Holà à tous. Me voilà enfin de retour. Et oui mon p'tit Edward chéri a fini sa crise (enfin presque, y reste plus qu'à régler un léger problème de batterie qui s'obstine à pas vouloir jouer son boulot). J'étais toute contente de le voir rentrer au bercail. Le pauvre petit, sans moi je ne sais pas comment il a fais pour survivre. En même temps, je me dis qu'un peu de repos loin de moi, n'a pas du lui faire de mal, vu que j'ai tendance à marteler son p'tit clavier dès que j'en ai l'occasion, enfin pour la bonne cause bien sûr : c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour écrire ma fic, alors d'ici que je passe au commande vocal (qui sait si papounet noël ne me livrera pas un modèle dernier crie, même si çà m'étonnerait vraiment), Edward devra encore être soumis à un régime sévère. Le pauvre.

            Donc voilà mon nouveau chapitre. Comme j'ai eu un peu de temps pour le potasser, il est plus long que d'habitude, plus de 20 pages. Cette partie marque le début de la fin, si je puis dire. En effet, la conclusion de mon histoire ne serait tardée. Enfin, je suis sûre quand lisant ce chapitre vous vous en rendrez compte. Mais je n'en dis pas plus, à vous de découvrir le reste.

            Comme la plupart d'entre vous, je suppose, je me suis ruée sur le 5ième tome d'Harry Potter (même si je l'avais déjà lu en anglais). Je connaissais déjà la fin mais çà ne m'a pas empêchée d'être toute chamboulée à la fin. Snif, snif, rien que d'y penser. Je sais ce que vous aller me dire : je suis trop sensible mais c'est comme çà, je n'y peux rien si Rowling veut nous montrer qu'elle peut nous faire pleurer comme des madeleines. Enfin, bon, c'était mon petit aparté sur le nouveau tome. Maintenant place à la lecture…

Titou moony : Comme tu t'en doutes, ce nouveau chapitre donne les réponses à la question que j'avais posé la dernière fois : « mais qu'est il arrivé à Harry ? ». J'espère que çà te plaira. Merci encore pour ta rewiew.

LeslyGlady : La fin de la dernière fois, j'avoue que je l'avais un peu fais exprès pou entretenir le suspense. Je sais que c'était pas très sympa vu que je n'ai pas pu envoyer la suite avant un sacré bout de temps. Je te fais de gros bisous pour tout ce que tu m'as dis sur ma façon d'écrire, j'espère que ce que tu vas lire reste du même niveau. Merci.

Whippet : Centre de désintox ? Moi aussi j'en cherche un pour essayer d'arrêter ma dépendance à tous ce qui tourne autour d'Harry Potter. C'est pas gagné. Merci de te soucier de mon p'tit Edward. Je sais que je le malmène pas mal mais je crois qu'à la base il avait déjà des petits soucis, alors on va dire que ma responsabilité est assez minime en ce qui concerne sa crise d'il y a quelques semaines. J'allais oublier : merci d'être dépendante de ma fic, çà me fais trop plaisir.

Kathleen : C'est vrai que j'avais pris l'habitude d'envoyé mes chapitres toutes les deux semaines mais avec mon ordi presque HS c'était impossible de pas l'emmener vite fait bien fais chez Monsieur le réparateur. Heureusement que tout va mieux maintenant.

Lirz sama : J'espère que ton ordi va mieux tout comme le mien. En tout cas, j'aimerais que ce nouveau chapitre te plaise autant que le dernier. Merci pour tes compliments, je suis toujours très sensible à çà. Bisous.

Sathina : Et oui, le dernier chapitre se finissait en nœud de boudin mais aujourd'hui je me rattrape. Harry est il mort ? Suspense. Faut le lire pour le savoir.

Frite 12 : Ah, que j'aime les longues rewiews comme la tienne. Pour le bébé de Draco et 'Mione, j'ai déjà choisit si c'est une fille ou un garçon mais pour le savoir faudra attendre l'épilogue qui ne serait tarder (j'ai prévu une petite surprise à la fin de ma fic). Pour Harry, à toi de lire ce qu'il lui est arrivé. Toutes les explications sont dans ce chapitre. J'espère que j'ai été claire. Gros bisous et merci de m'encourager comme à ton habitude (j't'adore).

P'tit caramel : Salut à toi p'tit caramel. Maintenant que j'ai récupéré mon Edward je vais pouvoir t'envoyer des mails. J'espère que tu vas bien. Je te fais de gros Ziboux et à bientôt.

Fumseck : Chef d'œuvre ma petite histoire de rien du tout ? Non là tu exagères (là je suis devenue rouge pivoine). Pour mes chapitres, je pensais vraiment pourvoir tout boucler au 20ième chapitre mais je me suis laissée u peu dépasser par min histoire, résultat je crois bien qu'il y aura encore trois autres parties après celle-ci (en comptant l'épilogue). J'espère que d'ici là j'aurais répondu à toutes tes questions. Gros bisous à toi, Fumseck, et merci de me laisser toujours une rewiew d'encouragement.

Kellÿa : Woa (premier mot qui me vient après avoir lu ta rewiew) puis un petit rire bébête (du genre je suis trop contente). Çà m'a fais tellement plaisir de voir à quel point ma fic peut susciter de l'intérêt, j'en suis toute chamboulée de joie (encore mon petit rire bébête). Pour la fin de l'histoire je vais te faire une petite confidence : malgré ce que l'y parait dans ma fic, tout se finira pour le mieux. Moi non plus je ne suis pas très adepte des fins tragiques. Alors, même si c'est très tentant de tout achever façon Shakespeare je me contenterais d'un Happy End. Quand à Harry, je crois qu'il n'est pas mort (mais çà j'en suis pas sûre, il faudrait que je relise le dernier chapitre que j'ai écris). Je te fais de gros bisous bien salés (comme le dirait Frite12) et encore mille fois mercis pour ta super rewiew.

Coralie Mc Lunday : Salut Mamzelle. Mon amoureux, comme tu dis, va mieux. Encore un peu fatigué mais je crois que çà ne pouvait pas être pire qu'avant. Mon pauvre petit Edward (petite larme kan je pense à lui). Voilà la suite de ma fic, je te préviens tout de suite, elle est un peu moins romantique que le chapitre précédent mais çà devrait s'arranger dans la partie que je m'apprête à écrire.

Dega : J'espère que çà sera avec une joie égale que tu découvriras cette nouvelle mise à jour. Elle s'est fais attendre mais ce qui compte c'est que j'ai pu la faire. Merci à Edward en passant. Gros bisous à toi et bonne lecture. (Moi aussi je les trouve trop mimi Hermione et Draco).

Cool : Edward a apprécié ton message d'encouragement (c'est peut être pour çà qu'il va mieux maintenant). Un garçon et une fille en même temps pour notre 'Mione ? Je sais pas. A vrai dire, je me suis enfin fixée sur mon choix. Mais tout çà c'est pour plus tard. Pour le moment, il faut s'occuper de notre pauvre Harry que j'ai laissé dans un état inquiétant la dernière fois. S'en sortira, s'en sortiras pas ? Qui peut savoir.

Draco-tu-es-à-moi : Le véto a été très gentille avec mon Edward (à prononcer avec un p'tit accent anglais, çà fait plus sérieux). Maintenant, il va mieux. Alors voilà mon nouveau chapitre. Biz à toi et bonne lecture.

Cathe : Contente que tu es aimée. T'inquiète je continue de potasser sur ma fic. La fin viendra bientôt, alors il faut que je la travaille le mieux possible. Merci de m'encourager, gros bisous, a+.

LA COMPLAINTE DES EDELWEISS

CHAPITRE XXVI : Au seuil de la prochaine nuit.

            Eusebach est un lieu étrange. Est étrange ce qui n'existe pas, en tout cas, pas pour le commun des mortels. Eusebach n'apparaît qu'au sorcier, certaines mauvaises langues pourraient préciser qu'il n'apparaît qu'aux sangs purs mais la vérité est plus nuancée. Eusebach n'existe que pour ceux qui savent regarder. Hommes ou sorciers. Pour moi, Eusebach aurait pu être un endroit merveilleux, un îlot de joie. Il aurait du l'être mais ce ne fut pas le cas, ce ne le sera jamais. D'Eusebach, il ne me reste que des souvenirs disparates, de ces moments où je venais auprès de mon père. Des instants courts volés au nez de mon grand-père et de tous ceux qui me mettaient en garde contre mon propre avenir. Ai-je aimé ces instants ? Ai-je aimé être à Eusebach quand lui s'y trouvait ? Cela en étonnera certain, en horrifiera beaucoup d'autre mais oui. J'ai aimé être au côté de mon père. Malgré tout et en toute connaissance de cause, je ne pouvais m'empêcher d'apprécier cela. N'était ce pas naturel après tout ? Mon père était mon père qu'importe le reste. Je savais qui il était, ce dont il était capable, je faisais avec, je connaissais les limites, les risques à ne pas prendre. A Eusebach, j'aurais pu être heureuse et ses murs auraient pu résonner de mes rires. Eusebach aurait pu être le lieu de mon enfance et, qui sait, de celle de mes propres enfants mais le rêve d'Eusebach, de ses vallées verdoyantes, de son ciel joyeux, tout cela est mort avec ma mère. Eusebach s'est éteint avec elle. A quoi ressemble cet endroit à présent ?  J'aimerai le voir de mes propres yeux. L'endroit est sûrement en ruine. L'héritage de mes ancêtres doit aujourd'hui mourir par lui-même à moins qu'il ne s'y trouve en cet instant, à moins qu'il ne l'habite encore. Sent il la présence de ma mère transpercer l'air de ce domaine, peser sur chaque pièce du château, sait il qu'elle est là ? S'en doute t-il comme je m'en suis douter dès ma première visite ? Si tu es à Eusebach, père, fais attention à ce que le fantôme de Zinnia ne réveille en toi tes démons enfouis.

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            La lumière brillait d'un air monotone. La blancheur du carrelage n'arrivait même pas à renvoyer l'éclat de ses rayons fanés. Le froid habitait à présent cet endroit. Il s'en dégageait une atmosphère pesante, quasi funeste. Dans un coin caché par un paravent, un jeune garçon dormait, du moins c'est ce qu'il semblait faire. Le visage pâle, les traits presque inertes, Harry paraissait, à présent, échapper au monde qui l'entourait. Son corps était bien présent mais son esprit l'avait délaissé. Pour combien de temps ? Mrs Pomfrey, elle-même, avait été incapable de répondre à cette question. Elle avait beaucoup de mal à expliquer la raison de ce malaise. Harry était tombé dans un état comateux, c'était tout ce qu'elle avait pu ajouter. Cette nouvelle avait glacé d'effroi ceux qui avaient courus jusqu'à l'infirmerie. Que faire ? Rien, pour l'instant, l'attente était l'unique solution. Yselle, assise auprès de son fils, la tête appuyé contre les draps blancs, les yeux serrés sur cette figure endormi, attendait donc. Contre sa main, elle pouvait encore sentir palpiter les battements de cœur d'Harry. Il était en vie, cela aurait du la rassurer. Ne l'avait elle pas cru mort quand elle l'avait retrouvé étendu sur le sol froid de la tour sud ? N'avait elle pas senti son propre cœur s'arrêter, le temps se figer à cet instant ?  Qu'était il arrivé à son fils ? Cette question était la seule chose qui occupait son esprit. Tout en observant Harry, elle réfléchissait aux raisons de ce violent malaise. Son grand père avait expliqué les choses de manière simple mettant Voldemort directement en cause. Cette hypothèse semblait évidente. Nul ne pouvait la contester. Harry n'avait jamais souffert d'une santé fragile qui aurait pu provoquer son état présent. Voldemort. Comment ? Pourquoi ? A cette dernière question, il était plus facile de trouver une réponse. Quand Hermione et Ron eurent quittés l'infirmerie, à l'insistance de leurs professeurs, Dumbledore avait prononcé cette phrase :

« -Je suppose qu'Harry a toujours eu un certain lien avec Voldemort, comme pour toi, Yselle, ton père a laissé une marque sur ton fils. Une marque qui a eu et a encore des effets sur lui. Cependant, contrairement à toi, avait il dit les yeux toujours plongé dans ceux de sa petite fille, Harry n'en a jamais été protégé. Il n'a jamais eu d'amulette pour lui permettre de minimiser les effets d'un tel lien. Je sais ce que tu vas me dire « cela n'a pas sembler l'affecter de manière significative, jusqu'à présent », à cela j'ai une explication simple. »

Le vieil homme fit une pause et échangea un long regard avec Yselle. Celle-ci savait bien où son grand père voulait en venir. Elle le savait et cela n'était pas pour l'apaiser.

« -Il n'est pas difficile de la deviner. Jusqu'à maintenant, Harry n'a jamais su quels étaient les véritables liens qui l'unissaient à mon père, avait elle reprit. Tant qu'il n'en était pas conscient, il se protégeait plus ou moins de lui. Mais aujourd'hui tout est différent. »

La voix d'Yselle était morte dans cette dernière phrase. Silencieuse, elle avait de nouveau porté son regard sur la longue silhouette allongée qui se trouvait à côté d'elle.

« -Ce lien est il si fort que çà ? avait demandé alors Sirius d'une voix forte qui essayait de cacher son inquiétude latente. N'y a t-il rien à faire ? Ne peut on lui faire une amulette pareille à la tienne, Yselle ? »

« -La chose serait mal aisé, en vérité, avait répondu Dumbledore d'une voix songeuse. C'est le sang de Zinnia qui a baigné cette amulette, avait il expliqué d'une peine retenue. C'est lui qui a créé cette protection. Cette amulette est donc unique, elle ne peut être reproduite. »

Un silence s'était instauré une fois que le directeur eu finit de parler. Chacun avait semblé plonger dans une réflexion qui lui était propre puis Remus avait cassé ce moment de calme oppressant pour ajouter :

« -Nous pourrions diviser ce médaillon, le partager, avait il alors proposé. »

« -Impossible, je refuse, avait aussitôt répliqué Severus d'un ton sans compromission. »

« -Qu'est ce que tu racontes encore, Rogue, lui avait lancé Sirius les sourcils froncés. Tout le monde se fiche de savoir si tu es d'accord ou non. Seul Harry importe pour le moment. »

Severus s'était apprêté à lui répondre avec toute la véhémence dont il était capable mais l'Edelweiss l'en avait dissuadé d'un regard.

« -C'est à Yselle de décider, avait reprit Dumbledore. Elle seule peut juger ce qu'il est bon de faire. »

« -Merci grand père. »

Depuis, Yselle était restée seule dans cette pièce. Seule ? Pas tout a fait. Harry était à ses côtés, plongé dans un coma dans il était impossible de prévoir la fin. Elle en avait tout oublié, oublié Hermione et son bébé, oublié le souvenir de James, oublié la menace de son père, oublié même Lucius qu'elle avait abandonné dans sa chambre, là haut dans la tour sud. Elle demeurait pareille à son fils, dans une inertie sombre. Peut être qu'en restant près de lui, cela suffirait pour hâter son réveil. Yselle n'en était pas convaincue mais elle ne pouvait que s'en tenir à cette supposition. Bien sûr, la proposition de Remus était sûrement la seule valable mais, tout comme Severus, elle savait que cette solution n'en était pas vraiment une. Qui sait si cela aurait le résultat espéré ? Et quand bien même ce serait le cas, il demeurerait des effets secondaires à une telle manipulation, des effets que des experts en magie noire comme Rogue et elle pouvaient au moins imaginer. Toujours la main caressant celle de son fils, Yselle se mit à parler d'une petite voix nostalgique :

« -Quand nous étions en 3ième année, les maraudeurs et moi, commença t-elle, ton père est tombé malade, tout comme toi. Mis à part que c'était de sa faute s'il était retrouvé dans cet état. Monsieur avait eu la brillante idée avec son inséparable Sirius de traverser le grand lac de l'école. C'était à la mi-février, il faisait encore très froid mais pas suffisamment pour qu'une glace recouvre le lac. Qu'importe, Sirius et James ont estimé qu'ils s'y connaissaient assez en magie pour remédier à ce petit problème. Une fois le charme accompli, nos deux griffondores ont pu commencer leur course sur le lac gelé. Malheureusement, à la moitié du parcours, la glace a cédé sous le poids de James et il s'est retrouvé dans l'eau glacée. Quand Sirius l'en a sorti, ton père tremblait de fièvre. »

Yselle s'arrêta un instant pour repenser à cet événement, revoir les images de ce passé défiler dans son esprit. C'est étrange comme ce souvenir, mis de côté dans un coin de sa tête depuis des dizaines d'années, refaisait surface à présent avec une précision incroyable.

« -Il a du garder le lit durant plus de deux semaines. Pour lui qui ne vivait que pour le quidditch et la confection de blagues douteuses, çà a été un vrai supplice de rester enfermé ici. Je crois que c'est à cette époque qu'il a concocter les « 1000 et une façons d'échafauder une évasion réussie », dit elle dans un petit rire nostalgique. J'en rie aujourd'hui pourtant nous avons tous été très inquiets pour lui. »

« -TU étais très inquiète, corrigea celui qui venait de pénétrer dans l'infirmerie. N'essaie pas de le nier. Même si tu ne laissais rien paraître, tu t'es toujours inquiétée plus que n'importe qui.»

« -Sirius ?! l'apostropha t-elle d'une voix monotone. N'étais tu pas censé être en réunion avec l'Ordre ? »

« -Oui, répondit il en s'approchant d'elle. C'était il y a plus de deux heures. Je pensais te voir au déjeuner mais j'étais forcé de constater que tu manquais à l'appel. Hermione voulait venir ici mais je l'en ai dissuadé. »

« -Tu as bien fait, reprit Yselle en tournant pour la première fois son regard vers son ami. Elle a besoin de se reposer. »

« -Elle n'est pas la seule à en avoir besoin, précisa t-il avec un petit sourire en coin. »

« -Tu parles de moi ? fit elle mine de s'étonner. Mais je vais très bien. »

Yselle esquissa un petit rire mais Sirius n'était pas dupe.

« -Si tu le dis, répondit il d'une voix moins enjoué. »

Puis il prit place au côté de la jeune femme près du lit où reposait son filleule. Sirius posa son regard sur la figure pâle du jeune Potter identique en tout point à celle de son défunt ami. Le voir ainsi allongé, inerte lui serrait le cœur mais c'est surtout son incapacité à remédier à cette situation qui préoccupait l'animagi. Sirius détourna un instant ses yeux pour contempler son amie. Celle qui était si proche et si loin de lui en même temps. L'iris de son regard brillait d'une inquiétude palpable. Yselle savait sûrement comme lui qu'Harry reviendrait à lui. Sirius voulait s'en convaincre et, en cela, il n'avait pas tord. Malgré cette quasi-évidence, il régnait dans cette pièce une atmosphère pesante qui laissait présager de terribles évènements à venir.

« -Moi aussi, je m'en souviens, reprit il soudainement. Je me souviens du jour où James est tombé malade. »

« -Tu lui as sauvé la vie ce jour là. »

« -J'ai toujours eu une prédisposition pour les actes héroïques, répondit il fièrement. »

« -Ainsi que pour la modestie, répliqua t-elle d'un petit sourire moqueur. »

« -C'est la plus grande de mes qualités, reprit il d'un air frondeur. »

« -Ce n'est pas ce que semblait dire Edwina Bellafonte, dit elle avec espièglerie. Ni Lola May ou encore, Adélie Swan et cette petite peste d'Emma Von Blum… »

« -Stop, l'interrompit il d'une voix faussement courroucée. Tu ne vas quand même pas faire la liste de toutes mes anciennes petites amies. »

« -Non, çà serait bien trop long, ironisa t-elle. »

Sirius échangea un petit sourire malicieux avec son amie. Il s'apprêtait à répliquer quand son regard s'attarda à nouveau sur la figure d'Harry puis sur celle d'Yselle. Tout lui revînt en mémoire à cet instant même. Il revoyait très bien le visage de la jeune femme baigné dans la lumière du soleil, cet été où ses amis et lui avaient passés l'un des moments les plus heureux de leur courte vie, cet été où il avait découvert à quel point il était attaché à cette jeune fille. C'était son image, celle d'Yselle dans sa petite robe de percale bleue battue par le vent léger de Brighton qui dansait dans son esprit tandis que ses yeux s'étaient arrêtés sur la silhouette de son amie. Le souvenir était heureux mais à cet instant précis, il plongeait Sirius dans une affliction profonde.

« -J'étais insouciant, à l'époque, reprit il d'une voix plus morne. »

« -Nous étions jeunes, ajouta Yselle en tentant d'esquisser un petit sourire tendre. »

« -Tout est différent à présent, poursuivit il en posant à nouveau son regard sur Harry. »

Yselle détacha ses yeux du visage, maintenant, soucieux de l'animagi avant de se tourner, comme lui, vers son fils. La culpabilité vînt à nouveau submerger son cœur de mère, elle en oublia presque la présence de son ami resté silencieux. Puis, elle sentit le contact doux d'une main contre la sienne. Une chaleur bienfaisante se répandit dans tout son être tandis qu'elle croisait le regard réconfortant de Sirius.

« -Tout ira bien pour lui, ne t'en fais pas, souffla t-il avec bienveillance. »

Yselle lui renvoya un sourire de gratitude.

« -Dès que tu pourras partager ton médaillon, Harry ira mieux, reprit il en jouant avec la chaîne en or qui encerclait le cou de la jeune femme. »

« -Il faut attendre que la potion de Severus soit terminée pour pouvoir commencer, dit elle pensive. Il m'a assuré que dans moins de deux jours tout serait près. »

« -Je vois qu'il peut se montrer serviable quand il le veut, se moqua t-il. Très étonnant de sa part. »

Sirius acheva sa phrase dans une mimique mauvaise. Yselle s'abstint de relever sa remarque. Au moins avait elle eut le bénéfice de lui faire oublier un instant les soucis qui l'accablaient. Dans un coin de la porte, un peu à l'écart, de grands yeux clairs, comme le diamant, illuminaient la pénombre dans laquelle se trouvait la figure immobile. Lucius regarda une dernière fois le couple qui se tenait à quelques mètres de lui, fixant son attention sur cette main qui reposait encore contre la peau crémeuse de son épouse, la caressant d'une manière imperceptible mais en toute chose irritante. Dans un claquement de cape, Lucius quitta les lieux sans avoir pris la peine de signifier sa présence. Sur son visage, une lueur vipérine avait durci ses traits aristocratiques.

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            Au plus haut de la tour sud, éclairée par des bougies qui chassaient faiblement la noirceur de la nuit, Yselle s'appliquait soigneusement. Elle fixa une dernière fois du regard, l'opaque liquide écarlate qui emplissait le fond d'une timbale d'argent. Severus était venue quelques heures plus tôt lui porter cette préparation en espérant pouvoir demeurer à ses côtés durant la cérémonie, d'un regard il comprit qu'il ne servait à rien d'insister. Zélie souhaitait le faire seule, il la laissa donc non sans lui avoir donner quelques dernières recommandations. La jeune femme inspira profondément quand elle vit la lune se refléter dans les marbrures rougeoyantes de la potion. Le temps était venu. Tout en psalmodiant une formule protectrice, elle détacha la chaîne de son cou avant de la porter au-dessus du récipient. L'ombre du médaillon provoqua bientôt un précipité doré qui finit par se noyer dans les flots rouges.

« -Ombres de la nuit

Maîtres de l'au-delà

Renouvelez votre protection

Faîtes que le sang qui a été versé

Soit en ce jour divisé

Que cette amulette

Devienne deux

Pour cela, Malkhut

En sera remercier. »

Yselle plongea son médaillon dans la cuve d'argent. Une fumée orangée s'éleva aussitôt apportant avec elle un parfum âpre pareille à celui du sang fraîchement versé. Une fois que l'amulette eut complètement disparu, l'Edelweiss entailla le bout de son doigt. Avant de mêler son propre sang, elle inspira une nouvelle fois profondément, appuyant de même son poing contre son sein pour prévenir le mal qu'elle sentait poindre à l'intérieur de sa poitrine. C'est d'un geste décidé qu'elle acheva son rituel, plongeant son index dans le marasme brillant.

« -Quelques gouttes de sang

Pour nourrir Malkhut,

L'esprit occulte.

Que ma complainte

Soit concrétiser

Par les ombres de la nuit,

Les maîtres de l'au-delà,

Per fas et nefas,

Qu'il en soit ainsi. »

A ces mots, la fumée devînt plus dense. Elle finit par encerclée le récipient d'argent. Quand elle s'eut dissipée, quelques instants plus tard, le liquide rouge avait disparu, ne restaient plus au fond de la cuve, que deux petits médaillons écarlates nervurés d'entrefilets noirs et dorés. Yselle s'empressa d'attacher son collier autour de son cou. La formule protectrice prononcée peu de temps auparavant ne faisait plus effet. Elle savait que sa marque était revenue sillonner le grain de sa peau. Elle pouvait sentir le sang remonter jusqu'à cette plaie. Une fois que son médaillon reposa à nouveau contre l'échancrure de sa poitrine, cette sensation disparut. Yselle ouvrit sa chemise pour voir par elle-même, l'empreinte noire qui se dessinait sur son sein. Puis elle reboutonna nerveusement sa blouse pour dissimuler cette marque qu'elle ne voulait plus voir. La douleur cependant demeurait. Une brûlure intense s'insinuait au travers de chaque pore de sa peau. Le mal martelait sa poitrine, il entrecoupait sa respiration. L'Edelweiss savait déjà que cette nuit elle ne pourrait réussir à dormir. Ses visions viendraient sûrement la hanter sans qu'elle ne puisse cette fois-ci les contrôler. Pourtant Yselle se sentait lasse, affreusement lasse.

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            Pas un bruit ne résonnait quand il se réveilla. Le silence. Ce fut là première chose qu'il perçut, bien avant qu'il ne se hasarde à ouvrir ses paupières. Mais où se trouvait il ? Tout semblait calme. Une odeur forte de chocolat et de menthe paraissait remplir le lieu. Une lumière douce vînt à lui piquer les yeux. Dans un réflexe, Harry chercha à tâtons ses lunettes sur la table de nuit puis il les replaça sur son nez. L'infirmerie. Le lieu était vide, il était seul. Le jeune Potter se redressa légèrement. Il sentit sa tête le tirailler, sa cicatrice le faisait encore souffrir un peu. Il se rappela alors avoir ressentit une violente douleur, s'être instinctivement rendu à la tour sud, puis plus rien. Harry ne bougea pas, il se contenta de scruter la pièce où il se trouvait. Près de lui, sur le dessus d'un meuble, une couronne de tilleul fané. Harry en saisit un brin sec et le porta à son nez pour inhaler son odeur. Son parfum fleuris s'était miraculeusement conservé. Le jeune homme savait qu'il avait déjà vu pareille couronne récemment mais il ne pouvait pas se rappeler précisément à quelle occasion.

« -Harry, Harry, tu es réveillé, s'enthousiasma Hermione en se précipitant pour encerclé son frère de ses bras frêles. Je suis heureuse que tu sois revenu enfin à toi. »

« -Je crois qu'Harry à compris, 'Mione, siffla une voix derrière elle. Si tu continues comme çà, tu vas finir par l'étouffer. »

Hermione ne fit pas attention à la réflexion du jeune Weasley, elle embrassa à nouveau son frère avant de s'écarter un peu pour lui sourire avec allégresse.

« -Content de te revoir parmi nous, ajouta Ron d'un ton fraternel. Tu sais que tu nous as fichu la frousse. Çà fait bien cinq jours que tu es ici. »

« -Cinq jours ?! s'étonna Harry. »

« -Eh, ouais, mon vieux, faut croire que t'avais sacrément sommeil, plaisanta le rouquin d'un air goguenard. »

« -Heureusement que maman était là, reprit Hermione en prenant place auprès de son frère. »

« -Maman, souffla pensivement Harry sans que personne ne l'entende. »

« -C'est grâce à elle si tu es revenu à toi, poursuivit la jeune fille. »

« -Comment çà ? »

Hermione porta sa main à l'encolure du jeune homme pour lui montrer le médaillon qui ornait à présent son cou. Harry regarda l'objet d'un air interloqué.

« -A ce que j'ai pu comprendre, expliqua Ron, ta mère a divisé son propre pendentif pour le partager avec toi. Sirius nous a dit que tu étais protégé, maintenant. Je ne sais pas quel est le degré d'efficacité de ce charme mais au moins il a permis de te réveiller. Comment tu te sens ? »

« -Bien, murmura Harry tout en continuant à observer le médaillon qu'il tenait à présent dans sa main. »

« -Tu es sûre, Harry ? demanda sa sœur d'un air soucieux. Ta cicatrice ne te fait elle pas mal ? »

Le jeune Potter se contenta de répondre non de la tête. En effet, la douleur était partie sans qu'il ne s'en rende compte. Il passa machinalement ses doigts le long de l'embrasure qui lui barrait le front. Il lui sembla, alors, que sa marque avait quelque peu diminué. Peut être n'était ce qu'une impression fausse pourtant Harry savait, à présent, que quelque chose avait changé en lui. Il n'était pas serein mais l'espoir de l'être un jour s'était insinué dans son esprit. Comment ce miracle était il possible ? Il scruta à nouveau attentivement la petite pierre qu'il tenait entre ses doigts. Traçant l'arrondi lisse de sa surface jusqu'à percevoir les interstices laissés par une inscription gravée. Per fas et nefas. Ita diis placuit. * Par le juste et l'injuste ainsi il en a plu aux dieux*. Ces mots scintillèrent au contact de son doigt, inondant, un bref instant, son être d'une sensation qui lui était étrangère. Le médaillon lui sembla recélé une profondeur dans laquelle il pouvait perdre pied. Dans les nervures sombres qui se dessinaient, Harry crut voir se former quelque chose de familier. Etait ce la folie de Locolie, le désespoir de Zinnia, la tristesse d'Ysella, le sacrifice de James ou bien la noirceur de Tom ? Oui, c'était tout cela à la fois. Tout cela qui se mêlait dans les traits d'une seule et même personne : Harry Potter. Il en frissonna involontairement.

« -Tu as froid, Harry ? lui demanda bientôt d'Hermione. »

Le jeune griffondore, comme sortie d'un songe, sursauta en entendant la voix de sa soeur.

« -Tu es sûre que çà va ? Tu es si pâle, poursuivit elle en effleurant de ses doigts le front moite de son frère. »

« -Tu ne vas pas commencer à jouer les mères poules avec lui, 'Mione, l'apostropha Ron avec un rictus moqueur. Après ce qu'il lui est arrivé, c'est normal qu'il ne soit pas complètement remis. Laisse lui un peu de temps. »

« -On a oublié de me dire que notre cher Ronald Weasley était un expert en médicomagie, répliqua t-elle en se tournant fièrement vers le jeune rouquin. »

« -Pas besoin d'être expert pour savoir çà, répondit il d'un air malicieux. Mais je vois que çà t'a échapper. Si tu fais preuve d'autant de perspicacité pour élever ton enfant, çà risque d'être redoutable. »

« -Mais je serais une très bonne mère, reprit elle en bombant le torse. »

« -Ouais, on va te croire, plaisanta t-il en lançant une œillade entendu vers Harry. »

« -Ronald Weasley, je te prierais de ne pas remettre en cause mes qualités maternels, l'houspilla t-elle en jouant les vexés. Mon bébé sera le plus heureux du monde. N'est ce pas Harry ? demanda en se tournant pleine d'espoir vers son frère. »

« -Bien…bien sur, répondit il un peu pris au dépourvu. »

« -Tu vois, je te le disais qu'Harry n'était pas tout à fait remis, ajouta Ron. Il ne sait plus ce qu'il raconte. »

Pour toutes réponses, le jeune Weasley reçut une tape contre l'épaule.

« -Ouch ! siffla t-il. J'espère qu'au moins tu ne le martyriseras pas comme tu le fais avec moi. »

Hermione se permit de ne pas relever sa remarque, préférant jouer les indifférentes. Elle concentra toute son intention sur son frère qui les avait observé avec beaucoup d'amusement.

« -Ne t'inquiète pas pour tes cours, Harry, lui dit elle enthousiaste. Je t'en ai fais des copies, tu n'auras plus qu'à les relire. Ron, gronda t-elle avant que le rouquin ne s'apprête à faire l'une de ses remarques cinglantes. »

« -Je disais donc, reprit elle, que tu pourras rattraper tous tes cours dès que tu en auras la force, je t'aiderai même si tu veux. »

« -Merci, 'Mione, je vois que tu penses toujours à l'essentiel, lui répondit il en adressant un haussement de sourcil complice vers son meilleur ami. »

« -N'oublie pas que c'est mon rôle de préfete en chef, reprit elle d'un air studieux. Bien, je suis désolé, Harry, mais je dois y aller, j'ai quelques affaires à régler. J'en profiterai pour prévenir maman que tu es réveillé. Çà va la rassurer. »

Harry hocha la tête. Hermione lui sourit une dernière fois avant de les quitter, Ron et lui. Une fois que le bruit de ses petits pas martelant le sol se fut évanoui dans le lointain du couloir, le jeune Weasley extirpa un carton de sa poche avant de le tendre à son ami. Harry le prit non s'en avoir renvoyé un regard interrogateur à Ron.

« - C'est une invitation, répondit il avant même que le jeune Potter n'est prononcé une parole. Ils ont fixés une date pour le mariage, poursuivit il avec une air malicieux dans le regard. Ce sera dans trois jours, ce week-end. D'ici là tu as le temps de te remettre sur pied. »

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« -Regardez, c'est lui, c'est Draco Malfoy ! s'exclama dans un murmure hystérique une poutsouffle de troisième année. »

« -Qu'est ce qu'il est beau ! s'enthousiasma son amie tandis qu'elle se tournait pour suivre des yeux la silhouette du jeune homme qui se tenait un peu plus loin, inconscient de l'émoi qu'il provoquait dans le cœur de ce petit groupe d'élèves.»

« -Oh ! Par Merlin, c'est une vraie merveille ! renchérit une troisième en faisant papillonner ses lourdes paupières que son maquillage grossier avait rendu luisantes. »

« -Et dire qu'il ne sera plus à Poudlard l'année prochaine, fit remarquer une quatrième d'une voix emplie de désolation. »

« -Quelle horreur ! laissa échapper l'une d'elle tandis que son visage poupin se plissait dans une mimique de désespoir intense. »

« -J'aimerai bien qu'il me regarde, souffla rêveuse celle dont les paupières n'avaient de cesse de clignoter d'une façon bien trop maniérée pour être naturelle. Juste une fois.»

« -Le rêve, soupira la plus jeune en fermant ses yeux pour mieux se projeter dans cette scène improbable. »

Hermione écoutait passive, ces jeunes filles s'égosiller au passage de Draco Malfoy. Cette attitude, qu'elle jugeait parfaitement affligeante du haut de ses dix-sept presque dix-huit ans, aurait pu lui soutirer un rire moqueur si son humeur n'avait pas été aussi alourdit par le poids de l'inquiétude. Face à ce groupe d'adolescentes en pamoison, la jeune griffondore se sentait étrangement à part. La maturité, pensa t-elle, même si elle savait fort bien qu'elle n'avait jamais manifesté le moindre comportement qui se rapprochait de près ou de loin à celui d'une adolescente classique. Hermione s'attarda à nouveau sur la figure gracieuse du jeune Malfoy qui évoluait à présent d'une bibliothèque à une autre, son regard studieux concentré sur la recherche d'un ouvrage précis. L'Edelweiss aurait tant aimé, dans un élan naturel, interpeller le jeune homme pour l'informer de sa présence. Il aurait pu ainsi  s'installer à ses côtés et tous deux auraient pu travailler ensemble à leurs devoirs respectifs. Mais elle ne fit rien. Elle se retînt d'attirer son attention d'une quelconques manière que ce soit. Pour la majorité de Poudlard, elle et lui demeuraient le prototype même des ennemis héréditaires, toujours satisfaits de s'ignorer mutuellement. Puis, comme devinant, son regard d'ambre posé sur lui, Draco s'autorisa à laisser ses yeux fixer un court instant ce visage moucheté de tâches de rousseurs enfantines. Hermione en fut quelques peu déstabilisée mais n'en laissa rien paraître. Elle détourna aussitôt son regard, Malfoy se permit de l'observer un instant encore avant de fixer à nouveau son attention sur le livre volumineux qu'il venait d'ouvrir.

            Tandis que l'extase des groupies pré pubères ne semblait avoir de fin, Hermione tentait, tant bien que mal, de faire le vide dans son esprit pour pouvoir à nouveau se concentrer sur ses révisions. Malgré les évènements récents, la préfete en chef se devait, plus que n'importe quel autre septième année, de réussir ses ASPICS. Mais pour la première fois de sa vie, Hermione s'en sentait incapable. Dans sa tête, ne subsistaient plus que deux grands yeux de diamantine. Un regard perçant, capable de la faire frémir de tout son être. Cette simple image suffit pour empourprer se joues, plus encore quand elle tenta de se rappeler la sensation délicate de ses blonds cheveux sous ses doigts. Quoiqu'elle en dise, Hermione Granger, elle aussi, pouvait faire preuve d'un sentimentalisme exacerbé. Peut être était ce l'approche de ce mariage qui affectait son caractère, peut être çà ou autre chose, il n'empêche qu'elle en ressentait un certain malaise. Difficile d'envisager sa vie avec un homme pour lequel elle avait pendant longtemps éprouvée une attirance coupable. Hermione n'était pas vraiment fière d'elle à ce propos. Bien avant cette année, elle s'était laissée aller à ressentir un désir ensorcelant, une envie qui n'avait cessée de croître en elle et dont l'aboutissement, avait elle jugée à l'époque, ne pouvait être qu'une profonde désillusion. Pourtant les choses avaient pris un tournant des plus inattendues au cours de cette année. Inattendu était en réalité plus qu'un faible mot. Enceinte, bientôt mariée, Hermione allait devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un qu'elle ne pensait pas être avant une dizaine d'année bien tassées. Tout cela expliquait l'état actuel de la jeune fille. Oui, elle aimait Draco, il était impossible de remettre cela en cause, mais l'épousait elle pour les bonnes raisons ? Elle savait fort bien que son état avait précipité beaucoup de chose, dont, bien évidemment, ce mariage. Draco ne le regretterait il pas un jour ? Elle aurait aimé répondre à cette question d'un air convaincu mais malgré sa bonne volonté, elle était forcée d'admettre qu'elle ne connaissait pas suffisamment Malfoy pour avancer une réponse avec certitude. Hermione en était là dans ses pensées quand une tristesse profonde vînt à l'envahir, une noirceur qui finit par embrumer son regard.

« -Hermione, eh, oh, siffla Ginny à son amie qui semblait l'esprit ailleurs. A quoi pensais tu ? Ne me dit pas que tu étais concentrée sur tes révisions parce que je ne te croirais pas du tout. »

La préfete tourna sa tête vers la jeune Weasley qui lui offrait un sourire délicat en retour.

« -J'étais simplement… »

« -Ne t'inquiète pas, murmura Ginny, je me doute que tu dois être un peu anxieuse avec ce qui se passe. »

« -Difficile de prétendre le contraire, répondit Hermione avec un sourire amère. »

« -Tu sais, 'Mione, que je suis toujours là si tu as besoin d'une oreille attentive, ajouta la jeune rousse avec bienveillance. »

« -Merci, Ginny, je sais que je peux toujours compter sur toi, reprit son amie en la gratifiant à son tour d'un tour. »

Puis toutes deux reprirent leurs études, concentrant chacune leur attention sur la longueur du parchemin qui leur faisait face. Quand les yeux d'Hermione s'eurent à nouveau posés sur la surface écrue du vélin, elle constata non sans surprise qu'une écriture élégante s'était dessinée là ou rien n'apparaissait quelques instants plus tôt.

            « Je sais bien à quoi tu penses, jolie Granger. Tu ne devrais pas être effrayée pour si peu de chose. M'avoir à toi pour toujours ne te suffirait il donc pas ? »

Hermione leva aussitôt son regard pour croiser celui de Malfoy qui était toujours debout au centre de la bibliothèque son gros livre ouvert en mains. Le serpentard laissa sa bouche se figer dans un rictus rempli de malice. Hermione, quand à elle, resta un peu décontenancé.

            « Tu aimerais bien savoir quel tour de magie j'utilise pour communiquer avec toi comme çà, n'est ce pas ? Si tu es sage, je pourrais concéder à te l'apprendre ce soir, quand nous serons enfin seuls. »

Une fois qu'elle eut achevée de lire ce nouveau scribouillage, Hermione releva à nouveau sa tête. Draco avait gardé cet air fière, presque satisfait, qu'il affichait depuis l'instant où il avait commencé son petit tour de passe-passe. L'Edelweiss fronça les sourcils avant de tirer furtivement sa langue dans une expression qui voulait dire : « espèce d'idiot complet, si tu crois que tu m'impressionnes. »

            « Ce n'est pas une attitude très élégante pour une jeune fille de ton âge, continua t-il d'écrire. »

            « Mais ce n'est pas çà qui m'empêchera de t'aimer. »

Ces derniers mots à peine tracés dans une écriture d'un rare raffinement, Hermione releva, à nouveau, sa tête, pour cherché dans le regard de Malfoy, une quelconque assurance de ce qu'il venait d'être inscrit mais à sa plus grande surprise, le jeune serpentard venait de quitter la grande bibliothèque. Hermione eut à peine le temps d'apercevoir la robe du jeune sorcier passer la porte d'entrer. Assise au cœur de cette salle immense qui respirait bon le silence et l'assiduité, Hermione attendit quelques instants avant de prendre une décision. Elle regroupa prestement ses affaires et partit, sans rien paraître, rejoindre son homologue serpentard.

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            La grande pièce s'étalait de tout son long comme un corridor somptueux. Au centre, une table, peuplée d'un nombre important de chaises, épousait à merveille la configuration du lieu. A chaque extrémité, une cheminée de marbre sombre rayonnait d'un feu bleuté. Ailleurs, aucune fenêtre en apparence, seules des tapisseries imposantes aux couleurs chatoyantes ornaient les longs murs veloutés de gris. Harry scruta le lieu avec déférence tandis qu'il pénétrait dans cette salle de réunion. Hermione le suivait de près en silence, tandis que Draco ouvrait la marche. Quelques membres de l'Ordre discutaient encore, à cet instant. Leur réunion venait, somme toute, de se terminer. Certains adressèrent des salutations aimables aux trois nouveaux venus tandis que d'autres observaient d'un air circonspect l'aspect suffisant du jeune Malfoy. Dumbledore, de son côté, accordait une dernière poignée de main à l'un de ses fidèles amis. Dans un coin de la salle, Remus Lupin et Arthur Weasley échangeaient quelques ultimes remarques. Sirius prêtait une oreille distraite aux deux hommes tout en lançant quelques œillades intriguées à Rogue. L'effroyable professeur de Potions quand à lui semblait plus que jamais l'esprit occupé par de sombres pensées tandis qu'il laissait son regard noir se fixer sur la silhouette d'une Ysella Edelweiss étonnement lointaine. Harry aurait bien aimé savoir ce qu'il venait de se dire durant cette séance extraordinaire qui avait réunis plus d'une cinquantaine de partisans. Quand les derniers membres eurent quitté la pièce, la réunion, à laquelle les trois élèves avaient été conviés, pu enfin commencer.

            Le petit groupe s'était assemblé au bout de cette interminable table qui était encore tapissée d'une myriade de parchemins. Dumbledore s'apprêtait à prendre la parole quand l'une des grandes portes s'ouvrit d'un mouvement sec. Lucius Malfoy apparut enfin. D'un pas rapide il rejoignit le reste des conviés. D'après l'expression froide de son visage l'homme semblait d'une humeur terrible. Harry trouvait la présence du mangemort des plus inadéquates. Malgré ce qu'il laissait paraître, le jeune griffondore était loin d'apprécier l'intrusion de cet infâme individu dans sa vie et celle de sa mère.

            Yselle adressa un petit sourire à son époux qu'il le lui rendit non sans y dissimuler une certaine pointe de sarcasme.

« -Bien, à présent que nous sommes tous réunis, poursuivit le directeur en tournant un regard ferme vers le retardataire. Nous pouvons commencer. Je suppose que chacun sait à peu près quelle est la raison de cette réunion. J'irais donc à l'essentiel. Nous nous devons d'établir si oui ou non, Voldemort a pris connaissance du lien qui l'unit à Hermione et Harry. »

A cet instant même, la majorité des regards convergèrent dans une seule et même direction. Lucius Malfoy, sentant, l'attention soudaine dont il faisait l'objet, s'exclama avec condescendance :

« -Inutile de ma part, de jouer les étonnés, la question ne s'adresse qu'à moi seul, n'est ce pas ? »

L'ancien serpentard échangea un long regard avec le directeur qui resta de marbre, le visage serein figé derrière les demi-lunes de ses lunettes.

« -Le seigneur n'est pas dupe, reprit il en s'enfonçant impérieusement dans son fauteuil. Il a tenté de ramener Yselle à lui et qu'elle ne fut pas sa surprise quand c'est une vulgaire sang de…moldue qui a été prise au piège. Moldue qui est censé n'avoir aucun lien avec lui. Il n'a certes pas évoqué la question mais il ne fait aucun doute que le cas de Miss Granger le trouble énormément. Il a dépêché l'un des nôtres pour enquêter à son sujet. »

« -Qui çà ? se pressa de demander Rogue. »

« -Notre vieil ami, Borromée Pollster, lui répondit Lucius en échangea un regard entendu avec son vieil ami.»

« -Cà semble évident. »

Cette réflexion, qu'il ne faisait que penser à voix haute, fut prononcée par le professeur de potions d'un ton acerbe.

« -Nous aurions pu avoir pire, je suppose, reprit il plus sarcastique. Pettigrew aurait très bien pu en être chargé. »

A l'évocation de ce nom abominable, qui faisait ressurgir en un instant les pires émotions qui puissent peupler le cœur d'un homme, les visages de Sirius, Lupin et Harry se figèrent immédiatement dans une expression de dégoût profond.

« -Impossible, répliqua Lucius sans s'attarder sur les figures crispées des trois griffondores. Le maître lui a réservé une autre mission. »

« -Laquelle ? questionna aussitôt Remus. »

Lucius concéda, pour la première fois depuis son arrivée, à accorder un regard dédaigneux au loup-garou qui se tenait aux côtés de Patmol.

« -Voldemort n'a jamais été très prompt à donner ce genre de renseignements, répondit il d'une voix traînante, même à ses plus fidèles partisans. Il a toujours été d'un naturel soupçonneux, ces dix-sept dernières années n'ont fais qu'exacerber cette paranoïa latente. Il n'a jamais eu confiance en quiconque, ce n'est pas maintenant que les choses vont changer, bien au contraire. Queudver est parti, il y a plus de trois mois déjà, où ? Hadès seul le sait. Aucun mangemort n'a revu notre très cher estropié à poils courts depuis, c'est la seule certitude que je peux avoir à ce sujet. Avec un peu de chance, un Morodan de Riga (carnivore magique très vilain qui sévit au fin fond de la Pologne) en a fait son quatre heure, bien que je doute que ce genre de viande avariée attise la convoitise d'un quelconque animal sain d'esprit. »

« -Et ce Borromée Poll…ster, est il dangereux ? demanda soudainement Hermione en ses tenant toute droite sur son siège. »

« -Pas plus qu'un autre mangemort, lui répondit sa mère. Disons que le faîte que Borromée soit un animagi n'arrange pas nos affaires. »

« -Un animagi ? s'étonna la jeune griffondore. Mais je suis presque sûre de ne pas avoir vu ce nom sur… »

« -Ne cherchez pas, Miss Granger, la coupa Severus. A l'exemple de certaines autres sorciers, expliqua t-il en pointant son regard en direction de Black, Pollster n'est pas référencé sur le registre officiel du ministère. »

« -Une vraie aubaine pour un mangemort, ajouta Lucius avec une rictus malfaisant. »

« -Borromée est bien plus qu'un simple animagi, reprit Yselle à son tour. A l'époque où je l'ai connu, il était capable d'emprunter la forme de deux entités différentes. La première, celle d'un vautour, la seconde… »

« -Personne ne l'a connaît, compléta le professeur de potions. »

« -Nous devons donc rester sur nos gardes, déclara Dumbledore tout en laissant sa main vagabonder sur la longueur de sa barbe d'un air songeur. Néanmoins, en gardant Pattenrond à tes côtés, Hermione, cela pourrait suffire. »

« -Pattenrond ? »

« -Oui, Hermione, ton chat a de nombreuses capacités, lui répondit sa mère, dont celle de reconnaître les animagus. Si l'un d'eux s'approche de toi, il pourra l'en éloigner. Cette solution reste cependant provisoire. »

« -Peut être, mais je ne vois pas comment tu pourrais changer cette situation, répliqua Lucius. Tant que Voldemort n'aura pas les réponses à ses questions, Borromée maintiendra sa mission. »

« -Nous n'en serions pas là, si tu t'étais abstenue de parler à ton cher maître de toute cette histoire, cracha Sirius à l'adresse du mangemort. »

« -Je n'ai fais que confirmer des faits qui avaient déjà été rapportés, siffla Malfoy entre ses dents  tout en soutenant le regard accusateur de l'animagi. »

« -C'était à prévoir que cet incident remonte aux oreilles de Voldemort, ajouta Rogue, d'une quelconque manière que ce soit. »

« -Malheureusement, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne devine qu'Hermione est sa petite fille, ajouta Yselle, sans parler du reste. L'immortalité a toujours été l'objectif de mon père quand il apprendra qu'une nouvelle occasion de l'atteindre se présente à lui, il ferait tout pour parvenir à ses fins. »

Cette dernière remarque fit frissonner Hermione de tout son être. Ses soupçons étaient donc fondés. Sa mère craignait bien que Voldemort ne convoite son enfant pour acquérir la vie éternelle. Tout cela n'aidait pas pour minimiser son anxiété extrême. Draco posa délicatement une main réconfortante sur celle de la jeune fille qui enserrait nerveusement son genou droit. Un peu apaisée, Hermione adressa un rapide sourire de gratitude au serpentard qui le lui rendit avec une infinie douceur.

« -C'est, notamment, pour cette raison que nous devons mener à bien notre plan finale et dans les délais les plus courts, intervînt à nouveau le directeur d'une voix profonde. »

« -A présent que nous avons recueilli les paroles de Locolie, il nous faut trouver un moyen de les appliquer, ajouta Lupin. »

« -Une fois que nous aurons inversé les effets de la cérémonie des sangs, nous pourrons mener à bien la prophétie de Zinnia et Locolie, reprit Yselle avec un pragmatisme inhabituel. »

En entendant cela, Harry se figea. Les paroles de Locolie, comme gravées à l'eau-forte dans sa tête, revenaient le hanter avec une précision déstabilisante. « Si tu ne deviens pas comme lui alors il n'y a aura plus rien ».  Devenir comme Voldemort. Etait ce devenir un être abominable ? Un mage noir capable des pires atrocités ? Harry ne désirait nullement devenir cette personne qu'il aurait du être. Quand bien même, il pourrait de cette manière parvenir à se débarrasser définitivement de Voldemort, il ne se sentait pas capable d'en passer par là. Pour lui, c'était tuer la dernière parcelle de Lily qui subsistait en lui, c'était l'effacer tout bonnement de son univers. A çà, Harry ne pouvait s'y résoudre.

« -Mais avant d'en arrivée là, poursuivit Yselle, il nous manque un dernier élément. »

« -Eusebach ? supposa Hermione. »

« -Eusebach est une affaire réglée, rétorqua sa mère au grand étonnement de tous. La seule information qui nous manque, c'est à toi, Lucius, de nous la donner. »

« -Laisse moi deviner, tu aimerais sûrement savoir où il se trouve, souffla l'intéresser en lissant le bout de ses longs cheveux d'un air ampli d'assurance. »

Le regard d'Yselle et celui de Lucius se croisèrent un bref instant avant que ce dernier ne reprenne :

« -Pourquoi le demandes tu Yselle ? Tu sais bien qu'il ne peut être qu'à un seul endroit. Si ce n'est ni Eusebach, ni mon manoir, c'est donc… »

« -Equilhem, il est à l'ancien orphelinat des sangs purs. »

« -Tu as deviné juste, Severus, lui répondit le mangemort. »

« -L'établissement est fermé depuis une douzaine d'année et il est introuvable pour quiconque ne s'y est jamais rendu, cela est fort commode, répliqua le professeur de potions dont le regard semblait à nouveau plonger dans une intense réflexion. »

Pour la première fois de sa vie, Harry se demanda ce qui pouvait bien assombrir ainsi le visage de son professeur. Ce n'est pas réellement qu'il  s'inquiétait de l'état d'esprit de ce dernier mais il lui semblait que cet air soucieux qu'il affichait n'était pas très bon signe.

« -Nous nous débrouillerons donc avec çà le temps venu, ajouta Yselle. Concernant Harry… »

Le jeune homme en question se redressa aussitôt sur son siège quand il entendit sa mère le nommer.

« -…mon père en a t-il fait mention récemment, Lucius ? poursuivit elle. »

« -Tu ne seras pas étonné si je te dis que Mr Potter est une préoccupation constante chez notre seigneur et maître, lui répondit le mangemort avec une pointe de moquerie. Pour une raison qu'il n'a jamais voulut expliquer plus en détail, il lui tient très à cœur de se débarrasser de ton très cher fils, poursuivit il en hochant nonchalamment sa tête en direction d'Harry qui n'apprécia pas du tout l'air railleur qu'affichait Lucius au même instant. En vérité, je comprends tout à fais ses inquiétudes, il ne serait pas bon de laisser la vie à un avorton capable de remettre en cause son pouvoir par son unique existence.»

Sirius eut du mal à contenir la soudaine exaspération qui monta en lui quand le mot « avorton » s'échappa de la bouche condescendante de Malfoy. Ses paupières se plissèrent dangereusement avant qu'il n'amorce un geste de protestation violent. Mais Yselle fut plus prompte que lui et, en apposant sa main sur son épaule, l'arrêta aussitôt. Lucius, très attentif au moindre mouvement de son épouse, ne perdit rien de cet échange muet. L'agacement le gagnait lui aussi à mesure qu'il voyait se manifester l'interactivité existante entre Yselle et ce chien galeux de Black.

« -Il serait peut être mieux de tout révéler à mon père, dans ce cas là, dit elle avec un détachement étonnant. Nous y gagnerons beaucoup.»

Cet aveu à peine exprimé plongea la salle de réunion dans un silence incrédule. Nul n'était capable de formuler une réponse à ce qui venait d'être dit. Harry tenta le premier de trouver une explication en se tournant vers son directeur mais rien. Dumbledore observait songeur sa petite fille, son index couvrant sa mince lèvre pâle, il semblait mué dans un silence inaltérable. D'un rapide coup d'œil, le jeune Potter essaya de partager son incertitude avec le reste de l'assistance. Personne ne paraissait comprendre où  Yselle voulait en venir. Draco lui-même semblait contrarié par cette proposition. Son visage était crispé dans une mimique qui était le manifeste d'une réflexion intense.

« - Où veux tu en venir, Zélie ? demanda abruptement Lupin, rompant ainsi ce silence mal aisé. »

« -C'est simple, mon père espère comprendre certaines choses qui lui échappent. Il parviendra à ses fins par ses propres moyens. Dans ce cas là, pourquoi ne pas l'informer nous même, choisir ce que nous voulons qu'il sache. Avec un émissaire comme Lucius, tout cela lui paraîtra naturel. »

« -Tu veux sauver ce reptile puant, c'est çà ? intervînt avec une rage contenue Sirius tout en pointant Lucius du doigt. Tu es prête à sacrifier tes enfants pour que les jolies fesses de messire soient préservées de l'Avada Kadavra. »

« -Pas tout à fait, répondit simplement Yselle. Que mon père soit informé maintenant ou plus tard ne change strictement rien, si ce n'est que dans le premier cas nous maintenons la position de Lucius auprès de Voldemort, cet élément est essentiel pour la suite de nos plans, nous évitons par la même occasion la présence de Borromée aux alentours de Poudlard. Pour cela bien sur, il faudra révéler à mon père l'existence d'Hermione ainsi que mettre à jour sa relation avec Draco. »

« -Mais tu es complètement folle !? s'indigna à nouveau Sirius. Pourquoi ne pas livrer ta fille dans un papier cadeau et la poster à Equilhem pendant que tu y es. »

« -Sirius exagère peut être, reprit Remus d'un air plus sérieux. Mais il n'a pas tout à fais tord. Comment fera tu pour protéger Hermione et son enfant après cela ? »

« -Il y a de nombreux endroits où nous pourrions cacher notre chère Hermione. »

La voix de Dumbledore s'était élevée comme un halo de fumée mystique, saisissant soudainement l'intérêt de toute l'assistance.

« -Sa sécurité ne serait être un problème, poursuivit il. En fixant l'attention de Tom sur la recherche de sa petite fille nous pourrions le détourner habilement. »

« -Harry ne deviendrait plus alors sa première préoccupation, compléta instinctivement Yselle comme si son grand père et elle avaient réfléchi à l'unisson. Nous pourrions appliquer notre plan avec plus de liberté.»

Un instant Harry fut effrayé par ce pragmatisme dont le directeur et l'Edelweiss pouvaient faire preuve à présent. Réussir par tous les moyens, n'était pas faire pour le mieux selon lui.

« -Bien sûr il ne nous appartient pas de prendre une telle décision sans l'accord des deux principaux intéressés, poursuivit elle en se tournant vers Hermione et Draco. C'est à vous d'établir si cette solution est la bonne. »

Cette dernière phrase demandait une réponse mais celle-ci se fit quelques peu attendre. La jeune griffondore, incertaine de ce qui lui semblait bon à faire, laissa son regard dériver vers sa mère puis finalement elle reporta son attention vers Malfoy, espérant trouver chez le jeune homme une confirmation de ses propres sentiments.

« -Informer Voldemort est une décision grave mais je me doutais bien que la question se poserait, entama le jeune serpentard avec un aplomb inattendu. »

Tous les regards se tournèrent vers lui à cet instant, les yeux de Malfoy, encore captivés par le lustre da la grande table de bois, s'élevèrent bientôt pour donner plus de poids à ce qu'il s'apprêtait à dire.

« -Cela ne me plait guère en réalité de savoir qu'une telle information sera ainsi divulguer, poursuivit il avec un sérieux solennel. Je sais comme chacun d'entre vous que c'est placé Hermione dans une position des plus critique et à cela j'ai beaucoup de difficulté à m'y résoudre. »

Draco pu sentir à cet instant la main de la jeune fille assise à ces côtés le frôler. Elle l'encourageait à continuer comme si ses paroles et les siennes n'avaient été le fruit que de leurs deux esprits conjugués.

« -Mais je sais également que tant qu'il sera en vie, nos vie à tous ne pourront jamais trouver la voie de la tranquillité. Comme il a été dit, un jour où l'autre la chose sera connue. Le seul moyen de contrer ce danger qui nous menace, c'est d'en venir à bout. Tous les moyens ne sont peut être pas bon mais si nous faisons les choses de façon sensée, en mesurant nos possibilité d'action alors nous parviendrons sûrement à nos fins. Je ne veux pas condamner Hermione, d'aucune façon que ce soit, mais si c'est l'unique façon pour s'assurer que notre enfant puisse grandir sereinement, je suis près à accepter. »

La jeune Edelweiss lui renvoya un petit sourire pour l'assurer de son accord. Il le lui rendit aussitôt avec un certain soulagement. Non, Draco Malfoy ne ressemblait pas à son père. En confrontant ces deux images, Hermione pouvait maintenant en être convaincue. Il émanait de lui une dignité, une prestance qu'Harry, lui-même, ne pouvait nier. Au milieu de cette assistance muette d'attention, le jeune Malfoy avait plus que n'importe qui sa place. L'impression qu'il venait de donner à chacun marqua de manière définitive les avis de tous. Mâture et réfléchi. Hermione en ressentit une certaine fierté tandis que son frère se permettait, pour la première fois, d'apprécier l'intervention du serpentard.

« -Hermione ? demanda Yselle en se tournant vers sa fille. »

La jeune griffondore se contenta de hocher la tête pour renouveler son accord à ce qui venait d'être dis.

« -Bien, je suppose qu'il n'y plus à revenir sur cette décision, conclut Lupin d'une voix ferme. »

Chaque personne présente sembla acquiescer silencieusement. Sirius adressa un simple regard à Yselle qui lui fit alors face en portant sur son visage un bref sourire qui semblait vouloir rassurer son ami sur ses intentions. L'animagi le lui rendit avec une certaine douceur glisser dans ses prunelles assombries. A nouveau, Lucius avait fixer son attention sur ceux qui lui faisaient face, le venin qui encombrait sa poitrine ne cessait de croître tandis l'ombre de Black semblait s'appesantir sur la silhouette de l'Edelweiss.

« -Comme vous le savez déjà, une fois le mariage contracter la protection autour d'Hermione sera naturellement renforcée. Il sera donc plus difficile, pour Voldemort, de l'atteindre, expliqua Dumbledore d'un ton serein. Nous attendrons la fin de la cérémonie pour laisser courir la nouvelle. »

« -Doit…doit on en parler aux autres également ? demanda avec un peu d'hésitation Hermione. Je veux dire, à propos de Draco et moi.»

« -Le taire serait plus approprié, ma chère enfant, reprit le vieil homme avec bienveillance. Nous pourrons ainsi vous assurez une certaine tranquillité dans cette école, en tout cas, tant que cela sera possible. »

« -Arrête çà tout de suite ! Sale chien ! entendit-on cracher depuis le coin de la table finement vernie. »

Tous les regards convergèrent vers la silhouette élancée qui se tenait menaçante, un peu enfoncée dans son siège d'ébène sculptée.

« -Qu'est ce qui ce passe, Malfoy ?! Tu es entrain de nous faire une crise de démence ?! lui rétorqua avec une hargne non mesurée Sirius à qui l'invective semblait être adressée. »

« -Ne joue pas les malin avec moi, Black, cracha à nouveau le mangemort dont les sourcils se plissaient dangereusement. Je t'ai bien vu depuis tout à l'heure minauder comme un adolescent acnéique devant ma femme, alors cesse de faire l'innocent. »

« -Ah, je comprends mieux ta soudaine névrose, Môssieur le lézard galeux, nous fait une crise de jalousie, siffla Sirius avec une satisfaction malveillante peinte sur son visage. Aurait on peur de ne pas être à la hauteur pour redouter la moindre concurrence ?! »

« -Continue à lui tourner autour, maudit griffondore, et je me rappellerais comment c'est d'agir en mangemort, cracha Malfoy qui se tenait près à bondir sur son interlocuteur sans que Rogue, qui se tenait à ses côtés, n'amorce la moindre objection. »

« -Je n'attendais que çà, lui rétorqua l'animagi avec une lueur de défi exultant dans le regard. J'aurais enfin une raison pour te massacrer en toute liberté. »

Harry regardait, comme Hermione et Draco, la scène d'un air interdit. Il pensait entendre la voix de sa mère s'élever bientôt pour mettre un terme à la dispute qui faisait rage entre Malfoy et son parrain mais rien. Yselle demeurait muette. Le jeune Potter dirigea son regard interrogateur vers l'Edelweiss. Ce qu'il vit le surpris grandement. Le visage de la jeune femme semblait avoir glisser hors de cette longue pièce qui les cloisonnait du reste du monde. Ses yeux d'ambres avaient pris une résonance étonnement chaotique tandis qu'ils fixaient inlassablement les craquelures minuscules qui serpentaient la table noircies. Harry vit sa mère frotter subrepticement de son poing fermé le haut de sa poitrine jusqu'à l'appuyer contre l'échancrure de sa chemise. Le jeune homme concentra un peu plus son attention sur cette figure, qui paraissait, à cet instant, échapper à tous. Il lui semblait que son visage avait indiciblement changé depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. Ses magnifiques cheveux entrecroisés de milles teintes s'étaient assombris curieusement, tout comme son regard qui avait perdu ses pointes dorées qu'Hermione et elle avaient en commun. Ses iris brillaient à présent d'un trouble brun, sombre, obscur qui donnait à ses yeux plus de présence qu'ils n'en avaient jusqu'à maintenant. Qu'est ce que cela signifiait il ? Harry agita sa tête comme pour évacuer cette vision étrange, qui s'était immiscée dans son esprit, pensant  ainsi y retrouver la véritable image de sa mère telle qu'elle lui était apparue à son premier cours de prophétie. Yselle ne rayonnait plus de cet éclat naturel qui paraissait l'auréoler en toute occasion, non. Sa silhouette se penchait au-delà de cette simple apparence matérielle vers un monde dont l'inconnu effrayait au plus au point le jeune Potter. Yselle était étrange. Harry se souvînt alors de la visite que sa mère lui avait rendu quelques heures après son réveille. Elle était venue accompagnée de Lupin. Son regard lui avait semblé moins expressif qu'il ne l'avait espéré alors. Le jeune homme s'était attendu sûrement à ce que sa mère l'entoure chaleureusement de ses bras graciles comme elle avait pu le faire pour Hermione, quelques mois plus tôt, mais il n'en avait pas été ainsi. L'Edelweiss s'était contentée de lui adresser un sourire tendre tandis que le regard de la jeune femme s'emplissait d'un vide angoissant. Quand elle les eut quittée, Remus et lui, le loup-garou s'était tourné vers Harry. Voyant le souci qui se dessinait dans le regard de l'adolescent, il lui avait dit d'un air qui voulait être réconfortant :

« -Ne t'en fais pas pour ta mère, Harry. Elle t'a paru peut être un peu distante mais c'est simplement parce qu'elle est fatiguée. Il lui a fallut assez de puissance pour sectionner son médaillon. Laisse lui du temps et tout ira mieux. »

Harry n'était pas sûre mais il lui avait semblé à cet instant que son professeur essayait tout autant de se convaincre lui-même. Ses paroles n'avaient eu aucun effet sur le moral du jeune griffondore. Il s'était alors contenté d'acquiescer mais le malaise avait déjà saisit son estomac et fais palpiter les trémolos de sa poitrine. Tandis qu'Harry se replongeait dans cette scène avec une mélancolie plus douloureuse qu'il ne l'aurait souhaité, Malfoy et Sirius continuaient à s'invectiver avec une rage inaltérable. Puis les bruissements d'un tissu les firent arrêter. Yselle s'était levée de son siège. Avec une profonde indifférence, elle traversa la longue salle jusqu'à atteindre la porte encore clause. Avant de quitter définitivement les lieux, sa voix résonna une dernière fois :

« -Quand vous aurez finit nous pourrons discuter sérieusement. »

Son ton placide conjugué au dédain de son regard avait mué les deux intéressés dans un silence choqué. Lucius figea ses yeux glacés sur cette figure qui disparu bien vite. Une fureur le submergea. Il s'apprêtait à courir lui demander des explications mais Dumbledore l'en empêcha. La réunion n'était pas terminée, il restait encore le mariage à organiser.

« -Laissez là se reposer, claironna le directeur d'une voix ferme. »

Cette intervention avait miraculeusement changé l'humeur du mangemort qui avait repris sa place et affichait à présent un air songeur. Harry inspecta à nouveau les réactions de chacun après ce qui venait de se passer, il croisa malgré lui le regard accusateur de son professeur de potions qui semblait vouloir l'accabler d'une chose qui lui était complètement étrangère. Le jeune homme en fut profondément déstabilisé. Lucius qui avait fixer un instant son attention sur son vieil ami pour y chercher la moindre explication fut surpris de voir celui-ci figer dans la contemplation malveillante du jeune Potter. Il se tourna à son tour vers « l'avorton » pour comprendre pourquoi Severus ne semblait pas vouloir détacher son regard de cette figure détestable. Quand ses yeux se posèrent sur lui, quand ils firent le tour de ce rien qui ressemblait bien trop à son impétueux géniteur, Malfoy se glaça tout d'un coup. Au cou frêle du jeune griffondore, une longue chaîne d'or fin retenait un médaillon qu'il ne connaissait que trop bien. Lucius comprit tout en un instant. Tout lui fut plus claire, plus limpide. Il n'en haït, alors, que plus le jeune garçon qui se tenait innocemment à quelques mètres de lui. Le regard meurtrier du mangemort n'échappa ni à Harry ni à sa sœur. Quelque chose leur échappait, à cet instant, les deux Edelweiss en furent complètement convaincus.

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            Quand elle eut quittée cette grande salle de réunion, Yselle poursuivit son chemin là où ses jambes avaient encore la force de la mener. Puis, au détour d'un couloir abandonné, elle se laissa tomber sur ses genoux. Le mal la terrassait, s'inscrivant au plus profond d'elle-même comme un poison qui finirait par s'exalter dans ses veines fiévreuses. Sa marque la brûlait, elle incendiait sa peau, sa chaire, tout en elle ne semblait exister que par ce simple mal qui s'insinuait inexorablement. Le serpent commençait à prendre possession d'elle. Tout devait se faire le plus vite possible. Le temps allait lui manquer.

            Sa main tremblante s'agrippa comme dans un dernier réconfort contre cette empreinte maudite. Une chaleur intense émanait de ses sillons noirs qui labouraient son corps, Yselle pu la sentir quand ses doigts frêles effleurèrent la surface de sa poitrine que sa chemise entrouverte laissait à nu.

            Elle pouvait l'entendre, à cet instant précis, dans sa tête. Sa voix ronflait dans son esprit comme si ce dernier en avait été le créateur. « Rejoins moi, rejoins moi petite fille, maintenant que tu sais que tu es à moi. » Son père était là en elle. Il l'attendait et à présent que la magie de Zinnia s'évanouissait peu à peu contre le cœur de son enfant, il savait qu'il lui serait plus facile de l'atteindre. Peut être parviendrait-il enfin à ses fins. Non ! Yselle secoua violement sa tête pour ne pas se laisser submerger par cette pensée qui n'était pas la sienne. Si elle ne prenait pas garde, elle pourrait en perdre la raison, soumise au dictat du seigneur foncé.

            Puis un petit rictus vînt se dessiner sur ses lèvres. Non, cela n'arriverait pas maintenant qu'elle savait. A présent que ses visions étaient revenues avec une intensité rare, elle avait compris que les choses pouvaient être différentes. Ses rêves lui avaient donné la clef. Il ne restait plus qu'à elle de faire en sorte que tout se déroule selon son bon vouloir. Qu'importe les conséquences, elle finirait par se débarrasser de cette douleur qui rongeait son corps et noyait son esprit dans un flot de pensées qui n'étaient plus les siennes. Elle redeviendrait bientôt celle qu'elle était vraiment, qu'importe le reste.

              Yselle pensait que la crise était passée, elle s'apprêtait à repartir quand elle sentit une nouvelle vague de douleur la submerger. Elle remontait dans ses poumons, embrumait sa vision. Sa respiration était devenue plus irrégulière, sa gorge se tapissa d'un étrange goût âcre, détestable qui vînt couler le long de sa bouche avant de s'aplatir lourdement contre le sol de pierre, formant çà et là des petites taches que le manque de lumière faisait briller d'une noirceur envoûtante. Yselle essuya d'un revers de manche, le sang qui affectait les coins nacrés de ses lèvres avant de repartir en direction de la tour sud. Oui, bientôt tout serait finis, enfin.

A suivre…

A/n : Voilà donc la fin de ce 26ième opus de ma complainte. Quand j'ai débuté ce chapitre, j'avais d'abord prévu d'y inclure le fameux mariage de nos deux Lovebirds mais plus j'écrivais et plus je me rendais compte que cela était impossible. Je ne me voyais pas écrire une partie de plus de 20 pages. Et puis, pour dire la vérité, j'étais pressée de vous livrer mon nouveau chapitre. Depuis le temps que je ne l'avais pas fais (tout çà c'est la faute d'Edward, pas la mienne) et bien je me languissais (tiens je me mets à avoir un langage soutenu mais professeur d'histoire de l'art auraient ils une mauvaises influences sur moi ? Mystère) de lire vos petits (j'aime bien aussi quand ils sont longs, voir même très longs, que voulez vous j'adore lire) messages d'encouragements. Donc pas de mariage pour ce chapitre, je le réserve pour le prochain, comme çà je pourrais m'appliquer dans l'écriture au lieu de le bâcler inutilement.

            Comme vous vous en doutez, la fin approche. Comme j'adore faire des pronostics, j'avais fais un rapide calcul dans ma petite tête et je mettais dit que je pouvais tout achever en deux partis : un dernier chapitre puis l'épilogue (fondamentale). Mais bien sûr, les choses se passent rarement comme je le prévois, la preuve : je crois bien que ma fic sera agrémentée d'un chapitre 27 et d'un chapitre 28, et bien sûr de l'inévitablement épilogue qui clôtura tout çà. Comme Rowling (malheureusement, c'est bien la seule chose que nous ayons en communL) qui, paraît il, a déjà écrit son dernier chapitre, moi j'ai déjà mon épilogue écrit dans ma tête, c'est pour çà que je me permet de répéter que cette dernière partie sera fondamentale pour ceux qui ont eu la gentillesse de s'attacher à ma fic.

C'est à peu près tout ce que j'avais à dire sur ce que mon histoire allait devenir. En tout cas une chose est sûre, un jour je pourrais être fière d'écrire : « Fic complète » dans mon résumé. Rien que d'y penser, j'en suis toute contente, surtout quand je pense au temps que j'ai mis pour écrire tout çà, çà me réconforte d'avoir tenu le coup et d'être venu à bout de mon projet. Enfin, je ne vais pas m'avancer de trop, je n'en ai pas encore finis avec mes Edelweiss. Pas pour l'instant, en tout cas.  

            Avant de dire bye, bye, j'ai une dernière chose à dire : si certains d'entre vous aimeraient avoir plus d'explications sur l'intrigue de ma fic, qu'ils n'hésitent pas à le demander. Je pourrais très bien les éclairer, voir même approfondir la question dans mon histoire. Si je dis çà, c'est que çà peut me donner quelques dernières pistes pour m'aider à finir ma fic. Pour les autres qui ont tout compris, pour qui tout est limpide comme de la Vittel, alors ils ne leur restent plus qu'à pianoter fébrilement sur leur petit clavier pour me laisser des tonnes et des tonnes de rewiews. Je veux en avoir autant que papa noël quand il reçoit nos petites lettres barbouillées des noms illisibles de tous nos cadeaux idiots. Çà fait beaucoup, je sais, j'ai une tendance à la boulimie, je sais aussi, à l'exagération, peut être, mais n'empêche que je serais contente (il faut savoir avoir le cœur sur la main avec une petite fille comme moi capable d'apitoyer n'importe qui, même mon prof d'art contemporain, et pourtant c'était pas gagné).

            Bon là je crois que j'ai tout dis (pas vraiment à vrai dire mais je viens de m'apercevoir que ma note d'auteur est un peu trop longue, elle ressemble un petit peu à la liste que j'ai fais pour papa noël), je vous fais d'énormes bisous, et puis j'espère que chacun d'entre vous passera les plus belles fêtes dont on puisse rêver, vous le méritez bien (çà y est, je deviens sentimentale, mon dieu, achever moi avant que je ne vire cucul la praline.)