LES LETTRES D'AMOUR DE SEVERUS SNAPE Bon, j'édite mais je pense que ça me mettra mon texte encore en énorme bloc. Excusez-moi mais j'ai des problèmes de mise en page donc je vais supprimer quelques infos que j'avais mise. Miya Black, thegirloftheshade, Hermimi, Missannie, Hatori, Khalan, Blackounette, Clau, Caroline Black, Paradise, Magnolia, La Foldingue, Dega, Tolkiane, Arlein de Lioncourt, Nahamy, Valérie, Emilie, Wargate, Yume No Kami, Turandoz, Céline s., Sac d'Os, Luna Denree, Altea : Je vous adore ! Vous êtes vraiment géniaux. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça me fait du bien de recevoir vos messages d'encouragements et de voir que vous appréciez cette fic. C'est la seule que j'ai écrite selon le point de vue de Severus et j'y mets réellement tout ce que je ressens lorsque j'imagine sa vie. J'adore ce personnage car il me touche énormément et que je crois sincèrement que c'est un méchant gentil, héros méconnu. J'adore écrire cette histoire et j'y mets également une grande partie de mes émotions donc je suis contente de voir que vous pouvez les ressentir derrière mes mots. Je vous fais de gros bisous. LOLA REEDS : Pour mon autre projet de fic, je ne sais pas trop combien de chapitres il y aura. J'ai énormément d'autres projets en tête et en général, j'ai l'idée (le thème) bien précis en tête mais la suite vient lorsque je l'écris. Pour celle-là, c'est ce qu'il se passe donc je ne pourrais pas vraiment te répondre. Je ne pense pas qu'elle sera très longue mais je peux changer d'avis en cours de route. Bisous. ARTEMIS : Mici ma puce. Bon je sais que tu n'auras pas vraiment la surprise vu que ce chapitre, tu l'as déjà lu (chanceuse va^^) mais je ne te dirais quand même pas la fin.^^ Bisous. ARCADIANE : Tu sais que quand tu as dis que tu allais dessiner des diables à bouclettes (après avoir lu autant de fois que j'étais sadique), je me suis dit que c'était un défouloir pour toi de me dessiner.^^ Parce qu'étant petite, j'avais des bouclettes.^^ Résumé de l'histoire, on est aussi cinglée l'une que l'autre.^^ C'est aussi pour ça que je t'adore.^^ Poutouxes. ROWAN : Oh oui, je sais ce que c'est que de lire des cliffies. Je lis aussi des fics et à chaque fois, j'ai envie d'amener l'auteur devant son bel ordi et de lui dire que si il ou elle n'écrit pas la suite tout de suite, je vais lui envoyer Candy, ma dragonne mais en général je prends sur moi et je déverse toute ma rage et mon impuissance dans mes fics.^^ D'où les fins sadiques.^^ Non, je rigole. Je le sais bien que c'est dur les fins à suspens mais en général, ce n'est pas voulu de ma prat (ou tout au moins consciemment^^). Je fais des chapitres d'environ 4, 5 pages Word et j'arrête souvent quand la scène d'après est trop longue à pouvoir être rajoutée. Pour le chapitre précédent par exemple, ce n'était pas voulu. Tu comprendras en lisant ce chapitre. Sinon, et pourquoi pas Seamus, moi je l'aime bien le bel Irlandais. ANONYMOUS : Ta review m'a beaucoup touché et je pense exactement comme toi à propos de Severus. Sinon, juste un petit éclaircissement pour ta question. Tu me demandes si je peux renverser les rôles de Severus chasseur dans cette fic ou dans une nouvelle, une autre ? Comme je pense que tu me parles de celle-ci, je te répondrais donc que c'est délicat. Dans ma tête, l'histoire est très claire, depuis le début. Je sais combien il y aura de chapitres et il m'en reste un à écrire et la fic est terminée car j'ai pris de l'avance sur celle-ci. Il y a un moment où ce renversement se fait mais il est court. Je ne peux pas t'en dire plus. Ce que je peux vous promettre à tous, c'est d'updater relativement souvent. Bisous. Chapitre 8 : Au coeur de la nuit, un rendez-vous sous les étoiles

Le cœur de Severus battait tellement fort et tellement vite dans sa poitrine qu'il pensait qu'il allait exploser. Sa respiration était légèrement irrégulière et oppressée, et ses mains étaient moites de nervosité.

Il était 21 h 51 et il était dans la Tour d'astronomie.

Il pouvait entendre les bruits de la nuit plus intensément qu'il ne les avait jamais entendu tant il se concentrait sur chaque son, espérant que son amour allait bientôt franchir les portes de la salle.

Il s'était dépêché de se préparer et était dans cette pièce sombre, tout en haut du château depuis bientôt dix minutes déjà. Il s'était lavé le corps et les cheveux, parfumé, coiffé sans s'être mis l'huile quotidienne qui lui protégeait les cheveux ce qui rendait ses mèches souples, propres et douces. Il s'était ensuite habillé en omettant volontairement de mettre des sous-vêtements. Il avait hésité, les avait regardé dans sa main puis, en rougissant, les avait reposé. Il ne portait sur lui ce soir qu'une fine robe de soie noire. En chemin, elle lui avait caressé la peau à chaque souffle de vent et il avait imaginé que ces tendres et douces caresses étaient celles de son amant. Il en rougissait encore et avait remercié Merlin qu'aucun élève aventurier ou de professeur faisant une ronde ne l'aperçoive.

Il regarda sa montre et soupira. 21 h 53. Il s'était plaqué contre un mur, essayant de se rendre invisible pour pouvoir voir et savourer l'entrée de son futur amant, de son amour présent, de son mystérieux inconnu passé.

Mon admirateur adoré, mon Harry, pensa-t-il en inspirant profondément. Les battements de son cœur ne se calmaient pas, à l'instar de sa respiration et du nœud qu'il sentait crisper chaque seconde un peu plus son estomac jusqu'à en être douloureux. Il avait pris la précaution d'emmener un petit sac en papier en prévention d'une hypothétique hyperventilation qu'il ne souhaitait pas voir arriver. Mais il était tellement anxieux, tellement submergé de peur et d'appréhension... tellement excité par son rendez-vous secret...

« Harry »murmura-t-il.

C'était la première fois.

La première fois qu'il avait un rendez-vous secret et il en était très intimidé.

La première fois qu'il faisait l'amour depuis le jour tragique où il avait perdu sa virginité. Il s'en souvenait encore parfaitement bien et ce souvenir était encore aussi douloureux dans son esprit que ne l'avait été le jour maudit de ses dix sept ans.

Le jour de ces seize printemps, il s'était finalement avoué à lui-même son homosexualité. Il n'avait pas pu le réfuter plus avant lorsqu'il avait rencontré le jeune homme qui, un an plus tard, était devenu son premier et unique amant... jusqu'à ce soir. Sean l'avait profondément bouleversé dès que leurs yeux s'étaient rencontrés et il n'avait pas pu s'empêcher de le fixer le jour et de rêver de lui la nuit. Le jeune Serdaigle, fraîchement arrivé dans l'établissement, avait bien sûr reconnu les signes de la passion débordante et innocence du jeune Serpentard ce qui l'avait amené à sa perte le jour où il avait soufflé ses bougies.

Après un an d'admiration et d'amour inconditionnel, Severus avait été plus que surpris lorsque Sean l'avait abordé et terrifié lorsqu'il lui avait dit, partagé ses sentiments. Ces quelques minutes avaient été les plus belles dans la vie du Serpentard mais il avait vite déchanté et les années d'après avaient été les plus sombres de sa vie.

Sean lui avait fait l'amour le soir même, en l'ayant entraîné dans la salle de demande. Le Serdaigle l'avait à peine préparé et en deux minutes, tout avait été bouclé. Il avait eût affreusement mal et saignait abondamment tandis que son amant, souriant diaboliquement, s'était relevé, écartant les rideaux d'où se tenaient d'autres élèves de toutes Maisons à l'air goguenard.

Mortifié, Severus avait tenté de se cacher, se relevant comme il pouvait tout en essayant de se retenir de gémir sous l'intense douleur. Il ne comprenait pas.

Jusqu'à ce qu'il voit Sean, l'air très satisfait, serrer la main d'un Gryffondor puis d'un Serpentard en disant à la cantonade, « Vous voyez, je vous avais dit que j'arriverais à me le faire en moins de vingt quatre heures. »

Les rires avaient fusé de toute part et ces quelques minutes de vie avaient brisé en Severus, ce qui lui restait d'espérance en l'humanité et en l'amour.

Jusqu'à Harry.

Harry était sa rédemption, son salut, son amour, son espoir, sa vie. Il avait fallu des mois à Severus pour découvrir qu'il était tombé amoureux de son élève. Cet amour l'avait horrifié.

Au début, il avait détesté Harry à cause de son père. Puis à cause de la fausse image qu'il s'était forgée de lui, à savoir celle d'un petit prince prétentieux et arrogant, sans autre préoccupation que de figurer en première page des journaux les plus connus. Superficiel. Mais au fur et à mesure de son combat avec l'Ordre et Harry contre Voldemort, il avait appris certaines choses qui lui avait ouvert les yeux, notamment son enfance qui n'avait rien eu de dorée. Ensuite, une fois sa vision accommodée, il avait découvert l'être qu'était véritablement ce jeune homme et il avait été éblouis par tant de beauté et de splendeur. Harry était l'homme qu'il avait toujours cherché et qu'il avait stupidement cru trouvé en la personne de Sean O'Brien.

Sean et Harry étaient les parfaites antithèses.

Severus avait eu une très haute opinion du Serdaigle et avait éprouvé pour lui des sentiments qu'avec le recul, il avait appris à reconnaître. Il n'avait jamais été amoureux de Sean mais l'admirait sans borne. Il avait cette sorte de charisme quasi magnétique qui l'avait attiré et son esprit l'avait idéalisé, forgé à son attente. Et il en avait payé le prix. Il avait exécré Harry dès la première seconde de sa vie, et même avant, lorsqu'il était dans le ventre de sa mère, pour être le fils de James Potter. Il l'avait paré des plus vils défauts alors qu'il était le joyaux qu'il avait attendu toute sa vie.

« Harry, pardon » gémit Severus douloureusement. Il soupira de nouveau et renversa sa tête en arrière pour l'appuyer contre le mur. Il repoussa ses souvenirs pénibles et regarda le drap noir de la nuit.

La voûte étoilée s'étendait à perte de vue sous ce plafond de verre et il en admirait le scintillement familier et pourtant à jamais méconnu. Il avait toujours adoré observer ses petits soleils pour certains déjà éteints qui, un jour, avaient illuminés de leur lumière une parcelle de l'univers. A jamais ignorantes des évènements, les étoiles étaient toujours présentes dans le ciel et ce soir, elles seraient leur unique témoin.

Severus frissonna à cette pensée. « Mon amour. »

Son coeur se serra et il regarda sa montre. 21 h 59. Il avala sa salive avec difficulté et essaya de se reprendre.

Harry…

Soudain, une petite voix dans sa tête se rappela à lui et lui broya le coeur en lui chuchotant, 'Et si ce n'est pas Harry…'

Non. Ca ne pouvait pas être quelqu'un d'autre.

'Souviens-toi du papier à lettre dans le sac de Seamus Finnegan.'

Non.

'Et les regards que te lançaient Draco Malfoy et Blaise Zabini.'

NON.

« Bonsoir mon Severus » souffla tout à coup une voix chaude et douce dans l'oreille de l'homme qui frissonna et se retourna vivement.

Perdu dans son affolement, Severus ne l'avait pas entendu entrer.

« Je suis content que tu sois venu » continua la voix indéniablement masculine mais inconnue. Le jeune homme qui lui faisait face et qu'il ne voyait pas l'avait très certainement magiquement modifiée. « Je t'attends depuis tellement longtemps Severus. »

Et sur ses paroles, le jeune homme s'empara du visage de son professeur et l'embrassa, le sortant de son état d'hébétude. Severus répondit passionnément au baiser de son amour mais lorsqu'il essaya d'élever les bras pour les entourer autour de la taille de son amant, il découvrit qu'il en était incapable et sursauta, effrayé, brisant le contact de leurs lèvres.

 « Excuse-moi mon amour, » chuchota le jeune homme en frôlant sa joue de la sienne et en respirant avidement l'odeur de l'homme qu'il désirait tant. « J'ai dû te lancer le charme de paralysie et celui d'aveuglement. »

Severus sursauta encore et regarda tout autour de lui pour en avoir confirmation. Il avait cru que l'obscurité ambiante était la raison de son incapacité à voir son admirateur mais là, il venait de se rendre compte qu'il ne voyait plus les étoiles. Il sentit la colère monter en lui ainsi que le dégoût. Il n'aimait pas du tout cette sensation de ne pas pouvoir contrôler ses gestes et son corps ou d'être retenu prisonnier contre son gré.

« Je suis vraiment désolé Severus. Ne m'en veux pas mon amour mais je crois que c'est mieux pour nous deux que tu ne connaisses pas mon identité. Je t'ai dit, dans une de mes lettres, que tu n'étais pas prêt et je le pense toujours. Je ne veux pas te faire souffrir et je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit à cause de moi - moi étant ton élève. Donc, je me permets de prendre toute la responsabilité de ce qu'il va se passer ce soir sur moi... au cas où... »

Severus sentit toute sa colère fondre comme neige au soleil et son désir renaître.

« Et que va-t-il se passer ce soir ? » demanda-t-il d'une voix basse, rauque, sensuelle.

« Tu verras » répondit son étudiant d'un ton langoureux et tentateur, en souriant. Il posa sa main gauche sur la joue droite de son maître des potions et approcha sur son visage du sien. « Severus, je t'aime. Je t'aime tant. »

« Je t'aime Ha- » commença l'homme avant d'être coupé par le baiser brûlant de son amant. Severus y répondit tout aussi promptement que la fois précédente et ils se séparèrent à bout de souffle.

« Me fais-tu confiance Sev ? »

Il y eût un court silence puis, l'homme haleta un oui faible mais sincère.

« N'aie pas peur mon amour » prévint le jeune homme en reculant de deux pas. Il sortit sa baguette et prononça un rapide « Wingarduim leviosa » suivi d'un non moins vif, « Mobilis corpus » et Severus se sentit flotter dans les airs et voler doucement à travers la pièce jusqu'à être soigneusement déposé sur un matelas ferme recouvert de draps soyeux qu'il n'avait pas remarqué jusque là.

« Severus, » l'appela son élève en s'allongeant sur le côté, près de lui. « Je suis nu... »

Un long gémissement résonna dans la pièce et l'homme croassa, « Mais pourquoi me dis-tu cela alors que je ne peux pas te voir ? »

Un petit rire joyeux lui répondit. « Je n'ai pas fini ma phrase little angel. Je voulais juste m'excusez encore de te priver de ta vue alors que je te vois moi... »

« Je ne suis pas nu moi... »

« Voilà qui est répar » dit son admirateur en grognant de désir à la vue de ce grand corps pâle et musclé resplendissant à la douce lueur des bougies et qu'il avait si souvent imaginé, sans osé l'espérer.

« Je veux te toucher... » gémit Severus, à l'agonie.

« Mais tu vas le faire Severus. Il n'y a pas que les mains mon amour. Tu vas me toucher avec ton corps » soupira le jeune homme en lui capturant à nouveau les lèvres.

« Mmmmm » gémit l'homme en respirant voluptueusement le parfum de son amant. C'était le parfum des lettres. Sauvage, et sucré. Epicé. Délicieux.

« Sev, je vais te libérer, comme ça tu pourra bouger et te tordre sous mes caresses... »

« Mmmmmm »

« ... Mais promets-moi de ne pas tricher. Promets-moi de ne pas me toucher de tes mains. Je sais bien que tu veux savoir qui je suis et je ne suis pas stupide au point de ne pas savoir que des mains peuvent parfois voir plus que des yeux alors promets-moi. »

« Je promets. »

« Sûr ? »

« Sûr ! »

« Liberatio »

Severus sentit tous ses membres se dégourdirent et pût les mouvoir à volonté. Il sourit, « Ha- ». Une bouche vint prendre possession de la sienne et sa parole se mua en un gémissement sourd. Il sentait des mains chaudes glisser partout sur son corps, enflammant sa chair plus sûrement qu'un feu dévastateur ne l'aurait fait.

« Mmmmm » gémit-il tandis que son amant lui dévorait le cou de baisers tour à tour tendres et sauvages. Il lui était difficile de ne pas bouger les bras et de toucher le corps chaud qui se pressait contre le sien avec ses mains avides de son contact. Il dû donc agripper fermement les draps de soie écarlates pour les maintenir immobiles. Ceci lui fût encore plus pénible lorsqu'il entendit le jeune homme lui murmurer des « Je t'aime » tandis qu'il embrassait sa peau, descendant de plus en plus bas.

Une bouche humide vint aspirer un de ses tendres mamelons qui se durci instantanément et il soupira de plaisir. Celui qu'il prenait pour Harry fit glisser ses mains sur les côtes de l'homme, touchant cette peau tantôt sucrée, tantôt salée, se délectant des petits cris extatiques qu'il arrivait à arracher à son amant. Il poursuivit sa progression et lui lécha le nombril doucement.

Severus ne pouvait départir son visage d'un sourire heureux. Il n'avait jamais connu cela. Il ne savait pas que de telles sensations – si belles, si intenses – pouvait exister. Il se sentait renaître à la vie, revenir, comme s'il s'était perdu. Un bateau en mer échouant sans attache ni destination. Maintenant, il en avait une et c'était son amour qui était en train de le faire mourir à petits feux avec sa langue errant sur ses testicules sensibles.

« Mon amour » soupira-t-il en resserrant ses doigts sur les draps et en se tordant de plaisir.

Son étudiant revint vers lui pour que ses lèvres se trouvent au niveau des siennes. Ce faisant, il laissa son corps se frotter délicieusement contre celui de son amour et étouffa son gémissement de sa bouche, buvant son souffle chaud. Sa langue caressait la sienne en un balai sensuel, goûtant inlassablement.

Severus pu sentir leur deux sexes vibrer l'un contre l'autre alors qu'ils se mouvaient ensemble.

« Tu es si beau Sev » haleta le jeune homme d'une voix très rauque en parsemant de petits baisers le visage qu'il vénérait chaque jour davantage. « Je te veux. »

« Oui ! Moi aussi je te veux. »

Le jeune élève attrapa alors la fiole de lubrifiant qui se trouvait à proximité et la déboucha. A ce bruit, Severus se tendit comme un arc, crispé.

« Qu'y a-t-il mon amour ? » demanda son amant, en s'immobilisant.

« Rien, rien » répondit Severus, toujours crispé sous le flot de souvenirs qui avaient envahi sa tête à ce son.

« Sev ? »

« Ce n'est rien je te dis. Rien du tout. »

« Sev ! Tu as confiance en moi ? »

« Oui. »

« Tu as envie de moi ? »

« Oui. »

« Tu sais que je t'aime et que je ne te ferais jamais aucun mal. »

« Je sais Ha- »

Une bouche brûlante et douce vint prendre possession de la sienne en lui mordillant doucement ses lèvres.

« Je t'aime Sev. Je t'aime. »

Severus sentit une main tendre caresser sa joue puis la voix de son étudiant retentire à nouveau dans la pièce, « Tu veux que j'arrête. Tu veux en rester l ? Si la réponse est oui, je comprendrais mon amour et j'arrêterais... »

« Non » répondit vivement Severus, lui coupant la parole. « Fais-moi l'amour. »

Severus était surpris de s'entendre demander cela à quelqu'un vu sa première et seule expérience désastreuse dans ce domaine mais il avait confiance en Harry et il l'aimait. Le jeune homme avait été doux avec lui mais aussi passionné. Il débordait d'amour pour lui et bien que ce sentiment soit étranger à Severus, il désespérait d'en avoir. De l'avoir de Harry.

« Fais-moi l'amour » répéta-t-il d'un ton plus décidé.

« Très bien. Vu ton ton déterminé, de toute façon, je crois ne pas avoir le choix. Contraint et forcé, je serais donc fort dans l'adversité et me plierais à ton bon vouloir. »

Il y eût un court silence puis ils éclatèrent d'un rire joyeux et s'embrassèrent à pleine bouche, toujours en riant, jusqu'à ce que le désir reprenne le dessus.

Le jeune homme brisa le baiser à regret mais souffrait d'une faim intense qu'il lui fallait assouvir. Il reprit donc le petit flacon de lubrifiant et en enduit ses doigts et son membre viril.

« Severus, » dit-il. « Si à n'importe quel moment, tu veux que je m'arrête, dis-le moi et je ne continuerais pas. »

Severus était de plus en plus amoureux de son petit ange qui était apparu dans sa vie et s'était fait une place dans son coeur malgré lui, balayant ses craintes et le désespoir cynique de son âme meurtrie. « Je te le promets » répondit-il tendrement.

« Je serais doux » garanti son amant.

Severus n'eût pas le temps de répliquer comme il gémissait déjà. Le jeune homme venait d'introduire lentement en lui un doigt prometteur qu'il sentit s'immobiliser un temps puis amorcer un mouvement constant de va-et-vient.

« Mmmmm. »

Bientôt, un second doigt vint rejoindre le premier, faisant fondre Severus de plaisir.

« Oh oui, continue mon amour » supplia-t-il en sentant des frissons incontrôlables courir le long de tous les nerfs de son corps.

« Tu es si beau, si beau Sev » gémit son amant en insérant un troisième doigt et en les mouvant pour qu'il se détende assez pour le recevoir.

« Je t'aime ! » hurlait l'homme en ondulant frénétiquement ses hanches sous la délicieuse torture qu'il n'avait jamais connue. « Prends-moi Ha- »

Il ne pût finir sa phrase qui se perdit dans un gémissement extatique. Son amant venait de se glisser en lui. Il se tint immobile aussi longtemps qu'il le pût pour laisser à son amour le temps de s'habituer à sa présence mais les hanches que l'homme remuait toujours, ainsi que ces doux cris de bonheur ne l'aidaient pas beaucoup.

« Sev »

« Prends-moi encore mon amour, je t'en prie. Viens, » supplia Severus qui ne maîtrisait plus ses sensations ni son corps affamé. « Encore. Plus fort. Plus fort. »

Le jeune étudiant recula ses hanches puis revint s'enfouir dans ce fourreau de chair humide et brûlante. Il heurta sa prostate et Severus cru qu'il allait mourir de bonheur.

« C'est bon ! Si bon ! » cria-t-il tandis que son amant s'engouffrait plus profondément à chaque poussée qui devenaient de plus en plus rapides. Quand le jeune homme s'empara du membre dur de Severus, celui-ci gémit et cria, « Mmmmm. Oh oui. Merlin, que c'est bon ! Encore mon amour, encore. »

Les deux amants perdirent tout contrôle sur eux-mêmes et se mirent à bouger en un rythme très soutenu, presque animal. Sauvage. Jusqu'à leur jouissance simultanée.

Severus sentit un liquide chaud jaillir en lui, tout en répandant lui-même son essence sur son ventre mouillé et sur la main de son amant.

« Harry » soupira-t-il dans sa tête tandis que le jeune homme retombait sur lui, l'entourant de ses bras fermes et musclés.

« Merci » haletèrent-ils en même temps. Ils lâchèrent un petit rire heureux et s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.