Chapitre 2
Quelque chose change
Disclaimer : Harry Potter, son histoire et ses personnages ne m'appartiennent pas : ils sont la propriété de J. K. Rowling.
Attention : Ce récit a été écrit après la lecture de Harry Potter et l'Ordre du Phénix et contient donc des spoilers.
Réponses aux reviews :
- Seleme59 : Merci pour ta review ! Et espérons que la suite te plaise autant, ou sinon plus ! ^^
- Malda Potter : Vivi, voilà voilà, elle arrive ! :p Bonne lecture !
- Mymy1 : Contente que ça te plaise ! Oui, je voulais faire Pétunia un peu moins cruelle que d'habitude, puisque dans le tome 5, ça avait l'air d'aller dans cette voie-là. Régale-toi avec ce nouveau chapitre !
- Ambre : (très joli pseudo, j'aime beaucoup ! ^^) Merci pour ta review, je suis contente que ça te plaise (dis-donc avec tous ces encouragements, ça me donnerait envie de reprendre cette fic ! :p) Donc voilà le nouveau chapitre, j'espère qu'il te plaira !
- Onarluca : Merci beaucoup pour ton compliment, voici donc la suite attendue !
- Le Dragon Noir : Bon sens de l'observation ! -) Mais ne t'inquiète pas, nous étions toujours le matin du 31 Juillet dans le premier chapitre et donc il a toute la journée pour recevoir des hiboux ! D'ailleurs, cela arrive dans ce chapitre ! Je prendrai en compte ta demande de ne pas faire de slash. En fait, c'était juste une proposition pour voir les réactions, car au début, le slash n'était pas prévu.
- Herm'021 : Salut ! Merci pour ta review, voilà la suite, comme demand !
- Math : Bonjour ! Merci pour tes compliments, je prends tes « supplications » en compte ! lol (cf. réponse à la review du Dragon Noir pour plus d'explication)
- Lilou : Merci pour tes compliments. Je suis d'accord avec toi, je mise sur le fait qu'avec le retour de Voldemort, beaucoup de choses vont changer et je pense que le monde des Moldus est autant en danger que celui des sorciers, c'est pourquoi il serait temps pour ceux qui le réalisent (comme Pétunia) de mettre leurs différents de côté (arg on dirait Dumbledore qui parle ! lol). Quant à Ron et Hermione, je pense effectivement qu'ils se rapprocheront…mais chut ! -)
*****
Harry claqua violemment la porte de sa chambre derrière lui et, s'adossant à elle, se laissa glisser doucement à terre. Il ignore combien de temps il est resté ainsi, à se poser un tas de questions auxquelles il ne trouvait pas de réponses. Pourquoi Tante Pétunia avait-elle voulu lui parler ? Qu'avait-elle voulu dire à propos de Sirius ? Et si,
finalement, il lui faisait confiance et partageait avec elle ses secrets ?
« Et qu'est-ce que c'est ce bruit insupportable ?! » s'écria Harry, tiré de ses pensées par un son incessant sur la fenêtre.
Il se leva et s'aperçut qu'il s'agissait de Coquecigrue, le minuscule hibou surexcité de Ron, apportant une lettre et un colis, qui, beaucoup trop lourd pour lui, l'obligeait à déployer des trésors d'efforts pour se maintenir en altitude. Harry se précipita à son aide et ouvrit la fenêtre. Coq pénétra dans la chambre à la vitesse de l'éclair et s'écrasa bruyamment sur le lit de Harry. Celui-ci se dépêcha de le saisir avant qu'il ne se remette à s'agiter. Il détacha d'abord la lettre de Ron puis déposa le colis à côté de lui. Coq, enfin libéré de sa charge, furetait bruyamment à côté d'Edwige, essayant de se procurer un peu de nourriture, sous le regard courroucé de la chouette de Harry.
« Faites un peu moins de bruit, là-bas » lança Harry en direction des deux hiboux, avant de déplier et lire la carte de Ron.
Salut vieux,
Tout d'abord, joyeux anniversaire ! Maman t'envoie un gâteau d'anniversaire et quelques provisions "au cas ou Mrs Dursley décidait encore de te mettre à la diète".
La boutique de Fred et George fait un malheur, les demandes n'arrêtent pas et mes frères ne cessent de sortir des nouveautés. Ils te transmettent d'ailleurs un échantillon de leur "Bubble-ghomme", à faire essayer par ton cousin. Ca fait gonfler la personne qui essaie de faire une bulle avec !
Maman dit que tu pourras venir bientôt, je t'enverrai un hibou pour te fixer la date.
Encore joyeux anniversaire,
A bientôt,
Ron.
P.S : Pour ton cadeau, j'ai pensé que ça pourrait t'intéresser, il s'agit d'un livre sur les tactiques de jeu des meilleures équipe de Quidditch. De quoi assurer la coupe à Gryffondor
encore cette année !
Harry sourit en rangeant la carte et ouvrit le colis, découvrant un superbe gâteau au chocolat recouvert de sucre glace vert, des biscuits faits maison de Mrs Weasley, un sachet contenant les bonbons de George et Fred et enfin le livre de Ron, Les champions de Quidditch partagent leurs secrets, un magnifique ouvrage richement illustré. Harry avait à peine commencé à l'admirer que déjà, deux hiboux rentraient par la fenêtre restée ouverte. Parmi eux, Harry reconnut celui de Hermione, qui lui apportait une poche remplie de Dragées Surprises de Bertie Crochue aux "goûts des vacances" (eau de mer, noix de coco ou encore crème solaire) ainsi qu'une plume blanche.
...C'est une nouvelle plume pour faire tes devoirs. Tu lui dictes ce que tu veux et elle l'écrit en embellissant le tout. C'est presque la même que celle de Rita Skeeter, mais en moins..."pervers". J'espère que ça ravivera ta motivation au travail ! On se voit très bientôt,
Amitiés,
Hermione.
La curiosité de Harry le poussa à essayer la nouvelle plume. Saisissant une feuille de parchemin, il posa la plume dessus et lui dicta une phrase.
« Le chat se promène dans le jardin » dit Harry distraitement.
La plume se souleva alors et, dans une écriture régulière, se mit à écrire. Harry saisit la feuille une fois la phrase finie.
« Par une belle journée, le doux félin se promenait dans un jardin à la végétation luxuriante » lut Harry. « Mouais, moi je ne vois pas trop la différence avec ce qu'écrivait cette Rita de malheur. »
Rita Skeeter était journaliste pour la Gazette du Sorcier. Elle s'était amusée pendant un temps à écrire toutes sortes de bêtises sur Harry, notamment qu'il était mentalement dérangé, potentiellement dangereux et même qu'Hermione était sa petite amie. Mais celle-ci avait découvert que Rita était un animagus (personne ayant la faculté de se transformer en animal) non répertorié par le Ministère de la Magie et l'avait donc contrainte d'arrêter de médire sur Harry, sous le chantage.
Harry s'approcha du second hibou, un vieux Grand Duc aux plumes ébouriffées qu'il n'avait jamais vu auparavant. Il comprit pourquoi quand il lut la lettre que le hibou lui tendait.
Bonjour Harry,
Je voulais te souhaiter un joyeux anniversaire. Et aussi te dire qu'après quelques recherches, j'ai découvert ce qu'il y avait dans la pièce du Département des Mystères où on entend des voix.
La respiration de Harry s'accéléra. Luna Lovegood lui écrivait pour lui dire ce qui se trouvait dans la pièce où ils s'étaient retrouvés l'année dernière, alors qu'ils venaient au secours de Sirius. Entre Ron, Hermione, Ginny ou Neville, seuls Luna et lui ont entendu les voix qui murmuraient dans la salle. Plus tard, alors que Sirius venait de mourir, Luna lui avait dit que Sirius pouvait sans doute se trouver parmi elles. Mais Luna était une fille si étrange et lunatique, elle croyait toujours les choses les plus invraisemblables...
On dit que les personnes qui ont été tuées par un sort magique ont leur esprit séparé de leur corps et se retrouvent ici jusqu'à ce que l'esprit en question, plein de colère contre son meurtrier, s'apaise et trouve le repos... dans le cas de ma mère, je suppose qu'elle doit se haïr elle-même, elle a toujours été très critique dans son travail... En tout cas, c'est un phénomène dont on n'aime pas parler, car beaucoup de gens pensent que les esprits apportent le malheur. Certains les appellent même les "souffles de la mort". Mais moi je pense qu'ils continuent à veiller sur les personnes qu'ils aiment...
Bonne continuation de vacances, Harry, on se voit à la rentée,
Luna.
Harry était resté sans voix devant la révélation de Luna, mais avait été rassuré par ses derniers mots. Il la remercia intérieurement pour ces paroles réconfortantes et toute l'attention qu'elle lui portait.
Pendant le reste de la journée, Harry se distrayait avec le livre de Ron, élaborant mille et une tactiques pour les matchs à venir. Alors qu'il les mettait par écrit avec la plume de Hermione qui écrivait
des commentaires dignes de Lee Jordan, Harry se surprit à chantonner "Weasley est notre Roi". Il reçut aussi un hibou de Hagrid, avec une carte qui décrivait ce qu'était son cadeau, une sorte de briquet qui n'était pas inconnu à Harry.
«C'est un Eteignoir. Il n'a pas la même étendue que celui de Dumbledore, mais a la particularité de faire rallumer les lumières de la couleur que tu veux. »
Harry sourit et rangea soigneusement l'Eteignoir. Vers la fin de l'après-midi, Harry eut la surprise de recevoir une carte de Cho. Harry sourit tendrement en voyant l'écriture hésitante et les mots minutieusement choisis par son amie, mais il lui fut reconnaissant d'avoir pensé à lui, même s'il l'avait déçue lors de son rendez-vous. C'était troublant de voir à quel point il avait changé.
Il y a quelques mois de cela, il aurait rougi jusqu'aux oreilles à la vu de cette carte et n'aurait pas su quoi penser, mais aujourd'hui, elle lui faisait simplement plaisir, comme quand on reçoit une lettre d'un ami. Car c'est ainsi que Harry considérait Cho à présent, comme une amie. Il avait toujours été attiré par elle, mais depuis qu'ils avaient commencé à se parler et à se connaître, il avait découvert qu'elle n'était pas son genre. Ou alors était-ce lui qui avait changé...
Physiquement, il restait maigre, de taille moyenne, mais avait cette allure élancée qui reflétait un caractère vif et entier. Il avait hérité des cheveux noir d'ébène de son père, qui, malgré tous les efforts de Harry, étaient impossibles à coiffer, et des yeux vert émeraude de sa mère. A seize ans, Harry Potter avait la carrure d'un jeune homme, mais le regard de quelqu'un qui a vu dans sa vie plus de choses que la plupart des personnes de son âge. Mentalement, il était en plein dans la période de sa vie où on remet tout en question, où, dans sa tête, tout n'est que déception, désillusion et crainte. Et dans son cas, cela était pire : en plus de tous les problèmes qu'avaient les adolescents s'ouvrant à la vie, il portait sur ses épaules de lourdes responsabilités et un sentiment de culpabilité pesant. Car Harry se sentait coupable de la mort de Sirius. S'il n'avait pas voulu jouer les héros, Sirius serait encore en vie à l'heure qu'il est, se disait-il souvent. Et cela, rien ni personne ne lui ferait penser autrement.
***
Quelques jours plus tard , Harry, ayant reçu un hibou de Ron, descendait sa valise dans le salon, où Mr Weasley et Ron devaient venir le chercher. Une grande agitation régnait ce jour-là dans la maison, car Oncle Vernon redoutait par-dessus tout la venue des Weasley au 4, Privet Drive. Il se souvenait des années précédentes, où ils avaient sali tout le séjour en arrivant par la cheminée, ou encore des mauvais tours que Fred et George avaient joués à Dudley, qui s'était retrouvé avec une langue qui traînait par terre. Cette année, même si Harry leur avait assuré qu'il n'y avait aucun risque car ils utilisaient un Portoloin, Oncle Vernon avait pris toutes ses précautions et envoyé Dudley chez ses amis. Harry avait pris son petit-déjeuner aussi normalement que possible, mais était trop excité à l'idée de revoir ses amis et surtout de quitter cet endroit.
Tante Pétunia n'avait pas tenté de réengager un dialogue depuis la dernière fois, mais Harry avait remarqué que certaines choses avaient changé : la nourriture qu'elle lui servait était meilleure, et même si elle n'était pas en aussi grande quantité que celle de Dudley, au moins il n'avait plus de lard de bacon. Il lui arriva de trouver un ou deux tee-shirts à sa taille, alors que normalement il héritait de ceux de Dudley, cinq fois trop grands pour lui. Et puis, fait extraordinaire, Tante Pétunia l'appelait par son prénom (toujours en l'absence d'Oncle Vernon), ce qui ne réduisait plus ses dénominatifs à "toi" ou "l'autre". Ceci marquait une grande évolution dans la relation de Harry avec sa tante, et cela lui mettait un peu de baume au cœur, tellement qu'il lui accordait parfois de timides sourires. Harry se demandait ce qui avait pu opérer un si grand changement dans le comportement de sa tante, mais il en était bien content.
Il était onze heures moins le quart. Ron avait dit qu'ils viendraient le chercher à onze heures. Harry n'espérait pas trop de ponctualité de la part des Weasley, mais souhaitait qu'ils viennent le plus tôt possible. Assis dans un fauteuil du salon, ses affaires éparpillées autour de lui, Harry caressait distraitement les plumes d'Edwige, les yeux rivés sur l'horloge. A onze heures moins cinq, il réalisa qu'ils pouvaient apparaître partout dans la maison, avec le Portoloin. Harry se précipita donc dans l'entrée, pensant qu'ils arriveraient ici, quand il entendit Oncle Vernon et Tante Pétunia crier. Il retourna dans le salon, où il fut accueillit par Ron, Mr Weasley étant bien trop occupé à essayer de calmer son oncle, vert de rage, et sa tante, blanche de frayeur.
« Pourtant on n'a pas fait de dégâts cette fois-ci » fit remarquer Ron, « ils sont difficiles à vivre tes Moldus. »
« A qui le dis-tu » soupira Harry, trop heureux de retrouver son ami.
« As-tu laissé notre petit cadeau pour ton cousin ? » demanda Ron sur un air conspirateur.
« Oui », répondit Harry, dont la simple idée de voir Dudley doubler de volume, lui était jubilatoire. « Dans la corbeille à friandises, sur la cheminée. »
Et Harry lui montra discrètement la corbeille où les bonbons étaient posés en évidence.
« Dommage qu'on ne soit pas là pour voir ça » dit Ron.
Harry acquiesça et se tourna vers Mr Weasley, qui avait réussit à faire se remettre Tante Pétunia de sa frayeur. Oncle Vernon s'était calmé immédiatement après.
« Bon, les garçons, on peut y aller, je crois. Il y a un travail qui m'attend au Ministère, je suis assez press » déclara Mr Weasley.
Harry remarqua alors qu'il avait toujours sa robe de sorcier. Il devait vraiment être débordé au Ministère. Mr Weasley saisit le Portoloin, un simple chandelier, et fit signe aux garçons de s'approcher. Harry saisit la cage d'Edwige et son Eclair de Feu, alors que Ron s'occupait de sa valise.
« Vous êtes prêts ? Alors à trois. Un…Deux.. » décompta Mr Weasley.
Harry risqua un regard vers sa tante. Il lui fit un signe de tête en guise d'au revoir.
« ...Trois » finit Mr Weasley.
Harry ressentit cette sensation familière d'être emporté à une vitesse folle, dans un couloir de couleurs et de sons indescriptibles. La maison du 4, Privet Drive était déjà loin et il s'étonna soudain à se demander s'il allait manquer à sa tante. Soudain tout s'arrêta et ils se retrouvèrent dans le jardin du Terrier.
C'était un magnifique jour d'été, Harry se sentait plus que bien, il retrouvait le monde auquel il appartenait et ceux qu'il aimait.
C'était une journée d'été superbe, il faisait vraiment chaud...A côté de lui, Ron, qui s'était mis en direction de la maison, étouffa un cri...
Ce jour était le meilleur de tous depuis le début des vacances pour Harry, il pensa avec bonheur retrouver Fred et George, qui devaient encore avoir joué un tour à Percy. Il se retourna pour rire avec Ron de la farce des jumeaux, mais personne ne riait. Ron et Mr Weasley, demeuraient, interdits, devant ce qui se déroulait. A son tour, Harry s'accorda à regarder ce qui captait autant l'attention des Weasley.
Devant lui, le Terrier était la proie des flammes.
*****
Voilà un nouveau chapitre ! J'ai été très agréablement surprise par le nombre d'avis positifs sur cette fic. Cela faisait un bout de temps que je l'avais au fond de mon tiroir et cela m'a donné envie de la continuer. Ce fut marrant de relire ce que j'avais écrit (plus d'un an auparavant) et je suis étonnée de voir que mon style d'écriture n'a pas trop changé. On se revoit au prochain chapitre et merci encore pour tout !
