourna le loquet de la petite porte en bois qui grinça lorsqu'elle se déplaça. Elle entra, suivie de Bibi et Freyja. Les trois jeunes gens apprécièrent la chaleur de la pièce comparée au froid mordant de l'extérieur. Lunaria alluma un foyer dans la cheminée et se réchauffa les mains, invitant la jeune guerrière et le petit mage à en faire de même. La jeune fille posa sa cape sur le dossier d'une chaise et éclaira quelque peu le petit salon d'une bougie. Car en ces temps sombres et hivernaux, le soleil même, dans ses apparitions les plus rares, ne pouvait percer la brume épaisse qui recouvrait le ciel.

La proximité de la maison avec les ruines de Bloumecia demeurait oppressante pour Freyja. La jeune femme ne pouvait détacher un regard douloureux de la fenêtre en direction de sa ville natale. La main de Bibi se posa sur son épaule.

_N'affronte pas le passé si cela te fais trop de peine.

Prenant les doigts du petit mage dans sa main, elle lui sourit tristement. Lunaria s'immobilisa et les observa avec compassion. _Allons, asseyez-vous et tachez de vous reposer un peu. Je vais chercher mon père. Il doit encore être plongé dans son travail.

La jeune fille sortit une bouteille de liqueur d'une étagère et le leur servit à boire dans des verres. Puis, elle monta l'escalier sans bruit et frappa à la chambre de son père. Le silence y succéda. Elle entra timidement en refermant la porte derrière elle.

_Père ? demanda-t-elle hésitante.

La jeune femme s'étonna. La pièce était froide, sombre et vide. Toujours affairé à ses recherches, Delanir Alnirion était à longueur de journée enfermé dans sa chambre et ne la quittait que pour le repas où se consacrer quelques peu à sa fille. Il ne partait que quelquefois à la découverte d'indices à travers le continent, contrairement à son frère. Du moins à ce que Lunaria croyait. La jeune fille soupira. Il se s'était certainement absenté qu'un instant. Elle progressa jusqu'à son bureau, engloutit sous divers manuscrits et cartes et prit entre ses mains un parchemin assez récent, quoiqu'il fut déjà recouvert d'une couche épaisse de poussière provenant du plafond. Celle-ci se propagea dans l'air et provoqua à la jeune femme une quinte de toux. Une fois qu'elle eut reprit ses esprit, elle se résolu à lire le contenu de cet écrit et y reconnu immédiatement l'écriture gracieuse et égale de son père.

« Cher Elrick

Voici le dernier fruit de mes découvertes. Je te saurai gré de le prendre fortement au sérieux. Tu avais jugé le repère du Seigneur démoniaque situé au Sud des Terres Oubliées. Cette hypothèse s'était avérée pour moi évidente jusqu'à que qu'une nouvelle possibilité me frappe l'esprit ! Hier au soir, lassé de travailler sur d'anciennes cartes je décidai d'en consulter une plus récente ne datant seulement que d' un an et dont je ne m'étais jamais vraiment préoccupé, la jugeant trop superficielle. Je la comparai donc avec une antérieure aux dernières grandes guerres. Au départ, je ne constatais aucune différence dans le nom des villes ou l'emplacement des terres et des mers. Mais, au bout d'un instant, mon regard se focalisa sur un point de la nouvelle carte. Il me semblait que quelque chose changeait. En observant avec encore plus d'attention, il me parut alors que le nom de la cité d'Almenir s'effaçait sous mes yeux. Je collais les paumes des main contre mes yeux, croyant que la fatigue me jouait des tours. Quelque part j'aurais préféré qu'il s'agisse de cela. Car, à l'instant où mon doigt se positionnait sur les lettres à demi effacées, je fus brûlé ! La carte me glissa des mains et une flamme en surgit. Le feu se propagea à une vitesse ahurissante et, en moins de trois secondes, réduisit le parchemin à l'état de cendre. Mais j'eus clairement le temps de voir d'où provenait le foyer. La cité perdue d'Almenir recelait un mal dont la puissance encore inconnue de tous, allait se propager sur le monde. Je te transmets ces étranges et sombres nouvelles, Elrick. Cet évènement m'a beaucoup bouleversé mais je n'oublie pas que chaque découverte, aussi terrible soit-elle, ne pourra que nous aider à en savoir plus sur cette terrible entité maléfique. Rends toi dès demain chez moi pour mettre au point nos recherches ! Le temps presse, mon frère, et il nous faudra au plus vite prévenir les populations, étant les seuls à connaître cela. Ma maison n'est plus sûre en les lieux où elle se trouve. Je ferai tout mon possible pour ne pas inquiéter ma fille. Adieu

Delanir »

Lunaria replia le parchemin, le regard perdu et le visage blême.

_Cela est désormais inutile de chercher à le prévenir, père. souffla t'elle. A présent, mes craintes se précisent et quoique tu puisse me dire, tu ne m'empêchera pas de te protéger et de combattre ce mal s'il le faut ! Un danger mortel se rapproche....et il frappera bientôt!

_Lunaria ? appela une voix féminine

La jeune fille frémit

_Tout va bien ? demanda la chevalière dragon inquiète

_Euh...oui, je descends !

Encore troublée par la lettre, Lunaria descendit les escalier avec empressement et manqua de trébucher.

_Mon père n'est pas ici mais il ne s'absente jamais très longtemps. A mon avis, il ne tardera pas à revenir. leur annonça-elle souriante Freyja l'examina perplexe.

_ Tu es restée là-haut assez longtemps et c'est à peine si nous t'avons entendu marcher. N'importe quel démon aurait pu surgir et t'emporter ! Mais l'essentiel est que tu sois là et que tu aille bien. conclut-elle

La jeune fille éclata de rire.

_Freyja ! Comment peux-tu donc vivre en voyant en permanence le mal partout ? Puis voyant l'expression sombre et attristée des deux jeunes gens, son sourire disparut et elle baissa les yeux.

_Pardonnez-moi, il n'y a pas de quoi rire dans une telle situation. Il est vrai que cette maison ne se trouve pas à l'endroit le plus sécurisant. Mais comprenez que lorsque l'on viens de perdre son oncle et que la vie de son père est en danger, on ait besoin de rechercher un peu de sérénité.

_Bien sûr. admit Freyja compatissante

Bibi posa son verre de liqueur vide sur la table. Depuis qu'il avait goûté à la vigueur de la boisson, il se sentait beaucoup mieux. Le jeune mage de se leva de sa chaise et vint rejoindre Freyja.

_C'est très gentil à vous de nous avoir reçue d'une telle manière chez vous, Lunaria. remercia t'il la jeune fille. Mais ce serait gênant de passer pour des intrus auprès de votre père.

_Ne vous en faites pas, les rassura Lunaria. Je lui expliquerai la raison pour laquelle vous êtes ici et il comprendra. Ce serait ridicule de vous cacher. Au contraire, nous ne côtoyons presque jamais personne ! Recevoir de la visite ne peux que nous rendre heureux.

Des pas se rapprochèrent de la maison. Les trois jeunes gens s'immobilisèrent un instant, puis Lunaria accourut à l'entrée. Alors, sans qu'elle n'eut le temps de poser sa main sur la poignet, la porte s'ouvrit. Un homme d'une cinquantaine d'années apparut sur le seuil. Il était vêtu d'un pantalon en lin vert foncé et d'une longue veste brune. Il portait enfin comme par-dessus, un manteau gris foncé lui descendant jusqu'au genoux. Le visage et les mains rougis par le froid, il entra rapidement à l'intérieur de la maison et referma la porte derrière lui. Il poussa un soupir de contentement lorsque la chaleur du foyer l'envahit. Puis, passant sa main dans ses cheveux grisonnant, il regarda Lunaria et lui sourit tendrement.

_Lunaria ma fille, je suis heureux que tu sois là !

La jeune fille se jeta à son cou.

_Père ! J'étais inquiète, où étais-tu partis ? demanda la jeune fille en relâchant son étreinte.

_Lunaria enfin ! Je ne sors presque jamais ! la rabroua t-il affectivement. T'opposerai-tu as ce que ton vieux père parte pour une fois se promener dans les alentours et profite de la douce fraîcheur de l'air d'Hiver ?

Lunaria leva les yeux aux ciel mais tenta de dissimuler son scepticisme.

_Oui c'est tout à fait normal que tu ai besoins de t'évader un peu, seulement...

En écoutant la discussion Freyja ne put réprimer de sourire. Lunaria aimait à rassurer les autres mais en fin de compte son tempérament était aussi soucieux que celui de la chevalière.

_...seulement des monstres risqueraient de m'attaquer sur la route et j'y laisserai ma vie ! conclut Delanir amusé.

La jeune fille croisa les bras et lui lança un regard réprobateur.

_Il ne s'agit pas seulement de...

_...nous en reparlerons un peu plus tard. (il regarde par dessus l'épaule de sa fille et sourit). J'aimerai tout d'abord que tu me présente ces deux jeunes personnes.

Lunaria se retourna et fit face à Freyja et Bibi le sourire au lèvres. Pour faire preuve de politesse, tous deux s'étaient levé dès l'arrivée de Delanir pour attendre de le saluer.

_Ah...euh, bien sûr excusez moi ! Père, voici Freyja Crescent , grande Chevalière de l'Ordre du Dragon et Bibi, son compagnon, grand mage noir malgré son jeune âge ! annonça t'elle fièrement.

_Bienvenue à vous dans ma modeste demeure ! Je m'appelle Delanir Alnirion. leur dit-il avec complaisance.

Il serra la main de Bibi puis celle de Freyja.

_C'est un honneur pour moi, Dame Freyja. Je ne pensais jamais vous rencontrer de cette façon mais j'en suis en toute circonstances très heureux.

_Tout le plaisir est pour moi ! Et sachez que je trouve votre maison fort agréable. répondit la Chevalière cordialement

_Et vous pourriez y rester aussi longtemps que vous le désirer ! ajouta Lunaria rayonnante

Se sentant fatigué, Delanir tira le dossier d'une chaise et s'assis.

_Bien mais dis-moi Lunaria. Comment as-tu connu nos deux jeunes invités ?

Lunaria raconta donc comment elle avait était témoin de l'attaque du Serlphyn envers les deux jeunes gens et comment elle les avait guérit de justesse après les avoir sauvés. Delanir écouta le récit de cette aventure avec attention, fronçant à certains passages les sourcils.

_Après avoir fait connaissance ensemble, je leur ai alors proposés de venir ici afin qu'ils se reposent quelques temps s'ils le désiraient. conclu Lunaria

Delanir hocha la tête en souriant puis se leva.

_Tu as bien fait ma fille. Mais tu as donc quittée la maison sans ma permission ce matin.

Ne trouvant aucune explication à donner, Lunaria baissa les yeux.

_Oui Père. Je suis vraiment désolée, je...je ne recommencerai plus. balbutia- t-elle

Son père la regarda d'un air impassible et se gratta soucieusement l'arrière de la tête.

_Ne crois pas que je veux te priver de sortir Lunaria. Vois-tu moi-même j'ai besoin de m'évader. Seulement la période que nous vivons est loin d'être sereine.

Il jeta à Bibi et Freyja un regard amusé.

_Vous devez certainement me trouver idiot d'avoir construit ma maison dans une zone assez risquée depuis la fin des guerres. A vrai dire je n'avais pas beaucoup réfléchis mais à présent je m'y suis tellement habitué et bien installé, que cela me ferai quelque chose de devoir l'abandonner.

Freyja sourit

_Je le sais, dit-elle. C'est très dur que de devoir quitter son foyer.

Elle redonna un regard mélancolique à travers la fenêtre.

_J'en ai fait l'expérience, il y a fort longtemps.

_Nous le devons tous un jour ou l'autre. soupira Delanir

Lunaria baissa les yeux.

« Et sans le savoir nous le quittons quelquefois pour toujours. » songea Lunaria dont les mots faillirent surgirent de sa bouche.

Soudain, Delanir frappa dans ses mains et retrouva son sourire bienveillant.

_Depuis plus d'un mois que vous voyagez si dangereusement, vous devez être épuisés et morts de faim ! déclara t-il a l'intention de Freyja et Bibi. Restez surtout où vous êtes, je vais vous préparer un peu de quoi vous restaurer.

L'homme se dirigea rapidement vers sa cuisine suivit de sa fille qu'il stoppa avant qu'elle ne puisse y entrer.

_ Je vais me débrouiller Luna', tu peux rester avec tes amis.

La jeune fille s'en retourna dans le salon et retrouva le jeune mage tentant encore de réconforter la chevalière accoudée a son fauteuil près de la fenêtre.

Lunaria pouvait de moins en moins supporter de voir ses amis abattus par le chagrin.

_Vous êtes fatigués et encore...sous le choc, bredouilla-t-elle. Mais en restant ici à l'abris, vous irez beaucoup mieux d'ici quelques jours.

La jeune fille n'obtint pas de réponse. Elle avait parlé si doucement qu'elle se demanda si elle avait réellement été entendue. De toute façon ce n'était pas important. Elle avait utilisé le mot « abris » pour désigner sa maison mais c'était loin d'être le cas. Au contraire, ces deux jeunes personnes avaient posées pied dans le foyer le plus menacé et exposé au danger. Elle aurait pu leur éviter cela et ne pas les impliquer dans cette affaire de Seigneur des Ténèbres. Mais en découvrant lettre d'Elrick, Freyja était déjà au courant de cette sombre affaire. De plus, ayant été témoin de la mort du vieillard, cela aurait été impossible de faire comprendre à la chevalière qu'il avait été attaqué par quelques monstres quelconques, voir même des chiens. La jeune fille s'assit sur une chaise et poussa un long soupir de lassitude avant de fermer les yeux.

Bibi et Freyja s'étaient immédiatement dévoués à la protéger face à la menace des Ténèbres. Au périls de leur vie, ils combattraient à ses côtés et la secourait lorsqu'elle sera en grave péril. Ce n'est pas ce que Lunaria aurait voulue. Haïssant mettre ses amis en danger, elle préférée affronter seule le mal et le vaincre au prix de sa vie. Elle avait perdu bien trop des siens pour devoir assister à la mort inéluctable du reste de sa famille et de ses nouveaux compagnons. Cependant, n'avait-elle pas en quelque sorte, mal présentée les choses ? Il lui aurait suffit d'atténuer la poids de la sombre vérité de façon à ce que ses deux amis lui fournisse juste l'aide nécessaire pour son combat. Mais au lieu de cela, il avait fallut qu'elle dévoile entièrement les dangers qu'elle courait avec son père, la vie qu'ils menaient ainsi que tout ce qu'elle pouvait savoir sur l'ombre qui menaçait Héra. A présent, elle avait engagée ses amis dans une lutte sans merci et il était trop tard pour revenir en arrière. Pendant qu'elle se faisait des questions et des réponses dans sa tête, la mort de son oncle lui revint. Comment allait-elle annoncer cette atroce nouvelle à son père ? Lui qui était si jovial et attaché à son frère, comment le lui dire, comment briser le cœur d'une âme si heureuse ? Connaissant Delanir, la jeune fille savait qu'elle a faire à un homme très déterminé et studieux mais aussi terriblement émotif. La révélation du décès d'Elrick risquerait de changer à tout jamais sa vie. Le lourd silence de la pièce fut interrompu par le chuchotement de la voix de Bibi s'adressant à Freyja, puis revint plus pesant que jamais. Seul un bruit léger d'ustensiles de cuisine pouvait se faire entendre. Oppressée entre ses tracas et cette atmosphère impassible, Lunaria se releva brusquement et se rapprocha de ses amis. Elle ouvrit la bouche mais comme si elle avait devinée ses pensées, Freyja la devança.

_Je sais, c'est dur de le lui annoncer. Constatant la stupéfaction de la jeune fille, la chevalière esquissa un triste sourire.

_Ne crois pas qu'en te voyant si accablée je n'avais pas devinée tes soucis. La mort de ton oncle est certes un grand malheur pour toi et ton père mais tu n'en est en aucun cas responsable. Dès que tu seras assez forte, n'hésite surtout pas à l'avouer. Tu te sentiras même soulagée.

_ C'est exact ...seulement j'ignore quand je serai prête. balbutia-t-elle. Mon père est tellement attaché à son frère...non je n'en suis pas encore capable ! Freyja vit les yeux de Lunaria subitement emplis de désarroi et de chagrin.

_Alors prends ton temps Lunaria, dit-elle doucement. Cependant, rien ne sert d'essayer de cacher la vérité à ton père. Au contraire, il n'y a qu'en soulageant les tourments de son cœur auprès d'une personne aimée que l'on peut progresser et ainsi vaincre sa peine.

_Tu as raison, approuva la jeune fille. Mais je ne dois pas perdre de temps à obtenir cette confiance ! Les Ténèbres menacent la Terre. La souffrance morale et la tristesse ne sont donc que des émotions humaines dont l'importance est minime comparée à l'ampleur de la menace pesant sur Héra . De toute façon, père finira bien par découvrir la fin tragique de mon oncle et il m'accuseras de ne pas le lui avoir dit plus tôt ! Et en de telles circonstances, cette erreur ne m'est pas permise !

_Quelle erreur ? demanda une voix masculine derrière eux

Delanir apparut sur le seuil du petit salon, portant un chaudron de potage chaud et une corbeille de fruits. L'expression allègre de son visage avait maintenant laissée place à un masque de dureté. Comme prit par infraction, les trois jeunes gens avaient sursauté au ton ferme et sévère de sa voix. Par chance, il avait à peine entendu la fin de la conversation.

_Je répète ma question Lunaria, fit-il plus menaçant. Quelle erreur ne dois- tu pas commettre ? Depuis mon retour j'ai lu dans tes yeux que tu tentais de me cacher quelque chose. Que ne dois-je pas savoir ? Je suis d'ailleurs persuadé que ta petite échappée de ce matin n'avait en but, rien d'une promenade. Il se déplaça vers la table et y posa le chaudron puis la corbeille de fruits. Devenue très pâle, Lunaria arborait le visage d'un enfant que l'on grondait pour avoir commis une grande faute. Delanir s'impatienta.

_Alors, je t'écoute ! Je ne te demande rien d'autre que l'entière vérité !

La jeune fille releva les yeux.

_Très bien ! murmura t-elle. Oui, je j'ai quittée ce matin la maison sans faire de bruit, en tachant de ne pas te réveiller. En effet, mon objectif premier était non pas une simple balade mais un exercice consistant à améliorer mes compétence aux combats.

_Un exercice d'entraînement ! lâcha Delanir sarcastique

_Oui un exercice d'entraînement ! lança Lunaria reprenant avec assurance et colère. Depuis la mort de Menfay, je n'ai jamais eu d'autre maître. Je dois donc m'exercer seule. N'oublie pas que je suis Chevalière Dragon et un bon Chevalier Dragon doit savoir régulièrement s'exercer à son art !

_Mais pas sans un nouveau maître ! s'écria t-il. Tu n'est pas encore experte ma chère petite ! Tu cours à ta perte en partant combattre seule les démons !

_Un Chevalier Dragon délaissant son art de la guerre ne serait-ce qu'un mois, n'est plus un Chevalier Dragon. Ce n'est pas une question de perte d'honneur mais de perte d'aptitude ! déclara la jeune fille d'un ton grave.

_Tu es dure avec toi-même ma fille ! S'exposer au danger sans personne qui puisse te venir en aide est, sans que tu le veuille, marcher tout droit vers la mort.

_Mais se préparer à affronter le chaos, c'est éviter qu'elle vienne frapper à notre porte ! Delanir soupira. C'était la première fois qu'il se voyait tenir un débat avec sa propre fille se déroulant sous les yeux d'une chevalière et d'un mage noir qui certainement, n'étaient nullement au courant du péril que courait le monde et trouvaient leur dispute profondément idiote.

_Lunaria, s'adoucit-il. Bien que ton tempérament de guerrière te pousse à te battre, je ne te demande qu'une chose. Pour une fois, reste à la maison jusqu'à que le calme soit revenu. Cela risque de te paraître long et moi- même j'ignore comment toute cette histoire va se dérouler. Mais tu es l'être qui m'est le plus cher au monde. Comprends moi... je ne veux pas te perdre. Emue, Lunaria plaça une main douce sur la joue de son père.

_Et moi je ne te demande qu'une chose. Par tes prétendues promenades dont tu risque mille fois plus de mourir que moi, ne sacrifie pas inutilement ta vie à la découverte de renseignement pour tes recherches. On perd bien trop de temps à approfondir sur l'existence de nos ennemis. Et lorsqu'ils viennent nous frapper et que, mortellement blessés nous nous plions sous le poids de leurs armes, il est déjà trop tard pour agir. Non je ne pourrai pas éternellement rester dans cette maison. Et tu devras partir toi aussi. Cette fois-ci, Delanir ne put reprendre sa fille. Il savait que Lunaria et lui étaient l'unes des cibles du Seigneur démoniaque. Il savait que rester dans leur maison ne ferait que faciliter la tâche à ses suppôts. Mais il savait aussi que la vie de sa fille étaient la chose la plus importante au monde et qu'il se tuerait si il en venait à la perdre. Il hocha la tête comme pour lui-même et se tourna vers Bibi et Freyja.

_Mes chers amis, pardonnez notre querelle mais comprenez que pour moi, c'est un besoin primordial de connaître toute la vérité. Maintenant que vous êtes ici et que vous nous avez entendus, je pense que vous devez vous poser nombres de questions. Je vous expliquerai tout cela en détail, au plus vite. Et croyez-moi, ce que je vais vous révéler risque de profondément vous alarmer. Luna', tu pourras à ton tour venir écouter mon entière sincérité au sujet du nouveau fléau menaçant le monde. Je n'ai plus rien à cacher à personne, sauf à mes ennemis. Freyja s'avança alors vers lui. Un sentiment de pitié s'affichait sur son visage. Peut être concernant ce qu'elle allait lui dire.

_Ne vous fatiguez pas, Bibi et moi sommes déjà au courant de tout cela. Lunaria m'a tout expliqué. Mais ne la blâmez pas. C'est en quelque sorte moi qui l'y ait contraint. En réalité, j'ai commencé à découvrit cette histoire dans cette lettre qu'un vieil homme m'avait confié avant de mourir. Il me semblait qu'il avait attendue pour me révéler sa mission. Les yeux perdus dans le vague, Freyja parlait impassiblement sans élever le ton ni fondre sa voix en murmure. Pourtant, Lunaria sentait que la Chevalière souffrait dans sa déclaration.

_Une...lettre ? bredouilla Delanir. Montrez-la moi ! Lunaria regarda Freyja avec appréhension. Cette dernière hocha la tête pour dire qu'il était temps d'annoncer la terrible nouvelle. La jeune fille rechercha le parchemin dans une de ses poche. Lorsqu'elle le retira, sa main trembla et elle lutta pour éviter qu'une crise de sanglots ne la saisisse.

_Je...je n'ai pas trouvée le courage de te prévenir avant. parvint-elle seulement à dire. Delanir prit la lettre entre ses mains et la déplia pour la lire. Lorsqu'il en détacha les yeux, son visage était aussi expressif qu'une statue de pierre. Anxieuse, Lunaria posa une main sur son bras.

_P...père. Je ressens la même peine que vous. Cet événement tourmentera davantage mon cœur que ne pourra le faire les Ténèbres. Freyja à reçu cette lettre de la main d'Elrick lui-même avant sa mort. Elle à obéit à sa demande et, accompagné de Bibi, elle est partit à ma recherche durant plus d'un mois, à travers des terres dangereuses et dévastées. Ils étaient déjà épuisés lorsque le Serlphyn les a attaqués. Puis je suis venue à leur secours....Voici exactement ce qu'il s'est passé.

_Mr Alnirion, intervint soudainement Bibi. Quoiqu'il puisse advenir, nous sommes moi et Freyja, tous deux prêts à vous soutenir dans vos pires instants de chagrin ou de détresse. Moi aussi j'ai beaucoup souffert. Tout au long de ma vie, j'ai été témoin de la mort mes amis mages noirs. J'aurai pu extérioriser ma souffrance et mes larmes, mais au lieu de cela je les aient renfermées au fond de mon âme. C'était comme si, de jour en jour, poignard s'enfonçait toujours plus profondément en moi sans que je ne puisse le retirer. Si vous êtes furieux, vous pouvez toujours nous chasser. Nous ne vous en voudrons pas. Mais je sais ce que c'est que d'avoir la peur de la mort mêlée a l'affliction. Et je me sentirai coupable d'avoir délaissé un homme et sa fille, tous deux emplis d'une incroyable bonté, aux griffes du désespoir et de la destruction.

Delanir s'agenouilla en face du petit mage et lui sourit gentiment.

_Pourquoi vous chasserai-je ? murmura t-il enfin

Il se releva

_Je n'ai pas prit connaissance de ce parchemin mais il ne m'a pas été nécessaire pour apprendre le décès de mon frère. Je lui avait aussi écrit un lettre. Mais voilà qu'elle traîne depuis plus de trois semaine sur mon bureau. A présent, cela est inutile de la lui envoyer. Prise d'indignation, Lunaria recula de trois pas. Ses yeux étaient emplis de larmes et de rancune.

_Tu étais déjà au courant de sa mort...et tu ne m'as rien dit ! souffla-t- elle

_Lunaria attends...

_Je te déteste ! hurla la jeune fille

Elle se précipita vers l'escalier et le monta en trombe.

_Lunaria ! s'écria Delanir

Mais elle avait déjà refermée la porte de sa chambre. Une minute de silence se succéda. Puis

Delanir, encore confus, se dirigea vers la table.

_Voilà que j'ai retardé votre déjeuner. Je vous en pris asseyez vous et mangez à votre aise. Je suis désolé mais le repas est certainement déjà froid. Il est inutile que j'appelle Lunaria, elle risque de m'en vouloir durant un certain temps à présent ! Il servit ses deux invités, puis se laissa tomber sur une chaise. Le repas se déroula dans un silence presque absolu. Freyja et Bibi n'osaient parler. Enfin, Delanir reprit sur le même ton désemparé qu'auparavant.

_Je n'aurai jamais me mettre en colère. Je ne sais pas se qui m'as pris. Après tout elle à raison de vouloir se préparer à affronter ses ennemis. Elle a toujours était dévouée à se battre pour une juste cause. Je l'avait avertit du nouveau mal qui menaçait le monde ainsi que de notre position très risquée pour moi et elle. Mais c'est moi qui nous a tous deux mis en péril. J'ai voulus faire comme mon frère, effectuer des recherches sur cette entité maléfique. Mais que n'ai pas songer au répercussion que cela risquait d'avoir. J'ai mis Lunaria au courant de tout cela mais je lui ai caché l'essentiel. Je ne voulais pas l'inquiéter davantage. Il leva les yeux et fit un geste désespéré de la main.

_Puis ma seconde grande faute fut de ne pas lui annoncer la mort de son Oncle. Quelle double-erreur ai-je fait ! Maintenant elle sera encore plus oppressée par son chagrin. Quand à mes promenades, ce sont bel et bien des recherches sur le terrain, des aventureuses recherches dont le risque est cent fois plus élevé pour moi que pour elle. Je suis le dernier membre de sa famille, elle m'aime et ne veux pas me voir mourir autant que je l'aime et que je ne veux pas la perdre. C'est une enfant adorable mais je suis un mauvais père. Je l'aime de tout mon cœur mais eu lieu de la prendre dans mes bras et de la chérir, j'attire les Ténèbres sur notre maison. Il ravala les larmes coulant de ses yeux.

_Lunaria vous aime Delanir et elle vous pardonnera. dit doucement Freyja. Vous êtes innocent et elle le sais. Tout à l'heure j'ai parlé avec elle et croyez-moi, elle à peur de vous faire souffrir. Ce sont souvent les personnes dénuées de mal qui craignent le répandre. Bibi et moi avons juré à votre fille de la protéger à elle et à vous. Je n'ai rien à ajouter sur ce que mon compagnon vous à dit sur ce sujet. Acceptez-nous comme amis ou rejetez-nous si vous vous considérez comme assez fort pour résister au Seigneur des Ténèbres.

Delanir sembla réfléchir un instant puis ses yeux brillèrent. Il semblait avoir oublié sa tristesse.

_Votre sens du sacrifice est très développé, sourit-il. J'avais entendu parler de vous et je sais que vous avez déjà sauvé le monde plus d'une fois. Cette fois-ci je ne doutais pas que vous lutteriez encore mais je n'aurai jamais imaginé que vous vous engageriez avant tout à protéger de modestes gens comme nous que vous ne connaissiez même pas.

_Quelle importance cela peux faire, du moment que vous ne soyez pas nos ennemis. dit simplement Freyja

_...et que vous aillez envie de vivre, de lutter contre l'Ombre pour répandre la Lumière, ajouta Bibi. Cela nous a fait beaucoup de peine d'être dans l'obligeance de laisser nos amis derrière nous. Mais cela me fait plaisir d'en trouver de nouveaux.

_Si vous êtes à ce point dévoués pour nous alors portez plus votre attention sur ma fille que sur moi. Je commence à me faire vieux mais elle a toute sa vie devant elle. Il marqua un pause puis regarda Freyja.

_J'étais rassuré lorsque Menfay lui enseignait son art tout en la défendant. Cependant, depuis la mort de celui-ci, je suis en permanence contrarié. J'ai peur de ne pas parvenir à la protéger. Dans sa lettre, j'ai vu qu'Elrick ne s'adressait à personne en particulier. Mais il savait parfaitement à qui la confier et malgré sa vieillesse, il n'était pas encore fou et pouvait encore reconnaître un excellent Chevalier Dragon capable de veiller sur sa nièce.

_...Et de continuer le travail de Menfay. conclut Freyja

_ Mon frère doit être fier d'avoir put confier la protection de sa fille à la légendaire Chevalière Dragon.

Freyja fonça les sourcils.

_Monsieur, je me suis engagée à aider Lunaria non en temps que précepteur mais amie. Je ne veux en aucun cas représenter un oppresseur pour elle.

_Lunaria sera très certainement heureuse d'apprendre votre art et elle saura se montrer sérieuse. Quant à vous maître mage, s'adressa-t-il à Bibi, vous pourrez également lui enseigner l'art de la magie si vous jugez cela nécessaire. Avez-vous des questions ?

_Non, conclut Freyja. Je deviendrai son maître. J'attribut également à mon compagnon une place aussi importante que la mienne. Mais tout cela se fera selon l'accord de Lunaria. Ce serait injuste de décider pour elle.