Cette fois-ci, je me suis pressée pou livrer mon chapitre avec une journée d'avance, effort suprême de ma part. J'avais même prévu de le faire hier soir mais je n'ai pas réussit à boucler ce chapitre à temps. J'étais pressée d'envoyer cette nouvelle partie pour savoir ce que vous en pensiez. Le dénouement de l'intrigue se profile un peu plus, mais le plus gros est à venir. Si je m'y prends bien les deux prochains chapitres donneront les clefs de cette histoire, enfin çà c'est si je m'y prends bien, ce qui n'est pas gagné avec moi. Je suis heureuse d'en arriver à ce moment précis de ma fic, c'est à partir de cette idée que j'ai lancé les bases de cette histoire. C'est comme çà que j'ai eu envi d'écrire. Après, tout le reste est venu se broder autour de cette trame. Même si mon histoire est déjà bien avancée, j'attends toujours vos conseils pour la suite. J'avoue avoir encore du mal à imaginer précisément la fin de ma fiction. Malgré le plaisir que je prends à écrire, je saurais soulagée quand je l'aurais finie. Cà me prend trop de temps, du temps qu'il faudrait que je consacre un peu plus à mes cours.
Il ne faut pas que j'oublie de préciser que les paroles de la chanson présente dans ce chapitre sont tirées de la B.O. du Voyage de Chihiro, à l'origine en japonais. Elles sont un peu longues mais je ne pouvais me résoudre à les couper.
P.S : Je lance un défi. Cette nouvelle partie contient la prophétie que Draco et Hermione ont décidé de traduire pour leur devoir. Si vous parvenez à la décrypter vous gagneriez…laissez moi réfléchir…rien, sauf mon estime la plus profonde. Non, je plaisante. Je serais seulement curieuse de savoir qu'elle interprétation vous pouvez en donner. Bon maintenant que j'ai lancée mon défi à quatre balles (et que j'en suis toute fière en plus), je peux vous souhaiter une bonne lecture.
Biz (n'oubliez pas le plus important…REWIEWS)
Voici mon mail pour ceux que çà intéressent : neige2printemps@caramail.com
LA COMPLAINTE DES EDELWEISS
CHAPITRE XV : « Une fleur n'en est pas une autre. »
« -Je trouve Rogue bizarre ces derniers temps, déclara Ron tandis qu'il quittait la classe de potions. »
« -Je vois pas ce qui te fait dire çà, intervînt Harry, il est toujours aussi antipathique que d'habitude. »
« -Si, si crois moi, reprit son ami, je les bien observé récemment, j'ai remarqué qui allait souvent voir Miss Sullivan. »
« -Ne me dis pas que tu parles encore de cette histoire ridicule ?se moqua Hermione. Je croyais que tu avais tiré un trait là-dessus. »
« -Ben non, grogna le rouquin, j'y arrives pas. C'est pourtant pas faute d'essayer. Je suis sûre que vous seriez aussi traumatisé que moi si vous les aviez vu, surtout que c'était pas la seule fois où il est venu la voire. »
« -Je ne vois pas ce qui te perturbe tellement, ajouta la jeune fille. Après tout, Rogue et Miss Sullivan sont tous deux professeurs, il est normal qu'ils se rencontrent fréquemment. »
« -Et s'il s'agissait d'autre chose, reprit Ron un murmurant d'un air soupçonneux. Et si Rogue se rendait à la tour sud pour des rendez vous amoureux. Imaginez que Miss Sullivan et lui soient amants, conclut il terrifié par ses propres paroles. Il l'a déjà embrassée, c'est une preuve. »
« -Sur le front, rectifia Hermione exaspérée, c'est toi-même qui nous la raconté. En tout cas, c'est n'importe quoi toute cette histoire. C'est pas tes artères que le sucre est entrain d'obstrué mais plutôt ton cerveau, continue comme çà et tu finiras pensionnaire de Mungoville. Mais t'inquiète, Harry et moi, on t'apportera des muffins. »
« -C'est vrai, Hermione a raison, ajouta Harry amusé. Ils sont nombreux à se rendre à la tour sud, c'est pas pour autant qu…Harry s'interrompit soudainement. »
« -Qu'y a t-il Harry ? demanda aussitôt la jeune fille. »
« -…dis moi, Hermione, quand tu as vu mon parrain la dernière fois, tu m'as bien dit qu'il revenait de la tour sud. »
« -Oui, oui, confirma t-elle sans savoir où son ami voulait en venir. »
« -Tu en es sûre ? »
« -Il n'y a aucun doute, répondit elle, je venais de retrouver Pattenrond à l'entrée de la tour quand ton parrain en est sorti. »
« -C'est bizarre, ajouta Harry qui paraissait plongé dans ses pensées. »
« -Peut être qu'il a surpris Miss Sullivan et Rogue ensemble et que cette image la traumatisé tout comme moi, intervînt le rouquin. »
« -Tu trouves pas que ton histoire est un peu tirée par les cheveux, Ron, questionna Hermione. »
« -Pas autant que çà, reprit le jeune homme avec assurance. Miss Sullivan est une jolie femme, je dirais même très jolie. Imaginons que Sirius l'ait déjà rencontrée lors de l'une de ses visites à Poudlard, il l'a tout de suite trouvée ravissante, voire à son goût. Il passe à la tour sud pour la saluer et là il tombe sur Rogue. Cà a du lui faire un choc d'apprendre que la belle Sullivan était, disons, l'amie de cet infâme individu. C'est sûrement pour cela qu'il était bouleversé quand Herm' l'a vu. »
« -Quelle imagination ! ironisa Hermione. Cà te serait profitable si tu t'en servais un peu plus en cours. »
« -Comment crois tu que j'obtiens de si bons résultats en Divination ? L'imagination, 'Mione, l'imagination, répliqua t-il fier de lui. Alors Harry que penses tu de ma théorie ? »
« -Je sais pas. D'un côté, je trouve que c'est une histoire abracadabrante, mais de l'autre, j'avoue que ton hypothèse foireuse me plaît bien. »
« -Harry, pas toi. Que Ron parte dans ses délires passe encore mais que tu l'encourages, çà non, rouspéta leur amie. »
« -Parce que tu as une meilleure idée, toi ? demanda le rouquin en soulevant son sourcil droit. »
« -Elle sera toujours plus sensée que la tienne en tout cas, répliqua t-elle en lui tirant la langue. »
« -C'est vilain ce que tu viens de faire, je croyais que tu devais donner l'exemple. La vérité c'est que tu es restée une vraie gamine, ajouta le rouquin d'une voix espiègle. »
« -Alors là, tu te trompes, mon p'tit Ron, je t'assures que je ne suis plus une gamine, dit elle avec un sourire étrange. Bon, ce n'est pas tout çà, mais je dois y aller, on se voit tout à l'heure, bye. »
A peine eut elle finit sa phrase qu'elle s'éclipsa rapidement au détour d'un couloir.
« -Qu'est ce qu'elle a voulut dire ? »
« -Pas plus que ce qu'elle ne t'a dit, répondit Harry. »
« -Elle aussi, elle est bizarre ces derniers temps, constata le rouquin. »
« -Si ce n'était que ces derniers temps, ajouta son ami avant de se diriger avec Ron vers le terrain de quidditch. »
***************
Hermione était heureuse. En marchant, en courant, elle était heureuse. Car Hermione Granger était amoureuse et l'amour lui donnait des ailes. Presque trois semaines s'étaient écoulées depuis qu'elle n'était plus une ''gamine'', trois semaines depuis que Draco et elle avaient passés cette fameuse nuit ensemble. Elle pouvait sentir encore son odeur sur elle. Peut être parce qu'il y avait eu d'autres nuits après celle-ci, d'autres moments partagés l'un avec l'autre, l'un contre l'autre. Toutes ces sensations dans son cœur lui donnaient le tournis quand elle prenait le temps de s'y attarder un peu. Ces choses qu'elle ne connaissait pas jusqu'à présent lui procuraient un plaisir infini. Elle aurait du s'en tenir à cette simple allégresse, pourtant elle ne contrôlait plus rien, quand bien même l'aurait elle voulut, elle aurait été incapable de garder une maîtrise sur le cour des évènements. Draco restait une énigme pour elle, ce qu'il pensait, ce qu'il souhaitait vraiment, tout cela il semblait le garder pour lui. Comment pouvoir alors saisir ses sentiments ? Savoir s'il l'aimait. Il la désirait cela ne faisait aucun doute, mais, pour Hermione, le désir avec quelque chose d'éphémère et elle ne pouvait s'imaginer que ce qu'elle ressentait puisse un jour disparaître. Pour le moment elle profitait de la situation, elle profitait de lui comme il profitait d'elle. Elle aurait pourtant voulut l'entendre dire qu'il l'aimait. Son regard n'était il pas déjà une promesse qu'il lui faisait ? « Idiote, pensa t-elle quand elle entra dans leur salle commune et qu'elle le vit assis au bureau, comment as-tu fais pour t'éprendre de ce serpent ? »
« -Tu en as mis du temps, grommela t-il dans un demi sourire. »
« -Je te rappelles qu'on avait cours de potion, juste avant, répliqua t-elle tandis qu'elle posait ses livres sur la table. Tu n'y étais pas d'ailleurs, pourquoi ? »
« -J'ai reçu une visite de mon père, répondit il. »
« -Ton père ? demanda Hermione d'un air inquiet. Qu'est ce qu'il est venu faire ici ?»
« -Saluer son fils, Granger, çà parait évident. »
« -Si tu le dis. »
« -Il voulait savoir si notre devoir de prophétie avançait bien, ajouta Draco en gardant son petit sourire narquois. Il était d'ailleurs ravi que l'on travaille sur les Edelweiss. »
Hermione réfléchit un instant sur ce que le jeune homme venait de lui dire. Elle essayait d'imaginer à quoi pouvait ressembler un Lucius Malfoy ravi.
« -Ravi qu'on travaille ensemble ? reprit elle aussitôt avec moquerie. »
« -Cà s'est une autre histoire, répondit il. »
« -J'espère que tu ne lui as pas dis, tu sais…hésita t-elle, pour ma mère, enfin pour ma vraie mère. »
Draco la regarda d'un air sombre, mais il demeura silencieux.
« -Il ne faut pas lui dire, Malfoy ! Personne n'est au courant. Tu dois garder ce secret pour toi, ajouta t-elle avec agitation tout en secouant son petit doigt devant les yeux du jeune homme. »
« -Calme toi, Granger, répliqua t-il simplement. Je n'ai rien dit. Pour quelle raison parlerais je de cette histoire débile ? Bon arrêtons de parler de çà. On est ici pour bosser, alors commençons. »
Il se tourna vers la table pour ouvrir les livres dont ils allaient faire l'usage. Hermione, un premier temps, soulagée par sa réponse, commença à lui lancer un regard assassin quand elle prit conscience de ce qu'il venait de dire.
« -Attend une minute, toi ! s'exclama t-elle de façon sévère. Tu viens de dire que mon histoire était quoi ? Débile, c'est çà ? »
« -Oublie, çà n'a pas d'importance, il faut qu'on travaille, répondit il sans faire attention une minute au changement d'expression de la jeune fille. »
« -Pas d'importance, dis tu ? ajouta t-elle avant de se jeter sur lui et de l'assaillir de chatouilles. »
Draco se mit à gesticuler comme un petit serpent.
« -Arrêtes, tentait il de lui dire entre deux gloussements. »
Hermione, trop heureuse de son châtiment, ne prit pas en compte ses protestations. Elle continua à agiter ses petits doigts le long des côtes du jeune homme qui finit par se laisser tomber à terre, Hermione toujours accrochée à lui.
« -Alors qu'est ce que tu disais, Malfoy ? dit elle avec un brin de taquinerie dans la voix. »
« -Rien…rien du tout, réussit il à dire, entres deux rires. »
Hermione, affalée sur son torse, arrêta son supplice pour le regarder rire si joyeusement. C'était la première fois, lui semblait il, qu'elle l'entendait rire avec autant de spontanéité. Le bonheur lui allait bien, pensa t-elle. Dans un élan, elle l'embrassa doucement, apposant ses lèvres contre les siennes, puis, sans rien ajouter, elle se releva et pris place sur sa chaise.
« -Alors, tu viens travailler, Malfoy, lui dit elle comme si de rien était. »
Draco l'observa dans la stupéfaction avant de la rejoindre.
« -Moi, je ne demandais rien d'autre, ajouta t-il amusé. C'est toi qui ne peux pas rester, un instant, sans te jeter sur moi. »
« -C'est ce que tu dis, répondit elle en lui renvoyant son sourire coquin. Bon commençons. »
Hermione avait saisit le parchemin où avait été recopié la prophétie de Prediger Edelweiss.
« Une fleur n'en est pas une autre
Celle qui en porte deux
Nous poussera au désaveu
Le premier nous avait mis en garde
Si nous nous unissons par mégarde
Deux en feront un
Un qui sera au deuxième
L'absente n'en aura cure
En liant les deux sangs
Elle fera couler le sien. »
« -Cette prophétie m'a l'air plutôt difficile à décrypter, constata t-elle après l'avoir relue pour la énième fois. »
« -Tu ne te crois pas capable de la déchiffrer ? demanda t-il d'un air moqueur. »
« -Mais non, c'est pas çà ! protesta t-elle vigoureusement. C'est juste que je me demande si ce choix est une bonne idée. »
« -T'inquiète, on ne pouvait choisir mieux, dit il confiant. Mon père lui-même trouve notre choix judicieux. »
« -Ton père ? Si tu crois que c'est en me disant çà que tu vas me rassurer, marmonna t-elle. »
« -Qu'est ce que tu as dit ? »
« -Non, rien, répondit elle avec un sourire innocent. Dis moi, ton père s'intéresse beaucoup aux Edelweiss, n'est ce pas ? »
« -Où veux tu en venir ? demanda t-il soupçonneux. »
« -Nulle part, se défendit elle, c'est juste que je me demandais pourquoi il leur portait autant d'intérêts. »
« -Tu ne devine pas ? »
Hermione fit non de la tête.
« -C'est pourtant simple. Les Edelweiss sont de grands prophètes, leurs prophéties, elles mêmes, sont sources de pouvoir et les Malfoy adorent le pouvoir, conclut il les yeux brillant de malice. »
« -Dis comme çà, çà parait logique, dit elle d'une voix mal assurée. »
« -Je dirais plutôt pratique. »
« -Si tu le dis, ajouta t-elle toujours un peu effrayée à l'idée que les Malfoy, et surtout Lucius, puisse détenir un tel pouvoir entre leurs mains. »
Draco remarqua le trouble soudain de la jeune femme qui essayait un tant soit peu de garder un air détendu. Il se rapprocha d'elle lentement avant de glisser ses bras autour de sa taille. Elle sursauta légèrement.
« -Effrayée d'entendre parler de mon père ? demanda t-il moqueur. »
« -Pas du tout, se défendit elle tandis qu'il commençait à lui grignoter le cou. »
« -Tu ne devrais pas, reprit il. Je suis sûre que si mon père te voyait aujourd'hui, il te trouvait très à son goût. »
Cette idée ne rassura pas vraiment Hermione, elle tourna son regard vers celui de Draco et lui demanda un peu méfiante :
« -Comment peux tu en être si sûre ? »
« -Sûrement parce que tu es jolie, mais peut être aussi parce que tu ressembles étrangement à une personne qu'il a aimé autrefois, dit il le regard ailleurs. »
« -Ta mère ? se risqua t-elle à demander. »
« -Non, répondit il dans un rire spontané. Je ne crois pas que mon père l'ait un jour aimé réellement. »
« -Alors comment peux tu savoir qu'il aimait cette jeune femme ? demanda t-elle de plus en plus intriguée. »
« -On ne garde pas auprès de soi le portrait d'une femme que l'on n'aime pas, répondit il simplement. »
Draco semblait songeur à cet instant et Hermione ne pouvait s'empêcher d'imaginer ce qui pouvait bien occuper ses pensées. Elle le trouvait étrange, peut être autant qu'elle l'était elle-même. Après tout, il avait également perdu un être proche. Sa mère était bien morte quelques années auparavant. Pourtant quand il en parlait, il le faisait avec un tel dédain qu'on avait du mal à imaginer qu'il ait pu un jour ressentir de l'affection envers cette femme. Cette pensée attristait Hermione, le regard perdu de Draco vînt à accroître ce sentiment. Elle se pencha vers lui et déposa un baiser délicat contre sa joue avant de venir se blottir contre son épaule. Il l'accueillit sans protestation dans ses bras, avant de dire subitement :
« -J'allais oublier de te dire, j'ai croisé le vieux barbu tout à l'heure… »
« -Le vieux barbu ? l'interrompit Hermione tandis qu'elle se redressait sur sa chaise. »
« -Oui, Dumbledore, si tu préfères, maugréa t-il avant de reprendre là où il s'était arrêté. Ton cher Dumbledore m'a dit qu'il fallait que toi et moi nous trouvions une idée de bal pour l'école. »
« -Un bal ? C'est magnifique ! s'enthousiasma la jeune fille avant de réfléchir à ce qu'ils pourraient bien faire pour ce bal. »
Draco n'y fit pas attention, il préférait reprendre ses recherches et replonger son nez dans ses notes. Il laissa donc Hermione en pleine réflexion. Elle courut à sa chambre avant de revenir un livre en main. Elle reprit sa place près du jeune homme tout en feuilletant son bouquin.
« -Voilà ! J'ai trouvé ! s'écria t-elle tout à coup. »
Draco sursauta avant de lui jeter un regard curieux.
« -J'ai trouvé une idée pour le bal, s'expliqua t-elle. Dans le livre de Miss Sullivan sur les Edelweiss, il est fait mention d'une ancienne fête qui avait lieu chaque année à Poudlard. Il parle de ''Réjouissances du printemps''. Le livre indique que ''pour célébrer la venue du printemps, les jeunes filles âgées d'au moins 16ans exécutaient des danses sacrées qui glorifiaient la nature. Chacune vêtue du chiton des anciennes prêtresses, elles entraînaient dans leurs danses les jeunes hommes de l'assistance, espérant trouver parmi eux celui qui partagerait leurs vies.'' Quand penses tu ? »
« -Ridicule. »
« -Oh, arrête d'être si négatif, je suis sûre qu'on pourrait reprendre cette idée et l'adapter pour notre bal. »
Draco fit la moue, apparemment cette proposition ne lui plaisait pas.
« -Ce n'est pas la peine de faire cette tête, ajouta t elle quand elle le vit bouder. De toute manière, c'est décidé, ce sera le thème de notre bal. »
« -Et qu'est ce que tu m'offres si j'accepte ta proposition débile ? demanda t-il soudainement intéressé. »
« - Je me suis décarcassée pour trouver une idée géniale et ce serait à moi de te donner quelque chose ? Tu te fiches de moi ? De toute manière je n'ai rien à te donner.»
« -Détrompe toi, ma chère Granger, je connais un moyen de me payer, siffla t-il d'une voix espiègle. »
Hermione le regarda s'approcher avec méfiance. Sans mot dire, il la saisit à la taille avant de la hisser sur son épaule.
« -Mais qu'est ce que tu fais, Malfoy ? Lâche moi tout de suite, lui ordonna t-elle. »
« -Arrête de gesticuler comme çà, je vais finir par te faire tomber. »
Hermione voulut protester à nouveau mais il l'avait déjà jetée sur son lit, approchant dangereusement ses lèvres contre son sein palpitant. La porte de sa chambre se referma aussitôt sur les deux jeunes gens. La petite Léonie eu à peine le temps de jeter un regard désapprobateur en direction de sa maîtresse.
« Il te fait rire aujourd'hui mais demain il te fera pleurer, murmura le portrait. Crois en mon expérience. »
***************
Les griffondores venaient de remporter un match décisif contre les serdaigles. Cet évènement avait apporté beaucoup de gaieté dans leur maison. L'ensemble de l'équipe avait été fêté comme des héros par leurs compagnons de chambres. Ron, plus qu'un autre, c'était montré très réceptif à cet accueil. Il n'en était pas de même chez les serpentard. Cette victoire risquait de compromettre leur chance de gagner le championnat de l'école. Chacun d'eux semblaient en être conscients et la tension entre les griffondores et leur maison s'était accrue. La perspective d'un match entre ses deux équipes était loin d'arranger la situation. Hermione en avait souffert autant que les autres, si ce n'est plus. Malfoy s'était montré très froid ces derniers temps avec elle. Il semblait vouloir l'éviter. Elle pensait que cette histoire de quidditch y était pour beaucoup dans son changement d'humeur mais, malgré tout, cela l'affectait énormément. Penser qu'un simple match puisse remettre en question leur relation n'était pas des plus optimiste pour elle. Elle aurait pourtant aimé que tout reste comme ce fût jusqu'à présent. Pour l'instant, elle se raccrochait aux moments passés ensemble, seuls, quand il pouvait encore la prendre dans ses bras s'en avoir peur d'être surpris par une tierce personne. Il n'y avait que quand la nuit éclipsait le jour, que Draco redevenait plus doux avec elle. De tels instants pouvaient lui faire pardonner les petits heurts qu'elle avait dû essuyer dans la journée. Hermione serait elle pour autant capable de supporter cette situation ambiguë plus longtemps ? Elle l'aimait sans nuls doutes mais l'amour que Draco était sensé éprouver pour elle se muait de plus en plus en pure utopie de sa part. Etait il seulement attaché à elle ? « Léonie avait peut être raison, pensa t-elle, j'ai peut être signé un pacte avec le diable. »
La matinée avait été éprouvante pour Hermione. Premièrement parce qu'elle ne se sentait pas très bien, deuxièmement parce que Harry et Ron s'étaient violemment accrochés avec Malfoy, après le cours de métamorphose. La jeune fille avait préféré rester en retrait mais le regard étrange que Draco lui avait lancé ne lui avait pas échappé. Elle y repensait encore, assise auprès d'un arbre qui la protégeait du vent quand elle entendit la voix de Draco s'approcher. Elle se leva aussitôt pour l'accueillir mais elle fut surprise de constater qu'il n'était pas seul. A ses côtés cheminaient Crabbe, Goyle et l'horrible Parkinson qui s'accrochait avec insistance aux bras du jeune homme.
« -Tiens voilà la sang-de-bourbe, s'exclama avec dégoût Pansy. Ton traîne-misère et le balafré ne sont pas avec toi, Granger ? T'auraient t'ils laissé tomber ? En même tant si tu faisais un effort pour t'arranger un peu je suis sûre qu'ils consentiraient à faire un peu plus attention à toi.»
« -Je préfères m'en tenir à ce que je suis, Pansy, répliqua Hermione. C'est toujours mieux que de ressembler à une morue dans ton genre. »
La jeune serpentard n'apprécia pas du tout cette remarque, elle lança un regard assassin à la gamine brune qu'il lui faisait face.
« -C'est drôle que tu me dises çà, Granger, reprit Pansy avec un sourire narquois. C'est même très surprenant pour une fille dans ton genre. »
« -Tu ne pourrais pas être un peu plus claire, Pansy, au moins une fois dans ta vie, grogna Hermione qui aurait aimé écourter au plus vite cet entretien ennuyeux. »
« -Ce n'est pas moi qui ai mauvaise réputation, ajouta la serpentard avec un mépris souverain. Je suis sûre que tu vois où je veux en venir, n'est ce pas ? »
Hermione, troublée par ses paroles, jeta un regard inquisiteur en direction de Malfoy, qui l'observait également d'une façon qui ne lui plut pas du tout. « Avait il parler à cette idiote de leur relation, se demanda t-elle vexée qu'il ait pu la trahir ainsi. »
« -Je ne vois pas où tu veux en venir, dit elle en essayant de cacher sa confusion. Et de toute manière, j'ai d'autre chose à faire que d'écouter les divagations d'une vipère comme toi. »
Hermione s'apprêtait à prendre congé mais Pansy ajouta aussitôt :
« -Une vipère a au moins le mérite d'exister, je n'en dirais pas autant de toi qui n'est rien d'autre qu'une boueuse erreur de la nature. Dommage, que tu ne te trouvais pas avec tes parents le soir où ils ont disparus, peut être qu'on aurait pu se débarrasser de toi par la même occasion. »
La jeune griffondore se retourna vers Parkinson, les genoux tremblants sous le poids d'une colère qui commençait à la submerger.
« -Mais ne t'inquiète pas, Granger, reprit la serpentard d'un air toujours plus malfaisant, ils viendront sûrement rectifier cet oubli tôt ou tard. Le plus tôt sera le mieux, il faudrait éviter que des déchets dans ton genre ne viennent à se reproduire, n'est ce pas Draco ? conclut elle son regard brillant dirigé vers le jeune homme. »
« -Il faudrait déjà que quelqu'un ait envie d'elle, répondit Malfoy d'un ton railleur. »
Cette remarque fit rire les serpentards qui s'étaient, depuis, attroupés autour du groupe, les autres élèves qui les avaient rejoints chuchotaient entres eux tout en observant la scène avec attention. Hermione désemparée par l'attitude de Malfoy tenta de trouver une explication dans son regard mais ce dernier, imperturbable, ne fit qu'accroître son incompréhension. Elle ne prononça aucun mot, gardant ses yeux prisonniers des siens. Rouge de désarroi, elle sentit bientôt des larmes poindre aux commissures de ses paupières tandis que résonnaient encore les rires sournois et les murmures sourds. Hermione partit alors en courant, espérant dissimuler aux autres, le mal qu'il la rongeait. C'est exténuée, le souffle haletant qu'elle parvînt devant le portrait qui gardait l'entrée de sa chambre.
« -Qu'arrive t-il à ma maîtresse ? s'empressa de demander Léonie dont la voix trahissait son inquiétude. »
« -Ouvre moi, Léonie, parvint à articuler Hermione. »
« -C'est Malfoy, n'est ce pas ? reprit le tableau. Il t'a fait du mal ? »
« -Ouvre, Léonie, je t'en prit, dit la jeune fille en relevant son visage déformé par les pleurs. »
« -Bien, comme tu voudras, ajouta la petite fille avant de laisser la porte glisser. »
Hermione s'y engouffra aussitôt puis s'effondra sur son lit les yeux débordants de larmes. Léonie referma la porte pour laisser la jeune griffondore seule avec elle-même. Le cœur d'Hermione se serrait dans sa poitrine, le visage de Malfoy, les paroles de Pansy, les rires des serpentards, tout s'entrechoquait dans sa tête, sans qu'elle ne puisse le contrôler. Elle s'était sentit honteuse et s'en voulait d'avoir laisser cette vipère lui parler de cette façon mais ce qui l'affectait bien plus, c'était l'attitude désinvolte de Draco. Elle était pratiquement sûre qu'il avait pris plaisir à ce moquer d'elle avec ses amis. Cette pensée ne fit que redoubler ses pleurs. Elle enfouit sa tête dans ses oreillers pour y étouffer ses petites plaintes qui remontaient dans sa gorge. Ah ! Ce qu'elle aurait aimé que sa mère soit là, que Meredith Granger se tienne à ses côtés, à cet instant, pour la consoler comme elle l'avait fait si souvent. Ce souvenir fit ressurgir dans sa mémoire, les paroles d'une chanson que sa mère aimait à lui fredonner :
« Elle m'appelle cette voix
Tout au fond de moi.
Je ne voudrais ne rêver
Que de rêves qui m'exaltent
J'ai traversé des océans de tristesse
Mais je sais que sur l'autre rive
Je te réconforterais sûrement
Je suis ce voyageur
Qui répète les mêmes erreurs
Mais qui connaît le bleu du ciel
Pour l'avoir exploré à chaque chute
Le chemin semble long et interminable
Mais je peux, de ces deux bras,
Etreindre la lumière
Mon cœur cesse de battre
Quand je te dis adieu
Mon corps vide te silencieux
Tend l'oreille vers le monde
Le merveilleux de la vie
Le merveilleux de la mort
Les fleurs, le vent et les villes
Participant du même merveilleux
Elle m'appelle cette voix
Tout au fond de mon cœur
Rêvons toujours
Les mêmes rêves aimés
Plutôt que d'énumérer
La ritournelle des malheurs
Servons nous des mêmes lèvres
Pour chanter joyeusement
Cette voix enfermée
Dans chaque souvenir
Continuons d'en écouter et d'en garde
Précieusement le chuchotement
Au-dessus du miroir
Brisé en mille morceaux
Des milliers de nouveaux paysages
Sont maintenant reflétés
A travers la fenêtre paisible
Du premier matin
Mon corps vide et silencieux
Va s'emplir d'une nouvelle vie
Plus besoin de chercher
Au-delà des mers
L'étincelle du bonheur
Est là, près de moi
Elle est au fond de moi. »
La voix fragile d'Hermione chantonnait de façon encore malhabile quand elle entendit un petit déclic retentir dans sa chambre. Elle releva la tête pour voir un petit tiroir apparaître dans le bois de son lit. Elle essuya grossièrement d'un revers de manche les larmes qui lui salissaient encore le visage puis, intriguée par ce prodige, elle s'approcha du compartiment caché, y plongea sa main avant d'en retirer deux petits carnets déjà forts usés par le temps. Elle posa le premier, recouvert de lin vert, sur son lit tandis qu'elle caressait avec précaution la couverture du second. Un petit oiseau noir y avait été dessiné. Elle entrouvrit délicatement le cahier. Une feuille s'échappa du carnet. Hermione s'empressa de la ramasser. Elle regarda l'image dans la stupéfaction. Elle ne savait que trop ce qu'était cette photo immobile de moldus. C'était celle d'un mariage, celui de ses parents, Meredith et Charles Granger. Le couple rayonnait entourés par leur famille respective. Parmi ces personnes qui se tenaient autour d'eux, il en est une qui attira bien plus l'attention de Granger. Elle était jolie comme une fée placée auprès de Merry, son bras accroché à celui de la mariée qui lui souriait comme à une soeur. Hermione la reconnut sans difficulté : c'était Ysella Edelweiss.
A suivre…
