HARRY POTTER ET LE PENDENTIF D'ARGENT
Disclaimer : Tous les personnages de la saga Harry Potter appartiennent à JK. ROWLING.
CHAPITRE 3 – UN COURRIER INATTENDU…
Harry ouvrit la fenêtre, invita le hibou à se reposer quelques minutes dans la cage d'Hedwige, puisqu'elle n'était pas là, et détacha la lettre de sa patte.
Sur l'enveloppe était mentionnée son adresse et, au dos, cinq sceaux officiels s'étalaient : on distinguait celui de Poudlard, celui du Ministère de la Magie, de Gringotts, la banque des sorciers, de ce qui semblait être un cabinet de notaires nommé Bangs & Barns et, enfin, ce que Harry reconnut comme le sceau de la famille Black, aperçu sur la tapisserie des ancêtres, Square Grimmaurd.
Le jeune homme se demanda ce que pouvait bien contenir une lettre aussi officielle. Il décacheta avec appréhension l'enveloppe et en extrait plusieurs parchemins.
Le premier était une lettre à en-tête du cabinet de notaires dont le sceau figurait sur l'enveloppe. Il lut avec attention ce qui était écrit :
Bangs & Barns
Notaires pour sorciers depuis 1287
Chemin de Traverse
Cher Monsieur Potter,
Nous avons appris avec peine le décès de votre parrain, Sirius Black, et c'est avec sympathie que nous vous faisons part de nos plus sincères condoléances.
Vous trouverez dans ce pli les dernières volontés de votre parrain, dont nous étions les dépositaires jusqu'à présent.
Ce testament nous a été remis par notre client il y a quelques temps, à charge pour nous de vous le transmettre si un accident lui survenait. Le document a été authentifié par Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, témoin de Monsieur Black lors de sa rédaction.
Notre client a fait de vous son légataire universel, c'est-à-dire qu'il vous confie toute jouissance des biens dont il disposait, notamment de ce que contient le coffre n°743 chez Gringotts, et la demeure sise 12, Square Grimmaurd, à Londres.
Si vous acceptez de prendre possession de ces biens, vous voudrez bien nous le faire savoir par retour du courrier et vous reporter au gobelin Gripsec, lors de votre prochaine visite chez Gringotts, qui vous remettra les clés du coffre et de la demeure précédemment cités.
Avec encore une fois tout notre soutien dans l'épreuve que vous traversez, nous restons à votre disposition pour toute démarche complémentaire.
Fidelius Bangs
Notaire
Harry était troublé par ce qu'il venait de lire. Bien sûr, il avait pris peu à peu conscience que Sirius était mort et qu'il ne reviendrait pas, mais de là à penser que son parrain lui laisserait tout ce qu'il possédait, Harry s'en sentait un peu perturbé. Il ne savait vraiment pas s'il avait vraiment envie d'habiter Square Grimmaurd, une demeure inévitablement liée au souvenir de Sirius et dont chaque mur laisser transpirer la noirceur de la famille Black…
Harry versa une larme à l'évocation de son parrain dont la perte lui était encore très présente au cœur. Il reporta ensuite son attention sur les autres documents contenus dans l'enveloppe. Le premier était le testament manuscrit de Sirius et l'autre une lettre cosignée de Dumbledore et de Cornelius Fudge, lui expliquant que même s'il n'était pas encore en âge de s'installer seul dans une demeure à son nom, le Ministère lui accordait une dérogation sur ce point ainsi que l'autorisation de pratiquer la magie lorsqu'il était Square Grimmaurd. Le Ministère ajoutait également qu'au vu des récents évènements, une enquête allait être rouverte sur Sirius. Le doute sur la culpabilité de son parrain permettait donc à Harry de bénéficier de la demeure de Londres.
Harry ne sut d'abord comment prendre ces nouvelles. Il remercia mentalement Dumbledore d'avoir sûrement et personnellement pesé sur le Ministère pour que lui soit accordée une telle dérogation de pratiquer la magie. Et il était également très satisfait que le Ministère se décide finalement à redorer le nom de Sirius Black avec une enquête équitable. Dire qu'il avait fallu la mort de son parrain pour que ces idiots du Ministère se décident à mener une enquête sérieuse et impartiale… Cette pensée fit rager Harry. D'un autre côté, s'installer seul dans cette grande demeure lui faisait toujours très peur.
Il s'était imaginé une époque y vivant, mais son parrain était encore vivant lorsqu'il avait conçu cet espoir. Il se voyait vivre avec Sirius à sa sortie de Poudlard, l'aidant à redorer son blason auprès du monde magique.
Cet espoir s'était maintenant envolé depuis que Sirius avait définitivement traversé l'arcade.
Harry réfléchit un instant à ce qu'il convenait de faire à la lueur des derniers évènements. Quitter les Dursley pour de bon était plus que tentant. Il n'aurait plus à subir leur harcèlement et leurs remarques mesquines. C'était quelque chose dont il avait toujours rêvé au demeurant.
'Si jamais je vais habiter Square Grimmaurd, sans doute y aura-t-il toujours des membres de l'Ordre avec moi… Je ne serai jamais vraiment seul…' C'est cette perspective qui décida le plus Harry. Être utile à l'Ordre du Phénix devenait de plus en plus une nécessité à mesure que Voldemort regagnait des pouvoirs. Renoncer à la demeure des Black, c'était priver l'Ordre d'un quartier général. 'De plus, la maison du Square Grimmaurd est incartable et protégée par de nombreux enchantements. Aucun risque qu'il arrive rien à qui que ce soit là-bas' ajouta Harry.
Harry prit donc une nouvelle fois ce jour-ci sa plume et un parchemin. Il accepta l'offre du cabinet Bangs & Barns et proposa de passer chez Gringotts la semaine suivante pour prendre possession des clés de son parrain.
Une fois la lettre confiée au hibou qui avait apporté le testament et que celui-ci se fut envolé immédiatement, Harry se remit dans son devoir de Potions pour le reste de l'après-midi.
Le reste de la semaine de Harry se passa sans grands bouleversements. Il avait complètement terminé ses devoirs de vacances, ce qui était un exploit compte tenu de la masse de travail que leur avait donné à faire les différents professeurs. Les plus durs étaient certainement ceux de Rogue et de McGonagall, laquelle leur avait demandé en six rouleaux de parchemin de résumer tous les différents sorts de métamorphose qu'ils connaissaient ainsi que leur définition complète.
Harry avait le sentiment d'avoir répondu parfaitement à tous les devoirs qu'il avait à faire, ce qui ne lassa pas de l'étonner. Chaque fois qu'il se sentait hésitant à donner une réponse, il contemplait la plume qu'il avait dans la main. C'était la même plume d'aigle qu'Hermione lui avait donné en cadeau le Noël de leur deuxième année. La plume était magnifique et Harry en prenait grand soin. Il se sentait étrangement plus intelligent quand il écrivait avec cette plume et elle lui permettait une écriture moins brouillonne.
Harry avait également profité de tout le temps libre qu'il avait pour relire tous les livres de cinquième année dont il avait eu besoin à Poudlard, et les avait étonnamment mémorisés. Il se dit avec fierté que sa meilleure amie Hermione serait contente de lui si elle le voyait passer tant de temps à étudier. Et pourtant faire la fierté d'Hermione n'était pas chose facile… Il suffisait de poser la question à Ron pour le savoir. À tous deux, ils n'avaient jamais brillé à Poudlard par leur côté académique.
Non qu'il ait toutefois passé ses journées uniquement la tête plongée dans un livre de cours. Pour compenser la faiblesse physique que lui avait occasionné la perte de Sirius, il s'était mis à faire du sport. Il espérait de tout cœur faire à nouveau partie de l'équipe de Quidditch cette année et comptait bien sur son entraînement physique pour rattraper toutes les séances qu'il avait manquées par la faute de Dolorès Ombrage, la 'Grande Inquisitrice' de Poudlard.
Tout ce sport qu'il faisait lui permettait également de mettre Sirius un peu de côté et de revoir Mark Evans. Ils se retrouvaient tous deux dans le parc tôt le matin pour quelques heures de course. Harry rentrait par la suite chez lui et passait le reste de la matinée à soulever des poids pour entretenir sa musculature. Les poids avaient été à l'origine achetés à Dudley pour parfaire son régime mais celui-ci n'avait jamais cru bon de leur adresser un second regard.
Harry dormait encore peu mais tout de même plus que lorsque ses cauchemars le harcelaient en début d'été. Ce regain de sommeil lui permettait de se sentir plus sain et plus attentif lorsqu'il faisait du sport ou se concentrait sur ses livres.
En une semaine, Harry s'était donc dépensé plus qu'aucun autre été et, la veille de se rendre chez Gringotts pour le testament de Sirius, il avait terminé ses devoirs, lu et relu tous les livres magiques qu'il possédait et développé une musculature satisfaisante.
Toute trace de l'enfance n'avait pas disparue de son corps mais il voyait, grâce à ses efforts, apparaître peu à peu un corps d'homme avec des muscles bien dessinés et des formes plus marquées. Globalement, Harry était plutôt satisfait des efforts qu'il avait fournis jusque là. Il sentait que, quelque part, sa forme physique l'aiderait peut-être lors d'une prochaine rencontre avec Voldemort. Tout avantage était bon à prendre pour une nouvelle confrontation avec le Seigneur des Ténèbres.
Harry retardait au maximum le moment où il devrait dire aux Dursley qu'il partait définitivement. Il avait en effet prévu de se rendre directement Square Grimmaurd après être passé chez Gringotts. Non pas qu'il soit fondamentalement inquiet de la réaction de son oncle et de sa tante. Il pensait qu'ils seraient plutôt satisfaits de se débarrasser de lui, surtout un an plus tôt que prévu. 'Mais que faire si par méchanceté ils veulent m'empêcher de partir ?' se demandait plutôt Harry.
Il prit néanmoins son courage à deux mains et descendit dîner. Les Dursley s'installaient à peine à table quand Harry atteignit la cuisine. L'oncle Vernon et Dudley lui lancèrent un regard méchant mais ne dirent rien lorsqu'il s'assit en bout de table. La tante Pétunia lui lança un regard inquiet mais se tourna rapidement vers ses fourneaux.
- « Oncle Vernon, tante Pétunia… » commença Harry en s'éclaircissant la gorge. Il ne savait pas pourquoi mais une boule s'était formée dans son estomac. Il espérait plus que tout qu'ils allaient accepter son départ et qu'il n'aurait plus à passer ses étés chez ces moldus qui l'avaient toujours détesté.
Ils se tournèrent calmement, chose étonnante, pour écouter ce que le garçon avait à dire.
- « Mon parrain m'a laissé sa maison lorsqu'il a… disparu. On m'a donné la permission d'aller y habiter. Alors, si vous êtes d'accord, vous pourriez vous débarrasser définitivement de moi et je pourrais partir dès demain… Pour toujours » lança rapidement Harry avant de perdre son courage. C'était autant une affirmation qu'une question. Il voulait apparaître une dernière fois poli, surtout auprès de sa tante, mais n'était pas décidé à se laisser dire non par son oncle.
L'oncle Vernon lui lança un bref regard avant de se perdre en pensées. Harry savait que son oncle se soumettait en cet instant à une intense réflexion. Le visage de son oncle rougissant et son regard agité, comme s'il faisait un effort surhumain pour se concentrer. Son expression passa par toutes les émotions possibles. On aurait tantôt dit qu'il s'apprêtait à réprimander Harry pour quasiment leur imposer son choix de partir, tantôt qu'il avait appris que Noël aurait lieu deux fois cette année.
Finalement, c'est cette dernière option qui sembla l'emporter. Il tourna son visage vers Harry en dodelinant joyeusement du chef et lui dit :
- « Mon garçon, je ne sais pas si un bon à rien comme toi arrivera à se débrouiller tout seul mais ce n'est pas mon problème. Je suis ravi que tu n'aies pas à nous imposer davantage le fardeau de ta présence. T'élever avec gentillesse comme nous l'avons fait pendant ces longues années était déjà un trop grand cadeau à te faire. Tu peux partir dès que possible ».
Harry se demanda brièvement quelle pouvait bien être cette gentillesse dont les Dursley avait fait preuve avec lui mais, trop content d'avoir si facilement obtenu un accord, termina rapidement son repas et se retira dans sa chambre pour empaqueter toutes ses affaires.
Il rangea ses vêtements et ses livres au fond de sa malle et déposa soigneusement par-dessus tous les objets auxquels il tenait et qui étaient délicatement entreposés sous une lame du parquet sous son lit. Il s'agissait de son Éclair de Feu – que le professeur McGonagall lui avait rendu en fin d'année après le départ d'Ombrage –, des lettres qu'il avait reçu au fil des ans de tous ses amis et, bien évidemment, de l'album photo qu'Hagrid lui avait donné et qui contenait les photos de ses parents et de Sirius.
Il nettoya la cage d'Hedwige avec un sort de Récurvite avant de la déposer sur le sommet de sa malle. Il doutait qu'Hedwige le rejoigne avant son départ le lendemain matin. Elle devait toujours être en train de délivrer les six lettres dont il l'avait chargée mais il ne s'en inquiétait pas, elle saurait le retrouver dans la demeure du Square Grimmaurd.
Il s'allongea donc une dernière fois sur son lit du numéro 4, Privet Drive et le sommeil vint quasi-automatiquement dès qu'il eut posé la tête sur l'oreiller.
Il rêva de la maison de Sirius. Il était là-bas avec tous ceux qu'il aimait : ses amis Hermione et Ron, ses camarades de Gryffondor, les professeurs Dumbledore et McGonagall, Lupin, la famille Weasley… Ils fêtaient quelque chose mais Harry ne savait pas quoi. L'ambiance était heureuse, tout le monde le félicitait et le professeur Dumbledore, que Harry n'avait vu pleurer qu'une fois dans sa vie, avait une larme qui lui coulait le long de la joue…
Harry s'éveilla benoîtement de ce rêve étrange. Il ne savait pas qu'en penser. Ce songe était après tout bien différent des rêves noirs qu'il avait l'habitude de faire. Et sa cicatrice n'émettait pas le plus léger picotement. Savoir si le rêve était prémonitoire ou pas était beaucoup demander à Harry. Néanmoins, cela ne l'aurait pas dérangé. Présager des évènements heureux était quelque chose d'assez positif après tout.
Avec surprise, Harry s'aperçut qu'il était déjà 7h30 et qu'il ne lui fallait pas tarder s'il voulait profiter de sa journée. C'était sans doute la plus longue nuit de sommeil qu'il avait eue de l'été.
Il se hâta de prendre une douche et de vérifier s'il n'avait rien oublié. Une fois descendu dans le salon, il griffonna un message à l'attention des Dursley, les remerciant tout de même de l'avoir hébergé pendant toutes ces années. S'ils s'étaient montrés très souvent inhumains tout ce temps, Harry était bien décidé à ne pas s'abaisser à ce niveau et à se montrer correct en toutes circonstances.
Il sortit sur le perron et descendit l'allée vers la rue, traînant derrière lui sa lourde malle. Harry ne se rappelait pas avoir entassé tant de choses au cours de sa vie dans le monde magique, ce dont témoignait pourtant la lourdeur de sa malle.
Une fois au bord de la rue, il regarda de tous côtés pour voir si personne n'était réveillé dans le quartier ou posté derrière les rideaux des maisons. Rassuré, il agita furtivement sa baguette magique, qui ne quittait pas sa poche lorsqu'il sortait. Il attendit quelques secondes avant qu'un BANG très sonore ne retentisse dans Privet Drive.
Harry, comme le lampadaire qui se trouvait à côté de lui, firent un bond en arrière pour éviter d'être écrasés par le Magicobus. Le véhicule était comme dans son souvenir lorsqu'il avait pris l'an passé : un grand autobus violet à double impériale et, sur le devant, Magicobus écrit en grosse lettres scintillantes.
Après s'être relevé, Harry grimpa à bord de l'autobus et fut accueilli par l'enthousiasme de Stan, le contrôleur du Magicobus.
- « Salut Ha… euh… salut Neville ! Très content de te revoir » termina-t-il en voyant le regard appuyé que lui lançait Harry. Ce n'est pas qu'il était dérangé que Stan le reconnaisse mais il préférait rester prudent dans ses déplacements. Après tout, on ne sait pas qui l'on pouvait croiser ces temps-ci.
Après lui avoir lancé un clin d'œil furtif, Stan lui proposa d'aller s'asseoir pendant qu'il montait la malle et la cage d'Hedwige dans le bus.
- « Onze mornilles pour un siège, quatorze mornilles et on t'offre en plus une tasse de chocolat chaud. Qu'en penses-tu Neville ? Où veux-tu aller ? » lui demanda Stan en déposant à côté de lui ses bagages.
- « Un siège et un chocolat chaud c'est parfait… Je voudrais aller au Chaudron Baveur, s'il vous plaît » lui répondit Harry avec un sourire.
- « Direction Londres Ern » cria Stan à l'attention du chauffeur. « Tu es chanceux H… Neville, tu es le seul client d'aussi bonne heure, le trajet sera rapide » rajouta le contrôleur en se tournant vers Harry.
Et en un éclair, le Magicobus était reparti. Harry voyait les rues de Little Whinging défiler à grande allure, les poubelles et les arbres s'écarter du bord des rues lorsque le Magicobus s'apprêtait à les percuter. Manifestement Ernie, le chauffeur, n'avait pas fait beaucoup de progrès dans l'art de conduire un autobus depuis qu'Harry y était déjà monté.
Stan lui apporta sa tasse de chocolat chaud une minute après et se pencha vers lui dans un air de conspirateur :
- « C'est très courageux ce que tu as fait Neville… Personne ne voulait te croire quand tu disais que Tu-sais-qui était de retour. Mais moi je l'avais bien dit à Ern que tu n'étais pas un menteur. Maintenant, après l'interview dans la Gazette du Sorcier, ils seront bien forcés de te prendre au mot… »
Harry lui répondit avec un sourire de remerciement et termina sa tasse de chocolat. Stan n'avait pas menti, un nouveau BANG et Harry voyait maintenant défiler les rues de Londres.
L'autobus stoppa de justesse dans un retentissant crissement de pneus devant le Chaudron Baveur et Harry aurait été projeté en avant par l'arrêt brutal s'il n'avait pas eu l'habitude du Magicobus. Il se leva, traîna sa malle, remercia chaleureusement Stan et Ernie du voyage et descendit sur le trottoir.
Devant lui s'étalait l'enseigne morne du Chaudron Baveur, un endroit qu'aucun moldu n'aurait soupçonné d'être la porte d'entrée vers le monde de la magie. Il pénétra rapidement à l'intérieur et fut tout de suite accueilli par Tom, le barman.
- « Harry ! Content de vous revoir. Vous allez bien ? » lui demanda Tom avec chaleur.
- « Très bien, merci Tom » lui répondit le jeune homme avec tout autant de chaleur.
Une grande complicité s'était installée entre les deux hommes lorsque Harry avait résidé deux semaines au Chaudron Baveur en début de troisième année. Tom était ravi de pouvoir aider Harry chaque fois qu'il en avait l'occasion et ce dernier était reconnaissant au vieil homme d'éloigner les curieux qui ne manquaient pas de l'aborder lorsqu'il se rendait sur le Chemin de Traverse.
- « Est-ce qu'il vous faut une chambre Harry ? » demanda le patron.
- « Non merci Tom. Je suis simplement venu faire un tour sur le Chemin de Traverse. Est-ce que vous pourriez juste garder mes bagages pendant ce temps ? » lui répondit Harry.
Et alors que Tom rangeait la malle de Harry derrière le comptoir, ce dernier se rendait dans l'arrière cour qui communiquait avec l'allée commerçante du monde des sorciers : le Chemin de Traverse.
Harry effleura quelques briques dans un certain ordre avec sa baguette magique et le mur en face de lui s'élargit pour former une arche de pierre. Harry s'y faufila et atterrit sur le Chemin de Traverse. L'endroit était bruyant et populeux, comme dans le souvenir de Harry. On pouvait y croiser des sorciers et sorcières de tous âges, transportant chacun des objets magiques et des paquets de couleurs variées et de formes hétéroclites. Ça et là, on s'échangeait les dernières nouvelles du monde magique et on venait faire l'achat de tout ce que les boutiques proposaient.
À peine Harry avait-il fait trois pas en direction de Gringotts qu'une voix sur le côté l'interpella…
- « Bonjour Harry. Je suis heureux de te retrouver ».
Harry lança un regard de côté, surpris d'entendre ici cette voix qu'il connaissait très bien. Mais il devait forcément se tromper, ce ne pouvait pas être… Dumbledore !…
