Chapitre 5

Culpabilité

Harry suivit Madame Pomfrey dans les sombres couloirs de Poudlard, se demandant toujours ce qui pouvait être aussi important pour ne pas que McGonagall attende le lendemain. Autre chose étrange, Pomfrey ne prononça pas le moindre mot durant le trajet. Harry la connaissait comme étant une personne joyeuse et bavarde, et non maussade tel qu'elle l'était à ce moment.

*Oh! pensa-t-il, elle est sûrement furieuse contre moi à cause de Malfoy. Mais ce n'était pas ma faute! C'était celle de Neville. Mais connaissant Malfoy, il a dû lui dire que c'était la mienne. Quel menteur! Il aurait vraiment mérité d'être transformé en arbre. Non, cela ne serait pas une bonne idée, il serait alors pire que le saule cogneur! Je le verrais mieux en Draco, le vilain acajou... ou bien le palmier timbré. Il ne pût trouver d'autres noms car déjà ils arrivaient devant la porte de McGonagall.

"Entre, Harry." Pomfrey lui ouvrit la porte et prit la direction de l'infirmerie afin d'avoir un peu de sommeil, étant pratiquement sûre de ne pouvoir fermer l'oeil de la nuit. Harry se retrouva donc seul devant la porte à demi-ouverte. *J'ai un mauvais présentiment.* pensa-t-il, malgrès le fait qu'il n'ait aucune idée du pourquoi. Mais il en avait quand même un qu'il ne pouvait nier.

"Entrez, Potter!" Il entendit la voix de son professeur de métamorphose retentire à l'intérieur de la pièce. Il une grande inspiration et fit un pas dans la chambre.

La chose qui le frappait le plus fût la noirceure dans laquelle la pièce était plongée. *Pourquoi vit-elle dans un éclairage pareil?* se demanda Harry alors qu'il marchait en direction du bureau ou plutôt, vers celle où il croyait qu'il était.

"Assoyez-vous!" lui ordonna une voix rude.

Il chercha à tatons la chaise dans le noir. *Pourquoi n'ai-je pas pensé à apporter ma baguette? Pourquoi elle ne dit pas Lumos? C'est de la folie.* Ses mains trouvèrent finalement le dos d'une chaise, et après avoir hésité deux ou trois secondes, il s'assit.

Soudainement, une lumière vive l'éclaira en plein figure, l'aveuglant presque. Il plaça instinctivement une main sur ses yeux, couvrant la source lumineuse qui perdait son intensité petit à petit, n'arrêtant cependant jamais d'éclairer son visage.

Il avala la salive qui s'était formée dans sa gorge, hésitant entre le fait qu'ou bien la pauvre McGonagall était devenue folle, ou bien qu'il allait arriver quelque chose de très mauvais. La situation dans laquelle il se trouvait lui fit aussitôt penser à un interrogatoire. Mais pourquoi allait-il se faire interroger? POURQUOI?

"J'imagine que vous devez être surpris par mon acceuil, n'est-ce-pas, Potter?" lui demanda la femme d'une voix morose.

"Je ne dis pas le contraire, professeur." admit Harry. Son aversion pour cette situation grandissait de seconde en seconde.

"Vous devez sûrement vous demander pourquoi je vous ai convoqué à une heure aussi tardive. Je ne prendrais pas beaucoup de votre temps si vous répondez rapidement à mes questions."

*Rapidement? Alors finissons-en!* "Ce n'était pas moi, professeur McGonagall! Je n'ai jamais transformé Draco en arbre florissant, je ne me suis jamais réjoui de son malheur, et je n'aimerai jamais un chat, surtout s'il appartient à Rusard, et..."

"Je n'ai aucune idée de ce dont vous voulez parler, Potter, l'interrompit Minerva, mais je suis certaine que ça n'a rien à voir avec ce que je voulais vous dire."

"Non?" Il ne pût s'empêcher d'hausser un sourcil. Si ce n'était pas au sujet de Draco ou bien de lui-même tombant amoureux de Miss Teigne, qu'est-ce-que cela pouvait bien être?

"Je souhaitai vous entretenir de Mlle Weasley." dit-elle du même air maussade.

Les yeux d'Harry s'agrandirent sous l'effet de la surprise. Pomfrey les aurait-elle vus s'embrasser? L'aurait-elle dit à Minerva? Mais bien sûr, ça devait être cela. "Je... Je vous promets de ne plus l'embrasser dans l'école, professeur. Puis-je partir?"

"Je ne suis pas interréssée par vos bécots, Potter." répondit sévèrement McGonagall. "Mais ce n'est pas totalement hors sujet... Est-ce-que vous l'aimez?"

"Euh, professeur... Je... " Il se demandait pourquoi il se faisait poser une question aussi personnelle par sa directrice.

"Oui ou non suffira."

"Eh bien, oui. Mais pourquoi?"

"L'aimez-vous assez pour la marier?"

"Quoi?" Il cligna des yeux de surprise. "La marier? Mais je n'ai que dix-sept ans, et elle... elle est mineure, et..."

"Vous ne devrez pas vous sentir trop jeune pour la marier si vous ne vous êtes pas sentit trop jeune pour la rendre enceinte."

"POUR QUOI?" Harry cru qu'il allait tomber au bas de sa chaise. "Que... qu'avez-vous dit?"

"J'ai dit que Ginny attend un bébé... et j'ai toutes les raisons de croire que c'est le VÔTRE." dit-elle, pointant son index sur lui.

"C'est hors de question, professeur." Il essaya de protester. " Elle a utilisé l'Anti-Conc..." Il mit ses deux mains sur sa bouche avant d'en dire plus. *Oh, non! Je viens de me trahir.*

Elle lui fit un sourire sardonique. "Alors, allez-vous vous marier avec elle ou non?"

* * * * *

Harry souhaita de tout son coeur que ce ne fût qu'un cauchemar. Mais ce ne l'était pas. Alors qu'il marchait ver son dortoir, il fonça constamment dans des statues de sorciers et de sorcières qui n'étaient pas là auparavant. Ou bien l'était-elle? Il était trop perturbé pour marcher correctement. Non, cela ne pouvait pas lui arriver!

Il dût arrêter son chemin et se reposer contre un mur car il allait s'évanouir. Gardant ses yeux fermés, il pria pour qu'à son réveil toute la journée - c'était bien le pire jour de sa vie - ne fut qu'un rêve, et rien d'autre.

Tout au long de ses dix-sept ans, il avait vécu plus de malheur que n'importe qui d'autre dans toute sa vie: perdre ses parents, être élevé par des gens qui le détestent et le méprisent, avoir fait face au Mage Noir plusieurs fois, combattre des dragons, perdre tous ses os, survivre à une morsure de serpent et au saule cogneur, et, survivre à l'Avada Kedavra deux fois. Mais aucun de ces évenements ne sont comparable au poids qui vient d'être placé sur ses épaules lors de cette sombre nuit.

Il allait devenir un père

Un père?

Comment pouvait-il en être un alors qu'il n'en a jamais eu lui-même? Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'un bon père devrait faire. Une chose est certaine, il ne prendrait pas exemple sur l'oncle Vernon.

Et qu'allait dire à Ginny? Parce qu'IL devait le lui dire, et non Pomfrey ou bien McGonagall ou n'importe qui d'autre qui n'avait rien à voir avec leur enfant.

Leur enfant...

Harry éprouva une étrange sensation, une chaleur inconnue s'emparant de son corps, son coeur essayant de sortir de sa poitrine.

*Oh mon Dieu, dans quoi je me suis encore embarqué?* Il soupira et continua son chemin dès que ses jambes furent assez fortes pour le supporter jusqu'à son dortoir.

Dans la chambre, les quatres autres garçons étaient déjà endormis. Ron avait essayé de rester éveillé et d'attendre Harry afin d'en savoir plus sur l'étrange invitation de McGonagall, mais il ne put s'empêcher de dormir.

Quand Harry jeta ses robes sur une chaise et grimpa dans son lit, il était presque minuit. Il était certain de ne pas pouvoir fermer l'oeil de la nuit.

Bon, au moins Ginny pouvait dormir cette nuit mais il était sûr qu'elle ne pourra pas le lendemain.

*Je dois le lui dire demain soir.* pensa-t-il, même s'il ne savait pas comment.

*Tu vois Ginny, Pomfrey a menti à tout le monde y compris toi. Tu n'as pas la maladie... peu importe, tu es enceinte.* Il secoua la tête. *Non c'est trop stupide.*

*Ginny, voudrais-tu m'épouser? Considère-le si tu ne veux pas apporter de honte à ta famille... Non, trop formel.*

"Salut Gin, désolé de te l'apprendre mais je t'ai mise enceinte dans le bain des préfets. Tu veux qu'on se marie?* Il se donna un claque. *Tu ne peux pas penser à quelque chose de plus intelligent, Potter?*

*Ginny, j'ai quelque chose de très important à te dire. S'il te plaît, n'ait pas peur. Je sais que c'est quelque peu effrayant, mais on va s'en occuper... ensemble.* Il approuva finalement. * C'est beaucoup mieux. Encore une touche ou deux et ça devrait aller.*

Comme le sommeil l'avait entièrement quitté, Harry décida de se 'préparer' pour le test d'histoire du lendemain. Après avoir murmuré Lumos, il écrit une feuille de triche. Dès les premiers mots, il sentit aussitôt l'épée de Damoclès sur lui, n'attendant que le signal de Binns pour le frapper, mais se faire attraper en train de tricher n'était rien comparé aux nouvelles de McGonagall. Il espèra seulement ne pas tomber endormie en plein milieu du test.

* * * * *

Le matin suivant, Ron, Neville, Seamus et Dean trouvèrent Harry sommeiller sur une feuille avec tous les noms et les dates copiés du livre. Sa tête reposait sur son épaule, ses lunettes avaient glissé jusqu'au bout de son nez et sa baguette flottait dans les airs, encore allumée.

"Il a eu une dure nuit, les gars." établit Dean alors que Ron secouait Harry.

"Hé l'ami, réveille-toi! C'est le temps d'aller déjeuner!"

Harry cligna des yeux, les ouvrit finalement et prit une minute pour réaliser ce qui lui arrivait.

C'était un matin normal, non?

Non, ce ne l'était pas.

Il aperçut sa baguette et se rappela enfin pourquoi il n'avait pas dormi dans son lit. Ce n'était pas à cause de son test d'histoire de la magie, mais plutôt parcequ'il se sentait horriblement coupable.

"Est-ce-que ça va?" demanda Ron après deux minutes de silence. Qu'était-il arrivé à son ami? Il est beaucoup plus bavard d'habitude.

"Ouais, ça va." Harry remit ses lunettes à leurs places et éteignit sa baguette. "Je suis resté debout pour étudier, rien de plus."

"Étudier, hein?" Seamus se mit à ricaner, pointant la feuille sur le lit d'Harry. " T'inquiète pas, nous aussi on en a fait une. Au moins on sera sûr de ne pas oublier Randolf le Ridicule et Stan le Puant."

Harry se leva et suivit ses camarades dans les escaliers.

  • * * * *

" 'Jour, Herm." dit Ron à sa nouvelle petite amie, profondément plongée dans la lecture du deuxième volume de Les Belles Biographies de Bill."

"Bon matin, Ron."

"Salut, Hermione." dit Harry. "Qu'est-ce-que tu lis? Des données additionnelles sur la révolution des goblins?"

La fille devint rouge. "Non, j'ai déjà étudié pour le test. Je voulais améliorer mes connaissances sur la sorcellerie indienne.

"Indienne?"

"C'est juste le Beau Bill." lui expliqua Ron.

"Qui?"

"Lord William Montgomery, il a vécut dans le dernier siècle. C'était un très bel homme, ce qui lui a valut le surnom de Beau Bill. Il a passé deux décennies en Inde, étudiant les sorts locaux. Il a appris beaucoup sur les charmeurs de serpent, les fakirs, et plusieurs autres trucs dans le genre. Mais à en croire ma mère, elle dit que son meilleur livre est: 'Pourquoi les vaches sont-elles sacrées alors qu'elles ne possèdent même pas de pouvoirs magiques'. En passant, Harry, que te voulais McGonagall hier soir?"

Harry tressaillit. "Rien d'important... elle voulait me parler de l'équipe de Quidditch."

Hermione leva finalement son nez du livre. "À 10:00 du soir?"

"J'imagine qu'elle n'a pas dû se rendre compte de l'heure qu'il était." Harry haussa les épaules et pria pour ne plus se faire poser de question à ce sujet. Il détestait mentir, surtout à ses meilleurs amis. Il avait de la chance, Hermione était trop interréssée par son livre et Ron avait si faim qu'il préférait utiliser sa bouche pour manger plutôt que pour parler.

Harry remua son chocolat au lait car il était bien trop chaud pour pouvoir le boire, ne prêtant attention à personne autour de lui. Ses pensées étaient très loin du grand hall. Elles étaient pour Ginny. Il ne savait toujours pas comment lui annoncer des nouvelles aussi choquantes. C'est alors que lui vint une idée de génie: pourquoi ne pas demander conseil à Sirius?

Depuis que son innocence a été prouvée l'année précedente, Sirius Black travaillait pour Arthur Weasley au ministère de la Magie. Ce n'était bien sûr pas un travail approprié pour un sorcier comme Sirius mais le parrain de Harry était apparemment très satisfait de son emploi. Il y avait toujours du monde pour croire qu'il n'était qu'un meurtrier mais plusieurs autres ne doutait plus de son innocence. L'an passé, Black avait aidé les élèves de Poudlard a repousser une attaque des plus sérieuses de Voldemort. De cette manière, il gagna la confiance de plusieurs familles.

*Bon, je lui écrirais une lettre après l'examen.*

Alors que le trio s'apprêtait à quitter la table, une voix malicieuse les arrêta.

"Hé, Potter, tu m'invites à ton marriage?" C'était la voix de Malfoy.

Harry fut pétrifié. Comment Draco pouvait-il être au courant de son 'marriage'? McGonagall ou bien Pomfrey lui en aurait peut-être parlé. Mais pourquoi lui?

"De quoi tu parles?" Harry se tourna vers Malfoy.

Un sourire vicieux parcourut le visage du blondinet. "J'ai entendu parler de ta romance avec Miss Teigne. Je voulais seulement savoir quand le marriage aura lieu. Est-ce-que Weasley sera ton garçon d'honneur? Mais non, tu devrais plutôt demander au chat de Granger pour ce rôle important. Et les nouveaux petits animaux d'Hagrid pourraient être les demoiselles d'honneur."

"Oh, ferme-la, Malfoy!" lui cria Hermione. "Tu devrais faire attention à tes paroles, M. Pommier Florissant!"

"Je suis prêt à parier que vous aviez aimé ça! Mais malgrès tout, je préfère être un arbre que tomber amoureux du chat du concierge."

"Je n'étais pas..." Harry esseya de parler mais Ron l'en empêcha, le tirant par le bras hors du grand hall.

* * * * *

Aucun son ne sortait de la classe d'histoire à parte le bruit des plumes. Binns fixait son bureau, sûr et certain qu'aucun élève n'oserait tricher. C'était la principale raison pour laquelle il n'utilisait pas de sort anti-copiage. Il croyait en ses étudiants plus qu'en son enseignement. Il ne devrait pas.

Dès que tous les tests furent entre ses mains, il disparut à travers un mur.

"C'est le meilleur test que j'ai jamais fait." Ron rayonnait alors que le trio se dirigeait vers l'aile Ouest du château pour leur prochain cours: défense contre les forces du mal.

"Bien sûr, tu n'as pas arrêté de tricher." Hermione lui fit une moue très désappointée. "De cette manière, tu n'apprendras jamais rien sur la révolution des goblins."

"Qui s'en soucie?" Ron rit à cette idée. "Pas vrai, Harry?"

"Huh?" Harry était confus. "Désolé, je pensais à autre chose."

"Penser? À quoi?" demanda Hermione. Ce n'était pas dans les habitudes de Harry de ne pas écouter ses meilleurs amis.

"Désolé." grommela Harry. "Je dois aller à la volière. On se revoit dans quinze minutes. Si j'arrive en retard, dites au professeur Lupin que je ne tarderai pas, d'accord?"

Dès que Harry disparut au bout de l'escalier, Ron prit la parole: "Quelque chose ne tourne pas rond avec lui. Il est distrait depuis ce matin. Quelque chose doit le préoccuper mais il ne veut pas m'en parler."

"Ce n'est vraiment pas son genre. Quelque chose me dit que ça a rapport avec sa visite chez McGonagall."

"T'as raison. Je ne le crois pas avec son histoire de Quidditch."

"Mais pourquoi Harry nous mentirait?"

"Je ne sais pas... Pourquoi j'ai l'impression que quelque chose de très mauvais va arriver?"

"Parceque tu vas toujours au cours de Trelawney. Tu aurais dû laisser tomber et prendre autre chose de plus utile. Peu importe, allons en classe."

"D'accord." Ron sourit et lui pris la main. Elle n'avait plus l'air faché contre lui à cause de la nuit passée. Ils entrèrent dans la salle de classe main dans la main.

Pendant ce temps, Harry s'assit sur le rebord d'une fenêtre, papier en main. Son hibou, Hedwige, faisait des boucles dans les airs, sortait et rentrait par la fenêtre montrant à quel point elle avait hate de porter une nouvelle lettre.

"Aller, stp, reste calme deux secondes, je n'arrive pas à me concentrer!" Harry tapota la tête de l'animal. "Laisse-moi finir ça."

Hedwige lui lança un regard signifiant qu'il n'avait même pas commencé à l'écrire. Harry poussa un long soupir. Il ne savait pas comment rédiger cette lettre. Une chose est sûre, son parrain sera très décu par sa conduite.

"D'accord." Il grommela et commença à écrire.

Cher Sirius

J'ai bien peur de devoir te choquer avec cette lettre, mais ce n'est pas pour cette raison que je te l'ai écrite. Au contraire, j'ai besoin de tes conseils, croyant en ta sagesse et ta grande expérience, bien que je sois certain que tu n'as jamais eu à faire face à un problème comme le mien. Bon, je ne couperais pas les cheveux en quatre: je suis amoureux de Ginny Weasley. Cela ne serait pas un problème en tant que tel, mais nous avons passé la partie platonique de notre relation et...

"C'est même dur de le mettre sur papier!" dit-il avant de poursuivre l'écriture.

... elle est enceinte. Je sais qu'on fait les pires conneries au monde, mais ce qui est arrivé est arrivé et l'on ne peut rien y faire. Ce soir, je dois annoncer la nouvelle à Ginny et tu ne peux imaginer à quel point elle sera en état de choc. Je ne sais pas comment le lui dire, mais elle doit bien le savoir un jour ou l'autre, c'est la mère après tout. C'était déjà assez étrange pour moi d'être le premier au courant. McGonagall me l'a dit hier soir. J'imagine que c'est Madame Pomfrey qui a dû le lui dire. (Pomfrey a examiné Ginny après qu'elle se soit évanouie durant son cours de métamorphose.) McGonagall insiste pour que je la demande en marriage! Ça me fout les jetons, Sirius! J'aime Ginny du fond du coeur, mais on est les deux beaucoup trop jeune. De plus, on ne sait même pas comment élever un enfant. La moindre pensée de parler à Ginny me noue l'estomac. Que vais-je devenir si elle refuse? En plus, c'est quelque chose qu'on ne peut pas cacher longtemps, non? Peux-tu m'aider en me donnant des conseils? (Je t'en supplie, ne m'envoie pas de beuglante, on doit garder la nouvelle secrète jusqu'au retour de Dumbledore.)

Merci d'avance pour ta compréhension.

Harry

Voilà, c'est prêt." Il donna à Hedwige un demi-sourire. Elle se percha sur ses genoux alors qu'il attachait la lettre à sa patte. "Vole direction chez Sirius, le plus vite possible. Dès que tu as une réponse, reviens rapedement, c'est très urgent." Le hibou hulula pour montrer qu'il avait compris avant de s'envoler.

* * * * *

"... et voilà pourquoi la connaissance des anciens sorts est importante. M. Weasley ici présent peut sûrement nous donner des détails très interréssants sur les sorts égyptiens. Oh, heureux de vous voir vivant, M. Potter." Le professeur Lupin se tourna ver le jeune homme qui venait de rentrer dans la classe dix minutes en retard. "Asseyez-vous et écoutez la présentation de M. Weasley sur les sotilèges protégeant la tombe des pharaons et des rois d'Égypte."

Harry fit signe qu'il avait compris et s'assit alors que Ron se leva et marcha vers le projecteur.

"Euh, professeur, je ne sais pas comment utiliser ce truc." dit-il.

"Je suis désolé, M. Weasley, mais je n'ai pas la moindre idée de comment l'utiliser moi-même. C'est un cadeau offert par les parents moldus d'un de nos élèves. Le professeur McGonagall m'a dit de l'utiliser pour projeter des images mais elle n'a pas eu le temps de m'expliquer son fonctionnement. Personne dans la classe ne sait comment ça marche?"

Dean Thomas leva sa main dans les airs. Ayant grandi parmi les moldus, il savait comment utiliser un machin pareil.

"Oui, M. Thomas? Auriez-vous l'amabilité de nous aider?"

"Je ne crois pas que cet appareil marche ici, professeur." admit Dean. "Ça marche avec de l'électricité."

"Ah, l'éclectlicité?" Le visage de Ron s'illumina. "Mon père est totalment fasciné par ça. Il a reçu plusieurs chocs éclectriques, mais il l'aime toujours."

"Imagine les dix cheveux de M. Weasley se dresser sur sa tête!" murmura Seamus à Harry. Il ne put s'empêcher de ricaner à l'idée. Hermione leur fit une reproche visuelle avant d'ajoute à l'intention du professeur: "Même si on savait comment fonctionne ce projecteur, on ne pourra quand même pas l'utiliser à Poudlard. Les gadgets moldus ne fonctionne pas dans l'enceinte du château à cause des ondes magiques."

"Vous avez raison, Miss Granger. Tant pis Ron, si on ne peut pas utiliser ce... peu importe, faites passer vos images dans la classe et parlez-nous de ces malédictions."

"Oui, professeur. Comme vous le savez tous, ma famille et moi sommes allés en Égypte il y a quatre ans. On avait gagné... laissez tomber c'est hors sujet. Donc nous y étions et nous y avons vu les pyramides et les tombes de la vallée des Rois. Mes frères jumeaux voulaient enfermer Percy dans une pyramide mais ma mère le leur a interdit. Non pas parcequ'il ne méritait pas d'être enfermé là-dedans, mais plutôt à cause du danger auquel il aurait été exposé. La Grande Pyramide est protégée par des sorts encore plus mortels que l'Avada Kedavra."

"Ne dis pas n'importe quoi!" s'exclama Seamus. "Rien n'est plus mortel que ça!"

"Tu veux l'essayer, Seamus? L'Avada Kedavra te tue directement, sans souffrance. Mais les sorts dont je te parle te tourmentent avant. C'est une sorte de combinaison entre l'Endoloris et l'Avada Kedavra. Premièrement, des centaines de scarabéeste grignotent tes jambes comme des petits biscuits. Ensuite, les squelettes des prêtres ayant escortés le pharaon dans la pyramide se jettent sur toi avec des sabres très acérés et te poursuivent jusque la chambre de repose du pharaon. Finalement, la momie t'étranglera de ces propres mains."

"Ma famille avait prévu un voyage en Égypte l'été prochain. Je leur dirais de l'annuler." dit Lavender Brown.

Toute la classe se mit à rire.

"Merci beaucoup pour votre agréable présentation, M. Weasley. Je n'aurai pas pu mieux l'expliquer moi-même." Lupin se plaça en face de la classe. "Maintenant, nous allons apprendre comment combattre les mummies..."

* * * * *

Après dînner, Harry rendit visite à Hagrid. Il lui avait promis de passer le voir le jour d'avant mais il ne put malheuresement y aller à cause de l'incident avec Miss Teigne.

Dès qu'il entra dans la cabane du garde-chasse, il fut frappé par une odeur des plus horribles. Il se rappela alors de la remarque de Malfoy sur les nouveaux animaux d'Hagrid devenant ces demoiselles d'honneur.

"Ha... Hagrid?" Harry se pinça le nez. "Qu'est-ce-que c'est que cette puanteur?"

Le demi-géant se tourna vers lui, portant le plus grand sourire qu'Harry n'avait jamais vu de sa vie. "Oh, viens Harry, tu dois absolument les voir!"

"Voir quoi?"

Hagrid l'emmena dans un coin où l'on pouvait apercevoir des petites boules vertes. "Dis-moi Harry, ne sont-ils pas magnifiques?"

"Euh, est-ce-que c'est une nouvelle sorte de cognard, qui au lieu de faire tomber les joueurs en les frappant les empeste au point de s'évanouir?"

"Non." Harry secoua sa grande tête. "C'est des vrais Martiens."

"Des vrais quoi?" Harry haussa un sourcil. Hagrid était devenu fou.

"Des Martiens." répéta le garde-chasse. "Olympe les a obtenus d'un sorcier Russe. Tu sais que les sorciers russes ont fait des voyages secrets pour compétitionner avec les sorciers américains. Théoriquement, les Américains ont été les premiers a atteindre le sol de Mars avec leurs balais 'dans-l'espace-2002' mais les Russes ont été les premiers a trouver de la vie intelligente sur la planète.

*Intelligente? Comment peut-on appeler une odeur pareille intelligente?* "Euh, Hagrid, que peuvent-ils faire d'interréssant? Mis à part leur odeur intéressante."

"Ils viennent de Mars! C'est assez pour les rendre spécials!"

"Ouais, comme tu veux..." Harry soupira avant de prendre une grande bouffée d'air. "Et que comptes-tu faire avec ses boules martiennes? Jouer au Quidditch?"

"Oh, non. Ils ne vont pas rester dans cet état. Ils sont encore très jeunes, voilà pourquoi ils resemblent à des balles mais plus tard, ils vont grandir et se dérouler.

"Grandir?" Harry cru que son coeur s'était arrêté de battre durant une seconde. "Grandir à quel point?"

"Hum... pour te dire la vérité, je n'en ai aucune idée."

Harry approuva. "Que dirais-tu si on allait dehors admirer toutes ces merveilleuses créatures?"

"D'accord." consentit Hagrid à contre-coeur. Il ne voulait pas laisser seuls ses précieux animaux.

Ils s'assirent devant la maison et Croc-dur courut immédiatement vers Harry.

"Tu lui as manqué. Tu ne nous as pas rendus de visite depuis deux semaines." déclara Hagrid sur un ton de reproche.

"Je m'excuse, j'ai été très occupé ces derniers temps."

"Quelque chose ne va pas avec toi." lui dit-il gentiment. "Ouvre-toi à moi. Peut-être que je pourrais t'aider..."

"Si seulement tu pouvais."

"Ah, je crois savoir de quoi il s'agit. Tu te lamentes encore de l'incident avec le chat de Rusard?"

Harry secoua sa tête. "Non, Hagrid, c'est encore pire."

"Pire? Que me caches-tu là?" demanda Hagrid d'une voix concernée. "Laisse tomber, tout le monde a le droit d'avoir des secrets."

"Je souhaiterai le garder en secret pour toujours."

"T'as l'air sérieux ce coup-ci. Est-ce-que ça a quelque chose à voir avec Tu-Sais-Qui?"

"J'aimerai que ça soit aussi facile. Voldemort me tuerait alors tout simplement. Mais cette fois, ça va créer un terrible scandale et je vais être expulsé. Rien ne pourra m'en empêcher. C'est peut-être même la dernière fois que l'on se parle Hagrid."

"Non, Harry, ne dit pas des choses pareilles! Ils ne peuvent pas te renvoyer, peu importe la raison."

"Mais j'ai fais la chose la plus méprisable au monde. En plus, je n'arrive pas à le croire que c'est à la personne que j'aime le plus au monde."

"Qui?"

"Ginny."

" Et?"

Harry n'osait pas regarder le géant dans les yeux lors de ces quelques mots: "Elle est enceinte à cause de moi."

"Quoi?" Les yeux d'Hagrid s'agrandirent tellement qu'il crut qu'ils allaient sortir de leurs orbites. "Est-ce-que c'est une blague?"

Harry fit signe que non. "Je comprends parfaitement si tu ne veux plus être mon ami. Je vais tous les perdre de toute manière."

"Mais Harry, comment peux-tu croire une chose pareille? Et qu'est-ce-qui te fais croire que tu vas perdre tous tes amis?"

"Réfléchis deux secondes: quand Ron saura ce que j'ai fait à sa petite soeur, il essayera de me tuer. Hermione va me mépriser et... je n'aurai plus personne vers qui me tourner."

"Je serai toujours là pour toi." répliqua le géant, plaçant sa main sur l'épaule d'Harry. "Toujours. Et je pourrais être un grand-oncle pour ton enfant, aussi... si tu veux que j'en sois un."

"Merci beaucoup Hagrid." Un petit sourire apparut enfin sur le visage d'Harry. Le premier sourire depuis le dernier soir."

NdT: Apparemment ça n'a pas marché pour les caractères, je vais encore re-essayer pour ce chapitre. Sinon j'ai pris compte de vos critiques dans les reviews et je me suis encore plus apliquée pour ce chapitre. J'y ai ajouté une touche à moi et j'ai corrigé quelques défauts. Si vous remarquez d'autres détails à améliorer ou bien des conseils de traduction, n'hésitez pas à m'en faire part dans les reviews! Pour la traduction des séquels, je ne sais pas encore si je la ferais (faudrait que je termine celle là en premier).

Encore un grand merci à vos tous et n'oubliez pas les reviews!!!