Chapitre 9: Rencontres

Harry se réveilla en sursaut.

Par la fenêtre pointait la timide lueur de laube.

Il entendait les souffles de ses quatre camarades endormis. Cinq, avec le nouveau.

Il était à Poudlard.

En sécurité. Chez lui.

Le sommeil l'ayant quitté, il rejeta ses couvertures et sortit du lit sans bruit. Le parquet craqua doucement sous ses pas tandis qu'il quittait la chambre.

En bas, la Salle Commune était déserte. Une braise rougeoyait dans un des foyers. Il faisait froid.

Harry tira un des fauteuils au pied d'une fenêtre et se blottit dedans. De là, il apercevait la majeure partie du parc, la Forêt Interdite et, tout là-bas, une des tours du terrain de Quidditch. Il était autour de cinq heures du matin. Le ballet des chouettes postale battait son plein dans le ciel rose pâle qui précède l'aube. À l'Est, la couleur orangée se précisait.

Harry laissa dériver ses pensées.

Soudain, une ombre traversa son champ de vision. Celle d'un très grand oiseau, ou peut-être d'une chauve-souris. Géante, la chauve-souris. Il se précipita contre la vitre, mais il n'y avait plus rien.

"Cesse de t'inquiéter pour n'importe quoi, se morigéna-t-il. C'était sûrement un hibou."

Derrière les montagnes, le soleil se levait.

Hermione rejoignit Harry dans la Grande Salle vers sept heures et demi.

- Bien dormi? fit-elle joyeusement.

- Pas beaucoup, dit-il. Mais ça va.

- Et Ron? Il dort encore?

- Je ne sais pas. On devrait aller lui jeter une carafe d'eau à la tête, pour voir.

Ils rirent doucement. C'était bon d'être de nouveau à Poudlard.

- Alors, Mademoiselle la préfète, dit Harry, quels sont nos emplois du temps?

Hermione eut un grand sourire. La veille au soir, Mc Gonagall était passée à chaque table pour annoncer les noms des nouveaux préfets. Personne n'avait été étonné d'entendre le sien. De toute évidence, elle était prédestinée à devenir préfète. Son attitude était typiquement celle qu'on attendait d'un préfet. Pas de surprise là-dessus.

- Je vais les chercher, dit-elle en se levant.

Harry la regarda s'éloigner de son pas assuré. Les manches larges de sa cape dissimulaient son bras droit, ou du moins ce qu'il en restait. Seul un léger déséquilibre dans sa posture trahissait la disymétrie de ses membres, mais il fallait un il très avisé pour s'en apercevoir.

À la table des professeurs, elle attrapa une pile d'emplois du temps et revint vers Harry en les portant sous le bras. Mais un garçon l'arrêta en chemin pour lui demander le sien. Elle hésita, tenta maladroitement de les poser sur la table et fit tomber toute la pile.

Harry se précipita à son aide. Agenouillée, paniquée, Hermione esayait de rassembler les morceaux de carton, mais elle ne pouvait pas les manipuler et ils glissaient sans cesse.

- Calme-toi, murmura-t-il. Je suis là.

Il refit la pile, en extirpa l'emploi du temps demandé par le garçon et rendit le reste à son amie.

Elle suivit jusqu'à leurs assiettes. Ce n'est qu'alors qu'il remarqua qu'elle était toute rouge.

- Hermione, ça ne va pas? s'inquiéta-t-il.

- Je ne peux pas, gémit-elle. Je ne peux rien faire de basique. Je ne peux pas distribuer les emplois du temps. Qu'est-ce que je vais faire?

- Calme-toi. Je vais t'aider.

Il attrapa la pile de cartons et la posa sur la table, essayant de paraître le plus naturel possible. Heureusement, la salle était presque vide.

- Assied-toi, dit-il à son amie sur un ton qui se voulait apaisant. Tu vas y arriver.

- J'en ai marre, gémit-elle, au bord des larmes. Qu'est-ce qu'on peut faire avec une seule main?

Au moins, elle en parlait librement. Un bon point.

- Tu ne dois pas avoir honte, dit-il. Il n'y a pas de raison.

- Si, plein. Je ne veux pas que ça se sache. Je ne veux pas que des gens comme Malefoy apprenent que je

- Que tu as perdu ta main? dit doucement Harry.

- Que je ne peux même plus tenir ma baguette magique, murmura-t-elle, la gorge sèche.

- Peut-être que tu en veux trop. Tu refuse de te servir de ton bras droit, mais tu peux faire plein de choses avec. Tu dois juste accepter de le montrer.

- Si je fais ça, tout le monde saura. Je préfère encore passer pour une empotée.

Il l'observa gravement tenter de se servir en confiture. Le pot glissait hors de portée à chaque coup de cuillère.

Harry saisit le pot pour l'immobiliser.

- Merci, marmonna Hermione, en rage.

- Pas de quoi. Tu vois, c'est ça que tu dois accepter. On est là pour t'aider.

- Mais tu arrêtes, un peu? s'énerva Hermione d'une voix aiguë. Tu crois que les choses ne sont pas assez difficiles comme ça?

- Mais tu les rends encore plus difficiles!

- Oui, eh bien ce sont mes oignons.

Et elle se renfrogna dans son pancake.

Harry la contempla tristement.

- J'essaye juste de t'aider. Ça me fait mal de te voir t'énerver comme ça.

Hermione ne répondit pas.

Il se resservit en chocolat chaud et s'intéressa à son emploi du temps.

- Salut les poilus! lança Ron en s'asseyant à sa gauche.

Hermione ne répondit toujours pas.

- Qu'est-ce qu'elle a? fit le garçon roux d'un ton badin.

D'un regard, Harry lui fit comprendre que c'était plus sérieux que ça.

- Ho, dit-il. Excuse-moi, Mione.

Elle tenta de sourire, mais renonça. Elle était à bouts de nerfs.

- Alors, ces emplois du temps? lança Ron, désespéré.

- Pas mal, mâchonna Harry au milieu d'un pancake. On est mardi, hmm? On a Invocation et Vol. Avec les Serdaigles, le Vol.

- Whaôh, dit Ron rêveusement, on va voir notre prof d'Invocation.

- Quoi, ne me dis pas qu'elle t'a tapé dans l'il?

- Bah, elle est mignonne!

Et il prit un air fripon qui fit rire Harry. Lui avait hâte d'apprendre en quoi consistait l'Invocation. On lui avait dit que c'était une matière très complexe et dangereuse, et que les plus jeunes de Poudlard ne feraient qu'une initiation, tandis que ceux qui avaient leur Buse apprendraient des invocations plus puissantes – et dangereuses.

- Râh! s'étrangla Ron. Ils nous ont rajouté des cours le samedi matin pour caser toutes ces matières!

- Oui, j'ai vu. Bah, ne t'en fais pas. À la place, ils ont supprimé une heure de Divination. Ça ne nous fera pas de mal.

- Ah oui, c'est vrai. Ils auraient pas pu supprimer Trelawney, pendant qu'ils y étaient?

- On ne peut pas tout avoir! Déjà qu'on est débarassé de Rogue! intervint Fred en venant s'installer juste en face de son petit frère.

- Tiens, salut les gars, fit Ron sans lever la tête.

- Il y a notre emploi du temps? interrogea George en fouillant dans la pile. Ah, oui! voilà.

- Fais voir? fit Fred. 9 heures : Étude de la Magie Noire. 11 heures : Géomagicopolitique.

- Hein? fit Ron.

- 14 heures : Étude des sources de magie. 16 heures : Étude des cristaux.

- Mais c'est quoi tout ça? fit Harry, interloqué.

- Hé hé, rigola Fred.

- Ho ho, renchérit George.

- Ho! s'impatienta Ron. Alors, c'est quoi?

- Petit frère ferait bien de passer sa Buse, se moqua Fred, s'il veut faire de belles matières comme ses aînés.

- Comme c'est spirituel, grogna Ron.

- C'est ça qu'on étudie après la Buse? fit Harry. Il n'y a plus les anciennes matières?

- Si, bien sûr, expliqua George. Il reste les matières basiques: Sortilèges, Méamorphose, Potion.

- Et Duel et Invocation, à présent, ajouta son jumeau.

- Je ne vous le fais pas dire, très cher.

- Effectivement, très cher. C'est moi qui le dis.

- Il est vrai, il est vrai.

- Plus de Défense contre les Forces du Mal? s'étonna Harry.

- Non, c'est divisé en plusieurs branches: Étude de la Magie Noire, Étude des cristaux, Spiritisme

- Qui est un superbe canular, fit Fred.

- Enseignement des Techniques de Survie en Milieu Hostile

- Nan? tu déconnes! s'écria Ron.

- Pas du tout, c'est très sérieux, dit Georges. Regarde.

Il lui désigna la case réservée à cette matière sur son emploi du temps.

- Il y a aussi de l'Étude des sources de magie et de la Géomagicopolitique à la place de l'Histoire de la Magie, poursuivit Fred.

- Et des cours de Transplanation.

- Whaoh! firent Harry et Ron en cur. C'est génial!

À ce moment, les fenêtres s'ouvirent et les chouettes surgirent dans un grand bruissement d'ailes.

- Voilà Salcilia, dit Hermione en levant les yeux.

Un instant plus tard, l'hirondelle se posait sur son poignet, sous les yeux curieux de tous les élèves qui n'avaient encore jamais vu d'hirondelle postale.

- Salcilia? fit Ron. Ça vient d'où, ce nom?

- D'un livre Moldu, dit-elle en haussant les épaules.

Elle s'était calmée, mais n'était toujours pas très bavarde.

Elle caressa distraitement l'hirondelle, incroyablement docile. L'animal n'avait rien apporté, mais venait juste quémander une caresse et, accessoirement, des miettes à picorer.

Fred le contempla piquer dans le pancake de Hermione, interloqué.

- Tu sais que cet oiseau m'épate?

- Pourquoi? fit la fille.

- Eh bien, d'une part il porte des lettres, ce qui représente un poids considérable par rapport à sa taille. Ensuite, il se laisse caresser. Et troisièmement, il mange des miettes de pancakes alors qu'il est censé être insectivore.

- Et toi, tu voles sur un objet qui est censé servir à balayer derrière les portes et tu réalises des choses surnaturelles avec un morceau de bois. On appelle ça de la magie.

- Oui, mais

Fred ne trouvait pas de mots pour expliquer son impression.

- Et en plus, tout dépend de si c'est une hirondelle d'Europe ou d'Afrique, ajouta Hermione en se levant. Bon, je vais me préparer. À tout à l'heure!

Ce n'est qu'en la voyant s'éloigner que Harry se demanda tout à coup ce qu'elle avait voulu dire. Mais elle avait déjà passé la porte.

Pour leur tout premier cours d'Invocation, Miss Fireflies leur avait donné rendez-vous dans le parc. L'avertissement de Dumbledore avait porté sur les Gryffondors, et ce n'est pas sans une certaine inquiétude qu'ils sortirent au grand jour. Harry se sentait exposé, hors des murs protecteurs. Pour se rassurer, il se dit que si le directeur avait donné son aval à Miss Fireflies, c'est qu'il estimait le danger minime.

Ils retrouvèrent donc le jeune professeur à une centaine de mètres du château, dans un grand espace dégagé où l'herbe poussait dru. Miss Fireflies portait une longue cape bleue bordée de franges qui claquaient au vent. Ses cheveux châtains clairs flottaient librement autour de sa tête. Elle s'appuyait sur un long bâton, ou plutôt un sceptre, corrigea mentalement Harry.

- Bonjour, lança-t-elle d'une voix forte. Tout le monde est là? Je vais faire l'appel.

Un mauvais point pour elle. En général, les professeurs savaient du premier coup d'il s'il manquait quelqu'un, surtout dans les classes peu nombreuses de Poudlard. Pour les élèves, passer l'appel signifiait manquer d'assurance.

- Bien, déclara-t-elle quand elle eut fini. Qui peut me dire en quoi consiste l'art magique de l'Invocation?

Évidemment, Hermione leva la main.

- Oui, Miss

- Granger, dit Hermione.

- Allez-y.

- L'Invocation est l'art d'appeler à soi des créatures, des esprits ou des monstres, le degrès le plus élevé étant les Antiques Chimères, qu'il est très difficile d'invoquer. Ces créatures sont là pour nous aider à combattre, elles nous doivent obéissance.

- C'est très bien. Mais pas tout à fait juste. En vérité, la partie la plus complexe de l'Invocation est précisément de s'assurer l'obéissance de la créature invoquée – on dit une chimère – de manière à ce qu'elle ne se retourne pas contre soi. D'autres choses à dire?

Comme personne ne levait la main, elle enchaîna :

- Dans un premier temps, je vous enseignerai à invoquer des créatures réelles, telles que des oiseaux, des Mokes ou des Noueux. Ils ne sont pas très utiles, mais sont plutôt faciles à invoquer. Ce sera une bonne initiation, je pense. Ensuite, nous tenterons d'invoquer une licorne. Puis nous verrons, selon les progrès que vous ferez. Ce que vous devez savoir, c'est que l'Invocation est très difficile et requière beaucoup de puissance magique. Ne vous étonnez donc pas si vous éprouvez des difficultés. Il faudra essayer de vous reposer beaucoup la veille pour être en forme le mardi matin.

- Nous avons un cours d'Astronomie jusqu'à dix heures et demie le lundi soir, dit Seamus.

Tout le monde approuva. Miss Fireflies avait l'air embêtée.

- Eh bien, on verra, d'accord? Pour commencer, on va faire quelques exercices préparatoires. Prenez vos baguettes et faites ceci.

Elle exécuta un mouvement compliqué de sa baguette : Un cercle en haut, deux tours, un grand zig-zag vers le sol quand elle eut fini, il y eut un bruissement, comme le souffle du vent, et un oiseau apparut à tire d'aile pour venir se poser sur son épaule. C'était un très joli petit oiseau, entièrement roux avec une queue en éventail terminée de blanc.

- C'est un agrobate roux, expliqua Miss Fireflies. Il vit dans le Sud de l'Espagne. Celui-ci est probablement égaré, car il a répondu très vite à mon appel. Mais un bon Invoqueur est capable de faire venir des animaux de très loin, lorsqu'il ne s'en trouve aucun à proximité. Dans ce cas, la magie déployée peut faire venir la bête en quelques secondes, comme si elle transplanait.

- Et c'est tout? fit Dean en rigolant. L'Invocation, ça sert à appeler des oiseaux? Quelle utilité?

Si la jeune femme fut déstabilisée, elle se reprit bien vite:

- Tout d'abord, il est très agréable d'observer les oiseaux, ça n'est pas inutile! Et ensuite, non, l'Invocation ne sert pas qu'à ça. Mais je doute que vous soyez capable d'invoquer quoi que ce soit de plus gros qu'un hérisson avant un long moment, Mr

- Thomas, dit Dean.

- Mr Thomas. Bien, à présent vous allez former des groupes et essayer chacun votre tour d'invoquer un animal, n'importe lequel. Observez bien le mouvement que vous aurez à faire.

Elle refit la danse plusieurs fois, mais aucun animal n'apparut. L'agrobate roux était reparti en sifflotant.

Les élèves se répartirent en petits groupes et s'entraînèrent à reproduire la danse d'Invocation. Harry, Ron et Hermione la firent chacun leur tour pendant que les deux autres observaient et corrigeaient les erreurs. Le mouvement était bien plus complexe que tout ce qu'ils avaient jamais appris en cours de Sortilèges, bien plus que les simples petits coups de baguettes nécessaires pour réaliser les sorts usuels. Le professeur passait dans les groupes, corrigeant les mauvaises positions du corps ou orientations de la baguette.

Finalement, à la moitié du cours, ils maîtrisaient à peu près tous le geste.

- Bien, dit Miss Fireflies. Une fois que vous savez ceci, il ne vous reste plus qu'à visualiser dans votre tête l'animal que vous désirez appeler. Je vous conseille de prendre quelque chose que vous avez déjà vu, vous aurez moins de difficultés. Allez-y.

- On a l'air ridicules, marmonna Ron à ses deux amis pendant que tous trois s'escrimaient à reproduire sans cesse le mouvement d'Invocation.

Harry ne répondit pas, concentré sur l'image d'un moineau. Soudain, il y eut de cris admiratifs derrière lui.

Lavande avait invoqué un grand chien roux qui la regardait, assis à ses pieds. Peu après, ce fut l'élève espagnole du nom de Ana Casona qui ouvrit ses mains pour acceuillir un minuscule rouge-gorge.

Harry se concentra de plus belle, mais il fut à nouveau distrait : Une créature de la taille d'un furet, à la fourrure noire, se tenait devant un Ron ébahi. Harry reconnut un Niffleur, comme ceux que Hagrid leur avait fait étudier l'année précédente.

- J'ai réussi! fit Ron, totalement incrédule.

Le Niffleur lui sauta sur la jambe et entreprit d'escalader sa cape, aggripant le tissu avec ses petites griffes. Ron était aux anges.

Harry décida de redoubler d'afforts. Peut-être le moineau n'était-il pas assez motivant? Il se décida pour un gros chien noir. Ça lui rappelerait Sirius. Mais avant qu'il ait pu retrouver sa concentration, la cloche de Poudlard retentit et le cours prit fin.

- Félicitations à tous ceux qui ont réussi! dit Miss Fireflies. Les autres, ne vous découragez pas. Vous êtes tous en bonne voie. À jeudi prochain!

- C'était génial! s'enflamma Ron tandis qu'ils marchaient vers le terrain de Vol. J'ai adoré, pas vous?

- Ouais, fit Harry. Pas mal. Je me demande jusqu'où on va aller. J'aimerais bien apprendre à appeler quelque chose de plus utile que des oiseaux.

- Des chimères, par exemple? C'est de très haut niveau.

- Oui, dit Harry, mais je me souviens plus ou moins quand j'en ai invoqué une, quand j'étais possédé par Voldemort. C'était magnifique. Toute cette force, cette puissance à ton service qui t'obéit

Il s'interrompit brusquement en prenant conscience de ce qu'il disait. Ron et Hermione le regardaient bizarrement.

- Hé, je ne suis pas un Serpentard! Vous me croyez, n'est-ce pas?

- Oui, on te croit, fit Ron. Mais avoue que tu dis des choses étranges

Harry ne répondit pas, furieux contre lui-même. Il se mit à accélérer sans même s'en rendre compte.

- Attends-nous! cria Ron.

Il se força à reprendre une allure normale. Ils arrivaient en vue du terrain d'entraînement. S'il avait pu, Harry se serait donné des baffes sur-le-champ.

Le cours de Vol se déroula sans anicroche, mis à part la gêne qui s'était instauré entre Harry, furieux contre lui-même, et ses deux amis. Madame Bibine leur fit faire des exercices basiques, échange de balles, virages serrés, décollages et atterissages sur sol irrégulier, afin de leur faire reprendre la main. Hermione effectua les exercices en douceur, sans forcer, essayant de trouver l'équilibre nécessaire pour tenir son balai d'une seule main. Elle ne tomba pas, ou du moins Harry ne la vit pas tomber. D'ailleurs, personne ne remarqua sa soudaine lubie de voler d'une seule main. Elle n'avait jamais été très habile sur un balai.

Mais quand les trois Gryffondors se dirigèrent vers la Grande Salle pour le déjeuner, Hermione était encore plus furieuse que Harry, voire plus.

- Mais qu'est-ce que tu as? questionna Ron.

Pour toute réponse, il reçut un regard noir. Décontenancés, les deux garçons virent leur amie partir pour le dortoir, sans avoir mangé.

- Où tu vas? lança Ron.

La volée de marches qui avait englouti Hermione ne répondit pas.

- Tu y comprends quelque chose, toi? fit-il à Harry.

Celui-ci haussa les épaules.

Ils consacrèrent leur repas à parler des nouveaux professeurs avec Dean, Neville et Seamus. Ils avaient un cours de Potion dans l'après-midi et la conversation s'orienta naturellement vers Rogue.

- À votre avis, où est-ce qu'il est? demanda Neville en mâchant une bouchée de pain.

- Lavande dit qu'il est allé rejoindre Vous-Savez-Qui, dit Dean, et les Serdaigles ont parlé d'une mission d'espionnage pour le compte de Dumbledore.

- Tu rigoles! fit Seamus. Rogue n'est pas dans le camp de Dumbledore. La preuve, c'est qu'il n'est plus là. Dumbledore a dû le virer.

- Non, dit Ron. Rogue est avec nous. Il a trahi Vous-Savez-Qui, il y a bien longtemps.

Cela lui valut un regard noir de Harry.

- Ah ouais? fit Seamus. D'où tu sais ça? Raconte!

- Bôh, je ne sais pas grand chose, éluda Ron, qui essayait de se rattraper. C'est ce que m'a dit mon père, qui travaille au Ministère.

Harry jouait dans son assiette avec sa fourchette et son fond de sauce.

- Je vais voir ce que fait Hermione, déclara-t-il en se levant. Tu viens?

Ce n'était pas réellement une question, plutôt un ordre. Ron enfourna sa dernière bouchée dans sa bouche et se dépêcha de le suivre. Dans l'escalier, Harry déclara sans se retourner:

- Il vaudrait mieux ne pas parler de ça, Ron. C'est top secret.

- Oui, je sais, grogna celui-ci, vexé. C'est entre Rogue et Dumbledore. Mais je n'ai quasiment rien dit! Juste qu'il avait trahi Tu-Sais-Qui autrefois.

- Même ça, il vaut mieux le garder pour nous.

- Mm, acquieça Ron.

Un escalier. Un autre.

- Pourquoi tu vas aussi vite?

- Je m'inquiète pour Hermione, expliqua Harry.

- Bah, ça lui ressemble bien de sécher le repas pour aller travailler. À la bibliothèque, par exemple.

- Non, elle est montée dans la tour.

- Elle est allée faire son sac.

Harry ne répondit pas mais ne ralentit pas l'allure pour autant. Et, bien sûr, au détour d'un couloir

BAM!

Ron se précipita pour aider son amie. Avec lui, sur le sol, il reconnut

- Encore toi! beugla Harry. Mais tu es tout le temps dans mon chemin!

- Ça alors, ironisa Wakewage. On fréquente la même école, je te signale.

Et elle repartit, aussi dignement que possible, boitant légèrement. Ron aida Harry à se relever.

- Mais arrête de rire! lui reprocha celui-ci.

- Désolé! hocqueta Ron. C'est plus fort que moi! Avoue qu'elle t'a bien cloué le bec!

Et il éclata de rire.

- Qu'est-ce qui vous arrive, tous les deux? demanda Hermione.

Harry oublia instantanément son inquiétude. Il se trouva même terriblement stupide. Hermione n'avait rien du tout. Elle était calme, pareille à elle-même.

- On te cherchait, dit-il. Pourquoi tu n'as pas déjeuné?

- Je n'avais pas faim, dit-elle simplement. Harry jugea que c'était la meilleure raison du monde.

- Vous venez? fit-elle. On a cours.

Ils vinrent.

Le cours de Métamorphose fut éprouvant. Mc Gonagall avait décidé d'attaquer le programme de pied ferme. De fait, alors qu'ils n'avaient pas pratiqué la magie depuis deux mois, ils durent transformer un tas de cendre en cristal de roche. C'était extrêmement difficile, compte tenu de la différence de forme et de texture, et aussi du fait que les matériaux précieux étaient très complexes à synthétiser, le plus complexe étant bien entendu l'or.

- Concentrez-vous bien, conseillait Mc Gonagall en passant dans les rangs. Vous devez tous y arriver. Vous avez atteint la dernière année avant vos Buses, et j'entend que vous les ayez tous! Et que vous en ayez un maximum. Il va falloir travailler, cette année!

- C'est vrai que l'année dernière, on se tournait les pouces, ironisa Ron tout bas.

Son cristal ressemblait étrangement à un tas de cendres; en tout cas, il en avait la consistance. Celui de Harry avait gagné la couleur mais pas la forme, si bien qu'on aurait dit de la poudre de cristal. Quant à Hermione, elle se débattait devant un tas de cendre désespérément non-cristallin. Harry se demanda un instant pourquoi elle n'y arrivait pas, avant de se désintéresser de la question.

Les Gryffondors étaient excités comme une colonie de puces tandis qu'ils attendaient l'arrivée de leur professeur de Potions, fait encore jamais observé dans les annales de Poudlard. En revanche, les Serpentards s'appuyaient nonchalament contre le mur du cachot, redoutant le pire mais ne le montrant pas. Malefoy lança un regard incendiaire à Harry lorsqu'il le croisa, et celui-ci le lui rendit de son mieux. Il gardait encore un souvenir frais du duel dans le train, et de la lâcheté de Malefoy qui s'était réfugié derrière sa baguette et ses trolls de service. De fait, la plupart des Serpentards se rappelaient la bagarre, et l'envie de la poursuivre ne manquait pas. Heureusement, l'arrivée du professeur Géranium y mit une fin provisoire. Elle surgit en courant d'un couloir en provenance des cachots, les cheveux en bataille sous son chapeau violet, la cape boutonnée à l'envers. Elle s'arrêta devant les élèves, se rhabilla un tantinet et fit:

- Bonjour bonjour! Vous êtes les cinquième année, pas vrai? enchantée, enchantée. Ouf, je me suis perdue dans les cachots. C'est qu'ils sont nombreux, incroyable! Un vrai labyrinthe! Plutôt curieux, pour une école. Mais enfin

Les élèves la regardèrent fouiller dans toutes ses poches, incrédules.

- Voyons voyons, où ai-je bien pu mettre cette clé? Pas ici non dans cette poches-là, non plus ça alors, c'est incroyable je suis sûre que la coquine fait tout pour s'échapper ah! la voilà! elle s'était cachée!

Et elle exhiba un immense trousseau de clés ouvragées, toutes plus imposantes les unes que les autres. Elle entreprit alors de les essayer une par une dans la serrure, jusqu'à finalement réussir à ouvrir la porte.

- Entrez, les enfants, entrez! invita-t-elle en entrant elle-même. Elle regarda tout autour d'elle, ébahie par ce décor sinistre de cachot mal éclairé.

- Ça alors dit-elle pendant que les élèves s'installaient. Et vous faites cours là-dedans Mais c'est lugubre!

Ils ne purent qu'aprouver, tandis que leur professeur faisait le tour du propriétaire, commentant ceci, critiquant cela. Finalement, elle s'installa sur l'estrade et déclara:

- Bon, on va changer tout ça!

D'un geste ample du poignet, elle fit tournoyer sa baguette. Une boule de lumière en jailllit et vint se placer au plafond, où elle explosa en centaines de goutelettes qui éclairèrent chaque coin de la salle.

- Waoh, murmura Ron en voyant les petites gouttes retomber tout doucement, en une pluie de lumière au ralenti.

- C'est un peu mieux, sourit Mrs Géranium, mais ce n'est pas tout à fait ça.

Et d'un tour de baguette, elle fit disparaître les lourdes tentures noires qui masquaient les murs et les remplaça par des voilages aux teintes pastel qui ondulèrent doucement sous une brise imaginaire. Puis elle changea les froids présentoirs de verre, qui portaient les ustensiles de potion, en étagères colorées aux formes extravagantes. Pour touche finale, elle fit apparaître des plantes en pots aux quatres coins de la salle, qui s'emplit de l'odeur de la terre fraîche.

Elle se pencha alors vers son cabas, l'ouvrit et en extirpa une cage dorée et ornementée, au moins deux fois plus volumineuse que le sac. Dedans, un ara bariolé se lissait les plumes.

- Et voilà, dit-elle en disposant la cage près d'un fenouil haut de deux mètres. Mon Parlotte sera très bien ici. Bien! lança-t-elle en se retournant vers la classe. Où en sommes-nous?

Les Serpentards affichaient tous des airs hébétés. Quant aux Gryfondors, ils commençaient finalement à s'inquiéter sérieusement sur les capacités de leur nouveau professeur. Comme pour mieux confirmer leurs doutes, celle-ci s'écria joyeusement:

- Allez, hop! sortez vos devoirs de vacances! Qu'est-ce que vous étudiez en ce moment avec le professeur Rêche?

- Rogue, fit Malefoy.

- Je vous demande pardon?

- Le professeur Rogue, pas Rêche. Et on étudie les potions curatives.

- Ah! la Remisette? le Plimosis? la potion de Virulence?

- Non, dit Dean, on n'a rien vu de tout ça.

- On devait étudier la potion de Réconfort pendant l'été, ajouta Seamus.

- Eh bien, c'est parfait! Alors vous savez tout sur le Réconfort, à présent?

Sentant le piège, les élèves se retinrent de répondre.

- Allez-y! dit Mrs Géranium. Sortez vos chaudrons et mettez-vous au travail!

- Et paf! C'était couru pesta Ron.

- Tu y connais quelques chose, toi? interrogea Harry. Je n'ai même pas retenu à quoi elle servait.

- Aucune idée. Mais on a notre chère Hermione pour vous aider, pas vrai, Mione? fit gentiment Ron.

Celle-ci était déjà penchée sur son chaudron et travaillait à toute vitesse. Malheureusement, elle rencontrait de grandes difficultés pour couper ses bourgeons d'astragale. Ceux-ci glissaient sans cesse hors de sa portée. Harry faillit lui proposer son aide, puis il se demanda si ça ne la blesserait pas et abandonna son projet.

À la fin du cours, la plupart des élèves avaient plus ou moins réussi leur potion (en s'échangeant gaillardement les réponses). De plus, les Serpentards, trop occupés à railler la nouvelle professseur dans son dos, n'avaient quasiment pas persécuté Harry. En descendant vers la Grande Salle, il était sur le point de penser que tout allait pour le mieux et que cette nouvelle année commençait biien.

C'est au milieu de l'escalier qu'il fut pris d'une attaque.

Sa tête s'enflamma si brusquement qu'il ne put ni s'assoir ni même s'appuyer à quelque chose. Seul sur une étroite marche, rendu fou de douleur, il ne s'aperçut même pas qu'il basculait dans le vide. Plus rien n'existait d'autre que le mal dans son crâne.

Severus Rogue gravit les larges marches de pierre qu'il connaissait. À chaque pas, son pied s'enfonçait légèrement sous le sol, comme si la surface des choses n'était qu'une illusion fournie par ses propres sens. Il s'attarda un moment sur la massive porte d'entrée, l'anneau qui pendait de la gueule d'un dragon de fer forgé. Il poussa les deux battants de toutes ses forces.

La porte n'offrit pas plus de consistance qu'une feuille de riz et Rogue tomba sur le sol de tout son long. Alors il releva la tête.

Le château fantôme était plein de spectres qui jouaient à la vie.

Forcément, il se réveilla à l'infirmerie. Avec ce putain de mal de chien dans sa tête. Autour de son lit, il y avait la bande au grand complet, à attendre de lui demander son état, son pouls, le niveau de son dégoût de la vie ou quoi que ce soit qui les intéressait. Il garda les yeux fermés.

- Il est réveillé, murmura Hermione, quelque part près de son oreille gauche. Mme Pomfresh!

Celle-ci arriva de son pas léger.

- Alors, Mr Potter, comment vous sentez-vous?

Il avait très envie de le lui dire, alors il garda la bouche close.

- Je vois, approuva l'infirmière. Buvez ceci.

Harry consentit à boire. La potion était chaude, pas très agréable, mais elle lui fit du bien. À présent, il se sentait légèrement plus d'humeur. Disons qu'il était prêt à admettre que détruire Poudlard à coups de poings ne servirait à rien.

Il s'autorisa un coup d'il à ses compagnons de chevet. Ron, Hermione, Ginny et les jumeaux, plus Alicia, Angelina et Katie.

- On est venue voir comment allait notre Attrapeur préféré, dit gentiment Alicia, et Harry sentit une nouvelle partie de sa haine dégeler peu à peu. C'est qu'on te veut en forme! Les entraînements reprennent dès demain.

- Déjà? s'étonna le garçon. Mais on n'a même pas de Gardien.

- Justement, dit Katie. On va auditionner.

- On a mis un mot dans la Salle Commune pour prévenir, ajouta Fred.

- Et le frérot s'est empressé de s'inscrire! rigola George en ébouriffant les cheveux de Ron.

Mais il comprit sa gaffe au regard assassin que lui lança son petit frère. Harry, lui, était estomaqué.

- Toi? demanda-t-il, incrédule, à Ron.

Celui-ci hocha la tête, l'il mauvais. Harry se distribua au moins quatre baffes mentales. Bien sûr! biensûbiensûrbiensûr! C'était tellement logique! Ron mourrait d'envie d'être une grande star du Quidditch, de sortir enfin de l'ombre de ses quatre frères et de son trop célèbre meilleur ami! Harry le savait, il le savait depuis si longtemps. Depuis le Miroir du Riséd, en fait. Et malgré les évènements alarmants de l'année précédente, malgré la jalousie de Ron que celui-ci avait tant bien que mal réfrénée, Harry n'avait pas compris! Il n'avait pas deviné que Ron voudrait devenir le Gardien de l'équipe! Quel crétin! Mais quel crétin! Mais quel

Et s'il n'avait pas le niveau?

Si Ron ne faisait pas le poids face à ses concurrents?

Si Harry devait voter pour quelqu'un d'autre que son meilleur ami? Celui-ci le lui pardonnerait-il?

Si ils choisissaient Ron malgré tout, mais qu'il ne se révélait pas assez compétent, les Gryffondors ne crieraient-ils pas au favoritisme? Avec ses deux frères et son ami dans l'équipe

- Ça y est? Tu es redescendu sur Terre? demanda sèchement Ron, toujours en colère contre les jumeaux.

- Hein? se secoua Harry. Ouioui.

Il prit soudain conscience qu'il était assis dans un lit d'infirmerie avec tout plein de gens autour de lui, et il tenait à l'estime que ces gens avaient de lui. Alors il envoya valser les couvertures et sauta hors du lit. Zut. Il n'allait pas prendre racine, tout de même! Dès le premier jour, c'était vraiment une réussite de se retrouver ici.

La douleur le figea en plein saut et il se ramassa lamentablement. Son crâne protestait contre les mauvais traitements dont il était victime.

- Harry, ça va? s'inquiéta Katie, la plus proche de lui.

Elle lui offrit un bras secourable mais il le repoussa sans douceur et s'aggripa au rebord du lit. Il espérait juste que ça ne se voyait pas trop.

- Un jour, je tuerai Voldemort, marmonna-t-il entre deux vagues de feu dans sa tête.

- Quoi? fit Katie.

- Non, rien.

Ça s'était calmé. Mais ça reviendrait. Mais pour l'instant ça allait mieux. Mais ça serait pire la prochaine fois. Mais il allait pouvoir retourner en cours. Mais il avait trop mal pour bouger. Mais il avait envie de commettre un meurtre. Sur n'importe qui. Quelqu'un qu'il haïssait, de préférence. Mais il n'avait que ses amis à portée de main. Alors il assassina le matelas, du mieux qu'il pût. Quand il l'eût tué une bonne dizaine de fois, il se sentait à peu près capable de quitter l'infirmerie.

C'était compter sans l'intervention inquiète de Mme Pomfresh.

- Mais voyons, mon garçon! vous n'êtes cerainement pas en état de vous lever! Ce genre de crise laisse des effets secondaires pendant plusieurs heures, croyez-moi! Allez, recouchez-vous.

- Non, dit douloureusement Harry.

- Mais! qu'avez-vous fait à ce pauvre matelas? Vous voyez bien que vous n'êtes pas capable de tenir debout! Allez, hop! Au lit!

- Non, dit Harry plus hargneusement.

- Harry, tu peux te reposer, on prendra les cours pour toi si tu veux, intervint Hermione, sans effet.

- Je ne vais pas me recoucher parce que je ne vais certainement pas laisser Voldemort gagner la partie, vous comprenez? Il ne m'abattra pas, jamais! Je le tuerai avant.

Harry se dirigeait vers la sortie tout en criant. La douleur lui occultait la vue, si bien qu'il devait tâtonner pour trouver son chemin. Mais personne ne tenta de le retenir, tant ils étaient tous sciés par la haine qu'il découvraient en lui.

Dès qu'il fut dans le couloir, il sentit sa vue revenir et se dirigea précautionneusement vers les dortoirs.

L'année commençait bien.

– fin du chapitre 9 –

Et voilà! L'histoire redémarre. J'ai eu du mal à écrire ce chapitre. Pour tout vous dire, je ne savais pas ce que j'allais mettre dedans. D'ailleurs, vous avez dû remarquer qu'il était plus court que les autres. Bah, tant pis. J'aime bien la chute de ce chapitre. Pauvre Harry, il en prend plein la gueule! Mais c'est ça qu'on aime chez lui alors c'est pas fini!

Peut-être avez-vous remarqué que mon style s'est relâché? En fait, j'ai lu la fic de Epayss (qui est mon amie in the real life) et je me suis aperçu qu'un peu de laisser-aller, ça ne faisait pas de mal (comme par exemple ses notes d'humour entre parenthèses, où elle rpend un peu de détachement par rapport au récit). Il ne faut pas croire, lire les fics des autres ça apporte plein de choses! Et puis, par rapport à mon style, il y a aussi le fait que je suis en train de m'enfiler la collection complète des Annales du Disque-Monde, de Terry Pratchett (en vente dans toutes les librairies dignes de ce nom) et que ça, c'est vraiment pour ceux qui connaissent, pas besoin d'un dessin, je suppose. Pour les autres, je dirai juste que Pratchett écrit avec un humour et un détachement c'est excellent. Il faut connaître (le 22ème tome a été traduit en français il y a pas longtemps).

Bon, c'est tout ce que j'avais à dire pour aujourd'hui! Bonne lecture du 10ème chapitre!

Ona