NdT: À la demande de l'auteur, j'arrête de traduire ses NdA^^. Sinon voilà
le troisième chapitre de la fic!
Chapitre 3
Mémoire d'un bain de bulle
Alors que Harry marchait en direction de son dortoir, il revit dans sa tête les évenements des dernières semaines. Il lui était impossible de trouver les mots pour exprimer son soulagement. Ginny était seulement malade, et non... Tout à coup, il se rappela la vision de Trelawney à propos d'une naissance. *C'était n'importe quoi!*
Il se rappelait encore de chaque instant du matin où il avait reçu un hibou de la plus jeune Weasley...
Cher Harry,
Peut-on parler en privé, s'il-te-plaît? J'ai quelque chose de très important à te dire. Donne-moi seulement une heure et un lieu, j'y serais. Merci d'avance.
Ginny
Harry n'avait pas la moindre idée de ce que la fille lui voulait mais une étrange chaleur s'envahit alors de tout son corps...
Amusant, pensa-t-il, il n'avait jamais réalisé avant à quel point cette fille était devenue belle... mais à ce moment, les mains tenant la lettre commencèrent à trembler et son coeur se mit à battre terriblement, plus rapidemment que jamais. Il se rappelait en encore de ses sentiments envers Cho, mais ils devinrent soudainement très distants, comme s'ils n'avaient jamais existés
Comme Ginny souhaitait le rencontrer en privé, il envoya Hedwige avec sa réponse: ils devraient se rencontrer à 22:00 dans la salle de bain des préfets. C'était l'endroit le plus sûr auquel il pouvait penser, en plus, il connaissait le mot de passe. Il avait entendu Hermione le dire à un autre prefet.
Il souria lorsqu'il repensa à la dernière fois où il y était allé, trois ans auparavant pour résoudre l'énigme de l'oeuf doré. À ce moment, le mot de passe était 'fraîcheur des pins'. Maintenant c'était 'eau de Cologne'. Très approprié pour le bain des préfets!
Arrivé à la porte du bain à l'heure convenue, Ginny l'attendait déjà à l'intérieur étant donné qu'il lui avait aussi écrit le mot de passe.
Il entra dans la salle, ferma la porte derrière lui et marcha en direction d'une Ginny apparemment très timide. Elle portait sa robe de nuit rose- Barbie et sa cape noire par-dessus.
"Je suis là." dit Harry.
"Je le vois" répondit-elle, souriant timidement.
"Um, de quoi voulais-tu me parler?"
"Je... Je voulais... J'avais besoin de te dire, Harry..." commença-t-elle, sa voix vibrante, le corps entier parcourut de tremblement.
"Oui? Que voulais-tu me dire?" Il prit son menton dans sa main de sorte à voir directement dans ses yeux.
Étrange, réalisa-t-il, il n'avait jamais remarqué les magnifiques yeux brun chocolat qu'elle avait. Il était habitué à la voir détourner son regard dès qu'il approchait... Alors, la reconnaissance le frappa: elle n'avait les yeux baissés que lorsqu'IL était proche. Ron lui avait déjà dit que Ginny était une fille vive, joyeuse, mais il ne lui avait demandé pourquoi elle était aussi timide lorsqu'il était concerné.
Maintenant, il comprenait. Cette fille l'aimait... Il croyait avant que Ginny l'admirait, comme Colin ou Dobby... mais cette fois-ci, pour la première fois, il comprenait que ce n'était pas seulement de l'admiration - c'était de l'AMOUR...
... et il réalisa alors ce qu'était la sensation qu'il avait en lisant sa lettre...
... il réalisa aussi qu'il l'aimait, pas comme une amie ou bien la petite soeur de son meilleur ami...
Non. Il l'aimait comme un homme aime une femme.
"Je..." dit-elle de nouveau, avide de répondre à sa question, mais clairement trop effrayée pour compléter sa phrase.
"Tu m'aimes, n'est-ce pas?" échappa-t-il, regrettant immédiatement ses paroles. *Pour la cause de Voldemort, comment puis-je poser une question pareille? Qu'est-ce-qu'elle va penser de moi maintenant? Elle croira que je ne vaux pas mieux que Malfoy!*
Mais Ginny n'avait pas l'air blessée par la question. Pas du tout. Elle était soulagée. Soulagée de ne pas avoir le dire, il l'avait fait pour elle.
"Désolé, Ginny, Je... J'étais stupide. Maintenant tu as toutes les raisons de croire que je ne vaux pas mieux que Draco, mais..." Il ne put terminer sa phrase car Ginny fit un pas en avant et fit la chose la plus brave de toute sa vie: elle posa sa main sur ses lèvres pour l'empêcher de dire la suite.
"Tu n'as pas besoin de t'excuser, Harry." dit-elle, sa main droite toujours sur sa bouche. "Tu avais raison. Je... Je t'aime... t'aimais... depuis les premiers instants où je t'ai aperçu, sur la plate-forme 9 et ¾ à la gare de King Cross."
"Vraiment?" Harry croyait que c'était un rêve. Personne ne lui avait jamais dit je t'aime. Ses parents sont morts quand il avait un an et ses tuteurs, les Dursley ne lui avait jamais dit qu'ils l'aimaient. Non, au contraire, ils le détestaient de tout leur coeur. Plus tard, il se fit des amis, mais ils ne l'aimaient pas de cette manière.
Ginny était la première à lui dire les mots magiques.
"Uh-huh." approuva-t-elle, ses rougeurs clairement visibles malgré la pénombre de la salle de bain. "Tu n'es pas fâché parceque je t'aime, l'es- tu?"
"Comment... comment peux-tu penser une chose pareille?" Il fronça des sourcils. "Fâché? Non, au contraire, Ginny. Je suis très content que tu m'aimes."
Un immense sourire parcourut le visage de Ginny, ses yeux irradiant de joie, tels deux rayons de soleil illuminant toute la salle.
"Oui." dit-il, son visage semblable au sien.
"Très bien!" cria-t-elle en se jetant à son cou, le serrant si fort qu'il allait s'étouffer.
Après une minute ou deux, il la repoussa gentiment. "Tu m'étrangles, mon coeur."
"Mon coeur?" Sa figure s'illumina de nouveau, comme le soleil à son zénith. "Tu m'as vraiment appelé de cette manière?"
"Pourquoi? Tu ne l'aimes pas?"
"Bien sûr que si! Personne ne m'avait jamais appelé de cette manière auparavant!" Elle mit ses bras autour de son cou à nouveau, ses yeux bruns plongés profondément dans ses yeux vert émeraude. "Voudrais-tu m'embrasser?"
Sa proposition fut récompensée par un sourire malicieux. "Bien sûr que je voudrais." Il se pencha vers elle, plaçant gentiment ses lèvres sur les siennes. Au début, leur baiser était innocent, mais plus ils s'accoutumaient à la sensation de la bouche de l'autre sur la sienne, plus il devint fièvreux. Soudainement, Harry le rompit. "Bon sang, Ginny, je ne plus supporter cette chaleur!"
"Alors va te rafraîchir un peu." conseilla-t-elle, pointant son doigt vers la piscine.
Harry devint rouge. "Je n'ai pas mon maillot avec moi."
"Je me tournerai jusqu'à ce que tu finisses de te déshabiller, d'accord?" dit-elle en gloussant.
*Pourquoi pas? Je peux bien nager un peu.* pensa-t-il. Il tourna alors les différents robinets, chacun produisant ses propres bulles. Dès que la piscine fut remplie de mousse, Harry se glissa hors de son pyjama et entra dans l'eau. Elle n'était pas aussi chaude qu'un bain normal mais c'était l'idéal pour lui, étant donné qu'il voulait se 'rafraichir'.
Il nagea jusqu'à l'autre bout de la piscine. En retournant, il vit un point orange parmi les bulles à dix mètres de lui. C'était les cheveux de Ginny.
"Wow, c'est merveilleux, Harry!" lui lança-t-elle, lui faisant signe de s'approcher. Harry leva sa tête et regarda sur le bord de la piscine. Ses soupçons s'avérèrent fondés: les vêtements de Ginny étaient sur le sol.
Sa gorge se serra. Ils étaient dans la même piscine, nus. Il remercia alors la mousse qui couvrait leurs corps.
"Hé, Harry, t'as vu ça?" lui dit-elle, pointant un canard en plastique dans sa main. "Quel préfet peut bien utiliser ça?"
"Aucune idée, mais je parierai sur Malfoy."
Ginny se mit à rire, sa voix revenant en écho. "Oh, Harry, tu es si amusant! Tu ne devrais pas les porter en ce moment." Elle prit ses lunettes et les mit de côté. "Elles peuvent se mouiller, tu sais." Elle mit ses bras autours de lui, l'attirant contre elle. Trop proche, selon Harry.
*Ne me fais pas ça, stp!* hurlait son esprit. *Si elle fait un autre pas, je ne pourrais plus me contrôler!* Un frisson le parcourut à cette idée. Il frissonna, malgrès le fait qu'il ait chaud à nouveau. Alors que les bras de la jeune fille l'entourèrent, sa peau douce en contact avec la sienne, il sut qu'il était perdu. Plus moyen de retourner en arrière à présent.
* * * * *
"Oh, Ginny, c'était... la chose la plus merveilleuse au monde!" soupira Harry après avoir fait l'amour pour la première fois de sa vie, s'étirant sur une serviette qu'ils avaient mie sur le sol.
"Ça l'était pour moi aussi. Je n'aurais jamais cru que l'amour était si magnifique." répondit-elle, chassant de sa main une mèche de cheveux roux tombant devant ses yeux. Son regars rêveux parcourut son corps de long en large, s'arrêtant finalement sur sa cicatrice en forme d'éclair. "Je t'aime tant."
Harry se pencha et l'embrasse sur le front. "Je t'aime aussi." Son sourire s'effaça. "Je ne voulais pas te blesser, tu me crois, non?"
"Arrête de t'inquiéter là-dessus, Harry." répondit-elle. "C'était normal de faire mal un peu, mais ça va mieux maintenant. De toute manière, c'est uniquement parcequ'il est tros gros.
"Gros? Je croyais qu'il est normal... Comment peux-tu le savoir...?
Harry ne put finir sa phrase, car Ginny se mit à rire vigoureusement.
"J'ai SIX frères, tu sais. Tu ne peux t'empêcher d'entrevoir de temps en temps..."
"Oh." Il souria. "Je croyais que ta mère serait plus prudente et veillerait à ce que tu 'n'entrevois rien'..." Harry se frappa tout à coup le front, devenant blanc comme la neige. "Prudent??? Mon Dieu, Ginny, on ne l'était pas! On n'a pas utilisé de protection!"
"Huh?" Elle s'assit brusquement, stressant à vue d'oeil.
Harry avait raison. Ils ont laissé leurs hormones les guider en faisant les choses les plus sauvages imaginables, et ils avaient complètement oublier les protections.
Elle se leva, s'habilla rapidement et prit une serviette pour sécher ses cheveux.
"Ginny..." Il n'avait aucune parole intelligente à lui dire.
"Trop tard, Harry. On aurait dû y penser plus tôt."
Son regard était devenu glacial, et il crut qu'il allait se transformer en stalactite. Il prit aussi une autre serviette pour se sécher lui-même. "Écoute, Ginny, peut-être... il doit sûrement y avoir un sort qui empêche la conception après l'acte, et... ce n'est même pas sûr que c'est arrivé."
Elle approuva. "Je vais à la bibliothèque chercher quelque chose dans ce genre. Bonne nuit."
Alors que la porte se refermait brusquement, Harry s'assit par terre et soupira pronfondément. Il n'arrivait pas à croire qu'il l'avait fait. Il mit son visage dans ses mains, essayant de s'échapper du monde réel. Il échoua.
"Finalement seul." Une voix brisa le silence.
Harry leva les yeux pour voir Mimi Geignarde assise sur l'un des robinets. L'habituelle fille déprimée lui faisait un énorme sourire.
"M... Mimi?" constata-t-il, se couvrant de la serviette. "Qu'est-ce-que tu fais ici?"
"Comme d'habitude. Regarder les gens prendre leur bain."
Harry pâlit. "Depuis combien de temps t'es là?"
Le fantôme lui fit un sourire espiègle. "Longtemps, très longtemps, très très longtemps."
"Long à quel point?"
"Assez long pour tout voir."
Il se leva et se jeta à ses pieds. "Mimi, tu vas le dire à personne, d'accord?"
Elle vit ses lèvres trembler et se mit à rire. "Non, Harry, ne t'inquiète pas, je garderais ton petit secret en échange de ce que tu m'as donné."
"Moi? Qu'est-ce-que je t'ai donné?" dit-il étonné. Il était pourtant certain que Mimi aurait été hereuse de répandre des rumeurs à son sujet.
"Quoi?" Elle ne pût arrêter son rire. "Tu me demandes ceque tu m'as donné? Bon sang! Tu m'as donné l'heure la plus agréable de toute ma vie! Enfin... je veux dire, ma vie après la mort... peu importe, je ne me suis jamais amusée autant. Même pas autant que lorsque j'étais vivante. J'aurais presque souhaité être à la place de Ginny."
La face de Harry devint aussi rouge que sa cicatrice. Il se releva, mit ses lunettes et son pyjama.
"Je dois y aller, Mimi."
"D'accord, mais sentez-vous à l'aise de revenir, Ginny et toi, dès que l'envie d'être à l'horizontal vous revient
* * * * *
Après cette nuit, Harry et Ginny se parlaient à peine. Lorsqu'ils se rencontraient dans le couloir, ils détournaient leurs regards. Ni même Ron ou Hermione n'avaient remarqué à quel point ils se comportaient étrangement l'un envers l'autre.
En ce moment, Harry n'avait pas trop le temps de se lamenter sur la situation, la sason de Quidditch débutant au mois d'octobre.
Harry n'avait pas la moindre idée du temps qu'avait passé Ginny à la bibliothèque après leur aventure. Elle cherchait et recherchait, jour après jour sans rien trouver. Quatre jours après avoir passé la nuit dans la salle de bain des préfets, elle trouva finalement le charme parfait. Il était assez compliqué, mais elle était bien décidée à l'essayer, peu importe le coût. Elle n'avait plus rien à perdre. La connaissance d'avoir fait quelque chose la calma un peu, même si elle ignorait si elle avait réussit ou non.
... OU NON...
Maintenant, six semaines plus tard, Harry était sûr que ses peurs étaient non fondées. Il échappa un soupir de soulagement alors qu'il rentrait dans le dortoir.
Les quatre jeunes hommes étaient déjà endormis. Il grimpa dans son lit et sombra dans un sommeil profond une seconde plus tard.
Il n'avait pas dormi plus de dix minutes que la porte s'ouvrit avec un lourd bruit et une apparemment très frustée Miss Granger apparût.
"Ils nous ont menti, les gars!"
"Qu'est-ce-qui se passe, mon coeur?" Ron se releva dans son lit en clignant des yeux. "Tu n'as rien de mieux à faire que nous réveiller en plein milieu de la nuit?"
" Il est seulement 22:00, Ron, il n'est pas si tard!"
"Mais on a eu une dure journée, Herm. On est crevé, et en plus, on a à écrire un stupide test pour le cours d'histoire de la magie." protesta Ron. "Je sais que tu sais déjà les réponses, même réveillée en plein milieu de ton sommeil, mais ça c'est toi et pas moi! J'ai besoin de dormir si je veux obtenir au moins 70%."
"Totalement d'accord." dit Seamus. "Ça m'a prit du temps à mémoriser les noms de Uldric l'Hideux et Paddy la Chétif. Je veux dormir!"
"Tu dormiras après m'avoir écouté." déclara-t-elle en ouvrant les rideaux du lit de Neville et Dean.
Harry ne bougea pas, mais Dean et Neville se réveillèrent.
"D'accord, Herm, dis ce que tu as à dire et laisse-nous tranquille!" dit Ron. "Qui a menti à qui?"
"Pomfrey nous a menti. À tous." Elle se laissa tomber sur le lit à Ron. "Il n'y a pas de maladie nommée clupea. Je l'ai cherché dans Maux et maladies magiques communes, mais je n'ai rien trouvé. J'ai regardé après dans un dictionnaire latin et savez-vous ce que ça veut dire?"
"Non, et je ne veux pas le savoir." dit Ron.
"Ça veut dire harang! Harang!"
"Et alors? Peut-être que la soeur de Ron est devenue malade à cause d'un poisson qu'elle avait mangé un jour." commenta Dean.
Neville approuva. "Pomfrey ne nous mentirait pas. C'est une si gentille femme!"
"Exactement." dit Seamus. "Maintenant, dehors Granger!"
Hermione se leva, blessé. "La prochaine fois que je découvre quelque chose, n'espèrez pas que je le partagerai avec vous!"
"T'inquiète!" répliquèrent Dean et Seamus à l'unison.
"Parfait!" La fille fit demi-tour et quitta la chambre, claquant la porte derrière elle.
"Finalement!" dit Ron en retombant sur ses oreillers. "Elle peut être tellement irritante parfois."
"Et c'est pour ça que tu l'as appelée mon coeur?"
"Um, j'ai fais ça? Ron se mit à rougir. "Ma langue a dû glisser."
"Bien sûr." Dean et Seamus échangèrent des sourires d'incrédibilité. La visite tardive de Granger avait au moins un point positif: elle leur a donné l'occasion d'agacer Ron.
"On devrait dormir maintenant." suggéra Seamus. "Je dois me lever de bonne heure et écrire une feuille de triche avec tous les noms des goblins ayant pris part à la révolution de 1612.
"Bonne idée." dit Dean. "Je ferai la même chose. Binns ne le remarquera pas. Il ne s'est même pas rendu compte de sa propre mort, il ne devrait pas remarquer la feuille, non?
"Non, il ne devrait pas." affirma Ron. "Vous savez, Harry a fait la meilleure chose. Il ne s'est même pas réveillé. Il a eu lui aussi une dure journée. 'nuit tout le monde.
" 'nuit."
Ils étaient sur le point de se rendormir lorsque la porte de leur dortoir s'ouvrit à nouveau, ouvrant le passage à Madame Pomfrey.
Les quatre garçons, encore réveillés, s'assirent dans leurs lits. Harry ne bougea pas.
"Désolé de vous déranger si tard, mais je vois que vous ne dormez pas encore." dit-elle. Ils furent surpris de voir une expression furieuse et inquiète sur son visage.
"Réveillez Potter." continua-t-elle. "Le professeur McGonagall souhaite lui parler."
NdT: Je remercie tous mes reviewers pour leur support et encouragement, ça fait toujours chaud au coeur! (Continuez!!) Aussi, merci pour l'aide, j'espere que ça va marcher ce coup-ci pour les mots en gras, ect...
Chapitre 3
Mémoire d'un bain de bulle
Alors que Harry marchait en direction de son dortoir, il revit dans sa tête les évenements des dernières semaines. Il lui était impossible de trouver les mots pour exprimer son soulagement. Ginny était seulement malade, et non... Tout à coup, il se rappela la vision de Trelawney à propos d'une naissance. *C'était n'importe quoi!*
Il se rappelait encore de chaque instant du matin où il avait reçu un hibou de la plus jeune Weasley...
Cher Harry,
Peut-on parler en privé, s'il-te-plaît? J'ai quelque chose de très important à te dire. Donne-moi seulement une heure et un lieu, j'y serais. Merci d'avance.
Ginny
Harry n'avait pas la moindre idée de ce que la fille lui voulait mais une étrange chaleur s'envahit alors de tout son corps...
Amusant, pensa-t-il, il n'avait jamais réalisé avant à quel point cette fille était devenue belle... mais à ce moment, les mains tenant la lettre commencèrent à trembler et son coeur se mit à battre terriblement, plus rapidemment que jamais. Il se rappelait en encore de ses sentiments envers Cho, mais ils devinrent soudainement très distants, comme s'ils n'avaient jamais existés
Comme Ginny souhaitait le rencontrer en privé, il envoya Hedwige avec sa réponse: ils devraient se rencontrer à 22:00 dans la salle de bain des préfets. C'était l'endroit le plus sûr auquel il pouvait penser, en plus, il connaissait le mot de passe. Il avait entendu Hermione le dire à un autre prefet.
Il souria lorsqu'il repensa à la dernière fois où il y était allé, trois ans auparavant pour résoudre l'énigme de l'oeuf doré. À ce moment, le mot de passe était 'fraîcheur des pins'. Maintenant c'était 'eau de Cologne'. Très approprié pour le bain des préfets!
Arrivé à la porte du bain à l'heure convenue, Ginny l'attendait déjà à l'intérieur étant donné qu'il lui avait aussi écrit le mot de passe.
Il entra dans la salle, ferma la porte derrière lui et marcha en direction d'une Ginny apparemment très timide. Elle portait sa robe de nuit rose- Barbie et sa cape noire par-dessus.
"Je suis là." dit Harry.
"Je le vois" répondit-elle, souriant timidement.
"Um, de quoi voulais-tu me parler?"
"Je... Je voulais... J'avais besoin de te dire, Harry..." commença-t-elle, sa voix vibrante, le corps entier parcourut de tremblement.
"Oui? Que voulais-tu me dire?" Il prit son menton dans sa main de sorte à voir directement dans ses yeux.
Étrange, réalisa-t-il, il n'avait jamais remarqué les magnifiques yeux brun chocolat qu'elle avait. Il était habitué à la voir détourner son regard dès qu'il approchait... Alors, la reconnaissance le frappa: elle n'avait les yeux baissés que lorsqu'IL était proche. Ron lui avait déjà dit que Ginny était une fille vive, joyeuse, mais il ne lui avait demandé pourquoi elle était aussi timide lorsqu'il était concerné.
Maintenant, il comprenait. Cette fille l'aimait... Il croyait avant que Ginny l'admirait, comme Colin ou Dobby... mais cette fois-ci, pour la première fois, il comprenait que ce n'était pas seulement de l'admiration - c'était de l'AMOUR...
... et il réalisa alors ce qu'était la sensation qu'il avait en lisant sa lettre...
... il réalisa aussi qu'il l'aimait, pas comme une amie ou bien la petite soeur de son meilleur ami...
Non. Il l'aimait comme un homme aime une femme.
"Je..." dit-elle de nouveau, avide de répondre à sa question, mais clairement trop effrayée pour compléter sa phrase.
"Tu m'aimes, n'est-ce pas?" échappa-t-il, regrettant immédiatement ses paroles. *Pour la cause de Voldemort, comment puis-je poser une question pareille? Qu'est-ce-qu'elle va penser de moi maintenant? Elle croira que je ne vaux pas mieux que Malfoy!*
Mais Ginny n'avait pas l'air blessée par la question. Pas du tout. Elle était soulagée. Soulagée de ne pas avoir le dire, il l'avait fait pour elle.
"Désolé, Ginny, Je... J'étais stupide. Maintenant tu as toutes les raisons de croire que je ne vaux pas mieux que Draco, mais..." Il ne put terminer sa phrase car Ginny fit un pas en avant et fit la chose la plus brave de toute sa vie: elle posa sa main sur ses lèvres pour l'empêcher de dire la suite.
"Tu n'as pas besoin de t'excuser, Harry." dit-elle, sa main droite toujours sur sa bouche. "Tu avais raison. Je... Je t'aime... t'aimais... depuis les premiers instants où je t'ai aperçu, sur la plate-forme 9 et ¾ à la gare de King Cross."
"Vraiment?" Harry croyait que c'était un rêve. Personne ne lui avait jamais dit je t'aime. Ses parents sont morts quand il avait un an et ses tuteurs, les Dursley ne lui avait jamais dit qu'ils l'aimaient. Non, au contraire, ils le détestaient de tout leur coeur. Plus tard, il se fit des amis, mais ils ne l'aimaient pas de cette manière.
Ginny était la première à lui dire les mots magiques.
"Uh-huh." approuva-t-elle, ses rougeurs clairement visibles malgré la pénombre de la salle de bain. "Tu n'es pas fâché parceque je t'aime, l'es- tu?"
"Comment... comment peux-tu penser une chose pareille?" Il fronça des sourcils. "Fâché? Non, au contraire, Ginny. Je suis très content que tu m'aimes."
Un immense sourire parcourut le visage de Ginny, ses yeux irradiant de joie, tels deux rayons de soleil illuminant toute la salle.
"Oui." dit-il, son visage semblable au sien.
"Très bien!" cria-t-elle en se jetant à son cou, le serrant si fort qu'il allait s'étouffer.
Après une minute ou deux, il la repoussa gentiment. "Tu m'étrangles, mon coeur."
"Mon coeur?" Sa figure s'illumina de nouveau, comme le soleil à son zénith. "Tu m'as vraiment appelé de cette manière?"
"Pourquoi? Tu ne l'aimes pas?"
"Bien sûr que si! Personne ne m'avait jamais appelé de cette manière auparavant!" Elle mit ses bras autour de son cou à nouveau, ses yeux bruns plongés profondément dans ses yeux vert émeraude. "Voudrais-tu m'embrasser?"
Sa proposition fut récompensée par un sourire malicieux. "Bien sûr que je voudrais." Il se pencha vers elle, plaçant gentiment ses lèvres sur les siennes. Au début, leur baiser était innocent, mais plus ils s'accoutumaient à la sensation de la bouche de l'autre sur la sienne, plus il devint fièvreux. Soudainement, Harry le rompit. "Bon sang, Ginny, je ne plus supporter cette chaleur!"
"Alors va te rafraîchir un peu." conseilla-t-elle, pointant son doigt vers la piscine.
Harry devint rouge. "Je n'ai pas mon maillot avec moi."
"Je me tournerai jusqu'à ce que tu finisses de te déshabiller, d'accord?" dit-elle en gloussant.
*Pourquoi pas? Je peux bien nager un peu.* pensa-t-il. Il tourna alors les différents robinets, chacun produisant ses propres bulles. Dès que la piscine fut remplie de mousse, Harry se glissa hors de son pyjama et entra dans l'eau. Elle n'était pas aussi chaude qu'un bain normal mais c'était l'idéal pour lui, étant donné qu'il voulait se 'rafraichir'.
Il nagea jusqu'à l'autre bout de la piscine. En retournant, il vit un point orange parmi les bulles à dix mètres de lui. C'était les cheveux de Ginny.
"Wow, c'est merveilleux, Harry!" lui lança-t-elle, lui faisant signe de s'approcher. Harry leva sa tête et regarda sur le bord de la piscine. Ses soupçons s'avérèrent fondés: les vêtements de Ginny étaient sur le sol.
Sa gorge se serra. Ils étaient dans la même piscine, nus. Il remercia alors la mousse qui couvrait leurs corps.
"Hé, Harry, t'as vu ça?" lui dit-elle, pointant un canard en plastique dans sa main. "Quel préfet peut bien utiliser ça?"
"Aucune idée, mais je parierai sur Malfoy."
Ginny se mit à rire, sa voix revenant en écho. "Oh, Harry, tu es si amusant! Tu ne devrais pas les porter en ce moment." Elle prit ses lunettes et les mit de côté. "Elles peuvent se mouiller, tu sais." Elle mit ses bras autours de lui, l'attirant contre elle. Trop proche, selon Harry.
*Ne me fais pas ça, stp!* hurlait son esprit. *Si elle fait un autre pas, je ne pourrais plus me contrôler!* Un frisson le parcourut à cette idée. Il frissonna, malgrès le fait qu'il ait chaud à nouveau. Alors que les bras de la jeune fille l'entourèrent, sa peau douce en contact avec la sienne, il sut qu'il était perdu. Plus moyen de retourner en arrière à présent.
* * * * *
"Oh, Ginny, c'était... la chose la plus merveilleuse au monde!" soupira Harry après avoir fait l'amour pour la première fois de sa vie, s'étirant sur une serviette qu'ils avaient mie sur le sol.
"Ça l'était pour moi aussi. Je n'aurais jamais cru que l'amour était si magnifique." répondit-elle, chassant de sa main une mèche de cheveux roux tombant devant ses yeux. Son regars rêveux parcourut son corps de long en large, s'arrêtant finalement sur sa cicatrice en forme d'éclair. "Je t'aime tant."
Harry se pencha et l'embrasse sur le front. "Je t'aime aussi." Son sourire s'effaça. "Je ne voulais pas te blesser, tu me crois, non?"
"Arrête de t'inquiéter là-dessus, Harry." répondit-elle. "C'était normal de faire mal un peu, mais ça va mieux maintenant. De toute manière, c'est uniquement parcequ'il est tros gros.
"Gros? Je croyais qu'il est normal... Comment peux-tu le savoir...?
Harry ne put finir sa phrase, car Ginny se mit à rire vigoureusement.
"J'ai SIX frères, tu sais. Tu ne peux t'empêcher d'entrevoir de temps en temps..."
"Oh." Il souria. "Je croyais que ta mère serait plus prudente et veillerait à ce que tu 'n'entrevois rien'..." Harry se frappa tout à coup le front, devenant blanc comme la neige. "Prudent??? Mon Dieu, Ginny, on ne l'était pas! On n'a pas utilisé de protection!"
"Huh?" Elle s'assit brusquement, stressant à vue d'oeil.
Harry avait raison. Ils ont laissé leurs hormones les guider en faisant les choses les plus sauvages imaginables, et ils avaient complètement oublier les protections.
Elle se leva, s'habilla rapidement et prit une serviette pour sécher ses cheveux.
"Ginny..." Il n'avait aucune parole intelligente à lui dire.
"Trop tard, Harry. On aurait dû y penser plus tôt."
Son regard était devenu glacial, et il crut qu'il allait se transformer en stalactite. Il prit aussi une autre serviette pour se sécher lui-même. "Écoute, Ginny, peut-être... il doit sûrement y avoir un sort qui empêche la conception après l'acte, et... ce n'est même pas sûr que c'est arrivé."
Elle approuva. "Je vais à la bibliothèque chercher quelque chose dans ce genre. Bonne nuit."
Alors que la porte se refermait brusquement, Harry s'assit par terre et soupira pronfondément. Il n'arrivait pas à croire qu'il l'avait fait. Il mit son visage dans ses mains, essayant de s'échapper du monde réel. Il échoua.
"Finalement seul." Une voix brisa le silence.
Harry leva les yeux pour voir Mimi Geignarde assise sur l'un des robinets. L'habituelle fille déprimée lui faisait un énorme sourire.
"M... Mimi?" constata-t-il, se couvrant de la serviette. "Qu'est-ce-que tu fais ici?"
"Comme d'habitude. Regarder les gens prendre leur bain."
Harry pâlit. "Depuis combien de temps t'es là?"
Le fantôme lui fit un sourire espiègle. "Longtemps, très longtemps, très très longtemps."
"Long à quel point?"
"Assez long pour tout voir."
Il se leva et se jeta à ses pieds. "Mimi, tu vas le dire à personne, d'accord?"
Elle vit ses lèvres trembler et se mit à rire. "Non, Harry, ne t'inquiète pas, je garderais ton petit secret en échange de ce que tu m'as donné."
"Moi? Qu'est-ce-que je t'ai donné?" dit-il étonné. Il était pourtant certain que Mimi aurait été hereuse de répandre des rumeurs à son sujet.
"Quoi?" Elle ne pût arrêter son rire. "Tu me demandes ceque tu m'as donné? Bon sang! Tu m'as donné l'heure la plus agréable de toute ma vie! Enfin... je veux dire, ma vie après la mort... peu importe, je ne me suis jamais amusée autant. Même pas autant que lorsque j'étais vivante. J'aurais presque souhaité être à la place de Ginny."
La face de Harry devint aussi rouge que sa cicatrice. Il se releva, mit ses lunettes et son pyjama.
"Je dois y aller, Mimi."
"D'accord, mais sentez-vous à l'aise de revenir, Ginny et toi, dès que l'envie d'être à l'horizontal vous revient
* * * * *
Après cette nuit, Harry et Ginny se parlaient à peine. Lorsqu'ils se rencontraient dans le couloir, ils détournaient leurs regards. Ni même Ron ou Hermione n'avaient remarqué à quel point ils se comportaient étrangement l'un envers l'autre.
En ce moment, Harry n'avait pas trop le temps de se lamenter sur la situation, la sason de Quidditch débutant au mois d'octobre.
Harry n'avait pas la moindre idée du temps qu'avait passé Ginny à la bibliothèque après leur aventure. Elle cherchait et recherchait, jour après jour sans rien trouver. Quatre jours après avoir passé la nuit dans la salle de bain des préfets, elle trouva finalement le charme parfait. Il était assez compliqué, mais elle était bien décidée à l'essayer, peu importe le coût. Elle n'avait plus rien à perdre. La connaissance d'avoir fait quelque chose la calma un peu, même si elle ignorait si elle avait réussit ou non.
... OU NON...
Maintenant, six semaines plus tard, Harry était sûr que ses peurs étaient non fondées. Il échappa un soupir de soulagement alors qu'il rentrait dans le dortoir.
Les quatre jeunes hommes étaient déjà endormis. Il grimpa dans son lit et sombra dans un sommeil profond une seconde plus tard.
Il n'avait pas dormi plus de dix minutes que la porte s'ouvrit avec un lourd bruit et une apparemment très frustée Miss Granger apparût.
"Ils nous ont menti, les gars!"
"Qu'est-ce-qui se passe, mon coeur?" Ron se releva dans son lit en clignant des yeux. "Tu n'as rien de mieux à faire que nous réveiller en plein milieu de la nuit?"
" Il est seulement 22:00, Ron, il n'est pas si tard!"
"Mais on a eu une dure journée, Herm. On est crevé, et en plus, on a à écrire un stupide test pour le cours d'histoire de la magie." protesta Ron. "Je sais que tu sais déjà les réponses, même réveillée en plein milieu de ton sommeil, mais ça c'est toi et pas moi! J'ai besoin de dormir si je veux obtenir au moins 70%."
"Totalement d'accord." dit Seamus. "Ça m'a prit du temps à mémoriser les noms de Uldric l'Hideux et Paddy la Chétif. Je veux dormir!"
"Tu dormiras après m'avoir écouté." déclara-t-elle en ouvrant les rideaux du lit de Neville et Dean.
Harry ne bougea pas, mais Dean et Neville se réveillèrent.
"D'accord, Herm, dis ce que tu as à dire et laisse-nous tranquille!" dit Ron. "Qui a menti à qui?"
"Pomfrey nous a menti. À tous." Elle se laissa tomber sur le lit à Ron. "Il n'y a pas de maladie nommée clupea. Je l'ai cherché dans Maux et maladies magiques communes, mais je n'ai rien trouvé. J'ai regardé après dans un dictionnaire latin et savez-vous ce que ça veut dire?"
"Non, et je ne veux pas le savoir." dit Ron.
"Ça veut dire harang! Harang!"
"Et alors? Peut-être que la soeur de Ron est devenue malade à cause d'un poisson qu'elle avait mangé un jour." commenta Dean.
Neville approuva. "Pomfrey ne nous mentirait pas. C'est une si gentille femme!"
"Exactement." dit Seamus. "Maintenant, dehors Granger!"
Hermione se leva, blessé. "La prochaine fois que je découvre quelque chose, n'espèrez pas que je le partagerai avec vous!"
"T'inquiète!" répliquèrent Dean et Seamus à l'unison.
"Parfait!" La fille fit demi-tour et quitta la chambre, claquant la porte derrière elle.
"Finalement!" dit Ron en retombant sur ses oreillers. "Elle peut être tellement irritante parfois."
"Et c'est pour ça que tu l'as appelée mon coeur?"
"Um, j'ai fais ça? Ron se mit à rougir. "Ma langue a dû glisser."
"Bien sûr." Dean et Seamus échangèrent des sourires d'incrédibilité. La visite tardive de Granger avait au moins un point positif: elle leur a donné l'occasion d'agacer Ron.
"On devrait dormir maintenant." suggéra Seamus. "Je dois me lever de bonne heure et écrire une feuille de triche avec tous les noms des goblins ayant pris part à la révolution de 1612.
"Bonne idée." dit Dean. "Je ferai la même chose. Binns ne le remarquera pas. Il ne s'est même pas rendu compte de sa propre mort, il ne devrait pas remarquer la feuille, non?
"Non, il ne devrait pas." affirma Ron. "Vous savez, Harry a fait la meilleure chose. Il ne s'est même pas réveillé. Il a eu lui aussi une dure journée. 'nuit tout le monde.
" 'nuit."
Ils étaient sur le point de se rendormir lorsque la porte de leur dortoir s'ouvrit à nouveau, ouvrant le passage à Madame Pomfrey.
Les quatre garçons, encore réveillés, s'assirent dans leurs lits. Harry ne bougea pas.
"Désolé de vous déranger si tard, mais je vois que vous ne dormez pas encore." dit-elle. Ils furent surpris de voir une expression furieuse et inquiète sur son visage.
"Réveillez Potter." continua-t-elle. "Le professeur McGonagall souhaite lui parler."
NdT: Je remercie tous mes reviewers pour leur support et encouragement, ça fait toujours chaud au coeur! (Continuez!!) Aussi, merci pour l'aide, j'espere que ça va marcher ce coup-ci pour les mots en gras, ect...
