Chapitre 5
Rêves et confessions
Peu de temps après la fin de leur conversation, Hagrid quitta avec Croc-dur. Il avait un cours à donner aux troisième anné sur les lapins vampires vivant sur les prés du château. Harry, au contraire, n'en avait plus pour le reste de la journée et il décida de se reposer devant la cabane d'Hagrid. Il s'assit dans l'herbe, son dos accôté contre le mur.
Les murmures et les cris des jeunes élèves ne le dérangèrent pas. Ils le plongèrent plutôt dans un sommeil sans repos. Il se mit à rêver dès qu'il tomba dans les bras de Morphée.
Il se retrouva plongé au milieu de sa deuxième année. C'était le 14 février. Gilderoy Lockhart lui souriait dans ses robes roses, essayant du mieux possible de lui expliquer pourquoi ce jour était le plus merveilleux de l'année. Ron venait de dire à Hermione qu"il espèrait qu'elle n'était pas parmie les quarante-six personnes ayant envoyé un Valentin à Lockhart. Harmione rougissait et faisait semblant de chercher quelque chose dans son sac. Harry ne trouvait rien de spécial à la Saint-Valentin, jusqu'au moment où un nain avec des ailes l'interpella d'une voix bourrue: "Hé, Harry Potter! Tu as reçu un Valentin!"
Harry cherchait un moyen de s'échapper, mais le nain fut plus rapide: il le devança et le plaqua contre le mur. "Tu vas écouter ton Valentin, Harry Potter!" hurla-t-il au pauvre garçon. Il se redressa alors, s'éclaircit la gorge et se mit à chanter:
Ses yeux vert jade qui alors brillaient,
Mon amour pour lui ne s'éteindra jamais,
Il a conçut mon enfant, je ne peux le nier,
C'est la plus belle chose qu'il ne m'ai jamais fait.
Harry crut qu'il allait s'évanouir. Tous les regards étaient dirigés dans sa direction. Certains avaient la bouche ouverte, d'autres ricanaient. On entendit même quelqu'un dire: "Bien, bien , bien, voilà de quoi s'attendre du fameux Potter!" C'était la voix de Malfoy, bien évidemment.
"Qui t'as envoyé ce message, Harry?" Ron se tourna vers son meilleur ami. "Qui porte ton enfant?"
"D'après toi, Weasley?" dit Malfoy d'une voix traînante. "Qui d'autre à part ta petite soeur?"
"Quoi?" Ron hurla et se mit aussitôt à la recherche de Ginny dans la foule. La fille, quant à elle, fuyait cette cohue. "Je ne crois pas que Potter a aimé ton Valentin!" lui cria Malfoy, avant qu'elle ne disparaisse au coin.
"Draco, tu es pire que tous les épouvantards de la Terre réunis!" lança sèchement Hermione.
"Un épouvantard?" Ron et Harry se tournèrent vers elle. "On n'a pas encore reçut de lesson sur eux, Hermione! On n'est sensé l'apprendre que l'année prochaine!"
"Et alors?" Harmione haussa des épaules.
Soudainement, la scène changea. Ils se retrouvèrent dans la classe de Rémus en troisième année. Severus Rogue venait de surgir de l'horloge. "Riddikkulus!" hurla Neville, la voix tremblante. L'instant d'après, Rogue se retrouvait dans les vêtements de la grand-mère à Neville. Toute la classe éclata de rire.
"C'est ton tour, Harry." ordonna Lupin.
"Mais professeur, je ne suis pas sensé faire face à mon épouvantard dans cette scène, non? Vous savez qu'il va probablement se transformer en Détraqueur ou bien Voldemort lui-même, et vous ne voulez pas effrayer la classe. De toute manière, vous allez m'apprendre à créer un patronus plus tard."
"Non, Harry, c'est le moment de l'affronter. Prépare-toi à voir ton pire cauchemar."
Harry avala la salive qui s'était formée dans sa gorge, pointa sa baguette, prêt à réciter la formule magique.
La porte de l'horloge s'ouvrit lentement, une tête rouge émergent de la noirceur qui régnait à l'intérieur, révelant Ginny Weasley aux derniers mois de sa gestation. "Salut, Harry!" Elle agita sa main gauche dans sa direction, la main droite tenant la plus grosse crème glacée qu'il n'ai jamais vu de sa vie. "Je viens juste d'avaler une banana-split, mais j'avais encore faim." expliqua Ginny. "Je dois manger pour deux, tu sais..."
Le cerveau de Harry tournait à toute vitesse, essayant de trouver une idée afin de la rendre ridicule mais il n'en trouva aucune. Une Ginny enceinte n'était tout simplement pas amusante, surtout lorsqu'on considère qu'elle portait SON enfant.
"Qu'est-ce-que tu attends, Harry?" Lupin lui sourit. "Dépêche-toi, la classe commence à s'ennuyer."
"Je ne peux pas le faire, professeur, je n'y arrive pas..."
"Si tu ne le fais pas, tous les autres épouvantards t'attaqueront, Harry." l'avertit le professeur.
"Je ne peux pas... Je ne peux pas..." Le garçon secoua la tête. Tous les épouvantards se jetèrent alors sur lui, tirant ses cheveux, pinçant son nez...
... Il se réveilla alors.
"Huh?" La première chose qu'il vit fut Hedwige perchée sur son épaule. Elle picotait son nez gentillement. "Oh, Hedwige, j'ai fait un rêve affreux... il était même pire que ceux où Voldemort se met à tuer des innocents... Alors, as-tu une réponse à ma lettre?"
La chouette hulula en signe de oui, et elle lui tendit la patte. Il déroula la lettre et se mit à la lire:
Harry,
Tu avais raison, Ginny et toi avaient VRAIMENT fait les choses les plus stupides possibles à votre âge. Ne t'inquiète pas, je ne comptais pas t'envoyer de beuglante, mais tu le mérites quand même, jeune homme. Les seuls conseils que je peux te donner, c'est sois entièrement sincère avec cette pauvre fille. Ne tourne pas autour du pot, sois direct. Les femmes n'aiment pas attendre.
Tu m'as écris que te marier te fout les jetons. Je comprends ta réaction, Harry, mais je supporte entièrement le professeur McGonagall, tu DOIS marier Ginny. Tu ne devrais absolument pas la laisser tomber. En plus, si tu l'aimes vraiment (comme tu me l'as dit), je suis certain que tu l'aurais demandée en mariage tôt ou tard. (Bon, peut-être plus tard, mais il n'y a pas de temps à perdre.) Regarde le bon côté des choses: votre enfant serait fier d'avoir des parents aussi jeunes avec qui il s'entendra sûrement bien.
Maintenant, va voir Ginny et rappelle-toi: l'honnêteté est la meilleure politique.
Raconte-moi demain comment ta petite confession - et demande - auront marché.
Prends soin te toi, et de ta famille.
Sirius
"Ma famille?" Harry se tourna vers Hedwige. "T'as compris? Il est entrain de parler de MA famille! Ma propre famille!" La chouette caressa doucement sa joue avec sa tête. "Ouais, ouais, Hedwige, tu es aussi une partie de ma famille, mais imagine... Je vais bientôt avoir une vraie famille! Enfin, si Ginny pique pas de crise et qu'elle accepte ma demande. Qu'est-ce-que tu en penses? Crois-tu qu'elle va accepter?"
Hedwige balança sa tête de haut en bas, en signe d'affirmation.
"Merci, Hedwige, tu m'as beaucoup aidé." Harry l'étreigna dans ses bras - du mieux qu'un humain pouvait étreindre un oiseau. "Je ferai mieux d'aller lui dire que c'est une mère. Souhaite-moi bonne chance!" Il lui sourit et courût dans la direction du château.
* * * * *
"Je n'ai pas vu Harry depuis le cours de DCFM." Ron se laissa tomber dans la chaise à côté d'Hermione.
"Moi non plus."
"C'est sûr que non. Tu as passé tout ton temps dans cette bibliothèque. Encore en train de lire le Beau Bill?"
"Ne fais pas l'enfant, Ron. Je lisais un livre sur les maladies infantiles moldues. J'espèrais trouver quelque chose sur ta soeur."
"Ne te donne pas autant de mal, Herm." Ron lui chassa une mèche de cheveux devant sa figure.
"Elle va bien selon Madame Pomfrey, elle pourra sortir de l'infirmerie demain."
"Quand même... j'ai toujours un mauvais présentiment. Ils nous cachent quelque chose, Ron." Elle ferma le livre.
"Et viens me dire après que je crois trop aux prémonitions de Trelawney... Alors que tu commences à parler comme elle." Ron secoua sa tête en badinant. "Arrête de t'inquiéter pour ça."
"Je ne suis pas inquiète." murmura-t-elle.
"Non?"
"Non."
"Bien." Il clonclut la discussion en l'embrassant tendrement.
"Quelle scène!" lança une voix cinglante. "Vous n'avez pas peur de rester dans cette position, collé ensemble?"
Ron et Hermione sursautèrent, la colère se lisant sur leurs visages.
"Malfoy!" Ron serra les poings. "Serais-tu en train de nous espionner par hasard?"
"Pourquoi je ferai ça? Il n'y a rien interréssant. Vous ne faites pas sensation du tout dans l'école. Un des Weasley fauché amoureux de Granger, la Sang-de-Bourbe. Qui y ferait attention?"
"Dans ce cas dis-moi ce que tu viens faire ici."
"Tu ne me croierais pas si je te disais que je voulais lire un livre, non? Et tu aurais raison. Ce n'est pas pour ça que je suis venu."
"Donc c'est pour quoi?" Hermione haussa un sourcil.
"Comme je viens de le dire, vous n'êtes pas sentionnels, mais votre copain Potter l'est à coup sûr. Quelque chose de vraiment sensationnel va lui arriver."
"Et pourquoi devrait-on te croire?" répondit Hermione. "Qu'est-ce-qui te fait dire ça?"
"Pourquoi?" La bouche de Draco formait un rictus. "Parcequ'il vient juste de rentrer dans l'infirmerie, et que tout de suite après, Pomfrey en est sortie."
"Et alors?" Ron commençait à s'ennuyait. "Qu'est-ce-qui est si spécial s'il visite quelqu'un?"
"Ce 'quelqu'un' est ta petite soeur, Weasley. Mais tu as raison, ce n'est pas spécial en soi. Ce qui l'est, c'est le secret qui entoure sa visite."
"Quel secret?" demandèrent Ron et Hermione à l'unison.
"Je vous ai dit que Pomfrey avait quitté l'infirmerie. Mais je l'ai suivie après. Elle est allée dans la chambre de McGonagall. Elle avait laissé la porte entrouverte et j'ai réussi à entendre quelques mots. Elles parlaient de Harry, qui devait dire quelque chose d'extrèmement important à Ginny. Peut-être qu'il a trouvé un cratère d'or et qu'il veut l'offrir à ta soeur parcequ'il sait que tu ne l'accepteras jamais."
"N'écoute pas cet imbécile, Ron" lui dit Hermione. "Il vaut mieux retourner dans la salle commune."
Ron approuva et ils quittèrent Malfoy dans la bibliothèque. Alors que la porte se refermait derrière eux, un sourire diabolique parcourut le visage de Draco. *Tu vas être surpris, Weasley. Et tu ne peux t'imaginer à quel point.*
* * * * *
"Tu n'es qu'un méchant garçon, Harry." lui dit Ginny alors qu'il entrait dans l'infirmerie.
"Méchant? Et pourquoi donc?"
"Pour m'avoir fait attendre aussi longtemps!" Elle sourit en étendant ses bras dans sa direction. Il s'assit sur son lit. "Madame Pomfrey compte me laisser partir demain matin." dit Ginny
allègrement. "Je vais enfin pourvoir quitter cette place. C'est pas que je n'aime pas le chocolat, mais les fruits et légumes commençaient à me manquer, les études aussi, et... Harry, y a quelque chose qui cloche?"
"Huh? Oh désolé. J'étais un peu distrait."
"Distrait?" Elle croisa ses bras. "Je croyais que j'étais la seule dans toute l'école qui pouvait te 'distraire'. Sérieusement, Harry, qu'est-il arrivé? Tu as l'air inquiet."
*Nous y voilà.* Il soupira pronfondément, prit sa main dans la sienne et plongea son regard dans le sien. "Je dois te dire quelque chose d'important, Ginny. Quelque chose de sérieux... effrayant même. Non, n'ai pas peur, ce n'est pas si terrible... Ça dépend de ton point de vu, mais... *Ne tourne pas autour du pot, sois direct!* Eh, bien, McGonagall m'a dit que tu n'as pas vraiment réussit l'Anti-Conceptus, ma chère." *Je l'ai dit, je l'ai dit!* Son ame sautait de joie... durant une petite minute. Mais lorsqu'il réalisa que Ginny était restée silencieuse, il se sentit mal à l'aise. *Est-ce-qu'elle a compris ce que je viens de lui dire?*
"Ginny?" murmura-t-il, serrant sa main un petit peu plus. Elle avait subit un choc et avait besoin d'en sortir.
"Maman va me tuer." dit-elle finalement. "Et toi aussi."
"Si elle me tue, je ne pourrais jamais te marier" Il essayait de blaguer.
"Me... me marier?" Elle bagayait.
"Oui." Il glissa sur le lit, tomba sur ses genoux, et lui dit, tenant toujours sa main. "Je serais très honoré de te prendre comme épouse, Virginia Weasley. Je t'aime de tout mon coeur."
La jeune fille était trop émue pour parler. Elle retenait à pein les sanglots qui la parcouraient, le poids de leur acte immature et stupide grugeant son ame fragile, la perception de la cruelle vérité l'atteignant telle de sombres et froids tentacules d'une horrible créature magique.
Elle est enceinte.
Et Harry Potter, le garçon qu'elle aime depuis l'âge de dix ans vient tout juste de lui faire une demande en marriage. Il lui proposait d'être sa femme.
La femme de Harry Potter…
"Ginny?" Sa voix inquiète brisa le silence. "Tu peux y réfleéchir, je ne te presse pas. Si tu ne peux pas répondre maintenant, c'est normal..."
"Chut!" Elle s'agenouilla à côté de lui, plaçant son index sur ses lèvres. "Comment peux-tu croire que j'aurai besoin de plus de temps pour prendre une décision? Ma réponse est oui. Je serais heureuse d'être ta femme. Je t'aime aussi."
"Oh, Ginny!" Il relâcha son souffle en la serrant dans ses bras.
Aucun d'eux ne put dire combien de temps ils restèrent dans cette position, l'un dans les bras de l'autre, Ginny pleurant silencieusement, Harry essayant de retenir ses larmes de joie. Tout était rentré dans l'ordre.
Tout? Presque tout, à l'exception de devoir dévoiler leur terrible secret à leurs professeurs, leurs camarades de classe, leurs familles et amis... Tout le monde sorcier... Et il y aura un terrible scandale...
Mais ce moment était sacré pour les nouveaux fiancés, aucun d'eux ne faisant attention au monde à l'extérieur de l'infirmerie. Il n'y avait personne à part eux... et leur enfant à naître. Ginny contre lui, Harry ne pensait pas à la prédiction de Trelawney selon laquelle une naissance apportera de sombres et d'étranges évenements.
* * * * *
Une heure plus tard, Minerva McGonagall entra dans l'infirmerie. Harry et sa nouvelle fiancée ne la remarquèrent pas. Ils étaient assis sur le lit, leur dos face à la porte, la tête de Ginny reposant sur l'épaule de Harry, son bras entourant son corps. Ils parlaient du futur. Même s'ils n'avaient pas la moindre idée ce qui allait leur arriver, cela leur faisait du bien d'en parler, de rêver et d'imaginer un bonheur infini pour eux deux, ou plutôt trois.
L'habituelle stricte et indifférente professeur McGongall ne pouvait rester impassible devant cette vision, celle de ces deux jeunes assis là, bonheur et paix rayonnant autour d'eux. Pendant un moment, elle resta debout à la porte, et s'éclaira ensuite la gorge pour leur faire-part de sa présence.
Ils se tournèrent pour lui faire face.
"Je vois que tout a marché comme prévu, Potter?" demanda Minerva.
"Oui, professeur." Il approuva et se leva. Quelque chose était étrange chez lui. Quelque chose d'inhabituel. McGonagall n'arrivait pas vraiment à poser le doigt dessus. Son visage était toujours le même: plutôt mignon, l'air un peu plus jeune que son âge réel, mais malgrès tout, quelque chose était différent. Peut-être était-ce ses lèvres qui avaient l'air plus fermes, peut-être ses yeux... Ils ne pétillaient pas malicieusement comme d'habitude... Ils avaient l'air sérieux.
Le professeur fût alors frappée par le fait que ce garçon avait grandit en moins de vingt-quatre heures. Ce ne furent pas les années qui le vieillirent mais plutôt les épreuves de la vie, et celle-ci, celle de devenir un père, était la plus grande jusqu'à ce jour.
Il était maintenant l'image crachée de son père.
NdT: Je m'excuse pour le retard du chapitre, si vous voulez vous plaindre, c'est à mes profs de physique et de chimie (je les haie, je les haie!!!) Je trouve ça bizarre, le chapitre que je considere le mieux traduit a reçu le moins de reviews lol. En tout cas je remercie ceux qui ont pris la peine de reviewer, ca m'encourage a continuer:
luffynette, sophie potter, chen, crystale_arra, Zhusidinuo, Lily la tigresse, Lyra, ysabel, Mystick.
kaeros: Pour le texte original, click sur find, tape AgiVega, le titre original est The Greatest Scandal of Hogwarts History et bonne lecture :)
