Chapitre 7 : le scarabée vit dans les lieux insalubres.

Harry n'en croyait pas ses oreilles ! Dumbledore avait trouvé un moyen de ramener Sirius !!! C'était magnifique ! Le choc passé, une question essentielle lui vint a l'esprit : -Quand ? Je veux dire. quand est ce qu'il. reviendra ? -Patience Harry, patience. Pour l'instant je n'ai qu'une simple hypothèse, mais il se pourrait que cela devienne une certitude. Harry acquiesça, les yeux pétillants de bonheur, un sourire réjouit lui fendant le visage. Lorsqu'il dirait ça aux autres. Harry allait partir lorsque le directeur l'appela a nouveau : -Harry ! le professeur McGonagall m'a demandé de te prévenir. Les sélections de Quidditch pour Gryffondor auront lieu samedi prochain. -D'accord ! Pas de problème.

Le soir venu, dans la salle commune de Gryffondor, Harry racontait a ses amis comment c'était passé son examen. -C'était très facile ! Hermione me soufflait toutes les réponses. -Hermione ? articula difficilement Ron qui était devenu tout blanc Harry se rembrunit. -Je ne voulais pas franchement te le dire Ron, j'avais peur de ta réaction. Mais depuis. quelques mois. j'entend Hermione dans ma tête, elle me parle, me conseille. C'est ma conscience. Ron écarquilla les yeux puis se renfonça dans son siège. Harry lisait la jalousie derrière la tristesse de ses yeux, mais ne disait rien. Il comprenait très bien ce que pouvait ressentir Ron. -Tu a bien de la chance. murmurra le rouquin. Pour changer de sujet, Lilia dévia sur le Quidditch, en demanda qui serait sélectionné cette année. -En fait, expliqua Harry, Ron et moi, en tant que seuls membres de l'ancienne équipe, on va évaluer les candidats sur plusieurs épreuves comme l'année dernière et. -Harry, elle n'était pas là, l'année dernière ! -A oui, excuse moi. En fait, c'est jugé sur l'efficacité au poste demandé, l'aisance en vol, et les points marqués. mais pour les batteurs. j'ai ma petite idée. -Ca va être quoi ? -Ca t'intéresse ? -T'aimerai bien, avoue ! -euh. excusez moi, mais je me sens un petit peu exclu moi. coupa Ron -désolé Ron. -Dis moi Harry, j'aurais quoi a faire moi ? -Euh. te prendre des cognards sur la tête ?

***

Harry et Ron se retrouvèrent tout les deux sur le terrain désert. Le temps étaient un peu gris, mais la pluie ne se faisait pas encore menaçante. Harry avait expliqué plus clairement le rôle que Ron aurait à jouer, et contrairement a l'année dernière, ils ne seraient tous seuls pour les sélections : pas de McGonagall, et encore moins d'Olivier Dubois. Harry et Ron devraient se débrouiller tous seuls, car la directrice de Gryffondor avait déclaré que la sécurité de l'école était plus importante qu'une équipe de Quidditch. Peu a peu, le stade se remplit. Les postulants et les spectateurs s'installèrent dans les gradins, et commencèrent a spéculer sur la nouvelle composition de l'équipe. Harry amplifia sa voix, et commença le discours d'ouverture : -Bonjour a tous ! Nous sommes réunis aujourd'hui pour former la nouvelle équipe de Gryffondor. J'espère que nous serons a la hauteur, et que nous gagnerons la coupe une année de plus. Tout d'abord, j'aimerais que tous les postulants viennent s'installer au premier rang. Bien. On va commencer par les poursuiveurs. Maintenant, nous allons passer a la première épreuve, qui est l'aisance au vol. Vous allez devoir voler pendant 3 min et montrer tout ce que vous savez faire. Qui commence ?

Une jeune fille de troisième année, du nom d'Astrid Parker s'avança. Elle était assez petite, d'apparence frêle, mais la détermination brillait dans son regard. -Regarde, murmurra Ron, on dirait qu'elle sait ce qu'elle veut c'elle là !!! La jeune fille frappa le sol d'un coup sec et s'envola. Le vent faisait tournoyait ses cheveux blonds, et lorsqu'elle volait, on en avait presque du mal a la suivre tellement elle allait vite. Les trois minutes s'écoulèrent, et lorsque Astrid atterrit et rejoignit sa place, Ron sautait presque sur Harry en hurlant des « il nous la faut ! il nous la faut !!!! » Harry le fit taire, et lui rappela qu'ils devaient faire durer le suspense et qu'ils n'avaient toujours pas vu les autres candidats. Mais a peine avait il dit cela, que quelques personnes qui postulaient partirent, et préférèrent regarder plutôt que de tenter leur chance. Finalement, ce fut Ginny Weasley qui essaya a son tour. Ron parut un peu surpris, mais ne dit rien. Ca s?ur ne se débrouillait pas mal du tout. -Ron, depuis combien de temps est ce que ta s?ur vole ? -Je ne savais même pas qu'elle volait. Ginny évoluait avec aisance, traçait des courbes dans le ciel, un peu comme Ron. Harry se dit qu'elle pourrait très bien faire l'affaire s'il ne trouvait personne d'autre. Les candidats se succédèrent, certains plus mauvais les uns que les autres. Après la prestation dramatique de Charlène Wimberg, une fillette de deuxième année, Harry finit par se demander si son équipe ne comporterait pas que deux poursuiveurs de bon niveau. Il ne restait plus qu'une seule personne. C'était un garçon de quatrième année, blond, les cheveux en batailles, les yeux bleus glacier. (ndla : non, ce n'est pas malefoy au réveil. pour ceux qui connaissent Saint Seiya, imaginez le un peu comme Hyoga.). Il se tenait debout face à Harry, le défiant du regard. -Quel est ton nom ? demanda Harry qui n'aimait qu'on le dévisage de cette manière. -tu ne me connais pas ? Moi je sais qui tu es. Je suis arrivée cette année seulement, j'étais a l'école Crystal, en Russie (ndla : re-clin d'?il aux chevaliers.). Je m'appelle Morgan. Morgan Cook -Et bien vas y, Morgan, on te regarde.

Le blondinet s'envola dans les airs et commença sa prestation. Il était vraiment fantastique et ne semblait faire qu'un avec le ciel qui l'entourait. Le vent guidait chacun de ses mouvements, il se servait des masses d'air comme d'une carte, et rien ne paraissait pouvoir le gêner. Harry le regarda émerveillé. Il n'avait jamais vu personne voler comme ça. Dès que Morgan atterrit, Harry lui chuchota un rapide « bien joué » et continua sa sélection. Harry avait décidé que l'épreuve suivante se ferait avec Ron en tant que gardien, mais les performances établies par les candidats l'en dissuadèrent. -Je pense que les dernières prestations m'ont permis de choisir quelles sont les personnes qui occuperont les trois postes de poursuiveurs vacants. Vous pouvez regagner vos places.Nous allons donc passer a la sélection des deux batteurs puissent que Fred et George Weasley ont finit leurs études. Est-ce que les candidats peuvent venir s'installer au premier rang ? Un groupe d'une dizaine d'élèves s'avança. Harry ne prit même pas le temps de voir s'il connaissait certaines personnes qu'il annonça le déroulement. -L'épreuve précédente a été assez rapide. J'aimerais que ce soit pareil, comme ça on pourra s'entraîner dès cette après midi ! Donc, un par un, vous allez vous élancer dans les airs et tirer sur les cibles que je vais installer. Vous aurez a votre disposition une batte et un cognard, c'est a vous de viser du mieux possible.

Les candidats se succédèrent alors, la plus part rataient une fois sur deux leurs cibles, la seconde partie était vraiment lamentable, et seulement trois personnes paraissaient être faite pour le poste. Le seul problème étant qu'il y avait deux places seulement. -Etant donné les circonstances, il va falloir organiser une seconde épreuve entre les trois meilleurs candidats.. Ron, tu sais ce que tu dois faire ? Le rouquin acquiesça et s'envola aussitôt. -Bien, vous avez chacun a votre tour, une minute pour tenter de désarçonner Ron. Je vous demanderais juste de ne pas le frapper trop violemment. une main timide, dans la foule des spectateurs, se leva. -Euh. Harry ? Et s'il tombe vraiment ? -Aucun danger ! fit Harry malicieusement. Il exécuta un moulinet avec sa baguette, et le plus naturellement du monde (bien que ceci lui procura l'admiration des Gryffondor plus faibles que lui) il fit apparaître un immense tapis matelassé sur un quart du terrain. -Si vous pouviez juste rester au dessus de ça. ça m'éviterai bien des problèmes ! Les aspirants batteurs sourirent en acquiesçant. La question était un peu idiote, mais Harry pensait bien qu'une certaine personne se serait bien amusée a créer des frayeurs a Harry.

D'ailleurs, la première candidate s'apprêtait a s'envoler. Elle demanda juste quelque chose a Harry : -Ca te dérange si je prend ma batte ? enfin celle de mon père. C'est symbolique pour moi. -Si tu veux, aucun problème. Harry eut un petit pincement au c?ur en entendant le mot « batte de mon père ». Après tout, n'était ce pas de sa faute si Lilia était totalement orpheline ? Le jeune fille s'envola, et pendant une minute, Harry cru que Ron allait sérieusement se faire mal. Lilia feintait, changeait imprévisiblement de trajectoire, et Ron ne savait plus ou donner de la tête pour ne pas recevoir le cognard. Quand les soixante secondes furent écoulées, Harry donna un coup de sifflet et Ron put enfin respirer. Mais pas pour longtemps. Le candidat suivant était Seamus Finnigan, et il se tenait déjà près. Bien que moins fort que Lilia, après un sourire de Harry et un encouragement, Seamus s'envola et tenta de faire de son mieux. D'ailleurs, son meilleur niveau était très intéressant, il semblait avoir de bonnes bases et près a faire de rapides progrès. Vint enfin le tour du dernier candidat. Etrangement, il laissa son balai derrière lui, vint se placer a côté de Harry, lança un « sonorus » sur sa gorge et annonça : -Gryffondor !!!!il est maintenant l'heure pour Harry et Ron de délibérer ! Les sélections sont terminées ! Il se tourna vers Harry, annula le sort, et lui dit : -je suis désolé, mais je me suis aperçu que mon club d'échec allait me gêner pour les entraînements -Ton club d'échec ? Il y a un club d'échec ici ? demanda Ron qui venait juste d'atterrir -Non. Répondit le garçon. Et à ces mots, laissant Harry et Ron perplexes, il repartit vers les gradins. Rapidement, Harry et Ron échangèrent leurs impressions sur les différents joueurs et ils tombèrent rapidement d'accord sur la composition de la nouvelle équipe. -Je crois que vous attendez tous la même chose., dit Harry a la foule de spectateurs, il est grand temps pour nous de dévoiler la nouvelle composition de l'équipe. Alors. elle sera composé de. Harry fit une pause juste pour le suspens, et continua : -Ronald Weasley ! Quelques élèves applaudirent, d'autres éclatèrent de rire, et Ron fit mine de taper Harry sur la tête. -Mais vous le saviez déjà. Pour les nouveaux membre, les poursuiveurs seront. Ginny Weasley ! Une salve d'applaudissements s'éleva, alors que Ginny, écarlate, vint rejoindre le centre du terrain. -Astrid Parker ! Nouvelle slave d'applaudissements -et. Morgan Cook ! Le public fit une ovation au dénommé Morgan. Il avait a peine volé trois minutes qu'il s'était déjà monté un véritable fan club. Harry, bien que subjugué par sa manière de voler pensa que cela risquait de s'ajouter a son arrogance, mais après tout, ce n'était son problème, lui-même était déjà bien plus populaire que ce qu'il aurait aimé. -Maintenant, je vais demander a nos deux batteurs de venir nous rejoindre. je pense que vous avez tous deviné de qui il s'agit ! Je veux parler de Seamus Finnigan et Lilia Black !!! Seamus couru sur le terrain, le sourire aux lèvres, éclatant de joie, et visiblement soulagé. Lilia, ne pouvant jamais faire comme tout le monde attrapa son balai, s'envola, fit trois fois le tour du terrain et vint se poser à coté autres. Alors qu'elle volait, Harry crut voir une ombre la suivre. Une autre personne sur un autre balai. Un garçon, ou plutôt un homme bien bâti a en juger par sa carrure. Harry se frotta les yeux en dessous ses lunettes, mais lorsqu'il les rouvrit, il n'y avait plus rien, et Lilia se trouvait tout simplement à côté de lui, rayonnante, l'air satisfait, regardant le ciel d'un air vague alors que les applaudissements du public ne cessaient pas.

***

Toute la journée avait été marquée par une fête chez les Gryffondor, mais Harry n'y avait pas participer. Il avait besoin de réfléchir, de se retrouver seul au calme. Il aurait voulu parler a quelqu'un, se confier, raconter ses joies, ses peines. Mais il n'y avait personne. Ou plutôt les personnes qui auraient pu l'aider ne le pouvait pas en ce moment. Harry ne voulait surtout pas leur gâcher un moment de bonheur avec ses petits problèmes alors qu'il savait qu'il n'y aurait peut être un jour plus de bonheur. Rapidement, il s'éclipsa, enfourcha son balai, et partit se poser au sommet de la tour Sud du château. Comme il s'y attendait, il n'y avait personne. Et la douce brise de septembre lui procurait le plus grand bien. Etrangement, il se mit a monologué tout seul, s'imaginant que quelqu'un serait en face de lui. Il cherchait dans les nuages la forme d'un visage ami, un substitut d'être vivant. Et il parlait. Il parlait encore. Il parlait sans cesse. Et les nuages se déplaçaient. Harry parlait encore Le ciel devenait gris Et Son visage apparut. Flottant dans le ciel. Comme par miracle. -De toute façon, murmurra Harry, tu ne peux pas m'entendre. Il secoua la tête, l'air désolé, et contempla le ciel a nouveau. Il n'avait pas remarqué que le ciel s'était a ce point assombrit. Depuis combien de temps était il là, perché sur sa tour ? Sûrement un heure. Et depuis combien de temps était iIl/i là ? -Sirius ? demanda bêtement Harry au nuage. Pas de réponse. Juste un bruit de pas. -Harry, ça va ? demanda une voix féminine qu'il ne connaissait que trop bien.

Etonné, Harry se retourna. Cela faisait une éternité que Cho Chang ne lui avait pas adressé la parole. Et pour cause, lors de la finale de Quidditch, l'année dernière, il avait joué contre elle et avait gagné. Mais après le match, sous prétexte qu'il ne lui avait pas laissé le champ libre et qu'il était son petit ami, elle était entré dans une colère folle et s'était faché avec Harry. Et un peu plus tard,(ndla :plusieurs jours, pas plusieurs heures ! lol) elle s' était trouvé un nouveau copain. -Cho ? Qu'est ce que tu fais là ? -Je me baladais dans le parc, je t'ai vu, et je suis monté. -Ah bon. Très bien. Tu as quelque chose de particulier à me dire ? -. -Je t'écoute, il commence a faire froid, j'aimerais bien rentrer. -Je. je. je suis désolée. -Désolée ? Et de quoi ? -J'ai entendu. la fin de ce que tu disais. Tout est de ma faute. -Pardon ? s'étonna Harry qui ne comprenait absolument ce que voulait dire la jeune fille. -Et bien. C'est de ma faute si tu vas si mal. tu ne t'es pas remit de notre rupture, c'est ça ? -... -Je voulais te dire que. je suis libre a nouveau. et si tu veux, ben. on pourrait. on pourrait. L'esprit de Harry tournait a vive allure. Il ne savait pas quoi faire, et encore moins quoi répondre. Cho s'assit à côté de lui, lui prit la main et s'amusa la tourner dans tous les sens comme elle le faisait l'année précédente. Elle savait que Harry avait trouvé ça amusant, ce petit air de femme-enfant qu'elle avait dans ces moments la. C'était terriblement craquant. -Ecoute. je. préfère réfléchir un peu. Je ne suis pas au meilleur de ma forme en ce moment. Cho acquiesça, se leva, et avant que Harry n'ait pu faire de même, elle lui colla un rapide baiser sur la joue et disparut dans les escaliers. Harry resta là un instant, encore plus perplexe que tout a l'heure. Finalement, un courant d'air froid le força a rentrer, et a son tour il dévala les marches pour rejoindre sa salle commune. ***

center iToute la vérité sur l'Homme Sinistros

L'année dernière au collège de Poudlard, Albus Dumbledore, directeur aux idées loufoques, avait nommé comme professeur de Défense contre les Forces
du Mal le criminel et assassin Sirius Black. Récemment, nous avons apprit en relisant les commentaire de son procès que
Sirius Black était un animagus non déclaré, autrement dit qu'il avait apprit tout seul, et sans en faire part au Ministère à ce transformer en
animal. Sirius Black, au cours de son interrogatoire avait affirmer se transformer en gros chien noir, autrement dit en Sinistros. Or comme vous le savez, le Sinistros est un mauvais présage, et cela n'est que la preuve
de l'étrange destinée du professeur de Poudlard. En effet l'année dernière, Black a étonnement disparut de la circulation.
On ne retrouve personne a son domicile et certains témoignage de nos
reporters spéciaux a Poudlard nous ont apprit que Lilia Black, fille de
l'ex-Mangemort, habitait désormais chez le couple Potter. Pourtant, le vieillard qui dirige l'école de Sorcellerie de Grande Bretagne a clairement annoncé aux élèves que Black avait souhaité reprendre sa carrière d'Auror au Ministère. Cette annonce prouve sans conteste la sénilité du Sorcier le plus puissant d'Angleterre, puisque le Ministère a assuré que Black n'était
pas venu travaillé une seule fois depuis sa réinscription. Tout porte a croire qu'il a finalement choisit le meilleur destin qui s'offrait a lui, et s'est lancé a lui-même le sortilège impardonnable qu'il avait si souvent
utilisé sur ses victimes du temps de Vous Savez Qui.
Votre reporter,
Rita Skeeter. i /center

Harry chiffonna le journal. Comment Rita Skeeter osait elle faire ça ? Comment osait elle s'en prendre a un mort ? Tout cela était inhumain. Cette journaliste de bas étage méritait plus d'un million de fois la souffrance qu'elle répandait autour d'elle. Lilia, elle, avait quitté la Grande Salle en pleurant, sous les moqueries des Serpentard, et Ron avait repoussé son assiette, livide. Harry mit feu a la feuille de papier, et quitta a son tour la grande salle. Il n'en pouvait plus. Il fallait toujours que quelqu'un vienne se mêler de sa vie ou de celle de ses proches. Dans la salle Commune, il se laissa tomber sur un fauteuil près du feu, et fut très rapidement rejoint par Ron. Le pauvre garçon paraissait aussi accablé que lui. Il ne faisait aucun doute qu'il aurait voulu calmé Harry, mais il savait que la moindre parole provoquerait sa colère. Et il n'avait pas besoin de ça.

Harry se concentra sur les flammes qui dansaient, sur les ombres qu'elle projetait sur le mur crasseux de l'âtre. Comme il aurait aimé être une de ses flammes, insouciantes, dansante une heure ou deux dans une cheminée pour disparaître ensuite. Tout aurait été si simple, si facile. Une vie rapide, insouciante, indolore.

Harry se leva d'un bon. Cette fois il en était sûr. Il avait bel et bien vu l'ombre de Sirius dans le fauteuil en face de lui. Il n'y avait aucun doute possible. -Un problème ? demanda Ron Harry le fusilla du regard. Comment pouvait il manquer de tact a ce point la ? Il savait qu'il y en avait, des problèmes ! Mais bon, c'était Ron, il avait toujours été un peu mal adroit. -T'inquiète pas, je reviens. Va voir si Lilia tiens le coup s'il te plait, je dois aller faire quelque chose. Etonné, Ron prit la direction du dortoir des filles. Bien évidemment, il était désert. C'était l'heure d'aller en cours après tout. Tout le monde se trouvait entrain de finir son petit déjeuner dans la Grande Salle.

***

Harry arriva au sommet du grand escalier de marbre, face à une foule de Serpentard qui se rendait en cours de Métamorphose. Les élèves, menés par Drago Malefoy, s'arrêtèrent net. -Alors Potter, demanda Drago, t'as perdu ton Toutou ? -vas te faire voir Malefoy -Fais gaffe Potter, fais gaffe, autrement tu auras le même sort que lui, il n'a pas été très. prudent.tu sais ce que je veux dire. Harry bouillonait de rage et prenait sur lui pour ne pas frapper Malefoy. Heureusement pour lui, le professeur Dumbledore arriva : -Il y a un problème Monsieur Malefoy ? -Non ! répondit sèchement Drago -harry ? -euh. j'aimerais vous parler si ça ne vous dérange pas. -bien sûr. viens.

Harry suivit les traces de Dumbledore jusqu'à la gargouille qui cachait l'entrée du bureau de Dumbledore. Là, le vieil homme prononça le mot de passe, et le directeur et son élève grimpèrent l'escalier magique qui aboutissait à la porte du bureau. -Je suppose que c'est a propos de Rita Skeeter, n'est ce pas ? -Non -Bien. c'est a propos de quoi à ce moment là ? -Sirius. -Harry. ne t'ai-je pas dit l'autre jour que. -Mais. Il y a quelque chose que je ne vous ai pas dit. Je. j'ai.communiqué avec lui deux fois. Et j'ai l'impression qu'il m'envoie des signes des fois. Dumbledore écarquilla les yeux, une lueur de triomphe s'y glissa rapidement, puis il reprit son air habituel et pria Harry de s'expliquer. -Cet été, le jour ou vous êtes venu. je n'allais pas très bien. Et.j'étais en train de rédiger un devoir lorsque ma main est devenue incontrôlable et a écrit une longue lettre qui m'était adressée. Elle venait de Sirius. -que disait elle. Elle disait. elle disait. attendez. je vais vous la lire. Harry sortit un parchemin soigneusement plié de sa poche.. Il prit une inspiration et lu : -bonjour Harry. Cela fait un bout de temps que j'essaie de te joindre, mais je n'y arrivai pas. Comme te l'as dit Hermione, je suis là. Je sais ce que tu ressens, je comprends tes sentiments, chacun de tes faits et geste me sont visibles, et cela m'est insupportable. Non, non, non, ça ne sert a rien de faire cette tête là. Je sais déjà ce que tu vas dire avant même que tu ais lu cette lettre. Je sens l'émotion qui naît au fond de toi sans que tu aies eu le temps de t'en apercevoir, de la comprendre. Ne crois pas que je t'en veuille. Lilia à très bien réagit en disant que tu n'y étais pour rien. Elle a raison, c'est moi qui ai voulu venir ce soir là, c'est moi qui n'en ai pas parlé à Dumbledore, moi et moi seul. Je paie mes erreurs, tout le monde doit le faire un jour. Tu n'as pas à t'en vouloir. Je sais que tu es triste, je sais que tu croules sous le poids de la peine, mais il ne faut pas. Tu es en bien meilleur posture que moi. j'avais toujours imaginé que le jour de ma mort je retrouverai James et Lily, mais non. Je n'ai retrouvé que d'anciens camarades qui ont gardés leurs vingt ans et qui tournent les yeux pour ne pas voir ce qu'il se passe ici. La seule personne qui daigne regarder ce spectacle aussi impuissamment que moi, c'est Hermione. mais c'est normal, elle aimerait bien revenir elle aussi, plutôt que de regarder tout d'en haut. Harry, promet moi que tu vas recommencer a vivre, promet moi que peu importe l'endroit duquel je t'observe je pourrais a nouveau entendre le son de ton rire qui est si réconfortant, qui me dit que tu vas bien, que je n'ai pas été si inutile finalement, que ta vie prendra un meilleur tournant que la mienne. Harry, tu es ma lueur d'espoir. Remonte la pente, tu as la force de le faire, je le sens en toi. Tu pourras dire ce que tu voudras, que tu es blasé, que tu en as marre de porter le poids du monde sur tes épaules, que tu aimerais être comme les autres, ça ne servirait a rien. Tu sais, dans un livre moldu que j'avais trouvé pendant ma fuite, un vieux sorcier disait «ce qu'il faut faire, c'est savoir profiter du temps qui nous est impartit » (ndla : je me souviens pas de la phrase exacte, c'est dans le Seigneur des Anneaux.) je pense qu'il avait raison. Alors s'il te plait, écoute mon conseil. vit ta vie. Ne laisse pas le temps s'enfuir en restant impuissant. Crois en mon expérience. J'aurais voulu pouvoir en profité plus, mais on ne m'a pas laissé le choix, alors accomplit mon rêve. Et dit à Lilia de le faire aussi. J'ai le c?ur qui se fend rien qu'a l'évocation de son nom. elle est tout ce qu'il reste de moi (ou presque.), elle est ma chaire et mon sang, et elle se laisse mourir a petit feu. Prends soin d'elle, je t'en supplie. Tu ne la vois pas, toi, se morfondre dans sa chambre, pleurer a toutes les heures du jour et de la nuit dès qu'elle voit une chose qui lui fait penser a moi. Et pourtant, elle est forte d'habitude. Tout comme sa mère et moi. Mais la blessure est profonde, autant que la tienne. Je t'en supplie, va lui parler. Lit lui cette lettre, je veux qu'elle sache combien son père l'aime, je veux qu'elle sache que quand mon c?ur a lâché, toutes mes pensées se sont tournés vers vous deux, mes deux protégés, mes enfants. Je veux que vous vous battiez, que Voldemort tombe, mais ne tentez rien sans Dumbledore. Vous avez déjà assez souffert comme cela. Je ne peux pas vous dire ce qui se trame, mais il y aura du sport cette année je pense. Mais il faudrait que vous redeveniez vous-même. Autrement Il vous atteindra plus facilement. Ne laissez pas vos sentiments vous trahir. Tenez vous droit et fiers, tout comme vos père avant de mourir. Ne le laissez prendre le pouvoir sur vous. Et si jamais. vous étiez amené a vous rejoindre, je serai triste de ne plus pouvoir vous regardez tranquillement mener vos vies d'adolescent. je vous voit a chaque instant. Ma blessure est nette, comme coupée par une lame, mais il lui reste l'éternité pour cicatriser, pas vous. Sortez de cette sphère que vous appelez monde, sortez du mutisme dans lequel vous vous êtes plongés sans même vous en rendre compte. Et surtout, exécutez pour moi cette dernière volonté : vivez !!!! Harry, Lilia, vous ne pouvez imaginez tout ce que je ressent a présent. Même Patmol ne peut me calmer. Hermione n'arrive a rien elle non plus, et ne supporte pas de vous voir comme cela. Ne laissez pas le chagrin vous détruire, et si jamais vous avez le cafard, pensez que de mon poste d'observation je suis peut être plus triste que vous. J'ai déjà eu les Détraqueurs pendant douze ans pour me rendre triste et me forcer a me morfondre, je n'ai pas besoin de vous pour me faire retomber la dedans. Par pitié, exaucez mon souhait, et sachez que je ne vous oublierais jamais car je ne suis pas loin.
Je vous aime plus fort que moi-même.
Sirius. »

Dumbledore resta assit sur sa chaise, époustouflé. Il n'en revennait pas. Ainsi Harry pouvait communiquer avec l'au-delà. C'était impressionant. -Est-ce que c'est le seul message qu'il t'aie laissé ? -le seul message écrit. Mais, souvent, j'ai l'impression de l'entendre derrière moi, ou de voir son ombre. c'est très étrange. Et je l'ai vu en rêve l'autre soir. Il disait qu'il devait retrouver la Porte. -il devait. retrouver. la. Porte ? dit Dumbledore en tremblant -oui. je vous l'ai dit, c'est étrange. C'est comme s'il n'était pas tout a fait mort. Dumbledore paru stupéfixé un instant, puis il reprit ses esprits, se rua hors de son siège, ouvrit la porte de son bureau a la volée et dit : -Harry ! Vite ! Suis moi ! Si ce que tu me dis est vrai. Sirius n'est pas mort !