Toujours l'eternelle flemme de repondre a vos reviews…

Merci de m'en laisser …..

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IX/ Animagus Surprise

La scène entre les deux frères avait étonné Harry et ses amis. L'un à coté de l'autre, ils semblaient si … identiques. Leur différence d'âge ne se voyait guère. 

Les deux frères avaient l'air de se haïr cordialement.

Hermione, rêveuse, avait encore la voix de Kyle, qu'elle venait d'entendre pour la première fois ce matin, qui lui trottait dans la tête. Cette voix qui n'était ni la même, ni une autre que celle de Drago.

Ron, spectateur du trouble de ses amis, ne savait que penser.

Pourquoi, s'il se passait quelque chose entre eux, ne lui disaient-ils pas ? Il est leur ami, il a le droit de savoir. Mais lui allait encore se retrouver seul.

Il en avait l'habitude.

*

Depuis quelques minutes déjà, Dumbledore essayait de capter, ultra discrètement bien entendu, l'attention des trois jeunes amis.

Ron finit par voir ses signes.

Ils devaient le rejoindre à la salle d'entraînement.

*

- Et nos cours ?

- Je crois que Dumbledore est la meilleure des excuses que l'on puisse avoir pour ne pas aller en défense contre les forces du mal.

- C'est sûr. A votre avis, qu'est-ce qu'il veut nous montrer ?

- Je ne sais pas. Nous verrons bien. On arrive justement.

Une fois en haut des escaliers, ils pénétrèrent dans le couloir interdit.

Dumbledore les y attendait, le sourire aux lèvres. Il ouvrit la porte de la salle d'entraînement, puis, à l'intérieur de la pièce, une porte dérobée.

Les trois jeunes gens pénétrèrent à l'intérieur de la pièce, et y virent les deux personnes qu'ils s'attendaient le moins à voir : Rémus Lupin et Sirius Black.

Harry se précipita à l'intérieur de la pièce et se jeta au cou de son parrain. Surpris par l'impact, celui-ci tomba et les éclats de rires fusèrent de toutes parts.

- Harry !  Voyons !!!

- Je suis trop content que tu sois là !!!!

- On dirait que tu ne m'as pas vu depuis des années. On s'est quittés il y a quoi ? Une semaine ?

- Mais là-bas, on n'a presque pas eu le temps de se voir !!!

Le regard amusé, Dumbledore toussota.

- Bon, les enfants, nous avons du pain sur la planche…

Tous les regards se tournèrent vers lui, qui tentait désespérément de réprimer un fou rire.

- Vous avez raison, professeur – dit Sirius en se levant et en époussetant sa robe de sorcier. Nous devrions êtres bien plus sérieux.

- Je suis désolé -  murmura Harry. Professeur Lupin, comment allez-vous ?

- A merveille – répondit celui-ci.

Dix minutes passèrent ainsi, en discussions diverses, jusqu'à ce que Dumbledore puisse reprendre la parole.

- Désolé de vous interrompre, mais ces jeunes gens ne sont là que le temps que dure leur cours de Défense Contre les Forces du Mal, soit deux heures en tout. Il nous faut encore leur expliquer ce qui les attend ici, et si nous en avons le temps, commencer un peu d'entraînement.

- Bien sûr professeur – répondirent Sirius et Lupin.

- Qu'est-ce qui nous attend Professeur ? demanda Hermione.

- Voici : Vous allez apprendre de nouveaux sortilèges, bien entendu, mais avant cela vous allez devoir effectuer des transes pour comprendre certains de vos nouveaux dons en rapport avec vos conditions d'Héritiers de Gryffondor. Je vais quitter la salle d'ici quelques minutes, et vous entamerez une transe sous la surveillance de Sirius et de Rémus. Cette transe particulière devrait vous aider à plonger au fond de vous, et découvrir en quel animal il vous sera possible de vous changer. Voilà.

Le professeur parti, les trois jeunes Gryffondor s'assirent en triangle sur le sol de la salle d'entraînement. Puis, selon les instructions des deux adultes, ils firent le vide en eux. Ne penser à rien est un exercice difficile.

Puis, se concentrer sur leur ancêtre commun. Godric Gryffondor.

Soudain se mirent à défiler devant leurs yeux tous les animagi de leur ancêtre.

Chacun vit s'accélérer les images, jusqu'à former un tourbillon de couleurs diverses.

Et, soudain, une image s'arrêta devant leurs yeux.

Puis, cette image gravée dans leur mémoire, il se réveillèrent, juste à temps pour entendre la sonnerie de la fin du cours.

- Vous ne parlerez de votre animagus qu'à Dumbledore.  Filez vite à votre cours.

*

Cours de potions.

Le premier qu'ils ont avec leur nouveau professeur, Mrs Figg. Leur premier cours de potions sans Rogue.

- Bonjour. Je suis Mrs Figg, votre nouveau professeur de potions.

Les élèves, l'ayant bien sûr vue à la cérémonie de la répartition, levèrent la tête, se demandant quelle sorte de potions ils allaient étudier avec elle. Et si, bien sûr, les cours auront une atmosphère plus détendue.

- Ce mois-ci, ou peut-être plus longtemps suivant comment vous avancerez, nous étudierons quelques baumes qui peuvent être utiles, pour soigner les blessures superficielles, pour apaiser ou destresser, … Des petits baumes bien utiles pour résumer.  Des questions ?

- Pourquoi des baumes ?

- Pour changer des potions, Miss Granger. De plus, c'est au programme, et c'est utile.

Les Serpentard, encore avec les Gryffondor pour ce cours, se regardaient. Peut-être cherchaient-ils déjà un moyen d'éprouver le caractère de leur professeur.

- Bien. Nous allons préparer un baume de soins pour les coups. Si vous préférez, un baume qui pourra effacer les traces de bleus, coups, morsures… toute plaie fermée.

Les plumes commencèrent à gratter le papier.

- Prenez des yeux de scarabées, que vous pilerez. De l'aconit, que vous hacherez. Quelques écailles de serpent, un tout petit peu de bile de tatou et de poudre de corne de licorne adulte que vous mélangerez ensemble.  Puis, vous ajouterez l'aconit et les yeux de scarabées à ce mélange. Et à nouveau quelques gouttes de bile de tatou. Puis, vous ajouterez cinq millilitres de lait de chamelle du Sahara. Normalement, il ne vous restera plus qu'à ajouter quelques gouttes d'extrait de lavande afin de terminer votre baume. A vos mortiers !!!

C'était assez facile, il suffisait de suivre les instructions. Mais le regard que leur lançait habituellement Rogue les déstabilisait et souvent les déconcentrait, leur faisant commettre de nombreuses erreurs. Même Neville n'eut presque pas besoin de l'aide de Hermione.

Ce fut un cours agréable, et le baume fut utilisé tout de suite par plusieurs élèves.

Hermione versa discrètement le sien dans une petite boite de verre, et la glissa dans la poche de sa robe. Seul Ron la vit agir, Harry étant préoccupé.

A la fin du cours, après que la cloche eut sonné, tous les trois se dirigèrent vers la grande salle pour le souper.

Puis  Ron et Harry se hâtèrent vers le bureau de Dumbledore, Hermione leur ayant demandé de ne pas l'attendre.

*

Hermione était partie à la tour de Gryffondor. Une fois en haut, elle chercha quelqu'un du regard. Un sourire illumina son regard, la personne qu'elle cherchait était bien là.

Elle se dirigea vers le jeune garçon aux cheveux si blonds qu'ils en paraissaient blancs.

- Salut Kyle.

- Salut Hermione. Qu'est-ce que tu me veux ?

- Je t'ai apporté ça – lui dit-elle en lui tendant sa boîte en verre.

- Qu'est-ce que ?

- C'est pour faire disparaître les traces de coups, les bleus. Les marques quoi.

- Comment ? Comment sais-tu que ?

- C'est simple. Quelle autre raison aurai-tu de dissimuler jusqu'à tes mains ? Je me suis dit que je pouvais me tromper, et que ce baume pourrait toujours t'être utile… Voilà. C'est un cadeau, garde-le. On m'attend dans le bureau de Dumbledore.

Hermione fila avant qu'il ne puisse ajouter un mot.

*

- Alors, Sirius et Rémus m'ont dit que vous aviez vu vos animagi respectifs, mais que vous n'en parleriez qu'avec moi.

- C'est ce qu'ils nous ont dit de faire, oui.

- D'accord. Où est Miss Granger ?

- Elle avait à faire, elle a dit qu'elle arrivait tout de suite.

- Bien. Nous allons l'attendre alors.

Quelques minutes passèrent, et enfin, Hermione entra dans la pièce.

- Bien. Miss Granger puisque vous êtes arrivée, nous allons pouvoir parler de votre séance de méditation de tout à l'heure. Qu'avez vous vu ?

- D'abord le vide, le noir complet

- Puis Godric Gryffondor est apparu

- Entouré de tous ses animagi.

- Puis les animagi se sont mis à tourner

- Au bout d'un moment on ne voyait plus qu'un tourbillon de couleurs.

- Puis tout c'est arrêté, sur l'image de notre animagi.

Ils s'étaient inconsciemment coupés les uns les autres, et avaient complété leurs phrases le plus naturellement du monde.

- Et sur quelles images se sont arrêtés vos esprits ?

- Sur un Phœnix ! – répondirent en chœur les tris jeunes gens.

- Intéressant… fut la seule chose que dit Dumbledore à cet instant.

Il prit alors un air songeur.

- Jamais, de mémoire d'homme, je n'ai entendu parler que des personnes – aussi proches soient-elles – effectuant une transe telle que la votre aient eu le même animagus. Je crois que c'est une première.

- Et c'est mauvais ?

- Je ne pense pas. Cela peut vouloir dire que vous êtes, comme disent les moldus, sur la même longueur d'ondes. Je veux dire que vous êtes en bon chemin pour la suite des évènements.

- La suite …

- …des évènements ?

- Oui. Car pour vaincre Voldemort, il vous faudra unir vos forces en parfaite harmonie. Etre synchrones. Et si j'interprète correctement cette vision, vous êtes en bonne voie. Maintenant, c'est à vous d'agir. De vous concentrer sur cette image pour pouvoir vous transformer. Si vous avez les mêmes dons que Godric, il vous faudra peu de temps pour y arriver. Quelques semaines. Tout comme James Potter.

- Mais Sirius a dit qu'il leur avait fallu des années…

- En effet. Mais ton père y est arrivé presque tout de suite et n'en a rien dit  pour ne pas attrister ses amis, qui eux n'y arrivaient pas.

- Donc, quelques semaines nous suffiraient ? Et on pourrait se changer en phœnix ?

- Oui. Mes jeunes amis, vous devriez rentrer à votre salle commune à présent. Il se fait tard, vos préfets vont se demander où vous étiez passés.

- Bien professeur.

- Bonne nuit professeur.

- Bonne nuit les enfants.

*

Ils arrivèrent dans leur salle commune sans encombres.

Kyle les attendait.

Il attendait Hermione.

Les deux garçons partirent dans leur dortoir.

- Que me veux-tu Kyle ?

- Te remercier. Tout à l'heure je n'y ai même pas songé. Merci pour ton baume. Merci.

- De rien. J'ai pensé que tu en aurais besoin. Plus que moi en tout cas. Et puis, moi j'ai la formule, pas toi.

- Merci quand même. Tu sais, je ne pensais pas que l'on serait sympa avec moi ici, à cause de ma famille.

- Si le Choixpeau a décidé de t'envoyer ici, ce n'est pas pour rien. Il a ses raisons. Il sait ce qu'il fait. Tu sais qu'il n'a même pas attendu d'être posé sur la tête de ton frère pour dire Serpentard.

- Je l'ai entendu dire, oui. C'est parce que… Lui a choisi de ressembler à notre père. Mais je ne suis pas comme lui. Pas comme eux. Je veux faire ma propre vie. C'est pour ça que…

- Que ? Tu ne veux pas me le dire ?

- Ce… Ce n'est pas que je ne veuille pas, c'est que je ne sais pas si je le peux.

- Si tu as besoin de parler, sache que je serai là pour écouter.

Elle prit un siège à coté de lui, et s'installa en attendant qu'il parle.

- C'est pour ça que notre père a caché mon existence le plus possible. Je n'ai pas onze ans. J'ai plus. J'ai le même âge que Drago. Nous sommes jumeaux. Je ne sais pas comment il s'est débrouillé pour le certificat de naissance. Il a réussit à faire disparaître les quatre premières années de ma vie. Il a des amis très haut placés. Je ne sais rien à propos de cela. Je sais qu'il s'est formidablement débrouillé. Et que j'ai vécu des jours horribles. Et qu'ils ne sont pas terminés. A cause de mon envoi à Gryffondor, et de…

Il devint soudain aussi rouge qu'une tomate.

- De ?

- Je ne peux pas te le dire. Je ne peux pas.

- Si tu ne peux pas, je ne t'obligerai pas. Quand tu estimeras que le moment sera venu, tu me le diras. D'accord ?

- Euh… Oui. Dis, Hermione, tu n'en parle à personne, hein ?

- De quoi ?

- Pour mon frère et moi.

- Bien sûr. Tu en parleras le jour où tu le voudras. Ce n'est pas à moi de le dire.

- Pas même à Ron et Harry ?

- Pas même à eux. Pas si tu ne veux pas.

- Merci.

- Mais c'est normal.

- Je veux dire, merci d'être là. Tu es la première qui me parle comme à moi, et non à un Malefoy. C'est important pour moi. Merci.

- Arrête, tu vas finir par m'embarrasser. Écoute, je pense qu'ils seront d'accord, …

- Qui ?

- Je pense que Ron et Harry seront d'accord. Tu peux venir avec nous si tu veux. Au moins jusqu'à ce que les autres t'acceptent, et plus bien entendu. Il n'y aura pas de problèmes.
Et s'ils ne veulent pas, ils auront à faire à moi.

- Merci beaucoup Hermione.

- Bonne nuit Kyle.

- Bonne nuit Hermione.

*

Troublée par la conversation, la jeune fille regagna son dortoir.

Dans cette vie, les surprises sont partout.