Je suis vraiment, vraiment, désolée pour le temps que j'ai mis à écrire ce chapitre, mais j'ai réécrit plusieurs fois certains passages, etc... Donc voilà, j'espère que la suite vous plaira, et merci mille fois à tous pour vos reviews, ça m'a fait ENORMEMENT plaisir -) N'hésitez pas à continuer, que ce soit pour une critique bonne ou mauvaise !

Tous les personnages, lieux, ou noms, appartiennent à JK Rowling. Fallait s'en douter -)

:: Chapitre 2 ::

A Revenge ?

Les jours suivants ne furent pas beaucoup plus gais pour Harry. Les Dursley n'avaient pas changé le moins du monde, ils étaient plus détestables que jamais depuis l'incident de la lettre de Voldemort, en particulier l'oncle Vernon (mais la tante Pétunia et Dudley étaient toujours d'accord avec lui). Mais il n'y avait pas qu'aux Dursley que cette lettre posait un problème Harry se posait énormément de questions... Que voulait-il dire par « Tout ceux qui te sont proches » ? et par « j'attendrai » ? Mais une petite voix dans la tête de Harry lui disait qu'il connaissait déjà la réponse... En s'inquiétant de cette façon, Harry agissait exactement comme Voldemort s'y attendait. Ses intentions étaient simples Voldemort cherchait à isoler Harry, à le déstabiliser... Mais dans quel but ? Cela, Harry l'ignorait, mais l'angoisse l'envahissait si souvent... Il avait si peur ! Si peur que par sa faute, quelqu'un d'autre perde la vie, si peur que pour l'atteindre, Voldemort s'en prenne à ses amis, à ceux qu'il aimait...
Harry secoua la tête, comme pour chasser ces sombres pensées. Il était assis sur son lit, comme à son habitude, et dehors le soir tombait. Harry scruta le ciel Aucune trace de Hedwige... Cela faisait maintenant trois jours que Hedwige était partie, et Harry n'avait aucune nouvelle de personne. Bien sûr, il recevait toujours la Gazette du Sorcier, mais les nouvelles étaient très imprécises, et ne lui apportait rien.
Désespéré, Harry mit son pyjama et se coucha, dans l'espoir de pouvoir trouver le sommeil et ainsi oublier toutes ses inquiétudes pendant un moment. Dehors, la pluie commençait à tomber, elle frappait les carreaux de sa fenêtre avec force...mais le bruit le berçait...

Une pluie torrentielle tombait. Il était allongé dans l'herbe, la boue lui collait au visage, aux vêtements... Les nuages étaient noirs, très noirs... Des milliers d'éclairs frappaient le sol autour de lui... Il tourna la tête. A ses côtés, face contre terre, Ron gisait, immobile, sans vie. Le regard de Harry se porta plus loin... Hermione, Ginny, Neville, Luna, Lupin, et bien d'autres encore... tous ses amis, tout ceux qui étaient plus ou moins proches de lui étaient morts. Ils gisaient partout autour de lui. Harry était seul, à genoux au milieu des corps. Puis tout à coup, l'un d'eux, qui était tout proche, attrapa le bras de Harry, qui reconnu le visage de Sirius. Sa main décharnée lui agrippait le bras, ses yeux étaient vides, noirs, dépourvus d'expression... « C'est de ta faute Harry... Tout est de ta faute... ». La voix de Sirius était lointaine, étouffée... « Nous somme tous morts, Harry...Par ta faute...Tu es le seul responsable... » La voix de Sirius s'éloignait pour n'être plus qu'un murmure...Lui-même s'éloignait de Harry, comme tiré par un fil invisible. « SIRIUS ! » cria Harry, « SIRIUS ! Reviens ! Je ne voulais pas, je t'en prie, je ne voulais pas... » Les larmes coulaient le long des joues de Harry, les sanglots l'étouffaient...l'étouffaient à un tel point qu'il aurait très bien pu être entrain de se noyer ...il était dans l'eau ! Il était dans le lac, il nageait... Les êtres de l'eau sortaient de leurs maisons, Ron, Hermione, Cho et la sœur de Fleur était attachée à un rocher...Il attendait...Il « jouait les héros »... Il ne pouvait plus respirer, il étouffait... « Endoloris ! » la douleur l'empêchait de penser...il voulait que tout s'arrête... Incline-toi devant la mort, Harry... Une voix glaciale résonnait...Il avait mal, terriblement mal...des lames chauffées à blanc le transperçaient de toutes parts...il avait mal... ça t'a fait mal,n'est-ce pas, Harry ? Tu n'aimerais pas que je recommence je crois ? Réponds-moi ! Impero ! Dit « non », un simple « non »... « JE NE REPONDRAI RIEN DU TOUT ! » hurla Harry. Avada Kedavra ! Cédric le regardait, les yeux vides...Mort, il était mort... Il était dans une salle sombre...Il était debout, sa baguette à la main. A ses pieds un homme était prostré...il lui demandait pardon...Mais il ne pardonnait jamais, non, il devrait payer pour ses fautes... « Endoloris ! » Une vois sifflante, glaciale, sorti de sa bouche. L'homme se mit à crier, hurler, à se tordre de douleur...et Harry, lui, riait... riait si fort... Il releva sa baguette. « C'est ta dernière chance, Nott, ta dernière... » dit- il. « Amenez le prisonnier ! » Deux hommes encagoulés jetèrent aux pieds de Harry un autre homme. « Fais ton choix, Doge. Dix-nous ce que tu sais ou tu le regretteras amèrement. » intima Harry d'une voix terrifiante. « Je ne sais rien. » répondit l'homme. « Menteur ! On ne ment pas à Lord Voldemort, Doge, tu le sais... » L'homme repris aussitôt « Je ne vous dirais rien ! Je ne sais rien ! » « Alors tant pis pour toi ! » Cria Harry. Une intense fureur le gagnait. « Avada Kedavra ! ». Il y eut un éclair d'intense lumière verte et...

— NON ! ARRETEZ ! cria Harry. Il se réveilla en sursaut, tremblant et le visage inondé de larmes. Il regarda autour de lui Il était toujours dans sa petite chambre, à Privet Drive, chez les Dursley, certes, mais en sécurité. Ce rêve avait été si...réel. Et tout ces corps...Sirius qui lui parlait, qui lui disait que c'était de sa faute...C'était tellement horrible... — Oh, Sirius, comme je suis désolé ! Je ne voulais pas...je te jure, je ne voulais pas... murmura Harry pour lui-même. Et dans son rêve...il y avait quelque chose d'autre, oui, c'est ça, il y avait Voldemort...Voldemort qui interrogeait quelqu'un. Mais qui ? Harry était incapable de s'en souvenir... Et puis il l'avait tué. Il avait ressenti la haine du Seigneur des Ténèbres si fort que sa cicatrice le brûlait encore terriblement...
Harry tendit l'oreille. Avec tout le bruit qu'il avait fait, les Dursley ne s'étaient même pas réveillé ! Ou peut-être avait-ils fait semblant de ne rien entendre... Ils ne voulaient surtout pas avoir à le rassurer ou le consoler, ou quoi que ce soit dans ce genre...
Il essuya son visage d'un revers de manche et alla ouvrir la fenêtre afin de respirer un peu d'air frais. Dehors la nuit était noir et la lune haute dans le ciel. Une fine pluie continuait de tomber mais ça ne dérangeait pas Harry. La pluie lui remettait les idées en place. Il s'accouda au rebord de sa fenêtre tout en essayant de ne plus penser à son rêve. Mais c'était trop dur. Inlassablement, les images des corps de ses amis étendus, le visage de Sirius lui disant que tout était de sa faute, la voix de Lord Voldemort résonnant dans sa tête, Cédric mort... Non, non, et non ! pensa Harry avec colère. Il ne fallait plus qu'il se morfonde, il fallait qu'il arrête de penser à tout ça ! Cela ne l'aidait en rien !

Mais alors qu'il se réprimandait intérieurement, Hedwige s'engouffra par la fenêtre et alla se poser sur le bureau de Harry. Son cœur fit un tel bond dans sa poitrine qu'il en eut presque mal. Enfin ! C'était sûrement la réponse de l'Ordre qui lui disait qu'ils allaient bientôt venir le chercher, qu'il n'aurait pas à supporter les Dursley tout l'été... Il ferma la fenêtre, pris détacha la lettre de la patte d'Hedwige qui, après avoir lui avoir amicalement pincer les doigts, s'envola en direction de sa cage. Harry déroula le parchemin et lut.

Cher Harry, Nous sommes profondément désolés, mais tu vas devoir rester chez ton oncle et ta tante un certain temps encore. D'après ce que nous a dit Dumbledore, c'est l'endroit où tu es le plus en sécurité, et il a dit que tu saurais pourquoi. Je te le répète, nous sommes désolés, et nous te demandons de ne pas commettre d'imprudences. Continue à nous envoyer de tes nouvelles au moins tout les trois jours. Nous pensons tous à toi, Amicalement, Remus, et tout les membres de l'Ordre.

Harry brûlait de rage. Alors comme ça, il allait devoir rester ici tout l'été ? Alors qu'ils étaient tous au Square Grimmaurd, ensemble ? Harry déchira la lettre et la mis à la poubelle. Ne commets pas d'imprudences ! C'était facile à dire pour eux, qui n'étaient pas seuls, eux qui avaient quelqu'un à qui parler lorsqu'ils allaient mal... Et il fallait qu'il continue à leur écrire tous les trois jours. Sinon, qu'allaient-ils faire ? Ils ne viendraient sûrement pas à Privet Drive, malgré toutes leurs belles promesses. Et il y avait autre chose... Est-ce que tout le monde l'avait oublié ? Ses amis, même s'ils n'avaient pas le droit de lui communiquer d'informations, lui envoyaient toujours quelque chose pour son anniversaire...Harry ne demandait pas grand-chose, juste une lettre ! Mais il avait seize ans depuis trois jours déjà, et personne, même pas ses meilleurs amis, n'avait pensé à lui. Ils devaient sûrement être ensemble au quartier général de l'Ordre du Phénix, à discuter tranquillement...
Mais soudain, Harry se rendit compte que sa façon de penser était des plus horrible. Comment avait-il pu être aussi odieux ? Après tout, il se passait en ce moment des choses graves et tout le monde n'avait pas envie de se préoccuper de Mr Harry Potter ! Comment avait-il pu être aussi égocentrique ?

Harry resta étendu sur son lit pendant une bonne heure, occupé à contempler le plafond, puis quand la voix de sa tante se fit entendre depuis le rez-de-chaussée il descendit prendre son petit déjeuner. Dans la cuisine, Harry trouva son oncle, sa tante et son cousin occupés à manger leur petit-déjeuner. A la stupéfaction de Harry, l'oncle Vernon n'était pas derrière son habituel journal, mais mangeait tout en jetant des regards contrariés par la fenêtre, attendant visiblement quelque chose qui tardait à venir. Harry s'assit et commença à manger ses toasts sans grand enthousiasme. — 'sais pas ce qu'ils font avec le journal, mais il a intérêt à venir, grommela l'oncle Vernon. Oh, si le journal n'arrive pas vite, l'oncle Vernon va être d'une humeur massacrante, songea Harry avec dépit. En effet, son oncle ne se gênait pas pour lui adresser quelques remarques désobligeantes dès le matin, et ce n'était que lorsqu'il était derrière son journal que Harry pouvait déjeuner en paix.
Mais alors qu'Harry terminait ses toasts et s'apprêtait à se lever lorsque l'oncle Vernon se redressa sur sa chaise tout en regardant pas la fenêtre. — Ah ! Le voilà, enfin ! Dudley, va me chercher le journal, dit l'oncle Vernon. — Demande à Harry. — Harry, va me chercher le journal, repris l'oncle Vernon. — Demande à Dudley. Cette situation lui rappelait vaguement une autre, semblable à celle-ci, qui avait eu lieu alors qu'il avait onze ans et qu'il n'était pas encore à Poudlard. — Tu fais ce qu'on te dit mon garçon, et tout de suite ! lui dit l'oncle Vernon. — Ah ouais, et si j'en ai pas envie, comment tu comptes t'y prendre pour m'y forcer ? répondit Harry avec fureur. Il n'avait plus onze ans, il en avait seize, l'oncle Vernon n'avait aucune idée de ce qu'il avait affronté ces dernières années et ce n'était sûrement pas lui qui allait lui faire peur ! La tante Pétunia et Dudley observaient la scène avec appréhension. — Eh bien, si tu veux rester sous notre toit, tu feras ce qu'on te demande ! Et ce n'est pas une bande d'attardés de ton espèce qui va me faire peur ou m'obliger à te garder chez moi ! rugit l'oncle Vernon. — Une bande d'attardés ? Eh bien, la « bande d'attardés », je te fais savoir, n'aurait qu'à claquer des doigts et tu te retrouverais les pieds au plafond ! lança Harry d'un ton cinglant. Il n'avait pas du tout aimé l'expression « bande d'attardés ». Mais il savait qu'il devait se calmer ou la situation ne tarderait pas à dégénérer. — Serait-ce des menaces ? gronda l'oncle Vernon. Au pris d'un immense effort de volonté, Harry parvint à articuler — difficilement : — Non. C'était juste un avertissement, si tu vois ce que je veux dire. Je vais le chercher, ton fichu journal, mais ne t'avise jamais de reparler comme ça de mes amis, c'est compris ? lui dit Harry d'un ton froid et menaçant. Et sans attendre la réaction de l'oncle Vernon, il tourna les talons et se dirigea vers la porte d'entrée. Dehors, le ciel était gris et le temps lourd, un orage se préparait sûrement. Il s'apprêtait à ramasser le journal lorsque, quelques maisons plus loin, un cri retenti. En une fraction de secondes, Harry s'était redressé et avait sorti sa baguette, mais un silence total régnait sur Privet Drive. Plus rien, le cri avait cessé. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Harry ramassa le journal et lentement, tout en regardant autour de lui en espérant trouver l'origine du bruit, il s'avança de quelques pas afin d'avoir une vue sur toute la rue. Rien. Elle était vide. Faisant taire sa curiosité et son inquiétude, Harry jugea préférable de rentrer à l'intérieur. Après avoir déposé le journal devant l'oncle Vernon d'un geste rageur, Harry remonta dans sa chambre.

Allongé sur son lit, il contemplait le plafond, comme à son habitude, depuis une bonne heure au moins quand une voix lui parvint de derrière sa porte. — Alors, aucun cadeau ? Que ça doit être triste, un anniversaire sans cadeaux, ni gâteaux... ricana la voix. — Dégage Big D, lança Harry sans même relever la tête. — Mais on dirait que tu es de mauvaise humeur ! Alors, c'est vrai, personne pour te souhaiter ton anniversaire ? Comme c'est triste... Tu sais que j'ai eu une nouvelle console de jeu pour le mien ? Et des gants de boxes neuf ? Et — Dudley s'arrêta au beau milieu de sa phrase, Harry venait d'ouvrir la porte d'un geste brusque — Dudley commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. — Et quoi, Diddy ? Des canards en plastique pour jouer dans le bain ? dit Harry avec mauvaise humeur. — C'est ça, rigole, mais moi, au moins, j'ai droit à une fête pour mon anniversaire, rétorqua-t-il. — Et à part ça, qu'est-ce que tu veux au juste ? demanda Harry, exaspéré. — Savoir si tu allais rester ici tout l'été. C'est ce que se demande Papa, répondit Dudley avec un sourire narquois. Harry serra les poings de colère. Dudley avait frappé là où ça faisait mal. — Je resterai ici le temps qu'il faudra, dit Harry entre ses dents. — Tes amis bizarres ne viennent pas te chercher cette fois ? demanda Dudley en feignant la surprise. — Qu'est-ce que ça peut te faire ? — Oh ho, alors ils t'ont laissé tomber, c'est ça hein ? De toute façon, c'était sûr, ils doivent en avoir marre de toi, d'ailleurs je me demande comment ils ont fait pour te supporter tout ce... — Ferme-la ! — ...temps ! D'ailleurs, personne ne peut vraiment te supporter, donc c'est normal. Surtout quand tu cris la nuit comme... — Je t'ai dit de la fermer ! gronda Harry. — ...comme un bébé, continua Dudley sans tenir compte des avertissements de Harry. Non, Sirius, revient ! Ne meurt pas Sirius, s'il te plait ! fit Dudley. Et puis aussi, je t'ai entendu, tu pleurnichais et — ne pointe pas ce truc sur moi ! cria Dudley. Harry avait sorti sa baguette et la pointait à présent sur la poitrine de son énorme cousin. C'en était trop. Il savait qu'il devait se contrôler, ou un événement semblable à celui de l'été dernier ne tarderait pas à se produire, mais rien ne l'empêcherait de faire une belle peur à Dudley. — Ah oui, et comment tu comptes t'y prendre pour m'en empêcher Dudlichounet, gronda Harry, tu vas me mettre un coup de poing ? — Tu...tu n'as pas le droit ! Tu n'as pas le droit et tu le sais ! bégaya Dudley. — Je sais quoi ? Je sais tout ce qu'il y a à savoir Dudley, et je sais aussi que j'ai d'autres moyens que ma baguette pour utiliser la magie. D'autres moyens qui ne seront pas punis, tu comprends ? Alors, tu va gentiment déguerpir avant que je ne me mette vraiment en colère, Dudley, et tu ne dira rien de ce qui s'est passé, c'est compris ? Harry bluffait, il ne connaissait aucun moyen d'utiliser la magie sans baguette, il n'avait pas un niveau assez élevé pour ça, mais Dudley l'ignorait. — Tu...tu mens ! Tu ne peut rien faire sans...sans ce truc ! fit Dudley d'une voix tremblante et mal assurée. — Tu veux une démonstration Dud ? Ce serait un plaisir, dit Harry d'un ton menaçant. Pour toute réponse, Dudley lui jeta un regard haineux et s'en alla sans demander son reste.
Harry retourna dans sa chambre, furieux. Il était en colère après Dudley, mais il était par-dessus tout en colère après lui-même. Il s'en voulait de se laisser aller de la sorte, il s'en voulait de penser chaque seconde de ses journées et de ses nuits à Sirius, il s'en voulait de ne pas maîtriser l'Occlumencie, il s'en voulait de se sentir sombrer dans le désespoir et d'y être impuissant...
Las, Harry s'assit en tailleur à même le sol de sa chambre, le dos appuyé contre son lit, attrapa un des livres qui traînait par terre et se mit à le feuilleter distraitement, essayant tant bien que mal de penser à de nouvelles tactiques de Quidditch plutôt qu'au flot de pensées qui le tourmentaient un peu plus chaque minute.

Ce ne fut qu'en début de soirée que les Dursley se manifestèrent à nouveau auprès de Harry. L'oncle Vernon ouvrit brusquement la porte de sa chambre sans prendre la peine de frapper et se planta devant Harry. — Pétunia, Dudley et moi allons au restaurant. Harry ne répondit rien. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire, à lui, que les Dursley partent au restaurant ? L'oncle Vernon jeta un regard méfiant à son neveu. — Donc, pour toi, les règles habituelles. Tu ne sors pas de ta chambre, tu ne touche ni à la télévision ni — —...à quoi que ce soit qui vous appartienne, dit Harry d'une voix monocorde. —...et interdiction... —...de voler de la nourriture dans le frigo, je sais, je sais, reprit Harry toujours sans accorder un regard à son oncle. — Donc, voilà, très bien. Nous reviendrons peut-être tard, Dudley veut aller au cinéma. — C'est ça. L'oncle Vernon parti sans s'étonner, habitué au nouveau comportement qu'Harry avait adopté depuis le début de l'été.

Les heures passèrent, plus monotones les unes que les autres. Parfois Harry se levait subitement et se mettait à arpenter sa chambre de long en large, à la recherche d'une quelconque distraction, puis il se rasseyait, la tête dans les mains, et s'efforçaient de vider son esprit de toutes pensées, exercice dans lequel il s'améliorait de jours en jours car, depuis un mois, la chose qu'il désirait le plus était de ne plus penser à rien. Il s'ennuyait. Il s'approcha de la porte et tourna la poigné dans l'espoir fou que l'oncle Vernon ait oublié de l'enfermer la porte s'ouvrit ! Harry était plus qu'étonné, ce n'était pas dans les habitudes de l'oncle Vernon de laisser la porte de sa chambre ouverte...
Harry descendit les escaliers et se rendit dans la cuisine afin de prendre quelque chose à manger dans le frigo — les Dursley mangeaient peut- être au restaurant, mais ils avaient oublié que lui non et qu'il mourrait de faim.

Soudain, un craquement sonore se fit entendre au dehors — un bruit familier aux oreilles de Harry — et, en une fraction de seconde, il avait sorti sa baguette qu'il tenait levée devant lui. D'où venait ce bruit ? Ça pouvait être n'importe quoi... Mais Harry aurait juré que ce bruit était celui de quelqu'un qui transplanait... Il en était sûr et certain. Lentement et prudemment, Harry se dirigea vers la porte d'entrée, bien décidé à découvrir d'où était venu ce bruit étrange.
Une fois dehors, Harry descendit la petite allée du 4 en observant attentivement les alentours à la recherche d'un signe — d'un indice, de n'importe quoi — qui aurait pu le renseigner sur l'origine du bruit. Mais peut-être n'était-ce que Mondingus ou quelqu'un de l'Ordre venu pour le surveiller qui avait transplané. Peut-être n'avait-il aucune raison de se méfier après tout... Mais pourtant, Harry n'abaissait pas sa baguette. Peu importait que les voisins le voient. Son inconscient lui disait que quelque chose n'allait pas, une petite voix, dans un coin de sa tête lui murmurait des mises en garde... C'était elle qui lui avait dit de garder sa baguette brandie, c'était elle qui lui criait à présent que la rue était trop calme, la nuit bien trop noire, le quartier bien trop silencieux pour un soir d'été. La nuit devenait profonde, Harry la sentait prête à l'engloutir, comme si la barrière que formaient les étoiles, à présent éteintes, était tombée et avait libéré le flot de ténèbres qu'elle retenait chaque nuit... Et des voix... des voix résonnaient dans sa tête... des voix terribles. Des paroles qu'ils ne voulaient plus jamais, plus jamais entendre... Une sensation désagréablement familière s'insinuait en lui, il perdait le peu d'envie de vivre qui lui restait. Il eu soudain la sensation d'être plongé dans une eau gelée et un froid lancinant le pénétra jusqu'aux os. Il connaissait cette impression... Sa vue se brouillait mais, dans la pénombre du soir, il parvint à distinguer trois immenses silhouettes encapuchonnées qui glissaient vers lui. Il leva sa baguette. Un sentiment heureux...il lui fallait penser à un sentiment heureux. Il n'y arrivait pas, comment le pourrait-il, avec tout ce qu'il s'était passé ? Il fallait qu'il essaye, il le fallait. « Spero patronum ! » cria Harry, en proie au plus grand des désespoirs. Un mince voile de fumée blanche jaillit de l'extrémité de sa baguette. Il fallait continuer, les silhouettes se rapprochaient dangereusement, elles allaient beaucoup trop vite... Peut-être quelqu'un viendrait-il l'aider...mais le détraqueur n'était plus qu'à quelques mètres de lui... Si seulement il n'avait pas écrit aux membres de l'Ordre, ils seraient venus...
L'Ordre. L'Ordre du Phénix. Les images des derniers instants passés en compagnies de ses membres — de tout ceux qui l'aimaient et à qui il tenait — à la gare de King's Cross à la fin de l'année passée, lorsqu'ils étaient tous venus le soutenir, surgirent dans son esprit aussi nettement que s'ils avaient été là, devant lui et il trouva la force de hurler, alors que le détraqueur levait ses mains putréfiées afin de relever sa capuche.
« Spero patronum ! » Immédiatement, un immense cerf argenté jaillit dans l'obscurité et fondit sur la silhouette la plus proche, qui se volatilisa. Alors qu'Harry reprenait son souffle, un des autres détraqueurs s'approcha rapidement de lui, mais le cerf s'interposa et le projeta dans les airs, de la même façon immatérielle que l'été dernier, avant de faire de même avec le troisième.
Harry se redressa, le cœur battant. Des détraqueurs ? Encore ? Mais ce n'était sûrement pas Dolores Ombrage qui les avait envoyé cette fois... Il devait regagner la maison, le plus vite possible. Il se précipita vers la porte d'entrée mais ses doigts n'avaient pas même approché la poignée qu'il se sentit violement projeté en arrière, loin de la maison de son oncle et de sa tante. Il atterrit sur le dos, sur le macadam, au beau milieu de la rue. Le choc lui coupa le souffle. Mais pourquoi les réverbères ne s'allumait-il pas ? Jamais la nuit n'avait été aussi ténébreuse à Little Whinging, et Harry savait pertinemment que c'était tout sauf un bon présage. Il chercha sa baguette qui lui avait échappée des mains lors de son vol plané, mais il ne la voyait nulle part...
Et, surgissant de nulle part, une voix lui parvint. « C'est ça que tu cherches, petit bébé Potter ? »
Harry ferma les yeux afin d'empêcher la haine qui montait en lui de le submerger. Cette voix... Cette voix hantait ses cauchemars, cette voix nourrissait sa haine la plus noire... Cette voix qui lui avait pris ce qu'il avait de plus cher au monde...

— Comment vas-tu, petit bébé Potter ? continua-t-elle en imitant une horrible voix d'enfant. Alors, c'est ça que tu cherches ? Harry se retourna d'un mouvement brusque pour voir que devant lui, enveloppée de sa cape noire et le visage couvert par une cagoule, se tenait Bellatrix Lestrange. Il aurait pu reconnaître la lueur démente de ses yeux entre mille.
Le corps de Harry tout entier brûlait de haine, de vengeance... Jamais il n'avait autant haït, jamais il n'avait autant voulu lever sa baguette non pas pour se défendre ou pour désarmer, mais pour tuer... Bellatrix le regardait fixement, ses yeux braillant d'une lueur inquiétante. Et c'est à ce moment là que Harry remarqua ce qu'elle tournait et retournait entre ses doigts elle avait sa baguette. Il n'avait aucune chance de s'en sortir, pas même un chance de gagner du temps afin que les membres de l'Ordre n'arrive...
Bellatrix dû deviner ses pensées car elle dit, toujours de sa voix aux accents démentiels : — Tes petits amis ne viendront pas t'aider cette fois Potter ! Comment veux- tu qu'ils sachent que leur précieux petit Potter est en danger ? Cette vielle bique de Figg est soumise au sortilège de l'Imperium et reste tranquillement dans sa maison sans donner le moindre doute à personne, ainsi que cet imbécile de truand (Harry devina qu'elle parlait de Modingus) ... Alors, espère toujours bébé Potter, espère toujours !
Et elle éclata de rire. De ce rire de malade, ce rire que Harry haïssait tant. Il était incapable de parler. Ses mains tremblaient... — Alors, on a perdu sa langue ? On n'est pas content de me voir ? Oh, mais que suis-je bête ! Il doit être si triste, le petit bébé Potter, de ne plus avoir de parrain ! railla Bellatrix. Harry tremblait de tout ses membres. — C'est vrai que mon cher cousin est mort un peu...disons, brutalement. J'aurai tant aimé faire durer un peu le plaisir... Elle regarda Harry droit dans les yeux, celui-ci de cilla pas. Il concentrait toute la haine qu'il éprouvait pour elle dans son regard. Elle le vit et soudain la nuit entière sembla retentir de son rire démentiel. — Bébé Potter est très en colère à ce que je vois ! — Plus que vous ne pouvez l'imaginer, gronda Harry. — Il a retrouvé sa langue, magnifique ! Il va pouvoir hurler de douleur lorsque le Seigneur Ténébreux le torturera... — Encore en sale mission pour votre maître, hein ? En gentille chienne que vous êtes... Qu'est-ce qu'il a dit en rentrant à la maison, la dernière fois qu'on s'est vu ? Il ne devait pas être très content après vous j'imagine..., dit Harry d'une voix féroce. Harry savait qu'il courait à sa perte, mais quitte à mourir, autant qu'il ait dit ce qu'il avait sur le cœur. Il ne mourrait pas sans avoir vengé Sirius...c'était une promesse qu'il s'était faite il y a bien longtemps. Bellatrix ne riait plus. — Tais-toi ! s'écria-t-elle. — Oh, c'est un sujet sensible à ce que je vois ! Il doit être bien triste votre copain Voldemort de ne pas la connaître cette prophétie hein ? Harry avait accroché à ses lèvres un sourire malveillant, destiné à rendre Bellatrix furieuse. — TAIS-TOI ! rugit-elle. Tu oses...tu oses...prononcer son nom...espèce d'immondice...infâme bâtard...
Pendant que Bellatrix laissait échapper contre lui un flot de juron, Harry réfléchissait à toute vitesse. Il l'avait mis en rage, mais à quoi cela l'avançait-il ? Il devait récupérer sa baguette, à tout prix... Mais comment ? — Tu vas payer... Endoloris ! hurla Bellatrix.
Avec une agilité due à ses entraînements de Quidditch, Harry fit un bond de côté et parvint à éviter le sort de justesse. — Expelliarmus ! Harry, dans un réflexe machinal, avait prononcé la formule de désarmement à voix haute. Mais, à son immense surprise et à celle, encore plus grande, de son adversaire, les deux baguettes s'envolèrent des mains de Bellatrix, et Harry les attrapa au vol. Revenant vite de sa surprise, Harry, les deux baguettes pointées sur Bellatrix, s'écria « Petrificus totalus ! » et immédiatement ses bras se plaquèrent le long de son corps et elle tomba en arrière, heurtant brutalement le sol. Dans le noir, Harry ne fit que percevoir la crainte de Bellatrix, et les battements de son cœur s'accélérèrent. Il l'avait à sa merci, il pourrait venger Sirius... Il s'approcha de Bellatrix. — Vous avez parlé trop vite, Bellatrix, déclara-t-il d'une voix dangereusement calme. Eh bien, vous avez perdu votre langue ? Quel dommage... Sa respiration était haletante, mais il s'efforçait de maîtriser le ton de sa voix, il ne voulait rein laisser paraître de ses émotions devant Bellatrix. Il pointa les deux baguettes sur son cœur. — On parle moins facilement de torture, quand on se retrouve dans le rôle de la victime, n'est-ce pas ? Sa voix devenait plus forte, il prenait de l'assurance. Il avait devant lui la meurtrière de Sirius... Celle qui l'avait poussé à travers le voile de la mort. — Tu vas regretter, Bellatrix, d'avoir parlé à la légère de mon parrain. On ne parle pas n'importe comment de Sirius Black en présence d'un Potter, non Bellatrix, on tient sa langue... sa voix n'était plus qu'un murmure, mais il savait que Bellatrix l'entendait parfaitement.

Jamais, jamais il n'oublierait ce qu'elle avait fait... Elle n'avait pas seulement tué son parrain, son unique famille, mais il repensait à présent à Neville et à ses parents, à tous les innocents dont elle avait gâché les vies, au plaisir qu'elle prenait à faire souffrir les autres...

« Wingardium leviosa ! » s'écria Harry. Le corps de Bellatrix s'éleva haut dans les airs, puis Harry relâcha le sortilège et il chuta d'une vingtaine de mètres...

Non, il ne prenait aucun plaisir à faire le mal, mais cette impulsion vengeresse était bien plus forte que toutes les réflexions qui pouvaient se bousculer dans sa tête. Cette haine, cette culpabilité, le consumait de l'intérieur depuis la mort de Sirius, et il n'avait suffit que de celle qu'il s'était juré de tuer pour les exhorter à sortir. Pourquoi serait-il le seul souffrir ? Elle le méritait bien plus que lui.
Mais, sans qu'il ne s'en rende compte (il ne voyait strictement rien dans cette nuit noire), les effets du charme sur Bellatrix s'estompaient, elle pouvait remuer légèrement, puis elle pu bouger normalement. Elle se jeta alors sur lui, et dans un cri, elle parvint à arracher sa propre baguette des mains de Harry.
Ils étaient seuls, tout les deux armés, ce n'était plus une attaque, c'était un duel.

— Oho, un duel avec bébé Potter ? Très bien, très bien... Le Seigneur Ténébreux m'a confié cette mission car mes compétences dépassent de loin mes autres compagnons... il m'a tout appris Potter ! Tu n'as aucune chance tu entends ? Aucune ! cria Bellatrix.
L'obscurité les empêchait de se voir, mais Harry n'allait sûrement pas être celui qui ferait de la lumière pour qu'elle puisse viser juste. Mais Bellatrix n'avait pas cette patience, et une seconde plus tard, un jet de lumière frôla le bras droit de Harry. « Une chance que la rue est plongée dans le noir », pensa-t-il.
Le sort de Bellatrix avait éclairé la rue suffisamment longtemps pour que Harry aperçoive l'endroit où elle se trouvait. « Stupefix ! » Bellatrix dévia le sort avec facilité. « Endoloris ! » Une fois de plus, Harry esquiva de justesse le sort lancé par son adversaire. Il serait fatigué bien avant elle, il le savait... Mais il continuait de se battre, et il se battrait jusqu'au bout, pour Sirius. Il fallait qu'il se ressaisisse, et il était celui désigné par la prophétie après tout !

A cette pensée, il sentit monter en lui un sentiment de puissance qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. Il leva sa baguette et hurla de toute la force de ses poumons « IMPEDIMENTA ! ». Bellatrix fut violemment projetée en arrière de plusieurs mètres, et atterrit lourdement sur le sol dans un bruit sourd et sinistre, où elle resta immobile pendant de longues secondes, le temps pour Harry de s'approcher d'elle en s'éclairant de sa baguette. Mais lorsqu'il fut à quelques pas seulement d'elle, elle se redressa subitement et s'écria « Endoloris ! ».
Immédiatement, Harry s'effondra par terre en hurlant de douleur. Chaque partie de son corps se consumait, il avait l'impression de brûler vif, qu'une main invisible le martelait de coup de poignard... Et aussi soudainement que cela avait commencé, tout cessa.

— On en a assez, Potter, ou je recommence encore un peu ? demanda Bellatrix. Elle avait renoncé à ses horribles imitations de bébé et son sourire avait bel et bien disparut.
Harry, le souffle coupé, essayait tant bien que mal de respirer à nouveau, mais à peine eut-il réussi à se redresser sur un genou que Bellatrix relança le sort. Harry n'aurait su dire combien de temps cela avait duré, mais jamais il n'avait ressenti pareille douleur aussi longtemps. Quand la fidèle de Voldemort releva sa baguette magique, brisant ainsi le sortilège, Harry crut un instant qu'il était devenu fou. Ses yeux roulaient dans leurs orbites et il était incapable de se redresser. Le rire démentiel de Bellatrix retenti à nouveau. Il n'arrivait toujours pas à se relever... Il préférait mourir que de perdre l'esprit... Mais doucement, ses sens lui revenaient et, la main crispée sur sa baguette, il la dirigea sur les jambes de Bellatrix (la seule partie de son corps qu'il pouvait voir) et dit, en essayant vainement de crier, le premier sort lui venant à l'esprit « Impedimenta ! »
Malgré la faiblesse de son incantation, le sort lancé pas Harry eut l'effet escompté : Bellatrix fut à nouveau projetée en arrière et retomba sur le dos. Mais alors qhe Harry se relevait et pointait sa baguette en direction de son adversaire, des bruit de pas résonnèrent dans la rue. Immédiatement, Bellatrix Lestrange transplana. Harry se précipité sur le vide, là ou s'était trouvé Bellatrix quelques instants plus tôt.

« HARRY ! » Harry se figea. Son cerveau avait un mal fou à fonctionner correctement... Mais cette voix lui était vaguement familière... Mais il fallait qu'il venge Sirius avant que cette personne arrive, qui que ce soit. Il le fallait... Où était-elle passée ? Il n'arrivait plus à réfléchir, il ne distinguait plus les chose autour de lui...le macadam se rapprochait dangereusement...

Puis il se sentit soulevé du sol. Il essaya vainement de se débattre mais le sortilège Doloris lancé par Bellatrix l'avait considérablement affaiblit. — Harry c'est moi, Remus, Professeur Lupin ! lui dit une voix grave et apaisante. « Calme-toi, Harry ! » Mais Harry continuait de se débattre. — Professeur... laissez moi... laissez moi ! C'est elle... Elle a tué Sirius, je la tuerai ! réussi à articuler Harry tout en essayant de se dégager de l'emprise de Lupin. — Harry... calme-toi...c'est fini maintenant... — CE N'EST PAS FINI ! ÇA NE FINIRA JAMAIS ! rugit Harry.

Une autre voix, familière elle aussi, résonna aux oreilles de Harry. — Oh mon Dieu, Remus, que lui arrive-t-il ? — Je ne sais pas Minerva, je ne sais pas ! Que font les autres ? Nous devons l'emmener en sûreté le plus rapidement possible ! dit Remus.

La dernière chose dont se souvint Harry était des bruits de pas de plusieurs personnes qui accouraient... Puis la nuit devint encore plus profonde, il perdit toute notion de ce qui l'entourait...

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Alors ? Qu'est-ce que vous en pensez ?

Kailla.