Paprika star : Merci de m'envoyer des rewiews toujours aussi sympas. Concernant Lucius, la situation est un peu compliquée. Malfoy père est techniquement toujours un mangemort, dans son cœur c'est une autre histoire. Les choses ne sont pas encore très claires, en tout cas pas assez pour Sirius et Remus. Ils auront sûrement du mal à lui faire confiance, ils attendent de le voir faire ses preuves. Pour Severus, c'est différent, après tout Lucius est son meilleur ami.

LeslieGlady : C'est vrai qu'Hermione, elle peut être énervante, avoir Draco pour elle toute seule c'est pas sympa pour les copines. Heureusement pour elle qu'on l'aime bien. :P

Celine : La suite, c'est tout de suite, en espérant qu'elle soit du même niveau que les autres. Merci.

Titou : Bon, cette fois-ci j'ai eu un peu plus de retard pour poster ma fic. Pourquoi ? J'étais parti dans le seul coin de campagne où internet est encore inconnu donc pas possible d'envoyer mon nouveau chapitre. C'est vrai que pour Sirius, j'aurais pu trouvé une autre personne, histoire qu'il soit un peu heureux lui aussi mais non. Je voulais pas. Et puis, c'était important que notre gros Saint-bernard soit amoureux d'Yselle pour expliquer son comportement  pas toujours très claire. Enfin, c'est vrai que c'est pas gentil de ma part de le condamner au célibat mais séducteur comme il est il trouvera bien quelqu'un un de ces jours.

Fumseck : Je me suis dépêchée pour finir mon chapitre. Çà pas été facile mais j'y suis arrivée, y a des fois je me demande comment je fais. Bon faut dire que je suis aidée, quand on me demande de continuer ma « petite merveille », c'est difficile de ne pas le faire.

Phénix20 : Entre Yselle et Harry, çà avance lentement mais sûrement. C'est sûre qu'il ne vont se sauter dans les bras pour se dire bonjour (c'est pas leur genre de toute manière) mais ils vont arriver par se rabibocher, enfin je l'espère.

Dega : Désolé de ne pas te livrer un énième chapitre pour tes vacances mais moi aussi je m'octroie un peu de repos au fin fond de la France. Je suis pas sûre que mes profs à la fac seront ravi d'apprendre que je bulle pendant ils travaillent comme des malades mais il faut bien  savoir se faire plaisir.

Whippet : Merci pour les encouragements, c'est çà qui me stimule. J'avoue qu'il y a des fois je lâcherais bien l'affaire, pas parce que je commence à me lasser mais parce que çà prend quand même pas mal de temps. Heureusement que j'aime écrire et qu'il y a des gros bisous tout mouillés pour me pousser à continuer.

Cathe : C'est cours mais précis comme rewiew. J'ai fait aussi vite que j'ai pu et j'y suis arrivé.

Kathleen : Salut à toi, Kathleen. Pour ta proposition d'une discute entre Draco et Harry, je trouve çà très bien, il faut seulement que je vois comment je peux la placer dans un de mes chapitres à venir. Concernant ta fic, comme je te l'ai dit j'aimerai bien la lire. Tu l'as posté sur ff.net ?

Angel 283 : Alors pour Harry, concernant son caractère c'est vrai qu'on aurait pu s'attendre à une réaction un peu plus corsée mais disons qu'il essaie de prendre les choses moins à cœur. Il a compris que certaines choses lui échappaient alors il tente de faire avec. Pour Hermione, c'est vrai que si elle était une fille comme nous elle ne serais sûrement pas tombée enceinte (bien que je pense qu'elle s'est un peu laissée surprendre par les évènements, elle n'avait pas prévu, au début, que sa relation avec Malfoy change de cette façon). Je part sur le principe qu'Hermione n'est pas comme nous, qu'elle vit dans un monde un peu clos et que, contrairement à ce que l'on pense, elle ne sait pas tout (c'est peut être pas crédible mais on va faire un effort). Donc voilà pourquoi Hermione se retrouve dans de drôles draps.

Carine : Alors là je t'arrête, c'est vrai qu'il peut y a avoir des incohérences dans mon histoire mais pour cette partie là de l'histoire il y en a pas (c'est vrai que je l'ai quand même relu pour m'en assurer), Yselle n'est pas nue, elle enlève seulement sa robe de sorcière, celle qu'elle met par-dessus ses vêtements, tout simplement.

Elsar : C'est vrai qu'Hermione, elle a bien du courage. Mais bon, il faut bien çà si elle veut garder son p'tit Malfoy chéri.

Frite 12 : Kisous bien salés à toi aussi. Malfoy, il peut être dure mais face à notre p'tite 'Mione il fait pas le poids.

Blou : Je sais, je sais, je suis très rapide. C'est ma principale qualité, enfin là j'exagère. J'avoue que là j'arrive à peu près à ne pas dépasser mes échéances.

Amy Malfoy : Moi çà va bien. Surtout après avoir lu toutes ses rewiews, çà me booste toujours autant. Bon ben, j'espère que mon nouveau chapitre te rendras aussi joyeuse, c'est tout ce que je peux souhaiter.

Lira Sama : Je ne sais pas si j'écris bien mais en tout cas j'y prends beaucoup de plaisir et puis l'imagination çà permet de s'évader, ce qui est plutôt sympa. La seule petite astuce que je peux donner me concernant, c'est que j'écoute de la musique quand j'écris, une musique bien choisis, pas toujours la même mais qui correspond aux scènes que j'ai imaginées. Voilà mon secret, je suis pas sûre que s'en soit vraiment un mais bon moi çà me motive.

Sydney : Voilà la question que j'attendais depuis le jour où j'ai commencé à recevoir des rewiews. Comme je la voyais pas venir, je me suis dit que tout le monde devait connaître la signification du mot Edelweiss. Alors je suis très heureuse de te répondre. Edelweiss, c'est le nom allemand d'une fleur assez rare qui ne pousse qu'en altitude. On l'appelle également étoile d'argent ou pied-de-lion à cause de sa forme. L'edelweiss est signe de courage, d'immortalité et de fragilité en même temps. Dans le langage des fleurs, elle évoque le souvenir. Alors merci Sydney de me laisser étaler un peu les maigres connaissances que je peux avoir en horticulture.

Pour les rewiews, c'est fini, alors bonne lecture. A oui, j'allais oublier de préciser qu'il y un little passage R à la fin de ce chapitre, les âmes sensibles peuvent donc le zapper s'ils le désirent.

LA COMPLAINTE DES EDELWEISS

Chapitre XXIV : La bibliothèque des Edelweiss.

            « Je me suis éveillée étendue sur mon lit, le corps à moitié couvert de cette couverture de laine que m'avait confectionnée ma mère quand je n'étais qu'une petite fille aux cheveux mal peignés, aux dents trop longues. Elle me l'avait glissée dans ma valise la veille de mon départ pour Poudlard. Je lui avais dit que je n'en aurais pas besoin, que l'école disposait sûrement d'assez de couvertures pour que je ne sois pas victime du froid en plein hiver mais elle avait insisté. Plus tard elle m'avait expliqué que pour elle s'était un moyen de rester près de moi, de me protéger. L'image était un peu naïve mais, en quittant ma mère pour la première fois, elle m'avait émue malgré moi. Depuis je n'ai pas quitté ce bout de laine, à présent trop petit pour me couvrir des pieds à la tête. Il m'a réchauffé les soirs de grands froids et, oserais-je l'avouer, il m'a consolé dans les moments de grandes solitudes. C'est pathétique de la part d'une grande fille comme moi, de la part de la mère que je serais bientôt, de se réconforter de la présence d'une simple couverture, comme un bébé peut l'être par son nounours. Mais cette nuit, quand j'ai ouvert mes yeux, quand j'ai vu la lueur de cette lune scintiller dans la pénombre de ma chambre, je n'ai pas machinalement cherché à tâtons cette laine rose bonbon pour la tirer contre moi, non, je ne l'ai pas fais, je n'en ai pas besoin. Je n'ai pas froid, peut être parce que les nuits commencent à se réchauffer, peut être aussi parce qu'il est là, allongé dans le même lit, près de moi, contre moi, sa tête reposant sur mon ventre, ses cheveux balayants ma peau. Il est ma couverture en laine rose. Je ne sais pas si Draco apprécierai la comparaison, pourtant je ne peux lui faire de plus beaux compliments parce que cette couverture est au fond bien plus ce qu'elle ne laisse paraître, elle est ma mère, mon père, ma maison d'enfance, elle est les moments heureux qui ont remplis mon existence, elle est tout ce qui m'a permis de résister aux aléas de la vie, elle a été ma bouée de sauvetage. Lui, il n'en saura peut être jamais rien, cela restera mon dernier secret, le plus profond, le plus immuable. Etendue comme je le suis, Draco endormit contre moi, mon ventre protégé par sa propre chaleur, je ne peux demandé rien de plus. Après ce qu'il m'a dit, après les sentiments que j'ai senti poindre dans son regards, il serait indécent de ma part d'exiger davantage que ce qui m'est offert à cette instant. Je sais pourtant que ce n'est qu'un moment de répit. Ma mère m'a prévenue, elle m'a mis en garde contre le danger que je pouvais encourir dans mon état. Maman a dit : « - Ce n'est pas parce que tu es une Edelweiss que tu dois faire attention, ce n'est pas pour cela que nous allons devoir te protéger. C'est parce que tu es l'une de ses descendantes, la descendante de Tom, c'est pour cela que tu dois prendre garde et te préserver. Il va falloir trouver un moyen pour cacher ta grossesse et aussi ta relation avec le jeune Malfoy. » Je sais qu'elle ne m'a pas tout avouer, qu'elle a préférer me cacher certaines choses, des choses plus inquiétantes, plus sombres. Si elle me connaît bien, ma mère doit se douter que ce genre de détail ne m'échappe pas. Je sais très bien ce que vaut le sang d'un nouveau né pour un sorcier adepte de la magie noire, bien plus quand il s'agit de son propre petit-fils. L'immortalité se nourrit d'une substance aussi précieuse. Pourquoi Voldemort n'y a t-il pas pensé avant ? Un enfant de sa fille aurait pu lui assurer sa place d'être suprême ? Peut être avait il eu peur que ce tour ne se retourne contre lui ? Je devrais sûrement être effrayé à présent que je sais. C'est bien ce que j'ai ressenti tant de fois depuis la mort de mes parents. Mais pas maintenant. Draco avait déjà promis de tout faire pour rester à mes côtés, et çà bien avant de savoir que j'attendais son enfant. Ce soir il a fait plus qu'une promesse d'engagement, ce n'est d'ailleurs pas ce que je lui demandais, il m'a fais comprendre qu'il me faisait suffisamment confiance pour m'ouvrir sa porte, me laisser entrer dans son univers. Je crois que Draco en avait jeté la clef depuis longtemps convaincu que personne ne viendrait plus y frapper. Ce n'est rien pensez vous, pas grand-chose, dans ce cas là, cela veut dire que vous ne connaissez pas bien mon Malfoy, mais cela n'a rien d'étonnant, à présent je suis la seule à le connaître et cela me donne le droit de dire qu'il est à moi. Cette nuit quand il s'est endormit dans mes bras, je suis sûre de l'avoir entendu murmurer : Je t'aime. Mon cœur veut s'en convaincre. Draco a avoué dans un souffle discret quelque chose que moi-même je n'ai pas encore osé lui dire. Quand pourra t-on enfin se parler avec franchise sans redouter la réaction de l'autre ? Je ne sais pas…demain peut être, non pas demain, je dois d'abord parler à Ron. »

**************

            L'endroit était grand, grand et très impressionnant. Harry ne savait plus très bien quelle idée il s'était faite de ce lieu avant de s'y trouver, à présent. Il savait seulement que cela dépassait ses capacités d'imaginations. Il n'avait vu ce manoir que de l'intérieur mais il était certain que l'extérieur devait être tout aussi imposant. La crainte et la déférence. Des pièces vastes comme des terrains de quidditch, des portes massives en pagailles, un labyrinthe de couloirs, des objets luxueux, des matériaux brillants de milles éclats, Harry n'était pas là pour la visite mais ce qu'il avait vu avait suffit à estimer l'ampleur du domaine. Rien n'était laissé au hasard pour manifester le pouvoir des occupants. Le manoir des Malfoy expliquait peut être à lui seul l'outrecuidance de ses propriétaires. Générations d'hommes qui avaient accumulés, empilés sans vergogne trésors et autres préciosités capables d'asseoir à travers les âges la suprématie de leur dynastie. Comment ne pas se sentir maître du monde dans un endroit pareil ? Comment ne pas grandir avec la sensation d'être quelqu'un d'unique, de magnifique, un bijou caché dans un écrin de valeur ? Cela pouvait expliquer certaines choses, certains comportements, quelques traits de caractères mais çà ne les excusaient pas pour autant. Au milieu de cet excès de grandiloquence, Harry essayait tant bien que mal d'afficher une profonde indifférence même quand ils passèrent devant une vitrine à trophées qui exposait fièrement le balai du plus grand attrapeur de tout l'histoire du quidditch, la star incontesté de tout bon joueur qui se respecte, le légendaire Clairmont Crochemore. La tentation fut pourtant grande pour lui de s'arrêter la bouche ouverte d'admiration devant cette véritable pièce de musée, comme le fit son ami Ron Weasley avec une joie bien caractéristique de son tempérament impétueux. Harry avait été obligé de le tirer par le bras pour le décoller de  cette vitre qu'il menaçait de marquer par sa salive. Il était déjà difficile de venir en terrain ennemi, cela ne servait à rien de contenter l'adversaire en s'extasiant face à son amas de breloques. Si Malfoy pouvait affiché la plus profonde désinvolture devant toutes ses merveilles, lui, Harry Potter le pouvait aussi. Les quatre jeunes gens avaient cheminés le long de ses couloirs, toujours plus loin, toujours plus haut. Yselle les accompagnait. Elle leur avait indiqué l'importance de cette démarche. Il était indispensable, avait elle préciser avant leur départ, de retrouver cette fameuse prophétie capable d'aider à mettre à mal les projets de Voldemort. La  solution se trouvait là au milieu de cette collection de carnets ayant tous appartenus aux Edelweiss. Des milliers de petits cahiers, parfois des rouleaux conservés comme un autre trésor que les Malfoy avaient su s'approprier. Harry en frissonna d'émerveillement quand il découvrit cette bibliothèque emplie de ces bouts d'histoires, de ce qui constituait toute la richesse de sa propre famille. Savoir que tout ceci était possession des Malfoy avait de quoi ombrager profondément le jeune griffondore mais Harry se reprit. Il s'était promis de tempérer ses sentiments à l'égard de ces Malfoy qu'il avait tant haït et qui se raccrochaient aujourd'hui aux seuls êtres à qui il concédait un attachement sincère. Harry se tourna un instant pour observer la réaction de sa mère face à ce patrimoine qui s'étalait à ses yeux. Etait ce la première fois qu'elle pouvait admirer le capital de ses ancêtres dans sa totalité ? N'était elle pas déçu de savoir que tout ceci n'était plus à elle ? Apparemment, non. Peut être parce qu'Yselle se réjouissait de contempler le cadeau que son si « merveilleux » époux s'était vu contraint de lui faire. La clause de leur mariage le stipulait clairement : Lucius Malfoy acceptait de restituer sans réserve le capitale des Edelweiss que lui avait lui-même offert son précédent propriétaire, Tom Jedusor. Lucius était peut être son mari mais les affaires restaient les affaires. Yselle avait rêvé de cette montagne de prophétie des milliers de fois. C'était un bien précieux qu'il était dangereux de laisser entre des mains mal attentionnées. Voldemort savait ce qu'il faisait en les offrant à cette famille qu'il avait toujours tenue comme fidèle à sa cause, le temps avait démontré les quelques failles que ses convictions pouvaient recélés. Malfoy père ne lui avait pas tourné le dos à son grand retour mais il s'était très bien accoutumé de son absence. Voldemort l'en avait pardonné depuis longtemps, un aussi bon élément que lui méritait un peu d'indulgence. La vérité aurait sûrement rappelé les pires instincts meurtriers du seigneur foncé. Lucius pactisant avec l'ennemi, pire que çà, participant à la perte de son seigneur et maître, il aurait sûrement mérité pour cela une mort des plus affreuse.

« -Bien, je crois que nous n'avons plus qu'à nous mettre au travail, proposa Yselle après s'être perdue dans une longue minute de contemplation. »

« -Je ne voudrais pas gâché votre entrain, intervînt Ron d'un air sceptique, mais je ne suis pas sûre qu'à nous cinq on parvienne à trouver cette fameuse prophétie. C'est vrai, suffit de voir le nombre de cahiers qui s'entassent ici pour s'en convaincre. On y arrivera jamais. »

« -Ron, un peu de bonne volonté, je suis convaincu que ce n'est pas impossible, ajouta Hermione en essayant de paraître plus enthousiasme qu'elle ne l'était en réalité. »

« -Nous n'avons pas besoin de tous les lires, précisa Yselle, le contenu de certain de ces carnets nous sont déjà connu, d'autre son antérieur à la prophétie de Prediger Edelweiss et ne nous intéressent donc pas. En éliminant tout çà, il ne nous reste plus… »

« -…qu'un bon milliers de cahiers, compléta Draco. »

« -On n'a plus qu'à compter sur notre chance, souffla ironiquement Harry à son meilleur ami. »

« -Je crois qu'à ce niveau là, on soit un peu mal barrés, lui renvoya Ron dans un murmure sarcastique, suffit de voir où on se trouve en ce moment, juste dans l'antre du furet bondissant. »

Hermione qui n'avait rien perdu de leur petit échange, leur lança un regard orageux qui figea le rouquin sur place. Elle ne goûtait pas, apparemment, à leur plaisanterie.

« -Fais attention Ron, il faudrait pas oublié que notre p'tite 'Mione est devenu une fervente défenseuse de la cause animale, plaisanta Harry dans un petit rire insonore. »

« -Ri toujours, c'est pas moi en tout cas qui seras obligé de me coltiner le tandem Malfoy à chaque repas de famille, rétorqua son ami d'un air moqueur. »

Cette réplique suffit à faire disparaître le petit sourire de Mr Potter. Les quatre étudiants s'étaient installés à même le sol, sur l'épais tapis qui couvrait le plancher de bois précieux. Eparpillés en petits groupe, d'un côté Harry et Ron, de l'autre Draco et Hermione, plus loin Yselle assise en hauteur sur un escabeau vernis, nuls ne prononçaient une parole, trop captivés par des recherches qui réclamaient toute leur attention. Le temps passa, les minutes, bientôt les heures s'écoulèrent, sans qu'aucun d'entre eux ne s'en aperçoivent.

« -Quel travail besogneux ! s'exclama d'une voix moqueuse l'homme qui venait d'apparaître dans l'embrasure de la porte. »

Lucius Malfoy se tenait nonchalamment devant un auditoire circonspect : la silhouette perpétuellement svelte et charismatique, le cheveu soyeux, le regard brillant. A cette apparition, Harry et Ron ne purent s'empêcher de grimacer, Hermione frissonna malgré elle quand Draco préférait afficher son éternelle indifférence, seule Yselle semblait peindre sur son visage un sourire sincère face à celui qui était venu perturber leur concentration. Etre dans l'antre de la bête passe encore tant que la bête en question ne pointait pas son nez. Lucius ne prit pas la peine d'en rajouter. Yselle le rejoignit promptement. Ensemble ils quittèrent la bibliothèque non sans avoir auparavant prié Guimond, l'elfe de maison, de rapporter au quatre jeunes travailleurs de quoi se restaurer copieusement.

« -Quand je pense que ta mère est marié à çà, ajouta Ron une fois que les deux adultes eurent définitivement disparu, elle aurait mieux fait d'épouser Rogue. »

Il fit une pause puis reprit d'une air dégoûté :

« -Beurk, rien que d'y penser, j'en ai de l'urticaire. »

« -Cà n'avait pas pourtant l'air de te gêner autant que çà quand Hermione est venu t'annoncer qu'entre elle et Malfoy fils s'était du sérieux, répliqua son ami en tenant toujours en main le carnet d'un dénommé Tertullien Edelweiss, Tertullien quel nom ridicule, avait il pensé quand il avait ouvert ce cahier quelques minutes auparavant. »

« -Ce n'est pas comparable, répondit le rouquin, et puis si je n'en ai pas fait grand cas c'est que j'avais mes raisons. »

« -Ah, oui ! reprit Harry très intrigué. Et on peut savoir lesquelles. »

« -C'est pas un mystère, poursuivit Ron. Vu qu'Hermione va me choisir en tant que parrain je pouvais bien lui pardonner d'avoir choisit une andouille pareille. »

« -Tu peux toujours rêvé, Weasley, répliqua Draco qui avait entendu la dernière tirade du rouquin. »

« -Comment çà,"je peux toujours rêvé" ? s'indigna Ron. Et à qui d'autre que moi Hermione va pouvoir demander de prendre une telle responsabilité ? »

« -Tu oublies que je suis concerné dans cette histoire, rétorqua le serpentard, et pas qu'un pas. J'ai mon mot à dire dans le choix du parrain, et çà sera sûrement pas toi. »

« -Ah, ouais, parce que t'as quelqu'un d'autre en vu, toi ? reprit le rouquin. Si tu parles de Crabbe ou Goyle, je suis convaincu qu'Hermione préféra confier son gamin à une otarie plutôt qu'à un de ces deux trolls qui risquerait d'en faire son quatre heure. Tu me diras un Malfoy en moins c'est toujours çà de gagné pour l'humanité. »

« -Ron ! s'offusqua Hermione aussitôt. »

« -Désolé, 'Mione, çà m'a échappé, se rattrapa t-il aussitôt. »

« -Excuse le, 'Mione, c'est tout nouveau pour lui, tu sais, ajouta Harry pour la défense de son ami. »

« -C'est vrai, laisse moi un temps d'adaptation, ajouta t-il. »

« -Je comprends mais c'est pas une raison pour dire n'importe quoi, reprit elle d'un air renfrogné. »

« -Il faut excuser la belette, elle a du mal à faire fonctionner son cerveau et sa langue en même temps, çà lui fait consommé trop d'énergie à la fois, rétorqua Draco avec un air satirique. »

« -C'est plutôt comique de la part d'un furet comme toi de la ramener question intelligence, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité, répliqua le rouquin dont les oreilles commençaient à virer dangereusement au cramoisi. »

« -Parle pas de chose que tu ne connais pas, riposta aussitôt le serpentard. »

« -C'est sûre que la connerie c'est pas mon rayon, reprit Ron avec un petit sourire en coin. »

« -Je croyais pourtant que c'était un critère de sélection dans ta famille, répondit Malfoy d'un air satisfait. »

Hermione et Harry échangèrent un regard entendu et d'un commun accord laissèrent leurs deux amis s'égosiller tandis qu'ils rejoignaient une table garnie de gourmandises appétissantes. Il ne servait à rien de rester entre ces deux là. Ils finiraient bien par se fatiguer à un moment ou un autre.

**************

« -Pas ici, Lucius, souffla Yselle avec difficulté tandis que son époux la saisissait avec fougue dans un coin sombre du manoir. »

« -Arrête de jouer la mijorée, se moqua Lucius. Ce n'est pas comme si nous le faisions pour la première fois ici. »

« -Je voulais dire, pas maintenant, se corrigea t-elle en repoussant sans grande conviction les baisers fiévreux de Malfoy. Les enfants pourraient nous surprendre. »

« -Je ne vois pas ce qu'il y a de gênant, reprit il en plongeant ses yeux narquois dans ceux de la jeune femme. Après tout, ils doivent bien se douter que nous ne passons pas notre temps à converser gentiment. »

« -Lucius ! s'exclama t-elle un peu choquée à cette idée. »

« -Nos enfants n'en sont d'ailleurs plus, poursuivit il en desserrant un peu sa prise sur Yselle. Je te rappelle que ta fille est enceinte de mon fils, je crois qu'à ce niveau nous n'ayons plus rien à leur apprendre. »

« -Peut être mais pour…pour Harry, hésita t-elle à ajouter. Je sais que la situation est plus difficile à accepter, pour lui. J'imagine que se retrouver dans ce manoir n'est pas fais pour arranger la situation. »

« -Si mes souvenirs sont bons c'est toi qui à insister pour les amener ici, répondit Lucius un peu vexé que son manoir puisse indisposer Mr Potter fils. »

« -Il fallait bien que l'on m'aide pour retrouver cette prophétie, c'est très important. Peut être aurais tu préférés que je fasse venir Sirius à la place. »

« -Très drôle, répliqua t-il avec un sourire forcé. Tu aurais pu demandé à Severus, çà aurait été suffisant. »

« -Il ne pouvait pas venir, ajouta Yselle d'un ton plus soucieux. Sa marque l'a fait souffrir toute la nuit. Ce matin, il n'allait pas très bien, il avait besoin de repos. Je suppose que mon père vous a convoqué hier soir. »

Lucius acquiesça brièvement de la tête. Son regard argentée avait perdu de sa brillance comme si son esprit s'était égaré au delà du simple couloir où ils se trouvaient. Yselle remarqua alors pour la première fois l'air préoccupé qui avait gagnée le visage de son époux.

« -Tu vas bien, Lucius ? lui demanda t-elle aussitôt d'une voix teintée d'inquiétude. Tu as une mine si pâle. Que s'est il passé avec mon père ? »

« -Tu veux savoir, si nous avons discuté joyeusement de toi et de tes deux rejetons, n'est ce pas ? répliqua t-il d'un ton amer. »

« -Ce n'est pas çà tu le sais bien, protesta t-elle avec véhémence. »

« -Excuse moi, je suis un peu fatigué, concéda t-il dans un murmure. »

« -Je comprends. »

Lucius embrassa délicatement les lèvres d'Yselle, la main relevant son petit menton pour pouvoir les atteindre. La jeune femme lui sourit timidement. Il lui tendit alors un écrin de velours noir qu'il plaça dans sa paume ouverte.

« -Qu'est ce que c'est ? demanda t-elle avec intérêt. »

« -Un cadeau, expliqua t-il. Un cadeau de mariage. Je sais très bien que le bibliothèque des Edelweiss était amplement suffisante comme présent mais je me suis dit que l'épouse d'un Malfoy avait le droit à un peu plus. »

Les yeux d'Yselle s'écarquillèrent d'émerveillement quand elle eut ouvert l'écrin.

« -Tu méritais bien un bracelet de mariage, poursuivit il tandis qu'il saisissait le dit bracelet pour l'accrocher à son poignet. Je n'avais pas encore eut le temps de te l'offrir. C'est une vieille tradition mais il ne faudrait pas passer à côté. »

Yselle agita son bras pour voir comment les petits diamants discrets du bracelet venaient consteller sa peau rosée.

« -Il appartenait à ma grand-mère, continua t-il tout en regardant sa femme caresser de ses doigts délicats les ciselures d'or blanc. C'est une véritable antiquité mais je me suis dit qu'il serait mieux sur toi que dans un coffret poussiéreux. »

« -Merci Lucius, merci mille fois, souffla t-elle avec bonheur tandis qu'elle levait ses yeux brillants d'émotion dans sa direction. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. »

Elle se hissa sur la pointe de ses pieds pour déposer un doux baiser sur les lèvres de son époux qui la saisit alors pour faire durer cet instant de ravissement. Yselle caressa tendrement la joue de Lucius et le regarda longuement.

« -Je suppose que mon cadeau te fait plaisir, ajouta t-il alors d'un ton gentiment moqueur. »

« -Tu ne peux pas savoir à quel point, répondit elle. Nous devrions y aller, à présent. Il n'est pas bon de laisser les enfants tous seuls, qui c'est ce qui pourrait arriver. »

« -Attends, un instant, ajouta t-il aussitôt en retenant son épouse contre lui. Je croyais que tu me remercierais un peu mieux que çà, poursuivit il avec un air malfaisant qu'il aimait cultiver. »

« -Lucius ! siffla t-elle dans une consternation feinte. »

Puis elle reprit le chemin de la bibliothèque où elle espérait retrouver ses enfants intacts. Lucius fut contraint de la suivre bien décidé à se faire payer comme il se doit dès que l'occasion se présenterait à lui.

« -Dis moi, pourquoi ai-je pu entrer dans ta salle de cour ? Je croyais qu'elle était interdite aux mangemorts. »

« -C'était le cas avant que je n'en sorte, répondit elle. J'ai rompu aussitôt le charme. »

« -C'est une bonne nouvelle, ajouta t-il alors un petit sourire aux coins des lèvres. »

« -Pourquoi çà ? »

« -Je pourrais venir te voir quand bon me semble, maintenant, s'expliqua t-il. Tu ne pourras plus te cacher de moi. »

**************

Quelque soit le mal, il est toujours une cause,

Quelque soit le mal, il est toujours un remède.

Les paroles du premier vivront dans les veines des derniers.

Toujours la malédiction planera sur ceux qui voient,

Toujours tant qu'Edelweiss et Voldemort ne s'allient pas.

La fleur et le serpent, qui mangera qui ?

Trois fois la question se posera,

Trois réponses possibles.

La raison s'envole, la folie s'installe,

Elle seule connaît la conclusion,

Celle qui se perd dans le miroir,

Celle qui ne gouverne plus par la raison,

Tant de fois elle te le répétera.

Rime bien ton nom et ta fin,

Lololalie de Locolie.

Tels étaient les sonnets qui composaient cette fameuse prophétie, celle qu'un jeune homme d'à peine 18 ans avait trouvé dans un recueil coloré par le temps, parfumé par l'humidité. C'est en ouvrant le carnet d'une certaine Darquise Edelweiss que Ron Weasley avait fait cette découverte. Découverte qui lui avait valu les félicitations de son professeur de prophétie et qui pouvait lui faire entrevoir une carrière prometteuse de décrypteur de prophétie. Sur Darquise aucun renseignement si ce n'est quelques dates et une place bien précise dans l'immense arbre généalogique des Edelweiss. Cela n'avait d'ailleurs pas d'importance, seuls les mots comptaient. Eux seuls expliquaient la présence d'Harry, d'Hermione et de leur mère dans un tel endroit. L'hôpital de St Mungo n'était pas un lieu que l'on visitait par hasard. Au bout d'un long couloir pareil à ceux qui composent habituellement ce type d'établissement, deux portes battantes marquaient l'entrée d'un département plus triste que les autres, plus pesant. Les moldus auraient qualifié de psychiatrique cet endroit où résidaient ceux à qui la raison avait fais faux-bond. Yselle s'adressa à une infirmière tandis qu'Harry et Hermione demeuraient un peu en retrait. La jeune femme leur ouvrit aussitôt la marche jusqu'à une porte curieusement à l'écart des autres. A l'intérieur, une femme. Une femme qui n'avait pas d'âge. Des cheveux longs figés par le blanc du temps. Harry n'eut pas de mal à la reconnaître. Le modèle était fidèle au portrait peint quelques années plus tôt. Vêtue d'une longue robe blanche qui laissait à nu pieds et chevilles, Locolie Edelweiss se tenait debout dans une pièce immaculée. Le nez collé à la vitre de sa chambre, le corps baigné dans une lumière irréelle, la vieille silhouette se parait d'une auréole miraculeuse qui accentuait son allure fantomatique. Ce fantôme venu du passé, extirpé de ses vieilles histoires de famille, ce fantôme qu'Harry et Hermione croyaient disparu, était des plus déstabilisants.

« -C'est rare que Mrs Edelweiss ait de la visite, ajouta l'infirmière à peine la porte ouverte. Mise à part son époux qui vient la voir quotidiennement, personne n'est jamais venu ici, enfin pas depuis que je travail dans ce service, çà va bien faire une dizaine d'années. Vous êtes de la famille ? demanda t-elle à l'adresse d'Ysella. »

« -On peut dire çà. »

« -Cà va lui faire plaisir mais ne vous attendez pas à ce qu'elle dise quelque chose de cohérent. Quand il lui arrive de parler, elle ne fait qu'évoquer un miroir ou quelque chose comme çà, dans le meilleure des cas elle chante, enfin vous verrez bien, peut être qu'avec vous ce sera différent. »

« -Nous verrons bien. »

L'infirmière acquiesça en renvoyant un sourire poli avant de fermer la porte derrière elle. Yselle s'approcha lentement de Locolie. C'est elle qui avait la clef, la prophétie la mentionnait explicitement. Lololalie de Locolie. A peine la jeune Edelweiss eut fais un pas vers sa grand-mère que celle-ci sortit de sa léthargie. Les yeux enfin ouverts, elle figea son regard violacé dans celui d'Harry qui stupéfait n'osa bouger.

« -Tu n'es pas comme les autres. »

La voix était claire presque trop pour appartenir à une femme de son âge.

« -Pourquoi n'es tu pas comme les autres ? Que t'on t-il fais ? »

Locolie, ajoutant le geste à la parole, se dirigea vers le jeune griffondore avec une détermination sans faille. Puis elle caressa d'un geste affectueux la joue d'Harry qui en fut quelque peu déstabilisé.

« -Tu m'aideras, n'est ce pas ? lui demanda t-elle dans un murmure. »

« -Bien…bien sur, répondit il d'une voix peu sûre. »

« -Tu m'aideras à retrouver ma petite fille, ajouta t-elle en s'approchant un peu plus, celle qui est perdue dans le miroir. »

Harry lança un regard rapide en direction de sa mère. Là où il pensait trouver quelques explications, il ne rencontra que des yeux rougis par le désarroi, des lèvres tendues par des émotions que la jeune femme essayait tant bien que mal de retenir. Alors il détourna le regard pour le fixer dans celui de son arrière grand-mère.

« -Bien sûre que je vais t'aider, grand-mère, rétorqua t-il d'une voix apaisante. »

Harry saisit délicatement le bras de Locolie puis la conduisit vers une chaise à bascule où il la fit asseoir.

« -Je savais que tu étais quelqu'un de bien, lui dit elle une fois qu'elle eut été bien installée. »

Le jeune homme s'accroupit à ses côtés tandis qu'Hermione osait les rejoindre. Yselle préféra demeurer à l'écart.

« -Il y a des enfants dans le pré, ma petite fille est avec eux. »

« -Où çà ? »

« -Dans le miroir, un si grand miroir, un si gentil miroir. »

« -Un miroir ?! s'exclama Harry. »

« -Le miroir de Risèd, répondit Yselle d'une voix sombre. Il appartenait à notre famille. »

« -Alors c'est comme çà qu'elle a perdu la raison ? demanda Hermione aussitôt. »

« -Avec ou sans, çà n'aurait pas changé grand-chose, précisa l'Edelweiss. Elle y aurait gagné quelques années dans le meilleure des cas. »

« -Nous pourrions le lui ramené, proposa Harry. C'es peut être dans ce miroir que réside la réponse. »

« -Impossible, répondit brièvement Yselle. »

« -Pourquoi ? »

« -Il appartient aux Arums maintenant, reprit elle. C'était le prix à payer, grand bien leur fasse. »

« -Peut être que tu peux essayer, Harry, proposa alors Hermione d'une voix timide. Elle semble bien t'apprécier. »

« -Je…je ne sais pas quoi lui dire, lui répondit il avec hésitation. »

« -Laisse là te parler, Harry, ajouta sa mère d'un ton un peu plus quiet. »

« -Il y a un près vert comme le temps, un près qui n'a pas de fin, reprit soudainement la vieille femme. »

« -Un près ?! Et quoi d'autre, lui demanda aussitôt Harry. »

Locolie ferma ses paupières, s'enfonça un peu plus dans le dossier de son fauteuil avant d'ajouter dans une voix qui sonnait bon la nostalgie joyeuse.

« -Une fillette, une fillette aux jolie sourire et aux cheveux touffus, une belle enfant. »

« -Comment s'appelle t-elle ? la questionna aussitôt la jeune griffondore. »

« -Une voix chante dans le vent, je peux l'entendre, ajouta la vieille femme en appuyant sa main contre son oreille. Hermione, Harry. Il y un petit garçon aussi, petit et pas bien gros, dans ce près, où tout bouge, où tout est immobile. Elle, elle le sait que tout est très beau dans le miroir. Milles désirs, milles rires dans le joli miroir de ma mère. Il y a une jeune fille au ventre rond et un gentil garçon qui lui sourit, lui aussi il parle. Yselle, Zélie, Zéla, belli, bella, mon Yselle est belle. N'est ce pas joli ? Moi aussi je veux être dans le miroir et ma petite fille aussi, ma petite fleur aux deux noms, ma gentille Zinnia. On veut chanter avec le jeune homme aux quatre yeux. Tu veux chanter avec nous, jeune homme ? »

Locolie ouvrit ses paupières. Harry acquiesça alors de la tête puis fit signe à la vieille femme de commencer. Un simple regard suffit pour se comprendre.

A Eusenbach, il y a des près, des champs, des forêts,

A Eusenbach, il y a un château, des murailles, des bateaux,

A Eusenbach, on y vit au calme, au paradis gentil,

A Eusenbach, mes enfants y vont aussi,

A Eusenbach, tout est si joli.

Hier il y pleuvait, demain il y fera beau.

Si l'enfant qui a survécu, garçon ou fille,

Si l'enfant retrouve les siens, les miens,

A Eusenbach, pas ailleurs,

Refleurirons les près, les fleurs,

A Eusenbach, là ou Il dort,

Disparaîtront nos malheurs.

« -C'est tout ?! s'exclama aussitôt Hermione à peine la petite comptine terminée. Mais qu'est ce qu'elle a voulut dire ? Elle parle de Harry, n'est ce pas ? Que doit il faire je n'ai pas compris ? »

« -Peut être qu'elle n'a pas tout dit, lui répondit Harry tandis qu'il cherchait du regard une quelconque réponse de sa mère tout en essayant de préserver cette relation privilégiée qui s'était instaurée entre lui et la vieille femme. »

A son grand étonnement, Ysella demeura muette, immobile le dos appuyé contre un mur, dans l'ombre de la chambre. Elle ne fit aucun signe, elle semblait attendre. Cette attente fut comblée quand Locolie sortit à nouveau de sa torpeur.

« -Je sais que ce n'est pas facile, mon garçon, reprit elle en s'adressant une fois de plus à Harry, tu étais un si gentil garçon mais si tu ne deviens pas comme lui alors il n'a aura plus rien. »

« -Qu'est ce qu'elle veut dire ? demanda Harry. Devenir comme qui ? »

« -C'est à propos de la cérémonie du partage des sangs, Harry, intervint alors Hermione. Je crois qu'elle dit qu'il faut l'annuler, il faut que tu redeviennes qui tu es vraiment, que tu sois à nouveau un Edelweiss et un… »

Hermione préféra ne pas terminer sa phrase. Harry avait déjà compris où elle voulait et cela n'était pas fait pour le rassurer. Elle voulut à son tour trouver confirmation auprès de sa mère mais pour toute réponse elle n'eut que le silence, le silence et puis…

« -Je crois qu'il est temps d'y aller,  dit elle en se déplaçant pour ouvrir la porte. »

« -Mais…tenta de protester Harry qui ne comprenait pas la réaction soudaine de sa mère ni même son comportement des plus étranges. »

Yselle ne prit pas la peine d'insister, les deux jeunes griffondores obéirent d'un air résigné non sans avoir adresser un dernier au revoir à la vieille femme qui semblait s'être à nouveau cloisonner hors du monde réel qui l'entourait. Harry et Hermione franchirent la porte qui les menait directement dans ce grand couloir inconfortable. Une fois qu'ils eurent quittés cette chambre, Yselle s'approcha de sa grand-mère pour l'embrasser une dernière fois.

« -C'est de sa faute, souffla Locolie quand l'Edelweiss s'eut rapprochée d'elle. La faute de celle qui est pourrie et de celui qui l'a engendrée. Edelweiss et Voldemort jamais ne s'allient, JAMAIS ! »

Les yeux de la vieille femme s'étaient figés dans l'iris ambrés de sa petite fille. Ces mains filandreuses avaient saisis les accoudoirs usés de son fauteuil à bascules. Elle s'était levée dans un élan presque surhumain.

« -C'est la faute de la méchante petite fille, celle qui dort avec le serpent, avait-elle continué à psalmodier d'un ton accusateur. C'est de ta faute. »

Elle avait tendu sa main, sa main tremblante qui reprenait un peu plus d'assurance tandis qu'elle pointait son index dans la direction d'Yselle. Locolie affichait une expression terrible. Ses yeux violacés avaient perdu leur bienveillance, se parant à présent d'une expression quasi-démoniaque. La jeune Edelweiss ne connaissait que trop bien que ce regard. Sa propre mère avait sûrement du l'affronter des milliers de fois.

« -C'est de ta faute ! poursuivit la vieille femme d'une voix de plus en plus forte, de plus en plus démentielle. Combien de temps encore vas-tu venir me hanter ? Combien de temps encore ? »

Elle avait plaqué ses mains sur ses oreilles, tout en remuant sa tête nerveusement.

« -C'est de ta faute, c'est de ta faute, continua t-elle de conspuer. »

« -Oui, tout est arrivé pour et à cause de moi, lui répondit alors Yselle d'une voix teintée d'ironie. Depuis qu'Edelweiss et Voldemort se sont octroyés le droit de proclamer maîtres des sorciers jusqu'à aujourd'hui où tu te retrouves dans cet hôpital, seule, comme une pauvre folle que tu es, Locolie, mais çà tu le sais déjà. »

Yselle se dirigea vers la porte sans aucun regard pour celle qui se tenait encore figée dans une lumière à présent fanée, les pieds nus collés au froid du carrelage blanc. Locolie siffla une dernière phrase entre ses dents avant qu'Yselle ne quitte la pièce :

« -Si tu meurs tout ira mieux. »

Yselle referma la porte. Ses deux enfants se tenaient dans le couloir à une dizaine de mètres. Ils l'attendaient. Yselle s'arrêta un instant avant de les rejoindre. Elle se sentait si fatiguée, sa tête la faisait souffrir une fois de plus. Au-delà du mur de la chambre s'échappait encore la voix de cette vieille femme aux pieds nus, une voix qui fredonnait, un air mauvais peint au visage :

On aurait du étouffer le bébé dans son panier

Cà nous aurait évité bien des peines,

Si on m'avait laisser l'égorger…

**************

            « Ce soir là, je me rappelle bien être descendu jusqu'à la bibliothèque, j'étais venu pour y travailler. Il n'y avait presque personne cet après-midi là. La plupart des élèves profitaient de la douceur du temps. Je crois avoir entraperçu une serdaigle de 6ième année, Lucille Lemberg, je crois, et un autre poutsouffle Toussaint Diester, celui qui était toujours allergique à tout. Je les ai à peine salué avant de prendre ma place habituelle, celle près de la fenêtre  donnant directement sur le grand terrain de quidditch, là où mes amis s'entraînaient. Ils m'avaient proposé de les accompagner mais j'avais refusé. Je n'avais pas encore pardonné à James la méchante farce que Sirius et lui avaient joué à Severus quelques jours plus tôt. J'étais encore très fâché contre eux, c'est idiot de ma part, j'aurais mieux fait d'accepter leur proposition.

            J'ai travaillé sûrement un certain temps mais je ne m'en suis pas rendu compte. A peine avais-je achevé mon devoir de métamorphose que la lumière du soleil avait déjà commencé à décliner. J'ai jeté un regard rapide devant moi. La salle était à présent vide. L'horloge annonçait l'heure du repas. Je me suis alors levé prestement pour empiler mes livres. C'est à ce moment là que j'ai sentit une présence derrière moi. Je me suis instinctivement retourné. C'était Saint-lô, le préfet en chef des serpentard, le capitaine de leur équipe de quidditch (un homme insaisissable comme le qualifiait Severus, un gars prometteur pour Lucius). Il m'a regardé longuement avec ses incroyables yeux de chats cornalines  qu'ils ne semblaient pas vouloir détacher de moi.

« -Il est tard, m'a t-il dit avec un petit sourire étrange. »

Moi, je ne voulais pas lui répondre. J'ai saisit mes affaires puis je me suis dirigée vers la sortie d'un pas qui se voulait déterminé. Je l'avais à peine dépassé quand il a accroché une de ses mains sur mon bras droit. Tous mes livres sont alors tombés dans un fracas angoissant.

« -Qu'est ce que tu me veux, Saint-lô ? lui ai-je alors demandé. »

« -Tu pourrais répondre quand on te parle. »

« -Et si je n'en ai pas envie, ai-je ajouté avec un mépris non dissimulé. »

Je n'aimais pas le ton de sa voix, je n'aimais pas son attitude à ce moment là. Il était venu dans cette bibliothèque pour une raison précise et cette raison hérissait ma peur. Mais il ne fallait pas. Il ne fallait pas lui montrer que j'étais effrayée et  qu'il était la cause de cette frayeur à l'instant où il m'a tiré contre lui, quand j'ai sentit ses mains s'appuyer contre ma chaire. Je l'ai repoussé de toutes mes forces. J'ai eu grande peine à me dégager de lui. J'ai aussitôt reculé de quelques pas puis j'ai saisit ma baguette. Peut être parce que je tremblais, peut être parce qu'il était tout simplement plus rapide que moi, je n'ai pas eu le temps de m'en servir qu'il m'avait déjà désarmé. Alors j'ai cherché d'un geste désespéré une dernière possibilité pour m'enfuir. Devant moi aucune issue, seulement cette grande silhouette sombre qui continuait à s'approcher avec une assurance redoublée et ce perpétuel petit sourire de satisfaction. Quand il est arrivé près de moi, il m'a attrapé une nouvelle fois. Il m'a emprisonné contre le bord d'une table avant d'enfermer ses bras autour de moi.

« -Qu'est ce que tu fais ? ai-je alors crié comme pour renfloué mon courage qui commençait à disparaître doucement mais sûrement. »

« -Rien qui ne te déplaira, m'a t-il répondu avec une ardeur dérangeante. »

« -Dégage Saint-lô, je ne suis pas du genre à satisfaire tes petits fantasmes tordus, va voir quelqu'un d'autre, je suis sûre qu'une serpentard sera heureuse de te faire plaisir, ai-je répliqué d'une voix hargneuse. »

La hargne, c'est tout ce qu'il me restait pour lui faire face.

« -Le dilemme c'est qu'il n'y a que toi qui m'intéresse petite garce, a t-il dit d'un ton amusé. »

« -Ne me fais pas croire qu'une gamine comme moi puisse arriver à titiller tes hormones, Saint-lô, lui ai-je craché. Si c'est le cas, c'est que tu es plus malade que ce que je ne pensais. »

Ma réplique ne lui a sûrement pas fait plaisir. Ses mains se sont serrées autour de mes bras avec une force croissante. J'ai croisé à nouveau son regard corail, un miroir sur ses pensées.

« -Ne te sous-estime pas, Zélie, a t-il ajouté d'un ton sarcastique, tu n'es pas trop mal pour une fille de ton âge. »

Il a laissé ses yeux voyagés une fois de plus le long de mon corps, comme pour me détailler avec une malveillance non feinte. Il s'est rapproché de moi puis m'a soulevé avec une rapidité déstabilisante. En quelques secondes, il m'avait hissé sur la table et s'était à nouveau serré contre moi en prenant la peine de se placer entre mes jambes.

« -Mais ce qui m'intéresse vraiment chez toi, a t-il sifflé à mon oreille. C'est ce que tu es vraiment, Miss Voldemort. »

Il le savait. Il savait qui j'étais. Moi qui avais tenté tant bien que mal de cacher mon ascendance, je me retrouvais au pied du mur. Comment Saint-lô l'avait il appris ? Certes, il avait toujours était brillant, d'une intelligence fine et d'une sournoiserie inégalable mais cela dépassait ses capacités de déduction.

« -Une fille avec ton potentielle, ce serai du gâchis de la laisser à d'autres, a t-il poursuivit tout en mordant dans la chaire de mon cou avec une rage qu'une jeune fille de 14ans, une jeune fille comme moi ne connaissait pas encore. »

« -Laisse moi, ai-je à nouveau crié d'un ton autoritaire. »

J'eus à peine le temps de continuer qu'il avait déjà saisit ma bouche dans une baiser violent, entaillant au passage mes lèvres charnus de ses dents acérés. Mon premier baiser. Le sang avait rougis ma peau tout comme elle avait tâchée la sienne.

« -Un peu âcre mais agréable sur la langue, a t-il alors ajouté en léchant les commissures de ses lèvres dans un geste provoquant. Je suppose que ton sang doit être du premier choix, Voldemort et Edelweiss, c'est un cocktail détonnant. La sang d'une vierge est un ingrédient d'une grande puissance, il est évident que le tient pourrait m'apporter des pouvoirs incalculables et qui c'est peut être l'immortalité. »

« -Qui te dit que je suis encore vierge, ai-je alors répliqué avec une rapidité qu'il le déstabilisa un cours instant. »

« -A ton âge, je suppose que ta bande de griffondores décérébrés ne s'est pas encore penché sur ton cas, m'a t-il répondu avec un rictus amusé. Dans le cas contraire, je ne perdrai pas tout, se taper une fille comme toi c'est toujours une véritable délectation. »

« -Tu es complètement malade, ai-je repris tout en m'agitant comme un petit vers. »

J'ai tenté de marteler mes petits points contre son torse, de le mordre, de le repousser mais mes efforts étaient vains. Mon sort était jeté depuis longtemps. D'une main ferme il a immobilisé mes bras, de l'autre il a ouvert ma chemise en faisant sauté les petits boutons de nacres qui la fermaient. Puis il a découpé mon bustier rosé avant de faire courir sa langue sur ma peau nue et d'embrasser le galbe de mon sein. A ce moment là, j'étais perdue. J'entendais mon coeur palpiter contre les parois de ma cage thoracique. Ma propre peur accentuait mon anxiété. Je devais réagir, j'en étais consciente mais je ne pouvais plus rien. Il a continué à parcourir mon corps prenant le temps d'apprécier chacune de mes formes jusqu'à glisser une main entre mes jambes, entre mes cuisses. Il a dessaisit sa prise sur mes poignets. Il savait qu'il n'avait plus rien à craindre. Saint-lô avait gagné la partie, il ne lui restait plus qu'à faire durer le plaisir. Moi, je ne pensais qu'à une chose, me venger de ce qu'il me faisait subir, du droit qu'il s'octroyait sur moi. Je voulais le faire souffrir, je voulais qu'il meure. Je sentais ma poitrine brûler d'une rage que je ne me connaissais pas. Si j'avais eu ma baguette, je lui aurais sûrement envoyé la pire des malédictions, je l'aurais mis à genoux et regarder lentement agoniser. Moi, d'habitude si sereine je me découvrais une malveillance terrible, un feu capable de me consumer. Tandis que Saint-lô se faisait plus pressant, ses doigts, à présent glissés en moi, ma fureur ne cessait de croître. Je peux encore sentir son goût si salé sur mes lèvres, sa peau brûlante contre la mienne, cette chaleur que je ne désirais pas. Si je ferme les yeux, je peux revoir cette grande salle vide où ne résonnait plus que nos souffles discordants. Je peux à nouveau me retrouver avec Saint-lô, seule, contre cette table usée par le temps, ses hanches étroitement liées aux miennes. Il suffit de si peu pour que je sois à nouveau cette gamine de 14ans, l'esprit embrouillé, le cœur mangé par la rage. Dans ma tête, une seule pensée se répétait en boucle : je veux que tu souffres, je veux que tu souffres…, jusqu'à ce que je le lui crache au visage. Aussitôt tout s'est figé. Plus de mains contre moins, plus de dents meurtrissant ma chaire, plus de lèvres balayant ma peau. J'ai ouvert mes yeux pour découvrir Saint-lô au sol. Il avait perdu de sa superbe et j'en étais satisfaite. J'avais voulut le voir là à mes pieds, à ma merci. Ses mains collées contre son entrejambe, j'ai vu bientôt se dessiner sur le sol de marbre, une marre rouge de plus en plus large, de plus en plus noire. Je n'ai rien fais. Je suis restée là à observer Saint-lô se tordre de douleur avant qu'il ne tombe inconscient. Je n'ai pas réalisé ce qui se passait, ce que je venais de faire ou du moins je ne l'ai pas voulut. Puis comme réveillée brusquement du cauchemar dans lequel je m'étais glissée, j'ai rabaissé ma jupe et j'ai quitté cette bibliothèque en courant. J'ai couru, couru aussi vite qu'il m'était possible. Tout était vide, un vide qui devenait angoissant à mesure que j'avançais. J'essayais de fuir ce qui était né en moi, ce qui m'était inconnue et qui avait si durement frappé  Saint-lô. C'est moi qui l'avait fait tombé à terre, ma seule volonté poussée à bout en était la cause. C'était effrayant de se découvrir des capacités si terribles. J'ai continué à parcourir les couloirs. Au fond de moi, je ne voulais rencontrer personne, je me fichais bien de laisser ce serpent se vider de son sang. Puis, sans m'en rendre compte, je me suis heurtée à quelqu'un. Le professeur de potions, Marat Angus, se tenait devant moi. Il m'a regardé d'un air interloqué. Je devais être affreuse, à cet instant, les cheveux en désordre, les lèvres en sangs, ma main tenant maladroitement fermés les deux pans de ma chemise.

« -Dans la bibliothèques, ai-je simplement soufflé à bout de force. »

Il est parti en courant vers la bibliothèque tandis que je tombais à terre complètement perdue. Mon esprit encore prisonnier d'une peur qui me faisait trembler de tout mon être. J'en aurais pleuré si cela m'avait permis de tout faire disparaître mais je savais que çà n'arriverait pas. Il ne restait plus que ce malaise tapis au fond de moi. Ce soir là, ce n'est pas tant Saint-lô qui m'avait à se point bouleversée mais plutôt ce qu'il avait fais naître en moi, ce mal que j'étais capable de ressentir et de faire subir. Mon père aurait sûrement été fier de sa progéniture. »

A suivre…

A/n : Et bien voilà un nouveau chapitre qui s'achève. J'espère que vous aurez touts compris que la dernière partie est un flash-back raconté par Yselle, si çà vous a échappé c'est que vous avez sûrement loupé le reste de l'histoire, enfin c'est pas grave peut être qu'en lisant une deuxième fois cette fic vous découvrirez toutes ses subtilités (ouais, subtile, subtile, faudrait pas que je pousse le bouchon trop loin). Donc pour résumer, si vous avez quelques questions sur la possible incohérence de mon histoire ou bien si vous souhaitez un éclaircissement sur la signification d'une prophétie (moi-même je ne suis pas toujours sûre de les comprendre pourtant c'est quand même moi qui les invente), sur pourquoi j'ai choisit tel ou tel nom, enfin si vous avez des questions de tous genres n'hésitez pas à me les poser, avec un peu de chance j'y répondrais (mais pour çà il faut m'envoyer des rewiews, c'est comme çà que çà se passe).

Maintenant il faut que j'aborde une question un peu plus fâcheuse. J'ai depuis quelques temps des petits problèmes techniques avec mon ordinateur portable qui a moins d'un an et qui finit vraiment par me prendre la tête. Je vais devoir le faire réparer mais je ne sais pas pour combien de temps je vais en avoir. Çà ne dépend pas de moi. Comme la situation n'est pas critique je ne vais pas me presser pour l'emmener mais çà ne serait tarder. Tout çà pour dire que sans mon portable (mon chéri adoré de portable à qui j'ai même donné un p'tit nom), pas de fic. Je pense que je vais encore écrire un chapitre, le 25ième, avant d'emmener mon bichon chez le réparateur. Enfin je n'en suis pas tout a fait sûre. C'est terrible je le sais mais mon ordinateur n'était pas censé me faire un sale coup comme çà. De toute manière je vous tiendrais au courant.

N'oubliez vos p'tites rewiews pour m'encourager, çà consolera mon p'tit cœur fragile (çà beaucoup de p'tits dans la même phrase).