Voici la suite... J'espère qu'elle vous plaira, et que la fin vous tiendra suffisement en haleine d'ici le prochain chapitre ;-) !
Flapymoon Merci pour tes encouragements ! Mais ne t'inquiètes pas pour Sophiane, elle n'est pas du genre soumise...
Cyngathi Merci merci ^_^ ! Je vois que j'ai une vraie fan ! Ravie que les différentes scènes t'aient autant plu, et j'espère rester à la hauteur...
Ikuko Tu vois, c'est parfait : le chapitre 7 est prêt juste avant que tu ne partes en vacances... En revanche, je suis embêtée pour Vector, je n'ai pas vérifié dans les livres si c'était un homme ou une femme, oups ! Sinon, moi aussi j'adore la phrase qui tue, je trouve qu'elle donne une dimension assez séduisante à Severus ;-) !
Disclaimer : les éléments et les personnages appartiennent à J. K. Rowling sauf l'histoire elle-même et le personnage de Sophiane Hildenson, qui sont de moi.
L'intrigue se déroule après le tome 4, sachant que je n'ai pas encore lu le tome 5 et qu'il ne peut donc y avoir aucun spoiler de ma part.
Chapite 7 : Etre sur ses gardes...
Sophiane était allongée sur le dos, sur son lit, et réfléchissait. Elle avait été très surprise par l'attitude de Severus, et même plus encore, très troublée. Elle se demandait ce qu'elle devait voir derrière ce baiser... Était-ce par désir ? Était-ce par provocation ? Était une manière de lui prouver qu'il pouvait être meilleur qu'elle à ses propres petits jeux ? Elle était vraiment déroutée...
Et puis elle s'en voulait aussi de s'être si facilement laissée aller à sa caresse. En fait, elle n'avait absolument pas agit comme elle avait été formée : et si Severus avait été un ennemi, un mage noir, un mangemort, et qu'elle avait été aussi faible avec lui, ne serait-elle pas déjà morte ? Elle avait pourtant appris à être plus méfiante, à être sur ses gardes ! Et ce qui s'était passé la veille dans la salle à manger, cette sensation imminente de danger et de magie noire, aurait dû l'inciter à encore plus de prudence vis-à-vis de Severus au lieu de réagir comme une... comme une...
- Comme une quoi ? se demanda-t-elle. Comme une adolescente idiote ? Comme une femme ensorcelée ? Comme une imprudente Auror, ça oui !
Elle se sentait vraiment stupide... D'autant plus qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de revisualiser la scène dans sa tête. Elle revoyait chaque détail dès qu'elle fermait les yeux, chaque geste, chaque parole, et ce baiser inattendu...
Un gargouillement soudain, au niveau de son estomac, la tira de ses pensées.
- Le dîner ! s'exclama-t-elle en se levant d'un bond.
La salle était déjà pleine, et la place vide de Sophiane se remarquait largement. Severus exultait, car il se doutait que c'était à cause de ce qui avait eu lieu un peu plus tôt.
Ainsi, il n'en faut pas plus pour anéantir Hildenson ? se demanda-t-il en son for intérieur. Quelle faible femme... C'est pitoyable ! Comment un simple baiser peut-il la renverser ? Hm. Un simple et délicieux baiser. Non. Un simple et fabuleux baiser. Oui, c'est cela. J'ai été fabuleux, et elle a été trop troublée pour venir dîner ha, ha, ha !
C'est à ce moment que la porte des professeurs s'ouvrit, laissant passer une Sophiane quelque peu essoufflée mais souriante.
Mais qu'est-ce que j'ai fait au ciel, pensa Severus exaspéré, pour qu'elle contrarie systématiquement mes pensées ! J'en ai marre, à la fin, de ces coïncidences perpétuelles et profondément désagréables...
Elle s'était assise à sa place habituelle, à côté de Severus, et adressa un petit mot à Madame Sinistra, sa voisine.
- Quelle idiote, j'étais en train de vérifier les devoirs des quatrièmes années et je n'ai pas vu passer l'heure...
- Oh, c'est normal, ma chère, acquiesça-t-elle, cela arrive souvent la première année d'enseignement !
Severus avait plus que jamais envie de bouder : en plus, son retard n'avait rien à voir avec lui et son mirifique baiser. Il se renfrogna et avalant son pudding et ses saucisses irlandaises.
Il était loin de se douter qu'en vérité, Sophiane faisait beaucoup d'effort pour se maîtriser et ne pas laisser transparaître sa gêne d'être ainsi assise à côté du maître de potions, et qu'elle avait l'impression que son cur s'accélérait à chaque mouvement qu'il faisait.
Et, ma vieille, se dit-elle pour elle-même, il ne risque pas de te sauter dessus, sur la table de banquet devant tous les profs et les élèves, alors tu te calmes tout de suite !
Elle se concentra sur le délicieux repas et sur la conversation de sa voisine, en tentant de ne plus prêter attention à Severus...
Le lendemain, Sophiane se réveilla le sourire aux lèvres : on était samedi ! Elle avait prévue de se rendre à Pré-au-lard pour faire un peu de lèche-vitrines et se remettre de sa première semaine en tant qu'enseignante en allant déguster un sorbet Fizwizbiz.
Elle était également contente d'elle, car elle avait réussi à passer un dîner normal la veille, même si elle ne pouvait pas oublier les yeux brillants de Severus lorsqu'il lui avait dit qu'on ne lui volait pas ses baisers...
Sophiane avait fini de se préparer assez rapidement, impatiente de se mettre en route. Elle passa tout de même avaler un petit-déjeuner succinct dans la grande salle, et se mit ensuite en chemin. Quelques-uns des élèves les plus âgés étaient aux aussi en direction de Pré-au-lard, mais elle restait solitaire car tous voyaient en elle un respectable professeur de Poudlard...
La matinée passait trop vite au goût de la jeune femme, tant elle prenait plaisir à flâner ça et là dans le village. Puis, s'avisant que l'heure du déjeuner approchait, elle décida d'aller prendre son repas aux Trois-Balais, avec une bonne bièraubeurre.
Elle s'installa dans un coin discret, car elle n'avait pas envie de se mêler aux autres clients. Alors qu'elle allait commencer son plat, elle remarqua à son grand étonnement que Severus Rogue était attablé un peu plus loin, lui aussi dans un coin tranquille et discret. En fait, elle se dit qu'elle devait être la seule à le voir compte tenu de l'angle des murs. Il semblait être en grande discussion avec une autre personne, mais Sophiane ne pouvait pas la voir d'ici.
- Bah, il fait ce qu'il veut et, après tout, je ne suis pas Rita Skeeter...
Elle avala une gorgée de bièraubeurre, et allait commencer son assiette quand soudain, elle sentit tous ses sens se mettre en alerte. Elle avait toujours excellé dans son travail grâce à cet espèce de sixième sens qui lui faisait sentir quand une mauvaise magie se mettait en uvre, et elle devinait que c'était ce qui était en train de se passer. Son attitude changea aussitôt du tout au tout. Sa baguette était apparue comme par magie dans sa main, et elle scrutait tout et tout le monde autour d'elle, immobile. Elle remarqua alors qu'Harry Potter était lui aussi dans le pub, et qu'il venait de porter sa main à son front en fronçant les sourcils. Hermione Granger et Ron Weasley étaient là aussi, mais semblaient n'avoir rien remarqué, ni ressentit. Elle leva les yeux vers la table de Severus : ce dernier était en pleine dispute avec son interlocuteur, et il avait l'air furieux. En plissant les yeux, elle remarqua qu'il émanait quelque chose de sa table - de lui ? Un pincement au coeur la saisit.
- Exactement comme lors de notre confrontation lors du dîner il y a deux jours, chuchota-t-elle. Flûte de flûte, à quoi joues-tu, Rogue ?
Elle se leva pour regarder avec qui il était attablé. Mais à son grand dam, son interlocuteur venait apparemment de prendre congé de lui, et Severus tapa la table d'un poing rageur. Elle avança vivement pour essayer de voir sortir la personne, et ne put apercevoir qu'une silhouette encapuchonnée. Elle tourna la tête vers la table du maître de potions. Elle hoqueta de surprise en croisant son regard : il la dévisageait d'un air mauvais, semblant être furieux d'avoir été surpris durant cette entrevue. Son regard était dur et froid, et Sophiane serra instinctivement les doigts sur sa baguette, mais ne baissa pas les yeux.
J'ai déjà eu des mages noirs en face de moi, mon coco, pensa-t-elle, alors ce n'est pas tes petits yeux méchants qui vont me faire peur.
Mais à sa grande surprise, c'est lui qui détourna le regard. Il se gratta le bras, lança un dernier regard à Sophiane, et se leva pour quitter les Trois-Balais. Mais ce qui avait surtout surpris la jeune femme, c'est ce dernier regard, tant il semblait tellement différent de ce qu'elle avait vu juste avant : elle avait l'impression d'y avoir vu... de la peur !
