Chapitre VIII.
« C'est bien la première fois que je te vois arriver en retard à un rendez-vous ! »
Shaolan se retourna, essoufflé, pour croiser le regard d'une jeune femme d'origine asiatique.
« Un petit contre temps ! » dit-il pour se justifier en s'asseyant à la table du bar où se trouvait Miyu.
Cette dernière sourit, comprenant très bien que le contre temps devait avoir une pair de seins et un corps de rêve.
« Elle ne t'a pas trop fatigué j'espère, moi qui voulait m'amuser un peu. » dit-elle malicieuse.
Le jeune homme fronça les sourcils, puis décida de laisser passer pour attaquer directement le sujet.
« Trêve de bavardages Miyu, toi et moi savons très bien pourquoi je suis là, alors viens en aux faits ! »
La jeune femme soupira, et écrasa sa cigarette.
« Comme tu veux… J'ai réussi à voir ta cousine » lâcha-t-elle sans préambule et elle eut l'occasion de voir sur le visage de Shaolan toute la colère et l'appréhension qu'il tentait de dissimuler depuis 6 mois.
« et c'est maintenant que tu me préviens…Où est-elle ? » faillit-il hurler…
« Du calme chéri, je ne l'ai vu qu'une seule fois, à un de ses combats… Et pour le moment j'ignore où elle est. » dit-elle très calme et le visage ne transmettant aucune expression.
Shaolan grogna encore un instant…puis se reprit, il devait absolument garder les idées claires s'il voulait sortir sa cousine de ce milieu.
« Tu sais où et quand aura lieu son prochain combat ? »
La jeune femme leva les yeux sur lui, puis ralluma une cigarette.
« Tu crois peut-être que l'enfoiré qui me culbute matin et soir me demande mon avis et me donne son emploi du temps ! »
Shaolan la fixa. Il devait se résigner et attendre encore. Mais le regard imperturbable de la jeune femme le mettait sur les nerfs.
« Ne me dis pas que tu ne sais pas utiliser tes atouts. » dit-il mesquin. Il la connaissait trop bien pour savoir qu'elle pouvait obtenir n'importe quoi d'un homme lorsqu'ils étaient dans un lit. Vivre dans le même enfer pendant 2 ans créait des liens et aussi des rancunes. Miyu s'était servi de lui, tout comme lui s'est servi d'elle, il s'attendait toujours à un coup de couteau dans le dos, mais ce qu'il vit lui assura tout de suite que cette fois ci il avait une véritable alliée.
Un éclair traversa les yeux bruns de la jeune femme en entendant les paroles de Shaolan. D'un geste sec elle défit le veston de son tailleur sous lequel elle ne portait qu'un soutien gorge.
« Je préfère me taire pour éviter d'avoir encore droit à une de ses petites caresses comme il les appelle ! » dit-elle rageuse.
Shaolan regarda avec une pointe de pitié le corps martyrisé de son ancienne amie. Elle avait des cicatrices sur la poitrine, sur le ventre… La légère couleur rouge prouvait qu'elles étaient récentes et encore à vif.
Miyu referma d'un geste brusque sa veste.
« Tu n'as pas à te méfier de moi, j'ai autant d'intérêt à voir ta cousine se faire la malle et foutre dans une merde noire cette immonde brute ! » dit-elle en essayant de retrouver la froideur qu'elle avait depuis le début de leur discussion.
« Ne t'en fais pas, je te jure que quand j'aurais mis la main sur papounet, il ne pourra même plus se servir de ses mains pour aller pisser ! »
La jeune femme sourit et regarda sa montre.
« Il est temps que j'y aille… » elle se permit encore un petit regard plein de malice vers son interlocuteur.
« Tu sais que je suis jalouse. »
Shaolan la regarda intrigué.
« J'aurais bien aimé être à la place de cette fille hier soir… »dit-elle en lui faisant un clin d'œil.
Li sourit et lui tendit la main pour l'aider à se lever. Il lui donna même un baiser sur la joue une fois qu'elle était à sa hauteur.
« Ne sois pas jalouse… J'ai juste pris un peu de bon temps, tu sais bien que tu es la seule à être autre chose qu'une distraction »
La jeune femme sourit, prit ses affaires et tourna les talons.
« Je te contacterais très bientôt. »
Le jeune chinois la regarda s'éloigner et décida de retourner chez lui. Il fallait qu'il se prépare à la rencontre avec papounet…
Ce salop avait profité de lui quand il avait 17 ans, profité de son don pour les arts martiaux, profité de sa fragilité psychologique… Shaolan, héritier et chef du clan des Li, avait décidé de tirer un trait sur sa famille parce que son père l'avait abonné au moment où il en avait le plus besoin ! Son père était mort, et l'avait laissé seul avec un empire sur le dos, avec des contraintes et des règles à respecter ! Parce que c'était un LI ! Mais ce n'était encore qu'un gamin !! Et il avait besoin de trouver une échappatoire pour sa colère, sa rancœur envers cet homme qui avait laissé sa mère, ses sœurs pleurer chaque nuit.
De champion national, il était passé à favori dans les paris lors des combats organisés clandestinement pour les beaux yeux de la richesse internationale.
Il avait tout eu, femmes et argent… Mais l'humiliation qu'il subissait chaque jour, les corrections que papounet lui avait infligé parce qu'il n'y avait pas assez de sang, les menaces sur sa famille, lui avait peu à peu ouvert les yeux.
Il s'était seulement retrouvé esclave, et pion dans les mains de cette enflure.
Ce qu'il l'a décidé à quitter le milieu…Les yeux de sa mère, de ses 4 sœurs qui avaient besoin de lui…Les yeux de sa cousine, pleins d'inquiétude et de tristesse…Tristesse parce qu'il avait changé ! Parce qu'il n'avait pas fait le deuil de la mort de son père ! Parce qu'il n'avait pas compris que tout le monde avait besoin de lui, comme lui avait besoin d'eux ! Et l'appui d'un très lointain parent qui lui avait dit la vérité en face :
"Tu n'es qu'un gamin capricieux qui est en train de détruire sa propre famille !!! Tu comptes prouver à ton père que tu étais digne de sa confiance en foutant en l'air tout ce qu'il avait accompli pour faire entrer les Li dans une nouvelle ère !!! Oui, Shaolan ton père était fier de toi !! Et maintenant, tu crois que c'est toujours le cas ?Réagis bon sang, prouve que tu es digne de la confiance et de l'amour de ta famille !"
Face à cette vérité, à ses responsabilités et à l'amour de sa famille, il avait enfin ouvert les yeux !
Il avait réussi à s'enfuir, assurant ses arrières et sa situation financière. Mais il n'avait pas encore compris qu'on ne quittait pas papounet, encore moins quand on représentait la poule aux œufs d'or…Après tout il n'avait que 19 ans.
Mais papounet avait des relations et surtout, il avait l'œil…Il avait remarqué le talent et la beauté de sa cousine. Le tour avait été joué en quelques minutes, et Shaolan avait perdu Meiling, qui maintenant était entre les mains de la mafia chinoise par sa faute.
Il fronça les sourcils. Rien que de penser à ce que Meiling devait subir, lui faisait geler le sang dans les veines. Il s'était juré qu'il allait la sortir de cet enfer… Il l'avait juré sur l'honneur de sa famille, qui aussi puissante soit elle n'avait rien pu faire ! Il avait décidé de se comporter en chef !
C'était un salop, mais cette fois il allait faire quelque chose de bien dans sa vie et ce quitte à sacrifier le peu de normalité qu'il avait réussi à retrouver en reprenant ses études. Il avait volé jusqu'au japon. Il irait jusqu'en enfer !
« C'est bien la première fois que je te vois arriver en retard à un rendez-vous ! »
Shaolan se retourna, essoufflé, pour croiser le regard d'une jeune femme d'origine asiatique.
« Un petit contre temps ! » dit-il pour se justifier en s'asseyant à la table du bar où se trouvait Miyu.
Cette dernière sourit, comprenant très bien que le contre temps devait avoir une pair de seins et un corps de rêve.
« Elle ne t'a pas trop fatigué j'espère, moi qui voulait m'amuser un peu. » dit-elle malicieuse.
Le jeune homme fronça les sourcils, puis décida de laisser passer pour attaquer directement le sujet.
« Trêve de bavardages Miyu, toi et moi savons très bien pourquoi je suis là, alors viens en aux faits ! »
La jeune femme soupira, et écrasa sa cigarette.
« Comme tu veux… J'ai réussi à voir ta cousine » lâcha-t-elle sans préambule et elle eut l'occasion de voir sur le visage de Shaolan toute la colère et l'appréhension qu'il tentait de dissimuler depuis 6 mois.
« et c'est maintenant que tu me préviens…Où est-elle ? » faillit-il hurler…
« Du calme chéri, je ne l'ai vu qu'une seule fois, à un de ses combats… Et pour le moment j'ignore où elle est. » dit-elle très calme et le visage ne transmettant aucune expression.
Shaolan grogna encore un instant…puis se reprit, il devait absolument garder les idées claires s'il voulait sortir sa cousine de ce milieu.
« Tu sais où et quand aura lieu son prochain combat ? »
La jeune femme leva les yeux sur lui, puis ralluma une cigarette.
« Tu crois peut-être que l'enfoiré qui me culbute matin et soir me demande mon avis et me donne son emploi du temps ! »
Shaolan la fixa. Il devait se résigner et attendre encore. Mais le regard imperturbable de la jeune femme le mettait sur les nerfs.
« Ne me dis pas que tu ne sais pas utiliser tes atouts. » dit-il mesquin. Il la connaissait trop bien pour savoir qu'elle pouvait obtenir n'importe quoi d'un homme lorsqu'ils étaient dans un lit. Vivre dans le même enfer pendant 2 ans créait des liens et aussi des rancunes. Miyu s'était servi de lui, tout comme lui s'est servi d'elle, il s'attendait toujours à un coup de couteau dans le dos, mais ce qu'il vit lui assura tout de suite que cette fois ci il avait une véritable alliée.
Un éclair traversa les yeux bruns de la jeune femme en entendant les paroles de Shaolan. D'un geste sec elle défit le veston de son tailleur sous lequel elle ne portait qu'un soutien gorge.
« Je préfère me taire pour éviter d'avoir encore droit à une de ses petites caresses comme il les appelle ! » dit-elle rageuse.
Shaolan regarda avec une pointe de pitié le corps martyrisé de son ancienne amie. Elle avait des cicatrices sur la poitrine, sur le ventre… La légère couleur rouge prouvait qu'elles étaient récentes et encore à vif.
Miyu referma d'un geste brusque sa veste.
« Tu n'as pas à te méfier de moi, j'ai autant d'intérêt à voir ta cousine se faire la malle et foutre dans une merde noire cette immonde brute ! » dit-elle en essayant de retrouver la froideur qu'elle avait depuis le début de leur discussion.
« Ne t'en fais pas, je te jure que quand j'aurais mis la main sur papounet, il ne pourra même plus se servir de ses mains pour aller pisser ! »
La jeune femme sourit et regarda sa montre.
« Il est temps que j'y aille… » elle se permit encore un petit regard plein de malice vers son interlocuteur.
« Tu sais que je suis jalouse. »
Shaolan la regarda intrigué.
« J'aurais bien aimé être à la place de cette fille hier soir… »dit-elle en lui faisant un clin d'œil.
Li sourit et lui tendit la main pour l'aider à se lever. Il lui donna même un baiser sur la joue une fois qu'elle était à sa hauteur.
« Ne sois pas jalouse… J'ai juste pris un peu de bon temps, tu sais bien que tu es la seule à être autre chose qu'une distraction »
La jeune femme sourit, prit ses affaires et tourna les talons.
« Je te contacterais très bientôt. »
Le jeune chinois la regarda s'éloigner et décida de retourner chez lui. Il fallait qu'il se prépare à la rencontre avec papounet…
Ce salop avait profité de lui quand il avait 17 ans, profité de son don pour les arts martiaux, profité de sa fragilité psychologique… Shaolan, héritier et chef du clan des Li, avait décidé de tirer un trait sur sa famille parce que son père l'avait abonné au moment où il en avait le plus besoin ! Son père était mort, et l'avait laissé seul avec un empire sur le dos, avec des contraintes et des règles à respecter ! Parce que c'était un LI ! Mais ce n'était encore qu'un gamin !! Et il avait besoin de trouver une échappatoire pour sa colère, sa rancœur envers cet homme qui avait laissé sa mère, ses sœurs pleurer chaque nuit.
De champion national, il était passé à favori dans les paris lors des combats organisés clandestinement pour les beaux yeux de la richesse internationale.
Il avait tout eu, femmes et argent… Mais l'humiliation qu'il subissait chaque jour, les corrections que papounet lui avait infligé parce qu'il n'y avait pas assez de sang, les menaces sur sa famille, lui avait peu à peu ouvert les yeux.
Il s'était seulement retrouvé esclave, et pion dans les mains de cette enflure.
Ce qu'il l'a décidé à quitter le milieu…Les yeux de sa mère, de ses 4 sœurs qui avaient besoin de lui…Les yeux de sa cousine, pleins d'inquiétude et de tristesse…Tristesse parce qu'il avait changé ! Parce qu'il n'avait pas fait le deuil de la mort de son père ! Parce qu'il n'avait pas compris que tout le monde avait besoin de lui, comme lui avait besoin d'eux ! Et l'appui d'un très lointain parent qui lui avait dit la vérité en face :
"Tu n'es qu'un gamin capricieux qui est en train de détruire sa propre famille !!! Tu comptes prouver à ton père que tu étais digne de sa confiance en foutant en l'air tout ce qu'il avait accompli pour faire entrer les Li dans une nouvelle ère !!! Oui, Shaolan ton père était fier de toi !! Et maintenant, tu crois que c'est toujours le cas ?Réagis bon sang, prouve que tu es digne de la confiance et de l'amour de ta famille !"
Face à cette vérité, à ses responsabilités et à l'amour de sa famille, il avait enfin ouvert les yeux !
Il avait réussi à s'enfuir, assurant ses arrières et sa situation financière. Mais il n'avait pas encore compris qu'on ne quittait pas papounet, encore moins quand on représentait la poule aux œufs d'or…Après tout il n'avait que 19 ans.
Mais papounet avait des relations et surtout, il avait l'œil…Il avait remarqué le talent et la beauté de sa cousine. Le tour avait été joué en quelques minutes, et Shaolan avait perdu Meiling, qui maintenant était entre les mains de la mafia chinoise par sa faute.
Il fronça les sourcils. Rien que de penser à ce que Meiling devait subir, lui faisait geler le sang dans les veines. Il s'était juré qu'il allait la sortir de cet enfer… Il l'avait juré sur l'honneur de sa famille, qui aussi puissante soit elle n'avait rien pu faire ! Il avait décidé de se comporter en chef !
C'était un salop, mais cette fois il allait faire quelque chose de bien dans sa vie et ce quitte à sacrifier le peu de normalité qu'il avait réussi à retrouver en reprenant ses études. Il avait volé jusqu'au japon. Il irait jusqu'en enfer !
