2) Le chemin du Traversin

Quand Marie se réveilla, elle se retrouva dans... une pagode... Chrétienne. Il y avait là le géant qui s'écria:

-SALUT!!!!!!!!

-EUUUUUUUUHHHHH??????

-Tiens, lis ta lettre.

Marie lut:

Collège Tiquedgraisse

Directeur: Albert Dumbas

Chère mme (décidément avec ce mme...) Marie Potty. Nous nous faisons un plaisir de vous annoncer que vous serez la bienvenue au collège Tiquedgraisse. Vous pouvez dès maintenant acheter les fournitures scolaires. Renvoyez-nous votre hibou avant le 1er août ++++(la date est inconnue). Il n'y aura pas de places pour tout le monde alors GROUILLEZ-VOUS!

La sous-directrice, Junon Baldegolf.

Les questions envahirent la tête de Marie. Tellement qu'elle dut en poser:

-Mais c'est le dernier délai! Plus de places pour moi!

-Mais si, pour toi, la survivante, il y en a!

-J'ai survécu à un accident de mobylette. À moins que vous parlez de ces dix années cher les Beurkley... Ça fait déjà dix ans...

-Un accident de mobylette????!!!! Comment un accident de mobylette aurait pu tuer Lulu et Jesse?

-Ben... Chais pas.Pourquoi?

-Ce n'est pas la vérité. Et je vais te la raconter, la vérité... Il y a dix ans, un sorcier du nom de de V...

-V?

-Nooon...Vo...Vol...

-Vovol? C'est drôle comme nom!

-Non... V...VoLdEviC

-Heeeiiiiin?

-M'oblige pas à répéter.

-C'est Voldevic?

-Viiiiiiiiii!

-Ah OK. Et alors.

-Donc, ce sorcier pénétra dans ta maison et leur jeta un sort mortel. MAIS TOI tu as survécu. Et ton exceptionnelle cicatrice témoigne toute ta force.

-Et Voldevic, il lui est arrivé quoi?

-On sait pas trop il s'est évaporé. Au fait, les ramlodes, c'est des gars qui savent pas faire la magie. Mais bon, allez, on y va.

Ils prirent le pousse-pousse pour aller à Londres. Marie regardait sa liste:

-Mais... Comment on va faire pour trouver tout ça?

-On va aller à la...Marmite Péteuse!

C'était toutoutout minimini! Une porte et c'est tout. Au coin de la rue. Une porte rose pétard. Avec une gigantesque pancarte, certes, mais bon. Ils entrèrent. Il y avait là des gens en robe. Et puis un homme avec des cheveux longs comme... une maison dit à Armgrid:

-Armgrid! Toujours la même chose? De la vodka Russe spéciale import à 80 degrés, comme d'habitude?

-Non!En ce jour d'aujourd'hui, je ne m'y autorise point: j'ai là avec moi la jeune Marie et je ne tiens pas à ce qu'elle me voit en train de me gaver d'alcool!

-Hein??? Ce n'est pas MARIE POTTY????

Tout le monde lui serra la main, en particulier une jeune femme avec un béret et qui avait le teint pâle:

-Mm..mi...miss Potty! C...C'est...un gr...grand plai...sir!

-Mme Kiki sera ta prof de "protection contre les gigantesques forces du mal qui nous entourent partout même où on ne peut pas les voir".Pour faire plus court on dit PCGFMNEPMOPPV.Et pour faire encore plus court on dit: PCGM.

-Ah, bonjour madame. C'est bien les PCGM?

-A...a...a...a...ahhhhhh! Ouiiiii! Trè...très bi..en! M...mais vous...en...a...v...avez pas pas... b'soin!

-Ah ah! C'est vrai!

-Mais nous sommes pressés!

-Ben... Au revoir alors!

-Au...Au...revoir!

Armgrid tapota les briques d'un mur qui s'ouvrirent à un chemin encombré. Marie se posa soudain une question d'envergure:

-Mais j'ai pas de fric Comment on fait pour le fric?

-Là baaaaaaaaas! À Grignote, la banque des sorciers. Elle est tenue par des gobelets.

-Ah.En route pour Grignote! Mais d'où sort mon argent?

-Tes parents étaient riches. Et ils t'ont laissé de l'argent, petite.

-Bon.

Ils se précipitèrent vers la banque et claquèrent la porte. Cette banque était encombrée de sortes de verres géants.

-Armgrid, c'est quoi ces créatures?

-Des gobelets, Marie. C'est très con les gobelets, mais aussi très dangereux quand ils s'y mettent.

Ils s'arrêtèrent devant un guichet.

-Coffre 666 et 77 s'il vous plaît, dit Armgrid.

-La clé? répondit le gobelet dans une sorte de clapotis.

Armgrid sembla chercher dans son string pour la retrouver, et quand il la retrouva elle ne sentait pas la rose.

-la voilà! Je l'avais bien cachée pour pas qu'on me la vole!

-Et l'autre?

Armgrid tendit une enveloppe. Le gobelet l'attrappa tant bien que mal avec ses petites mains.

-OK, dit-il. Gripsoif, emmène-les!

Ils firent le trajet en auto-tamponeuse. À moment donné, Armgrid vomit sur Gripsoif.

-Coffre 666! dit ce dernier.

Marie ouvrit et trouva...

Des pièces de bois, de plastique et de métal par milliers! Elles brillaient et tout!

-C'est...c'est c'est...C'est à moi tout ça?

-Mais oui! Sers toi! Pas trop quand même! Et si t'en a trop, ne te gène pas, donne-les moi! dit joyeusement Armgrid.

Ils arrivèrent alors devant un coffre.

Le gobelet planta ses doigts dans la porte et il y avait...

Un truc dans du papier-cadeau.

Armgrid se précipita dessus, la prit et ils rentrèrent. Marie se demandait ce qu'il y avait là-dedans.

Ils achetèrent des marmites, des balançoires, des caméras, DE TOUT! Il ne restait plus que la baguette magique.

La boutique était miteuse. Armgrid était allé faire "quelque course" comme il disait. Marie était donc seule. Un quart d'heure qu'elle poireautait. Elle se décida donc à hurler:

-Ohé!!!!!! Y a quelqu'un??????!!!!!!!!!!!!

-HHHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAA! Au feu! s'écria un homme. Où est le feu? dit-il en se précipitant.

-Beeeeeeeeeen... Y a pas le feu!

-Ce n'est pas ce que vous avez dit?

-Non.

-Ohhhhh!Je crois vous reconnaître! Marie Potty, je présume?

-Oui, répondit celle-ci, heureuse qu'un homme inconnu pour elle la reconnaisse.

-Vous ressemblez à votre père. À part les yeux, qui sont ceux de votre mère. C'est pour la baguette?

-Oui! dit Marie, qui avait faim. Elle ne voyait pas ce qu'une boulangerie venait faire dans cette histoire, mais bon.

-Droitière. Et gnagnagna et gnagnagna et gnagnagna...(il prenait des mesures.)Je me souviens parfaitement de la baguette de votre mère. 20 cm, pain aux céréales, cervelle de crocodile. Très bien pour la mutation. Votre père avait choisi une baguette de 35 cm, pain de mie, c?ur d'éléphant. Enfin, c'est toujours la baguette qui choisit son maître mais bon...

-Mais il pourrit pas après le pain?

-Noooon, c'est du pain magique! Fait par Olivier Vendeur! Voyoooons... celle-ci! Pain de seigle, 40 cm et bouse de phénix. Remuez-la.

Marie la remua, mais une substance tout droit sorti du popotin de tante Barge aspergea la salle.

-Non,non,non! Celle-ci... Pain français, 18,963258741cm, cervelle de crocodile. Marie remua, et cette fois-ci ce fut de substance tout droit sortie du nez de Doiaunée que la salle, qui devenait sale, fut aspergée.Marie en essaya encore dix, avec des résultats tout aussi peu ragoûtants, jusqu'à ce que...

-Mmmh... Essayez celle-là.Mais pour être un coïncidence, c'en serait une. Bouse de Phénix, pain aux noix, 26 cm.

Marie la remua et une lumière rose et or l'envahit. Ohhhhhhhhhhh! -Étrange. Très étrange. Car celui-dont-il-est-absolument-interdit-de- prononcer-le-nom avait la bouse du même phénix dans sa baguette.

-C...COMMENT?

-Cela est la pure réalité. Mais il a fait des grandes choses, stupides certes, mais très grandes. Vous en ferez de même. Vous avez ma parole.

À ce moment là, Armgrid arriva avec un corbeau BLANC dans une cage.

-Marie! Joyeux anniversaire! dit-il.

Le géant entra dans la boutique, se cognant contre le plafond trop bas pour lui (sa coiffure de moine s'en trouva accentuée à cause de la bosse).

-Marie! Tu as trouvé ta baguette? Elle te plaît? Regarde, je t'ai acheté un corbeau!

-Armgrid! C'était 1m 20, cervelle de crocodile et pain complet, non? Mais ils l'ont cassée après, j'imagine?

-Ouiiiii!dit sagement Armgrid en tenant fermement son balai bleu pastel. Quelque chose disait à Marie qu'il n'était pas si inoffensif que ça. Mais elle s'extasiait devant son corbeau pour le moment. Ils payèrent puis partirent. En rentrant, Marie vit sur le chemin, qui était toujours aussi peuplé, des gamins s'écriant devant un aspirateur:

"Ouaaahhh! C'est le nouveau Grocar 2000! Encore plus rapide!".

Bref, Armgrid lui donna un billet de train et la ramena "chez elle", bien qu'elle soit orpheline. Les retrouvailles ne furent pas de tout repos:

-Bonjour tante Vernette! Bonjour oncle Pétunio! Bonjour Doiaunée!

-Salut Bécasse! grogna cette dernière.

-TU LUI PARLES PO COMME ÇA!!! hurla Armgrid en brandissant son balai, et les soupçons à cause du balai bleu pastel semblèrent se réaliser: il poussa à Doiaunée des cornes de vaches, et elle semblait maintenant tellement en harmonie avec la nature que Marie songea même à la traire pour avoir du bon lait bien frais. Les deux idiots (que je pense inutile de nommer, bien que tout le monde soit idiot dans cette histoire) hurlèrent de peur en voyant leur fille qui pleurait en totale harmonie avec la nature.

Quelques jours plus tard, Marie demanda à sa tante:

-Tante Vernette, tu m'emmène à la gare le 1er? À Londres...

-Da. -Tu parles russe maintenant?

-DON DJE TSUIS ENRUHBÉE!!!!

-C'est bon? Merci très beaucoup (traduction au mot à mot de "Thank you very much").

Le 1er Septembre, ils partirent. Sur le chemin, ils virent une souris dans une cage (que faisait-elle en rase campagne, c'est là tout le mystère et le charme de la situation).

-Fais-le bouger! exigea Doiaunée.

-Bouge! dit Pétunio en donnant un coup de pied à la cage.

-Elle est PAS MARRANTE! grommela Doiaunée.

-C'est pas drôle sans doute, de voir ces visages hideux collés contre la vitre.

La souris approuva vivement d'un signe de tête.

-Tu...Tu me comprends?

Re-signe de tête.

-Je...Je n'ai pas l'habitude de parler aux souris... Tu viens d'où?

La souris montra avec sa queue l'écriteau: "Svalbard, dans le grand nord".

-Ah! C'était bien là-bas?

-MAMAAAAAAN! Regardez ce que Marie fait!dit Doiaunée en renversant Marie, qui atterrit sur ses airbags, Dieu soit loué.

La vitre disparut alors et Doiaunée tomba dans la flotte. La souris s'en alla en couinant "Nous vous remersssssssssssssions!". Une souris parlant comme Gollum. On aura tout vu.

Après maintes engueulade, Vernette finit par dire qu'il valait mieux se débarrasser de Marie au plus vite.

Ils l'emmenèrent donc à la gare.

Mais... Sur le chemin, quelque chose troubla Marie: sur le billet était écrit:Voie 4/4. Normalement, une telle voie n'existait pas... Mais Marie se décida finalement de ne se préoccuper que des merveilleux jour futurs, qui l'attendaient là-bas, à Tiquedgraisse. Ils arrivèrent alors à la gare. La pauvre Marie fut éjecté de la voiture à coups de pieds à l'endroit d'où sortait ce qui s'étallait sur la carte postale de la tante Barge.