Chapitre 14: Le soleil s'est noyé

Harry parvint en courant à la salle de Duel. Les autres n'étaient pas encore rentrés, aussi reprit-il un rythme normal au moment de rejoindre ses ami.

- Salut Harry! fit Ron, imité (un peu moins joyeusement, peut-être) par Hermione.

- S'lut, haleta-t-il, rouge brique et suant de sa course matinale.

- Tu t'es encore levé trop tard! lui reprocha son amie.

- Je me joins à Hermione pour te demander: bien dormi? fit Ron d'une voix forte.

- Bof, avoua Harry. J'ai rêvé.

- Ah.

- De Tu-Sais-Qui? demanda Hermione à voix basse.

- Pas du tout. Heureusement. Ou malheureusement, peut-être. Je ne sais plus quoi penser.

Mais il se tut, car Wakewage venait d'arriver. Et il n'avait pas envie de se lamenter à portée de ses oreilles. En fait, il avait très envie de lui coincer la tête dans une porte et de lui faire avouer, mais il n'avait aucune certitude: et si elle ignorait tout de ses rêves?

Parce que ça n'avait pas cessé, ces fameux rêves. Bien au contraire. Depuis maintenant un mois et demi, Harry subissait presque toutes les nuits les harcèlements de Wakewage en rêve. Parfois, ils se battaient en duel, parfois elle lui posait des énigmes qui le mettaient en rogne, et parfois elle était absente en apparence, mais il pouvait toujours sentir sa présence dans chaque zone d'ombre, dans chaque feuillage. Et chaque nuit, il se retrouvait devant son choix.

Il avait toujours réussi à retarder l'échéance, et il s'était retenu d'en parler devant Hermione. Seul Ron était au courant, mais ça mettait Harry tellement mal à l'aise d'en parler qu'il avait énormément minimisé l'affaire. D'autant que, quelque part, Ron avait toujours eu des sentiments pour Hermione. Harry craignait que son ami ne se sente un peu trop impliqué dans le choix: après tout, Ginny était sa sur, et les deux filles que Harry délaisserait seraient sacrifiées. Ou quelque chose dans ce goût-là, le rêve n'avait jamais été très clair à ce sujet.

Certaines nuits, il revenait encore dans le Poudlard dévasté. C'était cette vision qu'il craignait le plus. Mais certaines autres n'étaient pas plus plaisantes: plus d'une fois, Harry était revenu au manoir Jedusor, et il avait même fait un voyage express à Azkaban. C'était son souvenir le plus horrible, et il luttait sans cesse pour le refouler loin, très loin dans sa mémoire.

- Alors? fit Ron à voix basse. De quoi tu as rêvé?

Le professeur Funestor entra d'un pas vif dans la classe. Tous les élèves de cinquième année, Gryffondors et Serdaigles, avaient pris leurs places et il régnait le chahut habituel des débuts de cours.

Funestor frappa son bureau d'un coup sec et dit:

- Jeunes gens, je vois que vous avez une furieuse envie de vous exprimer. La conséquence logique serait donc que vous preniez un parchemin et une plume.

Toutes les conversations cessèrent brutalement sous l'effet de la menace. Le professeur parcourut les rangs des yeux et dit:

- Bien. À partir de maintenant, le premier qui moufte est responsable du désespoir de la confrérie.

Il agita sa baguette d'un geste mesuré (les gestes du professeur Funestor étaient toujours parfaitement réglés et mesurés au millimètre près) et une craie inscrivit sur le tableau, dans son dos:

Structure des sortilèges basiques

Immédiatement, Ron sursauta et sa main se leva.

- Mr Weasley? interrogea le professeur.

- Professeur, ce n'est pas du programme de cinquième année!

- En effet, Mr Weasley. Les aspects techniques de la magie ne vous sont enseignés qu'en deuxième cycle. Mais il se trouve que je ne suis pas d'accord avec la méthode qui consiste à apprendre sans comprendre. Et comme j'estime que vous êtes parvenus à un niveau où il vous manque des compréhensions primordiales pour progresser, je prends quelques libertés sur le programme.

Ron hocha la tête, gêné d'être le point de mire du professeur.

- Bien, fit Funestor. Maintenant, pouvez-vous me dire ce qu'est un sortilège?

Plusieurs personnes levèrent la main.

- Finnigan?

- Eh bien, un sortilège, c'est un agencement de magie, qui se lance par l'intermédiaire d'une baguette

- Mais encore? Granger?

- C'est une structure de magie, construite de manière très différente pour chaque sortilège, mais qu'on agence d'un simple mot, et avec l'aide de la baguette.

- Bien. Ce n'est pas une bonne définition, mais il est difficile de faire mieux sans l'aide d'exemple. En fait, un sortilège ne se définit pas par des mots.

Et, pour démontrer ce qu'il affirmait, il fit un mouvement de baguette qui eut pour effet de créer un pot de fleur. Immédiatement, il cria: "Immobilis Incantatus".

Les étincelles, la fumée stoppèrent leur création ex nihilo, comme s'il y avait eu un arrêt sur image. Puis Funestor agrandit la chose d'un autre geste de sa baguette. Le pot de fleur s'agrandit comme si une caméra avait zoomé dessus; quand l'image sortait de la zone agrandie, elle n'existait plus, si bien que ce que voyaient les élèves ne ressembla bientôt plus du tout à un pot de fleur.

Ils virent d'abord une masse dorée indistincte à la limite des étincelles et de la fumée. Mais le voyage continuait, et les masses floues se déployèrent en grandes lignes, puis en ensembles de signes alignés. Enfin, l'agrandissement ralentit et ils contemplèrent la structure à l'échelle infinitésimale d'un sortilège.

Ça ressemblait à tout ce qu'ils avaient pu imaginer, et à la fois à rien de connu.

C'était comme une arborescence de calculs mathématiques qui se serait déployées dans les trois dimensions, mais ça n'avait aucune texture, aucune odeur, juste cette présence typiquement magique de la chose qui n'a rien à faire là. Mais les jeunes Sorciers s'étaient habitués, en cinq ans, à trouver les choses les plus inattendus aux endroits où les Moldus verraient un vide parfaitement vide.

Et ça n'étaient pas non plus des calculs. Ça avait la régularité d'une écriture, mais l'apparence de minuscules dessins. Ça n'était comme rien de connu. Et ça formait des lignes, des courbes, des étages et toute une armature qui soutenait le dessin d'ensemble.

C'était une vision à la fois grandiose et inexplicable.

- Voilà, dit Funestor, ce que vous devez apprendre à voir en chaque sortilège. Tant que vous ne serez pas capables de saisir cette notion, vous n'évoluerez jamais en duel. Oh, bien sûr, vous pourrez maîtriser le bouclier ou le patronus comme personne, mais jamais vous ne ferez un duelliste de haut niveau. Parce que quand on se bat, jeunes gens, et je parle d'un duel à mort, ce n'est PAS le plus fort qui gagne!

Il les scrutait tous des ses yeux sombres, inquiétants. Harry se sentit transpercé par ce regard.

- Celui qui gagne, c'est celui qui comprend le mieux la magie! Qui fait preuve d'inventivité! Qui sait comment réagissent les sortilèges! Oui, celui-là est vraiment le plus puissant.

Il fit un nouveau geste et l'agrandissment se dissipa, et le sort immobilisé recommença à évoluer: le pot de fleur finit de se former, les tiges poussèrent à toute vitesse et les bourgeons éclorent avec un petit "pop" comique.

Funestor rangea immédiatement le pot derrière son bureau.

- Maintenant, dit-il, je vais baigner cette pièce d'un sortilège inoffensif, et vous allez vous concentrez. Je veux que vous sentiez la structure de la magie. Fermez les yeux si ça vous aide, ou essayez de toucher avec les mains, ou quoi que ce soit. Je veux qu'en sortant de cette classe vous ayez tous une idée assez précise de ce dont je vous parle.

Joignant le geste à la parole, il répandit des flots de magie dans la salle, sous forme d'un nuage de vapeur dorée. Quand il atteignait des objets en bois, ceux-ci se mettaient immédiatement à bourgeonner, si bien que les tables, les chaises, les armoires, étagères, crayons à papier et même les bijoux en bois de certaines filles furent bientôt couverts de feuilles et de fleurs chamarrées. La classe avait une ambiance tropicale, et il ne manquait plus que les papillons. Harry ferma les yeux et chercha à retrouver, avec ses sens de Sorcier, l'étonnante structure que leur avait montré le professeur.

Une heure et demi plus tard, lorsque la cloche sonna, les élèves sortirent à flots de la salle, trempés par les nuages de vapeurs tropicales, mais enchantés de l'expérience. La plupart avaient réussi à distinguer une forme dans les flux magiques de l'air. Des horizons nouveaux s'ouvraient à eux dans la compréhension de la magie.

Ron regarda Padma Patil s'éloigner avec ses amies de Serdaigle, caressant de la main les fleurs exotiques qui avaient poussé sur son pendentif en bois. Harry le réveilla d'une bourrade:

- Tu penses encore à cette fille? se moqua-t-il doucement.

Ron eut un sourire vague:

- Oui, non elle est jolie quand même.

Au même moment, Ana Casona sortit de la classe et Ron rougit encore plus fort. "Le pauvre, songea Harry. Toujours incapable de démêler ses sentiments."

Enfin, il n'était pas bien placé pour parler; lui qui n'avait toujours pas fait le moindre geste en direction de Cho Chang.

Mais elle était tellement inaccessible! Et puis, il ne pouvait pas se débarasser de cette peur qui l'obsédait: celle de choisir malgré lui entre une des trois filles, comme lui demandaient ses rêves. Celle de condamner les deux autres.

Emboîtant le pas à Hermione et à Ron, il quitta l'aile ouest du château pour se diriger vers le parc. Comme ils avaient un peu de temps, et que les dédales de Poudlard présentaient cet avantage qu'on pouvait varier les itinéraires, ils changèrent de chemin, obliquant vers les jardins intérieurs. Ils traversèrent en ligne droite plusieurs dizaines de mètres d'arbres et de plantes variées, passèrent sous une allée voûtée, montèrent un escalier en spirale, longèrent une rangée de statues... pour finalement ressortir à l'air libre, juste en face des serres où ils avaient leur cours de botanique. Harry affectionnait ce genre de petit détour, qui leur permettait de se changer les idées tout en discutant.

Après le cours de botanique (où ils apprirent à soigner les plants de concombre fugitif, une espèce très difficile à élever en raison de son goût pour l'échappée belle), ils se retrouvèrent dans la Grande Salle pour le déjeuner. Là, une animation inhabituelle régnait, car les professeurs venaient d'annoncer la première sortie à Pré-au-Lard pour le samedi suivant.

- Cool! s'exclama Ron en se servant en jus de citrouille. On va pouvoir faire le plein de trucs horribles pour Halloween.

Mais à ce moment-là, Ginny vint s'assoir auprès d'Hermione et elles échangèrent des propos à voix basse. Ron et Harry s'interrogèrent mutuellement du regard.

- Tu as raison, s'écria Hermione, paniquée. Il faut en parler à Dumbledore.

Elle se leva, sans même avoir fini son assiette.

- Harry, tu peux nous indiquer l'entrée de son bureau, s'il-te-plait? On va aller l'attendre.

- Eh! expliquez-nous, au moins.

Les deux filles se consultèrent, puis Hermione expliqua:

- Voilà. Dans deux jours, c'est le 31 octobre.

- On avait remarqué, fit Ron.

- Ginny vient de me rappeler quelque chose à propos de cette date. Quelque chose d'important, dont on a oublié de parler à Dumbledore.

- Mais quoi? fit Harry.

Elle baissa la voix pour raconter:

- C'est quelque chose qu'on a appris sur le Chemin de Traverse, chez Ollivander. Quelque chose qu'a dit Vous-Savez-Qui.

- Il a dit, enchaîna Ginny, que les Mangemorts qui avaient été capturés pendant l'attaque feraient un séjour à Azkaban, de deux mois maximum.

- Et c'était il y a exactement deux mois, dit Hermione gravement.

Harry ouvrit de grands yeux en prenant conscience de l'imoprtance de la chose.

- Il va attaquer Azkaban! Demain, après-demain, ou peu après

- Exactement.

Les quatre amis décidèrent immédiatement de couper court à leur déjeuner pour aller attendre Dumbledore à l'entrée de son bureau. Mais à peine étaient-ils parvenus dans le couloir en question que

- Oh non grogna Harry.

Eh oui, parce que ça aussi ça leur arrivait. Moins souvent que ses fichus rêves, mais il leur arrivait aussi de tomber dans un de ces mondes parallèles qui hantaient les couloirs de Poudlard. Comment, pourquoi, c'était un mystère complet. Devaient-ils voir dans ces phénomènes la marque de Voldemort? Mais jusqu'à présent, il n'y avait pas eu de blessés.

Ils se trouvaient dans une lande désertique. Et cinq trolls de trois mètres de haut les encerclaient.

- Dos à dos! ordonna Harry en faisant face au troll le plus proche.

Ses amis obéirent, se plaçant en formation de combat. Ginny tremblait de tous ses membres, mais elle dégaina bravement sa baguette.

Le premier troll fit un pas, faisant trembler le sol. S'il n'avait pas attaqué plus tôt, c'est qu'il était surpris de voir surgir quatre mets de choix juste sous son nez et qu'il cherchait le coup fourré.

- Expelliarmus! cria Ron.

Le coup partit avec la violence d'un cheval au galop et fit un grand "bong" en touchant sa cible. Le troll secoua la tête, comme pour chasser une mouche.

Il fit un autre pas. Ses compagnons l'imitèrent. Ils avaient l'air de se décider pour l'attaque.

- Spero Patronum! invoqua Harry en désespoir de cause.

Le cerf argenté, un peu flou (le Sorcier manquait de motivation) galopa hors de la baguette, traversa le corps du troll comme un fantôme et freina sa course avec un bramement désolé, avant de s'évanouir dans le néant.

- Dommage, dit Ron du ton de celui qui n'a plus que quelques secondes à vivre.

Un des trolls se décida enfin à charger. Il se jeta sur Harry, qui lança un sort de duel paniqué, et lui saisit le bras. Le garçon hurla en sentant le sol s'éloigner sous ses pieds, et la créature gigantesque le fit tournoyer au-dessus de sa tête.

- Harry! cria Ron.

- Ron! fit Hermione. Ta baguette! Invoque quelque chose!

- Mais quoi? paniqua le garçon.

- Je ne sais pas, mais tu es celui qui y arrive le mieux en Appel! Vas-y!

Il ferma les yeux et se concentra. Pendant ce temps, Harry avait réussi à s'aggripper au poignet du troll, juste avant que celui-ci ne tente de l'envoyer planer à dix mètres. Hermione, elle, avait créé un bouclier magique qui ralentirait un peu les agresseurs. Mais ils ne devaient pas traîner. Les quatres trolls restants étaient occupés à frapper le bouclier pour le briser. Les Enflammatus que lançaient les trois Sorciers n'avaient pas beaucoup d'effet pour les retarder. La peau des trolls était si dure que les sortilèges basiques comme Expalliarmus ou Impedimenta leur faisaient l'effet de piqures de moustiques.

- La conjonctivite! hurla Harry, qui se débattait pour regagner le sol sans casse.

Hermione fit un bond. Bien sûr!

- Larmaleye! cria-t-elle.

L'un des trolls recula, les yeux en feu, de grosses larmes dégoulinant sur ses joues. Hermione réitéra le sort sur la créature suivante.

- Comment est-ce qu'on sort d'ici? fit Ginny, terrorisée.

Mais ils ne répondirent pas, parce qu'au même moment Ron était soudain entouré de flammes violettes, et il se redressait, les mains vers le ciel. Dans un déchirement de tonnerre, une nouvelle créature apparut. Haute de quatre mètre, le cuir violet tirant sur le gris, marchant sur deux pattes griffues et portant deux cornes imposantes sur le front, elle s'avança vers les trolls qui reculèrent, impressionés.

- Un Grapcorne! s'exclama Hermione. Tu as invoqué un Grapcorne! Mais comment tu as fait?

Ron haussa les épaules pour montrer qu'il n'en savait rien. Il était puissamment concentré pour éviter de perdre le contrôle du monstre.

Le Grapcorne, ayant décidé de sa première victime, chargea un des trolls. Celui-ci ne fut pas assez rapide pour esquiver et il reçut un coup de cornes qui lui ouvrit les côtes en deux. Épouvantés, les autres trolls commencèrent à reculer, puis prirent la fuite à toutes jambes. Celui qui tenait Harry le lâcha et le Sorcier atterit au sol avec une roulade.

- Ça va? demanda-t-il à Ron en se plaçant à ses côtés. Tu vas tenir le coup?

Ron était en effet rouge vif, et de grosses gouttes de sueur coulaient sur son front. Il avait les yeux exorbités sous la concentration, ses poings étaient serrés si fort que ses ongles lui égratignaient la peau. Il n'allait pas pouvoir tenir l'effort longtemps.

- Harry, murmura Ginny. Comment est-ce qu'on retourne à Poudlard?

- Je ne sais pas. Ça dépend si on a fait tout ce qu'il y avait à faire ou pas.

- Il va lâcher! avertit Hermione.

Au même moment, Ron tomba à genoux et s'évanouit. Il ne se produisit rien en apparence: le Grapcorne continua à charger les trolls en fuite. Mais les jeunes Sorciers savaient que désormais, leur allié pouvait se retourner contre eux et les aplatir comme des crêpes.

- Il faut trouver un moyen de partir d'ici! fit Harry.

Au même moment, le Grapcorne se désintéressa soudain des trolls. Ses yeux furieux se fixèrent sur les quatre humains. Il pointa ses cornes, gratta le sol de son pieds griffu et chargea.

- On se disperse! hurla Harry en plongeant vers la droite.

Hermione et Ginny obéirent, mais Ron était toujours évanoui. Le Grapcorne fonça sur lui, prêt à le déchiqueter

- Stupéfix! hurla Harry, baguette levée.

Le sort ricocha sur le cuir de la bête et se perdit dans le sol.

- La peau du Grapcorne repousse tous les sortilèges connus! avertit Hermione.

- Quel crétin, marmonna Harry. Il ne pouvait pas invoquer quelque chose de plus vulnérable!

Il était là, impuissant, à regarder un monstre qui allait dévorer son ami, et il ne pouvait rien faire Il poussa un hurlement de haine et d'impuissance. Dans quelques secondes

Le monde s'effaça, emportant le Grapcorne, et les quatre Gryffondors se retrouvèrent dans le couloir de Poudlard, à quelques pas du bureau de Dumbledore.

Harry haleta, Hermione se laissa tomber à genoux et Ginny se jeta auprès de Ron. Il n'avait rien, il commençait à se relever.

- Ça va? s'inquiéta sa sur.

- Ouais, grogna-t-il en se massant la tête.

Harry regarda sa montre: 14h03

- Zut! on a loupé le début du cours d'Invocation.

- Bah, fit Hermione. Quand Miss Fireflies saura que Ron a invoqué un Grapcorne, elle nous excusera notre retard

- Moi j'ai Métamorphoses! gémit Ginny. Mc Gonagall va me carboniser

- Vas-y vite, conseilla Ron.

- Mais pour Dumbledore?

- On lui dira plus tard.

Finalement, ils arrivèrent en cours avec dix minutes de retard, mais la prof ne leur mit pas de punition ( c'est-à-dire qu'elle se contenta de retirer quinze points à Gryffondor). Les élèves s'étaient rassemblés dans le parc, comme d'habitude, et ils avaient plutôt froid malgré leurs capes d'hiver.

Le cours d'Invocation fut très intéressant: les élèves formèrent des groupes de quatre ou cinq, et unirent leurs forces magiques pour invoquer des licornes. Ana Casona et Ron étaient particulièrement doués dans cette matière, et leur groupe (avec Harry et Hermione) fut le premier à voir surgir une licorne au galop, en provenance de la Forêt Interdite. L'animal était d'une blancheur surnaturelle, avec de grands yeux noirs et tristes qui semblaient interroger les jeunes Sorciers. Finalement, elle repartit, ses sabots effleurant à peine le sol tant son pas était léger. Elle s'évanouit dans le sous-bois et Harry sentit un profond regret lui étreindre le cur.

Le soir du même jour, Harry avait un entraînement de Quidditch. Comme toutes les fois où il passait devant, il eut un pincement au cur à la vue du terrain de Quidditch dévasté. Les tours n'avaient toujours pas été reconstruites, à cause du mauvais temps qui rendait le bois humide, et des petits drapeaux noirs flottaient dans le vent aux endroits où on avait retiré des cadavres des décombres. Les maisons de Poufsouffle et Serdaigle étaient endeuillées, et pourtant la vie continuait, et les entraînements de Quidditch aussi. Depuis ce drame, Harry avait plus que jamais une haine féroce pour Voldemort.

Des nuages sombres s'amoncelaient dans le ciel quand le garçon parvint au terrain improvisé où le reste de l'équipe l'attendait. Les sept joueurs enfourchèrent leurs balais et s'élevèrent, riant et plaisantant entre eux, heureux de se retrouver pour leur activité favorite. Ana Casona était là, aux buts, et les Poursuiveuses avaient pour instructions de lui en faire baver pour l'entraîner un maximum. Quant à Harry, il faisait les cercles usuels à haute altitude, guettant le Vif d'or mais aussi l'avancée du front orageux venu de l'ouest.

Sans qu'il sache vraiment pourquoi, quelque chose attira son attention sur le toit du château: quelque chose qui ressemblait à une aile? Mais l'instant d'après, il n'y avait plus rien. En tout cas, s'il avait bien vu une aile, elle faisait au moins trois mètres d'envergure.

Lorsque l'entraînement fut terminé, Harry se posa avec les autres pour leur dire aurevoir, masi il redécolla aussitôt.

- Harry! lança Fred. Tu ne rentres pas au château?

- Pas tout de suite. Je vais faire un tour dans les airs.

- Fais gaffe à l'orage, conseilla Katie. Il sera bientôt là.

Harry la remercia d'un sourire, mais il s'élança tout de même.

Les collines qui agrémentaient le parc étaient totalement nouvelles, vue du ciel. Harry remarqua quelques détails qu'il serait amusant de venir vérifier plus tard. Pour l'instant, il devait se dépêcher s'il voulait échapper à l'orage.

Il aborda les toits du château par le haut, afin de ne pas être visible depuis les fenêtres. Il se posa sur la plus haute tour et observa.

Les mille et une cheminées de Poudlard fumaient gentiment, des fumées plus ou moins grises selon le feu qui les produisait, parfois même carrément colorées. Mais toutes fuyaient devant l'orage qui s'annonçait, elles partaient à l'est et sévanouissaient dans le ciel grisonnant.

Là, derrière cette cheminée

Harry frappa le sol du pied pour redécoller. Silencieusement, rasant les toits, il s'approcha de l'ombre qu'il avait repérée.

Là, n'était-ce pas une griffe qui dépassait?

Il se posa à côté de la cheminée et, doucement, furtivement, il passa la tête au coin du mur

Il n'y avait strictement rien. Pas d'aile, pas de griffe, personne. Juste des toits d'ardoises et des cheminées qui fumaient.

Déçu, il remonta sur son balai et décolla.

Mais soudain, sans qu'il sache pourquoi, il tourna la tête, et il la vit au moment où elle disparaissait dans les nuages. C'était une créature volante, mais il aurait été bien incapable de dire sa race. En tout cas, il était sûr d'une chose.

Elle portait un humain sur son dos.

Il regagna le sol sous une pluie battante. Les premiers éclairs zébraient le ciel, suivis de loin par les grondements du tonnerre. Harry entra dans le château le plus discrètement possible (il n'était pas sensé se promener seul dans le parc le soir, et en plus de ça il se souvenait d'une altercation particulièrement violente avec Rusard un jour où il avait rapporté de la boue dans le château, comme c'était le cas présent.)

Ce n'est qu'en arrivant au pied de la tour de Gryffondor qu'il se remémora les propos de Hermione et Ginny.

- Mince! Dumbledore.

Il fit immédiatement demi-tour pour aller parler au directeur.

Mais au détour d'un couloir, il entendit des voix. Il se dissimula derrière une tenture par prudence, parce que le couvre-feu avait commencé et qu'il ne voulait pas se faire prendre. C'est par un total hasard qu'il entendit de quoi parlaient les arrivants.

Il y avait là les professeurs Dumbledore, McGonagall et Flitwick. Ils devaient discuter d'un sujet très grave, à en juger par le ton inquiet du professeur de Métamorphoses quand elle prit la parole:

- Aujourd'hui encore, Albus. On m'en a signalé un du côté de l'aile nord. Deux Poufsouffles de première année se sont retrouvés à l'infirmerie.

- Ça fait le treizième en deux mois, je crois, dit Flitwick.

- Vous avez étudié leur fabrication? interrogea la voix de Dumbledore.

- Oui, fit le petit professeur de Sortilèges. Et je dois dire que je suis déconcerté. Ils sont extrêmement solides, si solides que moi-même j'aurais du mal à en briser un si je me retrouvais dedans. Et ils sont puissants, pour apparaître ainsi en plein milieu des couloirs et prendre des élèves au piège. Mais ils ne sont pas très harmonieux. Ils m'ont donné l'impression d'être faits à la va-vite.

- Par quelqu'un qui n'avait rien à faire dans l'enceinte de Poudlard, j'en suis sûre, dit McGonagall.

- C'est une possibilité, effectivement, dit doucement Dumbledore. Mais quel étranger aurait réussi à forcer l'entrée de l'école?

- Vous êtes sûr de l'honnêteté de tous les professeurs, évidemment dit McGonagall d'un ton réprobateur.

- Non, bien sûr que non. On n'est jamais sûr de personne. Mais si vous me demandez si l'un d'entre eux est un traître, alors je vous répondrai: non, je ne le crois pas.

MacGonagall renifla d'un air méfiant.

- Je ne vois pas quel professeur de Poudlard s'amuserait à piéger des élèves pour qu'ils arrivent en retard en cours, intervint Flitwick. Ils ont tous mieux à faire et de bien meilleurs occasions de faire du mal à leurs élèves s'ils le voulaient.

- Voilà qui étend la liste des suspects aux personnes extérieures à l'école, reprit MacGonagall. C'est-à-dire, aux serviteurs de Vous-Savez-Qui. Avez-vous envisagé cela?

- Avez-vous envisagé que ça pourrait être l'uvre d'un enfant? répliqua Flitwick.

Mais la suite, Harry ne l'entendit pas, parce qu'une main gantée venait de se poser sur sa bouche, et un poignard de s'enfoncer dans ses côtes.

- Pas un geste, murmura une voix grave dans son oreille.

Son agresseur le tira hors de l'abri de la tenture, et l'emmena de force vers les trois professeurs qui discutaient. Harry n'osait se débattre, et il ne pouvait voir qui le tenait, mais c'était une voix de femme et un corps de femme contre son dos. Le poignet qui lui enserrait la george était nu, à l'exception d'un gant en cuir de dragon.

Les trois Sorciers furent surpris de voir Harry à cette heure de la soirée, mais Dumbledore semblait étrangement amusé.

- Professeur, dit la femme à la voix grave en maintenant Harry fermement prisonnier. Cet élève se dissimulait derrière un rideau. Il vous écoutait.

- Merci, Angua, dit le directeur. Vous pouvez le relâcher, il n'a rien fait de mal.

Harry sentit la main se retirer, le poignard disparaître. Il regarda par-dessus son épaule pour voir son agresseuse.

Il n'y avait personne.

- Surprenante, n'est-ce pas? fit Dumbledore. Plus rapide que l'éclair. Alors, dis-moi ce qui t'amène, Harry.

- Heu professeurs, qui était cette femme? balbutia le garçon, pas encore remis.

- Une gardienne, une de celles à qui j'ai confié la sécurité de Poudlard. Tu n'as pas répondu à ma question.

- Oui oui Voilà, je venais vous voir à propos de Voldemort.

Et il lui expliqua les soupçons de Ginny et d'Hermione. MacGonagall prit la menace très au sérieux, et Dumbledore assura Harry qu'il enverrait un hibou au Ministère dans les plus brefs délais. Mais il doutait que Fudge fasse quoi que ce soit.

Quand il monta se coucher, Harry doutait plus que jamais de l'utilité de combattre Voldemort. Comment faire, alors que tout le monde leur mettait des bâtons dans les rues?

Cette nuit-là, quand Harry se réveilla, le ciel était encore d'un noir d'encre, piqueté d'étoiles. Il tourna la tête de tous côtés, pour vérifier qu'il était bien à Poudlard. À priori, il y était. Et il était vraiment réveillé. Pas en train de rêver, non, bien réveillé.

Tout semblait trop parfait. Il n'avait pas encore fait de rêve de la nuit. En fait, tout était trop calme dans le dortoir.

Il ferma les yeux, s'attendant presque à voir surgir une armée de trolls, un dragon décidé à le dévorer, ou des millier d'araignées. Ou bien à découvrir tout à coup un poignard planté dans le dos d'un de ses amis. Ou quelque chose de ce goût-là.

Au lieu de cela, la douleur se déclencha sans prévenir.

Un instant tranquille dans son lit, l'instant d'après plié de douleur, hurlant, roulant hors de ses draps, ruant s'arracher la tête, il voulait s'arracher la tête, s'exorciser cette horreur de cicatrice, faire que ça cesse tout, tout pour que ça cesse

Douleur.

Ténèbres.

Sang, du sang qui coulait, qui coulait à flots mais où?

Ça n'était plus Poudlard.

C'étaient des couloirs longs, froids, nus, des couloirs où planait la mort

Là! une ombre une silhouette encapuchonnée elle ne marchait pas, elle glissait plutôt sa respiration était comme un râle d'agonie, sa main des chairs putréfiées et ces images, ces images de mort dans la tête! Ces images affreuses, plus insoutenables que la douleur! Mais qui ne s'arrêtaient pas ces images James et Lily. Voldemort. Tonnerre, coups, cris, foudre, sang, rire glacial, hurlements et cette lumière verte. Cette lumière verte terrible. Cette lumière de la mort.

Une nouvelle silhouette, à présent. Même capuchon, même horreur désincarnée Et une autre, et une quatrième, et encore plein d'autres, encore. Et toutes convergent vers un même point.

Ce point, c'est la porte d'entrée. L'entrée d'Azkaban. Et cette porte, ils sont en train de l'abaisser.

Et de l'autre côté de la porte, il y a le rire sardonique et le sang de l'ennemi. Il y a Voldemort, escorté de ses fidèles, dans sa robe d'ombres noires. Et dans sa main droite, il tient le Feu Sombre, lave et cendres, charbon et fumées ardentes. Tant de pouvoir, tant et tant

- Ouvrez à votre maître! hurle Voldemort, sa voix résonne sur les murs froids de la prison. Et les mangeurs d'âmes se pressent, s'empressent, abaissent le pont-levis, ouvrent les portes à Voldemort.

Un nuage fétide s'échappe par la bouche béante de la prison. Affreuse haleine chargée d'horreurs.

Et les Mangemort s'y jettent! Ils courent, ils entrent, ils montent et ils descendent, car les cachots s'étendent au-dessus et en-dessous, en haut ce sont des criminels, mais en bas ce sont les pires, pires que tout, aussi cruels que Voldemort lui-même, et c'est ceux-là qu'il faut libérer, ce sont les Mangemorts les plus dévoués, les plus serviables, les plus sanglants aussi, ceux qui ont le sang de dizaines de victimes sur les mains, c'est eux qu'il faut libérer maintenant, et faire régner la terreur à nouveau sur le monde, ce sont eux

Douleur. Ténèbres. Ténèbres. Douleur.

Le monde est rouge comme un soleil noyé. Le monde est sang.

Sans monde n'est rien. Cent mondes de rien.

Un, deux, trois

- Reviens!

"Qu'est-ce que je fous allongé par terre?" fut sa première pensée quand il reprit conscience.

La deuxième fut "ouille!"

Il avait un mal de chien. Un mal à creuser la terre pour s'y enterrer.

La troisième pensée fut pour Hermione: "Qu'est-ce qu'elle fait dans ce dortoir en pleine nuit?"

Peu à peu, la machine se remettait en marche.

Ça faisait d'autant plus mal à la tête. Pas qu'à la tête, en fait. Ça faisait mal à peu près sur chaque centimètre carré de peau, plus tout l'intérieur.

Et puis, parce qu'il fallait bien qu'il finisse par réagir, il prit tout à coup conscience de ses visions et se redressa pour de bon en criant:

- Voldemort!

C'est seulement alors qu'il réalisa que la moitié des Gryffondors étaient là, et que tout le monde avait reculé en entendant crier le nom.

- Quoi? fit Hermione.

- Je l'ai vu, dit Harry, qui commençait à se sentir embarassé d'être le point de mire général. Il a pris Azkaban.

- Vraiment? interrogea son amie.

Tous les gens le regardaient à présent comme un fou, ou comme un oiseau de mauvais augure.

- Oui, vraiment. Maintenant, laissez-nous tranquille, tous, là!

- Ça va pas, non? lança quelqu'un dans l'assemblée. On veut savoir! Si Tu-Sais-Qui a ouvert les portes d'Azkaban, on est plus ne sécurité nulle part!

- Laisse tomber, Silvien, fit quelqu'un d'autre. Tu vois bien que c'est des conneries. Ce type est fou.

- Vas te faire voir! cria Harry. Je ne suis pas fou. C'est vous qui êtes aveuglés par ce que raconte le gouvernement. Ouvrez les yeux!

- Harry, du calme murmura Hermione.

Mais à ce moment surgit le professeur MacGonagall, en robe de chambre écossaise, une bougie à la main.

- Qu'est-ce qui se passe ici? (elle aperçut Harry, allongé au pied de son lit) Potter! Tout va bien?

- Oui oui, pas de problème, fit Harry en esseyant de se relever, malgré Hermione et Ron qui le tenaient par les épaules.

Finalement, ils le laissèrent se redresser, mais à peine s'était-il assis sur ses genoux qu'un voile noir s'étendit sur ses yeux.

- Bon, d'accord, admit-il en se laissant aller en arrière. Ça ne va pas trop.

- Vous tous, là, retournez vous coucher! ordonna MacGonagall, inquiète.

Les élèves se dispersèrent peu à peu.

- Weasley! fit la prof. Que s'est-il passé?

- Tout le monde dormait, raconta le garçon. Et puis Harry s'est mis à hurler, ça nous a réveillés et comme ça ne s'arrêtait pas, les autres sont arrivés. Hermione a appelé Harry, et il s'est calmé.

- Je me suis tordu par terre et tout? demanda celui-ci, mort de honte.

Ron hocha affirmativement la tête.

- Pendant plus de dix minutes, ajouta-t-il.

- Potter, de quoi avez-vous rêvé? demanda MaGonagall.

Après une hésitation durant laquelle il cherchait à rassembler les bribes désordonnées de souvenirs, Harry raconta du mieux qu'il pouvait. Au fur et à mesure, l'horreur des faits lui apparaissaient plus clairement. Voldemort avait ouvert Azkaban. Cela signifiait que tout était perdu.

- Vous devriez finir la nuit à l'infirmerie, fit MacGonagall d'une voix inquiète.

- Professeur, est-ce que le professeur Dumbledore va pouvoir faire quelque chose?

- Quel genre de chose, Mr Potter?

Elle faisait exprès d'ignorer le sens de sa question. Il expliqua:

- Contre Voldemort. Il est le seul à pouvoir l'arrêter.

Elle secoua la tête:

- Désolée, Mr Potter, mais ce n'est pas à moi de vous en parler.

Harry hocha la tête, déçu. La douleur de sa cicatrice n'avait plus rien de comparable avec la période de la crise, et pourtant elle l'aurait fait hurler, s'il n'avait pas eu le temps de s'habituer depuis le mois de juin. Mais elle était suffisante pour lui faire tourner la tête.

- Allez, à l'infirmerie! intima le professeur de Métamorphoses.

Il acquiesça en serrant les dents. À travers le voile noir de la douleur, il regarda MacGonagall, il regarda la main d'Hermione sur la sienne, puis de nouveau MacGonagall; il n'entendait pas un mot de ce qu'elle disait.

– fin du chapitre 14 –

La chronique de Ona-chan: peut-être l'avez vous remarqué peut-être pas mais j'ai bouclé le chapitre 14! C'est un évènement! Ça se fête! (comment? ah, vous l'aviez remarqué? vous venez de le lire? ah bon.) C'est la joie, c'est la teuf, c'est Noël dans les foyers! 14 chapitres, vous vous rendez compte? Quatorze! un 1 et un 4! Et ce, alors que je suis sensée être en train de taffer mon contrôle de math! oups

(À bas les cours. Surtout les contrôles. Surtout deux jours avant le conseil de classe.)

C'était une parenthèse! Je me permets donc de signaler ici que j'ai sans doute réalisé la meilleure moyenne de "Stratagème" sur ce chapitre, puisque j'ai écrit la deuxième moitié du chapitre 13 vendredi dernier, la première moitié du 14 samedi, et que je clôts ce chapitre aujourd'hui, un lundi! Trois jours! (Oui, vous avez le droit de dire: putaing', elle a rien d'autre à faire de sa journée.) (Vous avez aussi le droit de dire: whaôh, tout ça pour nous! mdr ^_^)

Je vous fiche la paix, et je vais manger (ça rime!!!!)

À très bientôt!*

Ona

* à après le contrôle de math, en fait!

PS: il y a des droits d'auteur sur la chute de ce chapitre, devinez de quel (merveilleux) livre ça sort! Des tas de cadeaux à gagner! Ptdr

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PPS: non, il n'y a acune concordance de temps, puisque ce chapitre et la petite chonique après ont été écrits début juin, càd un mois avant les chroniques de fin des chapitres 4 à 9 ce qui explique le bordel dasn mes dates. Quand j'écris ce pps, on est le 3 juillet et j'ai fini "L'Ordre du Phénix" il y a trois jours c triiiiiiiiiste! C horrible! Aaarh! Et en plus il pleut (mdr)

Ona