Entre Lune et Etoile

Toujours rien à moi.
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5- La colère d'Arthur

"Tu y vas aujourd'hui, Arthur ?", demanda Molly en lui versant une tasse de thé.

"Oui, Molly. Cet après-midi en fait."

"Où vas-tu Papa ?", demanda Percy, toujours en admiration pour le travail important de son père

Les jumeaux et les deux petits se chamaillaient doucement autour du petit-déjeuner. Les deux aînés Bill et Charlie étaient à Poudlard, le premier récoltant tous les honneurs dans les matières fondamentales, et le second s'enthousiasmant pour les soins aux créatures magiques. Le pauvre Percy n'en pouvait plus d'attendre d'y aller, lui aussi, à la rentrée prochaine.

"Percy, je vais en mission pour le Ministère", lui répondit Arthur conscient de lui faire plaisir en lui répondant comme à un grand.

"Oh, alors c'est secret !"

"Surtout pour toi, Percy", se moqua Fred, se mêlant brusquement de la conversation.

"Fred", lui fit remarquer sa mère en souriant, "toi non plus, tu ne sais pas où il va !"

"Si ! Il va voir Harry Potter !"

Tout dans la maison des Weasley devint brusquement silencieux. Le nom magique avait attiré l'attention de tous les enfants, même celle de Ron et de Ginny, les deux benjamins. Molly allait gronder, mais un regard de son mari l'en empêcha.

"Frederic Wesley, depuis quand écoutes-tu des conversations qui ne te sont pas destinées ?", s'enquit ce dernier.

Fred rougit des oreilles – un trait familial - bien embêté de s'être ainsi dénoncé tout seul.

"Je ne savais pas... C'est pas un secret, c'est une mission comme une autre, non ?", dit-il, essayant de minimiser sa faute.

Arthur soupira, partagé entre le secret exigé par sa mission et l'envie de faire comprendre à ses enfants la gravité de certaines choses. En même temps, à qui iraient-ils raconter ça ?

"Fred, est-ce que des gens du Ministère sont déjà venus voir Ron ?"

"Ron ? Quelle idée !"

"Fred, Harry Potter a exactement l'âge de Ron. Si je suis chargé d'aller le voir, c'est que cette affaire est délicate pour le Ministère", insista Arthur.

"Papa", interrompit George, "il habite où, Harry Potter ?"

"Chez son oncle et sa tante moldus, George, et c'est bien ça le problème. Écoutez les enfants, je ne veux pas que vous en parliez autour de vous. S'il grandit caché, c'est pour être un enfant normal."

"Normal ?", releva le petit Ron, "Je suis sûr qu'il a plein de jouets et qu'il..."

Molly intervint cette fois : "Je crois que nos enfants s'estiment malheureux, Arthur. Peut-être n'ont-ils pas de jouets, de nourriture, de câlins et..."

Les enfants baissèrent collectivement un peu la tête, aucun n'avait voulu se plaindre. Mais George contre-attaqua quand même :

"Maman ! Tu sais bien que tout le monde aimerait être Harry Potter !"

"Peut-être que Harry Potter aimerait être quelqu'un d'autre, George", répondit sagement son père.

Arthur sourit en repensant à cette conversation. Il venait de transplaner à Little Whinging, dans le quartier de Harry, et marchait maintenant dans le petit centre commercial proche de Privet Drive. Les vitrines lui renvoyaient l'image d'un homme de quarante ans, un peu lourd – "mais pas trop", se dit-il. Ses vêtements moldus lui semblèrent tout à fait adaptés : il ressemblait à un, comment disaient-ils déjà, un "homme daffer" avec cette serviette en cuir. Il pensa alors au dossier qu'elle contenait : les rapports d'Arabella que lui avait transmis Dumbledore et la lettre de Remus Lupin qui racontait ce qu'il avait vu et fait à Privet Drive.

Arabella Figg avait plusieurs fois fait état de doutes quant aux soins apportés à Harry Potter par sa famille. Elle pensait qu'il ne mangeait pas toujours à sa faim, qu'il était parfois chargé de tâches sans rapport avec son âge ; elle avait signalé des punitions sévères, des traces de coups, un comportement éteint ; l'enfant restait parfois invisible pendant plusieurs semaines. D'ailleurs, il était globalement invisible : "La plupart des voisins ne savaient même pas son nom", prétendait-elle.

Ne pas connaître Harry Potter !, sourit Arthur. Incroyable, bien sûr. Mais ce sont des Moldus. Et l'enfant était peut-être difficile. – peut-être que son exploit contre Voldemort a laissé des traces et que sa famille aurait besoin d'aide. Il se peut aussi que l'oncle ait la main lourde. Toute l'expérience personnelle d'Arthur, raison pour laquelle il avait été choisi par le Ministre, plaidait pour ne pas juger sans savoir. Et il ne fallait pas oublier qu'après le départ de Dumbledore, Fudge lui avait fait comprendre qu'il serait mieux pour le Ministère de NE PAS avoir à intervenir. Au fond de lui, malgré la confiance aveugle qu'il éprouvait pour Dumbledore, Arthur n'était pas sûr qu'un jeune loup-garou d'à peine vingt ans soit moins dangereux comme tuteur qu'un oncle un peu sévère !

C'est avec ces pensées confuses qu'il arriva au 4, Privet Drive. Pétunia le guettait de la fenêtre visiblement puisqu'elle se dépêcha d'ouvrir la porte en criant : "Paul, quelle bonne surprise", et de claquer la porte derrière lui.

"Excusez-moi. Vous êtes bien le mal... l'envoyé du machin... - comment vous l'appelez...?"

"Du Ministère ?", proposa Arthur un peu sidéré par l'accueil. Il avait été à deux doigts de sortir sa baguette pour se défendre.

"C'est ça. Je ne voulais pas que les voisins s'interrogent", indiqua Pétunia avec l'air de penser que c'était une explication suffisante à son comportement.

"Ha, heu, oui, d'accord." Arthur chercha à reprendre un peu de sa dignité. Cette mission était vraiment différente, comment procéder ? "Je suis Arthur Weasley, du ministère de la Magie."

"Pétunia Dursley."

Ils se serrèrent la main très formellement.

"Lily Potter était votre sœur", essaya Arthur. Lily avait été une sorcière, sans doute avait-elle expliqué des choses à sa sœur aînée.

"Nous n'étions pas réellement proches", le coupa Pétunia l'air profondément sur ses gardes. "Depuis que... sa différence... s'était révélée", rajouta-t-elle. Ils restèrent là à se regarder avec une certaine méfiance jusqu'à ce que l'hôtesse se rappelle de la raison de la visite. "Vous voulez le voir ?", proposa-t-elle.

"Oui, bien sûr", accepta Arthur, s'invitant à plus de concentration et d'à-propos.

"Il est dans le salon", indiqua-t-elle simplement, le guidant dans la maison.

Jusqu'ici, tout est normal, songea Arthur, qui se prit à étudier avec curiosité les interrupteurs électriques du couloir. Dans le salon, les photos sur les murs montraient à divers âges des images – immobiles ! – d'un enfant un peu rond et blond. Le même enfant regardait la télévision.

"Bonjour Harry !", lança Arthur d'un ton enjoué.

Dudley Dursley leva des yeux ahuris vers le nouvel arrivant puis se rabattit, sans un commentaire, contre les coussins du canapé pour laisser apparaître un minuscule garçonnet brun avec une cicatrice sur le front et de grosses lunettes carrées recollées avec du scotch. Arthur était à peu près certain que cet enfant-là n'apparaissait sur aucune photo du couloir.

"C'est lui, Harry ! C'est vous, le cinglé ?"

"Dudley, ne plaisante pas avec le monsieur", commença Pétunia

Même s'il n'appréciait pas tellement le choix de l'apostrophe, surtout venant d'un gamin de cinq ans, Arthur leva la main pour dire que ce n'était pas grave et s'approcha des deux enfants.

"Eh, te mets pas là, on voit plus rien !", grogna immédiatement Dudley

Arthur se retourna et resta figé devant les dessins animés. Il en avait entendu parler mais sans jamais avoir l'occasion d'en voir. Puis il se secoua mentalement : Tu n'es pas là pour ça. Après, peut-être ! Une fois qu'elle le connaîtrait, Pétunia accepterait peut-être de lui prêter la boîte qui les renfermait. Arthur se décala contre le mur et s'accroupit à côté de Harry, qui semblait pétrifié par sa présence.

"Dis bonjour, Harry, enfin !", ordonna Pétunia qui se mordillait nerveusement les ongles.

"B'jour, M'sieur", murmura Harry automatiquement, sans le regarder.

"Bonjour, Harry. Je m'appelle Arthur Weasley. Je travaille pour le Ministère, et... enfin, nous voulons savoir si... Tu sais, j'ai un petit garçon de ton âge."

Harry tourna lentement les yeux vers lui et Arthur y lut beaucoup de frayeur. Son regard allait alternativement de sa tante à l'intrus avec une grande nervosité. Mauvais départ, pensa Arthur. Comment veux-tu que ce pauvre gosse te parle ? Il s'éclaircit la voix et reprit d'une voix plus calme : "Dis-moi, Harry, tu voudrais bien me montrer ta chambre ?"

Sans répondre, Harry regarda sa tante qui lui fit un signe de tête. Le petit garçon sauta sur ses pieds – Il est vraiment petit comparé à Ron, songea Arthur en le suivant. Ses vêtements semblaient usagés et trop grands pour lui – mais les enfants d'Arthur portaient tous les mêmes vêtements. Arthur se retourna pour comparer l'habillement de Dudley. Lui semblait porter des vêtements plus neufs, remarqua-t-il avant de sortir du salon à la suite de Harry. Dans le couloir, l'enfant parut hésiter, s'arrêtant étrangement au pied de l'escalier jusqu'à ce que sa tante, qui les suivait de près, intervienne :

"TA chambre, Harry !"

Arthur vit clairement la crainte dans les yeux de Harry – de magnifiques yeux verts par ailleurs, les yeux de sa défunte mère, lui avait-on dit. Le petit garçon reprit l'ascension de l'escalier jusqu'à un palier où, là encore, il sembla hésiter. Étrange, se dit Arthur. Les enfants savent où est leur chambre ; ils y courent les yeux fermés. Finalement, Harry ouvrit une porte où s'entassait un nombre incalculable de jouets cassés et de livres empilés n'importe comment. Il y avait juste la place pour un lit et une armoire.

"C'est ta chambre, Harry ?"

Le petit garçon hocha longuement la tête, comme si lui même en doutait.

"Ce sont tes jouets ?", continua Arthur, un peu sidéré par le décor.

"Il est terriblement maladroit. Il casse tout ce qu'il touche !", commenta brusquement sa tante, qui les avait suivis.

Arthur regarda Harry qui se tenait la tête baissée et se demanda si un enfant si frêle pouvait réellement avoir cassé autant d'objets. Est-ce que ça témoignait d'un déséquilibre ? Était-ce lié à son affrontement avec Voldemort ? Une magie non contrôlée et non détectée par le Ministère ? À la première observation, le petit Harry ne paraissait pas particulièrement coléreux ou instable. Arthur ne ressentait pas non plus de magie incontrôlée ou réprimée. Il fallait enquêter plus avant.

"Dis-moi, Harry, quel est ton jouet préféré ?", essaya-t-il, se basant une fois de plus sur le comportement de ses propres enfants.

Harry gardait les yeux au sol.

"Réponds au monsieur, Harry ! Tu sais ce qu'a dit ton oncle", commenta Pétunia, clairement menaçante.

L'enfant sembla encore rapetisser en l'entendant. Il jeta un regard éperdu à la pièce comme s'il espérait que le jouet préféré se désignerait tout seul. Rien d'autre. Arthur commençait à se sentir vraiment mal à l'aise : quelque chose n'était pas naturel ici, et ça n'avait rien à voir avec des pratiques moldues. Il fallait qu'il amène l'enfant à parler, d'une manière ou d'une autre. Qu'il le rassure sur ses intentions. Visiblement, son oncle et sa tante avaient présenté sa visite comme quelque chose de très menaçant. Il s'agenouilla près de Harry et lui souleva le menton. Les yeux verts étaient pleins de larmes, de crainte et de colère mélangées.

"Harry, je sais que tout cela est bizarre, mais je suis là pour aider. Quand tes parents sont morts, il y a quatre ans, ton oncle et ta tante ont accepté de te prendre chez eux. Nous autres, au Ministère, nous voulons juste être sûrs que tu ne manques de rien. Nous faisons ça avec tous les orphelins", mentit-il pour Harry comme pour Pétunia.

Harry continuait de le dévisager sans mot dire. Arthur chercha un autre début de conversation :

"Tu vas aller à l'école l'année prochaine ?"

Harry chercha la confirmation auprès de Pétunia avant de répondre "Oui" avec une toute petite voix

"À l'école du quartier ?"

"Oui", intervint Pétunia, avec animation, "juste au bout de la rue ! C'est..."

"Et tu as déjà des amis dans le quartier ?", coupa Arthur qui commençait à se demander s'il ne devait pas demander à Pétunia de les laisser. L'enfant semblait visiblement la craindre. Il semblait même la redouter davantage que lui, qu'il n'avait pourtant jamais vu. S'il était simplement timide, il se collerait plutôt à elle, pensa-t-il.

"Non", répondit Harry avec un peu de fermeté dans la voix.

"Harry ! Tu exagères toujours ! Il est tellement timide. Mais il joue avec Dudley et ses amis. Piers par exemple !", interrompit de nouveau Pétunia avec un entrain un peu forcé.

"Tu aimes bien Piers ?", questionna Arthur saisissant quand même la perche tendue par la tante de Harry.

"Non", souffla l'enfant secouant sa petite tête ébouriffée comme pour confirmer. Ses lunettes glissèrent légèrement sur son nez, et il les remonta de son index. Le geste parut étonnamment âgé à Arthur.

"Pourquoi ?", demanda-t-il avant que Pétunia n'ait pu intervenir, content d'avoir amené l'enfant à exprimer une opinion.

Les yeux verts de l'enfant restaient perplexes mais il répondit quand même :

"Il... Il me tape toujours !"

"Mais Duddy te défend, hein, Harry ?", insista Pétunia.

Harry hocha, une fois de plus, la tête de manière dubitative. Arthur tendit la main pour le prendre dans ses bras, et l'enfant se figea comme s'il craignait tout contact physique. Mû soudainement par son instinct, Arthur ouvrit brutalement l'armoire qui ne contenait que d'autres jouets cassés. Il tira le couvre-lit : le lit n'était pas fait.

"Tu, tu ne dors pas là, n'est-ce pas, Harry ?"

L'enfant eut pour toute réponse un étrange sourire.

"Montre-moi où tu dors !", ordonna Arthur. Harry regarda Pétunia qui avait blêmi et reculé d'un pas. "Ne t'inquiète pas Harry, je te jure qu'elle ne PEUT rien ME faire et qu'elle ne TE fera rien !"

Après l'avoir dévisagé de longues secondes, Harry s'ébroua d'un coup et retourna en courant au rez-de-chaussée, Arthur sur les talons. L'enfant contourna l'escalier et stoppa net plus ou moins là où il avait marqué un temps d'arrêt précédemment. En face d'eux s'ouvrait, sous l'escalier, une porte de placard. Après avoir remonté, d'un geste machinal, les lunettes qui avaient glissé dans la course, Harry tendit le doigt vers la porte.

"Tu dors ici ?", questionna de nouveau Arthur par acquit de conscience. Il avait maintenant le pressentiment que les rapports de la femme cracmolle placée par Dumbledore ou ceux de ce Lupin étaient l'un et l'autre en dessous de la réalité. En se demandant sincèrement ce qu'il allait trouver, Arthur ouvrit brusquement la porte et découvrit, médusé, une couche misérable, qui appartenait clairement à un enfant, et quelques vêtements pliés sur l'étagère au-dessus.

Merlin ! Harry Potter vit dans un placard. Comment Remus, qui prétendait l'adopter, avait-il pu le laisser une seule seconde dans cette horreur ?, s'emporta intérieurement l'envoyé du Ministère et le père de sept enfants.

Sans plus réfléchir, il prit résolument la main d'Harry et lui demanda : "Tu me fais confiance ?"

L'enfant le regarda de nouveau intensément avant de s'enquérir avec une certaine compréhension de ce qui était en train de se passer : "Tu m'emmènes où ?"

Bonne question, remarqua brièvement Arthur. Il outrepassait clairement sa mission officielle mais il ne se voyait pas laisser l'enfant une minute de plus ici.

"Chez moi", annonça-t-il.

"Chez toi ?"

"Oui. Après, on verra. C'est le monsieur blond qui t'a aidé l'autre jour qui m'envoie", ajouta Arthur mû par une soudaine inspiration.

"Le monsieur Lune ?"

"Le monsieur Lune ?"

"Je l'ai appelé comme ça dans ma tête. Je vais le voir ?"

C'était la plus longue phrase lâchée par Harry depuis qu'Arthur était à Privet Drive. Ses yeux s'étaient animés comme jamais auparavant. Il semblait vraiment avoir envie de revoir ce Remus Lupin ! A-t-il éveillé des souvenirs heureux pour Harry ? – s'interrogea Arthur, qui ne se sentit pas le cœur de dire au petit garçon que tout serait certainement compliqué. Sans compter que son monsieur Lune était un loup-garou !

"Pas tout de suite mais bientôt. Peut-être."

Harry aurait pu encore hésiter, mais la voiture d'Oncle Vernon se gara devant la maison et l'homme entra de son pas pesant dans la maison. Il apostropha immédiatement l'envoyé du Ministère :

"Ah, vous êtes encore là ?"

"Rassurez-vous, pas pour longtemps, M. Dursley", répondit froidement Arthur.

"Bien", se félicita ouvertement Oncle Vernon en posant sa veste sur le portemanteau sans réellement regarder son visiteur. "Alors, tout va comme vous le souhaitez ?"

"Je ne dirais pas cela, M. Dursley", répondit Arthur avec tout le mépris qui lui était possible de mettre dans ces quelques mots.

"Toi, misérable ingrat, qu'es-tu encore allé raconter ?", rugit alors Vernon, devenu très rouge, fondant littéralement sur Harry qui, instinctivement, se glissa derrière Arthur.

Le sorcier, lui, avait sorti sa baguette.

"Vous savez ce que c'est, n'est-ce pas ?"

"Je n'ai pas peur d'une misérable branche de bois !"

"Vous avez tort", constata simplement Arthur, avant de transformer Vernon en statue de pierre – ce qui fit hurler Pétunia et ouvrir des yeux totalement ronds au petit garçon caché derrière lui. Arthur se dit qu'il y était peut-être allé un peu fort, que les voisins allaient peut-être venir ou pire encore appeler la police moldue. Il en conclut qu'il devait agir et vite : "Donne-moi la main, Harry, nous allons transplaner."

Un instant, Arthur eut peur que l'enfant ne lui fasse pas confiance. Mais visiblement Harry était arrivé seul à la conclusion qu'il n'avait rien à perdre et il tendit sa main à l'homme qui avait enlevé toute capacité de nuisance au terrible Oncle Vernon.