Chapitre 6 : La conscience est cette petite voix qui vous rappelle que vous êtes prisonniers de votre esprit.

Ce rire. Il teintait a son oreille comme le carillon de mille et une cloches. C'était un rire synonyme de beaucoup de choses. Ou plutôt d'une chose qu'il avait jusqu'alors crue impossible. Ce ne pouvait pas être Son rire. Tout comme cette ombre qui le recouvrait ne pouvait pas être la Sienne. C'était impossible. Il l'aurait sut. Les bruits autour de lui auraient cessés, mais fallait il vraiment qu'ils cessent ? Le temps c'était tout simplement arrêté, sans aucun avertissement. Et ce rire,cette ombre. C'était irréel. Trop irréel. Lentement, Harry se retourna. Il allait enfin voir Sirius. Il allait pouvoir le serrer dans ses bras, il allait pouvoir s'excuser, lui dire tout ce qu'il aurait voulu lui dire, retourner se promener avec lui dans la forêt interdite. Tout cela parce qu'il était là. Derrière lui. Il le sentait. Sa présence électrisait son corps, tout ses sens étaient en éveil. Sa magie bouillonait autour de lui. Juste grâce à lui. Sa tête tourna lentement, trop lentement. Il n'y avait plus rien, plus personne. Rien de plus que le brouhaha constant des élèves qui venaient de se retrouver après leurs vacances. Pas de retour miraculeux. Il n'y aurait pas de fête ce soir. Pas encore. Cette soirée n'était qu'un faux espoir de plus. -Harry ! répéta Ron. Tu m'écoutes ? -Sirius ! répondit Harry bêtement -Non, moi c'est Ron. Tu me reconnais ? Ca fait six ans qu'on se connaît. -Excuse moi ron, mais je croyais. Vous n'avez rien sentit ? -De quoi tu parles ? demanda Lilia en fronçant les sourcils. -Rien. rien du tout. laissez tombez. -Mais. commença Ron Heureusement pour Harry, il fut coupé par le bruit des personnes qui se levaient et qui prenaient la direction du dortoir. Harry remarqua que le rôle de préfète avait été reprit par Lavande Brown, et un sentiment de nostalgie s'empara de lui lorsqu'il réalisa que Gryffondor n'aurait jamais de meilleur préfète qu'Hermione. « Lavande ferai très bien l'affaire tu sais ! » lui dit sa conscience. « Je suis même étonnée qu'il ne l'ait pas nommée a ma place l'année dernière, après tout, elle n'a jamais été mêlée à autant d'histoires que moi. »

***

Le soleil brillait dans le pré. Tout était calme, il savait qu'il allait croiser quelqu'un ce soir. Il le sentait. Il était même sûr de l'identité de cette personne. Il savait qu'elle était revenue, ou plutôt qu'elle n'était jamais partie, il l'avait compris tout à l'heure, au diner. D'ailleurs, on voyait une ombre se profiler dans le soleil rougeoyant de l'aube. Il arrivait. C'était lui. Cela faisait si longtemps. Le c?ur de Harry était rempli d'une telle joie que son corps devint incontrôlable. Il se mit a courir plus vite qu'il n'avait jamais couru. Il sentait le vent qui courait dans ses cheveux, l'air qui rentrait dans ses poumons, ses jambes qui volaient presque par-dessus le sol et qui se faisaient griffer par les hautes herbes tant la vitesse était grande. Harry avait l'impression que sa vie n'avait été que l'attente de ce moment là. Plus il courait et plus l'ombre s'éloignait. Alors il se mit à courir encore plus rapidement. La moindre aspérité sur le sol aurait suffit a le faire tomber. Cette chute. Elle aurait été symbole de désespoir. Il devait l'atteindre, il le fallait. Peut être que le désir intense qu'éprouvait Harry lui donna la force d'arriver jusque là, mais il se retrouva au bord d'une rivière qui coulait paisiblement, et là, au bord de l'eau, se tenait Sirius. Il courut, pour lui sauter dans les bras, comme un enfant qui retrouve sa maman. Sirius avait écarté ses bras, prêts a l'accueillir, et n'attendait plus que ce moment intense qui serait imminent. Harry se jeta sur son parrain. Il s'écroula sur le sol, et Sirius n'avait pas bougé d'un millimètre. Harry se releva, regardant son parrain, qui avait l'air plus triste que jamais. -Sirius ? pourquoi. est ce que. -Chut. nous n'avons pas beaucoup de temps, Harry. Il faut que je retrouve la porte. -La porte ? mais qu'est ce que. -Seul une chose pourra m'aider, il faut que tu.. -Que je quoi ? -Une minute. Harry. Tu es bien vivant n'est ce pas ? tu n'es pas mort ? -Non, bien sûr que non. -Alors que fais tu au paradis ? -Je suis. Sirius acquiesça, souriant tristement. Harry n'était pas du bon coté. Il ne devait pas se trouver ici avant d'avoir accompli sa tache. -Quelle tache ? demanda le garçon -Je ne peux pas t'expliquer. J'ai un long chemin a parcourir Harry. Laisse moi, je ne veux plus te voir. Ses paroles blessèrent Harry au plus profond de lui-même. Pourquoi Sirius ne voulait il pas le voir ? Qu'est ce que tout cela signifiait ? -SIRIUS ! cria Harry. SIRIUS ! Reviens !!!! -Non Harry, non. Je. non ! Vas-t'en ! Je ne veux pas te voir ici ! -SIRIUS ! Pourquoi ? -Je te le dirai !!! la porte. je dois trouver la porte. -SIRIUUUUUUUUUUUUUUS !!!

Le soleil brillait encore plus a présent. Harry venait de voir son parrain disparaître dans un épais brouillard alors que lui restait ici, dans ce qu'on appellait le Paradis. Que faisait il ici ? Il devrait être dans le monde réel, il n'était pas mort. Il devait sortir, tout était en train de changer ici. Le ciel se faisait de plus en plus orageux au fur et a mesure que Sirius s'éloignait. L'air avait changé. Un chimiste aurait dit qu'il n'avait plus la même composition. La poitrine de Harry était compressée, l'oxygène ne pouvait plus rentré. Le garçon fut pris de spasmes et peinait réellement a respirer. On aurait dit un noyé qui sortait de l'eau après avoir bu maintes et maintes fois la tasse. Sauf qu'ici il n'y avait pas d'eau.

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-Harry ! Harry ! Ron se tenait à son chevet et venait de lui donner un gifle magistrale. Son visage était un mêlange complexe d'inquiétude, d'incompréhension et de peur. Heureusement pour Ron (bien que ceci lui valut une grande frayeur) Harry se redressa d'un seul coup et avala une grande bouffée d'air. -Harry ! Ca va ? L'interpellé reprit son souffle un instant puis hocha la tête. Sans rien dire, il partit s'habiller. Toujours sans rien dire il descendit avec Ron dans la salle commune, et ce fut seulement lorsqu'il apperçut Lilia qui l'attendait qu'il consentit a dire un mot a Ron : -Surtout, ne lui dit rien de ce qui c'est passé. Elle n'a pas besoin de ça pour aller mal. -D'accord.

Et ce fut en riant que tout les élèves descendirent a la Grande Salle. Une fois là-bas, Lavande Brown distribua les nouveaux emplois du temps. Plusieurs cours étaient disponibles en même temps, et c'était donc a chacun de « fabriquer » son propre planning. Aussi Harry décida-t-il de prendre DCFM, Potions, Métamorphose, Soins aux Créatures Magiques, Enchantements, Divination et Botanique. Cela n'avait rien de bien différent par rapport aux autres années, mais c'était nécessaire pour sa future carrière d'Auror. Harry constata avec plaisir que Ron fit de même, et a son grand étonnement que Lilia aussi. (La jeune fille voulait devenir Enchanteresse) -Si je veux être douée plus tard, il faut que j'ai le plus de connaissances possibles. -Mon Dieu ! s'indigna Harry. Hermione, le retour ! Ron sourit faiblement a la remarque. Sa petite amie lui manquait énormément et depuis bientôt cinq mois il n'avait pas réussi à combler ce vide qui c'était créé. -Alors ? demanda Neville Longdubat, Vous avez quoi en première heure ? -Divination. grogna Harry -Quoi ? tu as continué ? s'étonna le garçon au visage lunaire -Pourquoi ? tu aurais très bien pu arrêter. -J'ai pas eu le choix. -Tes parents ? -Non, mais si je veux être Auror, je vais devoir faire de la divination.

***

Et une demi heure plus tard, Harry, Ron et Lilia se retrouvaient en dessous de la trappe qui menait a la salle de Divination. Tout le monde (hormis Parvati et Lavande) se lamenatait sur son sort, et craignait que Sybille Trelawney ne soit plus folle que les années précédentes.

-Bien. dit la devineresse de son habituelle voix mystérieuse et ridicule, je vois dans la sphère que vous avez tous passé d'excellentes vacances grâce à la conjonction d'Orion et de Neptune. Harry et Lilia se regardèrent d'un air désespéré : il était clair que leur professeur n'avait pas franchement progressé pendant l'été et qu'elle serait plus ridicule que jamais. -Cette année, nous allons nous plonger dans les chemins de votre destins grâce a la lecture dans les feuilles de choux bretons. (ndla : désolée, mais y a un champ de choux près de chez moi *vous moquez pas ! lol* et ça m'inspire.) Je vais donc vous distribuer. Harry n'entendit pas la suite des explications tellement il se retenait d'éclater de rire. Lire l'avenir dans des feuilles de choux. C'était vraiment insensé. mais quoi de plus logique pour Sybille Trelawney ? Harry se retrouva face à face avec une feuille verte qui ne sentait pas très bon, tout comme Ron et Lilia. Il sortit son livre, l'ouvrit a la page 15, et se repporta au paragraphe 10 «Interprétation du Choux Breton ». Le trio regardait le végétal d'un air dubitatif. Tout cette mascarade était réellement ridicule. Les boules de cristal et autres Lames du Destins paraissaient bien plus sérieuse que cela. Mais comme pour couper court a leur somnolente rêverie, Trelawney s'approcha, se plaça entre Harry et Lilia, et demanda dans un murmure : -Alors mon cher, percez vous les mystères du futur ? Harry la regarda d'un air inquiet, et Sybille Trelawney interpréta sa réponse comme une négation. -Laissez moi voir, mon petit. Elle s'emparra de la feuille, la lissa, fit courir ses doigts sur les nervures, puis. -Oh non.. mon dieu. c'est un signe du Diable.vous êtes maudits mon pauvre garçon. vous. partez ! fuyez ! Harry regarda son enseignante avec des yeux ronds. Elle lui avait maintes et maintes fois annoncé la mort, mais jamais conseillé la fuite. Curieux, Harry demanda d'un air tranquile : -Il y a un problème professeur ? -Un problème ? mais voyons tout ceci est très clair ! Cette feuille me dit. L'ombre guette les âmes égarées. c'est un présage de mort mon enfant ! Un présage de mort !

Longtemps après l'habituelle crise de folie de Trelawney, le trio, qui attendait à la porte de la salle de DCFM, ne pouvait toujours pas s'arrêter de rire. Ce ne fut que lorsque Abenthauër arriva qu'ils consentirent a se taire. Tout le monde rentra dans la salle en silence. Bien que fort jolie, Abenthauër inspirait le calme et la sérénité a toute personne qui passait auprès d'elle. -Bonjour a tous, dit elle. Je m'appelle Mlle Alicia Abenthauër, mais pour vous ce sera tout simplement Al'. Les élèves la regardèrent avec des yeux ronds : c'étaient bien la première fois qu'un enseignant leur permettait de l'appeler par son prénom, ou mieux, par un diminutif. -Je suis ici pour remplacer le Professeur Black. Il m'a. transmit ce que vous aviez fait l'année précédente, et je pense que nous allons continuer sur sa lancée en améliorant le Patronus et étudiant ses dérivés. En parallèle, nous allons apprendre les sorts de bases qui sont utiles a la lutte contre les mages noirs, autrement dit les premiers que l'ont apprend lors de la formation d'Auror. Pour commencer, vous allez vous présentez chacun a votre tour avec ses petites fiches. En un claquement de doigt, des feuilles apparurent sur les pupitres et les élèves commencèrent à écrire.

Nom : Potter Prénom : Harry Date de naissance : 31/07/1980 Lieu de naissance : inconnu Lieu de résidence: Godric's Hollow Nom du père, profession : James Potter, Auror Nom de jeune fille de la mère, profession : Lily Evans, Auror Notes dans la matière l'année précédente : A (attentes dépassées) Expérience dans la lutte contre les forces du mal :
1981 : 1ere rencontre avec Voldemort
1991 : Franchissement des obstacles protégeant la pierre philosophale, combat contre l'ancien prof. de DCFM, nouvelle rencontre avec Voldemort
1992 : Rencontre avec le « souvenir » de Tom Jedusor dans la chambre des Secrets, lutte contre un basilic
1994 : Participation au tournoi des 3 sorciers, rencontre et duel avec Voldemort
1995 : Duel avec Voldemort.

S'en suivait tout une série de question plus ou moins farfelues visant a connaître les gouts des élèves. A la fin du cours, Abenthauër expliqua que c'était pour faire un programme adapté a tous et surtout pour bien être sure de tout ce qu'ils avait étudié en cinq ans.

-Hé ben dis-donc, on ne va pas s'ennuyer avec elle ! On dirait qu'elle veut nous intéresser a ce cours, c'est pas mal non ? dit Lilia -Oui, mais en plus elle est super jolie ! C'est une vraie bombe cette fille ! s'exclama Ron Lilia le regarda en secouant la tête. Décidément il ne changerai jamais. Dommage qu'Hermione ne soit plus là pour le calmer ! Lorsqu'ils entrèrent dans la Grande Salle pour déjeuner, Dumbledore se tenait debout, l'air grave, et McGonagall était sur l'estrade avec le plus immense rouleau de parchemin qu'Harry est jamais vu. Une fois que tout le monde fut entré, Dumbledore soupira et prit la parole : -Chers enfants, le ministère a fait ériger une nouvelle loi qui viserait selon lui a augmenter le niveau de scolarité de notre école. Bien qu'il ne puisse pas choisir d'expulser ou non des élèves, le Conseil à décider de faire passer des examens a toutes les personnes ayant au moins un grand parent moldu. Cette après midi, au lieu des cours habituel, les élèves appelés viendront passer ce test. Pour les plus jeunes, ne vous en faite pas, il y a au moins un questionnaire par niveau d'étude. Il faut que vous sachiez qu'il en est de même pour les adultes, il me semble que le ministère a étonnement ordonné que tous les employés passent un test d'aptitude également. Harry, Ron et Lilia se regardèrent dangeureusement : une seule personne pouvait avoir suggérer ça à Fudge. Et comme par hasard cette personne faisait partit du conseil de discipline de l'école. Etrangement, c'était l'un des quelques sang purs a croire a la supériorité du sang, et accessoirement elle avait toujours été dans les petits papiers de Voldemort. Il s'agissait bien sûr de Lucius Malefoy. -Je vais devoir y passer. murmurra Harry -Mais non, répondit Ron, tes parents travaillent au ministère et. -justement ! coupa Lilia. Le ministère est inspècté ! Et Lily est d'origine moldu en plus, donc Harry est sur la liste des sorciers sois-disant inférieurs ! -Mais c'est ridicule, tout le monde sait que Harry a un excellent niveau magique ! -Et tout le monde sait que je suis un dégénéré mental grâce a Rita Skeeter ! coupa Harry froidement.

McGonagall déroula alors sa longue liste. Celle-ci tomba jusqu'au pied des marches, tellement il y avait de noms dessus. Elle commença par les premières années, puis les deuxième. Lorsqu'enfin elle en arriva aux sixièmes, Harry fut surprit de la petitesse des inscrits. Il y avait lui, Lavande Brown, Hannah Habbot, Justin Finch Fletchey et un garçon de Serdaigle qu'il ne connaissait pas.

-Bien ! Maintenant, les élèves qui n'ont pas été appellés sont invités a se rendre dans leurs salles communes. Les autres, vous restez ici ! Lilia et Ron se levèrent et souhaitèrent courage a Harry. Les grandes de tables disparurent en un coup de baguette de Dumbledore et des petits pupitres apparurent à leur place. Harry s'installa et attendit. Bientôt, il recevrait lui aussi une fiche, et bientôt il saurait s'il était digne d'être un sorcier ou non.

-Harry, tu m'entends ? c'est moi ! Bon. je sais que tu ne travailles pas beaucoup, alors je vais t'aider ! il est hors de question qu'on quitte Poudlard tous les deux ! Harry fut soulager en entendant Hermione lui parler, tout serait beaucoup plus simple avec elle.

***

Ca y était ! l'examen était enfin terminé. Harry l'avait trouvé beaucoup plus simple que les Buses, mais peut être était ce parce qu'il avait été aidé par Hermione. Les copies venaient juste d'être ramassées. Bientôt, les correcteurs (c'est- à-dire Malefoy et les gâteux du Conseil de Discipline) s'acharnerait a tenter de lui enlever des points. -Harry ! On a réussi ! Tu crois que c'est bon ce qu'on a répondu a la question 37b ? -Hermione ! pensa Harry, je t'en supplie, ne commence pas a me demander les réponses. -Et tu crois que notre définition de l'Arithmancie était bonne ? Et est ce que les Loups Garous ont été reconnus comme partiellement humain en 1786 ou en 1787 ? Et je voulait savoir aussi, les Trolls. -Hermione ! -Ils font deux metres 10 ou deux mètres 9 ? J'ai eu un doute. -Hermione ! Oh ! Tu m'écoutes ! pensa Harry du plus fort qu'il put -pour la question 49. Grindelwad, il était né en 1902, non ? -TU VAS ARRETER A LA FIN !!!! cria Harry

Tous les gens qui se trouvaient aux alentours se retournèrent. Harry avait parlé un peu trop fort, et tout le monde se demandait a qui il s'adressait. Enervé par l'attitude ridicule de ses camarades, il continua sa route droit devant lui, et percuta de plein fouet une personne qui arrivait en face. -Professeur Dumbledore ! Je suis désolé, je. -Ce n'est pas grave Harry, mais regarde devant toi la prochaine fois s'il te plait ! -oui, bien sûr. -Harry, je voudrais te poser une question très importante. -Je vous écoute. -C'est a propos de Patmol. Il y a quelque chose que je dois savoir, j'ai peut être trouvé un moyen de le ramener.