Trouver la force de se battre
Disclaimer: Aucun de ces personnages ne m'appartient, ils sont la propriété exclusive de JK Rowling et je ne gagne aucun argent en faisant ce que je
fais (c'est à dire essayer d'écrire une histoire qui tienne la route...).
Note de l'auteur: Voici le deuxième chapitr eque je publie. Je voulais juste redire une ou deux choses que je n'avais pas dites précédemment: tout d'abord je voudrais m'excuser car je risque très prochainement de pas mal maltraiter vos personnages adorés...J'espère juste que vous voudrez bien m'en excuser et que vous ne m'en voudrez pas trop...Je publie ce deuxième chapitre très vite mais je vous préviens que je risque de ne pas être capable de tenir toujours un rythme si soutenu. Bonne lecture...
Chapitre 2
Lorsque Severus arriva au petit déjeuner le lendemain matin, l'atmosphère n'avait pas changée et l'attente du courrier du matin semblait toujours créer une certaine dose d'angoisse chez certains des élèves bien que la plupart des Serpentards affichent un sourire ravi.
L'ambiance a Poudlard avait beaucoup changée depuis le début de la guerre: ceux qui étaient alliés à Voldemort étaient en permanence sûrs d'eux et ne craignaient même plus les grands sermons de Dumbledore. Les bagarres entre eux et ceux de la Résistance devenaient très fréquentes et de plus en plus dangereuses. L'influence de Voldemort était si forte et si présente que se réclamer Mangemort n'était plus une honte et était à peine dangereux. Au milieu du groupe des jeunes Mangemorts et de celui des Résistants (la plupart fils d'employés du Ministère) se trouvaient tous ceux qui n'osaient prendre parti craignant Voldemort mais croyant encore au ministère et qui attendaient, attendaient le moment où ils ne pourraient plus se cacher, attendaient qu'on vienne frapper à leur porte dans l'angoisse...
La force de Résistance était à présent centrée autour du Ministère, après le renvoi de Cornélius Fudge, le ministère c'était recentré puis était passé à l'épuration: il ne fallait plus de Mangemort, plus de corruption. Cependant, de son côté, Voldemort avait monté un vrai Etat parallèle et faisait régner la peur dans le monde sorcier. Travaillant conjointement avec Dumbledore et regroupant autour de lui les anciennes forces de l'Ordre du Phénix, le nouveau ministre avait réussi à limiter les forces de Voldemort mais jamais à clairement le repousser. Et c'était au courant de l'année précédente qu'il avait été assassiné par un groupe de Mangemort portant ainsi un coup très dur à la Résistance et démontant l'ordre du Ministère au profit d'une querelle interne de dirigeant.
La Résistance semblait cependant de moins en moins motivée, ne montrant plus l'entrain du début, presque habituée à vivre en territoire occupé, à supporter la présence du Mage Sombre guidant les choses quelque part dans l'ombre. Mais surtout, plus personne ne croyait que le sauveur viendrait, que la grande bataille annonçant la fin arriverait, l'état dans lequel ils se trouvaient ne semblait pas appelé à se finir. Le nom d'Harry Potter ne faisait plus rêver, semblait il, beaucoup avait cru comprendre qu'il n'était qu'un enfant qui avait eu beaucoup de chance. Son nom ne pouvait plus représenter la fin du règne de Voldemort, il n'était plus qu'un nom écrit quelque part dans l'histoire. Rare était ceux qui croyaient encore qu'il viendrait tous les sauver.
De son coté, Dumbledore continuait de lutter, d'essayer de faire régner dans son établissement un semblant de paix, mais son impact auprès du ministère s'était amenuisé et le ministre nouvellement nommé ne recherchait plus son aide, se bornant même à adopter l'attitude de Fudge.
Depuis la fin de la scolarité de Harry, Dumbledore n'avait plus affronté qu'une fois son ennemi mortel et ancien élève car il savait qu'il ne pourrait pas en venir à bout. De toutes façons, Voldemort lui-même ne pouvait plus avancer, il lui fallait vivre et non survire ce qu'il ne pouvait faire à ce moment. Dumbledore gardait de son côté son atout majeur ne sachant pas s'il lui apporterait la fin promise...
Ce fut donc sans grande surprise que ce matin là, Severus découvrit dans les journaux une nouvelle attaque de Mangemort sur le chemin de Traverse, aucun mort cette fois, juste de la frayeur pour beaucoup de gens. Severus se doutait que ceci n'était pas une attaque prévu par Voldemort lui-même mais juste quelques Mangemorts, probablement des nouveaux qui voulaient testé leur costume histoire de faire un peu peur, un jeu habituel que Voldemort approuvait.
Severus fut cependant surpris de recevoir, hormis son exemplaire de la gazette des sorciers, une lettre, cacheté au nom du ministère. Le sceau n'était évidemment pas celui du Département des Mystères (ils n'auraient jamais envoyé une lettre qui put être ainsi interceptées), il la déplia vite, elle indiquait:
"Eugénia Gorlops, Département des recherches Du Ministère de la Magie
Cher Severus Rogue,
Ayant eu connaissance de votre important travail en matière d'études et de préparations des Potions, très apprécié dans le Monde Sorcier, nous souhaiterions faire appel à vos compétences dans nos laboratoires de recherches. Si votre emploi du temps vous le permet, évidemment, nous souhaiterions que vous puissiez au moins vous rendre à un premier rendez vous d'entretien avec l'une de nos collaboratrices. Cet entretien se tiendra le 17 Novembre, vous trouverez un portoloin à votre disposition en vous rendant aux Trois Balais, demandez Kelann. Notre collaboratrice vous attendra, nous espérons que vous ne la ferez pas trop patienter.
Avec nos salutations distingués,
Eugénia Gorlops "
Severus regarda la lettre encore quelques instants, entre indignation et curiosité. Le ton avec lequel cette femme l'enjoignait de venir ne semblait pas lui donner de choix. Il décida qu'il essaierait de voir Dumbledore le plus tôt possible pour lui en parler. Evidemment, l'attitude du Ministère l'étonnait : ils savaient très bien les différentes fonctions qu'il avait et il lui semblait bizarre qu'on l'appelle pour une histoire de potions mais alors la tache devait être d'un niveau élevé et tenter l'expérience lui plairait probablement.
Il se leva cependant de table quelques minutes plus tard sans sembler différent de d'habitude, excepté peut-être le profond ennui qu'il affichait de devoir supporter comme voisin de table un bruyant Gryffondor. Son premier cour de la matinée était un cour Gryffondor / Serpentard, un de ceux qu'il redoutait le plus. Il avait soumis un certain nombre de fois à Dumbledore l'idée de changer la constitution des groupes pour que les Serpentards se retrouvent avec les Serdaigles et éviter les classes créant de trop grands conflits. Dumbledore avait chaque fois refusé, expliquant à Severus que cette attitude n'aiderait pas, qu'il fallait au contraire les pousser à se rencontrer le plus possible, pour qu'ils comprennent. En attendant, ce n'était pas Dumbledore qui devait les supporter en cours ! Cependant, le Maître de Potions comprenait l'attitude de son Directeur, mais il lui paraissait impensable de faire rentrer quelque chose de rationnel dans le cerveau d'un de ces élèves. Néanmoins, il se rendait compte qu'il serait ridicule de les accuser : lui même avait agit aussi bêtement qu'eux à l'époque, peut-être était-ce cela qui le poussait à tant leur en vouloir.
Severus continua à agir durant ce cours comme il l'avait toujours fait : en favorisant les élèves de sa propre maison, leur mettant beaucoup de points, en en retirant davantage aux Gryffondors. L'animosité de ces derniers à son égard n'avait jamais été aussi grande mais il ne pouvait absolument pas faire autrement, l'attention de chaque Mangemort en puissance était braqué sur lui, il ne devait surtout jamais se trahir, sa fidélité à l'égard du Seigneur de Ténèbres ne devait jamais être remise en cause.
Le cours faillit se finir sans incident jusqu'à ce qu'un gryffondor sorte sa baguette pour s'en prendre à un Serpentard qui l'avait probablement d'abord cherché (Severus ne pouvait en douter.) L'affaire se solda par une retenue pour la jeune Gryffondor, 50 points en moins et deux élèves à l'infirmerie. Severus eut cependant le plaisir de voir qu'il était toujours autant capable de terroriser les élèves lorsqu'il se mettait en colère.
Ce ne fut qu'après toute ses heures de cours de Severus trouva le temps de se rendre au bureau de Dumbledore. A son grand soulagement, celui ci se trouvait là, la tête penchée sur un tas de paperasse.
« Severus, quel plaisir de vous voir ! Je suppose que vous ne direz pas non à une petite tasse de thé à cette heure-ci. Je vous en prie asseyez vous.
- Avec plaisir pour le thé," répondit Severus en s'asseyant sur le premier siège à sa portée.
Albus Dumbledore disparut quelques instants dans la petite salle attenante à son bureau et revint chargé d'un plateau de thé avec quelques biscuits.
« Combien de temps devrais-je supporter la présence de Potter dans l'établissement cette fois ci? demanda Severus sans introduction.
- Le jeune Harry est parmi nous pour quelques jours, Severus, je sais que vous ne l'appréciez guère cependant il est mon invité au château.
- Pardonnez moi, Dumbledore, je le sais très bien, je ne disais pas ça contre vous.
- Ne vous inquiétez pas Severus, je vous connais trop bien pour jamais prendre mal vos remarques. Je sais que la présence d'Harry est de nature à vous irriter cependant il me semble que vous pousser à le supporter ne peut vous faire de mal. N'oubliez jamais que vous êtes dans le même camp, Severus, le reste viendra de lui-même, j'en reste persuadé. Il me semble cependant que vous n'êtes pas venu ici pour me parler de notre cher Auror, quelque chose semble vous déranger.
- Oui, en effet, Albus, j'ai reçu cette lettre aujourd'hui, » répondit Severus, ravi de changer de sujet il tendit la lettre à Dumbledore en récupérant sa tasse de thé.
Severus resta silencieux le temps que le Directeur lise la lettre.
« - Vous n'étiez pas au courant, n'est-ce pas ?
- Je ne l'étais en effet pas du tout Severus, mais vous savez que mes relations avec le Ministère sont de plus en plus restreintes et à ce que j'ai cru comprendre, le nouveau ministre n'a aucune envie de renouer des liens avec moi...
- Mais il y a autre chose Albus, répondit Rogue sur un ton très hésitant, hier...
- ...Harry est venu vous voir pour récupérer des informations pour le ministère ?
- Alors vous saviez ? demanda Rogue visiblement soulagé.
- Il semblerait que vous ayez un autre point commun avec Harry : lui aussi vient me voir lorsqu'il a des informations à fournir ou des questions à poser. Harry m'a en effet averti, il semble méfiant quand à la mise en place du nouveau ministère.
Que comptez vous faire?
- Absolument rien. Je ne souhaite pas repartir en guerre contre le ministère comme il y a quelques années et s'il faut que Loyan Lourdonmbal soit aussi têtu que ce pauvre Fudge, je compterais sur vous, mes alliés de l'Ordre du Phénix pour l'obliger à garder les pieds sur terre.
- Je vois. Pour cela je crois que vous pourrez compter sur moi. Mais que dois-je faire au sujet de cette lettre?
- La question ne se pose qu'à vous Severus. Que souhaitez vous faire quant à cette proposition?"
Severus sembla prit au dépourvu: "Je ne sais pas, je n'y ai pas
sincèrement réfléchi. Je pense que mon aide pourrait en effet être
intéressante pour le ministère mais...
- Il me semble à moi aussi que cette aide pourrait être la bienvenue, mais c'est à vous Severus de savoir si vous seriez prêt à abandonner certaines de vos soirées pour ce travail, cela ne dépend absolument que de vous. Il ne vous reste que trois jours pour vous décider mais je vous fais confiance pour faire le bon choix."
Il regarda Severus dans les yeux par dessus ses lunettes en demi-lunes
et ce dernier eut la sensation qu'encore là quelque chose lui
échappait. Le Directeur avait évidemment quelque chose d'autre
derrière la tête et ses paroles avait plus de sens qu'on aurait pu le
croire. Severus nota cependant que Dumbledore lui témoignait une
confiance qui lui paraissait presque trop importante lorsqu'il pensait
qu'il n'avait pas toujours fait le bon choix... enfin, surtout une fois...
Lorsque le maître de Potions quitta le bureau de son Directeur
quelques temps plus tard, celui resta longtemps à fixer la porte d'un
air pensif. Il savait que des temps décisifs arrivaient, que le destin
du monde sorcier allait se jouer bientôt et peut-être plus près de lui
qu'il n'osait l'imaginer mais alors, ce qu'il adviendrait, il était
incapable de le dire.
*******************************************************
Severus enfila sa cape et sortit de sa salle de classe, il savait qu'à cette heure avancée de la nuit il avait très peu de chances de tomber sur des élèves rodant dans les couloirs surtout depuis que Potter avait quitté l'établissement pensa-t-il ironiquement, cependant il savait qu'il y avait encore moins de chance qu'il ne trouve le sommeil. Il traversa donc les cachots et remonta dans le Grand Hall, la lourde porte en bois de l'entrée laissait passer un petit vent de début d'hiver très peu agréable. Malgré cela, c'était l'heure que Severus aimait le plus : ces couloirs étaient un lieu de passage très fréquent pendant la journée, mais la nuit, la nuit aucun bruit ne venait troublé le calme du château et Severus aurait juré qu'il pouvait entendre les murs se parler. Les murs semblaient gorgés de Magie et dans ces moments Severus sentait encore parfois des bribes de ce qu'il ressentait lorsqu'il était adolescent : l'impression qu'il pouvait devenir le maître du monde, le sentiment d'être à la fois roi de cet empire de pierre et d'être écrasé par lui. Cependant, bien des années avaient passé et Severus avait compris que « Roi du Monde » était une vocation très convoitée et n'était absolument plus une valeur sure. Mais surtout ses années d'enseignement, d'attente du moment où Il reviendrait, du moment où il devrait s'expliquer, où il ne pourrait plus reculer... tout cela l'avait aigri , la haine qu'il ressentait pour lui-même s'était changée en mépris pour les autres et il ne savait plus vraiment ni ce qu'il attendait, ni ce qu'il espérait. La fin de Voldemort semblait ne signifier que sa propre fin mais jusque là il se l'était promis: il resterait fidèle à sa cause, il se battrait jusqu'au bout; ce qui arriverait ensuite il n'essayait pas même d'y penser.
Severus décida qu'un peu de sport ne pourrait lui faire que le plus grand bien et que ce ne serait pas de trop : s'en était même devenu nécessaire, quelque chose au fond de lui lui disait que les choses étaient en train de changer, que le monde de la Magie allait bientôt voir la naissance d'une nouvelle ère. Severus rigola intérieurement : il avait l'impression de devenir aussi fou que sa collègue de divination, il se mettait à parler comme un voyant de pacotille, et pourtant, il aurait put le jurer : les murs de Poudlard se le murmurait, l'air vibrait de magie, quelque chose devrait bientôt se produire....
Severus monta donc les trois escaliers qui le mènerait à la tour de Poudlard surnommée la « Tour Sombre » il ne savait plus pour quelle ancienne légende... Elle se situait dans la partie Est du château, celle où l'on trouvait le moins de salles de classe et où se trouvait la meilleure salle d'entraînement au combat qu'utilisait toujours le maître de Potions.
Cependant quand il arriva dans la salle, il fut surpris de découvrir qu'il n'était pas le seul à avoir choisi cette nuit pour son entraînement. Et cette rencontre était peut-être la dernière qu'il aurait eu envie de faire cette nuit. Il s'accouda à l'entrée de la très large pièce et regarda le jeune homme pendu sur les barres au plafond finir ses exercices de musculations.
« - Alors Potter, votre cheville ne vous fait plus souffrir ? »
Harry, surpris de ne pas se trouver seul dans la salle avait immédiatement sauté au sol où il avait atterri souplement.
« - Je suppose que vous attendez des remerciements ?
- Pas le moins du monde, de votre part c'est la dernière chose que je m'attendrais à recevoir. Que faites-vous debout à cette heure-ci ?
- Quelques exercices pour ma cheville et pour être prêt à repartir me battre bientôt. Je suis insomniaque, je ne dors jamais la nuit. Et vous, que faites-vous ?
- La même chose que vous Potter, je suis venu m'entraîner. Il me semble d'ailleurs que vous en avez vraiment besoin, Potter. Ce n'est pas avec ça que vous viendrez à bout de l'armée du Seigneur des Ténèbres.
- Et ça vous arrangerez probablement qu'on ne s'en débarrasse jamais, n'est-ce pas ?
- Fermez la et venez vous battre. »
Severus gardait une apparence froide mais à l'intérieur il bouillonnait. Lui, moins que personne n'avait le droit de mettre en doute son intégrité. Lui, le fils de James qui lui ressemblait tant, le filleul de Sirius, ... Non, il n'avait définitivement pas le droit .
Severus ôta rapidement sa cape : « Prêt Potter ? Combat à mains nues. »
Quelques instants plus tard ils étaient tous deux au milieu de la salle à s'assener des coups, Severus en évitant la plupart. Le combat était assez impressionnant, la force qu'y mettait Harry était à la mesure de sa haine, cependant son adversaire semblait toujours plus rapide et son coup n'avait pas le temps d'arriver que déjà Severus était perché sur l'un des anneaux en hauteur et fondait sur lui près à le faire tomber. Quelques instants plus tard en effet Severus clouait Harry au sol, incapable de se relever et pourtant plus enragé que jamais.
« - Potter vous me décevez sincèrement. Vous avez en effet augmenter votre musculature mais pour le reste vous vous battez encore comme un collégien. »
Severus avait à peine laissé la voix libre à son cadet que celui ci se ruait sur lui pour le frapper à nouveau, mais son aîné mieux que jamais réussissait à arrêter chaque coup.
« Potter, cessez de vous battre avec votre haine, elle vous aveugle, cria Severus tout en continuant à éviter les coups. Contrôlez votre sang froid, nom de Dieu. »
Severus n'eut pas le temps d'ajouter un mot de plus qu'il était à son tour cloué contre le mur par son adversaire. « Vous avez quand même quelques ressources Potter, » reprit Severus avec un regard appréciatif.
Harry le lâcha et le regarda à son tour d'un regard impénétrable :
« Quand vous vous battez contre moi, vous réussissez à vider toute votre haine, à l'oublier ?
- Je dirais plutôt à la canaliser, mais en effet c'est ce que je fais. Votre magie est toujours liée à vos émotions, si vous savez les canaliser, vous saurez faire de même avec votre magie et vous pourrez mieux la contrôler. Le même principe que l'Occlumancie Potter, ça se travaille. Chose que je doute que vous soyez un jour capable d'apprendre. »
A la grande surprise de Severus, Harry ne lui répondit pas mais lui jeta un regard las. Puis enfin il tourna les talons, récupéra sa propre cape au sol, avant de quitter la salle il ajouta, sans se retourner :
« Allez vous faire voir, Rogue. »
Severus le regarda s'éloigner puis se rendit soudain compte qu'il n'avait plus envie de rester ici, plus envie de s'entraîner. Potter lui avait laissé une très étrange impression, il n'avait plus reconnu en lui l'impertinent héros, le survivant, l'arrogant fils de James, il n'avait put déceler en lui qu'un profond désespoir, une étrange lassitude qui le changeait singulièrement. Il préféra oublier ça, après tout se dit-il, il s'agit probablement là d'un nouveau de ses caprices : Monsieur déprime, il est fatigué d'être une star probablement...
A suivre....
*********************************
Voilà que le deuxième chapitre est déjà fini!
Je voulais beaucoup remercier Célinette, Lome, Fumseck et May_luna pour leurs reviews qui m'ont faites très plaisir, j'espère que vous continuerez à la suivre, j'espère aussi que d'autres qui ne se sont pas manifestés l'ont lue (d'ailleurs, si jamais l'envie leur venait d'appuyer sur le petit bouton en dessus pour me laisser un tout tout piti mot que ça prend pas bocoup de temps à faire ça risquerait de me mettre du baume au cœur pour l'écriture de la suite....). Concernant le message de sœur Mylene, je tiens à vous rassurer c'est vraiment la dernière chose qui aurait put me donner l'envie d'arrêter, en tout cas vous avez déjà défendu vos idées dans les reviews, j'ai viré la sienne donc je pense que ça ne vaut pas le coup de rien ajouter (bien qu'en réalité j'aurais milles choses à en dire). Juste un petit mot pour elle au cas où elle reviendrait: s'il faut que son Dieu existe vraiment et que j'ai un jour des comptes à lui rendre alors je saurais lui expliquer pourquoi j'ai préféré tolérer et apprécier l'humanité telle qu'elle est plutôt que de blâmer une part de celle ci sous prétexte que le pape l'a fait lui-même. De toutes façons cette review m'a faite plus rire qu'autre chose surtout avec les commentaires de May_luna au dessus... ça me semblait tellement parodique que j'ai cru au début que c'était une blague!lol
Merci beaucoup à tous, j'espère avoir de nouvelles reviews bientôt.
Disclaimer: Aucun de ces personnages ne m'appartient, ils sont la propriété exclusive de JK Rowling et je ne gagne aucun argent en faisant ce que je
fais (c'est à dire essayer d'écrire une histoire qui tienne la route...).
Note de l'auteur: Voici le deuxième chapitr eque je publie. Je voulais juste redire une ou deux choses que je n'avais pas dites précédemment: tout d'abord je voudrais m'excuser car je risque très prochainement de pas mal maltraiter vos personnages adorés...J'espère juste que vous voudrez bien m'en excuser et que vous ne m'en voudrez pas trop...Je publie ce deuxième chapitre très vite mais je vous préviens que je risque de ne pas être capable de tenir toujours un rythme si soutenu. Bonne lecture...
Chapitre 2
Lorsque Severus arriva au petit déjeuner le lendemain matin, l'atmosphère n'avait pas changée et l'attente du courrier du matin semblait toujours créer une certaine dose d'angoisse chez certains des élèves bien que la plupart des Serpentards affichent un sourire ravi.
L'ambiance a Poudlard avait beaucoup changée depuis le début de la guerre: ceux qui étaient alliés à Voldemort étaient en permanence sûrs d'eux et ne craignaient même plus les grands sermons de Dumbledore. Les bagarres entre eux et ceux de la Résistance devenaient très fréquentes et de plus en plus dangereuses. L'influence de Voldemort était si forte et si présente que se réclamer Mangemort n'était plus une honte et était à peine dangereux. Au milieu du groupe des jeunes Mangemorts et de celui des Résistants (la plupart fils d'employés du Ministère) se trouvaient tous ceux qui n'osaient prendre parti craignant Voldemort mais croyant encore au ministère et qui attendaient, attendaient le moment où ils ne pourraient plus se cacher, attendaient qu'on vienne frapper à leur porte dans l'angoisse...
La force de Résistance était à présent centrée autour du Ministère, après le renvoi de Cornélius Fudge, le ministère c'était recentré puis était passé à l'épuration: il ne fallait plus de Mangemort, plus de corruption. Cependant, de son côté, Voldemort avait monté un vrai Etat parallèle et faisait régner la peur dans le monde sorcier. Travaillant conjointement avec Dumbledore et regroupant autour de lui les anciennes forces de l'Ordre du Phénix, le nouveau ministre avait réussi à limiter les forces de Voldemort mais jamais à clairement le repousser. Et c'était au courant de l'année précédente qu'il avait été assassiné par un groupe de Mangemort portant ainsi un coup très dur à la Résistance et démontant l'ordre du Ministère au profit d'une querelle interne de dirigeant.
La Résistance semblait cependant de moins en moins motivée, ne montrant plus l'entrain du début, presque habituée à vivre en territoire occupé, à supporter la présence du Mage Sombre guidant les choses quelque part dans l'ombre. Mais surtout, plus personne ne croyait que le sauveur viendrait, que la grande bataille annonçant la fin arriverait, l'état dans lequel ils se trouvaient ne semblait pas appelé à se finir. Le nom d'Harry Potter ne faisait plus rêver, semblait il, beaucoup avait cru comprendre qu'il n'était qu'un enfant qui avait eu beaucoup de chance. Son nom ne pouvait plus représenter la fin du règne de Voldemort, il n'était plus qu'un nom écrit quelque part dans l'histoire. Rare était ceux qui croyaient encore qu'il viendrait tous les sauver.
De son coté, Dumbledore continuait de lutter, d'essayer de faire régner dans son établissement un semblant de paix, mais son impact auprès du ministère s'était amenuisé et le ministre nouvellement nommé ne recherchait plus son aide, se bornant même à adopter l'attitude de Fudge.
Depuis la fin de la scolarité de Harry, Dumbledore n'avait plus affronté qu'une fois son ennemi mortel et ancien élève car il savait qu'il ne pourrait pas en venir à bout. De toutes façons, Voldemort lui-même ne pouvait plus avancer, il lui fallait vivre et non survire ce qu'il ne pouvait faire à ce moment. Dumbledore gardait de son côté son atout majeur ne sachant pas s'il lui apporterait la fin promise...
Ce fut donc sans grande surprise que ce matin là, Severus découvrit dans les journaux une nouvelle attaque de Mangemort sur le chemin de Traverse, aucun mort cette fois, juste de la frayeur pour beaucoup de gens. Severus se doutait que ceci n'était pas une attaque prévu par Voldemort lui-même mais juste quelques Mangemorts, probablement des nouveaux qui voulaient testé leur costume histoire de faire un peu peur, un jeu habituel que Voldemort approuvait.
Severus fut cependant surpris de recevoir, hormis son exemplaire de la gazette des sorciers, une lettre, cacheté au nom du ministère. Le sceau n'était évidemment pas celui du Département des Mystères (ils n'auraient jamais envoyé une lettre qui put être ainsi interceptées), il la déplia vite, elle indiquait:
"Eugénia Gorlops, Département des recherches Du Ministère de la Magie
Cher Severus Rogue,
Ayant eu connaissance de votre important travail en matière d'études et de préparations des Potions, très apprécié dans le Monde Sorcier, nous souhaiterions faire appel à vos compétences dans nos laboratoires de recherches. Si votre emploi du temps vous le permet, évidemment, nous souhaiterions que vous puissiez au moins vous rendre à un premier rendez vous d'entretien avec l'une de nos collaboratrices. Cet entretien se tiendra le 17 Novembre, vous trouverez un portoloin à votre disposition en vous rendant aux Trois Balais, demandez Kelann. Notre collaboratrice vous attendra, nous espérons que vous ne la ferez pas trop patienter.
Avec nos salutations distingués,
Eugénia Gorlops "
Severus regarda la lettre encore quelques instants, entre indignation et curiosité. Le ton avec lequel cette femme l'enjoignait de venir ne semblait pas lui donner de choix. Il décida qu'il essaierait de voir Dumbledore le plus tôt possible pour lui en parler. Evidemment, l'attitude du Ministère l'étonnait : ils savaient très bien les différentes fonctions qu'il avait et il lui semblait bizarre qu'on l'appelle pour une histoire de potions mais alors la tache devait être d'un niveau élevé et tenter l'expérience lui plairait probablement.
Il se leva cependant de table quelques minutes plus tard sans sembler différent de d'habitude, excepté peut-être le profond ennui qu'il affichait de devoir supporter comme voisin de table un bruyant Gryffondor. Son premier cour de la matinée était un cour Gryffondor / Serpentard, un de ceux qu'il redoutait le plus. Il avait soumis un certain nombre de fois à Dumbledore l'idée de changer la constitution des groupes pour que les Serpentards se retrouvent avec les Serdaigles et éviter les classes créant de trop grands conflits. Dumbledore avait chaque fois refusé, expliquant à Severus que cette attitude n'aiderait pas, qu'il fallait au contraire les pousser à se rencontrer le plus possible, pour qu'ils comprennent. En attendant, ce n'était pas Dumbledore qui devait les supporter en cours ! Cependant, le Maître de Potions comprenait l'attitude de son Directeur, mais il lui paraissait impensable de faire rentrer quelque chose de rationnel dans le cerveau d'un de ces élèves. Néanmoins, il se rendait compte qu'il serait ridicule de les accuser : lui même avait agit aussi bêtement qu'eux à l'époque, peut-être était-ce cela qui le poussait à tant leur en vouloir.
Severus continua à agir durant ce cours comme il l'avait toujours fait : en favorisant les élèves de sa propre maison, leur mettant beaucoup de points, en en retirant davantage aux Gryffondors. L'animosité de ces derniers à son égard n'avait jamais été aussi grande mais il ne pouvait absolument pas faire autrement, l'attention de chaque Mangemort en puissance était braqué sur lui, il ne devait surtout jamais se trahir, sa fidélité à l'égard du Seigneur de Ténèbres ne devait jamais être remise en cause.
Le cours faillit se finir sans incident jusqu'à ce qu'un gryffondor sorte sa baguette pour s'en prendre à un Serpentard qui l'avait probablement d'abord cherché (Severus ne pouvait en douter.) L'affaire se solda par une retenue pour la jeune Gryffondor, 50 points en moins et deux élèves à l'infirmerie. Severus eut cependant le plaisir de voir qu'il était toujours autant capable de terroriser les élèves lorsqu'il se mettait en colère.
Ce ne fut qu'après toute ses heures de cours de Severus trouva le temps de se rendre au bureau de Dumbledore. A son grand soulagement, celui ci se trouvait là, la tête penchée sur un tas de paperasse.
« Severus, quel plaisir de vous voir ! Je suppose que vous ne direz pas non à une petite tasse de thé à cette heure-ci. Je vous en prie asseyez vous.
- Avec plaisir pour le thé," répondit Severus en s'asseyant sur le premier siège à sa portée.
Albus Dumbledore disparut quelques instants dans la petite salle attenante à son bureau et revint chargé d'un plateau de thé avec quelques biscuits.
« Combien de temps devrais-je supporter la présence de Potter dans l'établissement cette fois ci? demanda Severus sans introduction.
- Le jeune Harry est parmi nous pour quelques jours, Severus, je sais que vous ne l'appréciez guère cependant il est mon invité au château.
- Pardonnez moi, Dumbledore, je le sais très bien, je ne disais pas ça contre vous.
- Ne vous inquiétez pas Severus, je vous connais trop bien pour jamais prendre mal vos remarques. Je sais que la présence d'Harry est de nature à vous irriter cependant il me semble que vous pousser à le supporter ne peut vous faire de mal. N'oubliez jamais que vous êtes dans le même camp, Severus, le reste viendra de lui-même, j'en reste persuadé. Il me semble cependant que vous n'êtes pas venu ici pour me parler de notre cher Auror, quelque chose semble vous déranger.
- Oui, en effet, Albus, j'ai reçu cette lettre aujourd'hui, » répondit Severus, ravi de changer de sujet il tendit la lettre à Dumbledore en récupérant sa tasse de thé.
Severus resta silencieux le temps que le Directeur lise la lettre.
« - Vous n'étiez pas au courant, n'est-ce pas ?
- Je ne l'étais en effet pas du tout Severus, mais vous savez que mes relations avec le Ministère sont de plus en plus restreintes et à ce que j'ai cru comprendre, le nouveau ministre n'a aucune envie de renouer des liens avec moi...
- Mais il y a autre chose Albus, répondit Rogue sur un ton très hésitant, hier...
- ...Harry est venu vous voir pour récupérer des informations pour le ministère ?
- Alors vous saviez ? demanda Rogue visiblement soulagé.
- Il semblerait que vous ayez un autre point commun avec Harry : lui aussi vient me voir lorsqu'il a des informations à fournir ou des questions à poser. Harry m'a en effet averti, il semble méfiant quand à la mise en place du nouveau ministère.
Que comptez vous faire?
- Absolument rien. Je ne souhaite pas repartir en guerre contre le ministère comme il y a quelques années et s'il faut que Loyan Lourdonmbal soit aussi têtu que ce pauvre Fudge, je compterais sur vous, mes alliés de l'Ordre du Phénix pour l'obliger à garder les pieds sur terre.
- Je vois. Pour cela je crois que vous pourrez compter sur moi. Mais que dois-je faire au sujet de cette lettre?
- La question ne se pose qu'à vous Severus. Que souhaitez vous faire quant à cette proposition?"
Severus sembla prit au dépourvu: "Je ne sais pas, je n'y ai pas
sincèrement réfléchi. Je pense que mon aide pourrait en effet être
intéressante pour le ministère mais...
- Il me semble à moi aussi que cette aide pourrait être la bienvenue, mais c'est à vous Severus de savoir si vous seriez prêt à abandonner certaines de vos soirées pour ce travail, cela ne dépend absolument que de vous. Il ne vous reste que trois jours pour vous décider mais je vous fais confiance pour faire le bon choix."
Il regarda Severus dans les yeux par dessus ses lunettes en demi-lunes
et ce dernier eut la sensation qu'encore là quelque chose lui
échappait. Le Directeur avait évidemment quelque chose d'autre
derrière la tête et ses paroles avait plus de sens qu'on aurait pu le
croire. Severus nota cependant que Dumbledore lui témoignait une
confiance qui lui paraissait presque trop importante lorsqu'il pensait
qu'il n'avait pas toujours fait le bon choix... enfin, surtout une fois...
Lorsque le maître de Potions quitta le bureau de son Directeur
quelques temps plus tard, celui resta longtemps à fixer la porte d'un
air pensif. Il savait que des temps décisifs arrivaient, que le destin
du monde sorcier allait se jouer bientôt et peut-être plus près de lui
qu'il n'osait l'imaginer mais alors, ce qu'il adviendrait, il était
incapable de le dire.
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Severus enfila sa cape et sortit de sa salle de classe, il savait qu'à cette heure avancée de la nuit il avait très peu de chances de tomber sur des élèves rodant dans les couloirs surtout depuis que Potter avait quitté l'établissement pensa-t-il ironiquement, cependant il savait qu'il y avait encore moins de chance qu'il ne trouve le sommeil. Il traversa donc les cachots et remonta dans le Grand Hall, la lourde porte en bois de l'entrée laissait passer un petit vent de début d'hiver très peu agréable. Malgré cela, c'était l'heure que Severus aimait le plus : ces couloirs étaient un lieu de passage très fréquent pendant la journée, mais la nuit, la nuit aucun bruit ne venait troublé le calme du château et Severus aurait juré qu'il pouvait entendre les murs se parler. Les murs semblaient gorgés de Magie et dans ces moments Severus sentait encore parfois des bribes de ce qu'il ressentait lorsqu'il était adolescent : l'impression qu'il pouvait devenir le maître du monde, le sentiment d'être à la fois roi de cet empire de pierre et d'être écrasé par lui. Cependant, bien des années avaient passé et Severus avait compris que « Roi du Monde » était une vocation très convoitée et n'était absolument plus une valeur sure. Mais surtout ses années d'enseignement, d'attente du moment où Il reviendrait, du moment où il devrait s'expliquer, où il ne pourrait plus reculer... tout cela l'avait aigri , la haine qu'il ressentait pour lui-même s'était changée en mépris pour les autres et il ne savait plus vraiment ni ce qu'il attendait, ni ce qu'il espérait. La fin de Voldemort semblait ne signifier que sa propre fin mais jusque là il se l'était promis: il resterait fidèle à sa cause, il se battrait jusqu'au bout; ce qui arriverait ensuite il n'essayait pas même d'y penser.
Severus décida qu'un peu de sport ne pourrait lui faire que le plus grand bien et que ce ne serait pas de trop : s'en était même devenu nécessaire, quelque chose au fond de lui lui disait que les choses étaient en train de changer, que le monde de la Magie allait bientôt voir la naissance d'une nouvelle ère. Severus rigola intérieurement : il avait l'impression de devenir aussi fou que sa collègue de divination, il se mettait à parler comme un voyant de pacotille, et pourtant, il aurait put le jurer : les murs de Poudlard se le murmurait, l'air vibrait de magie, quelque chose devrait bientôt se produire....
Severus monta donc les trois escaliers qui le mènerait à la tour de Poudlard surnommée la « Tour Sombre » il ne savait plus pour quelle ancienne légende... Elle se situait dans la partie Est du château, celle où l'on trouvait le moins de salles de classe et où se trouvait la meilleure salle d'entraînement au combat qu'utilisait toujours le maître de Potions.
Cependant quand il arriva dans la salle, il fut surpris de découvrir qu'il n'était pas le seul à avoir choisi cette nuit pour son entraînement. Et cette rencontre était peut-être la dernière qu'il aurait eu envie de faire cette nuit. Il s'accouda à l'entrée de la très large pièce et regarda le jeune homme pendu sur les barres au plafond finir ses exercices de musculations.
« - Alors Potter, votre cheville ne vous fait plus souffrir ? »
Harry, surpris de ne pas se trouver seul dans la salle avait immédiatement sauté au sol où il avait atterri souplement.
« - Je suppose que vous attendez des remerciements ?
- Pas le moins du monde, de votre part c'est la dernière chose que je m'attendrais à recevoir. Que faites-vous debout à cette heure-ci ?
- Quelques exercices pour ma cheville et pour être prêt à repartir me battre bientôt. Je suis insomniaque, je ne dors jamais la nuit. Et vous, que faites-vous ?
- La même chose que vous Potter, je suis venu m'entraîner. Il me semble d'ailleurs que vous en avez vraiment besoin, Potter. Ce n'est pas avec ça que vous viendrez à bout de l'armée du Seigneur des Ténèbres.
- Et ça vous arrangerez probablement qu'on ne s'en débarrasse jamais, n'est-ce pas ?
- Fermez la et venez vous battre. »
Severus gardait une apparence froide mais à l'intérieur il bouillonnait. Lui, moins que personne n'avait le droit de mettre en doute son intégrité. Lui, le fils de James qui lui ressemblait tant, le filleul de Sirius, ... Non, il n'avait définitivement pas le droit .
Severus ôta rapidement sa cape : « Prêt Potter ? Combat à mains nues. »
Quelques instants plus tard ils étaient tous deux au milieu de la salle à s'assener des coups, Severus en évitant la plupart. Le combat était assez impressionnant, la force qu'y mettait Harry était à la mesure de sa haine, cependant son adversaire semblait toujours plus rapide et son coup n'avait pas le temps d'arriver que déjà Severus était perché sur l'un des anneaux en hauteur et fondait sur lui près à le faire tomber. Quelques instants plus tard en effet Severus clouait Harry au sol, incapable de se relever et pourtant plus enragé que jamais.
« - Potter vous me décevez sincèrement. Vous avez en effet augmenter votre musculature mais pour le reste vous vous battez encore comme un collégien. »
Severus avait à peine laissé la voix libre à son cadet que celui ci se ruait sur lui pour le frapper à nouveau, mais son aîné mieux que jamais réussissait à arrêter chaque coup.
« Potter, cessez de vous battre avec votre haine, elle vous aveugle, cria Severus tout en continuant à éviter les coups. Contrôlez votre sang froid, nom de Dieu. »
Severus n'eut pas le temps d'ajouter un mot de plus qu'il était à son tour cloué contre le mur par son adversaire. « Vous avez quand même quelques ressources Potter, » reprit Severus avec un regard appréciatif.
Harry le lâcha et le regarda à son tour d'un regard impénétrable :
« Quand vous vous battez contre moi, vous réussissez à vider toute votre haine, à l'oublier ?
- Je dirais plutôt à la canaliser, mais en effet c'est ce que je fais. Votre magie est toujours liée à vos émotions, si vous savez les canaliser, vous saurez faire de même avec votre magie et vous pourrez mieux la contrôler. Le même principe que l'Occlumancie Potter, ça se travaille. Chose que je doute que vous soyez un jour capable d'apprendre. »
A la grande surprise de Severus, Harry ne lui répondit pas mais lui jeta un regard las. Puis enfin il tourna les talons, récupéra sa propre cape au sol, avant de quitter la salle il ajouta, sans se retourner :
« Allez vous faire voir, Rogue. »
Severus le regarda s'éloigner puis se rendit soudain compte qu'il n'avait plus envie de rester ici, plus envie de s'entraîner. Potter lui avait laissé une très étrange impression, il n'avait plus reconnu en lui l'impertinent héros, le survivant, l'arrogant fils de James, il n'avait put déceler en lui qu'un profond désespoir, une étrange lassitude qui le changeait singulièrement. Il préféra oublier ça, après tout se dit-il, il s'agit probablement là d'un nouveau de ses caprices : Monsieur déprime, il est fatigué d'être une star probablement...
A suivre....
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Voilà que le deuxième chapitre est déjà fini!
Je voulais beaucoup remercier Célinette, Lome, Fumseck et May_luna pour leurs reviews qui m'ont faites très plaisir, j'espère que vous continuerez à la suivre, j'espère aussi que d'autres qui ne se sont pas manifestés l'ont lue (d'ailleurs, si jamais l'envie leur venait d'appuyer sur le petit bouton en dessus pour me laisser un tout tout piti mot que ça prend pas bocoup de temps à faire ça risquerait de me mettre du baume au cœur pour l'écriture de la suite....). Concernant le message de sœur Mylene, je tiens à vous rassurer c'est vraiment la dernière chose qui aurait put me donner l'envie d'arrêter, en tout cas vous avez déjà défendu vos idées dans les reviews, j'ai viré la sienne donc je pense que ça ne vaut pas le coup de rien ajouter (bien qu'en réalité j'aurais milles choses à en dire). Juste un petit mot pour elle au cas où elle reviendrait: s'il faut que son Dieu existe vraiment et que j'ai un jour des comptes à lui rendre alors je saurais lui expliquer pourquoi j'ai préféré tolérer et apprécier l'humanité telle qu'elle est plutôt que de blâmer une part de celle ci sous prétexte que le pape l'a fait lui-même. De toutes façons cette review m'a faite plus rire qu'autre chose surtout avec les commentaires de May_luna au dessus... ça me semblait tellement parodique que j'ai cru au début que c'était une blague!lol
Merci beaucoup à tous, j'espère avoir de nouvelles reviews bientôt.
