Note d'auteur très, très courte. Juste le temps de m'excuser une fois encore pour le retard d'expédition (enfin vous devez déjà être habitués), et pour m'excuser de ne pas faire de remerciements personnalisés comme je le fais couramment. Cà sera pour le prochain chapitre (le XXième chapitre, vous vous rendez compte !), promis. Cà n'empêche que je remercie tout ceux qui prenne de leur temps pour m'envoyer des messages, parce que c'est plus que réjouissant pour moi de les lire. Alors, encore et toujours, un grand MERCI, à ceux et celle qui prennent plaisir à lire ma fic, moi je prend plaisir à vous faire plaisir (çà fait beaucoup de plaisir, n'est ce pas ?).

Bisous.

Disclaimer : Je n'en fais jamais parce que je sais très bien que ce n'est pas crédible si je dis que c'est moi qui est inventé Poudlard et tout son toutim…pourtant. Bon d'accord c'est pas moi, j'avais mieux à faireJ. Par contre j'ai une option sur mes pauvres petits Edelweiss et leur malédiction à quatre sous.

LA COMPLAINTE DES EDELWEISS

CHAPITRE XIX : Malfoy et Edelweiss, les autres n'ont pas d'importance.

            Harry s'était précipité à l'infirmerie, tenant entre ses bras le corps ruisselant de sa soeur. Ron le suivait de près. Mme Pomfrey les accueillit la mine grave. Elle ne s'attendait pas à ce que pareille chose arrive. Les deux élèves lui exposèrent tant bien que mal les circonstances du drame. L'infirmière se chargea alors de la jeune fille tandis que les deux amis attendaient à l'extérieure. Ils furent rapidement rejoins par Sirius et Remus. Ils avaient été les premiers à se presser hors des tribunes quand Harry avait précipitamment quitté le terrain de jeu. A leur côté, se tenait  Dumbledore. L'œil brillant, le vieil homme tentait de dissimuler l'inquiétude causée par cet évènement. A sa demanda, Harry raconta à nouveau ce qu'il s'était passé. Son récit aussitôt finit, les trois hommes échangèrent un regard ampli de sous entendus mais ne dirent pas un seul mot à ce propos. Mme Pomfrey apparut, alors, dans l'entrebâillement de la porte. Elle avait terminé de soigner Hermione, il fallait attendre, à présent, le réveille de sa patiente.

« - Je suppose que Ron et toi préférez rester auprès de notre jeune amie jusqu'à ce qu'elle reprenne connaissance, n'est ce pas ? demanda le directeur en se tournant vers Harry. »

Le jeune homme hocha simplement la tête.

« -C'est une bonne chose, reprit le vieil homme d'un ton bienveillant. Veillez tous deux sur elle. Quand elle se réveillera, venez nous prévenir. »

« -Vous ne restez pas avec nous ? s'étonna le jeune rouquin. »

« -Non, Mr Weasley, il nous faut éclaircir certains détails concernant cette histoire, répondit Dumbledore. A propos, Mr Weasley, votre sœur était bien avec Hermione avant le début du match ? »

« -Elles s'étaient assise l'une à côté de l'autre dans la tribune des griffondores, me semble t-il. »

« -Bien. »

« -J'irai l'interroger, ajouta Lupin en adressant un regard entendu à son supérieur. »

Les trois hommes s'éloignèrent rapidement. L'ombre de leurs murmures parvenait encore à l'oreille d'Harry quand il entra dans l'infirmerie.

« -Elle voudra sûrement venir la voir, crut il entendre. »

**************

            Ni Ron, ni Harry n'avaient osé prononcer la moindre parole depuis qu'ils s'étaient retrouvés seuls avec une Hermione encore assoupie. Harry se tenait au côté de la jeune fille, sa chaise placée auprès de son lit, sa tête reposant à présent, contre les draps blancs. Ron avait pris place non loin, sur un banc de bois. Son regard demeurait fixé sur la petite silhouette qui n'avait pas encore rouvert ses yeux. Combien d'heures s'étaient écoulées depuis qu'ils se trouvaient ici ? Aucuns des deux ne le savaient. L'inquiétude qui les tenaillait avait occulté toute notion de temps dans leur esprit. Le silence planait dans l'infirmerie jusqu'à ce que des pas rapides viennent  perturber cette atmosphère grave. Harry et Ron tournèrent en même temps leur visage en direction du visiteur qui se présentait à eux. Ysella Edelweiss leur adressa un petit sourire hésitant en guise de salutation. Ron le lui rendit aussitôt tandis qu'Harry continuait à observer la jeune femme d'un air interloqué. Yselle s'avança près du lit où sa fille se reposait.  Elle se pencha légèrement pour caresser la joue d'Hermione. Ce geste affectueux surprit Harry.

« -Mme Pomfrey a dit que tout irait bien pour 'Mione, maintenant, l'informa Ron. Il faut juste attendre qu'elle se réveille, çà ne serait tarder. »

Yselle remercia le rouquin par un nouveau petit sourire puis ajouta à son tour :

« -Je crois qu'il est temps pour elle de revenir à la réalité, dit elle tendrement tout en s'approchant de l'oreille d'Hermione. Reveillarum instantae. »

A peine le charme prononcé que les paupières d'Hermione commençaient déjà à papillonner.

« -Ma douce Hermione, il est temps de revenir à toi, ma chérie, murmura t-elle avec une douceur aimable. »

La jeune fille hésitait encore avant de laisser la lumière du soleil brûler l'iris de ses yeux mais les paroles de sa mère finirent de la réveiller complètement.

« -Maman ? bredouilla t-elle d'une voix fragile. »

Réalisant ce qu'il se passait, Ron se précipita auprès de son amie pour s'assurer que tout ceci était bien réel. Un  large sourire trahissait sa joie d'entendre à nouveau ce timbre si familier. Harry, de son côté, balayait tour à tour du regard sa mère puis sa sœur, surpris par l'une, ravie par l'autre.

« -Tu nous as bien fait peur, tu sais ? poursuivit Yselle. Ces deux jeunes hommes sont restés près de toi pour te veiller. Tu as vraiment de la chance de les avoir. »

Hermione tourna son visage vers ses deux amis pour leur offrir un petit sourire reconnaissant puis elle recentra son attention sur sa mère qui s'était assise sur le bord de son lit.

« -Mais que fais tu là ? lui demanda t-elle soucieuse. »

« -Il fallait bien que je vienne m'assurer par moi-même que tu allais bien, répondit Yselle avec la plus grande simplicité. »

« -Tu ne dois pas quitter la tour sud, c'est…tenta t-elle de protester en agitant sa tête mais sa mère l'interrompit. »

« -Chut, Hermione, cela n'a pas d'importance pour le moment, ce qui compte c'est que tu te remettes rapidement. »

Yselle prit la main de sa fille dans la sienne et caressa le bout de ses doigts frêles tandis qu'elle apposait un baiser réconfortant sur son front. Le jeune Potter observait la scène d'un air dubitatif. Maman, ce mot résonnait dans sa tête comme un charme captivant. C'était la première fois qu'il entendait Hermione l'utiliser pour nommer Yselle. Cela le déconcerta beaucoup. Il lui semblait que ce mot prenait un autre signification entres les lèvres de sa sœur. Son regard demeurait captivé par la scène qui se présentait à ses yeux. Une scène dont il se sentit étrangement exclu. Aurait il aimé lui aussi recevoir les mêmes attentions maternels ? Ces pensées embuaient son esprit quand il sentit soudainement Ron lui tirer le bras.

« -On devrait les laisser seules, lui murmura son ami. »

« -Quoi ? demanda un Harry surpris. Qu'est ce que tu racontes ? »

Ron lui adressa un regard plein de sous entendus, Harry ne pu qu'approuver d'un hochement de tête. Il ne gagnerait rien, de toute manière, à rester ici.

« -Viens Harry, reprit Ron d'une voix distincte cette fois ci, il faut…aller chercher Mme Pomfrey. »

Les deux jeunes femmes leur accordèrent un regard avant qu'ils ne s'éclipsent rapidement, Ron tirant toujours le bras d'Harry. Quand ils eurent complètement disparus, Yselle tourna à nouveau son visage vers sa fille.

« -Je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai entendu une voix qui me disait des choses étranges. Je n'ai rien pu faire d'autre que de faire ce qu'elle me disait, c'était comme si mon corps, mon esprit même, appartenaient à quelqu'un d'autre. Je…je… »

Hermione tentait tant bien que mal de s'expliquer mais les mots finirent par lui manquer. Tous ses cauchemars, ses peurs lui revinrent aussitôt en mémoire. Elle se sentit soudainement coupable de ne s'être pas confiée à ce propos, peut être que tout ceci aurait pu être évité.

« -Je suis désolée, parvînt elle à bredouiller. »

« -Ne le sois pas, lui répondit sa mère, tu n'es pas responsable dans cette histoire. »

« -Si je le suis, reprit le jeune fille. J'aurai du parler, dire que je n'allais pas bien, j'aurais du avouer simplement que… »

Hermione se tu à nouveau. Yselle avait déjà compris où sa fille voulait en venir. Elle avait comprit ce qui c'était passé depuis l'instant où Severus était venu l'informer des faits. Cette situation, elle ne la connaissait que trop bien. Les sentiments qui bouleversaient Hermione, en cet instant, lui étaient des plus familiers : la peur, l'appréhension, l'isolement. Elle y avait goûtée, elle aussi, il y avait plus de vingt ans. Jamais elle n'aurait pu imaginer que sa fille éprouve un jour les mêmes angoisses. Elle avait toujours tout fait pour préserver ses enfants des tourments de sa propre vie, mais elle était forcée de constater qu'elle avait échouée. Ni Harry, ni Hermione n'avaient été épargné par les malheurs, cette évidence pesait lourd dans la conscience d'Yselle. L'image de sa petite fille tremblante d'incompréhension ne faisait qu'accroître ce sentiment de culpabilité. D'un geste maternelle, elle attira Hermione dans ses bras pour lui offrir un peu de réconfort.

« -Si tu savais, maman, pleura t-elle doucement, si tu savais tout. »

« -Oublie pour le moment, lui murmura sa mère. Tout finira par s'arranger, je te le promets. »

« -C'est si difficile, je ne sais pas si je pourrais, reprit Hermione les joues mouillées de larmes. »

« -Tu y arrivera, fais moi confiance, la consola t-elle, tu es une Edelweiss téméraire, et les Edelweiss téméraires n'ont rien à craindre de la vie. Repose toi maintenant. »

« -Je n'y arriverai pas, souffla t-elle entre deux sanglots, je n'ai pas envi de faire de nouveaux cauchemars. »

« -Tu sais, il m'est arrivé aussi d'être désemparée comme toi aujourd'hui, lui dit Yselle. Dans ces moments d'incertitude, je me rappelais d'une petite comptine que les enfants de mon orphelinat chantaient entre eux. »

« -Chante moi cette chanson, maman, quémanda t-elle d'une voix d'enfant. »

Yselle replaça la tête de sa fille sur l'oreiller épais, puis elle s'adossa contre le montant du lit. Tandis qu'elle entamait les premiers vers de sa chanson, Hermione glissa alors sa tête contre la poitrine de sa mère qui encercla un bras gentil autour de ses épaules. Le cœur de la jeune fille se réchauffa peu à peu au son de cette douce mélodie.

Des ombres de la nuit, je n'ai pas peur

Des loups dans la forêt, je n'ai pas peur

Des monstres dessous mon lit, je n'ai pas peur

Je n'ai pas peur, je n'ai pas peur

Des araignées poilues, je n'ai pas peur

Des ogres aux dents pointues, je n'ai pas peur

Des fantômes effrayants, je n'ai pas peur

Je n'ai pas peur, je n'ai pas peur

Car dans mon cœur, il y a tant de bonheur

Que je n'ai plus peur, je n'ai plus peur.

« -C'est étrange mais j'ai l'impression de connaître cette chanson, remarqua Hermione d'une voix allégée de toute tristesse. »

« -Il m'est arrivé souvent de la chanter durant ma grossesse, expliqua t-elle. Elle a toujours eu un pouvoir apaisant sur moi et sur toi d'ailleurs. Quand tu te mettais à pleurer, il me suffisait de te prendre dans mes bras et de te chanter cette comptine pour que tu te calmes aussitôt, je vois que çà marche encore, conclut elle avec un joli sourire. »

« -Merci, lui souffla Hermione d'un air plus apaisé. »

Caché dans l'entrebâillement de la porte, Harry écoutait les murmures s'échapper de la pièce d'à côté. A lui aussi cette chanson paraissait familière. Il pouvait entendre encore les paroles agiter sa mémoire. Le jeune homme était déboussolé par les reminiscences d'un passé auquel il voulait être étranger. S'il s'était tenu à ce que sa raison lui dictait, il serait sûrement resté indifférent à cette débauche de sentiments, mais ce n'était pas le cas. L'affection douce que témoignait Yselle à l'égard de sa sœur avait déjà pris le pas sur le reste. Il avait laissé son œil glisser sur l'émouvant tableau. C'était donc çà, pensa t-il, c'était donc çà une mère, une personne qui vous prend dans ses bras quand vous êtes triste, une voix mélodieuse qui calme vos cauchemars, un sourire tendre qui réchauffe votre cœur bouleversé. Harry n'avait jamais eu la chance de le savoir réellement. Jamais il n'avait senti que lui-même pourrait bénéficier d'une telle tendresse, aujourd'hui pas plus qu'un autre jour. Hermione, malgré le drame dont elle était la victime, avait bien de la chance. Harry aurait pu être jaloux. Il l'était sûrement mais ne voudrait jamais le reconnaître. Tandis que son regard s'attardait sur le visage de sa mère, le jeune homme éprouva un nouveau relent d'amertume. Il aurait pu pleurer, en cet instant, si seulement il avait su comment faire.

« -Hermione, je crois qu'un ami à toi veut te parler, lui fit remarquer Yselle. »

« -Comment çà ? demanda la jeune fille tandis qu'elle se redressait doucement. »

Sa mère fit un signe de la tête en direction du jeune serpentard qui était apparu à l'entée de l'infirmerie. Quand elle croisa son regard, Draco se permit d'approcher un peu plus près. Hermione était surprise de le voir à présent, surprise mais heureuse. Elle se réjouissait de sa présence. Elle en avait sourit jusqu'à ce qu'elle se rappelle du reste et surtout de ce qu'elle devait lui avouer. Devait elle le faire maintenant ? Yselle se pencha à son oreille avant de lui chuchoter :

« -Dis lui ce que tu as sur le cœur, Hermione. Cela ne sert à rien de garder ses sentiments pour soit, ils finiront par te ronger de l'intérieure, crois en mon expérience. »

Hermione interloquée  regarda  sa mère qui lui renvoya aussitôt un petit clin d'œil espiègle. La jeune fille aurait aimé savoir où elle voulait en venir, savoir si, comme elle le laissait suggérer, Yselle connaissait la relation qu'elle avait entretenue avec Malfoy. Elle s'apprêtait à la questionner à ce propos mais sa mère avait déjà laissé sa place au jeune homme. Draco lui faisait maintenant face, debout au pied de son lit. Hermione sentit un frisson parcourir tout son être quand elle replongea ses yeux dans ceux du jeune homme. La sensation agréable qu'elle éprouvait fut de courte durée. Harry fit irruption dans la salle, un air furieux gravé sur son visage.

« -Ne t'approche pas d'elle ! s'exclama t-il vivement à l'encontre du serpentard qui, surpris, recula de quelques pas. »

Ron aurait voulu retenir son ami, quand il avait vu son visage se crisper mais il se reprit au moment où il comprit la raison de son soudain emportement.

« -Tu n'as pas entendu, Malfoy, reprit Harry, je t'ai dit de t'éloigner d'elle. »

« -Pour qui te prends tu, Potter ? le questionna Draco, une lueur mauvaise dans le regard. Ce n'est pas à toi de décider qui doit être là ou non. »

Harry s'était avancé précipitamment, hors de lui. Il ne pouvait plus se contenir, il avait accumulé trop de choses en lui, des choses qui ne demandaient qu'à sortir d'une manière ou d'une autre. Ce petit furet de Malfoy serait son défouloir, qu'importe si sa colère contre lui n'était pas justifié dans le cas présent, bien au contraire, le serpentard était l'incarnation de tout ce qui le hantait depuis bien longtemps, cela lui suffisait pour s'en prendre à lui. Yselle allait intervenir pour les séparer mais c'est la voix d'Hermione qui se fit entendre :

« -C'est mon frère, sembla t-elle crier. Harry est mon frère, Malfoy. C'est son droit de vouloir me protéger, reprit elle plus calmement, même si je sais que je ne crains rien avec toi, lui, il ne se doute pas encore qu'on peut te faire confiance. »

Des yeux ronds scintillèrent dans sa direction. Les paroles d'Hermione avait alourdi l'atmosphère, déjà peu amicale, qui régnait dans l'infirmerie. Pas un ne prononça le moindre mot, laissant à leur esprit le temps de réaliser ce qui venait de se passer.

« -Hermione ! Pourquoi lui dis tu çà ? Tu es devenue folle ? harangua Harry. »

« -Il sait tout, Harry, répondit elle sobrement. Il sait que je suis une Edelweiss. »

« -Comment est ce possible ? demanda un Harry effaré. »

« -Mr Potter a raison, comment est ce possible que mon fils m'ait caché une information aussi capitale ? »

Tout le monde se retourna en direction du lieu où provenait cette voix traînante. Yselle n'eut pas besoin de le faire, elle savait très bien à qui elle appartenait. Lucius Malfoy se tenait dans l'encadrement de la porte, appuyé comme toujours sur sa précieuse canne d'ébène et d'argent. L'Edelweiss n'aurait pu rêver pire scénario.

« -Je me doutais bien qu'il y avait quelque chose d'étrange quand j'ai entendu des élèves parler de ce qui vous était arrivé, ma chère Hermione, reprit il avec une assurance triomphante. Maintenant je suis forcé de constater ce qui jusqu'à présent n'était que pure supposition de ma part. »

« -Je suis désolée, souffla Hermione à sa mère. »

« -Ne le soyez pas, jeune fille, répondit l'homme aux longs cheveux blonds. Qu'importe ce que vous avez dit, je l'aurais deviné moi-même. Vous ressemblez tellement à votre mère qu'il aurait été facile pour moi de comprendre la raison  d'une telle similitude. Pour le jeune Potter, il est vrai que la chose est plus déroutante. Comment pourrait on savoir qu'il est l'héritier des Voldemort et des Edelweiss? conclut il en appuyant son regard de diamantine dans celui d'Yselle. »

Mme Pomfrey vînt interrompre cette réunion surréaliste. Elle pénétra dans l'infirmerie en faisant abstraction de l'homme qui barrait l'entrée.

« -Eh bien, que de monde ! se plaint elle. Notre chère Hermione vient à peine de se réveiller et la voilà déjà assaillit par toute une foule. Ne pensez vous pas qui serais bien mieux pour elle de se reposer. La journée a été suffisamment éprouvante pour cette pauvre petite. J'ai déjà eu du mal à repousser toute cette masse d'élèves qui me demandaient de ses nouvelles, je ne vais pas laisser une assembler se former dans cette infirmerie. »

« -Nous étions sur le point de partir, la rassura Ysella. »

« -Bien, j'en suis heureuse, Ella, reprit elle plus gentiment quand elle s'adressa au jeune professeur. Vous avez entendu messieurs ? Il est temps de nous laisser. »

Les trois jeunes obtempérèrent malgré eux. Ils prirent le chemin de la sortie, pensant trouver sur leur route la silhouette de Lucius Malfoy, mais ils furent forcés de constater que le mangemort avait profité de l'arrivée tonitruante de Mme Pomfrey pour s'éclipser.

« -Il faut que je le rattrapes, souffla Draco qui s'apprêtait déjà à se jeter à sa recherche. »

« -Laissez, Draco, répondit Yselle, je vais m'en occuper. »

« -Mais…tenta t-il de protester. »

« -Pas d'inquiétude, rassura t-elle. Je préfère que vous alliez trouver le professeur Dumbledore. Il doit être dans la tour sud, en ce moment. Racontez lui ce qu'il vient de se passer et dites lui que je me charge d'arranger les choses. Puis je compter sur vous ? »

Le jeune Malfoy opina du chef.

« -Ce n'est pas la peine d'envoyer Malfoy, Ron et moi pouvons très bien nous en chargez, protesta Harry. »

« -Je crois qu'il serait préférable pour vous de vous changez, répondit elle en envoyant un regard sur leurs tenues de quidditch souillées par l'eau et la boue. Repose toi bien, Hermione, vous également, ajouta t-elle en se tournant vers Ron et Harry, la journée a été longue pour vous deux, dormir vous ferait le plus grand bien. »

Puis elle quitta les lieux rapidement pour tenter de retrouver Lucius Malfoy. Il était impératif qu'elle le retrouve. Elle ne pouvait pas risquer de le laisser partir avec un tel secret. La vie de ses enfants pourrait être mise en danger par cette seule révélation. Le destin lui jouait bien des tours. Elle n'aurait pu imaginer qu'elle se retrouvera là, à arpenter les couloirs de Poudlard. En d'autres circonstances, elle aurait sûrement appréciée cette liberté retrouvée, mais l'instant était bien trop dramatique pour qu'elle se laisse emportée par une quelconque vague nostalgique. Elle avait pris un danger en s'exposant ainsi hors de sa tour protégée mais pouvait elle encore se terrer après ce qui venait d'arriver à Hermione ? Il fallait qu'elle fasse attention mais plus à n'importe quel prix. Elle ne savait pas comment elle parviendrait à ranger Lucius à sa cause pourtant elle était convaincue d'y arriver. C'était indispensable. Plus elle marchait, plus son inquiétude grandissait. Où était il ? Elle agitait sa tête de gauche à droite, cherchant du regard la moindre silhouette familière quand un main vînt à saisir violement son bras. Elle fut attirée dans une pièce obscure. La porte se referma juste quand elle y fut introduite.

« -Tu me cherchais peut être. »

« -Apparemment, je n'était pas la seule à chercher quelqu'un Lucius, répondit elle sans être capable de retenir le sourire de satisfaction qui commençait à courir sur ses lèvres. Le tout est de savoir qui de nous deux était le plus empressé à retrouver l'autre ? »

« -Toi bien sur, déclara t-il comme une évidence. Tu voulais me parler, n'est ce pas ? Je ne suis ici que pour te faciliter la tâche. Ma bonté me perdra un jour. »

« -Sur, elle finira par t'étouffer, lui dit elle d'un air volontairement amusé. »

« -Trêve de plaisanterie, reprit Lucius d'une voix plus ferme. »

Il fit quelques pas pour se rapprocher de la jeune femme qui se tenait contre l'une des vielles tables qui emplissaient la salle de classe poussiéreuse dans laquelle ils se trouvaient. Il appuya son regard dans le sien. Une lueur indéfinissable se reflétait dans ses yeux bleutés.

« -Ainsi tu as des enfants, reprit il avec un sourire narquois. Quelle nouvelle stupéfiante ! »

« -C'est une chose qu'il me plaît d'avoir en commun avec toi, répondit elle d'un ton ironique. »

« -Tut, tut, tut, siffla t-il en remuant son index devant son visage. Ce n'est pas bien de ta part, je pensais que tu m'attendrais pour en avoir. Dommage pour toi, que tu es préféré ce misérable Potter. Je t'aurais fais de si jolis bébés…mais je suppose qu'il n'est pas trop tard. »

Lucius s'était à nouveau avancé vers Yselle sans que celle-ci ne puisse protester. Un pas de plus et il finit par frôler dangereusement le corps de la jeune femme. Il pu sentir le frisson qui l'a parcouru quand il plaça ses mains sur le bord de la table. Il l'encerclait à présent, elle ne pouvait plus se défiler.

« -Que fais tu, Lucius ? demanda t-elle en essayant de garder une voix sereine. »

« -Je sais très bien pourquoi tu me cherchais, lui susurra t-il à l'oreille avant de traîner ses lèvres le long de son cou. »

« -Et alors ? reprit elle avec une tension de moins en moins retenue. »

« -Disons que je pourrais taire certaine chose, si… »

« -Si ? »

Lucius releva son visage pour croiser à nouveau son regard. Elle avait perdu son assurance, il en était certain maintenant. Satisfait de lui, il lui adressa un rictus plein d'équivoques.

« -Tu sais ce que je veux, ajouta t-il, c'est ce que j'ai toujours voulut. A toi de décider ! Tu conviendras que c'est une monnaie d'échange équitable. »

« -Je ne vois pas bien où tu veux en venir. »

« -C'est pourtant simple, je suis près à oublier ce que j'ai entendu, si tu consens à m'épouser. »

« -T'épouser ? Epouser un mangemort ? souffla t-elle interloquée. C'est impossible, Lucius, pas dans ces circonstances. »

« -Impossible, dis tu ? Qu'importe, je ne te ferais pas d'autre proposition, reprit il nonchalant. »

Lucius extirpa un objet de sa longue robe noire avant de le placer dans la main d'Yselle. C'était une lourde clef ciselée dans de l'argent.

« -Je te laisse 24h pour réfléchir, expliqua t-il. Au bout de ces 24h, rejoint moi avec ce porte-au-loin pour me donner ta réponse. »

« -Comment savoir si cette clef ne va pas me mener directement dans la tanière de mon père ? lui lança t-elle. »

« -Tu ne peux pas le savoir, c'est tout l'intérêt de la chose. »

**************

« -Yselle ! Nous t'attendions justement, s'exclama Remus quand la jeune femme pénétra dans la salle de prophétie. »

Son grand père, Severus, Lupin, Sirius s'y étaient réunis depuis déjà un moment. Yselle ne s'étonna pas de voir que Harry les avait rejoins. Il avait pris le temps de se changer avant de venir jusqu'à la tour sud. A présent, il se reposait près de son parrain, la mine toujours grave.

« -Désolé, j'ai eu un imprévu, leur dit elle. »

« -Mr Malfoy nous a déjà prévenu, lui répondit le professeur Dumbledore. »

« -Pourquoi as-tu envoyé le fils d'un mangemort pour nous informer ? lança Sirius. »

« -Il n'est pas bon de juger un enfant d'après sa naissance, rétorqua t-elle, je pensais que tu le savais, Sirius. De plus, je suis sûre que nous pouvons avoir confiance en ce jeune homme. »

Harry fronça ses sourcils à cette affirmation, visiblement il n'était pas d'accord avec elle.

« -Un jour viendra où le jeune Mr Malfoy devra choisir son clan, c'est à nous de l'aider à faire le bon choix, expliqua Dumbledore. Mais nous ne devrions pas nous en préoccuper pour le moment. Il y a des choses plus importantes. »

« -Hermione…souffla Harry. »

« -Oui, opina le vieil homme. Je crois que chacun de nous a compris à quel point la situation était dramatique. Malheureusement le fait que Lucius est découvert notre secret n'arrange rien. »

« -Ceci n'est plus un problème, rectifia rapidement Yselle. »

« -Tu as effacé sa mémoire ? lui demanda Sirius. »

« -C'est impossible, la marque noire le protège de ce genre de sortilège, expliqua Severus d'une voix neutre. »

« -Alors qu'as-tu fais ? reprit Black d'un air suspicieux. »

« -Qu'importe ce que j'ai fais, ce qui compte c'est que tout soit arrangé, répondit elle. »

« -Bien, c'est le plus important, reprit Dumbledore. Il ne sert à rien d'épiloguer sur cette histoire. Concentrons nous plutôt sur ce qui est arrivé à Hermione. »

« -Il n'est pas difficile de deviner qui est derrière tout çà, ajouta Sirius. »

« -Voldemort. Il a sûrement voulut attirer Hermione vers lui tout comme il l'a fait avec Yselle auparavant. L'histoire se répète, constata Remus. »

« -Mais pourquoi Hermione ? demanda Harry, il ne sait pas qui elle est pour lui ! »

« -Ce n'est pas directement Hermione qu'il visait mais Yselle, reprit Lupin en lançant un regard vers son amie. Il a confondu la fille avec la mère. »

« -Mais comment ? ajouta dubitatif le jeune griffondore. »

« -Le sang l'a guidé, répondit le professeur Rogue d'une voix traînante. »

« -Le sang ? »

« -Oui, Harry, reprit Remus, tu n'es pas sans savoir que le sang est une donnée très importante pour ceux qui pratique la magie noire. Voldemort, plus qu'un autre, y est très sensible. »

« -Surtout quand il s'agit du sien, ajouta Yselle. C'est comme çà qu'il peut localiser ses proches. C'est un système de liens plus fort que celui qu'il entretien avec ses mangemorts. En définitif, il pensait que c'est à moi qu'il s'en prenait. Il ne pouvait pas imaginer que je n'était plus la seule à partager son sang.»

Cette dernière phrase fit frémir Harry. Partager. Il y avait dans cette expression une notion humaine qui ne semblait pas convenir avec ce que venait de dire la jeune femme. Partager le même sang que Voldemort, n'était ce pas une preuve de sa propre damnation ? Quel pouvoir pouvait émaner d'un lien aussi puissant ?

« -Mon père a du se manifester, il y déjà un moment, poursuivit elle. C'est assurément à travers ses rêves qu'il a réussit à s'introduire dans son esprit. »

« -On ne change pas ce qui marche, ajouta Remus sommairement. »

« -Quand nous vivions ensemble à Brighton, intervint Harry, Hermione se réveillait souvent en poussant des cris, t'en rappelles tu Sirius ? »

« -Bien sur, répondit son parrain. A l'époque, je pensais que c'était la mort de ses parents qui causait ses cauchemars, s'expliqua t-il. Comment imaginer qu'il en était tout autrement ? »

« -La perte de ses parents a du fragiliser notre chère Hermione, c'est peut être pour cette raison que Voldemort a pu nouer plus facilement un contact avec elle, ajouta à son tour Dumbledore. »

Chacun approuva de la tête à cette observation. Harry essayait tant bien que mal d'assimiler ce qu'il découvrait. Savoir que sa sœur avait été depuis si longtemps la proie du monstre qu'il exécrait le plus dans ce monde, éveillait en lui un sentiment de profonde culpabilité mêlée à une angoisse toute dissimulée.

« -Maintenant que les choses sont éclaircies, reprit le vieil homme, il nous faut trouver une solution pour protéger Hermione. »

« -A présent qu'il sait que son plan a échoué, expliqua Severus, il va sûrement utiliser une autre approche pour parvenir à ses fins. Il sait, mieux que n'importe qui, que les pouvoirs des Edelweiss lui sont indispensables pour retrouver ce que Mr Potter lui a fait perdre. »

« -Hermione doit être mise en lieu sûre, conclut Yselle. »

« -Que proposes tu ? lui demanda Sirius, tu penses qu'elle devrait s'enfermer avec toi dans cette tour sud jusqu'au jour inconnu où Voldemort aura été défait ? »

« -Non, bien sur que non, protesta La jeune femme. »

« -Il n'y a qu'une solution qui se présente à nous, intervint Dumbledore. C'est à toi de décider Yselle si tu es prête à l'accepter. »

« -Les Arum ? Tu veux en faire venir un ici ? demanda t-elle avec un soupçon de tremblement dans la voix. Je ne veux pas, dit elle dans soubresaut. »

« -Allons, Yselle, tu sais bien qu'ils sont les seuls à pouvoir nous aider, plaida Remus de façon bienveillante. »

« -Je sais, se résigna t-elle à dire. Mais aucun des leurs ne viendra sans une contre partie. »

« -Nous verrons bien le moment venu, lui répondit son grand père. D'ici là, tâche de te reposer Yselle, il faut te ménager pour l'instant, nul ne sait quelles épreuves nous serons réserver dans l'avenir. »

Sur ses mots, Dumbledore apposa un baiser réconfortant sur le front de sa petite fille qui le remercia avec un petit sourire qu'elle perdu très rapidement. Le vieil homme quitta la tour sud suivit de près par le reste de l'assemblée. Yselle ne prit pas la peine de les regarder partir, son esprit était bien trop préoccupé pour cela.

« -Qui sont ces Arum ? demanda Harry à son parrain une fois qu'ils eurent franchit la porte. »

« -Ce sont ceux qui captent les âmes. »

« -Qui ''captent les âmes'' ? »

« -Oui, c'est çà, reprit Sirius. Ils pèsent l'air et parviennent à déceler les esprits qui y circulent. Ils sont, entres autres, capables de contrôler les flux de ses esprits. »

« -Yselle n'a pas l'air de beaucoup les apprécier, remarqua le jeune homme. »

« -C'est parce que les Arum remarquent tout de suite le côté qui la lie à Voldemort. Ils sont les seuls à voir ce qu'elle essaie tant de cacher aux autres. »

**************

            Hermione dormait paisiblement. Les remèdes de Mme Pomfrey avaient fais merveille. Son sommeil aurait pu se prolonger aussi agréablement si elle n'avait pas senti une main frôler la longueur de sa joue. Lentement elle ouvrit ses yeux, clignotant joliment des paupières avant de croiser un regard bleu irisant. Draco l'observait silencieux, sa main encore posée sur le recouvrement du lit. Il restait silencieux, se contentant du regard encore ensommeillé que la jeune fille lui offrait.

« -Que fais tu là ? lui demanda t-elle d'une voix encore endormie. »

« -Ta mère m'a dit que tu voudrais sûrement me parler, répondit il sobrement. »

« -Et tu es venu me voir en pleine nuit pour çà ? »

« -Je voulais être sûre qu'il n'y aurait que nous deux, reprit il d'une voix électrisante. »

« -Je ne m'attendais pas une telle visite. »

Draco resta à nouveau silencieux. Il se laissa tomber sur le bord du lit qui côtoyait celui d'Hermione. Il paraissait épuisé, extenué, comme si le trajet vers l'infirmerie lui avait été pénible. Mais peut être était ce seulement son esprit qui était fatigué, fatigué par le tourbillon de pensées qui s'étaient bousculées dans sa tête depuis la fin de ce match de quidditch. Il soupira distraitement balayant le sol du regard puis il se redressa pour observer Hermione, ses yeux brûlant d'une intensité indéfinissable. La jeune fille en fut gênée. Elle détourna légèrement son visage, embarrassée par ce silence qui se faisait de plus en plus pesant. Puis elle se rappela. Elle se rappela ce qu'il s'était produit avant que Mme Pomfrey ne lui administre sa médecine.

« -Cà s'est arrangé avec ton père ? demanda t-elle alors, un brin de panique dans la voix. »

« -Ta mère m'a dit qu'elle avait fais pour le mieux, répondit il. Je ne sais pas vraiment ce que cela signifie, mon père est difficile à convaincre. Mais je suppose que ta mère est la mieux placée pour y parvenir. »

Hermione se souvînt alors ce que Draco lui avait avoué quelques temps auparavant. Elle repensa au tableau de sa mère que Lucius Malfoy gardait auprès de lui depuis tant d'années.

« -Ainsi ton père a aimé ma mère ? dit elle étonnée par ses propres paroles. »

« -Cela te surprends ? Est-ce si déroutant ? demanda t-il à son tour d'une voix désabusée. »

« -Je na sais pas, avoua t-elle. Disons que c'est une perspective difficile à imaginer. »

« -Qu'est ce qui te gênes le plus, envisager une quelconque relation entre nos parents ou bien imaginer qu'un Malfoy puisse être amoureux ? Penses tu réellement, comme la plupart des gens, que nous n'avons pas de cœur, que nous sommes hermétiques à ce genre d'émotions ? Si c'est ce le cas, laisse moi te dire que tu te trompes. L'amour est un sentiment égoïste qui convient parfaitement aux Malfoy. Ce n'est rien d'autre qu'un attachement possessif. Dans notre famille, il deviendrait maladif. C'est pour cette raison que l'on nous garde à l'écart de ce type de poussée sentimentale. Elle pourrait nous détruire. »

Tout en parlant, Draco n'avait pas cessé de la dévisager. Prisonnière de son regard, Hermione n'osa se détourner encore une fois, craignant d'éteindre la sincérité qui paraissait éclairer le regard du jeune homme. C'était la première fois qu'une telle chose se produisait.

« -Et toi, Draco, es tu également resté à l'écart de ce genre d'affection ? demanda t-elle avec une intrépidité dont elle ne se pensait pas capable en de pareil cas. »

« -Oui…répondit il sommairement. »

Le son de sa voix résonna dans l'esprit d'Hermione comme un écho lointain qu'elle aurait aimé réduire au silence. ''Oui''. Etait ce une façon pour lui d'avouer qu'il n'avait jamais aimé, d'avouer qu'il ne l'avait jamais aimé ? Elle lui répondit par un petit sourire maladroit qui s'effaça aussitôt après l'avoir esquissé puis elle baissa ses yeux pour observer ses mains trembler contre la laine bleue de sa couverture. Si il ne l'aimait pas, elle n'avait plus aucune raison de parler à présent. Hermione aurait aimé cacher sa déception mais elle s'en sentait incapable. Elle tenta à peine de dissimuler le rouge qui commençait à piquer ses yeux encore fatigués, quand elle sentit près de son oreille un souffle chaud.

« -…je l'étais avant, murmura Draco. »

Il s'était approché sans qu'elle ne s'en aperçoive. Glissant lentement à ses côtés puis se penchant suffisamment pour que ses lèvres atteignent son visage. Il se redressa un peu tandis qu'Hermione relevait, d'un mouvement rapide, sa tête échevelée. Elle osa à nouveau le contempler, consciente que dans son propre regard des larmes menaçaient de s'écouler. Draco caressa tendrement sa joue, si rouge et si chaude, comme cette nuit où il l'avait touché pour la première fois. Alors tout lui revînt en mémoire, tout ce qu'il avait vécu auprès de la jeune fille, avec elle, durant cette si brève année. Il en sourit. C'était de la mélancolie qui broyait, à cet instant, l'intérieur de sa poitrine. Puis, il s'approcha à nouveau, un genou posé sur le matelas épais. Il la saisit dans un élan spontané. Hermione se laissa faire, elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, tout semblait lui échapper en ce moment privilégié. Le temps s'était arrêté et le cœur d'Hermione avec.

« -Pardonne moi, Hermione. Pardonne moi et je serais enfin heureux, reprit il d'un ton presque suppliant. »

Le ton de sa voix la fit pâlir. Etait ce bien Draco qui venait de lui présenter ses excuses ? Hermione ne se laissa pas le temps de la suggestion, elle s'effondra définitivement dans ses bras. Des rivières de larmes finirent par couler librement le long de ses joues. Il redoubla son étreinte quand il sentit ce petit corps frémir contre lui. Sa bouche tendre voyagea sur son visage avec une infinie douceur jusqu'à ce qu'elle glisse sur les lèvres de la jeune fille et finisse par l'embrasser. Hermione le laissa faire, encore et toujours, comme si tout ceci n'était qu'un rêve qu'elle voulait goûter amoureusement. Elle ne lui parlerait pas, pas cette nuit, une prochaine fois peut être. Pour l'instant, elle s'abandonna dans ses bras jusqu'à ce que le sommeil les rattrape tous les deux.

A suivre…

A/n : J'arrête de poser des questions. D'ailleurs je ne sais pas à quoi çà sert, vous êtes tout aussi capable de formuler vos propres interrogations. Et puis je suis trop paresseuse aujourd'hui, je préfère vous laisser le travail de méditation, si méditation il y a au sujet de ma fic. Donc pas de questions, pas de suggestions…mais des rewiews selon votre bonne volonté. Biz.