Chapitre IV : Dans le train avec Draco.
Hermione circulait à présent dans les couloirs du train au côté de Draco. Cette situation ne l'enchantait guère. Ils avançaient tout deux dans un silence glaciale. Comment pouvait-il en être autrement entre eux. Ils avaient passés leurs six dernières années à se détester. Ce n'était pas un secret, ils se haïssaient. La jeune fille se serait bien passée de tant de rancœur, de ces répliques assassines que chacun assenait à l'autre et surtout du mépris que Draco pouvait manifester à son égard. Elle se sentait victime et n'avait pas le courage de faire machine arrière, d'établir une trêve. C'était trop lui demander. Peut-être existait-il une autre raison qui aurait permis d'expliquer pourquoi la clémence d'Hermione ne résistait à la tentation de repousser en permanence le jeune Malfoy ? Quel secret motivait donc son ressentiment ? La jeune fille tourna son visage en direction de Draco et su immédiatement pourquoi elle préférait ce tenir à l'écart de lui. Tout en lui l'a mettait mal à l'aise. Il était beau. Hermione trouvait d'ailleurs que la nature avait été bien injuste en le gratifiant d'une physionomie si agréable. Les années avaient accru son assurance et autour de lui se dessinait une aura spectaculaire. Cet homme avait un charisme qui semblait animer chaque partie de son corps, chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. Tout ceci n'avait pas échappé aux jeunes étudiantes de Poudlard qui se languissaient de le voir évoluer autour d'elles. Il en profitait d'ailleurs allégrement, tout heureux qu'il était d'exercer son pouvoir sur autrui. Hermione, quand à elle, trouvait toutes ces simagrées stupides, ce genre de comportement l'énervait au plus haut point, la futilité n'avait jamais été pour elle une qualité et elle déplorait pourtant de la retrouver chez une majorité de ces camarades. Pourtant, parfois, quand son regard s'échappait vers lui, vers l'être qu'elle pensait haïr le plus au monde, elle pouvait ressentir une petite torsion au creux de son estomac, une sensation qu'elle ne pouvait identifier sans avoir peur. Aujourd'hui elle avait retrouvé cette impression à l'instant même où Malfoy était entré dans ce compartiment et encore maintenant qu'elle se retrouvait à ses côtés. Cette année serait peut-être moins agréable qu'elle ne le pensait. Retrouver sa mère était son objectif premier mais, à cet instant, elle se demandait si cela lui suffirait pour oublier qu'elle aussi pouvait être sentimentale au point d'en perdre toute impartialité.
« -Pourquoi tu me regarde Granger, tu peux plus te languir de moi, lui demanda t-il tout en tournant sa tête vers elle. »
« -Ne te fais pas d'illusion, je me demandais seulement comment j'allai bien pouvoir te supporter durant toute cette année, répondit elle sarcastiquement. »
Malfoy s'arrêta aussitôt. Il se retourna brusquement vers Hermione qui, surprise, sursautât.
« -Parce que tu crois que je suis content de passer mes prochains mois en compagnie d'une « sang de bourbe », tu oublies qui je suis Granger. Pourtant si j'était à ta place je ferais bien attention à chacune de mes paroles. Il ne faudrait pas que tu en viennes à faire ce que ton sang putride ne peut te permettre. Reste à ta place, tu comprends ? »
Hermione fulminait, elle aurait tellement aimé lui jeter à la figure que sa mère était elle aussi une sorcière, mais elle se l'interdit aussitôt. Elle ne devait pas céder à la tentation et préférait se débrouiller avec ses propres moyens. Elle fixa ses yeux dans ceux de Malfoy et lui dit :
« -Tout ce que je comprend, Malfoy, c'est que tu n'es visiblement pas à ma place sinon tu n'aurais pas eu besoin de ton cher « papa » pour avoir ton poste de préfet en chef. Mais je suppose que c'est ce que ton sang de taré peut te permettre. »
Hermione compris immédiatement en observant le regard glacé de Draco que ce qu'elle venait de lui dire ne lui avait pas plu du tout. Elle y voyait s'y dessiner une haine soudaine qui semblait grandir de plus en plus. Peut-être aurait elle du s'abstenir de lui répondre ? Mais après tout elle n'avait fait que se défendre. Avant même qu'elle ne puisse réagir, il l'avait saisit au poignet et, dans un geste brusque, il l'avait attiré à lui.
« -Que disais tu, Granger ? demanda t-il un sourire démoniaque au lèvres. »
« -Crois tu que tu me fais peur, répondit Hermione en tentant de garder son calme. »
« -Tu devrais, ajouta t-il tout en resserrant sa prise sur son petit poignet. »
La jeune fille gesticula pour se défaire de Draco. Il commençait à lui faire mal pourtant elle ne pouvait pas appeler à l'aide, ce serait faire preuve de faiblesse face à lui. Elle le regarda à nouveau droit dans les yeux et s'apprêtait à le frapper dans un endroit stratégique quand une secousse les fit tomber tous deux à terre. En quelques secondes Malfoy se retrouva allongé sur le corps d'Hermione. Il fallut un peu de temps avant que l'un d'eux ne réalise ce qu'il s'était passé. Hermione ouvrit ses yeux et tomba nez à nez avec Draco. La tête du jeune homme reposait dangereusement contre son torse. Elle le repoussa alors violemment en espérant le maintenir aussi loin possible de son cœur qui s'emballait déjà.
« -Enlève tes sales pattes, Malfoy, cria t-elle fébrile. »
Malfoy se releva immédiatement et la fixa étrangement. Avait-il pu sentir les battements accélérés de son cœur ? Savait il à quel point elle était troublée en cet instant ? Elle vit alors son regard dévier vers le bas de son corps, elle en fit de même et compris aussitôt pourquoi le jeune homme semblait soudainement si intéressé par elle. Sa jupe était remontée jusqu'au haut de ses jambes. D'un bond elle se redressa avant d'envoyer un regard noir à Malfoy qui semblait amusé par la situation. Elle remis en place les plis de cette jupe criminelle, épousseta son uniforme et se retourna à nouveau vers celui qui lui faisait face.
« -Tu n'as rien de mieux à faire que de m'observer, demanda t-elle. »
« -Je t'attends tout simplement, je te rappelles que nous devons voir Mc Gonagall ensemble mais si tu préfères je peut y aller seul, tu sais bien que çà ne me dérange pas, bien au contraire, dit il en se moquant d'elle. »
Elle lança un soupir d'exaspération puis elle se pencha pour ramasser sa petite mallette. Elle constata alors que le choc l'avait ouverte. Les documents, qu'elle contenait, s'étalaient maintenant sur le sol du couloir. Elle rassembla rapidement toutes ses affaires. Il lui manquait pourtant une choses importante : la photo de sa mère, la seule et unique preuve de son existence. Elle paniquait déjà à l'idée de ne pas la retrouver. Malfoy la regardait s'agiter désespérément.
« -Ce n'est pas çà que tu cherches, Granger, demanda t-il tout en agitant d'un geste indolent un morceau de papier glacé. »
Hermione bondit aussitôt vers lui. Elle semblait pousser par une force inconnue.
« -Rend moi çà immédiatement, Malfoy, cria t-elle hors d'haleine. »
Le jeune homme surpris par un tel élan, la laissa reprendre ce qui semblait lui tenir tant à cœur. Après un moment de silence, il lui demanda avec calme :
« -Qui c'est ? »
« -Ma mère, répondit elle simplement. »
Malfoy sentit poindre dans sa voix une tristesse amère.
« -Ah ! Je comprends mieux pourquoi t'es devenue hystérique, déclara t-il pour dissiper le climat pesant qui s'était instauré à ce moment. »
« -Mm, répondit elle approximative. »
Son regard était encore plongé dans cette photo. Elle la tenait encore fermement toute apeurée qu'elle était à l'idée de perdre un bien si précieux. Tout ceci n'échappa pas à Malfoy qui ne détachait pas ses yeux de ce petit être qui lui paraissait si fragile à cet instant. Il secoua sa tête et repris sa marche.
« -Allé, tu viens, on va finir par être en retard, déclara t-il. »
Elle le suivit immédiatement tout en continuant de jeter des regards appuyés vers cette photo.
« -Tu lui ressembles. »
« -De quoi, demanda t-elle surprise d'entendre à nouveau la voix de Malfoy. »
« -A ta mère, répondit il gêné. »
Elle tourna encore son regard vers les deux petites filles qu'elle tenait dans ses mains crispées puis observa Malfoy avec un large sourire.
« -Tu t'ouvres vraiment, lui dit elle. »
Draco l'observa en retour avec beaucoup d'étonnement. C'était la première fois qu'elle lui adressait un tel sourire. Il sentit ses joues rougir à cet instant. Il préféra détourner son visage.
« -Ce que tu peux être bizarre Granger, conclut il en tentant de camoufler son trouble. »
A/n : Voilà, chose promise, chose due, je vous ai poster les 4 premières parties de me fic. Alors vous la trouvez comment ? J'attends vos rewiews pour voir ce que je fais avec le reste de mes chapitres, BIZ.
