Harry Potter et Tom Jedusor alias Lord Voldemort

Bonjour tout le monde! Voici le chapitre 12 après plusieurs jours d'attente. Comme pour les autres chapitres il n'y a

pas de Spoiler du tome 5. Bonne lecture et a bientôt! Maléfica! et Namser

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Tout les personnages sont la propriété de J.K. Rowling

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CHAPITRE 12

Harry retourna au château le cœur plus léger sachant que son parrain l'aiderait en lui apprenant à transplaner,  à devenir animagus et qu'il lui enseignerait des sorts défensifs et d'attaques qui correspondent plus à ses besoins spécifiques.

Son cœur était plus léger aussi car après toutes ces années où il avait dû jouer au héros sans émotions, après une petite enfance à pleurer en silence à l'abri de tous, sans bras aimants pour le consoler,  Harry avait pu avec Sirius déverser sa peine, son désarroi, sans craindre des moqueries ou déstabiliser la communauté sorcière.  Il avait reçu de son parrain ce que ses tuteurs auraient normalement dû lui offrir… de l'amour.  

Harry monta à sa tour et grimpa directement à son dortoir.  Il ramassa en passant son nécessaire de toilette et se dirigea vers les douches.  Il se déshabilla et se glissa sous le jet d'eau chaude, savourant la sensation de l'eau coulant sur sa peau qui détendait ses muscles.  Il se savonna vigoureusement et se rinça.  Il se sentait plus léger, comme si l'eau avait entraînée avec elle dans le conduit d'évacuation, tout ses chagrins qui auraient collés à sa peau durant ces nombreuses années et remplacés par une enivrante sensation de chaleur qui l'enveloppait complètement…le bonheur.

Un sourire flottait sur ses lèvres lorsqu'il se décida enfin à couper l'eau.  Il attrapa une serviette et s'essuya.  Il enroula une serviette sèche autour de ses hanches et se tourna vers le miroir qui couvrait une partie du mur près des lavabos.  Son reflet accrocha son regard.  Comme il avait changé depuis son admission à Poudlard.   D'un enfant insécure et timide, il avait pris confiance en lui et s'affirmait.  De l'enfant maigrichon et petit, il s'était enrobé un peu plus et était demeuré…petit.  Bien sur, il avait grandi mais son corps persistait à se développer à pas de tortue, à son plus grand désespoir d'ailleurs.

Harry souleva ses bras et replia ses coudes et fit ressortir ses muscles. Il prit quelques positions culturistes et d'une grimace de déception, il se détourna de cette image.

--Pitoyable mon vieux.  Tu devras faire appel à toute ta magie pour avoir des muscles de héros à la  Arnold Schwarzenegger.  Et bien, les gens devront se contenter d'un gringalet comme héros ou faire le travail eux-même.  Se tournant en dérision notre jeune sorcier.

Et d'un pas décidé, il retourna à sa chambre et s'habilla.  Harry descendit à la salle commune et se choisi une revue parmi d'autres, oubliées par des élèves à la fin des classes.  Cela lui ferait passer le temps avant le repas qui ne serait servit que dans deux heures.  Il lu un article particulièrement intéressant sur la timidité de l'adolescent face à la fille de ses rêves et donnait quelques conseils d'approche qui, il devait bien l'admettre, n'étaient pas superflus compte tenu de ses performances face à la gente féminine qui étaient, avouons-le, lamentables.  Toute aide était donc la bienvenue.  Un bruit le fit sortir de ses réflexions.  Il releva la tête essayant d'en découvrir l'origine.  On frappait à la porte.  Harry s'empressa d'aller ouvrir.  Il vit Tom Jedusor lui faisant face, un sourire triomphant sur le visage.

--Que dirais-tu de te faire battre à plate couture aux échecs?  Demanda Tom en entrant dans la salle avec un air de propriétaire tout en poussant légèrement un Harry bouche bée.

--Non mais…???  Quel culot!!!.  Jedusor… qui t'as permis d'entrer?  S'offusqua le Griffondor.

--Mais toi, en m'ouvrant!  Qui croyais-tu pouvait perdre son temps à frapper à ta porte… Rogue? Se moqua le jeune homme.

Ne sachant quoi répondre à cette évidence, Harry  regardait la porte et Jedusor tour à tour, la bouche ouverte, tiraillé entre l'irrésistible envie de foutre Jedusor à la porte à coup de pied aux fesses et l'envie d'une bonne partie d'échecs.

--Cesse de faire des chichis et va chercher ton échiquier que je t'en mettes plein la gueule.  Je suis dans une forme étonnante ce soir.  Dit Tom tout en installant la table pour le jeu.

Harry referma la porte …et sa bouche, se décidant enfin à aller chercher son jeu dans sa chambre.

Lorsqu'il revint dans la salle commune son jeu d'échecs sous le bras, il trouva Tom assis face à la petite table, la chaise en équilibre sur deux pattes, le mains croisées derrière la nuque, un sourire narquois accroché aux lèvres, l'œil moqueur.

Harry prit une profonde respiration en pinçant les lèvres et prit place face à son adversaire.

--Jedusor…Efface immédiatement cet air satisfait de ton visage sinon je t'envoie faire un tour chez Mme Pomfresh.  Grogna Harry entre ses dents.

Jedusor redressa sa chaise et se pencha au-dessus de la table, se rapprochant du visage de Harry.

--Avoue …Ça te fais plaisir de me voir Potter.  Tu ne peux plus te passer de moi.  Je met du piquant dans ta triste vie de petit héros modèle.  Ajouta Jedusor en souriant encore  plus.

Harry plongea son regard émeraude dans les yeux noirs de Tom après s'être avancé le plus prêt possible de son visage et lui murmura.

--Je l'admet Tom, je ne peux plus me passer de toi…Car tu es le seul partenaire en vue pour jouer aux échecs…Et j'ai très envie de faire une partie.  C'est ce qui m'empêche de t'écraser ce sourire de mon poing.  Souligna Harry en lui montrant toutes ses dents dans un sourire carnassier en se calant dans le dossier de sa chaise.

Tom Jedusor se mit à rire de bon cœur

--Je t'adore Harry Potter.  Dit Tom avec un regard amusé mêlé de respect.

--Cesse de dire des bêtises et commençons cette partie si nous voulons avoir le temps de la finir avant le repas.  Bougonna Harry tout en plaçant les pièces sur l'échiquier.

Tom  garda son sourire moqueur et aida Harry à placer le reste des pièces tout en observant le jeune homme du coin de l'œil. 

--Tu m'énerves Tom…Cesse de me surveiller comme un chat  qui  se pourlèche les babines à la vue de son gueuleton.  Ronchonna Harry.

--C'est comme ça que tu te sens?  Une souris pris au piège?  Demanda Jedusor sérieusement.

--Je n'ai jamais dit ça.  S'objecta Harry, un peu sonné par la remarque.

--Oh si… Tout en toi sous-entend que tu te sens pris au piège.  Je crois que c'est pour ça que tu te révoltes  contre Dumbledore et ses demandes.  Soutient Jedusor.

Harry demeura silencieux, réfléchissant aux paroles de Tom.  Il avait raison.  D'un coté, il y avait Dumbledore qui voulait faire de lui un parfait petit soldat à ses ordres, d'un autre coté, il y avait Voldemort qui voulait l'assassiner en provoquant le destin pour assouvir sa vengeance, d'un autre coté, il y avait ses mangemorts  qui surveillaient la moindre chance de l'emmener à leur maître et d'un autre coté, il y avait la communauté magique qui soupirait après lui afin qu'il les débarrasse de ce mage noir quitte à en mourir.  Oui, il était bel et bien pris au piège, peu importe le coté qu'il se tournait, il était cerné.  La mort était probablement la seul issue possible, pour Voldemort ou pour lui-même.  Craignant beaucoup plus que se soit sa mort qui fut la plus probable compte tenu que Voldemort avait plus de soixante ans d'expérience dans les arts magiques.

Jedusor scrutait le visage du jeune homme.  Il pouvait y lire toute une gamme d'émotions y passer au cours de ses réflexions.  Comme si le fait de découvrir maintenant  que tous l'avait manipulé à leur guise ( Dumbledore, le monde de la sorcellerie, le destin avec ses prophéties, même Godric Griffondor en faisant de lui son Héritier) l'horrifiait au plus haut point.  Tom pouvait lire dans les yeux de Harry , une peine immense et une amère déception face à sa vie et aux gens qu'il côtoyait.  Et il vit une larme accrochée à ses cils glissée sur sa joue lentement.

--Éh…Harry, il ne faut pas te laisser abattre par cette découverte.  Lui dit doucement Tom.

Harry leva les yeux vers son camarade et lui fit un petit sourire triste en acquiesçant.

--Tu as raison.  Et si on la faisait cette partie d'échecs?   Se forçant à la bonne humeur.

--D'accord, je prend les noirs et c'est moi qui commence.

--Je ne m'en serais jamais douté.  Nargua Harry.

Mois de deux heures plus tard, la partie était fini et Harry s'en était pris plein la gueule comme avait si bien prévue Tom.  Celui-ci en profita pour vanter sa supériorité dans les jeux de stratégies , se moquant effrontément des erreurs de son adversaire en se rendant dans la grande salle prendre leur repas.

--Ferme-la un peu Jedusor, sinon j'ensorcelle ta vilaine bouche de vantard éhontée.  Râla notre perdant.

--Jaloux.  Répliqua Tom en rigolant.

Les jeunes hommes allèrent s'asseoir à table sous les regards surpris de certains professeurs et celui ravi et satisfait du directeur.

--Nous n'attendions plus que vous pour commencer ce délicieux repas.  Indiqua le directeur tout en faisant apparaître la nourriture sur la table.

--Peut-être que notre célébrité désirait faire une entrée remarquée.  Persifla le professeur Rogue en lançant un regard haineux à Harry qui le lui rendit.

--Bien. Bon appétit tout le monde.  S'empressa de dire Dumbledore, coupant l'élan de fureur du jeune sorcier, le laissant avec une réplique acerbe sur la langue.

Harry soutint le regard venimeux de Rogue jusqu'a ce que le directeur adresse la parole au professeur qui fut obligé de couper le contact visuel le premier à son plus grand déplaisir.

Le jeune homme se servit de quelques délicieux plats préparés par les elfes.  Il mangea malgré tout avec appétit  et laissa à Tom le soin de faire la conversation.  Son esprit était ailleurs.  Il songeait à ce que Tom lui avait fait remarquer avant la partie d'échecs.  Un coup de coude dans les cotes le ramena à la réalité.

--Tu ne m'écoutes pas, Harry.  Lui fit remarquer son compagnon.

--Désolé, j'étais dans la lune.  Que disais-tu?

--As-tu terminé ton repas?  Répéta Tom

--Euh…Oui.  Marmonna Harry.

--Tu viens te promener près du lac avec moi?  Demanda le garçon en se levant de table.

--D'accord.  Approuva le jeune homme en suivant le mouvement.

Ils se baladèrent autour de l'étendue d'eau d'un pas nonchalant.  Tom n'osa pas briser le silence qui s'était installé entre eux, voyant que Harry était perdu dans ses réflexions.  Il ne s'en sentait pas offusqué, puisqu'il avait lui-même provoqué le questionnement de celui-ci.  La marche et la paix des lieux favorisait l'introspection.  Ce fut la noirceur qui les firent revenir au château.  Ils se séparèrent dans le hall , Harry retournant à la tour Griffondor et Tom au donjon des Serpentards.

Harry arriva devant le portrait de la grosse dame  et dit le mot de passe.

--Altruisme

Le portrait s'ouvrit et laissa place à l'entrée de la salle commune.

Ce mot de passe lui restait de plus en plus dans la gorge, lui laissant un goût de cendre dans la bouche à chaque fois qu'il devait le prononcer.  Est-ce que Dumbledore était vraiment désintéressé lorsqu'il avait choisi ce mot de passe? 

Harry continua ses réflexions sur les motivations profondes des gens qui l'entouraient et qui s'occupaient de lui, le protégeaient.  Il s'interrogea sur la véracité de l'amour qu'ils lui portaient et sur ses propre sentiments pour eux.

Sirius, Rémus, Ron, Hermionne, la famille Weasley, toutes ces personnes l'aimaient pour lui-même, il en était convaincu.  Ils étaient sa famille, le petit cocon d'amour dont il s'était entouré pour l'aider à passer au travers des embûches qu'il ne cessait de rencontrer sur sa route.

MgGonnagall avait un petit faible pour lui mais Harry doutait que c'était parce qu'il était le Survivant.  Il penchait plutôt pour le fait qu'elle avait du le voir blessé lorsqu'il était bébé, peut-être l'avait tenu dans ses bras pour le consoler, le cœur brisé à l'idée de devoir l'abandonner aux mains de moldus qui ne lui inspiraient aucune confiance même s'ils étaient ses oncle et tante.

Dumbledore…Son mentor, son maître à penser.  Cet homme qui semblait l'aimer un peu plus que tous ses autres étudiants. Ce grand sorcier qui l'avait mis sous haute protection et à l'abri de tous depuis l'assassinat de ses parents, pourquoi l'aimait-il?  Était-ce parce qu'il était l'Héritier ?  Qu'arriverait-il si pour une quelconque raison, il refusait de faire le travail qui incombe à l'Héritier, c'est à dire éliminer Voldemort?  Est-ce que Dumbledore l'aimerait encore de façon inconditionnelle?  Est-ce qu'il passe par dessus ses manquements aux règlements sans trop de conséquences, simplement pour le garder dans de bonnes dispositions d'esprit pour mieux le contrôler et l'amener un jour au combat final? Est-ce que Dumbledore serait aussi conciliant avec lui s'il refusait le rôle de sauveur qu'il s'efforce de lui faire endosser?

La communauté magique qui l'idolâtre simplement parce qu'il a survécu au sortilège de mort mais d'un autre coté qui la terrifie par la possibilité qu'il puisse devenir un mage noir encore plus puissant que Lord Voldemort est sans contredit la dernière sur la liste de ceux qui l'aime pour lui-même.

Plusieurs questions qui allaient demeurer encore sans réponses pour un certain temps.

Harry sorti de ses pensées et regarda l'heure.

--Il est temps d'aller à la bibliothèque chercher quelques outils de combat.

Il sorti la liste de livres que Sirius lui avait demander de trouver pour pouvoir l'entraîner le lendemain.

FIN DU CHAPITRE

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-- Que de questions sans réponses. Harry tient il vraiment connaître les réponses?  Namser!