Salut à tous. J'espère que je ne vous ai pas trop fais attendre. J'étais pas trop sûre de pouvoir envoyer un nouveau chapitre et puis finalement j'ai pas résisté à l'envi. Eh, oui, vous le savez peut être pas mais j'adore écrire. En même temps, çà vaut mieux pour moi, sinon je vous raconte pas la pénitence. Donc voilà la suite de ma super longue fic, tellement longue que j'en vois pas le bout (et moi qui m'étais promise de ne pas dépasser les 20 chapitres). Ce qui me rassure c'est que je suis pas la seule à me lancer dans l'écriture de vrai pavé et puis je vois qu'il y a toujours des lecteurs fidèles, et çà, çà me fait chaud au cœur.
Aniria : Je sais que tu avais posté ta rewiew pour le chapitre 23 mais j'avais déjà envoyé mon nouveau chapitre quand je m'en suis rendu compte , alors je prends le temps, maintenant, de te remercier pour le message que tu m'a envoyé.
Magnolia : Tout d'abord, j'adore ton pseudo. Je sais çà n'a rien avoir avec ta rewiew mais fallait que je le dise. Quand à ton message je suis très touchée que ma fic te plaise et je suis rassurée de savoir que la relation entre Dr/Hr soit pas trop bancale.
LeslieGlady : Ne t'inquiète pas, je lâche pas l'affaire. J'irais jusqu'au bout de ma fic même si mon p'tit ordi portable, il est plus trop d'accord.
Titou tur Lupin : Pour cette fois-ci, pas de joute verbale entre le rouquin et le furet mais dès que je peux je t'en remets. Quand à Saint-Lo, moi aussi je l'aurai bien laissé agonisé mais j'en ai besoin pour la suite de mon histoire. Bizou et merci encore pour ta rewiews.
Sidney : Pas de quoi. Je suis contente d'avoir pu t'éclairer.
Coralie Mc Lunday : Bouhouhou pour moi aussi, je veux pas pleurer sur mon sort mais c'est vrai que je vais avoir beaucoup de mal à me détacher de mon ordi. En dehors de ce petit malheur, j'espère que ce nouveau chapitre te plaira autant que les précédents.
Fumseck : Je pensais pas que mon flash-back serait si effrayant (même si c'était un peu fais pour). Je pensais que çà serait bien de le mettre, histoire de montrer la face noire des mangemorts (je l'ai peut être pas encore dit mais Saint-lô fait parti de la mauvaise troupe de Voldemor). Je tenais à te remercier sincèrement pour tes rewiews toujours aussi motivantes, çà m'encourage vraiment. o)
Blou : Oui, mon ordi est un sadique mais je suis complètement dépendante de lui. Quand à mes pauvres p'tits lecteurs, je compatis sincèrement, j'ai quand même fais un dernier effort pour envoyer ce nouveau chapitre. Bizou
Lira Sama :Je sais pas si tu vas avoir l'occasion de rire avec ce chapitre mais en tout cas y a du Dr/ Hr en perspective, alors bonne lecture et encore merci.
P'tit caramel : Cà me fais toujours plaisir de pouvoir papoter avec de nouvelles personnes surtout si les personnes en question apprécient ma fic. Je te laisse mon mail pour que tu puisses me contacter : neige2printemps@caramail.com. Bizou et à bientôt.
Draco-tu-es-a-moi : Pourquoi j'ai pas le même pseudo que toi, il est super géniale. Si je comprends bien, je ne suis pas la seule à entretenir un fantasme vis-à-vis du blondinet à la mèche rebelle. Pour le happy end, je vais y réfléchir. o)
Dega : Pour la première partie du 24ième chapitre, c'était les pensées d'Hermione qui étaient racontées, pour le reste, désolé que çà a été un peu confus. C'est vrai que quand j'écris, j'ai déjà mon idée en tête, alors parfois, il m'arrive d'oublier d'expliquer plus explicitement les choses. Il faut que je fasse attention. En tout cas, je te remercie pour ta rewiew et je suis heureuse de savoir que tu prends plaisir à lire ma fic.
Cool : Bienvenu à toi la « petite nouvelle ». Tu as tout à fais compris, Zélie a castré Saint-lô mais de façon si violente que le pauvre p'tit chou est tombé dans les pommes. Je suppose que çà a du lui faire mal mais pas assez tout de même pour le tuer. Voilà, j'espère que j'ai un peu éclairci la situation. Si tu as d'autres questions concernant ma fic, n'hésite pas à me les poser, je serais toujours là pour y répondre. Bizou et encore merci.
Kathleen : Pas eu le temps de lire ta fic, je viens juste de la télécharger sur mon ordi, dès que je l'ai finit, je t'envoie une rewiew. Promis. Je te fais de gros kissous baveux et te souhaite une bonne lecture.
LA COMPLAINTE DES EDELWEISS
Chapitre XXV : Le bal du printemps.
Le mois de Mai était venu fleurir les monts et les vallées qui entouraient Poudlard, les parsemant d'une infinie douceur. Dans l'enceinte de l'école, l'heure était à l'effervescence. Comme il l'avait été décidé, après proposition des deux préfets en chef, ce jour serait celui des réjouissances du printemps. Vieille tradition qui remontait à des âges immémoriaux et qui retrouvait sa place au cœur de Poudlard. Les terres de l'école, qui hier encore n'étaient qu'une étendue vaste d'herbe grasse, étaient à présent un lieu féerique. Les elfes n'avaient pas chaumé pour rendre l'endroit méconnaissable. C'est grâce aux efforts de Miss Granger et Mr Malfoy qu'il avait été possible de restituer la cérémonie telle qu'elle se déroulait il y a encore une vingtaine d'années. Un peu de magie, quelques charmes bien calibrés et un décor merveilleux avait vu le jour à travers le flou à présent luxuriant de ce bal improvisé. Fleurs, bosquets chamarrés, arbres épanouis s'ordonnaient parfaitement, donnant au lieu des airs tantôt de jardin à la française, tantôt à l'anglaise. Au centre de tout ce fatras fleuri, une piste de danse formée de grandes plaques de marbre dans lesquelles le ciel bleu et lumineux venait se refléter. A une extrémité, une scène s'élevait majestueusement, entourée d'une constellation de lanternes prêtes à illuminer le lieu dès la nuit tombée. De chaque côté, des plans d'eau animés par des fontaines d'où s'échappaient des nuées de papillons dont les couleurs changeaient selon le battement de leurs ailes. A proximité de la scène, une série de tables rondes, luxueusement décorées, avaient été installées. Plus loin, un buffet, étendu dans toute sa longueur, attendait d'être garni des mets les plus fins. Tous semblaient demeurer figés dans le temps comme si cet endroit attendait le début des festivités pour s'animer enfin. A partir de cet instant, alors, la grande vallée de Poudlard pourrait enfin resplendir de ses milles feux et inscrire cet évènement comme l'un des plus beau de son histoire.
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Dans un endroit plus sombre que les autres, au milieu des tables délaissées, Severus Rogue s'attelait sagement à la concoction d'un breuvage dont lui seul avait le secret.
« -J'espère que tu n'es pas venu ici, simplement pour vérifier si je m'applique dans mon travail ? demanda t-il à la jeune femme qui se tenait à ses côtés. »
« -Non, pas du tout, répondit elle évasivement. J'avais juste besoin de compagnie. »
« -Heureux d'avoir été choisit pour te distraire, ajouta t-il d'un ton sarcastique. »
A cette réflexion, il n'y eut aucune réponse. Severus suspendit un instant son geste pour regarder l'Edelweiss qui était assise près de lui, les coudes sur la table, le visage appuyé contre les paumes de ses mains, Yselle avait malgré elle l'air préoccupée. Qu'elle vienne dans son donjon n'avait rien de surprenant en soi mais qu'elle vienne sans raison précise le laissait pour le moins dubitatif. Cette jeune femme dont il connaissait la prolixité coutumière était tombée dans un silence inquiétant depuis qu'elle avait fait irruption dans cette pièce quelques minutes plus tôt.
« -Tu n'as donc rien à me dire, lança t-il à titre d'essai tandis qu'il continuait à remuer les ingrédients qu'il venait de mélanger. »
« -… »
« -Ce n'est pas que je me plains, après tout le silence est un bien fait pour l'homme, mais si tu as quelque chose sur le cœur, tu devrais… »
« -J'ai rêvé de Saint-lô, l'interrompit elle soudainement. »
Un tintement se fit entendre. Le bruit d'une cuillère en métal tombant dans une marmite à moitié vide. Rogue regardait encore sous le choc Yselle qui ne semblait pas bouger d'un pouce, seul son regard avait changé de façon imperceptible, un voile noir venant embrumer l'ambre de ses iris.
« -Quand cela c'est il produit ? demanda t-il d'une voix qu'il tentait de garder la plus imperméable possible. »
« -Hier soir, répondit elle simplement, et le soir d'avant, et celui d'avant encore, ainsi de suite depuis près de deux semaines. Cela ne m'était pas arrivé depuis l'année où il avait essayé de me violer. Je crois qu'il est là. Lui et mon père, et les autres aussi. Quelque chose se prépare, je ne sais pas quoi mais ce n'est rien de bon pour nous. »
« -Tu en as parlé à Lucius ? demanda t-il tandis que d'un geste de baguette il faisait voltiger la cuillère tombée quelques instant plus tôt dans son breuvage. »
« -Non. »
« -C'est stupide de ta part, reprit il d'un ton fâché. Si la situation te préoccupe autant, il ne sert à rien de la laisser se pourrir sans rien faire. Il n'y que lui qui pourra te donner des réponses aux questions que tu te poses, si réponses il y a.»
« -Je ne veux pas lui en parler, répondit elle abruptement. »
« -Y aurait il une raison précise à cela ? »
« -Aucune. »
« -Ne te moque pas de moi, tu sais bien que je n'aime pas çà, répliqua t-il en plongeant son regard noir dans le sien. Si tu ne lui en as pas parlé, c'est sûrement parce que tu as jugé que cela était inutile. Après tout qui c'est si ton nouveau mari est vraiment digne de confiance. »
« -Ce n'est pas çà, Severus, contesta t-elle. Je…je ne veux pas lui en parler, un point c'est tout. »
« -C'est bien ce que je disais, ajouta il avec une petit sourire condescendant. Bien, passons à un autre sujet. »
« -Non, protesta t-elle. On ne change pas de sujet comme çà, je t'ai dit que ce n'était pas çà enfin pas vraiment. »
« -Alors qu'est ce que c'est ? »
Yselle demeura à nouveau silencieuse, les yeux perdus dans la contemplation de la surface lisse de la table où elle était assise.
« -Tu es étrange, c'est le moins que l'on puisse dire, reprit il d'une air moqueur. »
L'Edelweiss surprise, fixa son attention sur l'homme qui se tenait à ses côtés.
« -Tu te retrouves face à quelqu'un qui t'aime profondément et tu es incapable de l'accepter, poursuivit il d'une voix taquine. »
« -Je ne suis pas sûre que Lucius m'aime réellement, lui répondit elle plus tristement. »
« -Un homme qui est près à abandonner toutes ses convictions les plus profondes pour une femme est soit un amoureux, soit un fou, ou peut être les deux à la fois. »
« -Alors Lucius est fou, ajouta t-elle. »
« -C'est toi qui es complètement folle, Yselle, reprit Severus. Tu mets en doute les sentiments de Lucius à ton égard mais tu sais mieux que quiconque que ce sont tes propres sentiments que tu n'arrives pas à mettre au clair. »
Yselle continua à soutenir le regard de son ami sans exprimer la moindre objection.
« -Bon sang, Yselle ! s'emporta brusquement Severus. Je croyais que tu avais fais un trait sur ton passé. Ton Saint Potter est mort et enterré, n'es tu pas capable de l'accepter une fois pour toute ? »
La jeune femme détourna ses yeux. Elle ne pourrait pas. Jamais. Sa gorge l'étranglait à présent. Elle avait essayé de mettre de côtés ses sentiments, de les refouler, de faire comme si ils ne lui appartenaient pas, comme s'ils étaient à une autre qu'elle. Tout aurait pu marcher, elle aurait pu faire avec mais à présent face à Severus, face à la vérité, elle ne pouvait plus jouer les dupes. Yselle se sentait tellement stupide à cet instant. Près de 18 ans s'était écoulé depuis qu'elle ne l'avait vu, 18 ans qu'il était parti mais elle sentait toujours son estomac se contracter, ses sentiments pincer son cœur, marteler sa poitrine à chaque fois qu'elle pensait à lui. James. Oui, elle se savait capable d'éprouver des sentiments similaires pour Lucius, plus d'une fois, elle les avait sentis poindre en elle mais elle en avait aussitôt ressentis une certaine culpabilité. Coupable d'aimer quelqu'un d'autre. James n'avait il pas aimé Lily ? Ne l'avait il pas aimé plus qu'il n'aurait pu aimer Yselle ? Severus se pencha pour saisir brusquement le menton de la jeune femme. Il voulait qu'elle le regarde à cet instant précis.
« - Potter n'en avait rien à faire de toi, Yselle, poursuivit il d'une voix dure. Tu m'entends ? Il se fichait complètement de savoir si tu serais heureuse ou non. Pour lui tu n'as jamais été plus qu'un amour d'adolescent. Son premier, peut être, mais pas son dernier. »
« -Pourquoi dis tu çà, Severus ? dit elle d'une voix dure. Pourquoi es tu si sévère avec lui ? »
« -Je dis simplement la vérité. Ni plus, ni moins. »
« -C'est cruel de ta part. »
« -Qui est le plus cruel de nous deux ? lui demanda t-il alors sa main emprisonnant toujours fermement le visage de la jeune femme. Moi qui essaie de te montrer la réalité ou toi qui préfère t'en détourner. Tu te fais du mal et tu finiras par en faire à ceux qui t'entourent. Oublie Saint-lô, oublie Potter et tout le reste. Tout cela ne vaut pas la peine de gâcher ton avenir. »
Yselle déroba son visage à nouveau. Son esprit s'embrumait de sentiments confus. La voix de Severus ne cessait de raisonner dans sa tête comme une complainte trop brutale. Puis son regard s'attarda un instant sur son poignet. Son bracelet y scintillait avec la même pureté que le jour où Malfoy le lui avait offert. N'avait elle pas été heureuse ce jour là ? N'y avait il d'autres souvenirs que celui de James pour la réjouir ? Lucius avait fait un choix le soir où il l'avait épousée et elle qu'elle choix avait elle fait ? Aucun. Avait elle réellement renoncé à quelque chose ? Non. Oui, elle devait être folle. Folle et stupide. Elle n'était rien de mieux qu'une petite idiote qui avait incroyablement envi de pleurer. Elle pouvait sentir le flot d'émotions appuyer contre sa gorge tandis qu'elle essayait de le contenir. C'est incroyable comment depuis quelque jour elle se sentait capable de s'effondrer en pleur, elle qui jusqu'à présent n'avait jamais laisser échapper une seule larme.
« -Je suis fatiguée, laissa t-elle échapper dans un murmure. »
« -Rien d'étonnant, reprit il d'un ton plus soucieux. Regarde toi. Tu es affreusement pâle. Tu sembles plus malade que le jour où nous t'avons ramené dans cette école. Ce sont tous ses souvenirs qui te minent. »
La jeune femme tendit son visage vers son ami. Ce visage toujours miraculeusement jeune, miraculeusement préservé du temps et dont le regard semblait être marqué par les stigmates d'un chagrin profond.
« -Tu n'as peut être pas changé physiquement, poursuivit il tandis que ses doigts élancés venaient glisser le long des joues d'Yselle. Mais au fond de toi, tu es quelqu'un d'autre, Zélie. Accepte le, accepte ce que l'on t'offre, soit heureuse sans être pour autant rongée par la culpabilité. »
Ses yeux brillaient. Ses yeux d'acajou, fixement accrochés dans le noir profond et bienveillant de Severus, semblaient luire à présent, se rougir légèrement. A la surface de sa peau, dans le coin de son œil, une goutte lumineuse venait s'échapper lentement. Rogue saisit alors délicatement son visage entre ses mains avant d'apposer ses lèvres là où la larme fragile s'était hasardée.
« -Tu es bien trop gentil avec moi, lui souffla t-elle alors d'une petite voix enraillée. »
« -Ne le dit pas trop fort, çà pourrait s'ébruiter, rétorqua t-il avec un léger sourire. »
« -Même si c'était le cas, je ne suis pas sûre que l'on me croirais. »
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Dans le grand miroir de sa mère, Hermione se regardait avec attention. Il lui avait été difficile de trouver une tenue qui puisse cacher ses nouvelles rondeurs sans l'enlaidir pour autant. C'est finalement Yselle qui s'était chargée de la confection de sa robe. Un vrai chef-d'œuvre. Hermione avait été émerveillée en la découvrant, le matin même, enveloppée dans un papier de soie bleuté. Mousseline et satin de nacre s'associaient parfaitement sur elle. La jeune griffondore laissa sa main courir le long de sa robe pour sentir la finesse du tissu sous ses doigts. Elle lui rappelait curieusement la sensation de la peau de Malfoy contre la sienne. Une vrai peau de bébé, pensa t-elle tandis qu'un petit délice timide venait se glisser sur ses lèvres. Hermione réajusta la ceinture de sa robe qui venait lui enserrer le haut de sa taille, arrangea les précieuses broderies qui ornaient ses bretelles puis satisfaite sourit à son reflet avant de faire voltiger les voiles de sa jupes comme le ferait une petite fille. Le tissu de sa robe retomba gracieusement le long de ses hanches puis contre ses jambes.
« -Je croyais que tu avais passé l'âge de jouer avec ta robe, lui dit sa mère d'un air amusé. »
« -Je n'ai pas pu m'en empêcher, répondit elle dans une petite grimace enfantine. Cette robe est une vraie merveille. »
« -Tu es si jolie dedans, intervint la petite rousse qui se tenait à ses côtés. »
« -Tu peux parler, Ginny, lui répondit Hermione. Tu vas en attirer des regards dans cette tenue, ajouta t-elle dans un petit rire moqueur. »
Ginny ne répondit rien. Le teint rouge de ses joues suffisait à mettre à jour son embarras. Hermione d'ailleurs n'avait pas tort, la jeune Weasley resplendissait dans sa robe de percale blanche embellit par des pièces de soie qui rehaussaient sa poitrine et couvraient à peine ses frêles épaules.
« -Ne t'inquiète pas, Hermione, ajouta Yselle tandis qu'elle voyait sa fille caresser avec anxiété son ventre à peine arrondi. Personne ne s'apercevra de quoi que ce soit. »
« -Ta mère à raison, 'Mione, la rassura à son tour Ginny. Moi-même, je serais incapable de le deviner si je ne le savais déjà. »
La préfete en chef renvoya un sourire de gratitude à son amie mais ne pu, cependant, s'empêcher d'éprouver une certaine appréhension. Les règles étaient bien claires : interdiction formelle de laisser son secret s'ébruiter. Cette clause impliquait également de réduire au minimum toléré ses contacts avec Malfoy en dehors de leur espace commun. Cette dernière règle n'avait rien de dure en soit, Draco et elle avait, malgré leur sentiment mutuel, continuer à agir comme à l'accoutumé face à leurs camarades. Néanmoins, pour aujourd'hui, Hermione aurait aimé rompre ce contrat. Juste une fois, elle aurait voulut pouvoir danser avec Malfoy au milieu de ce champ aménagé pour l'occasion, illuminés par les lampions, accompagnés par les violons et le bruissement de sa si jolie robe. C'était un souhait quelque peu frivole, mais Hermione avait du mal à refouler cette envie. Sa première envie de femme enceinte.
« -Il ne vous reste plus qu'à vous coiffer et vous serez prêtes pour rejoindre vos camarades, ajouta Yselle. Avant cela, il faut que l'on détermine qu'elles seront les fleurs qui composeront votre couronne. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. La jeune femme appliqua tour à tour sa baguette sur la tête d'Hermione puis sur celle de Ginny.
« -Fleurus patronus, souffla t-elle. »
A l'instant même, un entrefilet de fleurs vint délicatement se mêler dans les cheveux des deux jeunes filles. Du chèvrefeuille rosé ornait à présent les boucles ambrées d'Hermione. Une couronne pareille à celle que sa mère avait portée le fameux soir où James et elle avaient partagé leur toute première danse. Pour Ginny, des boutons de tilleuls verdoyants qui s'associaient parfaitement à la teinte cuivrée de ses longs cheveux.
« -Ce que tes cheveux sentent bons, à présent, Ginny, ajouta Hermione tandis qu'elle inspirait profondément pour capturer l'odeur légère des tilleuls en fleur. »
Cette remarque soutira un petit rire timide à la jeune Weasley. Une fois qu'elles surent assurés pour la énième fois que leur tenue était irréprochable, Ginny et Hermione se dirigèrent vers la grande cour de Poudlard. Avant de quitter sa mère, Hermione se retourna une dernière fois vers elle et lui demanda :
« -Quel est la signification du chèvrefeuille dans le langage des fleurs ? »
Yselle lui sourit tendrement et répondit :
« -C'est un lien d'amour. L'offrir, c'est offrir son cœur. »
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« -Alors, comment me trouvez vous ? chanta Hermione avec enthousiasme quand elle se retrouva face à Ron et Harry. »
« -Je serais tenté de dire jolie, j'oserai même dire sexy, lui répondit le rouquin en scrutant attentivement la petite gamine bondissante qui venait de les rejoindre. Mais je ne sais pourquoi, le fait de savoir que dans quelques mois ta taille de guêpe ressemblera plus à celle d'un éléppopo (croisement sorcier d'un éléphant et un hippopotame) qui aurait abuser des beignets à la rhubarbe, çà tue un peu le mythe. »
« -Ron ! s'offusqua aussitôt son amie. Elle, qui s'attendait à des compliments chaleureux de la part des deux jeunes hommes, fut quelque peu frustrée par la remarque pour le moins indélicate de son ami. »
« -Quoi ?! J'ai dit quelque chose de désobligeant ? demanda t-il d'un air naïf en se tournant vers Harry. »
« -Non, pas plus que d'habitude, répondit Harry avec un petit sourire. Mais où est Ginny, elle n'est pas avec toi ? demanda t-il à son tour à sa sœur. »
« -C'était le cas jusqu'à de que je vous rencontre, ajouta Hermione en tournant sa tête de gauche à droite pour voir si elle pouvait retrouver son amie dans le flots de personnes qui se massaient, à présent, entres les tables de réception. »
« -Ouais, je dirais plutôt jusqu'à ce qu'elle croise cette andouille d'Allan Paterson, maugréa Ron tout en croisant ses bras contre son torse. Qui a dit que les poutsouffles étaient des gens irréprochables ? »
« -Allan Paterson est un serpentard qui s'ignore, lui rétorqua Harry. Tout le monde le sait. »
« -Tout le monde, sauf ma sœur, répliqua aussitôt le rouquin. »
« -Ron, l'interpella alors Hermione, ne soit pas grincheux parce qu'un garçon s'intéresse à ta sœur. Ginny n'a pas l'habitude, c'est normal que çà l'impressionne. »
« -Pas l'habitude ?! s'ulcéra le jeune homme, parce qu'après elle est censée s'y habituer à ce qu'un garçon lui tourne autour comme un chacal ?! Plutôt l'enfermer dans un caveau jusqu'à ce qu'elle devienne sénile. Et puis d'abord, pas question de se laisser impressionner par cette postiche décolorée. Un serpentard camouflé en poutsouffle, çà peut être pire qu'un serpentard tout cours, n'est ce pas, Hermione ? »
« -Pourquoi tu me demandes çà ? répliqua t-elle d'un air suspicieux. »
« -Laisse tomber, 'Mione, lui conseilla d'une œillade complice son frère. Tu sais bien à quel point Ginny est un dossier sensible pour notre star du quidditch. »
« -J'ai déjà accepté l'autre albinos aux yeux de maquereau congelé, c'est pas pour en accepter un second, renchérit le rouquin d'un air toujours aussi ronchon. »
« -C'est qui que tu traites d'albinos au juste ? siffla son amie d'une voix qui laissait présager d'une prochaine colère bien tournée. »
« -Personne en particulier, se reprit aussitôt Ron »
Hermione le scruta d'un œil suspect. Le jeune Weasley lui renvoya un petit sourire tendu. Ce n'était pas le moment pour lui de mettre en marche 'Mione la tornade. Il fallait qu'il s'habitue à modérer ses propos concernant Malfoy père et fils. Ce serait long, ce serait même pénible mais il y arriverait bien un jour. Une petite seconde de silence et le visage de la jeune fille reprit son expression aimable puis elle ajouta soudainement, d'une voix douce qui tranchait de l'air menaçant qu'elle arborait quelques instants plutôt :
« -Je tenais à vous remercier. »
« -Pour quelle raison ? soufflèrent à l'unisson les deux jeunes hommes d'un ton étonné. »
« -Pour avoir accepté cette situation avec autant de facilité, répondit elle timide. Je sais que ce n'était pas évident ni pour l'un, ni pour l'autre. »
« -C'est le moins que l'on puisse dire, souffla Ron. »
« -Ron a raison, 'Mione, reprit Harry en fixant son regard aimant dans celui de sa sœur. Mais tu es importante pour nous. C'était le moins que l'on puisse faire. »
« -Merci, ajouta t-elle simplement. »
Elle s'avança rapidement près d'Harry, se redressa sur la pointe de ses pieds avants d'embrasser délicatement la joue de son frère puis celle de Ron qui en rougit aussitôt. La chose faîte, elle prit congé des deux griffondores et partit à la recherche de Ginny.
« -Elle nous a dit çà comme si elle se mariait aujourd'hui. C'est pas le cas ? N'est ce pas Harry ? demanda soudainement inquiet le jeune Weasley. Tu m'aurais prévenu si notre 'Mione épousait son rat ce soir, je me trompe ? »
« -Ne t'inquiète pas, Ron, le rassura son ami. Tu recevras une belle invitation en bel et dû forme le jour où çà arrivera. »
« -Ta mère n'avait elle pas dit que nos deux tourtereaux devraient bientôt sauter le pas ? reprit le rouquin. »
« -Si mais avec tout ce qui s'est passé récemment, ce mariage était la dernière des priorités. »
« -Tu ne le sais peut être pas, Harry, ajouta son ami d'un air sérieux. Mais dans le monde des sorciers, un enfant qui naît hors mariage, ce n'est pas considéré comme une bonne chose. »
« -Yselle et mon père n'étaient pas mariés quand Hermione et moi sommes nés, répliqua aussitôt le jeune Potter. »
« -Oui mais personnes ne le savaient. »
« -Je ne vois pas pourquoi ce serait mal vu, s'étonna Harry. »
« -Je ne sais pas comment çà fonctionne chez les moldus, lui expliqua son ami, mais comme dirait Hermione, le monde des sorciers est un peu vieux jeu. Dans les familles de sangs-purs un peu trop pointilleuses, comme les Malfoy par exemple, ceux qui ne suivent pas ce genre de règles sont bannis dans le meilleure des cas quand ils ne sont pas tout bonnement exécuté. »
« -Tu crois quand même pas que le père de Malfoy serait capable d'en arriver là ? lui demanda incrédule Harry. »
« -C'est pas parce que beau-papa a épousé ta mère qu'il a changé pour autant, répondit le rouquin. »
« -J'aimerais pouvoir te contredire mais avec un Malfoy c'est difficile de dire ce qu'il peut arriver. »
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L'endroit était exactement comme il y a une vingtaine d'années. Les mêmes odeurs fleuries venaient exhaler le lieu, une même douceur enivrante planait agréablement dans l'atmosphère. En fermant les yeux, Yselle aurait pu revoir ce jour où James s'était penché sur elle et l'avait embrassé pour la première fois. En fermant les yeux, elle aurait pu être à nouveau cette fille d'à peine 16 ans et sentir la chaleur de son torse se serrer contre elle tandis que la musique venait les bercer. Elle aurait pu mais elle ne ferma pas les yeux. Ces souvenirs aussi heureux soient ils n'auraient fait qu'accentuer sa tristesse. Yselle s'était promise de ne pas se laisser submerger par ce genre de sentiments. Elle en avait fait la promesse à Severus.
« -Je suis passé voir Severus, il m'a dit que je te trouverais là, au milieu de cette horde de pourceaux pré pubère. »
Yselle ne prit pas la peine de se retourner. Elle savait très bien qui venait de se glisser dans son dos, qui avait laissé sa main serpenter autour de sa taille pour mieux l'enserrer à présent. Elle n'avait pas eu besoin d'entendre sa voix pour reconnaître son souffle brûlant sur sa nuque émoussée.
« -Je comprends mieux pourquoi tu n'as jamais envisagé une carrière d'enseignant, répondit elle le regard toujours posés sur les couples de danseurs qui évoluaient face à elle. »
« -Que veux tu, je ne supportes pas les enfants des autres, renchérit Lucius d'un ton frondeur. »
« -Heureusement pour ton fils, poursuivit elle ironiquement. »
« -Disons que j'arriverais à accepter ta fille, après que mon fils et elle se soient engagés. Je suis près à consentir à un certain effort. Pour le second Potter, c'est une autre affaire. Nous pourrons toujours l'envoyer dans un pensionnat très, très loin de chez nous, reprit Lucius avec un sourire malfaisant. »
« -Je vois que tu y as réfléchit sérieusement. »
« -Je suis un homme prévoyant. »
« -Tu ne devrais pas trop t'inquiéter pour Harry, cela m'étonnerais qu'il réclame de s'installer avec nous, une fois que tout cela sera fini, expliqua t-elle d'une voix qui trahissait une certaine amertume. »
« -Qu'importe. Il pourra toujours s'installer avec son parrain bien aimé, lança t-il d'une manière légère. Black en sera ravi et moi je pourrais me consacrer entièrement à ma principale occupation. »
Lucius avait resserré un peu plus son étreinte. Ses mains qui s'étaient attardées, un premier temps, sur sa taille, s'aventuraient, à présent, un peu plus en hauteur, caressant admirablement les petits plis que formait sa robe satinée en dessous de sa poitrine.
« -Oserais je te demander plus de précision ? »
« -Toi, bien évidement, lui murmura t-il à l'oreille avant de la tirer soudainement par le bras. Allé, viens, dansons.»
Yselle voulut protester mais à quoi bon. La nuit était belle, l'atmosphère agréable, il ne servait à rien de ne pas profiter de ce moment magique. Qui sait quand ils connaîtraient à nouveau des instants aussi sereins ? Elle se laissa ainsi guider au centre des grandes dalles de marbres qui reflétaient la beauté d'un ciel sombre constellé d'étoiles.
« -Tu me devais bien une danse, poursuivit il dans un clin d'œil tandis qu'Yselle appuyait sa main dans la sienne laissant la seconde glisser sur l'épaule de Malfoy. »
« -Si tu fais référence aux dernières réjouissances du printemps, je te ferais remarqué que je n'avais jamais eu l'intention de danser avec toi ce soir là, plutôt me faire écraser par un troupeau d'hélicons (autres bestioles de fortes corpulences uniquement visibles dans le monde des sorciers), souffla t-elle dans une petite moue explicite. »
« -Rien que çà, rétorqua t-il perplexe. Heureusement que j'ai su te faire changer d'avis depuis. »
« -Cà a été fastidieux mais il faut croire que tu as réussi, reprit elle avec un petit sourire aux lèvres. »
« -Mon charme est la plus précieuse de mes armes, ajouta t-il avec une morgue non dissimulée. »
Yselle leva ses yeux vers lui. Un sourire séducteur éclairait son visage d'un éclat irrésistible. Lucius avait raison, son charme était la plus belle de ses richesses. Elle n'en avait jamais doutée. Pas depuis que son existence avait croisé celle d'un petit garçon aux cheveux étonnamment blond, au regard incroyablement bleu. C'était un soir d'Hiver, un soir plus froid que les autres, plus neigeux. Yselle avait à peine 4ans. Quatre ans vécus entre les murs d'Equilhem, orphelinat sorcier réservé exclusivement aux sangs-purs comme ils aimaient à s'appeler fièrement entre eux. Depuis la fenêtre de sa chambre qu'elle partageait avec une dizaine d'autres enfants de son âge, elle avait vu arriver un carrosse. Sa silhouette noire avait percé l'épais manteau de neige. Sous le haut vent de l'entrée, à quelques mètres en dessous de sa fenêtre, une longue figure s'était extirpé de cette voiture avant qu'une autre, plus petite, ne l'imite. Yselle s'était penchée un peu plus pour mieux discerner le visage de ceux qui s'apprêtaient à entrer dans l'orphelinat. Elle n'eut pas de difficulté à reconnaître le premier : Lacasse Malfoy, bienfaiteur du lieu qui l'avait accueillit. Il venait comme à son habitude visiter ses pauvres petits orphelins à qui il assurait si aimablement gîte et couvert. Poussé par sa curiosité enfantine, Yselle avait ouvert les carreaux de sa fenêtre. Un flot de flocons était venu lui fouetter le visage avant de retomber plus aimablement sur les lames du parquet verni de sa chambre. Elle s'était, alors, hissée sur la pointe de ses pieds et avait tendu son cou poussant par inadvertance un petit tas de neige qui s'était amassé sur l'abaque de sa fenêtre. Sa chute avait attiré l'attention du jeune garçon vêtu d'une magnifique pelisse sombre. Il avait relevé son visage de nacre pour s'arrêter sur la petite figure qui l'épiait depuis l'une des nombreuses fenêtres de l'orphelinat. Une fillette aux grands yeux ronds, aux longues boucles brunes. Ce fut à cet instant précis qu'Yselle croisa, pour la première fois, le regard du jeune Lucius Malfoy, ce même regard énigmatique qui l'observait à présent, tandis que tous les deux enlacés, ils dansaient aux milieux des élèves de Poudlard.
« -Tu sais ce que je ferais s'ils n'y avait pas tous ces gens autour de nous ? reprit il en plongeant ses yeux dans les siens.»
Yselle sourit à cette remarque puis, se rapprochant de lui, elle ajouta :
« -Je suppose que ma robe n'y résisterait pas. »
« -Il n'y a pas que ta robe qui n'y résisterait pas, répliqua t-il d'un air ensorceleur tandis qu'il approchait ses lèvres ardentes de l'oreille de la jeune femme.»
Un peu plus loin, un verre de liqueur de potiron à la main, un groupe de serpentard discutait joyeusement…
« -Dis moi, Draco, je ne savais pas que notre prof de prophétie et ton père étaient aussi proche, lança Birgule Manbourg , un petit rictus aux lèvres, à la vue du couple en question. »
« -Que veux tu, personne ne peux résister aux attraits d'un Malfoy, répliqua Draco. »
« -Tout a fait vrai, mon Draco, souffla Pansy tout en se cramponnant un peu plus au bras du jeune homme. »
Draco n'y prêta pas attention. Il observait la scène avec une expression narquoise caractéristique mais au fond de son regard brillait une lueur bien différente. Draco sentait la colère lui brûler les narines. Il était jaloux. Non pas du couple que formaient Yselle et son père. A vrai dire, la nouvelle de leur récent mariage le laissait étonnement indifférent. Le problème était ailleurs, à quelques mètres sur cette même piste de danse. Il glissa furtivement ses yeux vers la jeune fille qui se tenait à une vingtaine de mètres. Hermione. Jolie poupée de porcelaine qui prenait des allures de fée des bois dans sa robe légère. Il était impossible de ne pas s'attarder un instant, admiratif, devant cette figure envoûtante qui dansait à présent accroché aux bras de Potter. Draco les avaient bien vu, tous ses regards converger vers elle, la détailler subrepticement, comme si de rien était. Et ce crétin de griffondore, Dmitri Moore, qui ne cessait de lui tourner autour. Il l'avait bien observé lui proposer une danse, tout comme ces deux serdaigles, les frères Mindley. Tous des abrutis, ils ne perdent rien pour attendre, pensa t-il tandis qu'un feu bouillait en lui. Puis, durant un court instant, son regard argenté croisa celui d'Hermione. L'espace de ce si court moment de grâce qui suspendait la course du temps, il pu voir le sourire tendre qu'elle lui adressait. Malfoy détourna aussitôt sa tête d'une mine faussement méprisante. Pourquoi lui avait elle sourit au milieu de tous ces gens ? Et si quelqu'un avait surprit leur échange ? Elle savait que la situation ne lui permettait pas ce genre de manifestation, aussi minime soit elle. Puis, Draco repensa à ce sourire. Son sourire. Il recentra à nouveau son attention vers Hermione mais elle avait déjà détourné son regard vers son nouveau cavalier. Il pouvait entendre son rire cristallin s'échapper du mélo de la musique tandis que Ron et elle valsaient maladroitement d'un bout à l'autre de la piste. Maudit Weasley.
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Hermione était épuisée quand elle franchit l'entrée de la salle commune. Entre Ron et Harry, la jeune fille n'avait pas eu le temps de s'ennuyer. Cette soirée avait été une vraie réussite. Tout aurait pu être parfait, elle aurait pu très bien se satisfaire de ces petits moments agréables passés avec ses amis. Elle aurait pu si elle n'avait pas croisé un instant le regard fiévreux de Malfoy, perdu au milieu d'une meute de serpentards. Ce fut la première fois qu'elle l'aperçut lors de cette fête. Il était beau, grand, élancé, d'un port de tête princier, quelque chose de mystérieusement précieux au milieu d'un nid de rapaces. Dans son élégante robe de sorcier, nul ne pouvait égaler le jeune Malfoy. Peut être en était il conscient, son air condescendant le laissait supposer. Hermione avait été envoûté par cette si brève apparition, plus encore quand ses yeux s'étaient plongé dans le regard avide du jeune homme posé sur elle. Le désir transperçait le diamant de ses iris tout comme il avait transpercé le cœur d'Hermione à cet instant.
« -Ta mère c'est pas mal débrouiller pour t'arranger. »
Draco se tenait près de l'âtre qui ne brillait plus que d'une flamme fictive, le bras appuyé contre le montant de marbre de la cheminée. Il semblait avoir quitté depuis longtemps sa robe de sorcier, ne portant plus qu'un simple pantalon sombre et une chemise immaculée. Un verre à la main, le jeune homme regarda le liquide ambré qu'il s'apprêtait à boire puis concentra à nouveau son attention sur la jeune fille qui venait d'entrer.
« -Je suppose que je dois prendre çà pour un compliment, dit elle d'humeur badine. »
Hermione laissa glisser le long châle qui couvrait ses épaules jusqu'à présent avant de le placer sur le dossier du fauteuil.
« - Je vais m'en contenter, poursuivit elle tandis que face à un miroir à peine éclairée, elle détachait sa couronne de fleur encore merveilleusement fleurie. »
Une fois terminé, elle la reposa sur la console sous l'œil attentif du jeune Malfoy. Puis, elle extirpa les épingles d'argent qui retenaient jusqu'à présent ses boucles soyeuses. Celles-ci retombèrent aussitôt gracieusement contre les épaules dénudées de l'Edelweiss.
« -Il n'y a pas une personne qui n'a été capable de me faire un compliment sur ma tenue, dit elle en se retournant vers le jeune homme. »
Hermione se dirigea vers Draco d'un pas léger tout en jouant de manière insouciante avec les voiles de sa robe.
« -Ma robe serait elle si vilaine ? demanda t-elle innocemment tandis qu'elle soulevait légèrement son jupon. Pourtant, je la trouve très jolie. Qu'en penses tu ? »
Draco ne répondit rien. Il reprit une lampée de liqueur, la laissa lentement glisser dans sa gorge avant de l'avaler. Ses yeux demeuraient profondément ancrés dans ceux de la jeune fille.
« -Elle l'est pourtant. Regarde comme le tissu est doux, poursuivit elle. »
Elle prit la main de Draco dans la sienne et la fit voyager le long de sa taille, contre le satin de son vêtement. Le jeune Malfoy laissa ses doigts remonter jusqu'à l'arrondi de son sein. Hermione le regarda faire avec un petit sourire de satisfaction tandis que les yeux assombris de Draco suivaient la course de sa main le long des formes délicates de la jeune fille. Le souffle du serpentard devint plus profond. Hermione pu le constater quand il s'eut rapproché d'elle. Il laissa tomber son verre de liqueur dans les flammes rougeoyantes avant de glisser sa main libre contre la joue de la jeune fille. Draco se pencha pour embrasser ses lèvres rosées. Il la saisit dans ses bras et la souleva légèrement. Hermione se laissa faire en se hissant sur la pointe des pieds. La langue de Draco vint se glisser dans sa gorge tandis qu'elle entrouvrait ses lèvres. Le goût de sa bouche était ampli de l'odeur légère de l'alcool sucré qu'il venait de boire. Hermione pouvait encore le sentir sur sa langue quand Draco s'eut écarté d'elle. Il s'approcha à nouveau et contre son oreille, il murmura :
« -Je n'aime pas te voir avec un autre homme. »
Cette réflexion soutira un petit sourire à la jeune fille qui demeurait prisonnière de son étreinte.
« -Tu fais sûrement référence à mon frère et à mon meilleure ami, dit elle avec une pointe d'espièglerie.»
« -Eux et les autres, reprit il d'une voix sombre. Je n'aime pas comment tous ses idiots te regardaient.»
« -Drago Malfoy serait il jaloux ? demanda t-elle amusée. »
« -Pas du tout, répondit il calmement. »
« -Je vais te croire, ajouta t-elle sans conviction. »
Hermione se desserra de son emprise. Elle extirpa sa baguette de sa robe avant de la faire tournoyer dans les airs.
« -Musica, souffla t-elle. »
Au même moment, une douce musique vint résonner dans la salle commune.
« -Que fais tu ? demanda t-il d'un air suspect. »
Hermione s'approcha à nouveau de lui et le tira vers le centre de la grande pièce.
« -J'assouvis une envie, souffla t-elle avec allégresse en invitant Draco à danser avec elle.»
Le jeune Malfoy se prêta au jeu sans rien dire.
« -Un instant, dit elle avant qu'ils ne commencent. »
Elle se précipita vers la petite console où reposait encore sa couronne de chèvrefeuille. Elle la saisit délicatement entre ses mains avant de la porter à Draco. Elle la lui tendit timidement. Il baissa sa tête pour qu'elle puisse l'en coiffer. La chose faite. Malfoy releva son visage souriant.
« -J'espère que je te plais comme çà ? murmura t-il l'œil charmeur. »
« -Enormément, répondit elle en se tapissant un peu plus contre le corps chaud du jeune homme.»
Draco l'embrassa à nouveau avec plus de délicatesse.
« -Vous êtes très belle ce soir, Mlle Granger, lui souffla t-il alors amoureusement. »
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La nuit finissait déjà sa course, le soleil commençait à éclairer la ligne de l'horizon. La fraîcheur du soir allait bientôt faire place aux doux rayons du matin. Dans cette atmosphère éthérée, où tout semblait en suspend, Yselle pouvait discerner les contours bien dessinés de l'homme allongé à ses côtés. Lucius dormait encore paisiblement. Elle ne fit aucun bruit en sortant du lit, enfila rapidement une chemise de nuit avant de s'approcher des grandes fenêtres pour admirer la naissance du jour. Elle en était là dans ses rêveries quand une image violente vînt s'entrechoquer dans son esprit. Harry. Yselle se précipita aussitôt hors de sa chambre. Elle descendit, le cœur palpitant, les marches de l'escalier, traversa la salle de classe pour se retrouver à l'entrée de la tour sud. Un halètement s'échappa de ses lèvres quand elle découvrit, sur le dallage glacé, le corps inanimé de son fils.
A suivre…
A/n : Mais qu'est ce qui se passe dans cette fic ? Tout allait bien et voilà qu'Harry finit la soirée gisant à terre. Aurait il abusé du punch coco…difficile à dire. Je suppose que je devrais éclaircir cette affaire dans mon prochain chapitre. Le tout est de savoir quand je pourrais le faire. Et oui, Edward (le p'tit nom de mon ordi chérie) va devoir faire un tour chez le médecin. D'ici qu'il revienne à la maison en pleine forme, je ne pourrais pas poursuivre ma fic. Je vais quand même continuer à travailler dessus. Il va falloir que je rapprenne à écrire à l'ancienne, un crayon et un bout de papier, depuis le temps, je crois que je ne sais plus comment çà fonctionne. Ça me rend toute triste de ne pas pouvoir vous envoyer de nouvelle partie mais ce sont les aléas de la vie. C'est comme çà. Enfin d'ici là, vous avez le temps de potasser sur les nouvelles questions qui se profilent dans cette fic :
-Comment tout cela va se terminer ? (à vrai dire si vous pouviez me renseigner à ce sujet, çà m'arrangerais vraiment.)
-Qu'est il arrivé à Harry ?
-Est il toujours en vie ? (il a intérêt !)
-La prophétie de Locolie va-t-elle avoir lieu ? Quand ? Comment ?
-La fin sera t-elle heureuse pour tout le monde ? (là je préfère laisser planer le suspense.)
-Et puis le bébé d'Hermione et Draco, fille ou garçon ? (je suis pas sûre que çà change grand-chose à l'histoire mais c'est toujours bon de savoir).
Y en a des questions et encore je me suis limitée.
Donc voilà, un nouveau chapitre qui s'achève, le 25ième (mon chiffre porte-bonheur), j'espère qu'il me vaudra une pluie de Rewiews. En tout cas vous avez intérêt sinon mon ordi risque de rester un peu plus longtemps que prévu chez le réparateur (si vous voyez ce que je veux dire), en conclusion rewiews, rewiews et encore rewiews. Ne croyez pas que se soit du chantage affectif, c'est juste une p'tite suggestion en passant.
Bizou et à bientôt (je croise les doigts).
