Comme d'hab, je vous envoie plus de 12 pages (presque 14 pour être plus précise), comme d'hab quoi, enfin pas tout à fait. La différence c'est que j'ai mis plus d'un mois pour pondre ce nouveau chapitre. Ne me jetez pas de pierre je vous en prie (même si je le mérite un tout petit peu) ! J'avais de bonnes raisons. Je ne vais pas les énumérer çà me fatigue rien que d'en parler. Mais le point positif dans cette histoire c'est que j'ai quand même trouvé le temps pour écrire cette nouvelle partie. C'est pas génial ? Bon calmons notre enthousiasme. J'espère que je mettrais moins de temps pour le prochain, il faut dire que je suis très occupée en ce moment et çà risque de durer jusqu'en Septembre. Il faudra (peut être) prendre votre mal en patience. Mais ne parlons pas des choses qui fâchent.

Voilà donc mon XXième chapitre qui, je doit vous avertir, contient un passage explicitement R, alors, pour ceux que çà ne plait pas, ils peuvent s'abstenir de lire une partie de ce chapitre. Pour les autres, je préfère les avertir que je ne suis pas très habile dans la narration de ce genre de scène, enfin j'espère qu'ils apprécieront tout de même.

Qu'y a t-il dans ce 20ième chapitre ? Ben, vous n'avez qu'à le lire.

Une dernière petite remarque avant de vous jeter sur ce chapitre : je vous conseille d'imaginer Lucius Malfoy comme un Draco plus mâture (physiquement, of course). Pourquoi je m'embête à le préciser ? Peut être parce que çà m'a un peu aidé à imaginer une partie de ce chapitre. Enfin, je n'en dis pas plus.

Avant de vous laisser lire ces 14 formidables pages (là j'exagère), je vais faire une spéciale dédicace, comme on le dit si bien, à tous ceux qui m'ont envoyé des rewiews : petites, grandes, toujours très positives. Je tiens une fois de plus à leur faire de gros bisous tous baveux pour les en remercier. Alors voici la liste de ceux qui m'encourage à continuer cette fichue fanfiction :

Blou, Phénix20, granger, Parvatil, Lorgwen, Céline, Malviana, Cloclo, ArdenRiddle, Acolite de fic, Manou, Cathe, Siria Potter, Soflab, Allis, Anya, Fumseck, Typhaine.ly, Hadler, Eilema, Amy Malfoy, Ataensic, Racatte, SachaSilver, Fleur d'épine, Prêtresse schtroumphique, Milie75, Floriana, Flo, Paprikastar, Sam Sidney, Rosy…en espérant n'avoir oubliée personne.  

LA COMPLAINTE DES EDELWEISS

CHAPITRE XX : Ce que Malfoy veut…

            L'éclat argenté de la lune transperçait les baies vitrées de la grande salle. La lumière caressait dalles et boutisses de son infinie blancheur. Le spectacle avait de quoi ravir tout un chacun mais Harry n'était pas d'humeur à s'extasier sur les merveilles que la nature avait à offrir. Tandis qu'en cette nuit, tout Poudlard se laissait bercer par le sommeil, le jeune Potter était incapable de trouver l'apaisement. Il avait laissé ses pas le mener dans cette vaste pièce, oubliée de tous. L'endroit avait pris une valeur toute particulière pour lui. C'est ici que Dumbledore avait placé le miroir du Risèd, ici que se reposait l'image intacte de ses parents. Maintes fois il était venu contempler cette apparition miraculeuse à laquelle il pouvait se joindre. Que ressentait il à cet instant où il lui semblait échanger un regard complice avec Lily et James ? Le bonheur simple, n'était ce pas ce que le miroir était censé refléter ? Cette nuit il était venu pour cela, il voulait oublier un instant les tensions auxquels il était sujet ces derniers temps. L'oubli, il ne demandait rien de plus, qu'importe si sa requête était lâche et égoïste, il souhaitait simplement s'oublier dans le regard aimant de sa mère : Lily Potter. Assis à même le sol, les genoux repliés contre son coffre, Harry observait le reflet du miroir attendant que toutes ses mauvaises pensées s'envolent face à l'image de sa famille enfin réunis, mais le miracle ne se fit pas. Le reflet était bien celui qu'il attendait mais sa tête restait embrumée. Il demeura ainsi les yeux posés sur le miroir mais l'esprit absent. Lui, Harry Potter, jeune adolescent presque adulte, ne savait plus quoi penser de la situation dans laquelle il se trouvait, il était incapable de porter un jugement claire et objectif au sujet d'Yselle. Quoiqu'il en pense, un lien immuable existait entre eux, Harry lui-même le ressentait au plus profond de son être. La jalousie qu'il s'était permis d'éprouver, l'espace d'une seconde, envers sa sœur, était bien la preuve de cet attachement qu'il avait noué avec Yselle. Néanmoins il ne pouvait s'empêcher d'être suspicieux à son égard. La méfiance, c'est ce que la vie lui avait appris. Jamais il ne pourrait laisser ses sentiments prendre le pas sur sa raison tant qu'il n'était pas sûr de la bonne foi de la jeune femme. Harry aurait pourtant aimé être aussi insouciant qu'Hermione, il y avait du bon à pouvoir se faire consoler par Yselle. Son image lui revint en mémoire. Il extirpa la photo, volée quelques mois plus tôt à son parrain, de sa robe. Il n'avait pu s'en défaire jusqu'à présent. Ses yeux s'attardèrent longuement sur le visage d'Yselle. Elle lui adressait un sourire aimant, doux et apaisant. Il fixa plus attentivement les lèvres de la jeune fille qui semblaient lui murmurer les paroles d'une chanson qui ne lui était pas étrangère. Sans même s'en apercevoir, Harry se mit à fredonner la comptine que sa mère avait chantée quelques heures plus tôt à sa sœur.  Le son de sa propre voix le fit tressaillir. Il releva son visage pour contempler à nouveau le reflet du miroir.

« -Harry. »

Le jeune homme n'eut pas le temps de revoir l'image de ses parents, la voix d'Yselle attira son attention. Il se tourna vers la jeune femme qui se tenait à quelques mètres de lui.

« -Tu n'arrives pas à dormir ? lui demanda t-elle gentiment. »

Harry prit le temps de se relever, rangea discrètement la photo puis jeta un œil rapide sur la jeune femme. Avec un peu de chance, elle ne l'avait pas entendu chantonner.

« -Vous aussi, vous connaissez l'existence de cette endroit ? dit il s'en prendre la peine de répondre à la question qu'Yselle venait de lui poser. »

« -Grand père me l'a indiquée, répondit elle simplement. »

« -Je suppose que vous êtes venu pour le miroir, reprit il d'une voix qu'il voulait neutre. »

« -C'est le seul intérêt de cette pièce, répondit elle. Grand père pensait qu'en le plaçant ici, personne ne le trouverait apparemment il avait sous-estimer ta ténacité. Il t'a fallut beaucoup de temps pour le retrouver ? »

« -Quelques semaines à peines, indiqua t-il. L'usage d'une cape d'invisibilité est un gain de temps considérable, précisa t il en agitant le manteau de velours qu'il tenait dans sa main droite. »

« Tu es bien comme ton père, murmura la jeune femme un sourire nostalgique aux lèvres. Je suis heureuse de constater que ce miroir ne t'a pas rendu fou, reprit elle d'une voix plus claire. »

« -Ce n'est qu'un reflet, répliqua t-il sobrement. »

« -Bien des images peuvent détruire des gens, rétorqua t-elle doucement. Mais grand-père a du déjà te le préciser. »

« -En effet, c'était il y a bien longtemps, mais je me souviens encore de ses paroles, on n'oublie pas les bons conseils, précisa t-il. »

« -Tu ne les oublies peut être pas mais tu ne les suis pas non plus, ajouta t-elle malicieusement. »

« -A quoi bon, çà n'a pas d'effet sur moi. »

« -Il y a des personnes avant toi qui on crut, eux aussi, qu'ils étaient insensibles aux effets de ce miroir mais le temps leur a prouver le contraire, reprit Yselle d'un ton plus sérieux. »

« -Des gens que vous connaissez ? demanda t-il. »

« -Cela se pourrait bien, répondit elle énigmatique. »

« -Qui était ce ? se risqua t-il à demander de nouveau. »

Yselle se contenta de lui adresser un sourire vague. Harry comprit alors qu'il ne servait à rien de prolonger son investigation.

« -Tu ne devrais pas rester dans un pareil endroit à cette heure de la nuit, ajouta t-elle. Je crois savoir que le règlement de l'école interdit de se balader à des heures si tardives. En tant que professeur, je pourrais te punir. »

« -Vous pourriez mais vous ne le feriez pas, rétorqua t-il avec un aplomb inattendu. »

« -Pas pour si peu, reprit elle. »

« -Je ne faisait rien de mal, de toute façon, poursuivit il d'un air désinvolte. J'étais uniquement venu voir… »

« -Tes parents ? acheva t-elle à sa place. Non, tu as raison, il n'y a rien de mal à vouloir contempler ce que l'on désire. »

« -Rien de mal à vouloir retrouver ce que l'on a perdu et que l'on ne retrouvera jamais, laissa t-il échapper avec amertume. »

Puis il marcha en direction de la sortie. Il savait fort bien que ses paroles ne laisseraient pas la jeune femme insensible. Il s'en voulait presque d'avoir manqué de tact mais il ne pouvait pas aller contre les élans de son cœur. Ce n'était pas à lui de tendre les bras, de faire le premier pas. Avant de quitter la salle, il se retourna une dernière fois vers Yselle. Elle s'était déjà approchée du miroir. Son regard était plongé dans le reflet argenté.

« -Et vous que voyez vous ? demanda t-il. »

« -La même chose que toi, Harry, répondit elle les yeux piégés dans ce qu'elle contemplait. »

Les yeux d'Yselle se teintèrent d'une couleur plus sombre qu'à l'accoutumée. Comme le ciel chargé d'orage, son visage semblait refléter la profonde mélancolie qui la submergeait au moment où elle s'attardait sur ce miroir. Maudit miroir. L'image de ce que l'on désire n'est il pas censé nous rendre heureux ? La jeune femme laissa sa main parcourir la surface lisse de la glace, un mince sourire se dessina alors sur ses lèvres avant que ses yeux ne se parent d'une lumière triste. Harry observait dans le silence cette petite figure baignée dans l'éclat de la lune qui ne faisait déjà plus grand cas de sa présence. Il était convaincu qu'en cet instant il verrait des larmes rouler le long de ses joues pâles mais son visage demeura imperturbable comme si ses sentiments demeuraient figés face à ce miroir. Tout comme lui, elle ne savait sûrement pas pleurer. C'était bien la seule chose que la jeune femme lui avait transmise pensa t-il. Quelle étrange famille que la sienne ! Harry quitta les lieux l'esprit plus lourd qu'il n'était en arrivant, bien trop de choses restaient mystérieuses à son goût. Il ne serait jamais satisfait tant qu'il n'aurait pas percé les énigmes qui semblaient entourer sa famille fantoche. Tandis que le jeune homme partait rejoindre son dortoir, Yselle demeura quelques instants encore devant le miroir. La main posée contre son ventre, elle sourit à nouveaux aux visages qui se présentaient à elle. Ils étaient tous trois tels qu'elle les avait vu dans son rêve. Elle aurait aimé sentir les bras de James autour de sa taille arrondie, entendre les rires cristallins de ses deux enfants mais l'image ne pouvait pas les lui offrir. Un miroir ne restait qu'un miroir.

« -C'est un beau rêve, n'est ce pas James ? murmura t-elle. Mais aujourd'hui il faut que je tourne cette page. »

Le jeune homme à lunette lui sourit tendrement avant de hocher de la tête dans un signe d'acceptation. Yselle lui renvoya son sourire puis effleura ses lèvres à la surface du miroir.

« -Adieu James, souffla t-elle. »

Au même moment, le reflet du miroir changea mais personne d'autre qu'Yselle ne su quelle image s'y dessina.

**************

            La nuit avait été calme et apaisante pour Draco. Etendu sur le lit de l'infirmerie, Hermione nichée contre lui, le jeune homme appréciait les quelques instants de tendresse qu'il s'offrait silencieusement. Les yeux ouverts collés au plafond, il se laissait envoûter par la chaleur du corps encore endormi qui s'accrochait fiévreusement à lui. Son esprit repensait à cet instant de grâce où il avait pu être en adéquation avec ses sentiments. C'était pour lui la première fois, depuis fort longtemps, qu'il se permettait une telle incartade aux préceptes de son père. La distance, la froideur, c'est ce que Lucius avait enseigné à son fils, mais, aujourd'hui, Draco ne voulait plus de cela. Il ne désirait plus qu'une chose ce qu'il tenait entre ses bras à cet instant précis. Il savait pourtant bien que les choses n'étaient pas aussi faciles. Il se félicitait tout de même d'avoir été capable d'un tel abandon. Si le temps pouvait s'arrêter, stopper sa course, il lui demanderait sûrement de le laisser là, auprès d'Hermione, rester indéfiniment lié à cette petite fée aux yeux clos. Mais la vie n'était pas ainsi faîte, les rêves n'étaient rien de plus que des images éphémères, Draco était bien trop possessif pour s'en contenter. Quand le soleil serait plus haut dans le ciel, que les rayons perceraient les hautes fenêtres de cette salle, que tout Poudlard s'animerait, il lui faudrait prendre des décisions. Lesquelles ? Le jeune homme savait déjà à quoi il s'exposait en venant jusqu'à elle. Maintenant il se devait de mettre au clair la situation. Son père serait probablement le premier obstacle au projets qui se profilaient dans son esprit, passer cela tout lui serait possible. Passer cela il serait enfin maître de lui-même et de sa vie. Loin des mangemorts, loin du ressentiments, loin de tout ce qui avait composé sa vie jusqu'à maintenant. Pourtant, malgré ses bonnes résolutions il se demandait encore s'il ne regretterait pas un jour cette décision irrémédiable. Il était parvenu à cette pensée quand il sentit le corps d'Hermione bouger sensiblement. Bientôt la jeune fille se mit à se tortiller. Elle s'étira de toute sa longueur comme un petit chat. Puis elle clignota lentement des yeux avant de les ouvrir complètement et de sourire à cette nouvelle journée.

« - D'après ce que je peux voir, tu as sûrement bien dormi je me trompe ? demanda t-il en essayant de garder l'assurance qui le caractérisait depuis si longtemps. »

« -Tout juste, répondit elle avec une allégresse qui réconforta le jeune homme. »

Hermione se redressa aussitôt pour faire face au serpentard qui ne l'a quittait déjà plus des yeux. Elle lui offrit un grand sourire rayonnant.

« -Décidément tu ne peux pas te passer de moi, ajouta t-il avec une confiance moqueuse. »

Tout en lui parlant, il glissa ses mains sous sa tête pour se donner une allure détendue.

« -Je ne fais que répondre à tes appels désespérés, répliqua t-elle en lui adressant un petit clin d'œil. »

« -Tu parles, j'ai pas vraiment eu besoin d'insister, la taquina t-il. »

« -Continue comme çà et on verra la prochaine fois si tu ne seras pas obligé d'insister avant que je ne consente à faire un tant soit peu attention à toi, gronda t-elle sur un ton faussement courroucé. »

« -Parce que tu penses qu'il y aura une prochaine fois ? demanda t-il pour la faire enrager. »

« -Idiot, siffla t-elle entre ses dents. »

Hermione se lança sur le jeune homme qui, surpris, ne pu réagir. Elle abattit ses poings contre son torse et les martela en signe de représailles.

« -Arrête, tu me chatouille, répliqua t-il imperturbable. »

« -Tu te moque encore de moi à ce que je vois, dit elle vexée, on va voir si tu peux me résister. »

A peine ses menaces lancées, elle agita ses doigts pour le chatouiller vivement. Draco ne pu se retenir de s'esclaffer avec une liberté spontanée.

« -Cà me manquais, dit elle tout à coup après avoir arrêter de le torturer. »

« -De quoi ? lui demanda t-il en essayant de se ressaisir. »

« -Ton rire, il me manquais de l'entendre. »

La réflexion le fit sourire.

« -Tu serais pas un peu sentimentale ? la questionna t-il d'un air suspicieux »

« -C'est pas dans mes habitudes. »

« -Il faut croire qu'avec moi tu prends de mauvaises habitudes. »

« -Rien d'étonnant quand on sait qui tu es, répliqua t-elle espiègle. »

« -Et dis moi qui je suis, toi qui à l'air de si bien me connaître. »

Elle se pencha vers lui et lui susurra quelques mots à l'oreille. Les paroles d'Hermione lui volèrent un petit rire.

« -Tu me connais mieux que je ne pensais, reprit il amusé. »

La jeune fille se releva légèrement pour plonger son regard dans le sien.

« -Draco ? »

« -Qui y a t-il ?

« -Promet moi une chose, lui demanda t-elle presque suppliante. »

« -Quoi ? dit il intrigué par l'air dramatique qu'elle affichait soudain. »

« -Promet moi que quoi qu'il arrive tu resteras à mes côtés, répondit elle les yeux brillants. »

« -Je ne fais pas de promesse Granger, répliqua t-il d'un ton plus sérieux. Ce n'est pas mon genre mais je peux au moins de te dire que je ferais tout mon possible pour que tout ce passe pour le mieux entre nous. »

« -Je suppose que je vais devoir me contenter de çà, ajouta t-elle d'une petite mimique enfantine. »

« -Eh ! C'est déjà pas mal pour un gars comme moi, se défendit il quelque peu amusé par la situation. »

Puis sans raison particulière, elle se jeta à son cou pour l'embrasser fiévreusement. Draco la serra un peu plus contre lui en appuyant ses mains le long de son dos. Quand le souffle commençât à leur manquer, ils se séparèrent. Hermione se pencha à nouveau pour prolonger cet instant. Ses mains se glissèrent voluptueusement sous le chandail du jeune homme qui en frissonna. Si elle continuait comme çà, Draco ne pourrait bientôt plus se contenir.

« -Je crois pas que nous devrions faire çà pour le moment, Granger, siffla t-il en s'écartant difficilement d'elle. Après ce qu'il t'ait arrivé hier, tu as besoin de repos. »

« -Je t'assure que je suis dans la pleine possession de mes moyens, répliqua t-elle d'un air canaille. »

Draco prit sur lui. Pourtant il lui était très difficile de ne pas répondre à une telle invitation. A bien y réfléchir, c'était sûrement la première fois pour lui qu'il essayait de ne pas se laisser tenter. Il se leva rapidement du lit sous le regard ahuri de la jolie Granger.

« -Repose toi, Granger, lui dit il amusé par le visage déconfit de la jeune fille. »

Il déposa un baiser accentué contre son front puis s'avança jusqu'à la sortie. Avant de partir, il se permit d'ajouter, un sourire narquois aux lèvres :

« -Je te l'avait bien dit que tu ne pouvais pas te passer de moi, Granger. »

Hermione excédée lui jeta le premier oreiller à sa disposition. Malheureusement pour elle, l'infâme serpentard avait déjà disparu quand la taie s'écrasa lourdement sur le mur blanchi de l'infirmerie.

« -Tu ne paye rien pour attendre, Malfoy, souffla t-elle d'une petite moue renfrognée. »

**************

            La pièce était sombre. Les rideaux étaient restés fermés. Seule un mince filet de lumière, déjà affaiblie, courait le long de ses hautes bannières de tissus, révélant, ainsi, l'épaisseur du velours dans lequel ils avaient été confectionné.  Debout au centre d'un endroit inconnu, Yselle ne se sentait pas rassurée. Elle avait pris un risque en venant jusqu'ici, sans en dire mot à personne. Elle respira profondément comme pour se redonner du courage. Elle  s'apprêtait à prononcer un charme pour éclairer le lieu quand elle entendit une voix murmurer :

« -Lumos levegarum. »

Aussitôt une lumière douce se répandit dans toute la pièce, des centaines de bougies étincelèrent en un instant. Yselle pu enfin admirer l'environnement dans lequel elle se trouvait. C'était une salle vaste au plafond haut, lambrissé d'acajou et encadré de stuc doré. Les lumières du grand lustre mettaient en valeur les arabesques parfaites qui se dessinaient dans le bois. De ci delà des meubles précieux agrémentaient le lieu. Les yeux de la jeune femme voguèrent rapidement d'un endroit à l'autre, jusqu'à s'attarder sur un grand lit à baldaquin ornée de hautes tentures écarlates. Il trônait dans le coin le plus assombri de la pièce. A première vue, le porte-au-loin l'avait directement mené dans la chambre de son hôte. Cela n'était pas pour la rassurer.

« -Juste à l'heure, comme je m'y attendais, siffla à nouveau la voix. »

Yselle tourna son visage dans sa direction. C'était lui : Lucius Malfoy. Il se reposait comme un seigneur dans un large fauteuil damassé, aux couleurs pourpres, un verre à la main. Il le déposa nonchalamment sur le guéridon qui se trouvait à ses côtés avant de permettre à son regard de s'attarder longuement sur la silhouette de la jeune femme qui se tenait à quelques mètres de lui. Yselle en fut quelques peu décontenancée. Son attitude ne la surprenait pas du tout, il s'était toujours conduit d'une façon similaire avec elle. Mais aujourd'hui tout était différent. Sa visite impliquait des choses qui allaient bien au-delà de ce simple regard de diamantine posé sur elle. Certes, elle pouvait se réconforter de ne pas être tombée dans un piège dans lequel son père aurait été mêlé cependant elle n'était pas aussi sereine qu'elle aurait aimée l'être. Se retrouver seule avec Lucius était sûrement, de sa part, un acte inconsidéré mais elle n'avait pas vraiment eu le choix. Yselle fit quelques pas pour oublier les yeux qui continuaient à la détailler. Elle dégrafa sa longue pèlerine noire avant de la laisser tomber sur l'accoudoir épais d'un fauteuil puis, avec une allégresse feinte, elle se retourna vers lui.

« -Un verre ? proposa t-il tandis qu'il se levait élégamment de son siège. »

« -Non, je préfère m'abstenir, répondit elle avec un petit sourire aimable. »

« -Comme il te plaira. »

Il se versa une gorgée d'alcool ambré, reposa la bouteille sur la table de marbre avant d'absorbée suavement une lampée de liqueur.

« -Il n'y a personne ? demanda t-elle alors. »

« -Si, souffla t-il entre deux gorgées. Toi et moi. Allons, Yselle, ne me dit pas que tu n'es pas rassurée de te retrouver seule avec moi ?! Tu devrais pourtant être heureuse que nous ne soyons que tous les deux dans ce manoir. »

« -Je suppose que je devrais, mais il faut croire que ta présence dans cet endroit inattendue, ajouta t-elle en laissant son regard se poser avec insistance sur le lit, ne soit pas des plus réconfortante pour une jeune fille sans défende telle que moi. »

« -Sans défense ? répéta t-il avec une incrédulité amusée. »

Il s'avança d'elle pour plonger sa main dans la robe de la jeune femme. Il en extirpa une fine baguette d'ébène qu'il posa sur la table de marbre brun, sous le regard désapprobateur d'Yselle.

« -Là tu es sans défense, lui fit il remarquer. Et encore, je ne pense que cela suffise pour faire de toi une proie facile. »

Cette réflexion la fit légèrement sourire mais elle ne l'empêcha pas de trouver la situation profondément inconfortable. Sentir Lucius se rapprocher si dangereusement d'elle la déstabilisait quelque peu. Elle pouvait sentir les parfums de l'alcool sucré se mêler à celle, plus capiteuse, de son eau de Cologne précieuse. Tout cela commençait à lui faire tourner la tête comme si le lieu avait été préalablement ensorcelé. « Ressaisis toi, Yselle, se lança t-elle à elle-même. Ce n'est pas le moment de se laisser amadouer, tu dois garder toute ta tête. »

« -Si tu es ici, je suppose que c'est pour me confirmer que tu acceptes mon offre, reprit il avec une assurance non dissimulée. »

« -Pas tout à fait, se pressa t-elle de répondre. »

« -Comment cela ''pas tout a fait'' ? »

« - Disons que j'ai quelques modifications à apporter à ta proposition. »

« -''Quelques modifications'' ? Il n'y a aucunes modifications possibles, soit tu acceptes, soit tu te plis aux conséquences de ton choix, répliqua t-il fermement. »

« -Si la situation était plus simple, je n'aurais aucune protestation à faire, ajouta t-elle. Seulement, tu sais autant que moi, que je ne peux t'épouser aussi librement. »

« -T'épouser, il n'y a que cela qui m'intéresses, s'emporta t-il, je n'ai que faire du reste. »

« -Très bien, ce n'est pas sur cela que je voulais revenir, répondit elle d'un ton qui se voulait apaisant. Cependant pour que j'accepte, il faut que tu renonces aux mangemorts. »

« -Quoi ? demanda t-il, incertain de ce qu'il venait d'entendre. »

« -Quitte mon père, lança t-elle les yeux suppliants. Rejoint nous, allie toi à notre camps ! »

« -Tu es folle, tu as complètement perdu l'esprit, égrena t-il dans un rire figé. Tu voudrais que moi, Lucius Malfoy, je m'abaisse à conclure une alliance avec des escrimeurs de sang de pures, des défenseurs effrénés de vulgaires moldus ?! »

Yselle fronça les sourcils à cette remarque mais elle ajouta :

« -Cesse de mimer l'indignation, Lucius, çà ne te vas pas du tout. Tu as bien été le dernier à te soucier de ton seigneur et maître quand il a été vaincu une première fois. »

Malfoy s'apprêtait à protester mais son interlocutrice ne lui en laissa pas le temps :

« -Si je te fais une telle proposition, c'est dans ton intérêt. »

« -Mon intérêt, dis tu ? reprit il en essayant de tempérer sa voix. Quel serait mon intérêt de me détourner de mes…convictions. »

« -Disons, que mettre certaines de tes ''convictions'' aux oubliettes pour se rallier à nous pourrait te permettre de rester en vie, lui répondit elle. Etre dans le camp des vainqueurs, n'est ce pas ton unique souci, Lucius ? Alors il ne sert à rien pour toi de te perdre parmi les mages noirs. »

« -Il n'y a aucune raison pour que tu sois si sûre de votre victoire, répliqua t-il avec son arrogance coutumière. »

« -'' Il croit en sa victoire

Son enfant est son espoir

Le sang le ressuscitera

Mais le sien le tuera

Chacun sa croix,'' récita t-elle. »

« -Qu'est ce que c'est ? demanda t-il, un peu déstabilisé. »

« -La dernière prédiction que ma mère avait écrite concernant notre très cher Voldemort, ironisa t-elle. Toi qui t'y connais si bien en prophétie, tu as sûrement dû saisir le sens de ses vers, n'es ce pas ? Tu comprend mieux pourquoi mon père m'a isolée du monde extérieure aussi longtemps que je suis restée à ses côtés, tu sais maintenant pour qu'elle raison, il ne désirait sûrement pas que j'épouse quiconque, toi y compris. »

« -L'un de ses descendants le vaincra, murmura t-il pour lui-même. »

Il appuya sa main sur le bord de la table pour se maintenir debout. Il espérait ainsi ne pas laisser transparaître le trouble dans lequel cette révélation venait de le plonger mais sans succès.

« -Tu penses que cela va suffire à me faire changer d'avis, tenta t-il de dire avec fermeté. »

« -M'épouser, n'était ce pas ton seul désir ? N'es tu pas de ceux qui ne souhaitent que leur propre bonheur ? »

« -Je ne suis un lâche si c'est ce que tu veux dire ! dit il d'une voix tonnante. Si je me suis lié à ton père, c'est pour que mon clan retrouve le pouvoir qu'il lui revenait de droit et que des fous comme Dumbledore ont préférés octroyer à des sang de bourbes.»

 « -N'est ce pas le pouvoir que de m'avoir à tes côtés ? Est-ce que je ne te suffis pas ? ajouta t-elle les yeux brillants. »

« -Ce n'est pas çà que tu me demandes, tu veux que je sois de leurs côtés, du côtés de ceux que je m'éprise, tu veux que je perde la face en courbant l'échine devant des gens que j'exècre, siffla t-il lourdement. »

« -Je sais que je te demande beaucoup, mais il ne peut pas en être autrement, répondit elle d'un ton affecté. »

« -J'y perdrai tout à ce jeu là, tu le sais bien, lui dit amèrement. »

« -Pas tout, tu auras encore les tiens auprès de toi. »

Tout en parlant, elle s'était délicatement approchée de lui, ses yeux toujours fixés dans les siens, elle laissa sa main voyager dans la sienne avec une bienveillance qui le toucha plus qu'il ne voulait le laisser paraître.

« -Foutaise ! lança t-il en se reculant légèrement d'elle. »

« -Je serais encore là, lui souffla t-elle avec une pointe d'hésitation. »

Elle leva sa petite main blanche jusqu'à atteindre la joue rugueuse de Malfoy. Elle caressa lentement sa peau diaphane avant qu'il n'arrête son geste pour porter ses frêles doigts jusqu'à ses lèvres fiévreuses.

« -Maudite Edelweiss ! siffla t-il quand il s'eut écarté d'elle. »

Il fit alors apparaître un rouleau de parchemin dans un éclair de magie.

« -Maintenant que nous sommes tomber d'accord, il ne nous reste plus qu'à concrétiser notre serment, reprit il d'une voix plus sûre. Je suppose qu'un peu de notre sang suffira pour signer ce contrat. »

Il lui tendit alors une petite dague d'argent mais Yselle hésita avant de la saisir.

« -Je ne sais pas comment…balbutia t-elle. »

« -Laisse moi faire, lui dit il tandis qu'il saisissait son mince poignet. J'oubliais presque que tu ne t'étais jamais marié, ajouta t-il avec un petit sourire de satisfaction. »

Yselle se contenta de lui sourire en retour puis elle reposa ses yeux sur la lame étincelante de la dague qu'il fit courir le long de sa chaire rose. Elle ressentit aussitôt une brûlure profonde. Une longue trace de sang perla sur sa peau meurtrie avant de retomber dans une petite soucoupe de porcelaine qui reposait sur la tablette en marbre. Sans qu'elle ne s'en rende compte, Malfoy avait, à son tour entailler, son poignet et laisser le liquide aqueux s'égoutter lentement dans le récipient immaculé.

« -Signe à  présent, lui dit il en lui présentant la plume qui reposait dans son encrier de cristal. »

« -Avant, j'aimerai rajouter une clause à ce contrat, ajouta t-elle prestement. »

« -Je croyais que nous nous étions mis d'accord, siffla t-il contrarié. »

« -Je te demande juste une dote, expliqua t-elle avant d'inscrire sur le parchemin l'annotation souhaitée. »

Lucius parcourut aussitôt du regard ce qu'elle venait d'inscrire en encre noire.

« -Alors, tu acceptes ? demanda t-elle d'une petite voix enfantine. »

« -Aucune objection, lui répondit il avec un sourire narquois aux lèvres. »

Yselle trempa alors la plume dans l'écuelle rougit par leur sang mêlé et apposa sa signature en bas du vieux parchemin sous le regard satisfait de Lucius qui fit de même une fois qu'elle eut terminé. Puis, suivant le cérémonial pratiqué depuis des temps immémoriaux dans le monde sorcier, il apporta le poignet de la jeune femme jusqu'à sa bouche pour aspirer le sang qui courait encore le long de sa chaire crémeuse. La sensation de ses lèvres contre sa peau, de son propre sang coulant à travers sa langue, la fit trembler. Etait ce à ce moment là qu'elle réalisa ce qu'elle venait de faire ? Etait ce à ce moment précis qu'elle comprit que sa promesse durerait selon le bon soin de l'existence ? Etait ce à ce moment là ou bien quand, à son tour, elle appliqua sa bouche contre son entaille, quand elle sentit le goût âcre du sang de Lucius imprégner sa gorge ? A peine eut elle détaché ses lèvres de son poignet qu'il s'empressa de les capturer avec une fougue étonnante.

« -Voilà donc quel est le goût de mon sang dans ta bouche, dit il avec ravissement. »

D'un geste il fit disparaître le précieux parchemin avant de s'en retourner à d'autres occupations. Il accentua son étreinte sur la jeune femme qu'il tenait entre ses bras.

« -Un contrat c'est déjà une bonne chose mais j'ai toujours trouvé que ce n'était pas assez pour officialiser un mariage, ajouta t-il entre deux souffles profonds. N'ai-je pas raison, ma chère épouse ? »

Yselle ne lui répondit pas, elle se contenta de lui lancer un regard presque troublé quand il poussa brusquement son corps contre la table pour l'emprisonner totalement sous son poids. Il se pencha alors pour l'embrasser de nouveau tout en laissant à ses mains expertes le soin de se poser où bon lui semblait. Puis soudain, d'un mouvement sec, il fit tomber les objets qui reposaient sur le marbre brun. Carafe, verre, encrier, écuelle tombèrent au sol dans un fracas inattendu. Il hissa le petit corps d'Yselle sur la tablette, à présent, nue.

« -Attend, Lucius, lui souffla t-elle  brusquement à l'oreille. »

Lucius s'arrêta aussitôt, vexé d'être ainsi coupé dans son élan.

« -Pas ainsi, lui dit elle en lui adressant un petit sourire entendu. »

Elle se faufila habilement hors de sa prise et s'enfonça un peu plus loin dans la pièce en direction du lit d'ébène que seuls les étincelles du feu éclairaient.

« -Je pense qu'un endroit plus confortable serait plus adéquate, précisa t-elle en essayant de garder un peu d'assurance. »

Elle retira sa robe noire, la laissa lâchement tomber à terre, se déchaussa prestement  puis souleva sa jupe jusqu'à mi-cuisses pour pouvoir monter sur le lit. Elle se tenait à présent sur ses genoux, le regard appuyé dans celui de Lucius qui l'observait avec une perplexité mêlé d'un désir non dissimulé.

« -Ne crois tu pas que j'ai raison ? lui demanda t-elle d'une façon qui ne requérait pas de réponse. »

Malfoy s'avança jusqu'à elle. Il la saisit brusquement par la taille pour maintenir son corps fragile contre le sien. La lumière des flammes donnait à son regard une jolie teinte ambrée qui l'ensorcelait. Il crut, l'espace d'un instant, y voire s'y dessiner une lueur qu'il espérait depuis longtemps. Le désir. Qu'importe qu'il n'y ait pas d'amour tant qu'elle était tout a lui à cet instant précis. Il l'étendit aussitôt contre les draps soyeux avant que sa bouche ne vienne caresser ses lèvres aimables. Elle laissa sa langue flirter le long de sa gorge. Les yeux fermés, elle finit par se laisser gagner par les sensations qui l'envahissaient. Les mains de Lucius qui commençaient à voyager le long de son corps ne firent qu'accroître son abandon. Elle écarta légèrement ses cuisses pour permettre à son amant de prendre ses marques contre elle. Il se releva un bref instant pour se déshabiller. Les souvenirs lui revinrent alors comme si une pluie douce les avait déversé dans son esprit. Yselle se rappela comment ce même jeune homme l'avait autrefois demandé en mariage, comment elle le trouvait si beau quand elle le surprenait le regard absorbé dans son travail de préfet en chef. C'était une époque bien lointaine mais en cette nuit il lui semblait que rien n'avait jamais changé, rien si ce n'est ses propres sentiments. Le Lucius qui se tenait près d'elle, à présent, n'avait rien à envier au Lucius d'il y a vingt ans. Le temps n'affecte pas ce que l'on aime. Une fois débarrasser de ses vêtements, il se pressa à nouveau contre elle, glissa une main sous sa jupe pour atteindre le haut de sa cuisse tandis qu'Yselle se défaisait de son petit haut noire. Lucius, aussitôt, appliqua ses lèvres enfiévrées contre sa poitrine nue puis retira d'un geste brusque la jupe de la jeune femme. Assis sur le lit, il attira Yselle à lui. Elle prit place, les jambes autour de sa taille. Le mouvement lui fit perdre l'épingle qui retenait sa coiffure. Ses cheveux bouclés tombèrent en cascade le long de son dos. Lucius caressa du plat de sa main sa douce chevelure avant de reprendre ses baisers là où il les avait laissé. Il pouvait sentir le bout de ses seins se frotter contre sa peau brûlante. Quand il jugea le moment adéquate, il la souleva légèrement pour la placer sur son sexe durci. Elle trembla à nouveau quand elle ressentit sa pression entre ses cuisses, plus encore quand il l'allongea à nouveau sur le lit avant de glisser en elle. Elle se mit à haleter comme si elle n'avait jamais connu une telle sensation à l'intérieur d'elle. Sa tête commençait à lui tourner. Elle ferma les yeux pour mieux apprécier ses mouvements contre elle, sa peau épousant la sienne avec ferveur. Quand il l'entendit gémir son nom, Lucius sourit triomphalement. Il s'approcha de ses lèvres pour mieux percevoir les sons qui s'en échappaient avant de les mordre d'un geste possessif. Yselle s'agita contre lui tandis qu'il prolongeait leur baiser. Puis il poussa plus profondément en elle avec une certaine âpreté. La jeune femme laissa échapper une longue plainte qui finit de rendre Lucius complètement fou. Loger contre sa poitrine, il ressentait déjà une satisfaction indéfinissable mais ce n'était rien devant le flot de sentiments qui vinrent le submerger quand il la sentit se perdre dans ses bras. A présent, il n'avait plus qu'à se laisser mourir entre ses cuisses.

**************

            Yselle se réveilla en pleine nuit, Lucius toujours accroché à sa taille. A son bras, une nouvelle cicatrice se profilait. L'entaille faîte à son poignet s'était rapidement transformée en une ligne rougeâtre qui marquait à présent sa peau. Elle savait qu'elle la garderait jusqu'à ce que la mort vienne le lui en défaire. Elle avait bien remarqué que Lucius avait déjà perdu celle de son précédent mariage. La disparition de Narcissa avait effacé toute marque significative à la surface de sa peau. Lucius avait il éprouvé un certain regret à voir se gommer si rapidement cette trace maritale ? Qui sait ce que pouvait bien ressentir son époux à ce sujet. Son époux. D'un doigt elle parcouru la nouvelle empreinte inscrite dans sa chaire, elle en ressentit un contentement qui l'étonna elle-même. Savoir qu'elle appartenait à quelqu'un ne lui avait jamais plus, son passé expliquait sans difficulté le pourquoi de se sentiment. Mais dans cette circonstance, les choses étaient, pour elle, différentes. Lucius était maintenait à elle, tout comme, elle était à lui. Il avait pris un engagement auprès d'elle c'était bien la première que quelqu'un se liait à elle de façon si concrète. Le mariage était une institution sacrée dans le monde des sorciers. Yselle se réjouissait, malgré elle, de ce qu'il venait de lui arriver. Elle ne pouvait s'empêcher de repenser aux sentiments qui l'avaient traversés quand Lucius l'avait saisit si fougueusement. L'espace d'un instant, elle en avait oublié ses propres démons, ceux-là même qui ne l'avaient pas quittés depuis sa première année à Poudlard. Les bras de Lucius étaient une drogue à laquelle il lui était si facile de dépendre. Cette pensée réveilla la part de culpabilité qui sommeillait en elle. Après tout cette marque était également le signe de sa nouvelle damnation. Qu'en bien même Lucius s'en tiendrait à ce qu'il lui avait promis, il restait néanmoins le même homme. Au-delà de son allégeance à Voldemort, l'image du mangemort qu'il était profondément ancré en lui. Serait elle vraiment capable de faire accepter aux siens un nouvel allié tel que lui ? Les visages de Sirius et d'Harry lui vinrent alors à l'esprit. Elle ressentit un pincement à la poitrine, témoignage de l'anxiété qui commençait à la gagner. Ils ne comprendraient sûrement pas son geste, pire, ils pourraient, sans peine, lui tourner le dos de manière définitive. Harry, pensa t-elle. Elle essaya de se lever doucement mais Lucius à peine réveiller l'en empêcha.

« -Ne part pas maintenant, souffla t-il d'une voix profonde. La nuit n'est pas encore terminée. »

Il la tira vivement contre lui et commença à grignoter la chaire rosée de son cou. D'après ce qu'elle pouvait sentir, la nuit ne serait pas prête de s'achever si Lucius poursuivait plus en profondeur. Elle se retourna alors pour lui faire face, un sourire faussement timoré aux lèvres.

« -Plus tard, Lucius, je repasserais te voir et nous pourrons continuer cette charmante partie, lui susurra t-elle à l'oreille. »

Malfoy s'appétait à protester mais Yselle avait déjà prononcé un sort qui le plongea, sans qu'il ne s'en rende compte, dans un sommeil profond. La jeune femme s'extirpa rapidement du lit, prit ses vêtements, se rhabilla puis à l'aide de son porte-au-loin se transporta jusqu'à sa salle de classe. Elle gravit prestement les marches qui menaient directement à ses propres appartements. Elle avait besoin d'une douche et d'un peu de sommeil pour remettre ses idées en ordre. Sa chambre était sombre mais d'une fraîcheur agréable, elle y pénétra avec un certain contentement au cœur.

« -Tu rentres bien tard, siffla une voix sourde qui semblait, comme par magie, s'échapper de l'obscurité. »

Yselle sursauta presque en l'entendant. Elle s'empressa d'éclairer la pièce.

« -Sirius ? laissa t-elle échapper quand elle vit la silhouette de son ami se dessiner dans les lumières des bougies. Que…que fais tu là ? »

« -Je suis venu, il y a déjà quelques heures, pour te parler. J'ai été surpris de constater que tu n'étais pas dans tes appartements. Je t'ai donc attendue, pensant que tu reviendrais sous peu. Apparemment, j'étais peut être trop optimiste, s'expliqua t-il en gardant son regard perçant posé sur elle. »

Yselle se dégagea la gorge pour enlever la boule de tension qui lui bloquait son souffle. Elle déposa son manteau sur le dossier d'une chaise avant de se verser un grand verre d'eau.

« -Où étais tu ? demanda t-il d'un ton neutre. »

« -Résoudre un problème, répondit elle sans plus de détail. »

« -Pas la peine de préciser la nature de ce problème, ajouta t-il de façon équivoque avant de s'approcher d'elle. »

Yselle ne prit pas la peine de la regarder. A quoi bon se mesurer à Sirius dans un moment pareil ? Son ami s'était glissé derrière elle. D'une main ferme, il souleva le visage de la jeune femme pour que ses yeux croisent les siens dans le grand miroir qui leur faisait face. Yselle fut quelque peu surprise par ce geste, plus encore quand elle saisit la lueur qui se dessinait dans les yeux sombres et mélancoliques de Sirius.

« -Je n'arrive pas à savoir ce que tu es, Yselle. Dis moi es tu ange ou démon ? »

« -Dois je, obligatoirement, être l'un ou l'autre ? »

« -Si tu pouvais être tout simplement honnête avec ceux qui te veulent du bien, je suppose que je n'aurais pas à me poser ce genre de question, expliqua t-il avec une certaine amertume. »

« -Je le suis, lança t-elle dans un élan qu'elle espérait sincère. Autant qu'il m'est possible de l'être. »

« -Ce n'est pas assez, répliqua t-il. »

« -Mais que puis faire de plus ? demanda t-elle d'une voix un peu usée. »

« -Rien tu en as déjà fais assez, répondit il. »

« -Que veux tu dire ? »

« -Tu pues l'homme, souffla t-il âprement. Je ne prendrai pas la peine de préciser à qui appartient cette odeur, çà serait inutile, n'est ce pas ? »

Yselle ne lui répondit pas, elle était bien trop fatiguée pour trouver les mots adéquats.

« -Le silence est une forme d'aveu, lui dit il tandis qu'il s'éloignait d'elle. »

« -Je n'ai rien fais dont je dois être honteuse, ajouta t-elle doucement. »

« -Je n'en attendais rien de moins de ta part, reprit il d'un ton sarcastique, j'espère, tout de même, que tu as bien mesuré toutes les conséquences de ton acte. »

Sirius s'apprêtait à quitter la salle mais avant de franchir la porte il se retourna une dernière fois en direction de la jeune femme.

« -En temps de guerre, on t'aurait exécuté pour moins que çà, conclut il tandis qu'il disparaissait au-delà de la chambre, à présent, silencieuse. »

À suivre…

A/n : Et oui, c'est déjà fini. Que dire après ce genre de chapitre ? A vrai dire, je n'en sais rien. J'avais vraiment l'intention de prolonger cette partie mais çà m'aurais obligé à retarder mon envoi d'au moins une semaine (et encore là je suis optimiste). J'ai préféré m'arrêter là. Dommage parce que j'avais prévu d'expliquer pour quelle raison Voldemort s'en était pris aux parents d'Harry et plein d'autres trucs du même genre (ex : mais pourquoi donc notre 'Mione mange du jambon de dragon en plein milieux de l'après midi ? Cà, c'est une question essentielle). Enfin, c'est pas grave, çà sera pour la prochaine fois. J'espère que les fans de Hr/Dr ne m'en voudront pas de m'appesantir sur d'autres personnages mais, pour dire la vérité, je suis un peu tiraillé entre plusieurs personnages, alors j'essaye de parler un peu de tout le monde. A part ce détail insignifiant, j'aimerai bien savoir quels sont vos sentiments à propos de ce nouveau chapitre (je sais çà fait très psy comme remarque), juste histoire de voir si vous voudriez plus de ci ou plus de çà. Qui sait, je pourrais peut être suivre vos conseils judicieux ?

P.S : J'ai commencé à lire le 5ième Tome d'Harry Potter. J'ai décidé de le lire très lentement pour ne pas me laisser influencer dans le déroulement de ma fic (que j'espère bientôt terminer), alors pour ceux qui l'ont déjà lu en entier, je les supplie de ne pas me dévoiler l'intrigue, histoire de garder un peu de suspens. Merci d'avance.

Biz à tous, Ah ! J'allais presque oublier…rewiews please et vous en serez remercié.