Voilà mon deuxième chapitre pour ceux que çà intéresse. Mais avant que vous ne commenciez à la lire, je voudrais dire que ceci est ma première fic, alors il faut être indulgent avec l'auteur, surtout quand il s'agit de moiJ. Si je parle de tout çà, c'est avant tout parce que j'attends des commentaires, juste pour savoir si cette histoire à une raison d'être. Alors par pitié (nan là j'exagère) envoyez moi des feedback. C'est tout ce que je voulais dire, oh j'oubliais, tout ces personnages ne m'appartiennent pas mise à part ceux, que par miracle, j'ai pu inventer.
Chapitre II : Mais qui est Ysella ?
L'été qui a suivis, fut pour Hermione le début de sa vie d'orpheline à proprement parler. Jusqu'à présent, la vie à Poudlard l'avait éloignée de cette dure réalité et auprès de ses amis elle bénéficiait d'un quiétude presque parfaite, bien sur elle ne recevait plus ni lettre, ni colis comme au cours des précédentes années mais elle pensait avoir assez de force pour passer outre. De plus elle pouvait compter sur les attentions de ses professeurs et des Weasley qui ne cessaient de s'enquérir de ses moindres faits et gestes. Elle était devenue bien malgré elle une nouvelle « Harry Potter », ce qui pouvait parfois lui sembler bien lourd. Pour ses vacances d'été Sirius Black s'était proposé de l'héberger avec l'assentiment de Dumbledore. L'idée l'avait tout de suite réjouit, vivre auprès de Harry, elle le savait, était pour elle une très bonne choses. Elle ne souhaitait vivre désormais que dans le monde des sorciers, il n'y avait que là où elle se sentait bien, et Harry et Sirius étaient l'incarnation même de cet univers. Ainsi l'été s'était déroulé avec sérénité. Les deux adolescents avaient profité de ces moments pour découvrir les joies de la vie de sorciers. Sirius avait pris plaisir à s'occuper d'eux et à les trimbaler dans les endroits les plus inattendus. Il goûtait à son tour les joies d'une paternité tardive. Depuis trois semaines, ils avaient rejoints une coquette maison de campagne située non loin de Brighton. Tandis que les deux hommes de la maison s'occupaient à réaménager le domaine léguer à Sirius par ces ancêtres, Hermione en profitait pour s'isoler un peu en effectuant de longues balades dans la campagne anglaise. Elle emportait à chacun de ses déplacements les seules preuves de sa filiation. Cette lettre et cette photo vieillies témoignaient de son ascendance de sorcière et la détachaient un peu plus du monde des moldus. Eprouvait-elle de la fierté à ne plus être une « sang de bourbe » ? Bien évidement.
« -Harry, Harry. Tu me le ramènes ce carton, çà fait bien une heure que tu es perché dans ce grenier. Ne me dis pas que tu as peur de descendre. »
Harry entendit à peine la remarque de son parrain. Il se sentait encore fébrile. Il tenait entre ses mains un véritable trésor : un album photo trouvé par mégarde sur une petite table du grenier. C'est la couverture qui avait attirée son attention, elle portait l'insigne de Poudlard brodé aux couleurs des quatre maisons de l'école. En l'ouvrant, Harry su de quoi il s'agissait. Cà et là s'étalaient des images de la jeunesse de Sirius et surtout de celle de ses propres parents. Ce n'était pas la première fois qu'il pouvait les admirer mais il n'avait jamais eu l'occasion de les voir si jeunes. Dumbledore avait d'ailleurs raison quand il disait que Harry ressemblait étrangement à son père. Ces photos ne faisaient que confirmer cette observation. Il pu, sans modestie, juger que son père était un bel homme, avec une prestance incroyable, il en éprouva aussitôt une grande fierté.
« -Tu pourrais au moins essayer de répondre quand on te parle, je fais finir par croire que tu es trop fatigué pour continuer les travaux, déclara Sirius dans un ton faussement fâché. »
Il avait rejoint Harry dans ce vieux grenier poussiéreux inondé par l'apaisante lumière de l'été. Le jeune homme leva ses yeux dans sa direction et répondit d'une voix approximative :
« -J'ai trouvé cette album sur la table, je suis désolé mais je n'ai pas pu m'empêché de l'ouvrir. »
« -Je comprends mieux pourquoi tu ne me répondais pas. Oh, ne t'inquiète pas Harry, tu sais bien que tout ce qui est ici t'appartient et puis je t'aurais montré un jour ou l'autre ces photos. Je supposes qu tu es content de les avoir trouvé. Elles sont vieilles comme tu peux le voir. Elles remontent à l'époque où j'était encore élève à Poudlard. L'un de nos camarades était un véritable photographe en herbe. Il ne pouvait se passer de son appareil et il ne manquait pas de s'en servir sur nous. Tu ne peux pas savoir à quel point cela pouvait m'énerver.
Harry eu un petit sourire en pensant à Colin Crevey, son photographe officiel.
Mais aujourd'hui, je ne pourrais jamais lui être suffisamment reconnaissant de ce qu'il a fait. »
Sirius pris place près de son filleul. Ils se mirent tout deux à regarder une à une les photos qui composaient cet album et à les commenter. Sirius trouva là une occasion de compter à Harry ses exploits durant cette époque bénite où il avait été étudiant à Poudlard. A l'entendre on pouvait imaginer à quel point la « bande des quatre » avait pu être une source de soucis pour ceux qui l'avaient connue dans sa période de gloire. Harry aurait tant aimé être à leur coté et partager ces moments intenses, mais après tout avait-il réellement quelques choses à leur envier ? N'avait-il pas avec Ron et Hermione vécut des expériences aussi incroyables? L'attention de Harry fut bientôt happée par l'une de ces photos. Elle venait clôturer l'album.
On pouvait y voire alignés au premier rang trois élégants jeunes hommes accompagnés d'un quatrième dont la grâce s'effaçait dans les rondeurs de son double menton. Il ne faisait aucun doute sur son identité et tout en le pointant de son doigt, Harry vomit son nom : Peter Pettigrew. Puis il détourna le regard avant de s'attarder sur son père, son autre lui-même. Il fut soudain étonné de trouver accrochée à son bras une jeune fille qui ne parvenait pas à reconnaître. Une chose était certaine, il ne s'agissait pas de sa mère. Mais qui était-elle ? Il pu lire en bas de l'image, parmi des noms qu'il connaissait déjà, celui-ci : « notre petite fée, Miss Ysella Edelweiss ». Il se rappela aussitôt avoir vu à plusieurs reprises ce même visage dans de précédentes photographies. Elle se tenait toujours là souriante auprès de l'une de ces canailles. Peut-être était-elle l'ancienne petite amie de Sirius mais pourquoi semblait-elle si proche de son père ? Après tout c'était son bras qu'elle enlaçait. Il la regarda de nouveau et fut frappé par sa beauté. Ce n'était pas ce qu'on pouvait communément appeler une beauté « ordinaire », bien au contraire, tout en elle semblait relevé du merveilleux, de la finesse de ses mains en passant par le soyeux des boucles de ses cheveux. Ce qui subjuguait bien plus Harry c'était ce visage qui lui paraissait, sous certains aspects, bien familier : des joues rosées, de grands yeux marrons, une bouche harmonieuse et un nez coquin. Ce visage paraissait s'animer et Harry était certain que le sourire qu'il affichait lui était adressé. Puis sa bouche sembla murmurer quelque chose que seul Harry pensa comprendre. Il était sur que la jeune fille l'appelait, elle finit par lui adresser le sourire le plus doux qu'il avait pu voir jusqu'à maintenant avant de retourner son regard attendri vers James Potter qui était tout occupé à la contempler. Harry s'apprêtait à questionner son parrain à ce sujet quand la voix d'Hermione résonna dans toute la maison. Elle revenait du village voisin, chargé des courses qu'elle venait de faire. Sirius descendit aussitôt l'aider à ranger les nouvelles provisions, Harry le suivait de près, l'album fixé sous son bras.
Durant le dîner, Harry, toujours obnubilé parce qu'il avait découvert quelques heures plutôt, se tourna vers Sirius et lui demanda :
« -Qui est Ysella Edelweiss ? J'ai lu son nom sur l'une des photos de l'album. »
« -Yselle…Sirius adressa un regard incertain à son filleul, eh bien, c'est… »
Hermione l'interrompit aussitôt :
« -Eh bien, Harry ne me dit pas que tu n'a jamais entendu parlé de la mythique famille des Edelweiss, celle qui précéda les anciens. »
« -Les anciens quoi ? répondit Harry dubitatif »
« -Les anciens « sangs pures », les ancêtres des grandes familles de sorciers actuelles, ceux qui ont crée le monde dans lequel tu vit. Toi, tu as encore oublié nos leçons d'Histoire de la magie. »
Harry et Sirius regardèrent tout d'eux la jeune fille avec étonnement.
« -Tu en connais des choses ma chère Hermione, ce n'est pas comme certain, dit Black en se tournant vers Harry. »
« -Oh ! Ce n'est pas la peine de me regarder comme çà, Hermione a toujours été plus douée que moi pour les études, moi je ne pourrais pas passer tout mon temps à la bibliothèque, comme elle le fait, je risquerais d'y laisser ma santé. Je suis un homme d'action, il n'y a que le quidditch pour m'épanouir, dit-il fièrement. »
« -Quel beau prétexte pour ne pas travailler, soupira Sirius. »
« -Tu sais, Harry voulait seulement dire que jetait la tête et lui les jambes, une vrai équipe de choc à nous deux, ajouta Hermione. »
Sirius se mit à rire et Hermione en fit de même, seul Harry ne semblait pas goûter à la plaisanterie.
« -C'est bien beau tout çà mais çà ne répond pas à ma question, fit il remarquer. »
Sirius reprit soudainement son sérieux et s'attarda un moment avant de répondre au jeune homme.
« -Yselle faisait partie de la maison des griffondors. C'est là que ton père et moi l'avions rencontrée lors de notre première année à Poudlard. Elle avait tout juste notre âge. Nous avons passé les sept années qui ont suivis en sa compagnie. On ne pouvait rêver meilleure amie qu'elle, elle était toujours avenante et souriante, parfois aussi enquiquinante qu'une petite sœur, mais nous l'aimions tout les quatre et ne pensions qu'à la protéger. Sirius finit son récit le regard étonnamment mélancolique. »
« -Et que lui est-il arrivé ?demanda Hermione. »
« -De quoi ? »
« -Hermione a raison, tu parles d'elle au passé, c'est bien qu'il lui est arrivé quelques chose, ajouta Harry. »
« -En effet, reprit-il, elle est morte au cours de notre septième année à Poudlard, elle s'est noyée dans le grand lac qui borde l'école, c'était au moi d'Avril, je m'en souviens encore, c'est difficile d'oublier le jour où l'on a perdu un être cher. »
Les yeux de Sirius semblaient alors se perdre dans les réminiscences d'un passé qu'Harry et Hermione savaient douloureux. Eux-mêmes avaient goûté à la tristesse de perdre des gens aimés, ils ne savaient que trop bien ce qu'était ce sentiment de soumission totale aux aléas de la vie, cette incapacité de protéger ses proches.
« -Il se fait tard, nous devrions aller nous coucher, proposa Hermione. Demain, nous devons partir tôt pour Londres. »
« -Tu as raison le Poudlard Express ne nous attendra pas, Harry se leva à son tour. Tu viens Sirius ? »
« -Montez, je vous rejoindrais après je n'ai pas très sommeil pour l'instant. »
Harry obéit et laissa son parrain seul avec lui-même. Assieds sur sa chaise, il observait prostré le visage d'une jeune fille qui se souvenait avoir tendrement aimé. Elle lui souriait à lui aussi mais ce sourire avait quelques chose de plus mélancolique, et ses lèvres, qui remuaient à présent, semblaient lui souffler les paroles d'une bien triste complainte.
« -Est-ce de ma faute ? Suis-je vraiment responsable de ton malheur ? Si jamais, j'avais pu t'aider…oh, ma douce Yselle, tu ne me répondras pas ce soir, n'est-ce pas ? Jamais plus tu ne pourras me répondre. »
Il resta encore un moment dans cette inertie profonde avant de refermer d'un grand geste le petit album de velours rouge. Tant qu'Harry ne posait pas trop de questions à ce sujet tout irait bien mais il savait que son filleule ne se contenterait pas de sa si courte explication. Bientôt, il évoquera à nouveau Yselle et tout ce qui la concerne.
Il n'avait pas tort car au même instant, dans la tête d'un jeune homme de 17 ans, une image et un sourire venaient tourbillonner sans répit, apportant avec eux un flot de questions qu'Harry aurait voulu poser dés ce soir à son parrain. Demain peut-être essaiera t-il à nouveau d'en savoir plus sur ce bras si solidement attaché à celui de son père.
