Chapitre 2: La force du désespoir.
Harry relut la phrase, ne comprenant pas les mots qui venaient de s'afficher. Ces mots que sa main avait tracés avec l'écriture de Sirius. Bon, il aurait pu s'amuser a faire ça pour rendre la douleur un peu plus profonde (ndla : sado-maso le Harry ? lol) mais pourtant il n'avait jamais eu l'intention d'imiter l'écriture de Sirius. Il avait juste souhaiter lui parler. il l'avait même imploré sachant que sa demande resterait sans réponse, ses mots retombants dans le vide de sa chambre. Et pourtant. Deux mots étaient tracés sur ce parchemin vierge. Deux mots qui faisaient battre son c?ur a une allure folle, deux mots qui le firent se pincer jusqu'au sang pour être sûr qu'il ne rêvait pas. Deux mots simples comme bonjour. Mais forcément, on lui disait bonjour. Mais. Comment cela était il possible ? Harry relut la phrase : « bonjour Harry. » Il fronça les sourcils et demanda (sans pour autant attendre de réponse) -Sirius ?
Et a nouveau, sa main se retrouva irrésistiblement attirée vers le papier sans qu'il ne puisse la contrôler, traçant des mots a une vitesse fulgurante. Harry ne comprenait pas ce qu'il écrivait. Sa main était devenue maîtresse d'elle-même. Il n'y avait rien a faire, aucune lutte n'était possible, l'encre traçait des lettres sans tenir compte de ce que dictait l'esprit de Harry. C'en était presque effrayant. Mais Harry voulait il vraiment que cet étrange phénomène s'arrête ?
La plume grattait encore et toujours. Harry avait presque finit de remplir son parchemin. Cela devait faire un temps infini qu'il était entré dans cette transe si soudaine qui lui avait permit de communiquer avec Sirius. Mais il sentait que c'était la fin. il sentait ses forces le quitter sans pouvoir les attraper. il ne pouvait rien faire pour les stopper, rien du tout. Dans un effort désespéré, il tenta d'arracher sa plume au parchemin, et cela lui provoqua une telle douleur qu'il préféra la laisser finir et signer de ce nom qui teintait a ses oreilles comme les cloches de Pâques. La lettre (car c'en était une) était terminée. Harry était littéralement vidé, semi comateux, dans un état proche de l'effondrement. Mais il n'en avait rien a faire. il devait lire cette lettre. Il le devait, c'était vital.
« Bonjour Harry ». Les phrases résonnaient avec la voix de Sirius dans sa tête, et cela lui procurait une joie nostalgique. Un sentiment semblable à celui que Terry (ou lui, c'était la même chose) avait ressentit en arrivant en 1975. Harry continua sa lecture.
« Cela fait un bout de temps que j'essaie de te joindre, mais je n'y arrivai pas. Comme te l'as dit Hermione, je suis là. Je sais ce que tu ressens, je comprends tes sentiments, chacun de tes faits et geste me sont visibles, et cela m'est insupportable. Non, non, non, ça ne sert a rien de faire cette tête là. Je sais déjà ce que tu vas dire avant même que tu ais lu cette lettre. Je sens l'émotion qui naît au fond de sans que tu aies eu le temps de t'en apercevoir, de la comprendre. Ne crois pas que je t'en veuille. Lilia à très bien réagit en disant que tu n'y étais pour rien. Elle a raison, c'est moi qui ai voulu venir ce soir là, c'est moi qui n'en ai pas parlé à Dumbledore, moi et moi seul. Je paie mes erreurs, tout le monde doit le faire un jour. Tu n'as pas à t'en vouloir. Je sais que tu es triste, je sais que tu croules sous le poids de la peine, mais il ne faut pas. Tu es en bien meilleur posture que moi. j'avais toujours imaginé que le jour de ma mort je retrouverai James et Lily, mais non. Je n'ai retrouvé que d'ancien camarade qui ont gardés leurs vingt ans et qui tournent les yeux pour ne pas voir ce qu'il se passe ici. La seule presonne qui daigne regarder ce spectacle aussi impuissamment que moi, c'est Hermione. mais c'est normal, elle aimerait bien revenir elle aussi, plutôt que de regarder tout d'en haut.(ndla : je suis en train de lire un livre qu'il s'appelle The Lovely Bones de Alice Sebold, et c'est un peu cette vision là du paradis.). Harry, promet moi que tu vas recommencer a vivre, promet moi que peu importe l'endroit duquel je t'observe je pourrais a nouveau entendre le son de ton rire qui est si réconfortant, qui me dit que tu vas bien, que je n'ai pas été si inutile finalement, que ta vie prendra un meilleur tournant que la mienne. Harry, tu es ma lueur d'espoir. Remonte la pente, tu as la force de le faire, je le sens en toi. Tu pourras dire ce que tu voudras, que tu es blasé, que tu en as marre de porter le poids du monde sur tes épaules, que tu aimerais être comme les autres, ça ne servirait a rien. Tu sais, dans un livre moldu que j'avais trouvé pendant ma fuite, un vieux sorcier disait «ce qu'il faut faire, c'est savoir profiter du temps qui nous est impartit » (ndla : je me souviens pas de la phrase exacte, c'est dans le Seigneur des Anneaux.) je pense qu'il avait raison. Alors s'il te plait, écoute mon conseil. vit ta vie. Ne laisse pas le temps s'enfuir en restant impuissant. Crois en mon expérience. J'aurais voulu pouvoir en profité plus, mais on ne m'a pas laissé le choix, alors accomplit mon rêve. Et dit à Lilia de le faire aussi. J'ai le c?ur qui se fend rien qu'a l'évocation de son nom. elle est tout ce qu'il reste de moi (ou presque.), elle est ma chaire et mon sang, et elle se laisse mourir a petit feu. Prends soin d'elle, je t'en supplie. Tu ne la vois pas, toi, se morfondre dans sa chambre, pleurer a toutes les heures du jour et de la nuit dès qu'elle voit une chose qui lui fait penser a moi. Et pourtant, elle est forte d'habitude. Tout comme sa mère et moi. Mais la blessure est profonde, autant que la tienne. Je t'en supplie, va lui parler. Lit lui cette lettre, je veux qu'elle sache combien son père l'aime, je veux qu'elle sache que quand mon c?ur a lâché, toutes mes pensées se sont tournés vers vous deux, mes deux protégés, mes enfants. Je veux que vous vous battiez, que Voldemort tombe, mais ne tentez rien sans Dumbledore. Vous avez déjà assez souffert comme cela. Je ne peux pas vous dire ce qui se trame, mais il y aura du sport cette année je pense. Mais il faudrait que vous redeveniez vous-même. Autrement Il vous atteindra plus facilement. Ne laissez pas vos sentiments vous trahir. Tenez vous droit et fiers, tout comme vos père avant de mourir. Ne le laissez prendre le pouvoir sur vous. Et si jamais. vous étiez amené a vous rejoindre, je serai triste de ne plus pouvoir vous regardez tranquillement mener vos vies d'adolescent. je vous voit a chaque instant. Ma blessure est nette, comme coupée par une lame, mais il lui reste l'éternité pour cicatriser, pas vous. Sortez de cette sphère que vous appelez monde, sortez du mutisme dans lequel vous vous êtes plongés sans même vous en rendre compte. Et surtout, exécutez pour moi cette dernière volonté : vivez !!!! Harry, Lilia, vous ne pouvez imaginez tout ce que je ressent a présent. Même Patmol ne peut me calmer. Hermione n'arrive a rien elle non plus, et ne supporte pas de vous voir comme cela. Ne laissez pas le chagrin vous détruire, et si jamais vous avez le cafard, pensez que de mon poste d'observation je suis peut être plus triste que vous. J'ai déjà eu les Détraqueurs pendant douze ans pour me rendre triste et me forcer a me morfondre, je n'ai pas besoin de vous pour me faire retomber la dedans. Par pitié, exaucez mon souhait, et sachez que je ne vous oublierais jamais car je ne suis pas loin.
Je vous aime plus fort que moi-même.
Sirius. »
Harry lut et relût la lettre jusqu'à ce que tous les mots soient imprégnés dans son esprit. Cela ne faisait aucun doute, Sirius avait écrit cette lettre, mais c'était tellement solennel. ou était passé l'adolescent rieur, farceur,adulé de tout le monde, au physique plus qu'avantageux (ndla :*bave*), sûr de lui, inconscient parfois peut être ? Et qu'était il advenu de ce séduisant homme (ndla :*re-bave*) qui projetait son ombre protectrice sur les gens qu'il aimait ? Toutes ses formules, cette détresse étaient ils donc une partie de Sirius ? Oui. Sûrement. Après tout, il avait aimé Serena d'Asesino (la mère de Lilia) depuis longtemps et avait souffert en silence des moqueries qu'il lui infligeait... Mais là. Harry sentit les larmes lui monter aux yeux. Il ne pouvait pas croire. Comment pouvait on souffrir à ce point là ? Il avait abattu les murs de la réalité pour communiquer avec son filleul qui ne lui apportait que le désespoir et la tristesse. Quelle sorte de traître pouvait bien être Harry ? Comment pouvait il faire cela a Sirius ? Etait il un monstre ? Et peut être que ce fut cette pensée qui lui fit faire quelque chose de vraiment idiot. Quelque chose qui n'était que le reflet des blessures de son âme. Quelque chose qui aurait du ameuter les voisins. -Sirius !!! SIRIUS !!!! Excuses moi !!! SIRIUS !!!! REVIENS SIRIUS !!!! Harry ne su jamais combien de temps il cria ainsi, mais il faisait un bruit énorme, et les larmes se mêlaient au son de sa voix. Il n'avait jamais fais ça avant. Pas si longtemps après. Sur le coup oui, mais tout le monde faisait ça. Mais là. Harry retomba lourdement a genoux pour finir recroquevillé par terre a gémir. -Sirius. reviens. Sirius. je t'en prie. La douleur était telle qu'il était secoué de spasmes. La porte s'ouvrit lentement. Le c?ur de Harry fit un bond tellement fort qu'il aurait plus creusé un trou dans sa poitrine. La porte s'écarta doucement de l'arcade. Elle s'ouvrit complètement. Un sourire s'afficha immédiatement sur le visage de Harry. pour disparaître aussitôt. Dans l'embrassure de la porte ne se trouvait pas Sirius. Il n'y avait malheureusement que Lilia. Mais ce n'était pas la resplendissante Lilia que Harry avait rencontré à Halloween dernier. C'était tout son opposé. Il n'avait jamais fait attention a cela avant. ou peut être que pendant les rares moments que Harry passait avec les trois autres occupants de la maison elle avait l'air plus présentable. Mais là. Elle incarnait le deuil. Son prénom aurait été « fille-de-la -mort » ou « petite-déprime » voir même « c?ur-brisé » que ça ne l'aurait pas étonné. Ses longs cheveux noirs qui tombaient en cascades si douces sur ses épaules n'étaient plus que n?uds et mèches folles complètements désordonnés. Son sourire charmeur et malicieux était devenu un trait horizontal qui tremblait pour essayer de contenir les larmes qui remontaient vers ses yeux. Ses yeux jadis pétillants de vie et de joie qui s'étaient mués en orbites vide de toute âme et aux contours rougis par les larmes qui avaient déjà coulées en laissant de longues traînées sur son visage d'habitude resplendissant de bonne humeur. Le visage de Harry se rembrunit, et la jeune fille tourna les talons et repartit dans sa chambre en courant. Harry se mordit la lèvre en s'apercevant de la gaffe qu'il venait de faire, s'empara de la lettre de son parrain, et rejoignit la chambre de la jeune fille. Bien évidemment, il se retrouva coincé devant une porte close par un verrou moldu. Harry regretta de ne pas pouvoir faire de Magie. Il frappa à la porte, et laissa son c?ur parler. Les mots sortaient tout seuls, c'était comme s'il les avaient déjà prononcé dans une vie antérieure (ndla : mais c'est le cas vu qu'on en est a la 241e fois selon Dumbledore si vous avez suivit mon histoire de cercles dans l'autre fic.lol ;) ). -Lilia. c'est moi. je suis désolé. je ne voulais pas. je croyais. -Laisse moi ! Je veux rester toute seule ! -Lilia. je t'en supplie, il faut que je te montre quelque chose. c'est Sirius. Harry entendit alors le craquement significatif de quelqu'un qui se lève d'un lit, le bruit d'une larme ravalée suivit de celui d'un loquet qui se déverrouille. Lilia passa alors la tête dehors, et dit : -entre, je t'en prie. Elle frotta son ?il pour ravaler ses larmes, ne sachant pas très bien comment expliquer le désordre ambiant qui se trouvait dans la pièce : -j'ai pas eu le temps de. -ce n'est pas grave. Je me peux m'asseoir ? La jeune fille hocha la tête et désigna le lit à son ami. Elle s'assit en face de lui, pour pouvoir saisir chaque émotion que transmettrait son visage meurtrit par le chagrin. -j'ai. je. une lettre. -Une lettre ? De. elle date de quand ? Harry sourit faiblement. Ce qu'il s'apprêtai à répondre était stupide. Et pourtant. Ce n'était que la stricte vérité. Harry prit une inspiration et souffla : -je dirais qu'elle est arrivée cette après midi. -Quoi ? Les yeux de Lilia trahissaient l'incrédulité et le fol espoir de revoir son père vivant. Harry comprit qu'il devait lui expliquer. Elle devait savoir comment tout cela était arrivé. Sirius le lui avait demandé. On ne pouvait pas refuser un serment fait à un mort. -Je travaillais. et j'ai pensé à Sirius. et ma main c'est mit à écrire toute seule. -Quoi ? Tu te moques de moi. -non je t'assure. Lilia pu alors lire la sincérité dans le regard de Harry. Elle remarqua également qu'il serra une dernière fois le parchemin avant de lui tendre de ses mains tremblantes. Au début, elle trouva cela étrange. C'était bien l'écriture de son père, mais c'était tellement mélodramatique. Tellement différent. On aurait dit la lettre d'une personne sur son lit de mort. « Mais il est mort » corrigea amèrement son esprit. Cette lettre. finalement, c'était bien son père. mais comment. la dernière phrase lui serra le c?ur « je vous aime plus fort que moi-même ». Il disait cela alors qu'elle n'avait rien fait pour l'empêcher de partir se battre, alors qu'elle passait ses journées enfermé dans cette chambre a pleurer tout ce qu'elle pouvait, a se morfondre sur des photos ou des souvenirs heureux, a regretter les moments de différents, a haïr Lord Voldemort, a ruminer une sombre vengeance. Les larmes recoulaient à présent sur son visage. et une plainte timide se faisait entendre : -papa. tu me manques. papa. papa. -Ca va aller ? Questionna Harry. -Oui. ne t'en fait pas., Elle renifla une fois et reprit, c'est pour ça que tu criais tout a l'heure ? Honteusement, Harry acquiesça. Mais autre chose lui vint a l'esprit : -Quand tu es rentré. un instant j'ai cru que Sirius. -Chut. arrête. il n'es pas mort. Son esprit est la. -C'est son esprit qui. -Ben oui, patate ! Ce n'est pas Rogue qui aurait écrit ça non ? Et pour la première fois depuis près d'un mois, Harry réussit a sourire. Il avait l'impression que le monde reprenait un peu de ses couleurs. Il allait tenir la promesse qu'il avait faite a son parrain. -Sérieusement. comment ça se fait que. -Spiritisme. murmura Lilia. -Hein, quoi ? - Le spiritisme. tu ne connais pas ? -Le truc dont parlent les moldus pour communiquer avec les morts ? -Oui, ça. mais ce n'est pas avec les moldus. -Mais si ! mon oncle m'avait dit. -ton oncle était un moldu ne croyant pas en notre monde. Mais les gens qui font vraiment du spiritisme ont généralement un peu de Magie qui coule dans leurs veines, mais pas assez pour être déclarés sorciers. -Des cracmols ? -non mieux. on les appelle des. on les appelle des. des. oh zut, je ne sais plus. -C'est pas grave. continue. -Ben. tu vois généralement, pour faire du spiritisme on invoque l'esprit de quelqu'un du plus profond de soi même, il faut que le désir soit réel. tu m'as dit que tu pensais a lui, non ? Harry acquiesça silencieusement. Mais une chose lui vint soudainement à l'esprit. -Attends. c'est de la magie le spiritisme. -Oui. -Mais. le ministère. je vais recevoir une lettre. -Non, parce que c'est aussi utilisé par les moldus. -Oh je vois. Et ce que j'ai. ce que Sirius a. enfin c'est quoi exactement ? -écriture automatique ! -quoi ? -t'en a jamais entendu parler ? -ben non. juste des tables qui tournent et les portes qui claquent toutes seules. des gens qui deviennent fous aussi des fois.c'est tout. -En fait, c'est quand l'esprit prend possession de ta main pour écrire. Ce qui expliquerait pourquoi Papa aurait. enfin tu vois. Harry acquiesça une fois de plus. Il commençait a comprendre comment Sirius avait pu communiquer avec lui. il ouvrit la bouche pour demander quelque chose d'autre à Lilia, lorsqu'il entendit des bruits au rez de chaussée. Apparemment, Lilia avait entendu aussi. Elle regarda Harry, et ce dernier lu dans les yeux de la jeune fille qu'elle avait eu le même raisonnement, le même nom qui lui venait a l'esprit. D'un même mouvement, ils se ruèrent sur la porte, dévalèrent les escaliers et se retrouvèrent dans l'entrée. Ils tournèrent le coin pour se retrouver dans le salon face à. -Papa ? -Lily ? Les deux interpellés se retournèrent. Ils avaient l'air fatigués, las, mais c'était tout les jours comme ça depuis qu'ils avaient reprit du service au ministère (ils re-travaillaient en tant qu'Aurors) mais Harry avait l'impression que les choses n'allaient plus aussi bien depuis la mort de leur ami. mais après tous c'était normal, personne ne se sentait bien, même pas Sirius. Le couple avait l'air d'une humeur massacrante. Harry retrouvait l'expression qu'il devait avoir face à Rogue en regardant son père. Il était survolté mais tentait de se contenir. en voyant Harry et Lilia, son visage se radoucit. Ils étaient sortis d'eux même de leurs chambres et étaient arrivés en même temps. C'était la première fois depuis un mois. et cela tenait du miracle. -Il y a un problème les enfants ? demanda Lily -non. tout va bien. mentit Harry Devait il dire qu'il avait eu des nouvelles de Sirius ? Devait il dire qu'il était déçu de les voir ici tout comme il avait était déçu de voir Lilia entrer tout a l'heure ? Non. Sûrement pas. Il ne fallait pas leur faire de mal. James tournait autour d'eux comme un lion en cage. -Il y a un problème ? demanda Lilia pour faire éclater l'orage qui commençait a se faire sentir. -Un problème ? UN PROBLEME ?tonna James -James, calme toi s'il te plait. Ils doivent savoir mais ne t'énerve pas. Ca va aller. James regard sa femme dans les yeux et lui murmura : -et tu crois que ça va aller ? Lily parut vexée mais ne dit rien. Elle se contenta de jeter un regard triste et compatissant a son mari, et de le laisser continuer ses explications. -Trente pour cent des membres du ministère sont au service de Voldemort !!!! Harry frémit à cette idée. Trente pour cent. ce n'était pas négligeable. -Et en plus de cela, cet idiot de Fudge passe tous les caprices de Lucius Malefoy !!! Voila qu'il est reparti sur ses histoires de sang purs a Poudlard. Harry et Lilia se regardèrent dangereusement. Que voulait dire son père ? Est-ce que la décision avait déjà était prise ? La pensée des enfants du se transcrire sur leurs visages, parce que Lily qui avait décider d'étudier les réactions de tout le monde (plutôt que de se décarcasser a calmer son mari) reprit la parole et dit d'un air rassurant : -Ne vous inquiétez pas. On ne sait pas ce que vas décider Fudge. Et Dumbledore a son mot à dire je pense, et. Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un certain directeur vêtu d'une robe de sorcier bleu azur avec des constellations (ndla : c'est quoi votre constellation préférée ? Moi c'est Canis Major. devinez pourquoi. ;) ) argentées brodées dessus apparut dans la cheminée. -En effet, dit il en s'époussetant, j'ai mon mot à dire ! Et d'ailleurs j'ai des nouvelles à vous apprendre a ce sujet.. Dumbledore capta ainsi toute l'attention bien que cela ne fût pas nécessaire puisque tout le monde l'écoutait toujours lorsqu'il parlait. Cela ne faisait pas trente secondes qu'il était arrivé que James l'assaillait de question (qu'il détournait pour le moment) pendant que Lilia lui proposait de prendre un fauteuil (ce qu'il fit sans hésiter), que Lily était partie chercher de quoi improviser un apéritif et que Harry repensait a sa dernière rencontre avec le directeur. Il faut dire qu'elle était à graver dans les anales. Le directeur s'était vraiment énervé. Harry avait vu s'envoler le vieil homme calme et de bon conseil pour voir apparaître un homme empli de rage, de colère et de déception. Inutile de préciser que le ton était monté entre le maître et l'élève et que tous les deux le regrettaient a présent. Evidemment, Harry, honteux, n'avait pas fait d'excuses véritables à Dumbledore pour sa conduite, et celui-ci ne lui en demandait parce qu'il savait qu'il était déjà assez punit par la perte de Sirius. Aussi, un seul regard, un seul mot a peine murmuré par Harry, un seul sourire échangé leur fit promettre silencieusement de ne plus reparler de cet évènement. -Il y a un problème, Albus ? demanda Lily qui venait de réapparaître en portant un plateau ou se trouvaient verres, boissons, et biscuits. -Oui et non. Tout dépendra de ce que décidera Cornélius. Peut être pourrions nous trouver un terrain d'entente, mais Lucius ne serait jamais d'accord. -Qu'est ce que vous voulez dire ? demanda Harry -En fait, Malefoy veut que les enfants de moldus ne soient plus considérés comme élèves de Poudlard, mais comme membre d'un club qui se réunirait toutes les semaines pour brider ses pouvoirs magiques. A ce moment précis, les quatre personnes qui écoutaient eurent l'air profondément choqué. C'était réellement injuste. Que fallait il pour être déclaré « sorcier » ? Deux parents munis de pouvoir magique ? Et si l'un des deux était né moldu, fallait il trois grand parents sur quatre ? La réflexion de Harry l'amena a cette conclusion : si on faisait comme cela, seuls les descendants des fondateurs seraient des sorciers, sans oublier les Malefoy bien sûr. Harry fit par de cette réflexion a Dumbledore qui approuva. -Mais pour l'instant, rien n'est décidé. Malefoy n'a pas encore convainque tous les membres du Conseil, et le Ministère n'est pas sensé intervenir dans les affaires de Poudlard. -Vous voulez dire que Fudge veut interférer à Poudlard ?s'étonna Lilia -Evidemment ! Il est persuadé que tout est fait pour lui nuire, il a besoin de sentir qu'il contrôle tout. Même si ça n'a jamais été le cas. Mais ce n'est pas pour cela que je suis venu ce soir. La situation du Ministère ne concerne que les gens qui en sont membres. Ce que j'ai a vous dire ce soir est beaucoup plus grave que les affabulations d'un ministre aveuglé par l'illusoire pouvoir qu'il détient. Les Potter et Lilia froncèrent les sourcils. Qu'est ce que cela voulait dire ? -J'ai eu vent d'une rumeur. Lilia et Harry se regardèrent avec un air de crainte dans les yeux. Dumbledore savait il que Harry avait fait (involontairement, mais fait tout de même) de la Magie en parvenant a communiquer avec Sirius ? Machinalement, il porta sa main a sa poche et du plus fort qu'il le pouvait (sa main tremblait) la lettre récemment rédigée. -.en ce qui concerne Lord Voldemort. Termina Dumbledore Les deux adolescents soufflèrent de soulagement, ce qui leur valut un regard soupçonneux de la part des adultes. Comment quelqu'un pouvait il se sentir soulagé d'entendre parlé de Voldemort alors qu'il était l'assassin de ses parents ? Lilia et Harry étaient ils ingrats ? James, inquiet, rompit le silence et demanda : -Que fait il ? -On ne sait pas. mais une chose est sûre., et à ces mots il transperça Lilia et Harry de son regard bleuté, c'est que les enfants ne sont plus en sécurité ici.
=fin du deuxième chapitre = lu et corrigé le 24/08/2003 à 01h27
Bon je vais encore aller dormir. parceque j'ai besoin de sommeil moi !!!! Alors que pensez vous de ce chapitre ? Est il mieux ou moins bien que le précédent ? Et que pensez vous de la lettre de Sirius ? Est-ce que mon histoire tiens debout pour l'instant ? Répondez moi, ça me tracasse *se met à genoux et fait mine de prier* c'est vital pour moi, pitié. En attendant, 12 reviews de personnes différentes pour ce chapitre s'il vous plait. Et pendant ce temps là, ben moi je vous réponds.
Harry relut la phrase, ne comprenant pas les mots qui venaient de s'afficher. Ces mots que sa main avait tracés avec l'écriture de Sirius. Bon, il aurait pu s'amuser a faire ça pour rendre la douleur un peu plus profonde (ndla : sado-maso le Harry ? lol) mais pourtant il n'avait jamais eu l'intention d'imiter l'écriture de Sirius. Il avait juste souhaiter lui parler. il l'avait même imploré sachant que sa demande resterait sans réponse, ses mots retombants dans le vide de sa chambre. Et pourtant. Deux mots étaient tracés sur ce parchemin vierge. Deux mots qui faisaient battre son c?ur a une allure folle, deux mots qui le firent se pincer jusqu'au sang pour être sûr qu'il ne rêvait pas. Deux mots simples comme bonjour. Mais forcément, on lui disait bonjour. Mais. Comment cela était il possible ? Harry relut la phrase : « bonjour Harry. » Il fronça les sourcils et demanda (sans pour autant attendre de réponse) -Sirius ?
Et a nouveau, sa main se retrouva irrésistiblement attirée vers le papier sans qu'il ne puisse la contrôler, traçant des mots a une vitesse fulgurante. Harry ne comprenait pas ce qu'il écrivait. Sa main était devenue maîtresse d'elle-même. Il n'y avait rien a faire, aucune lutte n'était possible, l'encre traçait des lettres sans tenir compte de ce que dictait l'esprit de Harry. C'en était presque effrayant. Mais Harry voulait il vraiment que cet étrange phénomène s'arrête ?
La plume grattait encore et toujours. Harry avait presque finit de remplir son parchemin. Cela devait faire un temps infini qu'il était entré dans cette transe si soudaine qui lui avait permit de communiquer avec Sirius. Mais il sentait que c'était la fin. il sentait ses forces le quitter sans pouvoir les attraper. il ne pouvait rien faire pour les stopper, rien du tout. Dans un effort désespéré, il tenta d'arracher sa plume au parchemin, et cela lui provoqua une telle douleur qu'il préféra la laisser finir et signer de ce nom qui teintait a ses oreilles comme les cloches de Pâques. La lettre (car c'en était une) était terminée. Harry était littéralement vidé, semi comateux, dans un état proche de l'effondrement. Mais il n'en avait rien a faire. il devait lire cette lettre. Il le devait, c'était vital.
« Bonjour Harry ». Les phrases résonnaient avec la voix de Sirius dans sa tête, et cela lui procurait une joie nostalgique. Un sentiment semblable à celui que Terry (ou lui, c'était la même chose) avait ressentit en arrivant en 1975. Harry continua sa lecture.
« Cela fait un bout de temps que j'essaie de te joindre, mais je n'y arrivai pas. Comme te l'as dit Hermione, je suis là. Je sais ce que tu ressens, je comprends tes sentiments, chacun de tes faits et geste me sont visibles, et cela m'est insupportable. Non, non, non, ça ne sert a rien de faire cette tête là. Je sais déjà ce que tu vas dire avant même que tu ais lu cette lettre. Je sens l'émotion qui naît au fond de sans que tu aies eu le temps de t'en apercevoir, de la comprendre. Ne crois pas que je t'en veuille. Lilia à très bien réagit en disant que tu n'y étais pour rien. Elle a raison, c'est moi qui ai voulu venir ce soir là, c'est moi qui n'en ai pas parlé à Dumbledore, moi et moi seul. Je paie mes erreurs, tout le monde doit le faire un jour. Tu n'as pas à t'en vouloir. Je sais que tu es triste, je sais que tu croules sous le poids de la peine, mais il ne faut pas. Tu es en bien meilleur posture que moi. j'avais toujours imaginé que le jour de ma mort je retrouverai James et Lily, mais non. Je n'ai retrouvé que d'ancien camarade qui ont gardés leurs vingt ans et qui tournent les yeux pour ne pas voir ce qu'il se passe ici. La seule presonne qui daigne regarder ce spectacle aussi impuissamment que moi, c'est Hermione. mais c'est normal, elle aimerait bien revenir elle aussi, plutôt que de regarder tout d'en haut.(ndla : je suis en train de lire un livre qu'il s'appelle The Lovely Bones de Alice Sebold, et c'est un peu cette vision là du paradis.). Harry, promet moi que tu vas recommencer a vivre, promet moi que peu importe l'endroit duquel je t'observe je pourrais a nouveau entendre le son de ton rire qui est si réconfortant, qui me dit que tu vas bien, que je n'ai pas été si inutile finalement, que ta vie prendra un meilleur tournant que la mienne. Harry, tu es ma lueur d'espoir. Remonte la pente, tu as la force de le faire, je le sens en toi. Tu pourras dire ce que tu voudras, que tu es blasé, que tu en as marre de porter le poids du monde sur tes épaules, que tu aimerais être comme les autres, ça ne servirait a rien. Tu sais, dans un livre moldu que j'avais trouvé pendant ma fuite, un vieux sorcier disait «ce qu'il faut faire, c'est savoir profiter du temps qui nous est impartit » (ndla : je me souviens pas de la phrase exacte, c'est dans le Seigneur des Anneaux.) je pense qu'il avait raison. Alors s'il te plait, écoute mon conseil. vit ta vie. Ne laisse pas le temps s'enfuir en restant impuissant. Crois en mon expérience. J'aurais voulu pouvoir en profité plus, mais on ne m'a pas laissé le choix, alors accomplit mon rêve. Et dit à Lilia de le faire aussi. J'ai le c?ur qui se fend rien qu'a l'évocation de son nom. elle est tout ce qu'il reste de moi (ou presque.), elle est ma chaire et mon sang, et elle se laisse mourir a petit feu. Prends soin d'elle, je t'en supplie. Tu ne la vois pas, toi, se morfondre dans sa chambre, pleurer a toutes les heures du jour et de la nuit dès qu'elle voit une chose qui lui fait penser a moi. Et pourtant, elle est forte d'habitude. Tout comme sa mère et moi. Mais la blessure est profonde, autant que la tienne. Je t'en supplie, va lui parler. Lit lui cette lettre, je veux qu'elle sache combien son père l'aime, je veux qu'elle sache que quand mon c?ur a lâché, toutes mes pensées se sont tournés vers vous deux, mes deux protégés, mes enfants. Je veux que vous vous battiez, que Voldemort tombe, mais ne tentez rien sans Dumbledore. Vous avez déjà assez souffert comme cela. Je ne peux pas vous dire ce qui se trame, mais il y aura du sport cette année je pense. Mais il faudrait que vous redeveniez vous-même. Autrement Il vous atteindra plus facilement. Ne laissez pas vos sentiments vous trahir. Tenez vous droit et fiers, tout comme vos père avant de mourir. Ne le laissez prendre le pouvoir sur vous. Et si jamais. vous étiez amené a vous rejoindre, je serai triste de ne plus pouvoir vous regardez tranquillement mener vos vies d'adolescent. je vous voit a chaque instant. Ma blessure est nette, comme coupée par une lame, mais il lui reste l'éternité pour cicatriser, pas vous. Sortez de cette sphère que vous appelez monde, sortez du mutisme dans lequel vous vous êtes plongés sans même vous en rendre compte. Et surtout, exécutez pour moi cette dernière volonté : vivez !!!! Harry, Lilia, vous ne pouvez imaginez tout ce que je ressent a présent. Même Patmol ne peut me calmer. Hermione n'arrive a rien elle non plus, et ne supporte pas de vous voir comme cela. Ne laissez pas le chagrin vous détruire, et si jamais vous avez le cafard, pensez que de mon poste d'observation je suis peut être plus triste que vous. J'ai déjà eu les Détraqueurs pendant douze ans pour me rendre triste et me forcer a me morfondre, je n'ai pas besoin de vous pour me faire retomber la dedans. Par pitié, exaucez mon souhait, et sachez que je ne vous oublierais jamais car je ne suis pas loin.
Je vous aime plus fort que moi-même.
Sirius. »
Harry lut et relût la lettre jusqu'à ce que tous les mots soient imprégnés dans son esprit. Cela ne faisait aucun doute, Sirius avait écrit cette lettre, mais c'était tellement solennel. ou était passé l'adolescent rieur, farceur,adulé de tout le monde, au physique plus qu'avantageux (ndla :*bave*), sûr de lui, inconscient parfois peut être ? Et qu'était il advenu de ce séduisant homme (ndla :*re-bave*) qui projetait son ombre protectrice sur les gens qu'il aimait ? Toutes ses formules, cette détresse étaient ils donc une partie de Sirius ? Oui. Sûrement. Après tout, il avait aimé Serena d'Asesino (la mère de Lilia) depuis longtemps et avait souffert en silence des moqueries qu'il lui infligeait... Mais là. Harry sentit les larmes lui monter aux yeux. Il ne pouvait pas croire. Comment pouvait on souffrir à ce point là ? Il avait abattu les murs de la réalité pour communiquer avec son filleul qui ne lui apportait que le désespoir et la tristesse. Quelle sorte de traître pouvait bien être Harry ? Comment pouvait il faire cela a Sirius ? Etait il un monstre ? Et peut être que ce fut cette pensée qui lui fit faire quelque chose de vraiment idiot. Quelque chose qui n'était que le reflet des blessures de son âme. Quelque chose qui aurait du ameuter les voisins. -Sirius !!! SIRIUS !!!! Excuses moi !!! SIRIUS !!!! REVIENS SIRIUS !!!! Harry ne su jamais combien de temps il cria ainsi, mais il faisait un bruit énorme, et les larmes se mêlaient au son de sa voix. Il n'avait jamais fais ça avant. Pas si longtemps après. Sur le coup oui, mais tout le monde faisait ça. Mais là. Harry retomba lourdement a genoux pour finir recroquevillé par terre a gémir. -Sirius. reviens. Sirius. je t'en prie. La douleur était telle qu'il était secoué de spasmes. La porte s'ouvrit lentement. Le c?ur de Harry fit un bond tellement fort qu'il aurait plus creusé un trou dans sa poitrine. La porte s'écarta doucement de l'arcade. Elle s'ouvrit complètement. Un sourire s'afficha immédiatement sur le visage de Harry. pour disparaître aussitôt. Dans l'embrassure de la porte ne se trouvait pas Sirius. Il n'y avait malheureusement que Lilia. Mais ce n'était pas la resplendissante Lilia que Harry avait rencontré à Halloween dernier. C'était tout son opposé. Il n'avait jamais fait attention a cela avant. ou peut être que pendant les rares moments que Harry passait avec les trois autres occupants de la maison elle avait l'air plus présentable. Mais là. Elle incarnait le deuil. Son prénom aurait été « fille-de-la -mort » ou « petite-déprime » voir même « c?ur-brisé » que ça ne l'aurait pas étonné. Ses longs cheveux noirs qui tombaient en cascades si douces sur ses épaules n'étaient plus que n?uds et mèches folles complètements désordonnés. Son sourire charmeur et malicieux était devenu un trait horizontal qui tremblait pour essayer de contenir les larmes qui remontaient vers ses yeux. Ses yeux jadis pétillants de vie et de joie qui s'étaient mués en orbites vide de toute âme et aux contours rougis par les larmes qui avaient déjà coulées en laissant de longues traînées sur son visage d'habitude resplendissant de bonne humeur. Le visage de Harry se rembrunit, et la jeune fille tourna les talons et repartit dans sa chambre en courant. Harry se mordit la lèvre en s'apercevant de la gaffe qu'il venait de faire, s'empara de la lettre de son parrain, et rejoignit la chambre de la jeune fille. Bien évidemment, il se retrouva coincé devant une porte close par un verrou moldu. Harry regretta de ne pas pouvoir faire de Magie. Il frappa à la porte, et laissa son c?ur parler. Les mots sortaient tout seuls, c'était comme s'il les avaient déjà prononcé dans une vie antérieure (ndla : mais c'est le cas vu qu'on en est a la 241e fois selon Dumbledore si vous avez suivit mon histoire de cercles dans l'autre fic.lol ;) ). -Lilia. c'est moi. je suis désolé. je ne voulais pas. je croyais. -Laisse moi ! Je veux rester toute seule ! -Lilia. je t'en supplie, il faut que je te montre quelque chose. c'est Sirius. Harry entendit alors le craquement significatif de quelqu'un qui se lève d'un lit, le bruit d'une larme ravalée suivit de celui d'un loquet qui se déverrouille. Lilia passa alors la tête dehors, et dit : -entre, je t'en prie. Elle frotta son ?il pour ravaler ses larmes, ne sachant pas très bien comment expliquer le désordre ambiant qui se trouvait dans la pièce : -j'ai pas eu le temps de. -ce n'est pas grave. Je me peux m'asseoir ? La jeune fille hocha la tête et désigna le lit à son ami. Elle s'assit en face de lui, pour pouvoir saisir chaque émotion que transmettrait son visage meurtrit par le chagrin. -j'ai. je. une lettre. -Une lettre ? De. elle date de quand ? Harry sourit faiblement. Ce qu'il s'apprêtai à répondre était stupide. Et pourtant. Ce n'était que la stricte vérité. Harry prit une inspiration et souffla : -je dirais qu'elle est arrivée cette après midi. -Quoi ? Les yeux de Lilia trahissaient l'incrédulité et le fol espoir de revoir son père vivant. Harry comprit qu'il devait lui expliquer. Elle devait savoir comment tout cela était arrivé. Sirius le lui avait demandé. On ne pouvait pas refuser un serment fait à un mort. -Je travaillais. et j'ai pensé à Sirius. et ma main c'est mit à écrire toute seule. -Quoi ? Tu te moques de moi. -non je t'assure. Lilia pu alors lire la sincérité dans le regard de Harry. Elle remarqua également qu'il serra une dernière fois le parchemin avant de lui tendre de ses mains tremblantes. Au début, elle trouva cela étrange. C'était bien l'écriture de son père, mais c'était tellement mélodramatique. Tellement différent. On aurait dit la lettre d'une personne sur son lit de mort. « Mais il est mort » corrigea amèrement son esprit. Cette lettre. finalement, c'était bien son père. mais comment. la dernière phrase lui serra le c?ur « je vous aime plus fort que moi-même ». Il disait cela alors qu'elle n'avait rien fait pour l'empêcher de partir se battre, alors qu'elle passait ses journées enfermé dans cette chambre a pleurer tout ce qu'elle pouvait, a se morfondre sur des photos ou des souvenirs heureux, a regretter les moments de différents, a haïr Lord Voldemort, a ruminer une sombre vengeance. Les larmes recoulaient à présent sur son visage. et une plainte timide se faisait entendre : -papa. tu me manques. papa. papa. -Ca va aller ? Questionna Harry. -Oui. ne t'en fait pas., Elle renifla une fois et reprit, c'est pour ça que tu criais tout a l'heure ? Honteusement, Harry acquiesça. Mais autre chose lui vint a l'esprit : -Quand tu es rentré. un instant j'ai cru que Sirius. -Chut. arrête. il n'es pas mort. Son esprit est la. -C'est son esprit qui. -Ben oui, patate ! Ce n'est pas Rogue qui aurait écrit ça non ? Et pour la première fois depuis près d'un mois, Harry réussit a sourire. Il avait l'impression que le monde reprenait un peu de ses couleurs. Il allait tenir la promesse qu'il avait faite a son parrain. -Sérieusement. comment ça se fait que. -Spiritisme. murmura Lilia. -Hein, quoi ? - Le spiritisme. tu ne connais pas ? -Le truc dont parlent les moldus pour communiquer avec les morts ? -Oui, ça. mais ce n'est pas avec les moldus. -Mais si ! mon oncle m'avait dit. -ton oncle était un moldu ne croyant pas en notre monde. Mais les gens qui font vraiment du spiritisme ont généralement un peu de Magie qui coule dans leurs veines, mais pas assez pour être déclarés sorciers. -Des cracmols ? -non mieux. on les appelle des. on les appelle des. des. oh zut, je ne sais plus. -C'est pas grave. continue. -Ben. tu vois généralement, pour faire du spiritisme on invoque l'esprit de quelqu'un du plus profond de soi même, il faut que le désir soit réel. tu m'as dit que tu pensais a lui, non ? Harry acquiesça silencieusement. Mais une chose lui vint soudainement à l'esprit. -Attends. c'est de la magie le spiritisme. -Oui. -Mais. le ministère. je vais recevoir une lettre. -Non, parce que c'est aussi utilisé par les moldus. -Oh je vois. Et ce que j'ai. ce que Sirius a. enfin c'est quoi exactement ? -écriture automatique ! -quoi ? -t'en a jamais entendu parler ? -ben non. juste des tables qui tournent et les portes qui claquent toutes seules. des gens qui deviennent fous aussi des fois.c'est tout. -En fait, c'est quand l'esprit prend possession de ta main pour écrire. Ce qui expliquerait pourquoi Papa aurait. enfin tu vois. Harry acquiesça une fois de plus. Il commençait a comprendre comment Sirius avait pu communiquer avec lui. il ouvrit la bouche pour demander quelque chose d'autre à Lilia, lorsqu'il entendit des bruits au rez de chaussée. Apparemment, Lilia avait entendu aussi. Elle regarda Harry, et ce dernier lu dans les yeux de la jeune fille qu'elle avait eu le même raisonnement, le même nom qui lui venait a l'esprit. D'un même mouvement, ils se ruèrent sur la porte, dévalèrent les escaliers et se retrouvèrent dans l'entrée. Ils tournèrent le coin pour se retrouver dans le salon face à. -Papa ? -Lily ? Les deux interpellés se retournèrent. Ils avaient l'air fatigués, las, mais c'était tout les jours comme ça depuis qu'ils avaient reprit du service au ministère (ils re-travaillaient en tant qu'Aurors) mais Harry avait l'impression que les choses n'allaient plus aussi bien depuis la mort de leur ami. mais après tous c'était normal, personne ne se sentait bien, même pas Sirius. Le couple avait l'air d'une humeur massacrante. Harry retrouvait l'expression qu'il devait avoir face à Rogue en regardant son père. Il était survolté mais tentait de se contenir. en voyant Harry et Lilia, son visage se radoucit. Ils étaient sortis d'eux même de leurs chambres et étaient arrivés en même temps. C'était la première fois depuis un mois. et cela tenait du miracle. -Il y a un problème les enfants ? demanda Lily -non. tout va bien. mentit Harry Devait il dire qu'il avait eu des nouvelles de Sirius ? Devait il dire qu'il était déçu de les voir ici tout comme il avait était déçu de voir Lilia entrer tout a l'heure ? Non. Sûrement pas. Il ne fallait pas leur faire de mal. James tournait autour d'eux comme un lion en cage. -Il y a un problème ? demanda Lilia pour faire éclater l'orage qui commençait a se faire sentir. -Un problème ? UN PROBLEME ?tonna James -James, calme toi s'il te plait. Ils doivent savoir mais ne t'énerve pas. Ca va aller. James regard sa femme dans les yeux et lui murmura : -et tu crois que ça va aller ? Lily parut vexée mais ne dit rien. Elle se contenta de jeter un regard triste et compatissant a son mari, et de le laisser continuer ses explications. -Trente pour cent des membres du ministère sont au service de Voldemort !!!! Harry frémit à cette idée. Trente pour cent. ce n'était pas négligeable. -Et en plus de cela, cet idiot de Fudge passe tous les caprices de Lucius Malefoy !!! Voila qu'il est reparti sur ses histoires de sang purs a Poudlard. Harry et Lilia se regardèrent dangereusement. Que voulait dire son père ? Est-ce que la décision avait déjà était prise ? La pensée des enfants du se transcrire sur leurs visages, parce que Lily qui avait décider d'étudier les réactions de tout le monde (plutôt que de se décarcasser a calmer son mari) reprit la parole et dit d'un air rassurant : -Ne vous inquiétez pas. On ne sait pas ce que vas décider Fudge. Et Dumbledore a son mot à dire je pense, et. Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un certain directeur vêtu d'une robe de sorcier bleu azur avec des constellations (ndla : c'est quoi votre constellation préférée ? Moi c'est Canis Major. devinez pourquoi. ;) ) argentées brodées dessus apparut dans la cheminée. -En effet, dit il en s'époussetant, j'ai mon mot à dire ! Et d'ailleurs j'ai des nouvelles à vous apprendre a ce sujet.. Dumbledore capta ainsi toute l'attention bien que cela ne fût pas nécessaire puisque tout le monde l'écoutait toujours lorsqu'il parlait. Cela ne faisait pas trente secondes qu'il était arrivé que James l'assaillait de question (qu'il détournait pour le moment) pendant que Lilia lui proposait de prendre un fauteuil (ce qu'il fit sans hésiter), que Lily était partie chercher de quoi improviser un apéritif et que Harry repensait a sa dernière rencontre avec le directeur. Il faut dire qu'elle était à graver dans les anales. Le directeur s'était vraiment énervé. Harry avait vu s'envoler le vieil homme calme et de bon conseil pour voir apparaître un homme empli de rage, de colère et de déception. Inutile de préciser que le ton était monté entre le maître et l'élève et que tous les deux le regrettaient a présent. Evidemment, Harry, honteux, n'avait pas fait d'excuses véritables à Dumbledore pour sa conduite, et celui-ci ne lui en demandait parce qu'il savait qu'il était déjà assez punit par la perte de Sirius. Aussi, un seul regard, un seul mot a peine murmuré par Harry, un seul sourire échangé leur fit promettre silencieusement de ne plus reparler de cet évènement. -Il y a un problème, Albus ? demanda Lily qui venait de réapparaître en portant un plateau ou se trouvaient verres, boissons, et biscuits. -Oui et non. Tout dépendra de ce que décidera Cornélius. Peut être pourrions nous trouver un terrain d'entente, mais Lucius ne serait jamais d'accord. -Qu'est ce que vous voulez dire ? demanda Harry -En fait, Malefoy veut que les enfants de moldus ne soient plus considérés comme élèves de Poudlard, mais comme membre d'un club qui se réunirait toutes les semaines pour brider ses pouvoirs magiques. A ce moment précis, les quatre personnes qui écoutaient eurent l'air profondément choqué. C'était réellement injuste. Que fallait il pour être déclaré « sorcier » ? Deux parents munis de pouvoir magique ? Et si l'un des deux était né moldu, fallait il trois grand parents sur quatre ? La réflexion de Harry l'amena a cette conclusion : si on faisait comme cela, seuls les descendants des fondateurs seraient des sorciers, sans oublier les Malefoy bien sûr. Harry fit par de cette réflexion a Dumbledore qui approuva. -Mais pour l'instant, rien n'est décidé. Malefoy n'a pas encore convainque tous les membres du Conseil, et le Ministère n'est pas sensé intervenir dans les affaires de Poudlard. -Vous voulez dire que Fudge veut interférer à Poudlard ?s'étonna Lilia -Evidemment ! Il est persuadé que tout est fait pour lui nuire, il a besoin de sentir qu'il contrôle tout. Même si ça n'a jamais été le cas. Mais ce n'est pas pour cela que je suis venu ce soir. La situation du Ministère ne concerne que les gens qui en sont membres. Ce que j'ai a vous dire ce soir est beaucoup plus grave que les affabulations d'un ministre aveuglé par l'illusoire pouvoir qu'il détient. Les Potter et Lilia froncèrent les sourcils. Qu'est ce que cela voulait dire ? -J'ai eu vent d'une rumeur. Lilia et Harry se regardèrent avec un air de crainte dans les yeux. Dumbledore savait il que Harry avait fait (involontairement, mais fait tout de même) de la Magie en parvenant a communiquer avec Sirius ? Machinalement, il porta sa main a sa poche et du plus fort qu'il le pouvait (sa main tremblait) la lettre récemment rédigée. -.en ce qui concerne Lord Voldemort. Termina Dumbledore Les deux adolescents soufflèrent de soulagement, ce qui leur valut un regard soupçonneux de la part des adultes. Comment quelqu'un pouvait il se sentir soulagé d'entendre parlé de Voldemort alors qu'il était l'assassin de ses parents ? Lilia et Harry étaient ils ingrats ? James, inquiet, rompit le silence et demanda : -Que fait il ? -On ne sait pas. mais une chose est sûre., et à ces mots il transperça Lilia et Harry de son regard bleuté, c'est que les enfants ne sont plus en sécurité ici.
=fin du deuxième chapitre = lu et corrigé le 24/08/2003 à 01h27
Bon je vais encore aller dormir. parceque j'ai besoin de sommeil moi !!!! Alors que pensez vous de ce chapitre ? Est il mieux ou moins bien que le précédent ? Et que pensez vous de la lettre de Sirius ? Est-ce que mon histoire tiens debout pour l'instant ? Répondez moi, ça me tracasse *se met à genoux et fait mine de prier* c'est vital pour moi, pitié. En attendant, 12 reviews de personnes différentes pour ce chapitre s'il vous plait. Et pendant ce temps là, ben moi je vous réponds.
