Butterquifly J'espère que la suite répondra à tes attentes !


Disclaimer : les éléments et les personnages appartiennent à J. K. Rowling sauf l'histoire elle-même et le personnage de Sophiane Hildenson, qui sont de moi.
L'intrigue se déroule après le tome 4, sachant que je n'ai pas encore lu le tome 5 et qu'il ne peut donc y avoir aucun spoiler de ma part.



Chapitre 3 : Dispute


Le dîner avait pourtant bien commencé... Mais Severus, après avoir été un peu trop excessif vis-à-vis d'Hermione au goût de Sophiane, en avait ensuite profité pour exprimer son opinion très tranchée sur Harry, puis sur les Gryffondor en général. Et Sophiane n'avait pu supporter autant d'animosité, qui plus est contre ce qui fut sa propre maison. Elle avait donc contré certains de ses arguments, le ton était un peu monté, puis ils s'étaient fâchés. Severus avait même voulu, par pur réflexe, retirer des points à Gryffondor lors d'un échange particulièrement véhément, ce qui avait déclenché l'hilarité de Sophiane.Vexé, il avait tout simplement cessé de lui adresser la parole, et ils finissaient maintenant leur repas en silence, sous l'oeil intrigué d'Hermione.
- Dites, les garçons, vous ne la trouvez pas bizarre, la nouvelle prof de DCFM ? avait demandé la jeune fille à ses amis.
- Tu dis cela parce qu'elle a été agacée de te voir tout le temps lever la main ! pouffa Ron.
- Mais non, je ne parle pas de ça... affirma-t-elle en lançant pourtant un regard noir à son ami. Regarde-là, elle et Rogue ont l'air de se faire la tête !
- Je ne te savais pas friande de potins, Hermione... s'esclaffa Harry.
Mais les garçons avaient cependant levé les yeux vers les deux professeurs, et constataient qu'ils avaient en effet l'air en froid.
- Pourtant, ce matin, ils se lançaient des oeillades... ajouta Hermione.
- Ma parole, mais tu veux remplacer Rita Skeeter ou quoi ? demanda Harry, surpris par les propos de son amie.
Cette dernière devint rouge pivoine, et préféra changer de sujet, non sans jeter un dernier coup d'oeil vers la table des professeurs...


- Bon, je m'étais trompé : une Gryffondor reste une Gryffondor toute sa vie... se disait Severus une fois revenu dans sa chambre. Qu'est-ce qui m'a pris de croire à son blabla sur Granger ? Je suis sûr que c'était une manière de faire tomber ma méfiance naturelle pour mieux profiter de moi...
Severus s'arrêta de marcher, et se frappa le front du plat de sa main.
- Aaaargh. Cela se trouve, elle est encore en contact avec Lupin et elle lui raconte comment elle continue leurs âneries d'autrefois ! Oh, mais je ne vais pas me laisser faire, moi ! Elle va voir qui est Severus Rogue ! Le grand Severus Rogue ! Celui qui fait trembler Poudlard ! Celui qui a infiltré les mangemorts...
Il toussota.
- Oui, enfin bon. Je ne vais tout de même pas comparer les mangemorts et Hildenson, ce serait lui donner bien trop d'importance... Grumpf.
Il se tourna vers son miroir, et arracha sa robe toute propre d'un geste rageur. Il pointa ensuite sa baguette sur ses cheveux.
- *Capilogellus Fixfortum* !
Il était en colère contre lui-même d'avoir eu des réactions d'adolescent face à cette jeune femme... Et ne pouvant du coup trouver le sommeil, il se changea et sortit pour aller se promener dans les couloirs du collège...


Sophiane ne savait pas si elle devait rire ou se mettre en colère. Elle errait dans les couloirs de Poudlard en repensant au dîner du soir, et donc au maître de potions...
- Bon, je choisis quoi, se demanda-t-elle, minable ou attendrissant ?
Elle avait remarqué qu'il avait fait des efforts pour être élégant avec ses beaux cheveux tout propres et sa robe qui sentait le neuf. Il lui avait même tenu la porte...
Mais d'un autre côté, il avait été odieux vis-à-vis de mademoiselle je-sais-tout' comme il aimait à l'appeler, sans parler du pauvre Potter ou encore de la maison Gryffondor.
- Une vraie douche écossaise à lui tout seul ! soupira-t-elle.
Ses pas la conduisirent par hasard aux cachots qui se trouvaient au sous-sol de Poudlard. L'ambiance glauque lui rappelait de nombreux souvenirs de ses dangereuses enquêtes, et elle se sentait dans son élément. Elle avait même sorti sa baguette, par simple habitude, et s'était concentrée sur tous les bruits qui l'entouraient.
Voilà qui pourrait faire un bon exercice pratique pour les élèves de 5e année ! pensa-t-elle en sentant doucement son taux d'adrénaline augmenter en entendant devant elle des bruits de pas.
Elle supposait que c'était Rusard qui faisait sa ronde, et elle avait envie de s'amuser un peu sur son dos. Elle trouvait qu'il était encore plus désagréable qu'Apollon Picott, celui qui était concierge à son époque, et l'imaginait bien prenant un malin plaisir à surprendre les élèves qui enfraignaient le règlement. Elle voulait lui rendre un peu la pareil, et à travers lui, se venger de celui qui avait occuper le poste avant lui.
Elle s'approcha en silence de la source du bruit, puis bondit du coin du couloir en lançant des étincelles au bout de sa baguette...
- Haaaaaa ! hurla Severus.
Sophiane, réalisant qui était en face de lui, rangea immédiatement sa baguette dans son dos, comme une petite fille prise en faute.
- Oups, Rogue, désolée de t'avoir effrayé...
- Non mais vous êtes folle, Hildenson ? Que faites-vous dans MES cachots ? Et... Et comment cela effrayé ? Je n'étais pas effrayé du tout ! Je savais très bien que vous êtiez là ! criait Severus, s'énervant de plus en plus.
Sophiane éclata de rire devant la mine déconfite et la mauvaise foi du maître de potions.
- Mais oui, mais oui, c'est pour cela que tu as crié haaa' ! Cela voulait bien sûr dire mais Hildenson, que fais-tu dans mes cachots ?' ! singea-t-elle.
Severus s'arrêta net. Les sourcils froncés, il regardait Sophiane comme si c'était la première fois qu'il la voyait.
- Je ne vous tutoie pas. Nous ne sommes pas assez intime pour cela ! lança-t-il avec une froideur qu'elle ne lui connaissait pas. De plus, je vous prierai de quitter immédiatement les lieux, les cachots sont mon domaine réservé dans ce collège. Tous les professeurs le savent ici, et il serait bon pour vous, si vous prétendez en être un, que vous suiviez les principes qui s'appliquent ici. Sur ce, bonsoir.
Et il tourna le dos à Sophiane dans un bruissement de cape.
Elle l'arrêta en lui attrapant le bras, le forçant du coup à se retourner. Et avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, elle se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa tendrement sur les lèvres. Severus ne fit aucun geste pour l'en empêcher, complètement sous le choc de ce baiser qu'il n'aurait vraiment jamais soupçonné. Puis Sophiane s'écarta doucement de lui, et planta ses yeux dans les siens.
- Maintenant, j'espère que nous serons assez intimes pour que tu me tutoies...
Et elle tourna les talons pour partir vers sa chambre, laissant derrière elle un Severus complètement abasourdi...