J'ai voulu poster ce chapitre hier, comme je l'avait promis, mais impossible me connecter. Comme quoi, ce n'est pas toujours de ma faute si il y a du retard dans mes envois.

Pas de long discours pour ce 23ième chapitre, le blabla ne sert à rien, alors place aux réponses rewiews et surtout à cette nouvelle partie.

Liza Black : J'espère que le rêve sera une fois de plus au rendez-vous dans ce nouveau chapitre.

Dega : Pas d'autres fics en vu ( bien que je sois tentée parfois). Celle-ci me prends trop de temps surtout que du temps j'en ai de moins en moins. Tout ce que j'espère c'est d'arriver à finir cette histoire dans pas trop mais c'est pas gagné.

Celine.s. : Et oui, aujourd'hui c'est la grande réunion de famille pour les Edelweiss et les Malfoy. Y a de la joie en perspective.

Kathleen : Désolé pour ta question mais je ne me rappelle pas que tu m'en es posée une. Reposte là moi et je t'enverrai une réponse sans faute. Et merci pour le bisou baveux.

Cathe : Je me suis dépêchée autant que j'ai pu et voilà par miracle la suite.

Blou : Ne me dis pas que j'ai bien de prendre mon temps car je serais tenté de le refaire.

Pug : Espèce d'exploiteur sans vergogne. Heureusement que je suis sympa et que je me presse pour poster mon nouveau chapitre.

Paprika star : Nouveau chapitre avec deux soupçons de Malfoy, trois pincées d'Edelweiss, j'espère que le résultat te plaira.

Mély : Patiente ? Je suis pas si sûre. T'as quand même dis que je devais me dépêcher. Bon, je suis gentille j'envoie mon chapitre dans les temps.

Phénix20 : Je suis cruelle mais je me soigne. Cette fois-ci pas de fin sadique comme la dernière fois, juste un peu de suspense.

Pourhikin : 'Chef d'œuvre' ? Je serais tenter de te croire mais faut que je fasse preuve de modestie. Parait il que çà mieux. Alors on va dire que mes gribouillages ne sont que des écrits aux prétentions limités. Mais j'aime bien l'idée de Chef d'œuvre.

Amy : Moi çà va, et toi ? En tout cas je vois que la suite de ma fic te fait plaisir, au moins je suis contente de faire le bonheur de quelqu'un. C'est mon p'tit réconfort.

Alba J'ai essayé de poster mon chapitre y a une semaine mais j'ai pas trouvé le temps de le finir. Faut dire que je devais soutenir ma maîtrise vendredi dernier, autant dire que j'avais d'autres préoccupations.

Stefie : Cà me fait super plaisir que tu trouves Lucius et Yselle aussi mignon que Draco et Hermione. C'est pas facile de faire aimer un personnage nouveau et un autre qui avait une mauvaise image au départ. Faut croire que je m'en tire pas trop mal.

Virginie1 : Moi aussi j'aime bien Draco et Hermione ( à vrai dire je fantasme complètement sur Drac') mais j'ai voulut évoquer un ensemble de protagonistes plus large. Ne t'inquiète pas, je vais essayer de resserrer l'intrigue sur les deux 'tourtereaux'.

Fumseck : C'est pour te sauver d'un sort funeste chez Mc Do que j'ai écrit cette suite, seulement pour çà. Parce que tu mérites pas de finir comme çà, vraiment pas.

Frite12 : Thank you pour les kisous bien salés, ils me font chaud au cœur.

Lira Sama : J'adore les rewiews super longues. Plus elles le sont plus je les aimes. Pour Ron et Hagrid, c'est pas évident de les incorporer dans ma fic. Ron passe encore (il sera surtout présent dans le chpt 24) mais pour l'hommes des bois j'ai plus de mal. Je dois déjà jongler avec pas mal de personnages assez complexes alors en ajouter je bloque un peu. J'espère que je l'évoquerais au moins une fois.

Titou : Merci de me faire l'honneur de lire ma fic. Comme prévu ce nouveau chapitre est en grande partie consacré à l'affrontement Malfoy/ Edelweiss, j'espère qu'il sera à la hauteur de tes espèrances. Quand au premier amour de Sirius n'as-tu pas déjà une idée de son identité ? (petit indice dans les premiers chapitres de cette fic )

Leslie : C'est que Draco et 'Mione, ils sont fait pour être ensemble. Cela dit en passant je me verrai bien à la place de la petite brunette enfin je suppose que je ne suis pas la seule dans ce cas là.

Whippet : Je sais que c'est cruel mais au moins comme çà je suis sûre que vous serez tous pressés de lire la suite. Çà s'appelle : « entretenir le suspens » et apparemment çà marche.

Bonne lecture.

LA COMPLAINTE DES EDELWEISS

Précédemment dans la Complainte des Edelweiss (Ok, çà fait un peu série TV comme présentation, mais faut savoir se donner un style.) :

            Après le départ de Ron pour son entraînement de quidditch, celui d'Hermione pour fignoler les derniers préparatifs de la grande fête de mai, Harry s'était retrouvé seul au milieu de ce couloir qui lui semblait tristement désert. Lentement il s'était acheminé vers la tour sud, là où il était censé passé ces prochaines heures de détention. Harry en frissonnait d'avance. L'anxiété le tenaillait sans qu'il puisse comprendre pourquoi. Il avait vu Yselle des centaines de fois depuis cette rentrée mais aujourd'hui tout était différent. Il gravit une à une les marches de l'escalier en colimaçon qui menait jusque dans la salle de prophétie. Il frappa nerveusement avant d'ouvrir la lourde porte en bois…

Chapitre XXIII : Règlement de compte à la tour sud.

            Il y avait un rire cristallin qui éclairait la pièce et des bougonnements qui semblaient y répondre. Harry savait très bien à qui appartenait le premier et malheureusement, il ne savait que trop bien de qui émanait ces grognements caractéristiques. Devant lui, perchée dans les branchages du chèvrefeuille, Ysella Edelweiss semblait recueillir, dans une petite corbeille d'osier, quelques unes des fleurs crémeuses qui parsemaient l'arbre. Cette image n'avait rien d'angoissant en soi, bien au contraire, la bonne humeur de la jeune femme aurait pu ravir Harry si ne s'était pas tenu près d'elle Severus Rogue. Debout, au pied de l'arbre, son professeur de potion paraissait pester contre une corneille qui virevoltait autour de lui en émettant des bruits bien singulier pour un oiseau. Ce qui amusait Yselle ne semblait pas ravir l'ancien mangemort qui balayait d'une main nerveuse le corvidé.

« -Tu ne pourrais pas rappeler ton maudit oiseau, Yselle ?! gronda t-il. »

« -Turtledove essaie juste de te saluer à sa façon, lui répondit elle tout en tendant le bras pour saisir un nouveau brun de chèvrefeuille. »

« -Je te rappelle que ton piaf sait parler, rétorqua t-il avec un petit sourire mauvais. »

« -Erreur, répliqua t-elle en se tournant vers lui. Turtledove ne parle pas, il prophétise. N'est ce pas mon amour de Turtledove ? »

L'oiseau vînt aussitôt se poser sur le doigt de sa maîtresse.

« -Edelweiss, Edelweiss,

Que ton pied reste bien ancré

Sur le sol ou sur les branches,

Il ne faudrait pas tomber,

Il ne faudrait pas glisser.

Edelweiss, Edelweiss,

Fait bien attention à tes pieds, chanta aussitôt la corneille. »

Yselle, trop occupée à écouter son chant, ne fit pas attention en avançant son pied droit sur la branche noueuse du chèvrefeuille, elle manqua de tomber. Elle eut juste le temps de se rattraper, aider en cela par Severus qui avait rapidement paré la chute. La jeune femme s'était aussitôt redressée.

« -Tu vois, je te l'avais dit, reprit elle comme avec un sourire aux lèvres, Turtledove ne sait que prophétiser. »

« -Tu ne t'es pas fait mal au moins ? demanda t-il avec une inquiétude palpable dans le son de sa voix. »

« -Non, je me suis juste un peu éraflée le coude, répondit elle en regardant sa peau striée de petites marques rouges. En soufflant dessus sa disparaîtra. »

« -Tu aurais pu faire attention, reprit il d'un air plus renfrogné. Tête en l'air comme tu es tu aurais très bien pu tomber. »

« -Tu m'aurais rattrapée de toute façon, répondit elle avec malice. »

« -Et risquer d'être écrasé au passage, très peu pour moi, rétorqua t-il les bras croisés, un sourire taquin peint sur son visage. »

« -Impossible, je suis légère comme une mouche, reprit elle d'un air faussement vexée. »

« -Si les mouches étaient aussi légère que toi, çà fait bien longtemps qu'elles ne pourraient plus voler. »

« -Aide moi à descendre, plutôt qu'à te moquer de moi, dit elle en tendant ses bras pour prendre appui sur ses épaules. »

Severus la saisit par la taille, la souleva avant de la descendre à terre. Yselle le remercia par un petit sourire aimable.

« -Tiens tes fleurs, ajouta t-elle en tendant le panier qu'elle tenait encore dans sa main. J'espère qu'elles seront efficaces pour ta potion. »

« -Je l'espère aussi. »

Comment Rogue avait il fait pour atteindre si rapidement la tour sud ? Comment avait il fait pour y arriver avant lui ? Certes Harry avait pris son temps pour parvenir jusqu'ici, certains auraient pu dire qu'il avait traîné le pas. Néanmoins, le jeune homme était convaincu de ne pas avoir vu son professeur quitter la salle de potion après leur cours mémorable. Le voir à présent devant lui, avait de quoi glacer le sang d'Harry. Déjà anxieux à l'idée de se retrouver seul avec sa mère, il était maintenant désappointer d'être nez à nez avec deux des personnes qu'il craignait le plus dans cette école. Se faire massacrer par sa mère avant d'être confronté à la colère impitoyable de notre cher prof de potions. Les paroles de Ron lui revinrent, alors, curieusement en mémoire. Et si son ami avait raison ? Harry secoua sa tête comme pour évacuer cette idée stupide de son esprit. Il prit son courage à deux mains, respira profondément avant de faire un pas à l'intérieur de la salle. Après tout, Harry Potter avait affronté des choses bien pires durant sa courte existence.

« -Oh, Harry, te voilà arrivé, s'enthousiasma sa mère quand elle le vit enfin près de la porte d'entrée. J'avais presque oubliée que tu devais venir. »

Harry la salua d'un hochement timide de la tête puis il se tourna vers Rogue pour le saluer à son tour. Le professeur de potions fronça aussitôt les sourcils, son humeur badine s'était aussitôt envolée. Elle avait fait place à une expression terrible qui semblait crisper son visage. Le jeune griffondore savait très bien que sa seule présence était la raison de ce changement brutal.

« -Entre Harry, je t'en prie, poursuivit elle aimablement tandis que Rogue lui renvoyait un regard accusateur. »

Le jeune homme obtempéra et s'avança un peu plus dans la grande salle ronde.

« -Bien je pense que je vais vous laisser, souffla le professeur de potion qui s'était déjà dirigé vers la porte. »

« -Non, attends un instant, Severus, reprit elle promptement. »

L'homme se tourna aussitôt dans sa direction, soulevant son sourcil droit dans un étonnement apparent.

« -Je suis sûre que Mr Potter a quelque chose à te dire, dit elle d'un air malicieux en échangeant au passage un regard entendu avec le jeune griffondore. »

Moi ? Sembla t-il lui demander d'un air circonspect. Yselle lui confirma d'un hochement de tête. Severus observait cet échange silencieux avec une impatience curieuse.

« -Bien, si Mr Potter pouvait être aimable et me dire rapidement de quoi il en retourne, dit il d'un ton dédaigneux. »

« -Je t'en prie, Harry, tu peux parler, reprit sa mère. »

Le jeune homme jeta un dernier regard en direction d'Yselle puis s'osa à croiser celui de son professeur de potions avant de détourner aussitôt son visage.

« -Je…je balbutia t-il. »

« -Plus fort Mr Potter ou bien je crains de ne pouvoir rien entendre à la « formidable » chose dont vous voulez m'entretenir, l'interrompit Rogue. »

« -Je tenais à m'excuser de l'insolence dont j'ai fait preuve à votre égard récemment, reprit il d'une voix intelligible. Je ne… »

« -Ne me dîtes pas que vous ne pensiez pas ce que vous avez dit ou vous apprêtiez à dire, l'interrompit il à nouveau. J'aurais beaucoup de mal à vous croire. »

« -Je voulais juste que vous sachiez que mes mots ont dépassés ma pensée, excusez moi pour cela, ajouta t-il en fixant son regard dans les pupilles noirs de son professeurs. »

« -Je suppose que je devrais me réjouir de vous entendre vous excusez. Après tout, de la part d'un Potter cela tient du miracle. L'insolence est coutumière dans votre famille mais les respects des autres à plus de mal à émerger, lui répondit il d'un ton amer. »

« -Severus, intervint Yselle en insistant sur chaque syllabe de son prénom. Tais toi et apprécie le geste. »

« -J'apprécie mais je n'oublie pas, dit il alors en fixant son regard dans celui d'Harry avant de reprendre le chemin de la sortie.»

Yselle le rejoignit rapidement pour le saluer une dernière fois. Quand elle fut assez près de lui, Severus s'approcha d'elle et lui murmura :

« -Tu avais tous prévu, n'est ce pas ? Ma venue dans cette classe, l'arrivée de Potter et le reste. »

« -Qu'est ce que tu racontes. Je t'assure que j'avais presque oublié qu'Harry devait venir aujourd'hui pour sa détention. »

« Presque. Je suppose, bien sur, que c'est en toute innocence que tu m'as invité à venir ici, après mes cours, pour récupérer ces maudites fleurs, pesta t-il en secouant nerveusement le petit panier d'osier qu'il portait à la main. »

« -C'est çà, tu as tout compris, lui murmura t-elle avec un petit sourire angélique aux lèvres. »

« -Tu te moques de moi avec une facilité désespérante, siffla t-il entre ses dents. »

« -Pas du tout, j'aimerais juste que tu t'entendes bien avec Harry, lui répondit elle avec une affection aussi sincère que surprenante. »

« -Tu ne peux pas forcer les gens à s'aimer Zélie, lui dit il d'une voix plus sévère qu'il ne le voulait. Tu n'as pas pu le faire avant tu ne pourras pas y arriver maintenant. On ne peut pas changer le passé. »

« -Non tu as raison mais on peut au moins essayer d'arranger le présent. »

Severus se pencha pour embrasser son front, oubliant un instant la présence du jeune Potter.

« -N'oublie pas qu'il est là pour une retenue pas pour prendre le thé, ajouta t-il d'une voix plus claire. »

« -Bien chef, se moqua t-elle avant qu'il ne quitte la salle de prophétie. »

En voyant disparaître la silhouette longiligne de son professeur de potions, Harry ressentit un certain soulagement. Ce qu'il venait de vivre à l'instant était sûrement l'une de ses expériences les plus éprouvantes de toute sa vie. Rogue avait raison, ce n'était pas dans son habitude de s'excuser. A bien y réfléchir, cela ne lui était jamais arrivé. Pourtant, curieusement, il se sentait à présent plus en paix avec lui-même. Il s'en était, d'ailleurs, voulu d'avoir laissé ses émotions le submerger si brusquement  ce maudit jour où il s'en était pris à son professeur. Adolescent, une telle réaction aurait pu au moins être compréhensible mais de la part d'un adulte comme lui ceci était tout simplement inacceptable, lui-même en convenait. Harry jeta un regard furtif en direction d'Yselle tandis qu'elle observait Rogue partir. Il aurait bien aimé le lui dire à elle aussi. Elle qui était si proche de lui à cet instant, et si lointaine pourtant.

« -Excuse moi, murmura t-il. »

« -Tu as dit quelques choses Harry ? lui demanda t-elle en se tournant vers lui. »

« -Non, je…je me parlais à moi-même, bredouilla t-il. »

« -Ne reste pas debout au milieu de cette salle, suis moi, Harry. »

Yselle se dirigea vers la porte qui se trouvait près du grand tableau d'ardoise. Harry emboîta le pas derrière elle. Il franchit le seuil de cette porte de bois bleue, gravit les marches de l'escalier qui lui succédait et pénétra dans une nouvelle salle. Plus petite, plus intime que celle qu'ils avaient quittée quelques instants auparavant, cette pièce reprenait cependant une forme circulaire identique. De grandes fenêtres élancées inondaient de lumière les murs, mettant en valeur la teinte tilleul qui les recouvrait. De longs pans de taffetas roses retenus par des embrases moirées atténuaient un peu l'éclat du soleil de cette fin d'après midi. Harry balaya du regard l'ensemble de la salle. Une cheminée en marbre clair sculpté, une horloge en bronze, des vases précieux, une paires de fauteuils brodés de fleurs, quelques tableaux, un canapé tapissé de soie, un secrétaire marqueté, dans un coin, un piano à queue en acajou, près des fenêtres, une table ronde nappée d'un fatras de tissus pastels, deux chaises d'un bleu pervenche et des photos. Sur les murs, sur la console brune de la cheminée, sur les guéridons…partout des photos. Harry était convaincu d'avoir vu son père sur certaines d'entres elles.

« -Où sommes nous ? demanda t-il soudainement. »

« -Dans mes appartements, lui répondit elle tout en arrangeant le bouquet de fleur qui garnissait le centre de la table. »

« -C'est ici que tu as vécu ? la questionna t-il à nouveau. »

« -Oui, ton père m'a amené dans cette tour juste après m'avoir délivré, j'y suis resté depuis, reprit elle tout en redressant les bruns de camélias écarlates. D'ailleurs ta sœur et toi, vous êtes nés dans la pièce d'à côté, expliqua t-elle en pointant son visage vers une porte qui se trouvait à l'autre extrémité de la salle. »

Harry tourna son visage pour contempler cette porte immaculée.

« -Papa était là ? »

« -Quoi ? »

« -Papa était là le jour où nous sommes nés, il était à tes côté ? précisa t-il avec intérêt. »

« -Bien sur, connaissant ton père, il n'aurait jamais manqué çà, lui répondit elle d'une voix tendre presque mélancolique. »

Le jeune homme fixa à nouveau son regard sur cette porte fermée. Il lui semblait qu'il pouvait entendre la voix de son père la traverser. Il était convaincu qu'en ouvrant cette porte il se serait retrouvé face à lui, son père l'attendant serein. Et puis plus rien. L'illusion disparut aussi rapidement qu'elle s'était formée dans son esprit ne laissant plus au fond delui que le sentiment d'un vide profond.

« -Viens t'asseoir, Harry, lui demanda Yselle qui avait prit place à table. Il est déjà 17h et je suis sûre que tu n'as pas eu le temps de goûter. »

Harry lui répondit d'un hochement de la tête et prit place en face de la jeune femme. D'un coup de baguette, elle fit apparaître un plateau d'argent, un service de porcelaine et un assortiment de biscuits fins. Yselle versa le thé. Une agréable odeur de bergamote s'échappa des tasses fumantes. Elle tendit à Harry l'une d'elle.

« -Je croyais que j'étais venu pour faire ma détention pas pour prendre le thé, dit il en prenant la pièce de porcelaine qu'elle lui offrait. »

« -Severus le croyais aussi, lui répondit elle avec un petit sourire. »

« -Et ma punition ? »

« -Elle est faîte, ajouta t-elle simplement. Tu t'es excusé. C'est suffisant pour moi. »

« -Alors que faisons nous maintenant ? »

« -Je pensais que nous pourrions discuter. »

**************

            Les deux préfets en chefs avaient traversés les couloirs de Poudlard avec une rapidité qu'ils n'avaient jamais expérimentés jusqu'à présent. Derrière un Lucius fulminant de rage, ils tentaient tant bien que mal de suivre la cadence. Instinctivement, Draco avait saisit la main d'Hermione dans la sienne pour l'aider à tenir la cadence. Cette marque de tendresse avait surpris la jeune fille, elle en aurait peut être tremblée si elle n'avait pas été, à ce moment là, en proie à une vive appréhension. Pourquoi était elle si sensible à un geste anodin comme celui-ci, elle qui avait déjà partagé bien plus avec le jeune homme ? Arrivé aux portes de la classe de prophétie, Lucius hésita un instant à entrée. Yselle ne l'avait-elle pas mise en garde contre les propriétés spécifiques de cette pièce ? Puis faisant fi de cette recommandation, il pénétra dans la salle en question. A sa grande stupéfaction, rien ne se produisit. Les deux étudiants entrèrent à leur tour. Hermione réajusta sur ses épaules la robe de sorcier dont Draco l'avait couverte en chemin. Le jeune homme avait raison, dans cette tenue il était bien évident que sa silhouette n'avait pas simplement été victime d'une légère prise de poids. Quand elle sentit une petite brise caresser son ventre dénudé, elle resserra les pans de la grande cape noire autour d'elle, lâchant par la même occasion la main de Draco. Ce dernier, confondu de ne plus sentir la douceur de sa peau contre la sienne, se retourna et osa, pour la première fois depuis l'arrivée de son père, regarder la jeune fille qui se tenait à ses côtés.  Petite, emmaillotée dans un manteau deux fois trop grand pour elle, elle semblait fragile. S'il se l'était permis, Draco aurait sûrement entouré ses bras autour de cette petite chose de rien, cette petite chose qui bouleversait sa vie avec une innocence infinie. Il aurait tant voulut la protéger, la rassurer mais il ne fit rien. Il n'aurait pas pu d'ailleurs, pas devant son père, pas devant les autres, pas devant ceux qui n'auraient pas été capables de comprendre son geste. Quand Hermione croisa enfin ses yeux toujours absorbés dans leur contemplation, Draco détourna aussitôt son visage. Même devant elle, il ne pouvait permettre à ses sentiments de prendre le pas sur sa raison. Puis il sentit à nouveau le contact de sa main dans la sienne, il sentit sa chaleur contre lui. Il se permit de la regarder à nouveau et fut surpris de voir se dessiner sur son visage, dans ses yeux ambrés qui le fixaient à présent, une tendresse réconfortante. Il lui renvoya spontanément son sourire.

« -YSELLE ! s'écria Lucius quand il s'aperçut de l'absence de la jeune femme. YSELLE VIENS ICI TOUS DE SUITE, JE SAIS QUE TU ES DANS CETTE MAUDITE TOUR ! »

Après encore quelques secondes à s'époumoner, Lucius vit apparaître face à lui la silhouette de son épouse. Derrière elle se dessinait l'ombre d'Harry. Le jeune homme balayait du regard cette nouvelle assistance qui se présentait à lui. Grand, impressionnant de charisme, Malfoy père se tenait figé dans une colère qu'il semblait ne pas vouloir dissimuler. Instinctivement, Harry porta sa main à sa baguette, près à tout instant à intervenir si le mangemort tentait n'importe quelle attaque contre sa mère. Il restait sur le qui vive jusqu'à ce que ses yeux s'attardent sur les deux personnes qui se tenaient un peu à l'écart, deux personnes dont la proximité lui semblait presque criminelle. Il plissa légèrement ses paupières comme pour s'assurer que cette main de serpentard enserrait bien les doigts fragiles de sa sœur que la main de sa sœur était bien poser contre le bras de ce serpent. Hermione en s'apercevant de la présence de son frère, s'écarta rapidement de Draco au plus grand regret de ce dernier.

« -Bonjour à toi aussi, Lucius, lui dit Yselle d'une manière sarcastique. »

« -Ne joue pas ce jeu avec moi, Yselle, s'emporta à nouveau le sorcier. Je ne suis pas d'humeur. Tu le savais, ne le nie pas ! »

« -Savoir quoi ? demanda t-elle avec une incrédulité feinte. »

« -Pour ces deux là, précisa t-il en agitant une main dédaigneuse en direction de Draco et d'Hermione. Tu savais très bien que ton innocente petite fille était enceinte, n'est ce pas ? »

« -Enceinte ?! se répéta à elle-même Yselle. C'était donc vrai. »

La jeune femme repensa à ce que Remus lui avait dit quelques semaines plus tôt. C'était lui qui lui avait suggéré l'état d'Hermione. Les sens des loups-garous étaient indiscutablement d'une incroyable acuité. L'Edelweiss avait attendu que sa fille lui en parle d'elle-même pour s'assurer de la perspicacité de cette information.

« -Alors tu le savais ?! Et tu ne m'as rien dit, tu me l'as caché perfidement, tu as sûrement cru que tu pouvais gérer la situation sans me mettre dans la confidence, sans me préciser la nature des relations entre ta fille et mon fils…poursuivit Lucius de plus en plus hors de lui. »

« -Enceinte ?! Ne me dit pas que tu es enceinte de ce rat, Hermione, intervînt soudainement Harry qui semblait ne pas se remettre de ce qu'il venait d'apprendre. Pas toi, Hermione. »

Le jeune homme fit quelques pas en avant les yeux fixés dans ceux de sa sœur, essayant désespérément d'y trouver une quelconque explication.

« -Harry, je t'en prie, calme toi, lui répondit elle alors. »

« -Me calmer ? Mais je suis très calme, reprit il d'un ton sévère. Je me demande seulement comment tu as pu te laisser avoir par cette pourriture. J'espère au moins qu'il n'a rien manigancé pour t'avoir dans son lit. »

« -Harry ! s'ulcéra Hermione. »

« -Qu'est ce que tu sous-entends Potter ? lui demanda Draco d'un air mauvais. Tu crois que j'ai forcé ta sœur ?! Mais pour qui tu me prends ?! »

Le jeune serpentard regarda Harry avec un air de défi, prêt à bondir à toute nouvelle insulte. Hermione tira légèrement sur le bras de Malfoy pour tempérer le plus possible sa colère qui commençait à se manifester dans tout son corps.

« -Harry, Draco, cessez de vous conduire comme des enfants que vous n'êtes pas ! »

La voix d'Yselle calme et ferme à la fois sembla figer l'assistance.

« -La situation est assez grave pour que vous vous permettiez d'en rajouter, reprit elle. Qu'Hermione soit enceinte de Draco n'est pas le problème, après tout, Harry, ta sœur est assez grande pour savoir ce qu'elle fait, même si je suis convaincu que la situation lui échappe quelques peu. Je sais que Draco et elle seront très bien prendre leur responsabilité, n'est ce pas jeune homme ? demanda t-elle en tournant son visage vers Malfoy fils. »

Le jeune homme encore sous le choc de la situation se contenta d'hocher vivement la tête.

« -Bien, tu vois Harry, poursuivit elle en s'adressant à nouveau à son fils, tu n'as rien à craindre de Draco. Ses intentions vis-à-vis de notre petite 'Mione sont des plus honnêtes. »

Honnêtes ? Harry grimaça aussitôt à cette idée. Lucius, également, ne pu réprimé un petit sourire moqueur. Yselle glissa sa main sur le bras de son fils et échangea un regard entendu avec lui.

« -Essaie de faire un effort, Harry, çà nous facilitera grandement la vie, lui dit elle en accentuant son regard dans le sien. »

Le jeune homme se sentit obliger d'acquiescer à ce que sa mère venait de lui demander. Il inspira profondément et tenta tant bien que mal de se contenir.

« -Quant à toi, Lucius, je ne vois pas très bien ce qui justifie ton emportement soudain, je croyais que tu étais venu pour parler à ton fils, pas pour l'effrayer, lui et ma fille, lui dit elle sur un ton de reproche. »

« -Tu me caches une information de cette importance et après tu t'étonnes de ma réaction ?! Est-ce que tu ne moquerais pas un peu de moi, Yselle ?! »

« -Je comprends que cela te déplaise, lui répondit elle d'une voix plus douce, mais je voulais leur laisser l'initiative de nous en parler d'eux même. »

Le regard qu'elle lui renvoya suffit à apaiser un peu la colère de Lucius.

« -Cela ne va pas arranger la situation, reprit il. Une Edelweiss enceinte, ce n'est pas une situation des plus commodes. Tu dois bien savoir de quoi je veux parler Yselle ? »

« -Nous trouverons une solution adéquate, se contenta t-elle de répondre en prenant soin de rassurer sa fille par un petit sourire. »

Une Edelweiss enceinte ? Pas une situation commode. Qu'est ce que le père de Malfoy entendait par là ? Hermione n'avait pas imaginé, un instant, que sa filiation pouvait avoir une quelconque influence sur sa grossesse. Elle, qui avait déjà du mal à percevoir pleinement la situation actuelle, se trouvait, à présent, complètement déboussolée.

« -Bien puisque la question est presque réglée, reprit Yselle en balayant du regard l'ensemble des protagonistes qui se dressait à ses côtés. Je crois qu'il serait bon de profiter de l'occasion qui nous réunit ici aujourd'hui pour aborder un autre sujet, qui à également toute son importance. Qu'en penses tu Lucius ? »

« -A toi l'honneur, lui répondit il en affichant un petit sourire narquois. »

« -Bien. »

Elle insuffla profondément et d'un ton le plus détendu possible, elle ajouta :

« -Lucius et moi, nous sommes…elle hésita un instant et au moment où elle s'apprêtait à terminer sa phrase, Malfoy l'interrompit. »

« -Mariés, je crois que c'est comme cela que çà se dit. »

« -C'est ce que j'allais dire, Lucius, pesta t-elle gentiment. »

« -Je n'en doute pas Yselle, reprit il en lui adressant un sourire moqueur. »

« -Oh ! Mon dieu ! laissa échapper Hermione. »

« -C'est une plaisanterie, renchérit Harry tout aussi abasourdi que sa sœur. »

Seul Draco semblait ne pas être étonné par cette déclaration. Son père avait raison : un Malfoy parvenait toujours à ses fins.

« -Habituellement, j'évite de faire des plaisanteries dans ce genre de situation, répondit simplement sa mère d'un ton plus badin que ce que l'instant ne requerrait. »

Si Harry n'avait pas été aussi choqué par cette nouvelle, il en aurait sûrement déduit que sa mère ne voyait aucun mal dans cette union qu'il jugeait contre nature. Harry sentit un instant son esprit s'embrumer. Sa tête se mit à tourner. Tout devînt flou devant lui. Se sentant perdre pied, le jeune homme posa nerveusement sa main contre le bois brut de l'une des nombreuses tables pour l'aider à se soutenir un peu. Que lui arrivait il ? Yselle qui avait remarqué immédiatement son malaise, se précipita vers lui.

« -Qu'est ce que tu as, Harry ? lui demanda t-elle d'une mine soucieuse. »

« -Ce n'est rien, juste ma cicatrice qui me fait un peu mal, souffla t-il d'une voix encore peu sûre. »

« -Il est là ?! demanda t-elle aussitôt à Lucius le regard alerte. »

« -Je n'en sais rien, Yselle, lui répondit le sorcier conscient de l'inquiétude qui avait si soudainement envahit la jeune femme. Je suppose que si c'était le cas, je l'aurais senti. »

« -Tu dois avoir raison, ajouta t-elle en essayant de retrouver un calme apparent. Tu vas mieux, Harry ? Tu devrais peut être te reposer un peu. »

« -Non, çà ira, la rassura t-il en se redressant miraculeusement. Çà m'est déjà passé. »

Il croisa alors ses yeux. Des yeux inquiets qui le regardaient lui. Harry ne pu s'empêcher de s'émouvoir de cette expression inconnue qui se dessinait sur le visage de celle qu'il osait enfin reconnaître comme sa mère. Aujourd'hui, il avait enfin commencé à comprendre ce que cela impliquait, il avait enfin prit conscience d'une multitude de choses qu'il avait essayé de nier jusqu'à maintenant. Petite réjouissance qui lui faisait presque oublier le reste. Un sourire peint sur les lèvres, Harry reprit, alors, d'un ton étrangement ragaillardi : 

« -Est-ce que tu l'as dit à Sirius, à propos de ce…mariage ? demanda t-il à Yselle en jetant un regard terrible vers Lucius qui le lui renvoya avec autant d'animosité. »

« -Disons que ton parrain à deviner par lui-même, lui répondit elle un peu gênée. Il n'a pas semblé l'apprécier au départ mais curieusement, depuis quelques jours, il semble accepter la chose. »

« -Je suppose que s'il est capable d'un tel effort, je peux l'être aussi, ajouta t-il. »

« -Merci Harry. »

« -Draco, je crois qu'il est temps d'y aller, intervînt soudainement Lucius. »

« -Où vas-tu ? lui demanda surprise Yselle. »

« -Draco et moi devons avoir une petite conversation, répondit il d'un ton sévère en jetant un regard plein de sous-entendus au jeune homme en question. »

« -Je vois, je suppose que nous nous verrons plus tard, acheva t-elle de dire, alors que Lucius et son fils avaient déjà franchit le seuil de la porte. »

Lucius se tourna une dernière fois vers elle pour lui adresser un dernier petit sourire en coin tout à fait à la mesure de sa réputation, et profita de l'occasion pour échanger, à nouveau, un regard noir avec le jeune Potter puis disparut promptement.

« -Harry, je crois réellement que tu devrais aller te reposer, tu as une mine pâle, lui conseilla sa mère une fois que les Malfoy les eurent définitivement quitté. »

« -C'est vrai que tu n'as pas l'air bien, Harry, reprit Hermione qui s'était approchée de lui avec un air soucieux. »

« -Ce serait peut être mieux, en effet, concéda t-il. »

Tout comme les deux serpentards avant lui, Harry prit congé prestement. Après un dernier au revoir à sa mère puis à sa soeur, il dévala les grands escaliers de la tour sud pour rejoindre son dortoir. Il lui restait un peu de temps avant le dîner, peut être que cela lui serait suffisant pour se remettre de ce qu'il venait de vivre. Au-delà de la simple inquiétude, que dire, du trouble profond dans lequel ce flot de nouvelles déstabilisantes l'avait plongé, Harry sentait poindre en lui un sentiment bien plus obscur, une impression de malaise, le sentiment que quelque chose de terrible se préparait, quelque chose qui expliquait peut être, à lui seul, le vertige qui l'avait fait perdre pied quelques instants auparavant.

« -Il a souvent des malaises de ce genre ? »

« -Pas à ma connaissance, répondit Hermione après un court instant de réflexion. Habituellement ceux sont chaque nouvelle manifestation de Voldemort qui cause de tels troubles chez lui. »

« -Je vois, ajouta simplement Yselle le regardant encore plonger dans ses pensées. »

« -Tu crois qu'il y a lieu de s'inquiéter ? lui demanda la jeune préfète. »

« -Pas pour le moment, mais il faut faire attention. Harry n'est pas du genre à partager ses angoisses. S'il ne va pas bien, il est très bien capable de nous le cacher. »

« -Cà lui ressemble tout à fait, reprit Hermione. Harry n'aime pas montrer qu'il est faible, il n'y peut rien, je suppose que c'est dans sa nature. »

« -Dans ce cas là, garde un œil sur lui et préviens moi au moindre doute. »

Hermione hocha la tête d'un air déterminée comme si la mission que sa mère venait de lui donner comportait quelque chose de sacré.

« -Bien, il faut maintenant que nous parlions de toi, poursuivit Yselle d'un ton qui oscillait entre la légèreté et un sérieux mal assuré. »

« -De moi ? se surprit à demander la jeune fille. »

« -Exactement, lui confirma sa mère en pesant sa voix d'un air plus grave. Il y a certaines choses que j'aimerai mettre au point avec toi. »

**************

Ne penser que d'amour, n'avoir d'autre langage,

Brûler d'un feu cruel allumé dans mes os,

N'avoir qu'un seul désir qui n'a point de repos,

Se plaire en son tourment et bénir son servage,

Changer en un moment mille fois de visage,

Jeter sans y penser et soupirs et sanglots,

Discourir sans raison, répondre sans propos,

Comme un homme qui rêve ou qui n'est pas bien sage,

Affliger son esprit de milles déplaisirs,

Languir entre l'espoir, la crainte et les désirs,

Dévoré d'un soupçon qui jamais ne me laisse,

Mourir cent fois le jour, et ne pouvoir mourir,

C'est le mal qui me tue, et dont je meurs sans cesse,

Comme un fleuve qui passe et qui ne peut tarir.

                                               Forget de la Picardière, 1609.

Maudite littérature moldue, toujours pourri de sentimentalisme, pensa Draco en rejetant le livre à sa place initiale.

« -Fait attention à mes livres, Malfoy ! le mit en garde Hermione qui venait de le rejoindre dans leur salle commune. »

Draco, installé dans l'un des fauteuils de velours, les pieds posés nonchalamment sur la petite table basse, ne prit même pas la peine de se retourner, il se contenta de rétorquer, d'une voix qui avait du mal à se défaire de son habituel ton dédaigneux :

« -Tu ne devrais pas les laisser traîner n'importe où ! »

« -D'après ton humeur, je suis tenter de supposer que ton entretien avec ton père n'a pas été des plus joyeux, lui répondit elle en s'approchant de lui. »

« -Cà t'étonne ? reprit il d'une voix égale. »

« - Pas vraiment, concéda t-elle. Il n'avait pas l'air de bonne humeur. »

« -Il ne s'attendait pas à çà, ajouta t-il en essayant d'éviter le regard de la jeune fille. J'aurais du le prévenir avant, mais je n'en pas eu l'occasion, conclut il d'un air dépité. »

« -Je suis désolé, lui dit elle en s'agenouillant à ses côtés. »

« -Cesse d'être désolé, s'emporta t-il soudainement avant de bondir hors de son siège et de se figer auprès d'une des fenêtre encore faiblement éclairé par le jour déclinant. Cela ne nous mène à rien. »

« -Et toi cesse d'être désagréable ! l'houspilla t-elle à son tour, mécontente de le voir passer ses nerfs sur elle. »

« -C'est plus fort que moi, avoua t-il d'un ton plus amer que fâché. »

Hermione se releva silencieusement. Elle resta là, debout à l'observer demeurer muet devant l'éclair de lumière qui s'attachait, une dernière fois, contre sa peau blanche. Un silence étrange s'installa alors. La jeune fille ne savait plus si elle devait être contrariée par le comportement du serpentard ou si, au contraire, il lui fallait faire preuve de compréhension.

« -Pourquoi es tu comme çà ? lui demanda t-elle soudainement. »

Son intervention surpris suffisamment Malfoy pour qu'il prenne la peine de se retourner, un instant. Il croisa le regard de la jeune fille et vit dans son regard un voile de désespoir qui se mêlait à une détermination que Draco ne connaissait que trop bien.  

« -Pourquoi changes tu d'humeur si rapidement, Draco ? poursuivit elle. Un jour tu es blanc, le lendemain tu es noir. Comment veux tu que je te comprennes si tu es si versatile ? »

« -Personne ne te demande de me comprendre, rétorqua t-il sombrement. »

« -Peut être, mais moi je le veux, reprit elle avec une détermination grandissante. »

« -Pour quelle raison ? la questionna t-il tout en croisant les bras d'un air hautain. »

« -Comment çà pour quelle raison ? riposta t-elle les sourcils froncés. Tu es idiot ou tu fais mine de l'être ? Tu crois que tout ce qui se passe n'est qu'une sombre erreur, que je suis, aujourd'hui, près de toi par la force du hasard, qu'il n'y a rien qui ne m'attache à toi, rien d'autre que…que ce bébé, lâcha t-elle en désignant son ventre arrondi. Ce n'est pas que çà, Draco, pas que çà. Çà ne l'était pas au début, çà ne l'est toujours pas maintenant. »

« -Tu t'emportes, Granger,et deviens confuse, lui lança t-il, lui qui avait détourné son regard pour ne pas être confronté aux sentiments troublés de la jeune fille, pour ne pas non plus laissé transparaître les siens qu'il avait bien du mal à contenir. »

« -Peut être, concéda t-elle d'un air étonnement résigné comme si toute sa vigueur venait de se dissiper dans ce qu'elle venait de dire. Tu as raison, je…je me sens seulement perdue, finit elle par avouer. Mais malgré tout, malgré ce sentiment de profonde incapacité, malgré ce que ma mère a pu me dire sur les dangers auxquels nous pourrions être confronté, j'ai une certitude, une certitude que personne ne peut à présent ébranler. »

Draco s'osa à nouveau à tourner son attention vers elle. Ses yeux étaient illuminés d'un éclat étrange et saisissant. Il en fut très troublé.

« -Je sais…je sais que…hésita t-elle à dire, je suis très attachée à toi, Draco Malfoy, quoique tu en dises, quoique tu fasses. Je n'y peux plus rien. »

Le jeune homme resta muet devant cette révélation timide. Lui qui, jusqu'à la venue d'Hermione, était plongé dans une profonde réflexion. Lui qui n'était plus sûre de rien. A cet instant précis, il lui était impossible de se sortir de cette torpeur dans laquelle tous ces évènements l'avaient menés.

« -Je vais aller me reposer ajouta t-elle d'une voix lasse. Je suis bien trop fatiguée maintenant. »

Avant que Draco ne réagisse la porte de sa chambre s'était déjà refermée. Que lui arrivait il ? Pourquoi n'avait il pas été capable de lui répondre, de lui dire ne serait ce qu'un mot ? N'était ce pas ce qu'elle avait attendu ? A ce flot de questions, il n'était pas difficile pour le jeune homme d'y trouver une réponse. Oserait il pour autant se l'avouer ? Avouer qu'il avait peur. Une peur qu'il n'avait jamais ressentit jusqu'à présent, une peur incontrôlable qui venait saisir son estomac dans un étau et le compresser au point d'en ressentir comme une nausée. Pourquoi avait il peur ? Pourquoi lui, le Grand Draco Malfoy, se sentait il faible tout à coup, lui qui se croyait insensible, intouchable ? La réponse était simple. Draco Malfoy était amoureux. Pour la première fois de sa vie, il avait, malgré lui, noué un lien indéfectible avec quelqu'un qui lui était en tout point étranger. Et cet amour ? loin de le contenter, le dévorait inexorablement. C'était sa faiblesse, son talon d'Achille, sa ruine, car sans elle il n'était plus rien. Sa peur venait de cette simple constatation. Mille fois, il avait rêvé que tout se finisse, mille fois, il l'avait vu morte, mille fois il en était mort lui-même. 'J'ai peur de la mort, à présent, pensa t-il, moi qui n'ai jamais éprouvé ce sentiment, j'ai peur parce que je sais que je peux te perdre'. Draco regarda une dernière fois le portrait de Léonie qui marquait l'entrée de la chambre d'Hermione, il réfléchit, un instant encore et se décida à franchir cette maudite porte.

**************

            Dans un coin de Poudlard à la nuit tombée, ne résonnaient plus que les voix fatiguées de personnes en pleine incertitude.

« -La situation est dramatique. »

« -Sans parler que ces deux jeunes gens ne font rien pour nous faciliter la tâche, ajouta Rogue d'un ton sombre. »

« -Tomber enceinte d'un Malfoy ?! Mais qu'est ce qui lui est bien passé par la tête ?! »

« -Je ne crois pas qu'il est utile de revenir là-dessus, Sirius, intervint Lupin. »

« -Tout à fait, le plus important c'est de redoubler de vigilance à l'égard d'Hermione, tout en espérant que mon père ne se doute pas de l'existence de ses petits-enfants. »

« -Rien est sûr, Yselle, ajouta Dumbledore d'une voix usée par le temps et les soucis. Rien n'est sûr. »

A suivre…

A/n : Et oui, comme vous vous en êtes aperçu, je crois, l'univers des Edelweiss est un monde merveilleux où règne le bonheur, où il fait toujours beau…non là j'exagère. Mais un jour çà ira mieux. Quand çà ? Là vous m'en demandez un peu trop. On est loin de la partie de barbecue quoique si on y ajoute les Malfoy, tonton Sirius et Rogue, qui est, rappelons le, son meilleur ami, çà peut être sympa. Il faut que j'y pense sérieusement. La bonne nouvelle dans tout çà c'est que je sais ce que je vais mettre dans mon prochain chapitre. Et là, je suis sûre que vous vous dîtes : « très bien, on aura le prochain chapitre dans une semaine au plus tard », et moi je dis NON, encore une fois. Pourquoi ? Parce que je reprends les cours à la fac, puis que je m'octroie un peu de vacances, histoire d'avoir l'esprit frais et réveillé. En conclusion, si tout va bien, prochain chapitre dans deux semaines. Je crois que çà va devenir une habitude. Deux semaines çà passe vite de toute façon et puis je suis sûre que vous avez pleine chose à faire, m'envoyer des rewiews par exemple (ce n'est qu'une suggestion) ou bien visiter Ploërmel, aider votre cousin à réparer sa moto bécane, acheter les nouvelles bottes en peau de nubuck ultra tendance, faire l'éternel gâteau au yaourt pour votre voisine du 5ième qui en raffole…enfin plein de choses quoi. Donc bisous et à dans deux semaines si tout va bien. Ah ! J'allais oublier, Rewiews (et là c'est pas qu'une suggestion).