Et voilà, après plusieurs mois d'absence, je reviens. Et je continue donc cette fanfic que j'avais hélas délaissée.
Avant toute chose, mille mercis à Sybil pour son superbe dessin de Sophiane qui m'a fait très plaisir.
Ce 10e chapitre est un peu court, mais je préfèrais qu'il soit court mais que cette histoire soit mise à jour.
Cassidy Darkstone : On se calme tout de même !
toup : Voilà un début de réponse...
MOONBBLACK : Et bien voilà, il fallait juste un peu - non, beaucoup - de patience !
meline snape : Pardon pour les fantasmes, mais j'avoue que je n'ai pas pu résister !
Viane : Merci beaucoup, je suis très touchée !
ikuko : Et oui, comme quoi !
Cyngathi : Et oui, elle l'a découvert...
Lady Malfoy
Disclaimer : les éléments et les personnages appartiennent à J. K. Rowling sauf l'histoire elle-même et le personnage de Sophiane Hildenson, qui sont de moi.
L'intrigue se déroule après le tome 4, sachant que je n'ai pas encore lu le tome 5 et qu'il ne peut donc y avoir aucun spoiler de ma part.
Chapitre 10 : Un geste...
Remise de sa stupeur, Sophiane commença à redescendre le plus vite possible. Elle ne comprenait pas comment Dumbledore avait pu être aussi aveugle, mais elle connaissait trop bien sa puissance pour supposer qu'il se laisse berner aussi facilement... Ou bien était-ce son intuition habituelle qui avait fait d'elle une si bonne Auror qui lui avait permis de découvrir qui était réellement Severus ? Il fallait qu'elle en discute avec le directeur, c'était trop grave.
Perdue dans ces pensées, elle ne remarqua pas la soudaine dénivellation sous ses pieds, et chuta. Elle se cogna violemment à la tête, roulant sur les cailloux, et rebondissant contre quelques rochers ; lorsque son corps s'immobilisa, elle était évanouie.
Severus termina ses exercices hebdomadaires avec souplesse. Il aimait bien venir ici, au calme, loin des élèves turbulents - même si c'était également loin de l'intimité de ses cachots sombres. Et puis toute sa colère contre Sophiane avait disparue en faisant ses mouvements...
Un bruit soudain mît tous ses sens en alerte. Il regarda vers la source des chocs sourds, immobile, retenant son souffle. Le silence qui s'ensuivit ne lui semblait pas normal.
- Si c'est encore Potter qui fait des siennes en venant m'espionner, il va découvrir que sa maison peut passer dans les points négatifs ! grommela-t-il en enfilant ses vêtements prestement.
Il se dirigea droit devant lui, les sourcils froncés. Il s'attendait à beaucoup de choses, mais absolument pas à ce qu'il trouva.
- Hildenson ?! Mais...
Il regarda à droite, puis à gauche.
- Alors comme ça, on ne tient pas sur ses jambes, Hildenson ? Il n'y a pas d'épreuve sportive à l'examen pour devenir Auror ? demanda-t-il, sourire narquois aux lèvres.
Réalisant soudain qu'elle était blessée et inconsciente, il se renfrogna.
- Si en plus tu fais en sorte de ne pas pouvoir m'expliquer ce que tu fais ici, c'est pas drôle...
Après un soupir appuyé, il se pencha vers elle et la souleva délicatement. Il resta un instant interdit, lui-même surpris par son geste, et par la légèreté de Sophiane. Il regarda son visage tuméfié. Il ne lui restait plus qu'à l'emmener chez madame Pomfresh.
Sophiane se réveilla doucement, sans pouvoir ouvrir les yeux. Elle avait mal partout, comme si un troll avait dansé la java sur son corps. Elle avait du mal à respirer, et sa tête lui tournait. Pourtant, elle sentait aussi une douce chaleur réconfortante... C'était indéfinissable, mais elle se sentait comme si elle était à l'abri de tout, qu'une protection l'entourait, et que rien ne pourrait l'y atteindre.
Elle essaya d'entrouvrir les yeux, ce qui lui permit de comprendre pourquoi elle avait une impression de vertige : on la portait. Elle essaya de rassembler ses souvenirs : elle avait vu Severus avec la marque des Ténèbres, puis avait voulu prévenir Dumbledore. Et là, elle avait trébuché, puis ce fut le trou noir. Donc, en conclusion...
Non, pincez-moi, je rêve, ce n'est tout de même pas Severus qui me... pensa-t-elle avec stupeur.
Elle voulu bouger, se dégager de ses bras, mais des douleurs la transperçait à la moindre tentative. Un essai supplémentaire - elle voulait au moins voir si elle avait vu juste sur l'identité de son porteur - se solda par un nouvel évanouissement.
Severus avait senti bouger la jeune femme dans ses bras.
Ha non, tu ne vas pas te réveiller, hein ! J'ai l'air de quoi à te porter ainsi, comme si c'était mon genre d'aider les sales fouineuses ! se dit-il avec humeur.
Mais son absence de parole l'inquiétait plus qu'il ne l'aurait souhaité. Il accéléra le pas, et passa par la porte qui lui permettait d'accéder directement à ses donjons (une manière pour lui d'aller et venir sans être vu des élèves). De là, il alla à l'infirmerie en faisant de nombreux détours pour être sûr de n'être vu de personne.
- Il ne manquerait plus qu'on me voit, moi, le grand professeur Rogue, dans cette situation ridicule ! renifla-t-il.
Madame Pomfresh était heureusement seule, et demanda au maître de potions d'allonger la jeune femme sur un des lits vides pendant qu'elle allait chercher ce qu'il fallait pour la soigner. Severus obtempéra, puis après une hésitation, caressa doucement la joue bleuie de Sophiane. Puis comme si ce contact avait brûlé sa main, il s'écarta vivement de la jeune femme. Il la regarda fixement, puis se détourna dans un grand bruit de cape, et retourna dans ses cachots en saluant l'infirmière de la tête.
Bon. Maintenant, essayons de réfléchir. Qu'est-ce qu'Hildenson faisait là haut à quelques dizaines de mètres de là où j'étais moi-même ?
Severus avait pincé l'arête de son nez entre ses doigts, le dos appuyé contre le linteau de sa cheminée, dans ses appartements. Il avait légèrement mal au crâne, et ne comprenait pas non plus pourquoi il l'avait ainsi secourue.
- Bonjour Severus !
Il sursauta et se retourna pour faire face à la cheminée.
- Haaaa.... Que me vaut... Que me vaut le plaisir ?
La tête de Dumbledore venait d'apparaître dans un feu verdâtre qui emplissait l'âtre.
- Je voulais juste vous remercier d'avoir secouru la petite Sophiane. Pompom m'a tout raconté. Je pense que cela vous fera plaisir de savoir qu'elle sera sur pied lundi matin pour reprendre ses cours. Elle a surtout eu de la chance que vous soyez passé par là où elle se trouvait !
Severus aurait pu jurer qu'un sourire espiègle se cachait derrière la barbe du directeur.
- Grmblblbl...
- Oui, à ce soir aussi, Severus !
Severus s'effondra dans son fauteuil. Il mesura pleinement l'implication de ce qu'il venait de vivre : si Pomfresh avait raconté au directeur que c'était lui qui avait ramené Sophiane à l'infirmerie, alors la jeune femme elle-même serait au courant, à n'en point douter. Il avait une soudaine envie d'un grand verre d'alcool moldu. Ou de dormir plusieurs jours d'affilés.
