Suite et fin.

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Le lendemain, quand Remus se leva, Sirius était déjà debout. Il était près de la fenêtre et regardait dehors. Il était maigre et avait l'air las. Remus prépara un petit déjeuner consistant avec des saucisses et des toasts.

« Excuses-moi pour hier, dit Sirius en s'asseyant à la table . -pas de quoi. As-tu dormi cette nuit ?

-un peu je suppose. Mais son visage fatigué disait que les heures de sommeil avaient du être rares. Il mangea un peu.

-on y retournera cet après-midi, dit Remus. Mais cette fois, ce serait bien que tu te montres. Tu sais, je crois qu'elle sait que tu n'es pas loin d'elle. C'est un peu comme si elle t'attendait. Je ne sais pas ce qui peut être pire pour elle: t'attendre ou te voir. Difficile de savoir comment elle peut réagir. »

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Lorsqu'ils arrivèrent aux premiers arbres, Verena stoppa net : devant eux, sur le chemin, Patmol les attendait, assis.

Le visage de la jeune femme s'illumina et elle s'avança vers le chien. Elle mit ses bras autour de l'animal.

« Je savais que tu viendrai » murmura-t-elle en enfouissant son visage dans la fourrure du chien.

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« Je ne veux pas y retourner. » Elle serra un peu plus fort l'animal. Patmol sentit qu'elle tremblait.

Remus se demanda alors s'ils avaient bien fait de venir la voir.

-Ecoute, il faut rentrer, ils vont s'inquiéter. Mais nous reviendrons demain...

-je ne veux pas. » Remus soupira. Il n'avait pas imaginé cette réaction. Il se maudit lui-même. Comment avait-il pu ne pas envisager cela ? Qu'est ce qu'il pouvait faire ? Bien sûr, il avait toujours sa baguette, mais ce ne serait pas très honnête de s'en servir pour la ramener.

-Pour le moment, il le faut. Sirius ne peut rester à découvert si longtemps. Il est toujours recherché. Il faut qu'il se mette à l'abri.

-alors, je veux aller avec vous.

-Mais tu ne peux pas quitter la maison comme ça... » A ce moment-là, Remus vit que le visage de Verena s'était refermé, ses yeux remplis d'angoisse semblaient perdus à nouveau dans le vide. Comme lorsqu'elle allait au plus mal. Patmol le regardait avec des yeux suppliants. Lui aussi désirait certainement qu'elle reste avec eux. Remus se détourna et fit quelques pas sur le sentier, avant de s'asseoir sur une souche d'arbre. Après quelques minutes, il se leva :

« Très bien, on va voir ce qu'on peut faire. Mais d'abord, il faut rentrer à la maison de repos. Devant le regard de Verena, il lui mit la main sur l'épaule : il faut me faire confiance, d'accord ? Même si ce n'est pas possible aujourd'hui, ce sera pour demain peut-être...Patmol tu m'attends ici, ok ?

L'animal acquiesça et Remus emmena Verena en la tenant par les épaules. Elle se retourna plusieurs fois, mais le chien avait disparu dans les broussailles.

Lorsqu'ils entrèrent dans la maison, Remus s'informa sur les conditions de sortie. En fait, c'était plus simple qu'il ne se l'imaginait: il suffisait de remplir une décharge. En acceptant de le faire, il devenait responsable de Verena. Le guérisseur en chef de l'établissement vint à sa rencontre pour bien l'informer des risques qu'il prenait. Avant de signer, Remus regarda vers Verena, mais elle regardait dehors. Il soupira et signa. Elle pouvait sortir.

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Arrivés dans la maison de Remus, Sirius reprit sa forme humaine.

Sirius et Verena se regardèrent puis ils s'enlacèrent.

Remus était parti dans la cuisine lorsqu'il entendit Sirius l'appeler. La pointe d'angoisse qu'il perçut dans la voix lui fit lâcher la bouilloire qu'il tenait. Il bondit dans le salon et vit Sirius qui retenait Verena. Elle était sans connaissance. Ils l'allongèrent sur le canapé.

« Je n'ai rien dit, murmura Sirius.

-je t'avais dit qu'elle était fragile. Trop d'émotion...Répondit Remus, avant de rajouter, en voyant le regard préoccupé de son ami, ne t'inquiète pas, ils m'ont donné une potion qui atténue les effets d'états émotionnels intenses, à base de fleurs de Bach... »

Remus espérait que cela aurait de l'effet. Mais Verena reprit connaissance avant qu'il ne ramène le flacon. Elle regarda Sirius en fronçant les sourcils. Puis elle toucha sa joue du bout des doigts, comme si elle voulait s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Elle sourit puis s'excusa : « Je suis désolée, la fatigue sans doute...

-Veux-tu aller te reposer un peu ? demanda Sirius.

-non, répondit-elle vivement. Je veux rester à côté de toi.»

Sirius la serra dans ses bras.

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Avant de sortir, Remus les regarda. Sirius était assis sur le canapé et Verena s'était installée à côté de lui. Elle avait replié ses jambes sous elle et sa tête s'appuyait sur la poitrine de Sirius qui lui caressait doucement les cheveux.

Remus ne pu s'empêcher de les comparer à deux animaux blessés. L'un comme l'autre avait souffert de ces dernières années et il faudrait sûrement du temps avant que les blessures ne se referment. Mais à ce moment, les voir tous les deux l'un contre l'autre, le touchait et il se prit à espérer que le temps s'arrête un peu, rien que pour les laisser respirer et reprendre un peu de force.

Lorsqu'il revint, Ils n'avaient pas bougé.

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Verena ne quittait pas Sirius, le suivant dès qu'il quittait la pièce. On aurait dit qu'elle craignait qu'il ne parte sans elle.

Le soir venu, Sirius l'amena dans la chambre d'amis.

« Tu peux dormir ici.

Elle leva les yeux vers lui :

-et toi ?

-je vais dormir sur le sofa.

-je veux dormir près de toi. Elle lui prit la main. Le ton de sa voix avait un accent enfantin.

-je vais rester à côté de toi jusqu'à ce que tu t'endormes, mon amour. Lui dit Sirius en la prenant contre lui. Et je te laisserai dormir tranquille. »

Elle s'endormit vite, pelotonnée contre lui. Mais Sirius ne tarda pas non plus à trouver le sommeil.

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Le lendemain matin, Remus frappa à leur porte. Sirius lui dit d'entrer. Il était éveillé mais pas elle. Elle dormait, une main sur la poitrine de Sirius.

-Je crois qu'elle ne m'a pas lâché, s'excusa-t-il, avec un sourire.

-En tout cas, je vois que tu vas bien, ce matin. Beaucoup mieux que ces derniers jours, lui dit Remus en observant les yeux brillants de son ami. Les joues de celui-ci rosirent.

-Je dois partir. Je vous verrai tout à l'heure, continua Remus. Avant de sortir de la chambre, il se retourna et dit en souriant à Sirius : pas de folies, hein ?

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Il fallut encore deux jours pour que Verena laisse Sirius aller et venir dans la maison sans le suivre partout. Ses yeux bleus s'éclaircissaient et elle parlait davantage. Quant à Sirius, Remus le vit retrouver le sourire.

Presque une semaine s'était passée.

« Nous ne pouvons pas rester là, dit Sirius un matin à Remus.

-Ca ne me dérange pas, assura Remus.

-Mais je ne peux pas sortir, impossible de faire quoi que ce soit ici. Nous allons partir.

-Partir, mais où ?

-Loin d'ici. Je pensais à une île dont mon oncle Alphard m'avait parlé, Nosy Sakatia je crois me rappeler. Impossible à quiconque de nous retrouver là-bas. Et ça lui fera du bien de voir le soleil.

Remus hocha la tête. C'était certainement ce qu'il y avait de mieux à faire. Ici, ils étaient plus ou moins coincés dans cette maison. Là-bas, ils pourraient sortir, bouger enfin.

-Quand partirez-vous ?

-Demain, si tu veux bien.

-Bien sûr, sourit Remus. Vous serez bien mieux là-bas. »

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Quelques jours après, Remus reçut la visite d'un énorme oiseau avec des plumes bleues et jaunes. Il portait une lettre de Sirius et Verena, ainsi qu'un petit paquet.

Remus l'ouvrit. Dedans, il trouva, protégée dans un globe de verre magique, une magnifique orchidée, ainsi que des flacons d'épices rares...

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C'est ici que se raccorde le tome 4 de JKR.

Et voilà l'histoire est terminée ..... J'espère que ça vous a plu....

A la prochaine.....

PS : N'oubliez pas une petite review en passant, ça fait toujours plaisir....