ch - 4 + 1

Trèèès chers lecteurs/lectrices/pauvres-voyageurs-égarés/autre, aujourd'hui est votre jour de chance ! Pourquoi ? Oh mais pour bien des choses : d'abord, vous avez droit à un nouveau chapitre de "Je te hais"... (si ça c'est pas super !^^) mais en plus...

... vous avez sûrement remarqué que le chapitromètre, en haut de la page, à une drôle de tête (oui enfin, si tant est qu'un chapitromètre puisse avoir une tête), je vous explique : ce matin, je me suis levée avec un nouvelle idée, de quoi faire un chapitre de plus. Alors vous avez de la chance, vous aurez, non pas 14 chapitres (dont l'épilogue) pour "Je te hais", mais bien 15 ! [qui a dit "et merde !" ?!]

Donc, je confirme, c'est votre jour de chance.

Mais la chance s'arrête ici, pour vous et surtout pour moi, parce que je suis complètement noyé (le genre où la surface est à trois mètres au dessus de ta tête) sous les devoirs et les DS et les comptes rendus de pleins de trucs à rédiger... et que je ne suis pas chez moi demain ! Donc c'est une catastrophe et je n'ai pas le temps de détailler toutes vos reviews (j'ai déjà à peine eut le temps de clore ce chapitre hier soir à une heure du mat) et c'était ça ou vous poster ce chapitre vendredi prochain (peut pas avant). Mais vu comment se terminait le dernier, j'ai mis un point d'honneur à vous envoyer celui-ci aujourd'hui.

Donc rapidement,

Un gros, gros merci et de gros bisous à Blaise et à Manu, la scène vous a plu ?^^ et le "je t'aime crétin" aussi ? lol, il me paraissait pas mal ! bisous encore à vous deux !

merci merci aussi à Orlina, bien sûr que la gourmette n'est pas au fond du lac ! manquerais plus que ça...

bisous à Mich'Loinvoyant, t'as tout compris pour Y-v/Y-b et Draco/Harry !

bisous aussi à p'tite Lululle ;

Des gros bisous partout où elle veut à ma Saael' que j'aime, ien sûr que je lis les Harry/Sev (j'adôre ceux de Lychee), pis les Harry/Lucius (je suis fan de vert étoile), les Tom/Harry, ça dépends, quand c'est bien écrit... (j'aime bien broken angel... mais c'est p'têt aussi paske y'a Drake), oui, je sais, j'ai pas eut le temps de relire mon chapitre, la semaine dernière, 'scuse les erreurs. Je t'aime, m'amûr !

Bibine, un gros merci pour ta review, merci merci, bisous à toi, alors comme ça je te fait rire ? lol, ok, parfait... les échanges de Draco et Harry, en fait, j'ai écrit toutes les répliques cinglantes en vrac et je les ai groupées après (généralement, mon cerveau ne veux pas fonctionner correctement, et quand j'essaie de penser à un truc, j'ai plein d'autres idées qui me viennent, alors bon...). merci encore.

Paradize1merci merci aussi ;

clau, j'suis contente que ce chap t'ai plus, bizz ;

+ Ne-Kun + : yeh ! my revieweuse-española ! you had like this chapter ? thanks !^^ yes, you remember when I ask you a good fic in spanish ? yes, I'ld like read it... what do you read, now ? I kiss you !

tolkiane, merci beaucoup, bisous à toi !

Nee Chan, ma p'tite lectrice, c'est donc toi qui lis mes slash ? merci à toi !^^

Dibbye, merci, merci beaucoup ;

Laurie, t'inquiète, je la continue et je la termine !

Yunafab, la voilà la réaction de Harry... merci à toi.

miss serpentard, t'as aimé ? super ! un peu que je les veux les photos du concert... ouiiinnn, moi aussi j'voulais y aller ! mais j'étais là, présente sur RTL2, en direct !

Opale, vas-y, demande la suite, ça me fait plaisir !^^ c'est mieux que si tu partais voir ailleurs, au moins je sais que ce que j'écris te plaît ! bisous.

Draco's fan forever, toi, j'adore ton pseudo ! merci beaucoup, et bisous à toi.

EmmA, ouais, mais en fait, avec cette 'idée' que j'ai eut, ça fait un chapitre de plus. bisous.

La magicienne d'Oz, t'as aimé le bal de Neville ? bien, c'est une de mes fic préférées. mais j'espère bien que tu ne me snoberas pas, même si Ron n'est pas... forcément très très social dan,s ma fic... et puis là, j'ai fait un effort...

keinal, ce chapitre était le mieux ? alors ça, je ne m'y attendait pas vraiment, mais je suis contente que ça te plaise. bisous à toi.

Caroline Black, merci merci, c'est trop gentils [rougie]. bisous.

Ma p'tite Umbre à mouâ, j'ai même pas le temps de te raconter les derniers malheurs de ma p'tite vie monotone où il ne se passe rien mais où je croule littéralement, débordée entre mon putain de lycée où mes notes ne s'améliorent pas et mes parents qui me menacent de mettre mon ordinateur à la cave ! non mais je te jure, tu crois que serait pratique, toi, si je devais m'armer d'une lampe torshe pour écrire mes chapitre, à -10°C sous la maison ?! des crétins, je te dis... allez, gros bisous à touâ, et bien sûr que j'ai complètement adôré ton chapitre ! bisous !

Origine, tout ce que tu aime, hein ? pourquoi est-ce que je me doutais qu'il te plairais, à toi, ce chapitre ?! [sourire inocent], bisous !^^

Enyo 85, mon Grand Analyseur Supérieur En Chef Des Magnifiques Fics A Mouâ, merci, merci beaucoup pour cette nouvelle analyse, qui mérite plus de réflexions et de remerciements que ce que je peux t'offrir aujourd'hui [honte à moi], par manque de temps. Merci beaucoup, et bien sûr que "je te hais" est un grand synonyme de "je t'aime" ! bisous à toi, merci encore, et merci à Jenali, tu l'embrasse (gentiment) de ma part !

Lulu Cyfair, un peu que c'est proche, il faut au moins ça pour les mettre ensemble nos deux sorciers ! merci à toi.

Yami aku, merci beaucoup, bisous à toi.

Alexiel.v, merci beaucoup, j'avais peur que certains le prenne mal, merci encore, bisous.

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Encore mille merci et mille et un bisous à vous tous, je vous adôre ! Merci merci.

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NdM : bonne lecture !

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~o~

Chapitre X : Secret.

"J'ai quelque chose à vous dire..."

~o~

dimanche 7 février. 10h34. chambre de Draco.

Harry se réveilla doucement ce matin là. Il tira un peu plus ses draps au dessus de ses épaules, le visage enfoui dans son oreiller... lorsque les événements de la veille lui revinrent en mémoire. Harry ouvrit brusquement de grands yeux. Oh mon dieu... il avait fait l'amour avec Draco Malefoy... plusieurs fois... en fait, il ne se souvenait même pas l'avoir quitté pour remonter dans son dortoir...

Harry fronça les sourcils... ce n'est qu'à ce moment là qu'il réalisa qu'il n'était pas dans la tour des gryffondors, que cette chambre lui était totalement inconnue, et que ce lit n'était absolument pas le sien...

Bois d'ébène, baldaquin vert et argent... Harry se redressa, en sentant toutes les fibres de son corps protester. Inutile de se demander pourquoi il avait des courbatures partout... et surtout dans les jambes... ce devait être la chambre du préfet-en-chef de Serpentard... deux fauteuils de cuir noir se faisaient face devant une cheminée qui occupait tout le mur du fond. Sur la droite, une grande étagère remplie de livres et de grimoires se dressait à côté d'un bureau de chêne noir impeccablement bien rangé. Juste à côté du lit, une grande armoire qui contenait sûrement la garde- robe du blond. Sur la gauche une grande fenêtre aux volets clos, les rideaux verts sombres transparents tirés.

Mais aucun Draco, nul part... Harry se maudit lui-même de se préoccuper de la présence de son... son quoi ? ami, ennemi, amant... ?! Harry secoua la tête en essayant de remettre ses idées en place... tout avait commencé à déraper depuis que ce plafond leur était tombé dessus... cet histoire d'amnésie qui les avait rapprochée... il avait mis leur "accident" sur le compte du choc... d'ailleurs, depuis qu'ils avaient retrouvés la mémoire, tout était rentré dans l'ordre ! ... sauf qu'ils avait recommencé... la nuit dernière... Harry se frotta les tempes en soupirant. Il ne pouvait pas nier qu'il avait eut envie de lui... il lui avait carrément sauté dessus ! ... bon dieu de merde, il avait fait l'amour avec Draco Malefoy !!! ... et il avait aimé ça... il avait aimé Draco... il l'avait aimé comme lorsqu'ils étaient dans leur espèce de chambre à l'infirmerie... peut-être même plus puisqu'il savait exactement qui il était... Mais non ! qu'est-ce qu'il racontait ?! Il ne pouvait pas avoir aimé ça ! c'était impossible... c'était...

Harry se sentait complètement déboussolé. Il se pris la tête entre ses mains et respira profondément. Il fallait remonter au début du problème. Toute cette... connerie... avait commencé depuis cette histoire d'amnésie. Il s'était alors rapproché de Draco, il partagé du temps avec le blond, et il avait aimé ces échanges, et leur relation aussi, il avait aimé... non ! c'était Yeux-verts ! Yeux-verts avait aimé Draco... non... Yeux-verts avait aimé Yeux-bleus. Lui, c'était Harry, et... et c'était avec Draco qu'il avait fait l'amour, hier soir. Merde !

Et il n'avait aucune explication logique et raisonnable à y apporter. Il avait seulement ressentit le besoin d'embrasser le blond, de le toucher, de le caresser... il avait eut envie de lui... comme si sa vie dépendait du contact qu'il pouvait créer avec Draco. Harry réalisa, avec un certain effroi, que ce sentiment n'était pas vraiment nouveau... en fait, si il relatait l'évolution de chacun de leurs duels, à Malefoy et lui, depuis le début de l'année, ça se terminait toujours et invariablement par la même chose : ils laissaient tomber les baguettes, ils laissaient tomber la magie, ils se battaient à mains nues. Ils voulaient faire mal à l'autre, le repousser... le toucher ? non, c'était le repousser, ils voulaient l'éloigner toujours plus.

Après tout, c'était son ennemi ! Il avait appris à ignorer certaines insultes ou remarques, il avait appris à répliquer à ces piques... savoir que le blond profiterait de sa moindre erreur, savoir qu'il serait là s'il faisait un pas de travers... ça l'avait toujours poussé à avancer, à travailler, à se dépasser... et alors quoi ? Draco Malefoy l'avait fait chier ! depuis le début, depuis le moment où il avait découvert la magie et où il aurait put être heureux, Malefoy était venu l'emmerder ! Malefoy avait brisé son petit rêve de nouveau monde, paf ! le retour à la réalité : il y avait aussi des cons chez les sorciers !

Beaucoup disent que pour se construire, il faut s'opposer. Harry avait choisit Draco pour se construire. Il s'était opposé à lui.

Parce que Malefoy avait toujours été là. Depuis le début. Depuis même qu'il avait appris l'existence du monde magique. Draco Malefoy avait toujours été là. Il lui avait fait face. Il s'était dressé devant lui. Il l'avait toujours affronté. Il avait toujours chercher à monter à son égal. Quand tous les autres l'admiraient, Draco le critiquait. Quand tous les autres le méprisaient, Draco se moquait. Quand Harry s'élevait enfin avec un nouvel 'exploit', Draco se redressait et grimpait à sa hauteur pour lui tenir tête, encore et toujours. Il était devenu attrapeur de son équipe de Quidditch, l'année d'après, Draco était attrapeur. Harry était, en quelque sorte, devenu un 'symbole' dans la maison de Gryffondor, Draco s'était élu chef de Serpentard. Harry était devenu capitaine de son équipe de Quidditch, Draco l'avait égalé. Toujours. A chacun de ses pas en avant, Draco le suivait, se mettait à sa hauteur, avec sa fierté, son orgueil et son caractère impossible.

Et quoi ? il aimait le blond ?! Peut-être que Draco avait un corps attirant, il ne pouvait pas lui ôter ça... c'était un fait universel, n'importe quel élève de Poudlard l'affirmerait, Draco Malefoy était plutôt pas mal fait. ... bon, d'accord, il était très bien fait. Pour l'avoir vu et toucher plusieurs fois, Harry devait déjà s'avouer ça... mais ça ne prouvait rien ! Il n'avait jamais vraiment apprécier Draco, n'est-ce pas ?

Ils s'engueulaient de plus en plus depuis... depuis la chute de Voldemort en fait... et en y réfléchissant, c'était profondément stupide ! Draco ne risquait pas d'être mangemort : il n'y avait plus de mangemort ! Au fond, peut-être que... Voldemort n'étant plus... Harry s'était rabattu sur un autre ennemi, un autre sur qui passer sa colère et tous ces sorts appris, cet espèce de conditionnement qui avait fait de lui, Harry-le-survivant... et quoi ? parce que Draco était celui était là ? Celui qui était capable de lui tenir tête ? ... non, plutôt le seul qui voulait bien lui tenir tête. Le seul qui s'opposait ouvertement.

Les raisons de s'engueuler étaient de plus en plus ridicules. En fait, pour la plupart, Harry ne s'en souvenait même pas. C'était n'importe quel prétexte, parfois le simple ennuis. Alors il le cherchait, et il le trouvait. Toujours. Prêt à se battre. Contre lui. A chaque fois. Et pour rien, ils se jetaient l'un sur l'autre et ils se battaient... beaucoup disent que la frontière entre la haine et l'amour est très mince... Non, il haïssait Voldemort, plus que n'importe quoi au monde, il le haïssait et il n'y avait jamais eut aucune ambiguïté là dessus.

Harry se figea. Mais qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Sa haine pour l'autre gueule de serpent n'avait rien à voir avec ce qu'il ressentait pour Draco ! Ca n'avait strictement rien à voir ! C'était complètement différent ! ... donc ce n'était pas de la haine. merde.

Harry se serait frappé la tête contre un mur. Bordel, mais... alors quoi ? il était attiré par Draco... peut-être... mais ce n'était pas comme s'il le regardait discrètement au coin de l'oeil, ce n'était pas comme si il le surveillait, ce n'était pas comme s'il pensait toujours à lui... ... ... merde. il n'arrêtait pas de penser à lui. Il ne faisait que ça. Il - était - dans - la merde.

Honnêtement, il était attiré par Draco, il pensait à Draco... merde, il aimait Draco. Et lui, est-ce qu'il... Non mais à quoi il pensait ? Bien sûr que Draco ne l'aimait pas ! Il le détestait ! ... enfin peut-être pas tant que ça, peut-être qu'il était dans la même situation que lui... et combien de chance pour que vos sentiments envers quelqu'un soient réciproques ? Voyons, s'il comptait les années de mépris et d'affrontements, les moqueries et les railleries, les menaces de morts et les coups reçus... hum, oui, c'est ça, aux alentours de 0,00000001 % !

La porte du fond, installée à l'angle de la cheminée, s'ouvrit tranquillement et Draco Malefoy entra dans la chambre, une épaisse serviette blanche nouée autour de la taille, une autre, plus petite, dans la main gauche. Visiblement il venait de prendre une douche. Harry regarda machinalement la peau pâle du torse nu du blond. Putain, c'est vrai qu'il était bien fait...

Harry nota machinalement que, une fois de plus, Draco s'était réveillé avant lui... ce qui lui confirma qu'il avait effectivement des sentiments pour le blond, pour se préoccuper de l'heure à laquelle il se levait... c'était une catastrophe !

Le blond dirigea son regard bleu argenté vers le lit.

- Ah, tu es réveillé... souffla simplement Draco en s'essuyant les cheveux avec la petite serviette.

Harry le regarda un instant, ses mèches blondes humides ébouriffées par la serviette... il bougea inconfortablement et réalisa qu'il était toujours dans le lit de Draco, complètement nu.

- Je... je crois que je vais y aller, bredouilla-t-il en se déplaçant sur le bord du lit malgré les violentes protestations de son corps courbaturé.

Draco, une main toujours dans ses cheveux, se figea une seconde avant d'achever de sécher les cheveux et de plier la serviette un peu plus loin.

- Je ne crois pas, non, déclara-t-il d'une voix très calme.

Harry haussa de grands sourcils.

- Pardon ?! s'étrangla-t-il.

Le blond haussa les épaules avec évidence et s'avança vers le gryffondor qui le dévisageait d'un air un peu perplexe.

- Je ne t'ai pas ramené ici en pleine nuit pour que tu te tire au petit matin !

Draco leva la main et dégagea machinalement une mèche noire qui passait devant les deux émeraudes.

- Alors tu reste ici, souffla-t-il.

Harry cilla. Avait-il bien entendu ? Draco voulait qu'il reste ici ? avec lui ?! C'était bien Draco Malefoy qu'il avait en face de lui ?! C'était lui qui l'avait ramené ici ? Il l'avait porté jusqu'à sa chambre ?! ... oui, évidemment, qui d'autre ?! ... et il voulait qu'il reste... avec lui... bon, ce n'était pas une invitation romantique, ni une déclaration enflammée, mais il s'agissait tout de même de Draco Malefoy ! Il ne fallait pas trop en demander non plus...

Harry esquissa un léger sourire et attira le blond à lui.

- Avec plaisir... murmura-t-il avant de prendre possession de ces lèvres.

~o~

- Et dire que je venais de prendre une douche, marmonna Draco.

A moitié allongé sur son amant, le visage sur son épaule, caressant son torse du bout des doigts, Harry eut un petit rire.

- Tu n'avais pas vraiment l'air de t'en soucier tout à l'heure, souffla-t- il avec un sourire taquin.

Draco haussa un sourcil d'un air indigné.

- Tu t'es jeté sur moi ! ... comme la nuit dernière d'ailleurs. On aurait put croire qu'après tout ça tu serais peut-être fatigué...

- Je ne suis jamais fatigué, Draco, susurra Harry en embrassant doucement la peau tendre du cou de son amant.

- Alors on va bien s'entendre, répliqua le blond avec un sourire.

Harry releva la tête, le même sourire au coin des lèvres et caressa ses lèvres doucement, puis plus franchement... il se séparèrent après quelques secondes et le visage du brun revint tout naturellement se nicher sur l'épaule du serpentard.

- Tu vas leur en parler ? demanda Draco après un petit moment de silence.

Harry marqua une pause. Draco ne voulait sûrement pas dire...

- A qui ? demanda-t-il.

Le blond grogna comme si la réponse était évidente. Il le faisait exprès ou quoi ?!

- A Weasley et Granger...

- C'est si sérieux pour toi...

Draco resta un instant silencieux, ne sachant pas vraiment quelle réponse donner au brun. Mais Harry n'attendait pas de réponse.

- Je le ferais... mais il va me falloir du temps.

Draco se redressa à demi.

- Pourquoi ?

Harry eut un nouveau petit rire.

- Je ne vais pas leur balancer ça comme ça ! Il va falloir y aller progressivement...

Draco se renfrogna.

- C'est pas grave, je ne t'oblige à rien ! grogna-t-il.

Harry redressa la tête pour lui faire face.

- Draco ! gronda-t-il d'un air sérieux. Je t'ai dit que je le ferais. J'ai envie de leur dire, il me faut juste du temps...

- Bien... alors tu auras toute la journée pour le faire, et ce soir...

- Tu le fais exprès ?! s'exclama Harry. Attends, je te rappelle qu'on parle de Ron Weasley et de Hermione Granger, là ! ... enfin surtout Ron... et puis toute la journée, c'est vite dit : il est déjà midi moins le quart ! Il faudra bien un mois...

- Tu plaisante ?! Je ne vais pas attendre un mois ! Deux jours.

- Deux semaines.

- Une semaine.

Les deux se défièrent du regard un instant. Appréciant ce petit échange et le lien invisible qui unissaient les deux émeraudes aux perles bleues argentés. Harry céda le premier, relâchant le lien de leurs yeux pour mieux reprendre le lien de leurs lèvres.

- Ok... pour une semaine... mais pas un jour de moins... souffla-t-il.

Draco sourit entre ses lèvres et l'entoura de ses bras. Parfait.

~o~

12h07. Grande salle.

Harry avait rapidement réalisé que ses vêtements de la veille ne pouvaient pas être repris pour aujourd'hui, ni même pour la matinée... et probablement jamais, vu l'état des coutures déchirées. Il avait donc dut 'emprunter' des fringues au blond. Sachant que Hermione, et même Ron seraient tout à fait capable de savoir que les vêtements de Draco n'étaient absolument pas les siens, à lui (la classe ne s'invente pas !), le brun choisit soigneusement le jean le plus laid et le tee-shirt le plus grand de l'armoire du blond. C'est à dire un jean impeccable aux coutures soignées et un tee-shirt bleu nuit qui n'allait pas avec ses yeux. Autrement dit, même en arrivant un peu débraillé, Hermione noterait immédiatement la tenue de Harry.

Mais puisque, de toute façon, il devait leur annoncer la "chose" durant la semaine, autant semer des indices un peu partout ! ... quoique, pas trop quand même...

C'est donc cinq minutes avant Draco que Harry entra dans la grande salle. C'était pas tout ça, mais il avait raté le petit-déjeuner, et le sport, ça creuse ! En fait, s'il n'avait pas été affamé, Harry serait sûrement passé aux cuisine prendre un morceau de bacon et une pâtisserie avant de rejoindre directement la salle commune.

A son arrivée, la moitié de la table des gryffondors tourna les yeux vers lui. Feignant de ne rien voir, Harry se dirigea vers ses amis en s'efforçant de garder une démarche tout à fait habituelle et souple... Note pour la prochaine fois : ne pas se faire prendre contre un mur, ça déchire les muscles des jambes.

- Où t'étais ? demanda Ron, sans préambule.

- Partit faire un tour dans le château, j'avais besoin de réfléchir... et puis j'ai entendu Rusard arriver et je me suis précipité dans la Salle de la Demande... mais je m'y suis endormit. Je me suis réveillé ce matin avec un mal de crâne pas possible. Voilà.

Hermione avait haussé un sourcil et Ron le regardait d'un air suspicieux. Harry restait debout devant lui...

- Et maintenant je pourrais peut-être manger ? suggéra le brun.

Ron cligna des yeux.

- Hein ? ... oh, oui, bien sûr... souffla-t-il avant de se décaler pour lui faire une place.

Harry s'assit à côté de lui et retint de justesse un violent sursaut de douleur. Putain de bordel de merde, il aurait dût aller aux cuisines ! Note pour la prochaine fois : ne pas faire "ça" huit fois de suite en une même nuit, et surtout pas juste avant d'aller s'asseoir, où que ce soit !

Harry remplis tranquillement son assiette et attendit que les regards soient désintéressés et dirigés ailleurs que sur eux, pour se pencher vers Hermione et lui murmurer, en aparté :

- J'aurais à vous parler, à Ron et toi, ce soir.

La jeune fille hocha la tête, sans un commentaire. Elle n'avait visiblement pas cru à l'histoire de Harry, s'endormant dans la Salle de la Demande.

Harry termina son déjeuner d'un air indifférent. La première 'étape' aurait lieu ce soir... le tout était de savoir ce qu'il pouvait dire et ce que Ron et Hermione seraient prêts à entendre...

~o~

18h21. chambre des septième année de Gryffondor.

Harry monta au dortoir. Il avait réussit à s'éclipser discrètement, sans que personne ne le voit passer le portrait de la grosse dame. Il ne cherchait pas vraiment à éviter Ron, ou Hermione, ou qui que ce soit, mais il avait quelque chose à récupérer.

Harry ferma la porte de la chambre derrière lui. Personne. Parfait. Il s'avança jusqu'à sa valise, l'ouvrit, et fouilla dedans... dix minutes plus tard, la valise était vide et il n'avait pas trouvé ce qu'il cherchait. Pourtant, la dernière fois qu'il l'avais vu... mais non ! quel crétin ! Ron était arrivé et il l'avait jeté sous le lit !

Harry se mit donc à quatre pattes et tenta de repérer un éclat argenté sous son lit. Il se releva deux secondes plus tard pour prendre sa baguette et éclairer le dessous du lit en question. Par Merlin ! C'est fou ce qu'on pouvait trouver sous un lit ! Harry sortit une paire de chaussures, une vieille cape, des morceaux de parchemins, une plume, une bouteille d'encre qui s'était renversée sur un de ses vieux tee-shirt à Dudley et était sèche depuis longtemps, quatre paire et demi de chaussettes... et enfin, près d'un des montants du lit à baldaquin, une chaîne en argent, avec une plaque gravée d'un grand soin.

Harry retourna le bijou dans la paume de sa main observant le nom de Draco refléter la lumière de la chambre. C'est vrai qu'elle était belle sa gourmette. Il l'avait un peu oublié au fond... ou alors il n'y pensait que lorsqu'il ne pouvait pas s'en occuper (en cours de Potions, de SACM, entraînement de Quidditch, etc...). Harry remonta la manche droite de son pull et ouvrit l'attache du bijou. Le métal froid glissa sur sa peau, dans une douce caresse. Il referma la gourmette, se sentant stupidement heureux de la porter. Il n'y avait aucune raison, mais elle lui plaisait. Peut-être parce que c'était effectivement une pièce exceptionnelle, ou peut-être parce qu'elle était à Draco...

Des pas se firent entendre dans le couloir. Harry rangea rapidement la gourmette sous la manche de son pull.

~o~

20h48. chambre d'Hermione.

Hermione referma la porte de sa chambre de préfète-en-chef et alla s'asseoir en tailleur sur son lit. Ron et Harry avaient pris place sur les fauteuils rouges sombre. La chambre ressemblait fortement à celle de Draco, mais les couleurs dominantes n'étaient plus l'argent et le vert, mais le rouge et l'or.

- Alors, commença Ron, tu voulais nous parler ?

Harry se racla la gorge.

- Euh... oui...

Bien... maintenant qu'il était là... par où commencer... Harry se leva brusquement. Il ne se sentait pas rester assis, aussi confortables que soient les épais fauteuils de la chambre d'Hermione. Il se dirigea vers la cheminée, fixant les flammes un instant, puis se retourna.

- Je... j'ai effectivement quelque chose à vous dire... rien de grave ! s'empressa-t-il d'ajouter en voyant l'air profondément inquiet d'Hermione. Mais... je pense que vous devez savoir... euh... en fait, ça concerne ma vie privée...

Bien... maintenant, le vif du sujet...

- Vous vous souvenez de mon... histoire... avec Cho, en cinquième année ? ...

- Tu sors à nouveau avec elle ?! s'exclama Ron en se redressant.

- Pas du tout, répondit Harry d'un ton ferme. Mais alors pas du tout. c'est très très loin de ça... non, en fait, ce que je voulais dire, c'est que... depuis cette époque... on a grandis, on a tous plus ou moins mûris, on a changé... j'ai changé... ou plutôt j'ai pris conscience de certaines choses.

Harry marqua une pause. Il ne pouvait pas s'arrêter là, tout de même, cette histoire n'était pas une série en plusieurs épisodes à suivre !

- Et... quel genre de choses ? demanda Hermione avec encouragement.

- ... sur moi. Sur... mes goûts...

- Tu préfère les blondes ? s'étonna Ron.

Harry le dévisagea un instant.

- Non. ... enfin pas exactement... dans un sens, ce n'est pas vraiment faux, mais...

Aïe, stop ! il s'aventurait sur une voie dangereuse, là. Il ne pouvait pas leur dire tout d'un seul coup...

- Le problème n'est pas là, balaya Harry. D'ailleurs, il n'y a pas de problème... du moins, ça ne m'en pose pas... à moi... Ce que je voulais dire, c'est que... j'ai réalisé que... eh bien... les euh... les filles ne m'intéressent pas trop, en fait...

Boum. Grand silence dans la chambre de préfète-en-chef. Ron le fixait en clignant des yeux, immobile. Et Hermione...

- Eh bien, ce n'est un problème, ça, Harry, souffla-t-elle après un temps de silence. C'est... surprenant, c'est tout. Mais il n'y a aucun problème. Non, en fait, ce n'est même pas 'si' surprenant que ça, c'est... enfin il n'y a pas de problème... mais ça je l'ai déjà dit... Ron ?

Le rouquin n'avait pas bougé d'un millimètre et regardait toujours Harry d'un air bovin.

- Ron ? répéta Hermione d'une voix plus hésitante.

Ronald Weasley sembla alors se réveiller. Il se laissa retomber dans son fauteuil d'un air désespéré.

- D'abord Dean et Seamus, ensuite Neville... et maintenant Toi ! ... je suis donc le seul et dernier hétéro de toute la septième année de Gryffondor ?! Mais qu'est-ce qui vous arrive à tous ?! C'est un maléfice, c'est ça ? Un sortilège qui vous attaquent et vous...

- Ron ! coupa Harry. Il n'y a rien ! Ni sortilège, ni maléfice, ni quoi que ce soit... c'est... c'est comme ça, c'est tout. Je n'ai pas d'explication à te donner. Je pensais juste que... tu avais le droit de le savoir, c'est tout.

- C'est tout ? répéta Ron. Super, je suis rassuré...

Puis le rouquin fronça les sourcils.

- Les chambres ne sont pas mixtes, mais je ne vois pas ce que ça change puisque toutes les personnes qui partagent ma chambre sont homo ! Je ferais mieux de demander à Dumbledore de changer de chambre ! Oui, c'est ça, je ferais mieux d'aller m'installer dans la chambre de Lavande et Parvati...

Harry et Hermione dévisagèrent Ron, un instant, un léger sourire aux lèvres.

- Et tu crois vraiment que Dumbledore acceptera ça ? se moqua Harry.

- Hum... non, en fait, concéda Ron en faisant la moue. Mais au moins, j'aurais essayé !

Harry eut un petit rire et Hermione leva les yeux au ciel.

- Non mais vraiment...

Le rouquin haussa les épaules.

- Hey, malgré ce grand drame moi j'essaie de voir le côté positif des choses : j'ai de moins en moins de concurrence !

~o~

mardi 9 février. 23h47. chambre de Draco.

Draco glissa ses mains sur le torse du brun, caressant sa peau chaude sous sa chemise, sans lâcher ses lèvres qui embrassaient passionnément les siennes. Il déboutonna la chemise en question et Harry s'en débarrassa rapidement, jetant le vêtement un peu plus loin. Les lèvres du blond glissèrent alors sur ce torse offert, les mains caressantes... lorsqu'un éclat argenté attira son attention. Il releva la tête et son visage s'éclaira brusquement.

Harry, allongé sur le dos, les yeux mi-clos, grogna et ouvrit un oeil pour connaître la raison de l'interruption de Draco, il était pourtant bien partit...

Draco remonta à sa hauteur et l'embrassa tranquillement.

- Menteur, souffla-t-il avec une pointe de satisfaction.

- A quel sujet ? demanda Harry en fronçant les sourcils.

Pour toute réponse, Draco, un léger sourire aux lèvres, laissa ses doigts glisser sur la main droite du brun, caresser sa paume, puis encercler son poignet, jouant avec une gourmette argenté, ô combien familière, gravée au nom de Draco.

Harry se mordit gentiment la lèvre inférieure.

- Je n'ai pas eut le temps de la jeter... et puis je la trouve jolie...

- Garde-la, souffla Draco en lui embrassant la peau tendre de son cou. Ainsi tout le monde saura que tu es à moi !

Harry eut un petit rire qui se transforma en gémissement lorsque les lèvres du blond sucèrent doucement la peau fragile du creux de son épaule. Puis Draco repris ses lèvres.

- Au fait, souffla le blond, tu en es où avec Weasley et Granger ?

- Ca avance, chuchota Harry, le souffle chaud. Je leur ai dit que j'étais gay...

- C'est un bon début, concéda Draco.

- Hum...

- On en reparle plus tard ?

- Je préférerais, oui...

Le blond lui rendit son sourire et s'empara de ses lèvres, ses mains repartant à l'aventure...

~o~

Mercredi 10 février. 7h40. chambre des septième année de Gryffondor.

- Harry, lève-toi, répéta Seamus pour la trente-sixième fois en quinze minutes.

- Tu vas finir par être en retard et McGonagall n'est pas vraiment ce qu'on pourrait appeler quelqu'un de patient, renchérit Dean.

Une voix pâteuse et étouffée leur parvint, enfouie sous oreillers et couvertures.

- 'suis fatigué...

Harry avait discrètement rejoins la chambre des gryffondors à 6 heures du matin, pendant que les quatre autres dormaient d'un sommeil de plomb. Il s'était d'ailleurs couché tout habillé et endormi aussitôt. Certes, il avait aussi dormi avec Draco, mais ils avaient beaucoup parlé... et autres occupations... et cinq heures ne suffisaient pas à Harry Potter pour attaquer cette putain de journée en pleine forme. Note pour la prochaine fois : ou finir la nuit chez Draco, ou rester au dortoir. Le mélange des deux était impossible.

Un porte s'ouvrit quelque part dans la chambre et la voix de Ron lui parvint malgré les oreillers.

- Il n'est toujours pas levé ? grogna-t-il. Bordel, Harry, arrête tes conneries et sort de ton lit. Tu n'avais qu'à te coucher plus tôt !

Harry se figea. Quoi ? comment ça ? Ron savait que... ? mais il dormait à six heures... il ronflait comme un moulin !

- Et ne me fait pas croire que tu es malade, poursuivait le rouquin. Je te donne cinq minutes pour nous rejoindre, Hermione et moi, dans la grande salle.

Et Ron tourna les talons, ignorant superbement le "Tortionnaire !" jaillis tout droit des multiples oreillers du lit du brun.

~o~

10h07. salle de classe numéro H.342.

- Hermione, tu n'es pas au premier rang, d'habitude ? s'étonna Harry en voyant la jaune fille s'installer à sa droite, au fond de la classe.

Mais ce fut Ron, soigneusement installé à sa gauche, qui lui répondit :

- Harry, faut qu'on parle.

Le ton de qa voix était sans réplique.

- Ici ? s'étonna Harry, vaguement inquiet.

- Oui, ici et tout de suite.

- Ne t'inquiète pas, assura Hermione en balayant la salle du regard. Neville dors déjà ; Lavande et Parvati gloussent de la dernière rumeur à la mode ; Dean et Seamus se chuchotent je-ne-veux-pas savoir quoi et Binns est à des années lumières d'ici.

Harry regarda autour de lui à son tour. Effectivement, le cours d'Histoire de la Magie était bien choisit. Un second coup d'oeil à ses amis, qui l'encadraient de part et d'autre, lui confirma que c'était effectivement "choisit".

- Ok... de quoi voulez-vous parler ? demanda finalement Harry.

Ron manqua s'étrangler.

- De quoi ?! Tu te fou de moi ?! Je sais très bien que tu n'as pas passé la nuit dans ton lit !

- Mais si, je...

Harry s'interrompit en voyant les deux regards dubitatifs tournés vers lui... notamment celui de Hermione qui arborait son air "Inutile de mentir, je sais tout." Et puis après tout, il avait promis à Draco de leur en parler avant la fin de la semaine, et puis c'était déjà mercredi, et puis il n'avait pas avancé d'un pouce depuis dimanche soir, et puis... ok, ok, c'est bon !

- Très bien, soupira-t-il en se laissant aller sur le dossier de sa chaise. Vous vous rappelez ce que je vous ai dit l'autre soir ? ... la vérité, c'est que... j'ai quelqu'un de bien précis en tête... quelqu'un que... j'aime beaucoup... et qui m'apprécie également...

Harry avait tout sauf l'impression qu'il était en train de parler de Draco et lui. Mais il fallait d'abord que Ron et Hermione aient une 'bonne' impression de toute cette histoire avant d'en connaître les 'détails'... à savoir Qui était le "quelqu'un" en question...

- Je le vois de temps en temps, poursuivit Harry... pour discuter... se connaître un peu mieux...

- Attends, tu es en train de me dire que tu sors avec un type de Poudlard ?! s'exclama Ron.

Harry ouvrit brusquement la bouche, la referma, puis l'ouvrit à nouveau.

- Oui. En fait... oui. Mais avant de vous en parler plus précisément...

- C'est qui ? coupa Ron.

Harry déglutit. Ah non ! Pas déjà. Et pas dans une salle de classe. Ron serait capable de faire un scandale ! Non, non, non, définitivement non.

- C'est...

- Je le connais ? coupa Ron.

- ... oui...

- C'est qui ?

- En fait...

- Attends, il a notre âge ? Il ne peut pas être à Gryffondor ! C'est un serdaigle ?

- Je...

- Ne me dis pas que c'est un Poufsouffle, gémit Ron d'un ton suppliant.

- Non, ce...

- Alors c'est qui ?!

- Ron ! coupa brusquement Hermione.

Les deux jeunes hommes se tournèrent vers elle d'un bloc. Elle était un petit peu pâle et fixait Harry en clignant des yeux.

- Donc, tu aime quelqu'un, Harry, répéta-t-elle. Et... il t'aime... aussi ?

Sans un mot, Harry su qu'elle avait compris. Elle savait. Elle était passé dans l'appartement de Lupin quand ils étaient amnésiques. Elle savait que ce n'était pas ses vêtements qu'il portait l'autre matin. Elle savait que Draco avait une chambre personnelle... et qu'il était également absent ce matin là...

Harry hocha lentement la tête, sans quitter la jeune fille des yeux.

- Je... je suppose... que c'est le principal, souffla-t-elle.

Harry échappa un soupir malgré lui. Elle tait surprise... choquée ?... mais elle l'acceptait. Il hocha à nouveau la tête, avec un léger sourire d'excuse et se retourna vers Ron.

- Oui... mais... je voudrais être sûr... de mes sentiments... et des siens... avant de vous en parler plus précisément.

Là, comme ça, ça lui laissait du temps pour qu'ils s'habituent à cette idée ; une excuse pour qu'il s'organise à savoir comment leur 'annoncer' qu'il s'agissait de Draco (enfin à Ron, du moins...) ; et puis ça faisait plus sérieux, plus réfléchis...

Ron gardait un air vaguement ennuyé.

- Dis-moi seulement que ce n'est pas un Poufsouffle...

- Ron, gronda Hermione. Même si c'était un serpentard. Si Harry est amoureux de lui et que c'est réciproque, en quoi ça te dérangerait ?!

Ron ouvrit de grands yeux horrifiés.

- Tu es amoureux de Blaise Zabini ?! s'exclama-t-il avec effroi.

Harry sursauta.

- Non !

~o~

jeudi 11 février. 19h52. chambre de Draco.

La tapisserie libérant l'entrée de la chambre s'ouvrit sur toute sa hauteur et Draco, relevant les yeux de son devoir de DCFM, trois rouleaux à rendre pour la semaine prochaine, regarda Harry rentrer d'un pas fatigué. Il portait encore sa tenue de Quidditch et son éclair de feu à la main, qu'il posa soigneusement contre un mur, ôtant ses protections et sa robe rouge avant de se tourner vers lui. Il revenait de son entraînement de Quidditch. Qui avait dit que février était un mois idéal pour voler ? Il faisait froid et le vent était fort et glacial... et encore, ça, c'était quand il ne pleuvait pas !

Draco se recula de son bureau, un sourcil relevé. Harry traîna les pieds jusqu'à lui et se laissa glisser sur ses genoux, les bras autour de son cou, pour l'embrasser tranquillement.

- Je ne suis pas un fauteuil, grogna Draco.

- 'suis crevé, marmonna Harry en se pelotonnant contre lui.

- Rien à fouttre. Si t'étais si fatigué, tu n'avais qu'à monter directement te coucher !

- J'avais envie de te voir...

- Harry, tu m'as vu toute la journée, on a cours de Potions ensemble, je te rappelle !

- C'est pas pareil...

Draco grogna et passa ses bras autour de lui.

- T'es chiant.

- je sais...

Draco lui caressa tranquillement le dos pendant quelques instants. Puis...

- Allez, lève-toi, maintenant, t'es lourd.

- nan... j'suis bien là...

- Harry, dégage ou je te fait tomber par terre...

- Essais un peu, pour voir !

Boum ! Draco venait d'écarter les jambes, faisant basculer le brun sur le sol, heureusement recouvert d'une épaisse moquette verte serpent.

- Mais-euh... grogna Harry.

Il se releva en pestant contre ces serpentards absolument insociables et alla s'allonger sur le lit. Ou plus exactement : il s'y laissa tomber comme une masse.

- Et en plus, il s'installe, marmonna Draco d'un air faussement mécontent.

- Parce que croyais arriver à te débarrasser de moi si facilement ? se moqua Harry, la tête dans l'oreiller. J'y suis, j'y reste !

- Je vais devoir te supporter, alors ?

- Voui...

- Pourquoi Salazar est-il si cruel avec moi ?!

- Parce que tu le vaux bien ! pouffa Harry, le visage toujours plaqué dans l'oreiller en plume.

Draco s'inquiéta un instant de la santé mentale de son amant en le voyant rire tout seul comme un crétin, lequel amant jugea bon de préciser :

- ... truc moldu...

Le blond leva les yeux au ciel.

- Et en plus, il n'a aucune culture générale, marmonna le-ô-combien- aristocratique- Draco Malefoy.

- Ah non, pitié, laisse tomber cette discrimination ridicule avec les moldu, ok ? C'est comme pour Hermione, tu ne l'appelle plus sang-de-bourbe !

- Hey, faut pas trop m'en demander, non plus ! protesta Draco.

- Tu veux que je leur parle de nous et à côté de ça tu voudrais continuer à les insulter ?! Je ne veut pas te vexer, mon pauvre blondinet, mais il y a comme un petit problème dans ton raisonnement !

Draco se leva et alla s'asseoir sur le bord du lit, à côté de Harry, qui roula sur le dos.

- Je plaisantais, déclara tranquillement le blond. Crois-tu qu'un Malefoy ne sache pas se tenir ?

Harry fit une moue dubitative et haussa les épaules. Draco pris un air outré, scandalisé qu'on puisse remettre en cause sa 'bonne' éducation, et lui retourna l'oreiller sur la figure, faisant éclater de rire son amant.

- Et sans rire, souffla Draco. Ils savent quoi pour l'instant ?

- Et bien... depuis la dernière fois ? ... que je suis avec quelqu'un... mais je ne leur ai pas dit que c'était toi... je leur dirais demain soir.

- Donc samedi matin, ils seront déjà au courant ?!

- Promis, je leur dis demain soir, assura Harry en fermant les yeux.

Draco se pencha doucement vers lui.

- Et ce soir, susura-t-il d'une voix caressante, tu fais quoi ?

- Je suis crevé, répondit Harry en ouvrant légèrement un oeil.

Draco glissa une main sous le tee-shirt de son amant, ses doigts habiles caressant sensuellement sa peau douce.

- Ne t'inquiète pas pour ça, chuchota-t-il. Je vais te réveiller. Un Malefoy obtient toujours ce qu'il veut.

Harry s'étendit complètement sur le lit et passa ses bras autour du cou de Draco.

- Vraiment ? ... et tu veux quoi ?

- Toi.

Harry ronronna et commença par prendre possession de ses lèvres.

~o~

vendredi 12 février. 19h35. chambre d'Hermione.

Harry avait à nouveau demandé à parler, en privé, à Ron et Hermione. La semaine touchait à sa fin. Théoriquement, il avait encore jusqu'à dimanche, mais il voulait profiter du week-end pour passer un peu de temps avec Draco. Il avait donc réglé les derniers 'détails' de toute cette histoire. A savoir, s'expliquer rapidement avec Ron sur le pourquoi de la gifle à Ginny ; une p'tite discussion avec Neville pour s'excuser de sa réaction un peu... excessive... face à sa relation avec Grégory Goyle ; le tout dans une atmosphère étonnamment monotone entre les gryffondors et les serpentards. Pas de provocation de part et d'autre, on s'ignore joyeusement.

Bref, ne restait plus que le plus important : rendre 'officielle' sa relation avec Draco. Et pour cela, il devait d'abord l'annoncer à Ron.

Hermione était à nouveau installée en tailleur, sur son lit. Ron dans un fauteuil, face à Harry, qui ne tenta même pas de s'asseoir. Il était un peu nerveux. Ce qui était profondément stupide comme réaction. Même une collégienne appelée au tableau pour résoudre un exercice de Maths qu'elle n'avait pas fait la veille n'était pas aussi nerveuse ! Il n'était coupable de rien du tout ! ... il avait juste peur de la réaction de Ron. en fait, il craignait qu'il s'emporte un peu trop rapidement. Non, parce que, après un peu de temps, son ami aurait digéré sa surprise et accepterais cette relation... mais en attendant...

- Bon alors, c'est qui ? demanda le rouquin, impatient.

Harry échangea un regard avec Hermione, qui haussa les épaules "fais comme tu le sens." Ron les dévisagea l'un et l'autre avant de se lever d'un bond.

- Hermione es déjà au courant ?! s'indigna-t-il.

- Harry ne me l'a pas dit, souffla la jeune fille. Mais je pense avoir deviné.

Ron se retourna vers Harry, qui se mordit la lèvre inférieure.

- Ok... tu ferais mieux de t'asseoir...

Ron s'assit aussitôt, plus raide qu'un i, sur le bord du fauteuil.

- Avant toute chose, commença Harry. Je... je voudrais qu'il soit clair que... non, en fait, c'est ridicule. Ron, écoute, tu es mon ami, ok ? Alors s'il te plaît, ne me juge pas et essaie de... pas de comprendre, mais de l'accepter...

- C'est qui ? répéta Ron.

Harry releva la manche droite de son pull, révélant une gourmette argenté. Le rouquin se pencha en avant pour y lire le nom qui était gravé dans le bijou de grande orfèvrerie. Draco.

~o~

hum, hum... [se racle la gorge]... fin du chapitre-euh ! mouahahahahah ! ça fait mal, hein ? je suis sadique ! [grande sourire, toute fière].

Allez, je ne suis pas si méchante, la preuve, je vous donne le titre du chapitre IX... si c'est pas gentils, ça ! : "Provocation"... c'est tentant, n'est-ce pas ?

ah, quelle douce torture... rien que pour ça, j'aime écrire !^^

... pour vos reviews aussi [manière ô combien discrète de vous proposer aimablement et implicitement de cliquer sur ce petit bouton à gauche].

A la semaine prochaine,

peace love and sex à tous !