Seulement deux reviews :-( ? Là, je suis vraiment triste, parce que les reviews m'encouragent énormément... J'espère que c'est vraiment à cause des vacances, qui font qu'il y a peu de lecteurs.
Alors, SVP, laissez moi un petit mot si vous lisez ma fanfic, même pour la critiquer, cela me fait plaisir de savoir qu'elle est lue !

Deux réponses aux deux reviews, donc :
Ikuko Voilà la suite, avant le 30, c'est pas gentil ça ;-) ?
Cyngathi Merci, je n'étais pas très sûre qu'il soit à la hauteur des autres, tu me rassures...

Disclaimer : les éléments et les personnages appartiennent à J. K. Rowling sauf l'histoire elle-même et le personnage de Sophiane Hildenson, qui sont de moi.
L'intrigue se déroule après le tome 4, sachant que je n'ai pas encore lu le tome 5 et qu'il ne peut donc y avoir aucun spoiler de ma part.



Chapitre 9 : Une sinistre découverte


Les samedis donnaient souvent lieu à des dîners un peu particuliers, durant lequel les élèves s'attardaient un peu plus qu'à l'accoutumé pour bavarder, sachant qu'ils pourraient dormir plus tard le lendemain matin. A la table des Gryffondor, il était question de Quidditch et des entraînements qui allaient bientôt reprendre. Seule Hermione ne se préoccupait pas de la conversation, et observait discrètement la table des professeurs. Severus et Sophiane avaient apparemment décidé de s'ignorer superbement, chacun s'étant attablé non pas face à son assiette, mais légèrement en oblique de façon à tourner un peu le dos à son voisin. Si Sophiane pouvait donner l'impression d'être tournée vers Mme Sinistra pour discuter avec elle, en revanche Severus avait vraiment l'air de bouder vu qu'il était en bout de table.
- Ils ont vraiment l'air bizarre, ces deux là ! pensa-t-elle.
Une fois leur dîner achevé, ils se levèrent pour partir d'un même élan, se regardèrent furieux en se rendant compte qu'ils avaient fait le même geste en même temps, se rassirent là aussi en même temps, puis Severus, exaspéré, se leva de nouveau et quitta la grande salle. Sophiane se leva à son tour, contourna la table des professeurs, et traversa la grande salle pour sortir par la porte principale et non par la même porte que Severus.
- Et comme toujours, ce sont les élèves qui vont écoper de leur mauvaise humeur ! soupira la jeune fille.


Le maître de potions marchait de long en large dans les couloirs des sous-sols de Poudlard, et réfléchissait.
- Cela ne fait qu'une semaine que les cours ont commencé, et déjà Hildenson me pourrit la vie, rageait-il. Pire, cette sale fouineuse m'a découvert en train de discuter avec Pohorloneli aux Trois-Balais ! Quand je pense qu'elle a même osé me désarmer... Grumpf.
Sa cape bruissait à chaque demi-tour qu'il faisait, le mains jointes dans son dos. Il sentait une colère froide l'habiter, et ne voyait pas quelle attitude adopter face à la professeur de DCFM.
- Elle est exaspérante ! siffla-t-il.
Il repensait à la scène qui avait eu lieu plus tôt dans la journée, et se demandait quelle tournure les événements auraient pris s'il avait été seul. Il aurait sans doute commis une erreur fatale, car n'avait vraiment pas misé sur le fait que Pohorloneli puisse lancer contre lui un des sorts impardonnables... Il avait également du mal à accepter l'idée que, même en le ridiculisant, Sophiane lui avait peut-être sauvé la vie - de la même manière qu'il avait du mal à accepter l'idée que Pohorloneli avait pu avoir l'intention de le tuer.
- De l'orgueil mal placé ? Naaan... Juste sûr de moi, à juste titre, bien sûr !
Il replaça une mèche rebelle, eut un petit sourire narquois, et se décida à rentrer dans ses appartements, enfin calmé.
- Hildenson, tu n'es pas au bout de tes surprises...


Le dimanche s'avérait bien calme. Tout Poudlard - elfes exceptés - s'était levé plus tard qu'à l'accoutumé, et le petit-déjeuner semblait traîner en longueur. Sophiane savourait le fait de ne pas avoir à ses côtés son désagréable voisin, et de pouvoir manger en paix et détendue... Elle avait dormi comme une masse cette nuit, et se sentait bien reposée.
- Il est hors de question que ma bonne forme soit entamée par quoique ce soit ! songea-t-elle en avalant un morceau de brioche.
Après avoir terminé son petit-déjeuner dans un calme olympien, elle retourna dans sa chambre pour enfiler des bottes, un manteau et une écharpe. Elle avait prévu de se promener dans le parc du collège durant la matinée, pour profiter du beau soleil qui avait percé les nuages. Mais le froid de ce mois de septembre l'obligeait à s'emmitoufler un peu si elle ne voulait pas prendre froid.
Une fois dehors, elle inspira profondément avant de se mettre en marche... L'air était vif, et elle se félicita intérieurement d'avoir attaché ses cheveux en chignon au vu du vent qui soufflait. Le parc était splendide avec ses couleurs mordorées, et elle prenait beaucoup de plaisir à ce contact solitaire avec la nature. Elle ne suivait aucun but précis, flânant au hasard de ses pas... Elle se sentait un peu comme une exploratrice, et aimait prendre les petits sentiers qui semblaient abandonnés. C'est ainsi qu'elle arriva à un coin bien plus rocheux, qui semblait s'étendre au bout du parc. Elle se félicita d'avoir mis des bottes solides à talons plats, et entreprit d'escalader quelques rochers, sa curiosité naturelle ayant pris le dessus.
C'était un endroit un peu austère, mais pas désagréable : le vent semblait plus frais, les mousses et lichens donnaient des tons verdoyants ou roux aux rochers, la pente était douce, et elle avait même l'impression d'être sur un chemin plus ou moins praticable.
- Si mon sens de l'orientation est toujours aussi bon, se dit-elle, je devrais surplomber le lac et avoir un joli point de vue sur Poudlard...
Elle avait fini de grimper, et la surface était maintenant horizontale, bien qu'hérissée ça et là de rochers qui faisaient parfois la hauteur d'un homme. Elle avait un léger sourire sur les lèvres et sentait le soleil comme une douce caresse sur la peau de son visage. Puis, le silence autour d'elle fut légèrement troublée, et elle s'arrêta de marcher et de respirer pour mieux écouter. Elle venait d'entendre un bruit qui ne collait pas avec la nature qui l'entourait, et elle se plaqua derrière un rocher afin d'écouter d'où cela venait sans être vue - enseignement élémentaire dans la carrière d'un Auror ! Ensuite, avec la souplesse d'un chat, elle se faufila derrière un autre rocher pour observer en toute discrétion la source du bruit qu'elle avait finalement repéré.
Elle jeta un coup d'oeil rapide, et ce qu'elle vît lui fit ouvrir la bouche en grand sous le coup de la surprise : une espèce de clairière se trouvait un peu plus loin, entourée de rochers, et Severus Rogue était au milieu de celle-ci. Il était torse nu, ses affaires posées dans un coin sur une pierre plate, avec un pantalon noir bouffant, et avait attaché ses cheveux en un catogan haut, à la manière des samouraïs japonais. Il avait l'air très concentré parce qu'il faisait, et Sophiane reconnu des mouvements typiques du Tai Chi Chuan. Elle n'en revenait pas, et l'admirait faire ses mouvements avec une maîtrise qui laissait supposer que ce n'était pas la première fois qu'il s'y entraînait. Elle détaillait les muscles de son corps, qu'elle n'avait pas soupçonné auparavant sous sa robe de sorcier. Elle comprenait maintenant pourquoi : ils étaient tout en longueur, et non gonflés comme un gymnaste bodybuildé. Puis tout d'un coup, elle se plaqua de nouveau derrière le rocher.
- Mais, au fait, pourquoi est-ce que je le regarde comme ça ? se demanda-t-elle en son for intérieur.
Un silence, troublé seulement par le bruit de la respiration appuyée de Severus et de ses mouvements rapides dans l'air, répondit à sa question.
- Hum. Question stupide, pensa-t-elle en conclusion, avant de reprendre son observation avec une lueur coquine dans le regard.
Il avait beau être insupportable, Sophiane ne pouvait pas s'empêcher de le trouver séduisant à cet instant-là. Il avait l'air sûr de lui, concentré, et le voir torse nu ne gâchait rien du spectacle.
Et puis, insidieusement, un détail la troubla. Elle n'avait pas encore réussi à le focaliser, mais quelque chose n'allait pas, son intuition habituelle avait repris les commande. Elle avait presque l'impression de sentir la lumière rouge clignoter dans sa tête. Elle regarda encore plus attentivement Severus - si tant que ce fut-ce possible.
- *Occulus Grandio* ! lança-t-elle en chuchotant sur ses propres yeux.
Elle voyait maintenant Severus comme si elle avait des jumelles, et détailla tout son corps. Soudain, elle comprit ! Elle couvrit sa bouche de ses deux mains pour s'empêcher de crier. Le cur battant, elle se plaqua de nouveau dos au rocher le rocher et lança en chuchotant, la voix tremblante, un Finite Incantatem sur ses propres yeux.
- La marque des ténèbres ! Il a la marque des ténèbres sur son bras ! pensa-t-elle avec horreur en quittant silencieusement et prestement les lieux...