Entre Lune et Etoile

Disclaimer : rien, rien de rien.

Version de l'epub 2020

7. Le chant d'une fleur.

Cornélius Fudge était définitivement mécontent. Tout ce qu'il avait craint était arrivé. Malgré toutes ses précautions, la situation lui avait échappé. Dès que Dumbledore était venu le voir, il avait mesuré le potentiel dévastateur des rumeurs insinuant que l'enfant sauveur de la communauté magique pouvait être maltraité. Il avait confié la mission de vérifier ces racontars à un vieux pilier du Ministère, père de sept enfants qui plus est. Et l'homme avait perdu la tête et enlevé Harry Potter.

Enlever Harry Potter ! Vraiment ! Comme s'il avait besoin de ça !

Dumbledore et son soi-disant gentil loup-garou avaient accouru dès le lendemain – à se demander comment ils l'avaient su – et réclamaient l'enfant. La presse n'avait pas été beaucoup plus longue à s'emparer de l'affaire, et les journalistes ne tarissaient pas maintenant sur l'incompétence du Ministère qui avait laissé maltraiter l'enfant-qui-a-survécu et spéculaient maintenant sur qui allait avoir la garde de Harry. Pour compléter un tableau déjà apocalyptique, Lucius Malefoy, lui-même, avait déclaré publiquement qu'il était prêt à "le recueillir et à l'élever dans le respect des traditions sorcières."

Il ne manquait plus que ça, vraiment !

Fudge lâcha la Gazette, et l'éditorial venimeux de Rita Skeeter contre lui, pour relire le dernier hibou de Dumbledore. Celui-ci lui rappelait qu'il avait choisi d'envoyer l'enfant dans le monde moldu après la disparition de ses parents pour lui offrir l'enfance la plus normale possible et le soustraire à la publicité. Même s'il reconnaissait que la famille de Lily Potter ne s'était pas révélée à la hauteur de la tâche et regrettait la controverse publique, il le prévenait maintenant qu'il ne se tairait pas et s'opposerait bec et ongles à ce que le petit Harry aille vivre avec les Malefoy.

Quel que soit le respect que je voue aux traditions sorcières, je ne pense pas qu'il soit de l'intérêt de Harry d'être confié à une famille de sangs purs dont des membres n'ont jamais caché leur sympathie pour les thèses de Voldemort, écrivait Dumbledore.

Pas évident, estimait Cornélius Fudge dans son bureau ministériel. Les Malefoy sont une vieille famille comme les Potter, de l'or à foison, un garçon du même âge et une réputation solide. Comment sérieusement refuser cette offre ? Parce que le jeune Lucius aurait prêté une oreille un peu trop attentive aux partisans de Vous-Savez-Qui quand il était jeune ? Parce que la charmante Narcissa Malefoy était la sœur de Bellatrix Lestrange qui croupissait à Azkaban et la cousine du fameux et sombre Sirius Black qui avait vendu les Potter ? Est-ce que, au contraire, confier le jeune Harry aux Malefoy ne serait pas le geste ultime de réconciliation dont la communauté magique britannique avait besoin ? Cette réconciliation qu'il avait lui-même, Cornélius Fudge, toujours ambitionné d'incarner ?

Et puis, quelles étaient les alternatives ? Donner la garde d'un enfant de cinq ans à un professeur désargenté, loup-garou de surcroît et célibataire ? Non, vraiment, Albus n'avait pas de sens commun !, décida Cornélius, avec une joie un peu mauvaise. Encore heureux que la presse n'ait pas encore eu vent du projet de Lupin !

Arthur Weasley, encore lui, la contrition affichée sur son visage, le tira de ces sombres réflexions en entrant dans son bureau.

"Monsieur le ministre, j'ai la réponse de Sainte-Mangouste : ils vont venir au Terrier cet après-midi. Deux médecins. Les journalistes sont à l'hôpital, et ils pensent que Harry n'a pas besoin de ça."

Parce que moi, j'ai besoin de plus de publicité ? s'agaça Fudge pour lui-même. Il n'avait plus assez confiance en son subordonné pour partager cette pensée avec lui.

"Weasley, je veux votre parole", ordonna donc le Ministre, ravalant de nouvelles sueurs froides. "Personne n'aura le rapport médical avant moi. Est-ce bien clair ?"

"Mais, bien sûr, Monsieur le Ministre !", sembla s'étonner Arthur Weasley.

"Il faut garder la tête froide, Arthur. Vous nous avez déjà mis dans une position délicate. Je ne vous critique pas", ajouta-t-il coupant les excuses prévisibles de son subordonné et la longue litanie des malheurs du petit Harry chez les Moldus. "Mais, quand même ! J'attends le greffier du Magenmagot cet après-midi pour définir une procédure. Il nous faut des faits, pas des larmes !"

Weasley n'hésita qu'un instant à se justifier de nouveau : "Monsieur le ministre, cet enfant est d'une maigreur effrayante ! Et il dormait dans un placard ! Ses lunettes étaient cassées ! Il sursaute quand on parle fort... J'ai sept enfants, Monsieur le Ministre, je..."

"Vous me l'avez déjà dit, Weasley !", s'emporta Fudge – avait-il besoin qu'on lui expose encore et encore les malheurs de cet enfant ? Sans compter qu'il allait sans doute devoir les lire décrits avec un luxe effarant de détails dans la Gazette très prochainement. "Prenez votre après-midi pour aider votre femme. Et rappelez-vous : DISCRÉTION MAXIMUM !"

Quand Arthur arriva chez lui, Molly lisait une histoire à Harry, Ginny et Ron. Les trois enfants serraient leurs peluches sur leur cœur – le cerf était un peu différent de celui qu'il avait créé hier, plus rond peut-être, la marque de son épouse.

"La maison est bien calme ! Où sont les autres ?", s'étonna-t-il.

"J'ai envoyé les jumeaux et Percy chez les Diggory jouer avec Cédric, ils ne reviendront que demain. J'ai gardé Ron et Ginny pour que Harry ne se sente pas brusquement trop seul. J'ai pensé que les médicomages de Sainte-Mangouste allaient tous nous faire interner sinon !"

Arthur sourit. Comme d'habitude, Molly était d'une efficacité redoutable. Il s'était à peine assis face aux enfants que le feu se mit à crépiter de plus belle laissant apparaître, à tour de rôle, trois sorciers.

"Bonjour, je suis le docteur Edwin Goodcare", annonça le premier, un homme grisonnant, "Je dirige le service de pédiatrie magique de Sainte-Mangouste."

"Je suis le docteur Susan Smiley", se présenta la deuxième, une jeune femme blonde et élancée. "J'ai différentes spécialités, dont l'étude des psychés traumatisées. Et, bien sûr, bonjour !"

"Je suis l'envoyé du tribunal, Frank Wood, je vais certifier le diagnostic des médicomages auprès du Magenmagot. Excusez-nous du dérangement !"

"Bienvenue", les accueillit Arthur en se levant pour leur serrer la main. "Je suis Arthur Weasley. Voici ma femme Molly, mon fils Ronald et notre petit protégé, Harry Potter."

L'enfant s'était clairement collé à Molly, comme s'il souhaitait disparaître derrière la petite femme énergique. Celle-ci le prit doucement par la main et lui expliqua :

"Harry, nous en avons déjà parlé, n'est-ce pas ? Ce sont des docteurs, ils viennent voir comment tu vas... "

"Madame !", l'interrompit Wood, "S'il vous plaît, ne lui soufflez pas de réponse !"

"M. Wood", répondit Molly visiblement agacée, "depuis qu'il est ici, Harry sursaute à chaque fois que quelqu'un hausse la voix, se cache quand quelqu'un lève la main. Quelqu'un DOIT lui dire !"

"Vous avez raison sur le fond, Mme Weasley", intervint aimablement Susan Smiley, "mais les formes sont importantes pour le tribunal. Harry, acceptes-tu que le docteur Goodcare et moi t'examinions ? Ça veut dire que nous allons te mesurer et te peser, regarder tes yeux, tes oreilles... te déshabiller", expliqua encore la jeune femme.

Harry se tourna, inquiet, vers Molly qui lui demanda : "Tu préfères que JE te déshabille Harry ?"

L'enfant hocha la tête, n'osant visiblement pas totalement résister aux projets de tous ces adultes qui l'entouraient. Sa réaction rappela douloureusement à Arthur la comédie chez les Dursley, mais c'était justement pour y mettre fin qu'il fallait en passer par là. Il éloigna donc Ron et Ginny en leur chuchotant à l'oreille d'être sages pendant que Molly déshabillait l'enfant puis l'asseyait sur la table.

Les deux docteurs s'approchèrent avec des sourires un peu forcés. Ils lancèrent plusieurs sortilèges d'examen – taille, poids, aura magique sans doute, songea Arthur, qui avait vu plus d'un examen pédiatrique dans sa vie de père. Mais les regards et les chuchotements des médecins lui parurent bien aller dans le sens de ses propres intuitions. Finalement, Goodcare se tourna vers Wood en énonçant :

"Une taille de moins que la moyenne des enfants de son âge, un poids en déficit d'environ 20 pour cent, sans parler d'un manque flagrant en vitamines."

"Son aura magique est incontestable mais refoulée... Ce qui est fréquent avec les enfants élevés dans le monde moldu", ajouta Susan Smiley.

"Il a besoin de soins dentaires et de nouvelles lunettes", ajouta Goodcare, l'air étonnamment en colère.

"Des... signes de maltraitance physique ?", interrogea Wood qui prenait furieusement des notes.

"Pas de fractures, de cicatrices ou de bleus, si telle est votre question. Rien de notoire, mais aucun signe de bientraitance non plus", répondit assez sèchement Susan Smiley. "Affamer un enfant de cinq ans est néanmoins un comportement interdit par les lois magiques britanniques de protection de l'enfance, non ?"

"Bien sûr", confirma Wood en piquant du nez comme s'il était personnellement responsable de la malnutrition de Harry.

"Harry a raconté que s'il n'était pas sage, il ne mangeait pas", intervint Molly qui s'était mise à rhabiller l'enfant sans attendre l'autorisation des médecins. "Il devait aider à la confection de tous les repas et à l'entretien de la maison – je ne dis pas qu'il ne faut pas que les enfants aident, mais ce matin, je l'ai trouvé dans la cuisine à m'attendre. Il voulait m'aider pour avoir à manger..."

"Harry", dit finalement le Docteur Goodcare en levant le menton du garçon vers lui. "Molly a raison, tu sais, même si tu es un très méchant petit garçon – et tu n'en as pas l'air – personne n'a le droit de te faire ça. Tu ne retourneras pas avec eux."

"Jamais ?", lança avec passion Harry

"Tu aimerais retourner avec eux ?", questionna doucement Susan.

L'enfant secoua la tête avec force.

"Mais ?", continua Susan.

"Je.. je vais rester ici ?", questionna Harry en rougissant.

Les adultes échangèrent des regards. Frank Wood prit la parole : "Harry, tu dois savoir que plusieurs personnes ont déjà réclamé ta garde. Un ami de ton père – Remus Lupin.."

"... ton Monsieur Lune", expliqua Arthur avec un sourire

"... et un autre monsieur, un monsieur très riche, Lucius Malefoy", continua Wood, un peu gêné de ne pas trouver d'autre présentation.

Harry avait écouté les échanges avec une attention totale. Il se lança de nouveau : "Je veux aller avec Monsieur Lune !"

"Harry", répondit Wood, "ce sont les adultes qui vont décider !"

Le visage de Harry, qui s'était tant animé l'espace d'un instant, se ferma soudain, et des larmes silencieuses coulèrent sur ses joues. Susan essaya en vain de le faire parler de sa vie chez les Dursley. Et finalement, les trois envoyés de Sainte-Mangouste partirent assez vite. Harry continua de pleurer silencieusement une longue heure avant de s'endormir sur le canapé. Molly, Arthur et Ron se sentaient démunis face à ce chagrin incommensurable.

Ce sentiment d'impuissance se fit encore plus fortement sentir quelques heures plus tard au moment du coucher. Avec Ron, ils avaient sans succès essayé plusieurs fois d'entraîner Harry dans leurs jeux. Le repas avait été assombri par le refus de Harry de manger. Arthur avait dû se retenir de ne pas bousculer le petit garçon qui s'entêtait à s'enfermer dans le silence.

Juste après le dîner, Molly partit coucher les petits, cette fois. Dans le salon trop calme sans les aînés, Arthur décida d'appeler Dumbledore et Lupin pour les tenir au courant. Il sentait la pression de Malefoy monter et il voulait les mettre en garde.

Alors qu'il leur racontait les conclusions des médicomages – Dumbledore avait laissé échapper un juron de colère contre lui-même, Ron entra dans le salon.

"Papa !"

"Ron, qu'est-ce que tu fais là !?"

"C'est maman qui m'envoie. Harry pleure", expliqua le petit garçon avec un désarroi patent.

"Harry ?", intervint Remus.

"Je dois vous dire qu'il a été très secoué d'apprendre qu'il allait peut-être aller chez Malefoy", essaya d'expliquer Arthur.

"Mais il n'ira pas chez Malefoy !", s'exclama Remus, "JAMAIS ! Vous pouvez en être sûr ! Moi vivant... J'arrive !"

"NOUS arrivons", compléta Dumbledore, peut-être inquiet des décisions que prendrait son professeur de Défense Contre les Forces du Mal.

Le feu crépita deux fois pour laisser apparaître les deux professeurs de Poudlard.

"Où est-il ?", souffla Remus à peine sorti de la cheminée.

"Là-haut."

Comme Remus se précipitait, les deux autres hommes le suivirent sans plus rien dire. En montant l'escalier, ils entendirent de plus en plus nettement les sanglots d'un enfant et la voix résignée d'une femme qui essayait de le consoler :

"Harry, Harry, voyons, tu te rends malade, mon petit ! Ça ne sert à rien, calme-toi", répétait Molly sans rien trouver d'autres à dire. Ginny, à ses côtés, regardait, pétrifiée, Harry sangloter. Un cerf en peluche gisait sur le sol, abandonné. Sans attendre, Remus prit Harry des bras de Molly et l'emporta avec lui en chuchotant :

"Harry, Harry, c'est moi Remus, Lunard – M. Lune –, tu te souviens de moi ?"

Harry hocha la tête, lutta pour dominer ses pleurs, avant de hoqueter : "Tu viens m'emmener ?"

Remus jeta un regard de détresse aux trois sorciers qui l'entouraient et ne savaient pas quoi lui dire. Lui aurait tellement voulu répondre à l'enfant qu'il allait l'emmener loin et pour toujours, que tous les problèmes étaient résolus et qu'ils allaient pouvoir ensemble commencer une nouvelle vie. Sauf que rien de cela n'était vrai et qu'il ne voulait pas mentir au fils de James et Lily et que la seule stratégie tenable pour l'instant était de jouer la légalité. Il soupira en se rendant une fois de plus à la raison :

"Pas maintenant Harry. Il..."

L'enfant ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase : il se mit à hurler de plus belle, et Arthur décida de faire sortir Ginny de la chambre avant qu'elle ne soit trop impressionnée.

"Harry, écoute-moi. Écoute-moi !", répéta plusieurs fois, sans succès, Remus.

Les yeux fermés, il implora mentalement Lily et James : Aidez-moi ! Et brusquement, un vieux chant oublié s'imposa à lui. Il avait tant de fois entendu Lily le chanter à Harry. Ils – les Maraudeurs – avaient tous ri des paroles qu'elle avait inventées. Ils étaient tous si heureux à ce moment-là, si confiants en l'avenir qui s'offrirait individuellement et collectivement à eux. Sans plus réfléchir, Remus commença très doucement, les mots et la mélodie revenant de replis oubliés de sa mémoire :

"Ce petit garçon qui ne doit pas avoir peur

Ni du pire, ni du meilleur

Ce petit garçon est le fils d'un maraudeur

Ce petit garçon ne sera jamais perdu

Ni seul, ni triste, ni malvenu

Car sur lui veille Cornedrue

Ce petit garçon sera fort et fier

Érudit, gentil et sincère

Auprès de lui sera Queudver,

Ce petit garçon pourra se coucher tard

Ni lune, ni loups, ni cauchemars

Tant que veillera Lunard

Ce petit garçon sera un peu fol

Prêt à quitter le sol

Pour fait plaisir à Patmol

Ce petit garçon ne doit pas avoir peur

Ni du pire, ni du meilleur

Car sur lui veille une fleur"

Les paroles étaient toutes revenues, même celles qu'il ne se serait jamais soupçonné capable de prononcer, même celles parlant de Patmol – le surnom affectueux de Sirius. Elles avaient eu un effet incroyable sur Harry qui s'était d'abord arrêté de hurler, puis de pleurer et se serrait étroitement contre Remus. Quand la chanson fut terminée, il demanda de sa petite voix :

"Encore, Lunard, encore !"

Remus obéit, reprenant la chanson un peu plus fort, avec une assurance croissante devant les autres médusés du résultat. Molly se mit à pleurer elle aussi.

"Oh ! Professeur Dumbledore, on ne peut pas les séparer ! Qui serait un meilleur gardien pour Harry ?"

"Personne, Molly", murmura le vieux professeur, "personne !"

Remus continua longtemps de bercer Harry devant Molly et Dumbledore qui n'arrivaient pas à se décider à les laisser. Quand l'enfant fut calmé, il l'assit face à lui sur le lit de Ron :

"Harry, je dois te parler. Je veux que tu m'écoutes, d'accord ?"

Harry opina, continuant de caresser machinalement la robe de Remus.

"Harry, je veux que tu vives avec moi, affirma ce dernier en guise de préambule. Il observa l'effet de ses paroles sur l'enfant avant de continuer : "Si je le pouvais, je t'emmènerais tout de suite. Mais..."

L'enfant se tendit à ces mots, ses lèvres se remirent à trembler, et Remus lui caressa la tête doucement :

"Harry, je t'en prie, laisse moi finir, d'accord ? Quoi qu'il arrive, je viendrai te chercher, mais je préférerais que ce soit légal, que la loi dise que je suis ton tuteur – tu sais ce que c'est une loi, Harry ?"

Comme l'enfant secouait doucement la tête, il expliqua :

"Ce sont les règles que se donnent les gens pour vivre ensemble : ne pas voler les autres, ne pas leur faire de mal. Il y a des règles pour donner la garde d'un enfant à quelqu'un qui n'est pas de sa famille mais veut s'occuper de lui. Et c'est ce que je suis en train de faire : demander à la loi de me donner le droit de m'occuper de toi comme si j'étais ton parent, tu comprends ?"

Harry opina légèrement sans que Remus puisse être sûr qu'il avait réellement compris.

"Sinon nous devrons nous cacher, partir loin, là où nous n'aurons pas d'amis", continua-t-il quand même d'expliquer, espérant que les messages importants passeraient. "Si la loi dit non, Harry, je le ferai ! Je te le jure ! Mais je veux croire qu'ils m'écouteront. Et ce monsieur qui est là-bas, c'est un très grand sorcier, c'était aussi l'ami de tes parents et il va m'y aider, nous aider !", termina Remus en désignant Dumbledore.

Harry tourna ses yeux vers le directeur de Poudlard qui parut soudain beaucoup plus âgé et murmura :

"Je promets de faire tout ce qui sera en mon pouvoir, Harry."