Voici le nouveau chapitre... J'espère qu'il vous plaira, d'autant qu'il répond un peu aux questions que vous pouviez vous poser à la fin du chapitre précédent ;-) !

Ikuko Et bien voilà, avec un peu de chance tu liras ce chapitre avant de partir en vacances ;-) ! Et tes souhaits devraient être satisfaits...
Cyngathi Merci :-) ! Il suffisait de demander, voici la suite !
Kaima Oui, on m'a déjà dit que j'étais cruelle LOL ! C'est parce que j'aime bien faire des fins de chapitre qui tiennent les lecteurs en haleine... Mais sinon, patience, je ne vais tout de même pas répondre à toutes les questions en une seule fois et aussi vite ;-) !

Disclaimer : les éléments et les personnages appartiennent à J. K. Rowling sauf l'histoire elle-même et le personnage de Sophiane Hildenson, qui sont de moi.
L'intrigue se déroule après le tome 4, sachant que je n'ai pas encore lu le tome 5 et qu'il ne peut donc y avoir aucun spoiler de ma part.



Chapitre 8 : Confrontation


Sophiane suivait des yeux Severus qui sortait des Trois-Balais, et se demandait si elle n'allait pas abandonner là son déjeuner pour le suivre dans la rue. Après tout, son dernier regard lui donnait envie d'aller lui prêter main forte - ou de le contrer, le cas échéant, s'il s'avérait que la menace venait de lui.
Elle jeta prestement une poignée de noises sur la table, puis le suivit dehors, sans pour autant se rapprocher de lui. Severus, quant à lui, suivait à grandes enjambées l'encapuchonné, et avait en main sa baguette. Sophiane ne savait toujours pas, si jamais elle devait intervenir, si ce serait pour contrer le maître de potions, ou pour contrer son mystérieux interlocuteur.

Ils étaient maintenant tous trois sortis de Pré-Au-Lard. Juste avant de quitter le village, Sophiane avait lancé un sort d'invisibilité sur elle-même, sort qu'elle avait appris durant sa formation dAuror, et qui lui avait plus d'une fois sauvé la mise...
Ils avaient maintenant pris un chemin de campagne, et l'encapuchonné avait lancé quelques regards en arrière pour voir si Severus le suivait toujours.
- Va t'en, criait-il d'une voix nasillarde, visiblement apeurée. Laisse-moi !
- C'est hors de question, répondait Severus, et tu sais très bien pourquoi.
Sophiane ne comprenait pas ce qui se passait , mais n'avait pas envie de cesser là sa filature.
Puis l'homme que poursuivait le maître de potions s'arrêta, et fit volte-face. Severus stoppa également, apparemment sur ses gardes, et Sophiane fit de même.
- Je t'en supplie, Rogue, laisse-moi... Pourquoi me tortures-tu ainsi ?
- A cause du choix que tu as fait, tu le sais très bien, siffla Severus. Tu n'es qu'un sale traître !
L'autre était maintenant tombé à genoux, et avait joint ses mains dans un geste de supplication. Sophiane sentait de nouveau cette aura maléfique se former, mais de l'angle où elle était, elle ne pouvait déterminer si cela venait de Severus ou de son interlocuteur. Mais elle avait sa baguette à la main, et était prête à l'utiliser.
- Écoute, ne me fais pas de mal... Je t'ai dit, je ne peux pas, c'est impossible... Je... Je suis désolée, mais tu ne me laisses pas le choix...
Il avait terminé sa phrase sur un chuchotement, et avant même que Sophiane ne le voit faire un seul mouvement, Severus avait levé sa baguette. Ne sachant toujours pas qui était le véritable ennemi entre les deux, elle lança elle-même un sort sur Severus, sortant du coup de l'invisibilité.
- *Expelliarmus* ! *Accio* !
Severus ne comprenait pas ce qui venait de se passer, et se retrouvait maintenant sans baguette alors que la première syllabe du sort avait franchi ses lèvres.
- *Stu... quoi ?
L'encapuchonné, voyant la situation, éclata d'un rire hystérique. Puis il leva sa propre baguette vers Severus, ignorant complètement Sophiane.
- Tu vas payer, enfin ! Ha, ha, ha ! Je tiens ma vengeance ! *Endo...
Il ne put finir sa phrase.
- *Petrificus Totalus* ! avait lancé Sophiane juste à temps. Bon, maintenant, j'aimerai bien comprendre ce qui se passe. Rogue ?
Ce dernier semblait à la fois abasourdi et furieux. Cependant, comme si Sophiane n'avait posé aucune question, il se dirigea comme un automate vers l'encapuchonné qui était maintenant immobile.
- Endoloris ? Tu as voulu me lancer un endoloris ? A moi ? Devant un témoin ? demandait-il à l'homme paralysé.
Sophiane nota en elle-même avec humeur qu'il avait donc tout de même conscience de sa présence.
- Tu veux vraiment finir tes jours à Azkaban ! poursuivait-il. C'est parfait pour moi, tu vas me dire, cela t'apprendra à nous avoir trahi ! Gnangnan je serais votre espion, gnangnan pour l'honneur des sorciers... Minable. Tu n'es qu'un MINABLE !
Puis il se tourna vers Sophiane.
- Mais à quoi tu joues, Hildenson ? C'est mon baiser qui t'a tourné la tête ? Tu te sens obligé de me suivre partout ?
- Tiens, tu me tutoies maintenant ? Bel effort ! ironisa-t-elle.
Le ton montait, et tous deux étaient de plus en plus énervés.
- Tu te rends compte de ce que j'ai risqué à cause de toi ? continua-t-il sans tenir compte de son sarcasme. Me désarmer alors que j'ai en face de moi un mangemort, tu devrais me tuer directement, ça irait plus vite !
- Oh, pardon, pardon, Rogue, comment pouvais-je deviner que tu déjeunais le week-end avec des mangemorts aux Trois-Balais ! Je savais que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom était de retour, mais pas à ce point !
- Tu comptes d'ailleurs garder ma baguette longtemps encore ? Et puis quoi encore ? Un autographe peut-être ? Tu t'imagines peut-être que tu me plaît avec tes yeux gris délavés et tes cheveux presque blancs ?
Sophiane se calma instantanément. Il essayait de l'attaquer sur son physique, ce qui signifiait qu'il était à cours d'arguments...
- Ha, ha, ha ! Mon pauvre Rogue, là tu prends vraiment tes désirs pour la réalité... Je suis là pour enquêter, et tu es sur ma liste de suspects, comme tant d'autres... D'ailleurs, puisque que j'ai ta baguette, on va faire une petite vérification : *Prior Incantato* !
La baguette de Severus vibra, et Sophiane se retrouva soudain avec les cheveux plaqués sur la tête comme s'ils avaient été recouverts d'une épaisse couche de gel.
Severus sentit le rouge de honte lui monter aux joues, et Sophiane n'en menait pas large non plus, sentant qu'il lui faudrait plusieurs shampooings avant de pouvoir enlever cela...

C'est alors qu'une voiture du ministère arriva, avec à son bord un Détraqueur et un des employés du ministère de la magie.
- Mademoiselle Hildenson, nous venons prendre livraison, au nom du ministère de la magie, du mangemort que vous venez d'arrêter. Le ministère a bien noté sa tentative de lancer un endoloris. Si vous voulez bien signer là... Voilà, merci, et à la prochaine.
Sophiane le laissa faire, non sans jeter un regard de dégoût vers le Détraqueur.
Une fois la voiture repartie, elle se tourna vers Severus.
- Bon, avant que je ne te rende ta baguette, peux-tu me dire ce que tu faisais avec un mangemort aux Trois-Balais ?
- Non.
Il avait la bouche pincé, et donnait l'impression de bouder.
- Très bien, obstruction à une enquête du ministère, je le note dans ton dossier !
- Le ministère, je m'en moque complètement ! ricana-t-il. Ce n'est pas lui qui réussira à l'arrêter...
- Te rends-tu compte que ta phrase peut-être interprétée dans deux sens opposés, Rogue ?
Il avança, et se planta devant elle les mains sur les hanches. Il n'était plus du tout en colère, et semblait même très grave.
- Ecoute, Hildenson, note ce que tu veux dans ton rapport, continue à t'amuser à lancer des sorts de première année, fais ce que tu veux, mais ne te mêles pas de mes affaires, point. C'est compris ?
Sophiane soutenait son regard sans ciller. Elle ne savait pas quoi penser de lui, tant il pouvait être destabilisant en changeant ainsi d'attitude sans cesse et si vite.
Elle soupira, puis lui tendit sa baguette, et s'en retourna, sans lui adresser un seul mot, vers Pré-Au-Lard pour rentrer au collège.
- Eurk, il faut vraiment que j'aille me laver les cheveux ! se dit-elle en marchant.
Une seule chose la troublait encore : elle ne savait toujours pas si l'aura maléfique était bien venue du mangemort, et non du maître de potions...