Comment je peux commencer ? Pardon, pardon, mille fois. J'ai mis un temps pas possible à écrire cette suite. Je n'aurais jamais cru que je ferais une vacherie pareille à mes lecteurs (moi, non pas possible, je suis un auteur attentionnée). Et puis voilà que çà m'arrive. En même temps, je voudrais pas me disculper mai je vous avez prévenu que çà serait plus long que d'habitude. La raison ? J'avais un travail super important à finir pour la fac. Alors entre vous et mes études, j'ai choisit (désolé, çà ne m'empêche pas de vous adorer). Maintenant j'en presque finis avec ce que je devais faire, je vais avoir un peu plus de temps à consacrer à mes Edelweiss préférés. Donc voilà mon 22ième chapitre. Je ne vais pas épiloguer plus longtemps, je sais que vous n'avez rien à faire de tout ce blabla. Je vous laisse à votre lecture.
N.B. : Pas le temps de répondre à mes rewiewers, ce sera pour le prochain numéro. Je me contente de les remercier chaleureusement. C'est grâce à eux que j'ai toujours autant d'entrain à écrire ma fic. Finalement, ils participent eux aussi à l'existence de mon histoire. Je leur en suis très reconnaissante.
Maintenant place à la lecture.
LA COMPLAINTE DES EDELWEISS
Chapitre XXII : Le temps d'en rêver.
Harry s'était installé à l'écart des autres, non loin des berges du lac, là où le soleil resplendissait une dernière fois avant de s'éteindre dans la noirceur de la nuit. Seul adossé contre le tronc noueux d'un vieil arbre, le jeune homme était plongé dans la lecture d'un petit carnet orné d'une étrange silhouette noire. Cela faisait deux jours qu'Harry semblait s'être isolé de ses amis. Hermione et Ron se désolaient de cette situation mais ils savaient mieux que n'importe qui que le jeune homme avait besoin de ce moment de solitude pour se retrouver avec lui-même, être capable de mettre de l'ordre dans son esprit. Durant cette période, son unique souhait avait été de comprendre. Comprendre pourquoi il n'avait fait qu'endurer les aléas de la vie, pourquoi tout lui avait échappé avec une telle cruauté. Harry voulait comprendre pour ne plus avoir à subir, pour, enfin, casser ce cercle vicieux dans lequel les siens semblaient s'être laissé enfermer. Poèmes, sonnets, quelques bribes de rêves, de longs monologues, c'étaient tout ce que contenait ce carnet aux coins usés par le temps. Le petit cahier avait vieilli en même temps que sa propriétaire. Cela se ressentait jusque dans l'écriture qui avait au fil des années gagné en maturité. Les visions de cette jeune Edelweiss semblaient s'être accrue avec l'âge. Les dernières pages noircies d'une écriture quasi nerveuse le prouvaient. Si une grande partie de ce qui était inscrit échappait complètement à la compréhension d'Harry, le jeune homme fut surpris de constater que les prophéties de la jeune Ysella n'étaient pas les seules à remplir le carnet de lin. De ci delà elle faisait mention de quelques bribes de sa vie, de quelques évènements importants qui avaient jalonnés sa courte existence d'enfant-adulte. Son arrivée chez les Tecker, ses retrouvailles avec Rogue, sa rencontre avec Sirius et James, l'arrivée de Remus, ses bons résultats scolaires, sa première entrevue avec son père dans la forêt interdite, Turtledove qui lui avait été offert par son grand-père, ses vacances de Noël avec Severus dans le chalet de ses parents, son voyage en Inde, son premier baiser avec…Harry en était là dans sa lecture quand il sentit une main se poser sur son épaule. Le jeune homme, surpris, se retourna vivement pour voir son parrain, la mine souriante, prendre place à ses côtés dans l'herbe fraîche.
« -Tu sais que ta mère ne se séparait jamais de ce cahier, lui dit Sirius en hochant la tête vers l'objet en question. »
Sa mère. C'était bien la première fois que son parrain utilisait ce terme pour mentionner la jeune femme. Harry ne su quoi répondre.
« -Je t'ai chercher partout, poursuivit il d'un ton léger. Heureusement que j'ai croisé ton ami le rouquin, c'est lui qui m'a conseillé de venir ici. »
« -J'avais…j'avais besoin d'un peu de calme pour lire ceci, répondit Harry en montrant ostensiblement le cahier qu'il avait déjà refermé. »
« -Tu as de la chance de pouvoir y jeter un œil, reprit Sirius. Quand on était encore à Poudlard, Zélie le traînait toujours avec elle. On a bien essayé de mettre la main dessus, ton père et moi, juste histoire de voir si elle parlait de nous dedans, mais impossible de lui subtiliser. La seule fois où on était à deux doigts de réussir, Zélie s'est arrangée pour nous le faire payer lourdement. »
« -Elle vous a jeté un sort ? demanda un Harry soudainement intéressé. »
« -Non, elle a fait bien pire, ajouta l'animagus. Elle ne nous a plus adressé la parole pendant près de deux semaines. Chantage affectif, y a pas plus traumatisant. Elle avait fait pareil le jour où ce machin de Rogue avait faillit…enfin, avait faillit mourir, sauf que là on avait eu droit à la colère du siècle, et si Remus n'avait pas été là pour arranger la situation je crois qu'elle aurait pu nous ignorer jusqu'à la fin de sa vie. C'est qu'elle a un sacré caractère notre Yselle. Ils ont été légion à en faire les frais. Tu m'étonnes que James ait été le seul qui se soit risqué à l'embrasser. »
Sirius avait raconté tout cela avec une certaine mélancolie heureuse inscrite sur son visage. Harry était très intrigué par ce soudain élan nostalgique que son parrain n'avait jamais manifesté depuis le retour d'Yselle.
« -Dedans, reprit Harry en agitant le carnet, elle parle d'un certain Laszlò quelque chose… »
« -Laszlò Saint-lô, siffla Sirius entre ses dents, une vraie pourriture. »
« -Qui est ce ? »
« -Un élève de Poudlard, de trois ans notre aîné, préfet en chef des serpentards, capitaine de leur équipe de quidditch et adepte de la magie noire pour finir, cracha son parrain avec dégoût. C'est bizarre qu'elle en fasse mention, je pensais qu'elle aurait préféré l'oublier. »
« -Pourquoi ? s'étonna le jeune homme. »
« -Quand ta mère était en quatrième année, ce fumier à essayer…Sirius hésita un instant avant de reprendre le regard noire, de la violer. »
Les yeux d'Harry s'écarquillèrent d'effroi.
« -Si j'avais été là je l'aurais réduit en cendre, poursuivit son parrain avec rage. Par chance Yselle a toujours été pleine de ressources, elle s'est débarrassée de lui comme elle a pu. Elle a faillit se faire renvoyer de Poudlard pour çà. »
« -Elle l'a tué ? »
« -Non, son châtiment était plus subtile, répondit Sirius avec un rictus mauvais. Après ce qu'elle a fait à Saint-Lô çà serait un miracle pour cette ordure si il pouvait un jour avoir une descendance. Yselle a rendu un grand service à l'humanité. »
« -Tu n'es plus fâché avec elle ? demanda soudainement Harry. »
Sirius lui lança un regard interrogateur.
« -Je veux dire, reprit Harry, tu parles d'elle avec plus de… »
« -…de tendresse ? compléta son parrain. »
Harry opina de la tête.
« -Aussi incroyable que cela puisse paraître, la vieille Ipomée m'a aidée à mieux comprendre certaine chose, poursuivit Sirius le regard fixé dans l'horizon. Grâce à elle, je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à souffrir. Tu vas peut être me trouver égoïste mais tout au fond de moi, j'ai toujours cru qu'il n'y avait que moi qui avait enduré les pires tourments. Et tu sais pourquoi je me pensais le plus affligé ? Pour quelle raison je pensais que ma peine était plus forte que la tienne ou que celle de n'importe qui ? »
Black se tourna un instant vers son filleule pour partager un léger regard.
« - Parce que je me sentais coupable, s'expliqua t-il. Il n'y a pas pire sentiment que la culpabilité. Si tu savais, Harry, à quel point ce que peut faire souffrir une conscience quand elle est alourdie par les remords. »
« -Coupable ? demanda Harry. Coupable de quoi ? »
« -Coupable d'avoir laissé Yselle partir, coupable de n'avoir pas su être son ami quand elle en avait besoin, coupable pour la mort de tes parents… »
« -Ce n'était pas de ta faute mais celle de Pettigrew ! protesta Harry avec véhémence. »
« -Je n'aurais pas du laisser James choisir cette enflure comme gardien de son secret, répondit Sirius avec une certaine amertume. »
« -Tu ne savais pas qui il était réellement à cette époque, reprit Harry avec un air désolé. Personne ne le savait. »
« -Je le sais. Je sais également que je peux me trouver des centaines d'autres excuses de ce genre mais cela ne suffit pas à me sentir moins coupable. J'espère qu'un jour je pourrais oublier cela, que mon esprit me permettra de me libérer de ce poids mais je suppose que ce type de sentiment ne s'efface que le jour de notre propre mort. Le tout c'est d'essayer de vivre le mieux possible avec çà. Je sais bien que tu en veux à ta mère pour…disons pour beaucoup de choses, moi aussi je lui en ai voulut. Mais, maintenant que je sais, tout est diffèrent. Je sais combien Yselle a pu souffrir, combien elle a du se sentir coupable pour tes parents, pour Hermione et pour toi. La culpabilité est pire quand elle concerne les gens que nous aimons. J'étais profondément attaché à James et Lily, leur mort m'a rendu à moitié fou, alors je suppose que pour Zélie, pour elle qui aimait tant ton père, sa disparition dans ces circonstances a du et est toujours très difficile à supporter. »
Un léger silence s'installa entre les deux hommes quand Sirius s'interrompit pour laisser son esprit dériver dans une profonde méditation.
« -Alors tu lui as pardonné, conclut Harry dans ce qui semblait être une simple constatation. »
« -Je n'avais rien à lui pardonner, souffla Sirius. Rien. J'avais juste besoin de faire de l'ordre dans mes sentiments. »
« -Quels sentiments ? l'interrogea son filleule. »
Sirius ne lui répondit pas immédiatement. Il laissa ses yeux parcourir du regard le grand lac qui reflétait avec merveille les derniers rayons cuivrés du soleil couchant. Puis il reprit d'une voix plus allègre.
« -T'ais je déjà parler de mon premier grand amour Harry ? »
« -Tu es tombé amoureux ? demanda le jeune homme d'un air surpris. »
« -Oui, çà t'étonne autant que çà ? »
« -Disons que çà ne te ressemble pas, expliqua Harry avec amusement. »
« -Il est vrai qu'à une époque on s'amusait à m'appeler le bourreau des cœurs mais j'ai finit par être pris à mon propre piège. J'avais 17ans, c'était quelques semaines avant mon entrée en 7ième année à Poudlard. Je venais tout juste d'hériter de la maison de campagne près de Brighton. Comme tu le sais, c'est ma grande tante Manny qui me l'avait léguée à sa mort. Pour fêter ma nouvelle indépendance j'avais invité James, Remus, Yselle et bien sûr Peter à venir passer quelques semaines avec moi. Ce furent les plus belles vacances de toute ma vie, les seuls que nous avons passé tous ensemble. Ce fut aussi durant ces vacances que je suis tombé amoureux. Je me souviens encore de la douceur de ce jour, du vent léger qui rafraîchissait l'atmosphère, du bleu intense du ciel, je ne sais pas si les choses étaient vraiment comme çà ou si c'est mon imagination qui les a embellit mais je me rappelle très bien à quel moment précis je l'ai vu la première fois. C'était près du lac de Brighton, je venais juste de m'y baigner avant de chercher de l'ombre sous un vieil arbre. Un arbre qui ressemblait étrangement à celui-ci, dit il en touchant l'écorce du chêne contre lequel il s'était adossé. Elle se tenait là, allongée sous cet arbre, le visage protégé par le feuillage, les yeux fermés. Elle était magnifique. Le vent faisait voltiger quelques mèches de ses longs cheveux et à chaque fois son petit nez se fronçait dans une mimique enfantine. Je n'ai pas fait un pas quand je l'ai vu, pas un de plus. J'avais peur de la réveiller, j'avais peur de perdre cette image idyllique. Parce que pour moi rien de tout cela ne pouvait être réelle, pas plus elle que le creux que je sentais se former dans mon estomac. Je ne pouvais pas tomber amoureux si facilement, juste parce je l'avais vu dormir, parce que j'avais vu sa petite robe découvrir le haut de ses jambes avec innocence. Je ne pouvais pas. Je pensais que c'était seulement cette image qui m'avait ému, que tout s'envolerait à son réveille. Et puis elle a ouvert les yeux. »
« -Et qu'est ce qui s'est passé ? demanda Harry avec intérêt. »
« -Elle m'a sourit et alors j'ai su que c'était un véritable coup de foudre. J'ai compris que malgré moi j'étais tombé amoureux de cette gamine. »
« -Et après, qu'est ce que tu as fais ? Tu lui as parlé ? Vous vous êtes revu ?... »
Sirius se contenta de lui adresser un petit sourire avant de reporter à nouveau son regard sur le lac qui commençait à perdre ses couleurs rutilantes.
« -Il se fait tard, Harry, nous devrions aller rejoindre les autres pour le dîner. »
**************
Lucius s'était réveillé en plein milieu de la nuit. Le plus discrètement possible, il s'était faufilé hors du lit, avant de prendre place dans un précieux fauteuil chauffé par le brasier encore rougeoyant de l'âtre. Yselle, emmitouflée dans les draps soyeux, l'observait sans rien dire. Les lueurs du feu accentuaient de manière théâtrale l'expression qui se dessinait, alors, sur le visage de son époux. Il semblait prisonnier de ses pensées, étrangement lointain à cet instant. C'était sûrement la première fois qu'il était laissé à Yselle la possibilité de le voir dans un tel moment de méditation. Poster ainsi, face à l'éclat des flammes, il émanait de lui quelque chose de singulièrement fascinant. Le souci sciait à Lucius Malfoy. Il n'était pas difficile de savoir quel était le sujet de ses préoccupations. Ses deux poignets tendus devant lui, il les observait attentivement, le gauche puis le droit, le droit puis le gauche. D'un côté se dessinaient les arabesques noires d'une marque qui lui semblait avoir toujours porté, de l'autre une simple cicatrice qui avait finit par semer le doute dans son esprit. Lucius n'avait, à cet instant là, qu'une seule certitude : il lui serait difficile de renoncer à l'une ou à l'autre, en serait il seulement capable ? Lucius sentit alors une légère pression autour de son poignet droit. Sans qu'il ne s'en aperçoive, Yselle l'avait rejoint. Enveloppée dans un drap, elle s'était assise à ses genoux, son regard brillant vers celui de son époux qui l'observait, un air encore sombre peint sur son visage. La jeune femme lui adressa un sourire entendu avant de saisir doucement ses avant-bras qu'il tenait encore face à lui.
« -Je sais que cela n'est pas évident pour toi, dit elle d'une voix calme. Je suis bien consciente que ce que je t'ai demandé, la nuit dernière, n'est pas aussi simple. Je connais mon père, ton engagement auprès de lui et ce que cela représente…enfin, je sais, hésita t-elle, que tout ne sera pas aussi facile… »
« -Tu en est consciente ?! l'interrompit il d'un ton sévère. »
Yselle se contenta d'hocher la tête.
« -C'est une bonne chose, poursuivit il avec sarcasme. Mais dit moi, Yselle, qu'attends tu de moi, maintenant que tu m'as piégé dans tes filets ? Tu voudrais sûrement que je devienne un espion, que je travaille à leur compte, que je risque ma vie pour eux, n'est ce pas ? Ce serait l'idéal. Et puis après, que ce passera t-il ? Tu crois vraiment que tes acolytes me laisseront repartir sagement, que je pourrais reprendre mes activités sans avoir de compte à rendre ? »
Le regard de Lucius brillait à présent d'une rage contenue. Yselle avait cessé de retenir son bras, elle se tenait encore, à genoux, près de lui, l'écoutant sans oser l'interrompre.
« -Qui sait si je n'aurais pas droit à une médaille pour service rendu à la communauté ? ironisa t-il. Je vois très bien cette charogne de Black me la remettre en main propre. Ce serait des plus adéquate, tu ne trouves pas ? Je perdrai tout à ce jeu là, tout ce que j'ai construit depuis des années. »
« -Tu a raison, dit elle enfin. Tu n'as rien à gagner et tout à perdre mais… »
Lucius la regarda incrédule avant de saisir violement les poignets de la jeune femme et de l'attirer à lui.
« -Tout à perdre ?! lui demanda t-il brusquement. Je ne suis pas ton « saint » Potter, Yselle. Désolé de te décevoir mais ce n'est pas lui que tu viens d'épouser. Je ne suis en rien quelqu'un de bien. »
Yselle l'observa avec une certaine crainte tapie dans le fond de ses grands yeux. Malfoy, conscient du trouble qu'il venait de causer, la relâcha aussitôt avant de détourner la tête. La jeune femme prit quelques secondes pour se remettre de ses émotions, massant machinalement sa peau qu'il venait de meurtrir.
« -Je sais très bien qui tu es, Lucius, reprit elle dune voix triste. Je ne me fais aucune illusion sur tes motivations. Seulement, je sais aussi que ton choix est relativement restreint. Tu perdras sûrement beaucoup à nous aider mais au moins tu seras en vie. »
« -En quoi cela te concerne ? demanda t-il d'un ton sec. »
« -Peut être que je me souci de savoir ce qu'il adviendra de toi ? Peut être que je veux te sauver de toi-même ? »
« -Me sauver ? reprit il dans un rire amer. »
Yselle se pencha pour reposer sa tête contre les genoux de Lucius qui fut presque surpris par ce geste tendre.
« -Il m'arrive parfois, commença t-elle d'une voix plus douce, d'imaginer ce que sera ma vie après tout cela. J'essaie alors de songer à tout ce que j'aimerais faire, à tout ce que j'aimerais avoir. En y repensant, je m'aperçois que ce qui se dessine dans mon esprit n'a pas changé depuis vingt ans. Je me rends compte que ce que je désire je ne pourrais pas l'obtenir toute seule. L'avenir ne se fait pas dans la solitude. Je suis rester trop longtemps à marcher dans un désert, pensant y trouver mon propre chemin, j'ai finit par m'y perdre sans m'en apercevoir. Ce que je veux, à présent, c'est quelqu'un qui soit capable de m'aimer et que je puisse aimer en retour. J'ai seulement besoin de toi, Lucius. »
La voix d'Yselle venait de mourir dans le silence de la nuit quand elle sentit les doigts de Malfoy s'emmêler dans ses boucles ambrées, caressant tendrement sa petite tête qui se reposait encore sur ses genoux. Elle ferma ses yeux un long moment pour apprécier le geste tendre de son époux, un geste qui signifiait beaucoup pour la jeune femme. Puis, elle releva sa tête avant d'embrasser le dos de sa main. Lucius laissa traîner son regard sur cette scène étrange puis glissa cette main, à présent bénie, sur la joue rougie d'Yselle. Elle se redressa, alors, pour atteindre le visage de Malfoy, qui s'était déjà approché d'elle, puis apposa ses lèvres contre les siennes. Lucius ne fit rien, une fois qu'elle se fut écartée de lui, attendant de voir ce qu'elle ferait, une expression énigmatique peinte sur son visage. La jeune femme se leva, fit tomber à ses pieds le drap qui la recouvrait jusqu'à présent avant de monter à califourchon sur ses genoux.. Elle l'embrassa à nouveau avec une fougue qu'il ne lui connaissait pas encore. Lucius se laissa faire avec délice, resserrant son étreinte contre sa chaire tendre, appuyant ses mains sur son dos, sur sa taille puis sur ses hanches. Les lèvres d'Yselle, gonflée par le baiser, s'agrippèrent au lobe de son oreille, sa langue jouant suavement avec la peau blanchie de son amant. Lucius gémi, à cet instant, plus encore quand il sentit le corps de la jeune femme se serrer contre le sien, la chaleur de sa poitrine frottant contre son torse dénudé.
« -Tu auras toujours le dessus sur moi, lui murmura t-il à l'oreille avant de mordre violement ses lèvres que le feu teintait de rouges. »
Yselle sourit avant de sentir la main de Lucius glisser entre ses cuisses brûlantes. Elle le laissa alors prendre les commandes, s'abandonnant encore une fois aux caresses de son époux.
**************
« -Apparemment, Rogue n'a toujours pas digéré ce que tu lui as dit la dernière fois, Harry, l'apostropha Ron aussitôt après être sorti du cour de potions. Je ne l'ai jamais vu de cette humeur. Encore heureux que tu te soit abstenue de terminer ta phrase.»
« -Tu pourras remercier notre mère à ce propos, ajouta Hermione qui se tenait à leur côté. »
« -Ne t'inquiète pas, répliqua Harry la mine renfrogner, j'aurais tout le temps d'y penser durant ma retenue. »
« -C'est aujourd'hui, n'est ce pas ? lui demanda le jeune rouquin. »
Harry jeta un œil sur le cadran de sa montre et répondit :
« -Dans 20 minutes, exactement. »
« -Ne sois pas stressé Harry, reprit Ron en remarquant l'air crispé de son ami, tout se passera bien, ta mère est une crème. »
« -Ouais, répondit il sans conviction, je ne suis pas sûre que tu serais si optimiste si tu avais vu son regard à notre dernière réunion. »
« -C'est vrai qu'elle semblait plutôt…disons contrariée, intervint Hermione, mais vu le contexte, çà se comprend tout à fait. »
« -Au pire, elle te feras récurer sa salle de classe, ajouta le rouquin, rien de quoi t'achever. »
« -Ce n'est pas ce qu'elle va me demander de faire qui m'inquiète mais ce qu'elle va me dire ou, pire, ne pas dire, avoua Harry en baissant légèrement sa tête. J'aimerai… »
« -…qu'elle te parle ? compléta la jeune fille en posant délicatement sa main sur le bras de son frère en signe de compréhension. »
Harry hocha la tête tandis que Ron les observait sans rien y saisir de ce que ces amis racontaient.
« -Depuis que vous avez appris que vous étiez frère et sœur, tous les deux, vous vous comportez bizarrement, se plaignit t-il, ses sourcils ambrés légèrement froncés. Vous êtes sûres que vous pratiquez pas de la télésphasie ? »
« -Je suppose que tu parles de télépathie, Ron, je me trompe ? le reprit d'un air consternée la jeune fille. »
« -Ouais, enfin, le truc où on communique sans parler, ajouta t-il. »
« -Et pourquoi pas de la télékinésie pendant qu'on y est, se moqua Hermione dans un murmure. C'est complètement idiot.»
« -Pourquoi pas ? reprit le rouquin qui n'avait rien raté de la critique assassine de son amie. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais Harry et toi, vous avez une fichue tendance à développer des capacités ultra-magiques : Harry parle aux serpents, toi tu vois des épisodes de la vie de ta mère en rêve, sans parler du reste. Y a rien à dire, vous êtes pas normaux. »
« -Je ne sais pas s'il faut s'en réjouir ou en être offusqué ? demanda Hermione ne se tournant vers son frère. »
« -Je crois, reprit Harry, que Ron essayait de nous dire que nous sommes spéciaux. »
« -Spéciaux, c'est mieux que pas normaux ? lui demanda t-elle. »
Harry hocha les épaules.
« -Qu'est ce que c'est que ces murmures ? souffla Ron qui s'était soudainement senti exclu de la conversation. »
« -Pas normaux ? C'est çà ? le questionna la jeune fille qui avait plissé ses yeux d'une manière faussement sévère. Etrange de l'entendre de la part d'un collectionneur d'anguilles séchées. »
« -Eh ! s'insurgea Ron. Mais ce genre de collection est très prisée dans le monde sorcier, je te signale. Et puis, je ne fais que perdurer une tradition familiale. Cette collection appartenait à mon oncle Archimède, en la poursuivant je rends comme un hommage à sa mémoire. »
« -Ton oncle est mort ? demanda Harry très étonnée par la nouvelle. Je croyais qu'il t'avait refilé sa collection après que tu l'ais supplié, c'était avant son départ pour Monopoli je crois. »
« -Ouais, enfin, bon, de toute façon c'est pas le sujet, ajouta aussitôt le rouquin la mine rougie et l'air gêné. »
« -Tu as raison, intervint Hermione. Où en était on déjà avant de dériver si pitoyablement ? »
« -On était à savoir comment Harry allait se faire massacrer par sa mère avant d'être confronté à la colère impitoyable de notre cher prof de potions, répondit simplement Ron, heureux de voir la conversation à nouveau s'orienter sur une autre personne que lui. »
« -Ouais c'est çà, confirma la jeune fille. »
« -Eh ! Oh ! Je croyais que je ne craignais rien, intervint Harry. »
« -Mais bien sûr, le réconforta sa sœur, tu sais bien que Ron aime plaisanter. »
« -Peut être pour ta mère, reprit leur ami, mais pour Rogue, j'étais sérieux. Connaissant ce g… »
« -Ron ! l'interrompit vivement la jeune fille choquée par ce qu'il s'apprêtait à dire. »
Le rouquin fit une petite moue convenue puis poursuivit.
« -Il te fera pas de cadeaux. Je suis convaincu qu'il n'attend qu'une chose : se venger. Je ne sais pas comment il s'y prendra mais il le fera. »
« -Qu'est ce que tu racontes encore ? »
« -Sûr qu'il le fera, continua le rouquin sans faire attention au regard sombre que lui lançait Hermione. Il déteste Harry et çà ne date pas d'aujourd'hui. C'est simple depuis le jour où il a croisé son regard, il l'a eu dans le nez. Savoir pourquoi, je pourrais pas le dire. »
« -Moi je sais, intervint soudainement Harry d'une voix plus sombre. Lui et mon…notre père se détestaient. »
« -C'est lui que Rogue voit à travers toi, ajouta sa sœur. »
« -Je suppose. »
« -C'est compliquer sacrément les choses, reprit Ron dans une moue caractéristique signe, de sa part, d'une intense réflexion. »
« -Question de ressentiment, expliqua Hermione brièvement. »
« N'empêche qu'Harry n'y est pour rien, s'offusqua Ron. Il va pas quand même changer de figure pour faire plaisir à Rogue. »
« -Peut être que si maman lui parlait…s'osa à proposer la jeune fille. »
« -Je n'ai pas envi d'aller me plaindre à elle, intervint aussitôt Harry. Je suis sûre que çà ne ferai qu'empirer les choses. Rogue n'a jamais aimé les sauf-conduits pour les élèves… »
« -Tu oublies ce furet de Malfoy, ajouta Ron promptement. »
Hermione fronça, malgré elle, ses sourcils en entendant les propos de son ami.
« -Cà c'est différent, reprit Harry. D'ailleurs je me demande comment on peut s'associer à Dumbledore et être en même temps l'ami de Lucius Malfoy, c'est complètement… »
« …schizophrène, compléta Ron. »
Harry approuva d'un hochement de tête.
« -Peut être qu'ils ont des points communs…commença à expliquer Hermione. »
« -Cà y a pas de doute, souffla Ron à son ami. »
« …ou bien peut être que Lucius n'est pas celui qu'il semble être, peut être que les Malfoy sont des gens plus normaux que ce qu'ils prétendent, poursuivit elle timidement . »
« -Tu vas pas te mettre à le défendre, s'horrifia le jeune Weasley. »
« -Non, protesta t-elle. Mais disons qu'en côtoyant Dra…Malfoy, je me suis rendu compte qu'il n'était pas aussi affreux que çà. »
« -On avait remarqué, répliqua Ron avec un petit sourire malveillant aux lèvres. C'est sûrement pour çà que tu t'es permise de lui parler d'Harry et de ta mère. »
« -Je…commença t-elle à bégayer. »
« -Eh ! Ron tu te dépêches, l'apostropha de sa voix grave Seamus Finnigan. Je te rappelle que c'est toi qui chaperonnes l'entraînement de quidditch des premières années cette après-midi. »
Hermione, heureuse de cet intermède inespéré, souffla discrètement soulagée de ne plus avoir à répondre aux questions gênantes du rouquin.
« -J'avais complètement oublié, ajouta aussitôt Ron en se tapant sur le front. Bon, ben il faut que j'y aille. A tout à l'heure, siffla t-il en quittant ses amis. Eh ! Harry, embrasse ta mère pour moi. »
« -Ouais, c'est çà, répondit le jeune Potter dans un faux sourire. Je n'y manquerai pas. »
Harry regarda Ron partir en direction du terrain de quidditch. Le jeune rouquin tentait comme à son habitude de paraître plus sérieux qu'il ne l'était en réalité, adoptant une démarche altière qui manquait sérieusement d'assurance. Harry ne pu s'empêcher de sourire en voyant sa silhouette maladroite disparaître au loin.
« -Harry…euh…est ce que tu les as lu ? demanda soudainement Hermione d'une voix mal assurée. Je veux dire…tu sais, les carnets. Enfin, si tu ne l'as pas fait ce n'est pas grave…je veux dire… »
« -Oui, je les ai lu, répondit il simplement en se tournant vers elle. »
Le visage d'Hermione s'illumina aussitôt.
« -Alors ? Qu'en penses tu ? »
« -Je n'ai pas tout compris, mais je supposes que j'ai saisit l'essentiel, répondit il d'une voix sereine. »
« -Oh ! s'exclama t-elle d'un ton à peine audible. »
« -En vérité 'Mione, poursuivit il, j'avais plusieurs raisons qui me faisaient refuser tout ce que nous avons appris ces derniers mois. Tu dois bien te douter de la moitié d'entres eux. »
La jeune fille hocha la tête et l'invita à continuer.
« -…mais la principale c'était que je ne voulais pas me reconnaître dans cette nouvelle famille. Pas à cause de toi, bien sûr, mais à cause de lui. Je ne voulais pas ressembler à ce grand-père fantoche, dit il avec dégoût, pas plus que je voulais m'identifier à des Edelweiss gangrenés par la folie. Je craignais tant de finir comme eux, de devenir fou, de perdre malgré moi la maîtrise de mes actes. Cette idée m'effraie aujourd'hui encore. »
« -Oh, Harry ! souffla Hermione d'un air compatissant. Cà n'arrivera jamais, jamais tant que tu sauras qui tu es. »
« -C'est bien là le problème, reprit il d'une voix morne. Je ne suis pas sûre de savoir qui je suis réellement. »
« -Non, Harry, protesta t-elle, je suis convaincue que tu l'as toujours su. En voulant être un griffondore, en t'identifiant à notre père, en rejetant Voldemort, c'est tout çà qui ont défini ce que tu es, Harry Potter. Tes choix, tes décisions, ont fait de toi le meilleure des frères. »
« -Tu le crois vraiment ? lui demanda t-il en caressant tendrement la joue de sa sœur rougie par la conviction. »
« -Je ne crois pas, j'en suis certaine. Et si tu es trop stupide pour t'en rendre compte, tant pis pour toi. »
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En arrivant à ses appartements, Hermione Granger, préfète en chef des griffondores, ne décolérait pas. Un élève de seconde année lui avait renversé, par inadvertance un plein bocal de crevettes vinaigrées. Hermione s'apprêtait à infliger une punition suprême à cet estropié quand elle avait croisé le regard effrayé du gamin. Elle avait fini par renoncer à le sanctionner. Le jeune poutsouffle détala aussitôt, en oubliant de s'excuser au passage. La timidité, pensa Hermione. Le seul point positif à cette histoire fut pour la préfète de pouvoir regagner sa chambre sans que personne n'ose se frotter à elle. Le parfum des crevettes vinaigrées qui imbibait ses vêtements y était sûrement pour beaucoup. Ses amis auraient ils fuis face à l'odeur nauséabonde qu'elle dégageait après cet incident ? Peut être bien. Hermione ne s'en était pas souciée, bien au contraire, elle était ravie d'avoir atteint sa salle commune sans croiser personne. Certes elle avait bien entendue quelques rires dans son dos – sûrement des serpentards, avait elle pensée – mais ce fut l'unique manifestation humaine qu'elle avait rencontrée dans les couloirs ensoleillés de Poudlard. Aussitôt rentrée, Hermione s'était précipitée dans la salle de bain. Dans son état, une douche n'était pas un luxe. Les cheveux humides, elle enfila rapidement un jean à taille basse, un petit T-shirt blanc à manches courtes, puis noua grossièrement ses boucles en une queue de cheval haute.
« -J'espère que tu ne comptes pas sortir comme çà ? »
Hermione sursauta de surprise avant de se retourner pour faire face à son interlocuteur.
« -Malfoy ! se plaignit elle. Tu pourrais pas prévenir que t'es là. »
« -Alors ? reprit il, les bras croisés, le dos adossé à l'encadrement de la porte. »
« -Alors quoi ? demanda t-elle incrédule. »
Draco fit un signe de la tête pour désigner ses vêtements.
« -Eh, bien, quoi ? Cà ne te plais pas ? le questionna t-elle en tournoyant sur elle-même. »
« -On voit ton ventre, expliqua t-il brièvement. »
Hermione se regarda aussitôt dans la grande psyché qui lui faisait face.
« -Moi, je me moque de ce que les autres pourront dire, mais je ne suis pas sûre que ce soit pareil pour toi, renchérit il en haussant ses sourcils. »
« -C'est vrai que çà se voit, se dit elle à elle-même tout en continuant à observer son nombril pointer légèrement vers l'avant. »
Elle dessina un geste tendre sur la peau blanchie de son ventre que son t-shirt laissait à découvert. Draco s'approcha d'elle et d'une manière bienveillante caressa à son tour son estomac rebondi. La sensation de sa chaire douce au contact de sa main le fit frissonner. Draco Malfoy avait toujours autant de mal à réaliser ce que la jeune fille lui avait révélé quelques jours auparavant. Cette simple pensée créait en lui comme une boule inconsciente qui venait lui creuser l'estomac. Père. Il n'avait pas eu le temps d'en rêver. Maintenant que cette idée devenait réalité, il n'était plus très sûr de ce qu'il serait bon de faire. Sa seule certitude était de savoir qu'Hermione était tout aussi perdue que lui dans cette histoire. Mais en bon Malfoy qu'il était, il aurait été inapproprié de montrer à la jeune fille sa propre anxiété. Il se devait d'être fort, de faire face aux évènements dont il était lui-même l'orchestrateur.
« -Je ne pourrais pas le cacher très longtemps de toute manière, dit elle d'une mine boudeuse, ses yeux toujours fixés au reflet du miroirs. »
Draco n'objecta aucune réponse. Son silence était comme l'aveu de son incapacité à trouver une solution viable à toute cette histoire.
« -Il faut que j'avertisse ma famille, poursuivit elle sans oser croiser son regard de diamantine. »
« -Tu sais ce que cela implique ? lui demanda t-il d'un ton sérieux. »
« -C'est sûr qu'Harry et Ron auront du mal à l'accepter, mais je suis certaine que ma mère comprendra, après tout elle aussi a connu la même expérience… »
« -Ce n'est pas de çà que je voulais parler, l'interrompit il vivement. S'ils apprennent que tu es…enceinte, nous devrons nous… »
« -Marier, tonna une voix derrière eux. »
« -Père ?! s'écria Draco la mine déconfite face à l'homme qui se dressait à quelques mètres de lui. »
Le jeune homme enleva aussitôt sa main du ventre arrondi d'Hermione tandis que celle-ci tentait de se cacher inconsciemment derrière lui, la main agrippée à son avant-bras.
« -Décidément écouter aux portes se révèlent être des plus instructifs dans cette école, reprit Lucius d'une voix teintée d'ironie. »
Sans laisser le temps à son fils de lui répondre, il quitta la chambre de la jeune griffondore où ils s'étaient tous trois retrouvés. Draco le suivit, Hermione toujours accrochée à lui. Lucius s'était installé, de façon impérieuse, dans l'un des fauteuils de leur pièce commune. Assis ou debout, Lucius Malfoy était toujours aussi impressionnant, pensa la jeune fille.
« -Dois je te demander des explications, Draco ? poursuivit il en insistant sur chaque syllabe de son prénom. »
« -Je…je voulais…commença t-il balbutier. »
« -Suffit ! siffla t-il entre ses dents. Ne me racontes pas n'importes quoi. Je sais très bien que tu étais bien loin de m'avouer tout ce manége, fulmina t-il en agitant un doigt nerveux en direction d'Hermione qui restait tétanisée de peur. »
« -Peut être pas tout de suite, reconnut le jeune Malfoy, mais je l'aurais fait tôt ou tard. »
« -Qu'importe, s'emporta son père à nouveau en bondissant hors de son fauteuil. Mesures tu au moins la portée de ton acte, Draco, sais tu ce que cela veux dire ? »
Son fils ne pu soutenir plus longtemps le regard glacial de Lucius. Bien malgré lui, il détourna ses yeux de la silhouette qui lui faisait face. Un long silence tendu s'installa alors jusqu'à ce Mr Malfoy oriente son attention vers la jeune Edelweiss qui se tenait dans l'ombre de son fils.
« -Et vous, Mademoiselle, j'espère que vous vous rendez compte dans quelle situation votre conduite inconsciente vous place aujourd'hui ?! Que va dire votre mère quand elle va l'apprendre ? Elle va en être terriblement choquée, croyez moi.»
Hermione trembla légèrement en voyant ce regard de diamantine la transpercer à présent, puis muée par une force qu'elle ne se connaissait pas, elle lui répondit fièrement :
« -Ma mère ne dira rien, puisqu'elle est déjà au courant. »
A ces mots le visage de Lucius se voila d'une imperceptible fureur. Hermione comprit aussitôt que ses propos n'avaient pas réellement rassuré celui qui se dressait devant elle. Elle sentit obligée d'ajoutée, d'une voix, maintenant, mal assurée :
« -Je veux dire…pas pour le bébé, enfin, je ne crois pas…pour Malf…Draco et moi, oui, je suis sûre qu'elle avait compris. »
« Elle le savait et elle ne m'a rien dit, marmonna t-il alors. Yselle ne m'a rien dit, répéta t-il d'une voix de plus en plus forte jusqu'à s'écrier. Elle ne m'a rien dit l'idiote. »
Draco et Hermione le regardèrent décontenancée par la soudaine colère qui animait Lucius Malfoy à présent. L'un comme l'autre ne comprenaient pas cette réaction si soudaine. Ils en restèrent figés d'incompréhension.
« -Suivez moi, dit il subitement. »
« -Quoi ? entonnèrent ils d'une même voix. »
« -J'ai dit suivez moi, reprit il d'une voix sévère tout en se dirigeant vers la porte de sortie. Je vous préviens je ne le répéterais pas. »
Les deux jeunes gens obtempérèrent, non sans s'être lancé des regards de stupéfaction en retour. Dans le couloir où ils cheminaient tous trois, Hermione s'osa à demander :
« -Où va-t-on ? »
« -Voir votre mère, j'ai deux mots à lui dire, répondit Lucius d'un ton qui ne laissait aucun doute quand à son degré de contrariété »
**************
Après le départ de Ron pour son entraînement de quidditch, celui d'Hermione pour fignoler les derniers préparatifs de la grande fête de mai, Harry s'était retrouvé seul au milieu de ce couloir qui lui semblait tristement désert. Lentement il s'était acheminé vers la tour sud, là où il était censé passé ces prochaines heures de détention. Harry en frissonnait d'avance. L'anxiété le tenaillait sans qu'il puisse comprendre pourquoi. Il avait vu Yselle des centaines de fois de puis cette rentrée mais aujourd'hui tout était différent. Il gravit une à une les marches de l'escalier en colimaçon qui menait jusque dans la salle de prophétie. Il frappa nerveusement avant d'ouvrir la lourde porte en bois…
A suivre…
Suis-je cruelle de finir cette partie aussi brutalement ? Laissez moi réfléchir deux secondes. Non. Enfin, pas vraiment puisqu'il y aura une suite. Là je vous entends déjà dire : « Ouais, ben, si elle est encore aussi rapide pour nous pondre son prochain chapitre que la dernière fois, on a le temps de faire une formation d'apprenti cuisto chez Mc Do. » Et là je m'insurges et dit : « Non ! ». Non pour le stage d'exploitation chez Mc Do et non surtout parce que je mettrais pas une plombe à envoyer la prochaine partie. Bien sûr, je vais pas vous le livrer dans les heures à venir (faut pas abuser), mais disons plutôt deux semaines. Cà vous va deux semaines ? Comme çà, çà vous laisse le temps d'imaginer ce qui va arriver. Et oui, je contribue au bon développement de votre imagination (une vraie œuvre caritative à moi tout seule). C'est pas la peine de vous précipitez pour me remercier, je suis une fille foncièrement altruiste, c'est dans ma nature. Donc dans deux semaine (si je n'attrape pas entre temps une j'ai-pas-envi-d'écrire aigue) vous saurez ce qui va se passer entre Harry et Yselle (dixit « la crème » selon Ron), ce que Lucius le terrible s'apprête à faire…et puis bien sûr il y aura du Draco/Hermione en perspective. Programme alléchant ? Faut pas non plus exagérer mais si çà vous intéresse REWIEWS (j'espère que je l'ai écrit assez gros pour que tout le monde puisse le voir).
