Presque deux semaines. Il m'a fallut presque deux semaines pour clore ce chapitre. Croyez moi çà a été très dure pour moi. Pas parce que cette partie de l'histoire était laborieuse à écrire mais parce que je commence à me lasser de ma fic. Oui, la fatigue a eu raison de moi, j'ai joué les paresseuse, j'ai préféré l'oisiveté, le plaisir…stop. J'arrête de débloquer. En vérité, j'avais une bonne, voir même, deux bonnes excuses. Premièrement, il fallait que je bosse vraiment (terminé le temps consacré entièrement à cette fic, bonjour la fac), deuxièmement parce que je suis partie en week-end prolongé pour me faire dorer au soleil (vu mes coups de soleil, çà serait plutôt me faire cramer au soleil). Tout çà pour vous dire que je suis sincèrement désolé du retard mais je ne pouvais pas faire mieux. Plus le temps passe, plus je vais avoir du mal à boucler mes chapitres à temps. J'aimerai finir ma fic assez rapidement, çà ne sert à rien de laisser traîner les choses, mais je n'ai pas envi de tout bâcler, alors je ne sais plus quoi faire. Je vais finir par péter les plombs. Enfin peut être pas quand même mais qui sait. But don't worry, j'irais jusqu'au bout de cette fic, qu'importe combien de temps il me faudra, combien de nuits blanches je devrais encore supporter, je la finirais coûte que coûte (Quel courage elle a cette Nell !).
Appréciez le dévouement sious plaît…merci m'sieurs, dames.
Maintenant place au spectacle, j'espère que çà ne décevra personne.
Bisous à tous.
Manou : Je répond en partie aux questions qui restaient en suspend la dernière fois (enfin je crois). Pour Draco, ne te fais pas trop d'illusion, Hermione est une fille fortiche, elle arrivera bien à récupérer son p'tit Malfoy. Pour Lily, il faudra s'y faire. Tu n'es pas la seule à qui çà ne plait pas vraiment mais ma fic est comme çà. Je voulais que mon histoire soit compliquée et pleine de rebondissement, et c'est Lily qui en pâti. Merci de m'encourager, çà me fait toujours autant plaisir.
Kalya : J'ai été longue cette fois-ci, mais la suite est enfin là. Merci.
Silver-Draco-Lucius : J'espère que tu as bien reçu mon mail. Comme tu me l'as demandé je t'ai tout droit placé dans mes amis. Alors continue à m'envoyer des messages çà me fait super plaisir.
Granger : J'espère q cette suite te plaira.
Celina : Désolé pour le dernier chapitre. Depuis le début j'avais à l'esprit de faire q Harry et Hermione soient les enfants d'Yselle comme je ne suis pas très attachée au personnage de Lily, je n'ai eu aucun de scrupule à le faire. J'aimerais bien quand même que tu continues à lire ma fic, juste pour savoir pourquoi je voulais qu'ils soient frère et sœur.
Amy Malfoy : Bravo pour avoir essayée de répondre à ma tonne de questions! Surtout que tu as tout bon, enfin à part sur un détail mais je te laisse découvrir lequel dans la suite de ma fic. Merci encore.
Siria Potter : Cette fois-ci, il y a une grande partie consacrée à Herm et Drac mais c'est dans le prochain chapitre que les choses pourront prendre une autre allure. Pour les flashs back, je prends ton conseil en compte même s'il n'y en a pas dans ce chapitre. Biz.
Fleur d'épine : Comme d'habitude un gros merci pour tes messages. Je crois que Draco a peut être été retrouvé. Enfin, c'était pas trop tôt.
Fumseck: Harry a beaucoup de mal à accepter la vérité, mais faut le comprendre le p'tit, çà doit pas être facile pour lui de savoir qu'il est le petit fils de Tu-sais-qui.
Math : J'aime bien surprendre, alors Hermione et Harry frère et sœur, pourquoi pas ? Tout est possible au royaume des fics.
Eilema : Merci pour les encouragements, j'espère que ta fic avance bien, bonne chance pour la suite.
Sam Sydney: La suite a mis du temps à arriver cette fois-ci. J'espère que l'attente était justifiée.
Elsar: Toutes les questions que tu te posais à propos de Draco trouvent leurs réponses dans ce chapitre. Draco en savait déjà plus qu'il ne le laissait croire mais je me tais, je préfère que tu l'apprennes par toi-même.
Isis: Tu as raison la fin est pour bientôt, je ne sais pas quand mais çà ne serait tarder. Pour tout t'avouer, j'ai un peu de mal à imaginer le déroulement final. Mais en faisant fonctionner mon petit cerveau peut être que je trouverais quelque chose d'intéressant pour conclure cette histoire. Bisous à toi et encore merci.
Voilà pour les réponses aux rewiews, j'espère que je n'ai oublié personne.
Biz et @+.
LA COMPLAINTE DES EDELWEISS
CHAPITRE XVIII : Quelle malédiction pour les Edelweiss ?
Extrait du carnet de prophétie d'Ysella Edelweiss :
« J'aime me retrouver dans cette campagne verte, là où les forêts ne sont plus que des îlots d'arbres perdus dans les grandes étendues d'herbes grasses, là où les oiseaux de toutes espèces se côtoient pour former un ballet aérien. J'aime cet endroit, ses odeurs humides, ses bruits noyés dans le silence. Il y fait toujours beaux. La pluie vient de passer. Elle a déposé des millions de gouttelettes que le soleil fait briller à présent. Je suis là. J'observe. Je les regarde s'amuser ensembles. Ils courent libres comme le sont les enfants de leur âge. Je sais qu'ils sont heureux. Lui aussi, il l'est. Je sens ses bras entourer mon ventre. Sensation chaude de ses mains contre moi. Il parvient à en faire le tour. J'aimerai qu'il m'emprisonne encore dans son étreinte protectrice. Ici, je n'ai peur de rien car tout m'appartient. Il me chuchote quelques mots à l'oreille puis il part les rejoindre. Il en attrape un, le hisse sur ses épaules, poursuivit le second qui fuit en laissant échapper un grand rire espiègle. « -Harry ! » Il l'appelle un sourire aux lèvres. Hermione rie à son tour. C'est un brouhaha mélodieux. J'aimerai qu'il se grave dans mon esprit que je puisse le garder au fond de moi et, par la même occasion, capturer le bonheur qu'il produit dans ma poitrine. Je suis heureuse parce qu'ici, je n'ai plus peur, tout m'appartiens. Ma vie est telle que je la désire, peuplée par ces images de quiétudes, loin du reste. J'oublie le reste, je ne pense plus qu'à moi, je tire un trait sur ce que j'ai été et profite des miens qui ne sont qu'à moi, à cet instant. Je suis libre de les observer toute ma vie, libre d'en rêver. Une voix m'appelle. Je ne sais pas à qui elle appartient. Je ne veux plus m'en rappeler. Je regarde une dernière fois mon époux et nos enfants qui sont accrochés à lui. Je les regarde s'amuser, perdus dans cette grande étendu d'herbe grasse, mais déjà leur silhouette s'efface. C'est cette voix qui les a fait fuir. Elle veut que je tourne mes yeux dans une autre direction, car ce que je vois est faux selon elle. Faux le rire de mes enfants, faux le bras de James autour de mon ventre rond, faux toutes ses images que je croyais à moi. De l'autre côté, il y a la réalité, me dit cette voix. Mais je n'y crois pas, je ne veux pas de cette réalité qui me prend mon amour pour le donner à une autre, je ne veux pas de cette réalité qui me vole mes enfants. Je ne veux pas. Laissez moi retrouver les miens. La voix refuse. « Pour que notre monde soit préservé, dit la voix, tu dois renoncer à cette vie. » Qui suis-je pour pouvoir influencer l'avenir des autres ? Qui suis-je ? Je ne suis qu'une enfant, une petite gamine au ventre arrondie, pas plus grande qu'une fée des bois, je ne peux rien pour les autres. Je peux parler tant qu'il me plait mais la voix ne me croit pas, et ses images qui sont devant moi ne veulent pas disparaître. Seule. Je suis seule, dans ce rêve et ailleurs… »
Yselle venait d'achever sa lecture, sa voix était demeurée calme presque mélodieuse. Quelques minutes auparavant, Hermione était venu la rejoindre dans la tour sud, ses deux carnets serrés contre elle. Ce n'était pas la première fois qu'elle rendait visite à sa mère depuis qu'elle avait appris sa véritable identité. A la différence d'Harry, la jeune griffondore avait souhaité se rapprocher de celle qu'elle avait recherchée depuis si longtemps. Elle ressentait un besoin intense de mieux comprendre ses origines. L'étude de ses carnets prophétiques lui avait semblée idéale pour cela mais, seule, elle était incapable de saisir l'étendue de leur signification. C'est aussi par peur de se méprendre sur certains écrits qu'elle avait préférée demander de l'aide auprès de la personne qui serait la plus à même de répondre à ses questions. Parmi les textes qui l'intriguaient, celui-ci avait un peu plus attiré son attention. Pourquoi ? Hermione faisait, elle aussi, des rêves, des rêves si réels qu'à son réveille il lui semblait y être encore enfermée, des rêves qui paraissaient s'infiltrer dans son esprit contre son grée. La jeune fille se retrouvait prisonnière de cette angoisse latente dont ses cauchemars étaient la source. Cette peur s'était accrue depuis qu'elle savait qui elle était. Etre une Edelweiss signifiait être capable de prédire l'avenir. Et, si, comme sa mère, ses rêves n'étaient que le reflet d'une réalité à venir ? Cette idée l'avait fait frémir. Depuis quelques temps déjà, ses nuits étaient de plus en plus agitées. Elle se réveillait, la plupart du temps, en sueur, le cœur palpitant. Dans sa tête, à elle aussi, résonnait une bien étrange voix. Une voix qui l'appelait : « Ma petite fille ». Oserait elle en parler à sa mère ? Non. Elle ne venait pas la voir pour çà. Hermione voulait comprendre et non pas s'épancher comme une enfant qu'elle estimait ne plus être. Yselle avait déjà bien des soucis. Sirius était demeuré très véhément à son égard, Harry essayait de nier son existence, sans oublier la menace que laissait planer le retour de son père. Non, Hermione ne confierait pas ses propres problèmes, ni ses visions qui la terrorisaient, ni ses sentiments pour Draco qui la faisaient toujours souffrir et encore moins ce que cette relation avait causé en elle. Hermione avait décidée de n'en souffler mot à personne et elle s'y tiendrait. Pourtant, si elle avait parler, peut être aurait elle pu éviter le drame dont elle fut la victime quelques jours plus tard. Un drame que personne n'aurait pu imaginer, personne si ce n'est…
« -Ce rêve, reprit Yselle, je l'ai fait des dizaines de fois. Je crois même qu'il date du jour où ton père m'a embrassé pour la première fois mais il n'était pas vraiment identique à celui que j'ai écrit dans mon carnet. Pendant longtemps, je n'ai rêvé que de ce moment heureux qui nous réunissait tout les quatre, c'était une image figée dans le temps, inaltérable. J'ai toujours pensé que ce que je voyais était une fenêtre sur un bonheur future, une promesse d'avenir. Je dirais même plus qu'une promesse, une certitude. J'étais convaincue que tout ce que je voyais serait à moi un jour. Mais c'était faux, en partie en tout cas. Tout a étrangement changé quand je suis tombée enceinte. J'ai commencé à entendre cette voix et à voir d'autres choses, des choses qui ne me plaisaient pas. »
« -Qu'est ce que c'était ? demanda Hermione avec intérêt. »
« -L'avenir, répondit sa mère d'un ton grave. En vérité, je ne sais toujours pas d'où émanaient ses visions. Etaient elles vraiment prophétiques ou bien n'étaient elles pas simplement une autre manipulation de mon père ? A l'époque, il était déjà parvenu à s'immiscer dans mon esprit. Mais à quoi bon le savoir, après tout, tout s'est déroulé comme mes rêves l'indiquaient. Peut être aussi parce que je me suis bornée à suivre ce qu'on me montrait. Enfin, cela n'a pas d'importance, tout ce qui compte, c'est que ton frère et toi soyez toujours en vie. »
« -Mais tu en as souffert, intervînt la jeune fille. Est-ce que nous méritions tous ses sacrifices ? »
« -Crois moi, ma douce Hermione, vous le méritiez plus que tu ne peux l'imaginer. Pas seulement parce que vous êtes ce qu'il y a de plus précieux à mes yeux, mais aussi parce que vous êtes indispensables pour l'avenir de notre monde. »
Yselle avait délicatement caressé la joue de sa fille dans un geste affectueux. Hermione lui sourit aussitôt.
« -Est-ce que tu dis çà à cause du dernier poème que grand-mère a écrit à la fin de son carnet ? reprit la jeune fille tout en ouvrant le cahier à l'endroit indiqué. »
Sa mère tendit son regard. Elle parcourut rapidement la petite écriture qui se dessinait devant elle.
« -Tu l'as donc déjà lu ? lui demanda Ysella sans grande surprise. »
« -Oui, il y a longtemps que je souhaitais te demander de me l'expliquer, répondit elle. J'avoue n'avoir pas saisit sa signification, pourtant je suis sûre que ce poème est très important pour notre future, je me trompe ? »
« -Quelle perspicacité ! se réjouit sa mère. En effet, c'est avec lui que tout a commencé. Vois tu, ce dernier couplet :
'' Il croit à sa victoire
Son enfant est son espoir
Le sang le ressuscitera
Mais le sien le tuera
Chacun sa croix. ''
Ma mère l'a écrit quelques mois avant que je ne vienne au monde. Mon père l'a lu, çà ne fait aucun doute. Il a du être effrayé en apprenant qu'il périrait de la main de l'un des siens. C'est ce qui explique sa détermination à me garder près de lui. Il voulait s'assurer que je ne sois pas celle qui causerait sa mort. En me gardant prisonnière, à l'écart des autres, il imaginait contrer la prophétie. Mon père a toujours été trop présomptueux. Malheureusement pour lui, il n'avait sûrement pas prévu que je tombe enceinte avant ma détention. C'est la pire chose qui pouvait lui arriver. Après tout si moi je ne réalisais pas la prophétie, mes enfants pourraient tout aussi bien le faire à ma place. »
« -Cà expliquerait pourquoi Harry a pu défaire Voldemort alors qu'il n'était encore qu'un bébé ? demanda Hermione très intriguée. »
« -En partie, répondit Yselle. Je suis convaincue que ton frère et toi ayez les capacités suffisantes pour le défaire. Mon père abonderait dans mon sens. C'est pour cette raison qu'il est indispensable qu'il n'apprenne pas le lien qui nous unit. Cela deviendrait très dangereux pour vous. »
« -C'est pour cette raison que tu nous as laissée partir ? »
La jeune femme hocha de la tête.
« -Et que tu nous as séparé ? ajouta aussitôt Hermione. »
« -Pour çà et autre chose, répondit sa mère d'un air énigmatique. »
Hermione aurait aimé que çà mère soit un peu plus explicite à ce sujet mais elle sentait qu'Yselle ne lui dirait rien de plus quand au pourquoi de cette séparation. Elle s'osa tout de même à une ultime question qui la perturbait depuis bien longtemps.
« -Dis moi, maman, reprit elle hésitante, pourquoi n'as-tu pas dit à James que tu étais enceinte avant…avant que tu ne sois emprisonnée ? »
« -Je croyais que tu l'avais déjà compris, Hermione, ajouta Yselle avec calme, je croyais que tu avais compris qu'il m'était impossible de rester avec James quoiqu'il arrive. Que se serait il passé si j'était restée auprès de lui ? Il aurait sûrement voulut qu'on se marie, qu'on fonde une vraie famille. Mais ce n'aurait pas été une bonne chose. Mon père ne nous aurait pas laissé en paix. C'était un projet impossible. Tout était perdu d'avance. Dieu sait ce qu'il aurait pu vous arriver à vous et à votre père. Non, çà ne servait à rien de lui dire à l'époque. Et puis, mon rêve ne m'avait il pas annoncer que James épouserait une autre femme que moi ? A quoi bon aller contre le destin, finalement, sans que je ne le sache moi-même, c'était la seule solution que j'avais à ma disposition pour vous préserver. »
Les yeux d'Hermione avaient commencé à prendre une teinte rougeâtre. Elle ne pleurerait sûrement pas devant sa mère, elle arriverait à se contenir cependant son cœur était en proie à une troublante tristesse.
« -Allons, Hermione, tu ne devrais pas te mettre dans un état pareil, lui dit sa mère quand elle remarqua le trouble de sa fille. »
« -C'est plus fort que moi, ajouta Hermione d'une petite voix frémissante. Je ne peux m'empêcher de me sentir responsable. »
« -Oh, non, Hermione, tu n'as rien à te reprocher, s'empressa de répondre sa mère. Tout ce qui est arrivé n'a rien à voir avec toi ou ton frère. Peut être que la faute en revient à ton père et à moi d'avoir été si insouciants ou peut être à ta grand-mère de s'être laissée séduire par la mauvaise personne, peut être même qu'il faudrait remonter plus loin encore, mais dans ce cas là nous n'en finirions jamais de nous rejeter la faute les uns sur les autres. Il faut faire abstraction d'un passé qui n'est pas le tien, ma tendre Hermione. Tu as déjà assez à faire avec ta propre vie. »
« -Mais, sans nous, papa et toi auriez été heureux ensemble, protesta la jeune fille. »
« -Sans vous, je n'aurais pas eu de raison d'être, ajouta sa mère d'une voix douce. »
« -Tu aurais pourtant eu une vie normale, reprit Hermione avec tout autant de détermination. N'est ce pas pour nous que tu as renoncer à épouser James ? »
« -James ne m'aurait jamais épousée, répondit elle d'un ton amer. »
« -Ne t'aimait il pas ? demanda la jeune griffondore sûre de la réponse qu'elle recevrait. »
« -Non, répondit sa mère sobrement. »
La stupeur se lisait sur le visage d'Hermione qui demeura muette. Yselle s'en rendit compte et ajouta aussitôt :
« -Ton père m'a sûrement aimé à sa manière mais pas suffisamment pour m'épouser. C'est ce rêve qui me l'a fait comprendre. Cà a été dure pour moi de l'accepter. Combien j'ai pu haïr Lily à partir de ce moment où elle est apparue, dans mes rêves, enlacée au bras de ton père. Ce qui est terrible, c'est que du jour au lendemain j'ai rompu avec celle qui était devenue ma meilleure amie. Sans rien lui dire. Quand j'y repense, j'ai été si injuste avec elle, ainsi qu'avec James. J'ai tout fait pour éloigner ton père de moi. Je ne voulais pas qu'il me fasse des promesses qu'il ne pourrait tenir. A quoi bon se lier à une personne quand on sait qu'elle vous tournera un jour le dos. C'était égoïste de ma part de croire que James était à moi. J'ai pensé et réagit comme une enfant. »
« -Comment peux tu en être si sûre, comment peux tu savoir qu'il ne t'aimait pas réellement ? la questionna Hermione étonnée par l'aplomb de sa mère. »
« -J'ai vu comment ton père regardait Lily, c'était le jour de la cérémonie du ''partage des sangs'', répondit Yselle, il y a moins de dix-huit ans. Dans ses yeux il y avait un éclat qu'il n'a jamais eu quand il me regardait, il y a avait de l'amour vrai quand pour moi il n'avait eu que du désir. Le désir peut parfois être si fort qu'il devient semblable à de l'amour mais il ne dure jamais toute la vie. »
Une fois de plus, Hermione ne su quoi répondre. Ce qu'elle venait d'entendre lui avait fait immédiatement penser à Draco et à la relation qu'ils avaient entretenue. N'était ce pas simplement cette même forme de désir que le jeune homme avait éprouvé pour elle ? Et si le passé ne faisait que se répéter irrémédiablement ? Une inquiétude profonde vînt à miner le visage de la jeune fille.
« -Comment peut on alors savoir qu'une personne vous aime ? laissa t-elle échapper. »
« -C'est une question difficile, commença sa mère d'une voix un peu plus amusée. Je ne crois pas être bien placée pour t'en parler. »
« -Pourtant tu as été aimé par tellement de gens, s'empressa d'ajouter Hermione avant de se taire gêner par son impulsivité irréfléchie. »
« -Tu sembles bien renseignée, répondit Yselle un sourire aux lèvres. C'est vrai que j'ai eu quelques prétendants. C'est curieux mais quand j'y repense, l'un d'eux me revient à l'esprit en particulier. Il ne m'a jamais dit qu'il m'aimait mais pourtant plus j'y songe et plus je vois son regard, un regard qui semblait dire : ''Tu m'appartiens ''. Peut être que c'est comme çà que l'on comprend les sentiments d'autrui, à travers un simple regard. »
Yselle s'était mise à rire comme une enfant à cette évocation, ses joues s'étaient légèrement empourprées. Hermione en fut surprise, c'était la première fois qu'elle voyait sa mère rougir ainsi. Mais de qui pouvait elle parler ? Sûrement pas de James, son souvenir lui était encore trop douloureux pour lui tirer un sourire si ingénu. Alors qui ? Hermione avait eu l'idée folle de croire qu'un tel homme serait capable de rendre sa mère heureuse. Heureuse ? Les Edelweiss avaient ils au moins le droit de l'être ? Cette pensée, Hermione l'exprima dans un murmure mais Yselle l'entendit tout de même.
« -Tu pense que le bonheur nous est interdit ? demanda la jeune femme. »
« -Je me rappelait seulement ce que grand-mère avait écrie :
'' Nous portons notre malédiction
Comme les martyres portent leur croix
Je fus mal aimée
Mon enfant sera adoré
Chacun sa croix. ''
Que voulait elle dire par là ? N'était ce pas une façon de dire que notre famille était maudite ? demanda t-elle d'un ton soudain grave. »
« -Les Edelweiss n'ont pas tous été malheureux, répondit Yselle avec bienveillance. Certains parmi nous ont même eu des vies magnifiques. Tu as du le lire dans le livre que je t'ai prêté. »
Hermione confirma d'un geste de la tête.
« -En ce qui concerne ta grand-mère et moi, c'est un peu différent, poursuivit la jeune femme. Je vais te raconter une histoire que je tiens de mon grand père, elle m'a permis de mieux comprendre certaines choses. Quand ma grand-mère, Locolie Edelweiss était enceinte de ma mère, elle a fait un rêve affreux. Un homme lui a dit que son enfant apporterait le malheur, qu'elle serait ''la fleur aux deux noms'' dont notre ancêtre Prediger avait prédit la trahison. Locolie en a été très affectée, paraît il. A la naissance de sa fille, elle l'a tout de suite rejetée et, convaincue que son enfant était celui de la prophétie, elle lui a donné le nom d'une fleur, d'une mauvaise fleur, Zinnia, ce qui signifie l'absente. Locolie n'a jamais accordé la moindre attention à ma mère qui n'avait d'ailleurs plus que l'amour de son père comme réconfort. Zinnia a toujours cru que c'était là sa malédiction, être mal aimée. Je suppose que c'est en partie pour cette raison qu'elle s'est tourné vers Tom. Il a compris ce qui manquait à ma mère et le lui a donné. Elle voulait être aimée, tout simplement. A quelques détails près, mon père et elle se ressemblaient beaucoup. »
« -Et toi tu n'es pas maudite ? demanda Hermione en toute innocence. »
« - Moi ? Laisse moi réfléchir, je suis l'enfant qui n'aurait pas du naître, mais à par çà je ne crois pas être le sujet d'une quelconque malédiction, répondit Yselle d'un ton badin. Pourtant, reprit elle avec une voix plus grave, je crois bien que sans le vouloir ma mère m'a offert un cadeau empoisonné. »
« -Le don de prophétie ? »
« -Il n'y a pas que çà. Ma croix, c'est ce que ma mère souhaitait pour moi, que je sois adorée autant qu'elle a été détestée. Les souhaits jouent parfois de bien curieux tours. Ma mère pensait qu'attirer le désir chez l'autre était un don mais elle oubliait que tout chose poussée à son extrême pouvait devenir aussi terrible qu'une malédiction. Ce genre d'amour est parfois si proche de la haine, qu'ils en viennent à se confondre dans le cœur de ceux qui pensent aimer. Alors fait attention à ceux qui disent être attachés à toi, ma chérie, fais attention à ce que leur amour soit à la juste mesure. Les Edelweiss sont des superstitieux extrémistes, rien de mieux.»
**************
Hermione avait embrassé sa mère avant de quitter la salle de classe. Sur le pas de la porte, elle avait croisé Dumbledore qui l'avait salué d'un grand sourire. La jeune fille lui renvoya son éclat par une petite moue gentille puis elle repartit en direction de sa chambre.
« -Harry n'est pas encore venu te voir ? demanda Albus à sa petite fille. »
« -Non, répondit elle en essayant de dissimuler sa peine. »
« -Ne t'inquiète pas, ma chérie, la consola t-il, ton fils viendra à toi au moment opportun. »
« -Pas s'il apprend la vérité, ajouta t-elle. »
« -Harry est un garçon intelligent, reprit son grand père, ce ne sera pas facile pour lui mais il finira par comprendre. »
« -Je ne sais pas, grand père. Je ne sais pas si moi-même je serais capable de me pardonner. »
**************
Quand elle entra dans la salle commune, elle remarqua aussitôt la pèlerine de Malfoy posée sur le bras du fauteuil. Draco était donc rentrer de voyage ? Cela faisait presque une dizaine de jours que le jeune homme avait quitté Poudlard à la demande de son père. C'était pour cette raison que Lucius s'était présenté à l'école ce fameux jour où il avait découvert la véritable identité de Miss Sullivan. Hermione s'était posée beaucoup de questions au sujet de ce départ imprévu. Oserait elle se l'avouer, elle avait eu peur de ne jamais revoir le jeune homme. Son retour la réjouissait. Cependant elle savait très bien ce que cela impliquait. Elle serait forcée de lui parler. Depuis qu'elle l'avait giflé, elle avait tout fait pour ne pas s'entretenir avec lui. Draco, de son côté, était demeuré distant. Elle en était venue à se demander s'il n'essayait pas de l'éviter. Hermione s'était satisfaite, malgré elle, de cette situation. Jusqu'à présent, elle ne s'était pas senti assez forte pour soutenir une quelconque confrontation avec lui. Pourtant cela ne pouvait durer, elle se devait de mettre les choses au clair. Ce ne serait sûrement pas facile pour elle, elle en était d'ailleurs effrayée. Effrayée de ce qu'elle devrait lui annoncer, effrayée également par les raisons qui avaient éloignées Draco de Poudlard durant ces quelques jours. Elle ne pouvait s'empêcher de croire que son départ était plus ou moins lié aux mangemorts. Cette idée ne la rassurait pas. Elle était convaincue que Malfoy connaissait le lien qui l'unissait à Ysella Edelweiss. Si cela se confirmait, il aurait très bien pu en informer des personnes mal intentionnées. Mais Hermione ne pouvait se résoudre à cette hypothèse. L'homme qu'elle aimait, qui qu'il soit, ne pouvait pas être celui par qui le malheur arrive. La jeune fille prit place sur le bord du sofa. Depuis l'endroit où elle se trouvait, Hermione pouvait percevoir le bruit de l'eau s'abattant lourdement sur les parois de la douche. Cela dura quelques temps avant que le son de la serrure ne se fasse entendre. Elle sursauta aussitôt se relevant d'un bond. Draco apparut sur le seuil de la salle de bain, la taille drapée d'une serviette, les cheveux encore ruisselants. Le jeune homme pensait sûrement être seul. Hermione lui jeta un regard gêné avant de détourner légèrement son visage.
« -Tu n'es pas en cours, Granger ? demanda t-il avec une certaine froideur. »
« -Non, je…j'étais venue déposer un livre, dit elle tout en lui montrant l'ouvrage qu'elle tenait encore fébrilement dans ses mains. »
Draco observa rapidement le dit livre puis, tenant toujours un pan de sa serviette, il parcourut prestement l'espace qui le séparait de sa chambre. Hermione, de sa petite voix mal assurée, l'arrêta à mi-chemin.
« -Attend, Malfoy, j'aimerai te parler. »
Draco se tourna dans sa direction.
« -Cà ne peut pas attendre, Granger ? reprit il d'un ton égal. Je ne sais pas si tu l'as remarqué mais je ne suis pas vraiment disposé à entamer une conversation avec toi dans l'immédiat. »
Hermione rougit de plus belle mais ne se laissa pas démonter.
« -Non, çà ne peut pas attendre, répondit elle en tentant de cacher son embarras. Je ne crois pas que je serais capable de te parler plus tard, je dois le faire maintenant. »
Draco s'appuya contre le tenant de sa porte, un sourire narquois aux lèvres, il l'observait visiblement amusé.
« -C'est difficile pour toi de t'excuser ? demanda t-il en croisant ses bras contre son torse. »
« -M'excuser ? reprit elle incrédule. »
« -Pour la gifle de la dernière fois, ajouta t-il comme une évidence. »
« -Je ne suis pas venu m'excuser, dit elle d'un ton plus irrité. »
« -Dommage pour toi, j'étais près à te pardonner, reprit il réjoui par l'expression qui se dessinait sur le visage de la jeune fille. Alors si ce n'est pas pour çà que tu es là, je suppose que c'est au sujet de ta mère, n'est-ce pas ? Si c'est le cas, ne te fait pas de souci, je n'ai parlé à personne du lien qui t'unit à cette chère Yselle. Maintenant que tu es rassurée, est ce que Mademoiselle me permet d'aller m'habiller ? »
« -Comment peux tu savoir qu'elle est ma mère ? demanda t-elle aussitôt. »
« -Je ne suis pas un idiot, contrairement à d'autre, je sais utilisé mes yeux comme il se doit et faire marcher mon cerveau, répondit il fièrement. »
Hermione le regarda comme si elle voulait lui dire : « -Et alors ? »
« -Tu te rappelles peut être que je t'avais parler il y a quelques temps du portrait d'une femme que mon père conservait chez lui comme un trésor, reprit il pour compléter sa réponse. Portrait auquel tu ressembles d'ailleurs. Cà ne t'étonneras sûrement pas si je précise que ce portrait est celui d'Ysella Edelweiss. J'ai toujours été familier de cette peinture qui trône dans le bureau de mon père. Quand, j'ai vu Miss Sullivan, il n'a pas été difficile pour moi de la reconnaître. Quand à savoir qu'elle était ta mère, c'était uniquement une question de ressemblance, conclut il avec condescendance. »
« -Pourquoi ne m'as-tu rien dit si tu savais qui était ma mère ? demanda t-elle un zeste de reproche dans la voix. »
« -Ce n'est pas ma faute si tu es incapable de voir une telle évidence, et puis maintenant que tu le sais à quoi bon revenir la dessus, reprit il d'un ton plus nerveux. Tout ce qui compte c'est que mon père ne te voie pas. Lui aussi est un homme clairvoyant, c'est d'ailleurs de lui que je tiens mon intelligence. En te voyant, il comprendra tout de suite ce qu'il en est. Je suis sûre que cette perspective ne t'enchante pas vraiment, je me trompe ? Qui sait ce que mon père ferait d'une telle information ? conclut il un rictus suffisant collé aux lèvres. »
« -Corrompu comme il est, je suppose qu'il irait directement voir son seigneur pour l'en informer, comme un chien portant la balle à son maître, lança t-elle avec une ironie amère. »
« -Ne parle pas de mon père de cette manière, Granger, menaça t-il en reprenant un air mauvais. Tu n'en as pas le droit, qui que tu sois.»
Hermione, tout d'abord effarouchée par l'agressivité soudaine du jeune homme, se ressaisit rapidement. Elle savait très bien que se moquer de Lucius Malfoy était une chose à ne pas faire. Ce qu'elle avait compris durant sa relation avec Draco, c'est que le jeune homme éprouvait une admiration infinie à l'égard de son père. S'il n'évoquait jamais sa mère, il en était autrement quand il s'agissait de Lucius. A croire que Draco avait fini par renier l'existence de Narcissa pour se consacrer exceptionnellement à l'image de son père. Hermione n'aurait pas du s'en prendre à Lucius dans de pareils conditions. Mais elle n'avait pu s'en empêcher. L'aversion qu'elle éprouvait pour Voldemort était telle qu'elle finissait par y inclure tous les sujets si rapportant, mangemorts y compris. Et puis, Hermione avait peur. Elle craignait Lucius Malfoy depuis toujours. La simple évocation de son nom la faisait trembler. Pourquoi ? Hermione voyait à travers cet homme l'image de ce que Draco pourrait devenir à son tour, une partie de sa personnalité qu'elle était censée exécrer. Ceci ajouté au fait que Lucius pouvait d'un jour à l'autre découvrir le secret de sa naissance expliquait les paroles médisantes qu'elle avait exprimée à son égard.
« -Pourquoi n'aurais je pas le droit de dire la vérité, Malfoy ? Cela te gênerait il de reconnaître ce que ton père est réellement ? demanda t-elle avec défi. »
« -De quoi parles tu, grogna t-il la veine du crâne palpitante sous le poids de la colère. Tu ne connais même pas mon père, comment pourrais tu affirmer quoi que se soit à son sujet ? »
« -Je te connais, c'est assez pour moi, laissa t-elle échapper exaspérée. »
« -Tu crois que partager mon lit te suffit pour me connaître, Granger, reprit il pour la froisser. Si c'était le cas, je serais un livre ouvert pour la moitié des filles de cette école. Hors, tout le monde sait bien que ce n'est pas le cas. »
La suffisance qu'il exprimait, tandis qu'il prononçait ces paroles assassines, bouleversa la jeune fille. Elle plongea ses yeux pleins de reproches dans les siens. Elle lui en voulait énormément d'avoir été si blessant. Jamais elle n'aurait pensé que leur conversation dégénèrerait de cette façon. De son côté, Malfoy restait de glace, certain qu'il était en droit de lui parler comme il venait de le faire. Nul ne pouvait se permettre de discréditer son père même pas Hermione Granger. Cette dernière fronça encore un peu plus ses sourcils, Draco crut bon alors de rajouter :
« - Qu'importe ce qu'il y a pu y avoir entre nous. Maintenant tout est bien fini. Il n'y avait pas d'engagement entre nous et il n'y en aura jamais, conclut il d'une voix tonnante. »
« -Je n'en suis pas si sûre, ajouta t-elle à la hâte. »
« -Que veux tu dire ? demanda t-il aussitôt. »
« -Rien, oublie, répondit elle d'une voix lourde de désolation. »
Hermione avait baissé la tête comme pour témoigner de sa résignation. Malfoy semblait mal à l'aise mais ne souhaitait pas revenir sur ce qu'il venait de dire.
« -Si c'est tout ce que tu avais à me dire, je peux reprendre mes occupations, lui dit il tout en se tournant vers sa chambre. »
« -Non, attend, lança t-elle dans un ultime sursaut. »
« -Je n'ai plus envi de t'écouter, Miss Edelweiss. »
Draco lui jeta un dernier regard avant de refermer la porte de sa chambre dans un bruit sourd. Hermione resta face au portrait d'Herbert convaincue qu'elle venait de manquer sa seule occasion de se réconcilier avec le jeune homme. Elle avait pourtant tellement de choses à lui dire.
**************
Nombres de fois, ses cris l'avaient réveillé. Elle pleurait, gémissait comme une enfant. Draco n'arrivait pas à s'y habituer. Parfois, il songeait à cela, il s'interrogeait sur ses rêves qui semblaient la perturber continuellement. Auparavant, quand, la nuit, il se tenait près d'elle, les rêves, les cauchemars, plus rien n'existait. Elle dormait paisiblement. Et puis, tout avait recommencé du jour au lendemain. S'il avait été prétentieux, il en aurait sûrement conclut que sa présence suffisait à la calmer. Sans lui à ses côtés, elle repartait dans les méandres de ses cauchemars. Mais que pouvait il y faire ? La consoler ? Courir jusqu'à sa chambre pour la prendre dans ses bras ? Non. Cette idée était absurde. A quoi bon se soucier de Granger, n'était elle pas simplement perturbée ? Qu'est ce que Draco pouvait faire à cela ? Rien. Il se rallongea donc tandis que ses pleurs semblaient s'atténuer. Etendu sur son lit, il attendait que le sommeil vienne l'emporter. Au petit matin quand les rayons du soleil vinrent chatouiller les persiennes de sa chambre, il attendait encore.
**************
Depuis quelques jours, Hermione semblait très fatiguée. Elle se présentait chaque matin les yeux gonflés, le visage rongé par quelque chose d'indicible. Elle tentait tant bien que mal de dissimuler cet état mais ses amis n'étaient pas dupes de son manège.
« -Pourquoi t'obstines tu à te rendre quotidiennement à la tour sud ? lui demanda Harry sur fond de reproche. Tu vois bien que çà ne te réussit pas. »
Hermione fronça les sourcils. Il était encore tôt, elle n'avait pas entamé son petit déjeuner et elle se sentait une fois de plus très lasse. Elle se serait bien passer d'entendre, à nouveau, les sarcasmes de son frère concernant Yselle.
« -Harry, je ne suis pas d'humeur, le mit elle en garde. Abstient toi de faire ce genre de remarque, merci. »
« -Harry se fait juste du souci pour toi, 'Mione, intervînt Ron en essayant de calmer la tension naissante entre ses deux amis. »
« -Je ne crois pas avoir besoin de son aide. Je vais parfaitement bien, reprit elle avec plus d'assurance. C'est plutôt Harry qui devrait être épaulé, lui qui a du mal à accepter les siens. N'est ce pas, Harry ? Tu préfères te rattacher à des choses qui n'existent pas plutôt que de faire face à la réalité. »
« -Si pour toi, la réalité consiste à croire tout ce qu'elle te dit, je préfère m'en détourner, ajouta Harry d'une voix grave. Tu devrais plutôt écouter Sirius, Hermione, il t'expliquerait mieux que moi à quel point cette femme est une manipulatrice. »
« -On ne manipule que les crétins, lui lança t-elle énervée, mais c'est peut être parce que tu as peur d'en être un que tu évites tout contact avec ta mère. »
« -Si tu te crois si maline, tant mieux pour toi, lui répondit il aussitôt, tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu. »
Sur ses mots, Harry quitta prestement la table des griffondores, non sans avoir lancé un dernier regard sombre à la jeune fille. Ses yeux étaient étrangement devenus aussi sombres que de l'ébène. Hermione crut y reconnaître une lueur familière mais elle était incapable de se rappeler où elle avait vu ce même regard.
« -Il ne change pas à propos d'Yselle, reprit elle une fois qu'il fut parti. Dis moi, Ron, pourquoi est il aussi exécrable quand il s'agit de sa mère ? »
« -Je ne sais pas vraiment, 'Mione, lui répondit le rouquin. Harry m'a beaucoup parlé de cette histoire. C'est rare de sa part de se confier, même à moi qui suit son meilleur ami. Il a peut être senti le besoin de me rassurer sur sa parenté avec Tu-sais-qui, peut être aussi parce qu'il voulait se confier. En tout cas, il m'a dit qu'il n'avait pas confiance en Yselle. »
« -Pourtant, quoi qu'il en dise, elle est notre mère, ajouta t-elle. »
« -Toi, tu t'en réjouit sûrement, reprit il, mais pour lui c'est différent. Comment imaginer que celui qui a assassiné les gens qu'il aimait soit son grand père ? Si Harry rejette sa mère, c'est surtout une façon pour lui de nier le lien qui l'unit à Tu-sais-qui. Mais ne t'inquiète pas, Hermione, si Yselle est aussi bien que tu le penses, Harry finira tôt ou tard par l'accepter. Pour l'instant laisse lui le temps. Tu sais bien qu'en ce moment il est préoccupé par le prochain match de quidditch. Passé cette épreuve, tu pourras peut être le convaincre qu'il a tord. »
« -J'espère que tu as raison, lui répondit elle d'une mine affectée. »
**************
Les gradins étaient remplis. D'un côté s'étalaient les couleurs flamboyantes des griffondores, de l'autre le vert et l'argent des serpentards. Les élèves de Poudlard arboraient chacun les insignes de leur équipe favorite. C'était la finale de quidditch, le match qui déterminerait le grand champion de l'année. Toute l'école était réunie pour l'occasion. Parmi les invités, Hermione n'avait pas été étonné d'y retrouver Lucius Malfoy. Elle avait tant bien que mal évitée de croiser son regard. Par chance, Ginny et elle se retrouvait à l'opposer de la tribune où il siégeait. Les deux équipes entrèrent enfin sur le terrain. Le public les acclama chaleureusement. Harry menait les siens avec une détermination inébranlable. Cette partie était décisive pour lui et ses coéquipiers : Seamus Finnigan, Elisa du Maine, Dmitri Moore, Lavande Brown, Eddy Ticked et son meilleur ami, Ronald Weasley. Tous semblaient résolus à la victoire. A quelques mètres d'eux, l'équipe de Malfoy se dressait avec morgue. Eux aussi semblaient convaincus de remporter ce match. Blaise Zabini, Bartosk Grieg, Malloy Mc Mad, Pessa Harper, Birgule Manbourg et Franz Egon formaient la terrible brigade que Draco était parvenu à former. Mais les griffondores n'en avait que faire. Ils étaient là pour gagner et rien ne pourrait réussir à les intimider. Mrs Bibine lança la partie à coup de sifflet. Chaque joueur s'élança immédiatement dans les airs tandis que la voix du poutsouffle, Edgar Lewis résonnait dans les hauts parleurs sous l'œil vigilant de Mc Gonagall. De son côté, Hermione ne se sentait pas très bien. Sa tête lui tournait. Les clameurs de la foule ne faisaient rien pour arranger son mal, bien au contraire.
« -Qu'est ce que tu as, Hermione ? s'inquiéta Ginny. »
« -Rien, seulement le bruit qui m'incommode, répondit elle. Je crois que j'ai besoin de prendre l'air, de m'éloigner un peu de la foule. »
« -Ok, mais ne t'éloigne pas trop longtemps, tu risque de manquer le plus intéressant. »
« -Ne t'inquiète pas, répondit Hermione, c'est juste le temps de reprendre mon souffle. »
« -Bien, fait pour le mieux, ajouta son amie avant de reporter son attention sur le centre du terrain. »
Hermione s'éloigna rapidement de la tribune, elle descendit les marches avant de disparaître au-delà du stade. Pendant ce temps là le match battait son plein. Batteurs et poursuiveurs de chaque équipe s'entrechoquaient dans des corps à corps violents qui faisaient frissonner les spectateurs. Les attrapeurs, quand à eux, voltigeaient d'un point à l'autre à la recherche du vif d'or. Ils le repérèrent au même instant, il était perché au centre du terrain à près de 20 mètres du sol. Les deux jeunes hommes s'apprêtaient à se lancer à sa poursuite quand Malfoy, le regard capté par quelque chose d'autre, fonça au-delà du terrain. Harry, intrigué, se tourna rapidement pour voir son ennemi partir en direction du lac. Aux abords, le jeune griffondore parvînt à distinguer une silhouette qui paraissait s'enfoncer dans l'eau noirâtre. En y regardant plus attentivement, Harry reconnut le petit corps qui se débattait à présent dans les méandres du lac. C'était Hermione. Sans s'inquiéter de la poursuite du match, Harry s'élança à son tour en direction de la jeune fille. Quand il arriva, Draco l'avait déjà extirpée de l'eau. Harry le regarda effaré, le serpentard tenait dans ses bras sa sœur inanimée. Ils furent très vite rejoints par Ron puis par une partie des joueurs des deux équipes. Personne n'osait prononcer la moindre parole. L'incompréhension se lisait sur tous les visages. Harry resta également muet jusqu'à ce que n'en pouvant plus, il s'approcha de Draco.
« -Lâche la, Malfoy, gronda t-il. Ce n'est pas à toi de t'en occuper. »
Joignant le geste à la parole, Harry saisit à son tour Hermione dans ses bras et la souleva prestement. Draco s'apprêtait à protester mais Ron lui donna un violent coup d'épaule. Le serpentard retomba bruyamment dans l'eau tandis que les deux griffondores prenaient le chemin de l'infirmerie. Malfoy les regarda s'éloigner les yeux noyés de rage, le corps paralysé d'inquiétude.
A suivre…
A/n : Sentez vous la mort planer sur cette fic ? Non ? C'est peut être parce que je l'ai pas encore invité. Et oui, Hermione est encore en vie, mais peut être pas, tiens, tiens, çà serait une bonne façon de terminer ma fic, vous trouvez pas ? Non, je plaisante, c'est encore une mauvaise blague de ma part. Je n'ai pas consacré je ne sais plus combien de semaines de ma courte vie à cette histoire pour la finir en nœud de boudin. Donc, Hermione come back dans le prochain chapitre. Je l'aime trop la p'tite 'Mione pour la laisser mourir noyer si lamentablement et puis j'ai pas fini d'expliquer les secrets de cette histoire. Y en a encore quelques uns. Est-ce qu'Harry va enfin accepter Yselle ? Pourquoi Sirius est toujours méfiants à son égard ? Qu'est ce qu'Yselle craint d'avouer à son fils ? Qu'est ce qu'Hermione n'a pas réussi à dire à son bad boy de Draco ?... et surtout pourquoi on ne trouve pas de Draco dans la vraie vie ? (çà c'est une question existentielle).
Alors si vous voulez la suite…rewiews.
