AAAARRRRRGGGGGHHHH je viens d'aller voir le retour du roi et….et…et wwoooa j'en reviens toujours pas !!! Il est…grandiose…magnifique….gigantesque…j'ai pleuréééééé !!! (tout le temps je l'avoue) Honnêtement LE film à voir c'est bien celui-là, et je suis plutôt difficile habituellement….Bon on en reviens à nos deuy zouaves ? )

Parité (c'est vrai, pourquoi toujours des mots anglais ? ?) : Severus/Sirius (po facile ces deux-là) plus bien évidemment Lucius et un peu tt le monde….(ké pervers !) mdr Sans oublier Riri-joli…

Petit résumé (because je lis plein de fics et je suis souvent perdue lors des updates…un résumé ça prend trois lignes max, alors pensez-y ça aide vraiment) ^-^ : En mission pour l'Ordre, Rémus s'est fait capturer par Malfoy. Severus doit distraire celui-ci (ordre de Dumby) pendant que Sirius fouille son manoir pour y découvrir le loup-garou. Mais Rogue a trouvé là le moyen de se débarrasser de ses vieux ennemis il a tout raconté au Mangemort, lequel a également fait prisonnier Black…

Chapitre trois : Un plan machiavélique (héhé très original, pas vrai?) ^-^

*Sirius*

Lorsque je me suis enfin réveillé, après je ne sais combien d'heures, Rémus était inconscient. J'ai bien sûr paniqué, mais il ne semble pas blessé - du moins pas de nouvelles blessures depuis sa transformation, à ce que j'ai pu remarquer. Je l'ai allongé dans le fond de la cellule et j'ai enlevé ma propre chemise pour le couvrir ses habits sont en lambeaux et la température est glaciale. Je suis assis, là, depuis des heures, sa tête sur mes genoux, le regard fixé sur les barreaux.

J'ai échoué. A cause de moi, l'Ordre aura perdu trois de ses membres – encore que je n'ai jamais été très utile, en tant que meurtrier recherché.

Mais après tout…je n'ai rien fait de mal. Seul Rogue est responsable. S'il nous a trahi, puisse-t-il connaître les pires souffrances qu'un homme ait jamais endurées. S'il est mort…

Je me sens tout de même coupable. Pourtant, sa mort devrait au moins me remonter un petit peu le moral. Alors pourquoi est-ce que je me sens aussi vide ?

Des poils se dressent sur ma poitrine nue lorsqu'un courant d'air traverse la cellule celle-ci est aussi froide que mon ancienne demeure, si ce n'est qu'à Azkaban différents cris ou pleurs retentissent d'un peu partout. Ici, tout est étrangement silencieux.

« Sir…Sirius… ? » Je me redresse vivement, m'apercevant trop tard que j'ai fait mal à Rémus.

« Lunard ? » J'écarte les mèches brunes de ses yeux, qui sont à présent à moitié ouverts.

« Pourquoi…est-ce que tu es nu ? » s'étonne-t-il, ensuite son regard se pose sur ma chemise, étendue sur lui. Il sourit faiblement.

« Je suis heureux que tu soies là. Je regrette d'avoir jamais douté de toi…même si tout se termine ici. »

Oh. Minute.

« Hé, Réms, tu t'entends parler ? On est pas dans un roman, » je plaisante avec maladresse. « Tu n'as pas intérêt à me crever dans les bras, ou je te jure que je me transforme aussi vite et que je te dévore. »

Il rigole doucement, puis semble soudain se rendre compte de quelque chose. « Patmol, tu as essayé - » fait-il en redressant légèrement la tête.

« Oui », je le coupe, acquiesçant d'un air sombre. « Je ne passe pas. » Ce qui n'a rien d'étonnant. J'ai repris du poids depuis Azkaban, et passer à travers les barreaux d'une prison ne m'est plus possible. J'ai cependant la satisfaction de ne plus ressembler à ce squelette de…Non. Mieux vaut ne pas penser à Rogue maintenant.

« Rémus, je ne vais pas te laisser mourir ici, tu m'entends ? » je déclare d'une voix qui se veut assurée.

« Voilà qui est touchant, » se moque soudain une voix grave. Malfoy se tient à l'entrée de la cellule. Je peux apercevoir son expression ironique à travers les barreaux. Rémus s'assied avec difficulté, s'appuyant contre le mur. Je me mets rapidement debout, le cœur battant à tout rompre. S'il faut mourir, alors je me battrai.

« Voyons…comment aurais-je le cœur de séparer deux amis aussi proches ? »

Je ne réponds rien, serrant les poings. Lui répliquer que Dumbledore et compagnie ne vont pas tarder à se ramener serait risible. Si Rogue nous a réellement trahis, il aura probablement raconté que je suis mort durant la bataille. « Vous ne me remerciez pas ? » fait Malfoy, haussant un sourcil. Je sens mes vieux instincts canins resurgir…oh, comme j'adorerais mordre à pleines dents cette peau blanchâtre, goûter le sang de ce monstre…

L'homme se met à rire lentement, puis lève sa baguette vers moi. De minces filets d'argent en sortent, et je sens presque instantanément des cordes invisibles me lier les bras au corps et les genoux. Mon premier réflexe est de me servir de mon talent d'Animagus, mais rien ne se passe. Mes lèvres sont scellées, mais je parviens néanmoins à grogner avec rage.

Le Mangemort éclate de rire, cette fois-ci – un rire qui me fait froid dans le dos. « Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais vous laisser promener votre petite truffe partout dans mon manoir ? J'ai pris mes dispositions. » Il a du lancer un sort m'empêchant de me transformer temporairement ou lorsque je suis proche de lui, puisque j'y ai réussi tout à l'heure. Enfin, j'espère que ce n'est que momentané. Il touche la porte de la cellule, qui s'ouvre d'elle-même. J'aperçois Rémus, qui se recroqueville dans son coin, apeuré. Ca salaud va payer, j'en fais le serment.

Le blond se place derrière moi, et me pousse de sa baguette. Je manque de m'étaler au sol, à cause de mes genoux liés, mais je me rééquilibre juste à temps. J'entends un bruissement d'étoffe, aussitôt suivi d'un gémissement, mais je ne peux rien voir. « Fais encore un mouvement, loup-garou, et ma parole je t'arrache les pattes, » fait l'homme, dont la voix est soudain menaçante.

Je veux crier, mais je ne réussis qu'à produire un son pathétique. A nouveau, le Mangemort me pousse dans le dos, m'ordonnant d'avancer d'une voix froide. Je m'exécute à petits pas, conscient du ridicule de ma situation. Je n'arrive pas à tourner la tête, et à ma plus grande frustration je ne parviens pas à apercevoir Rémus.

Au bout de plusieurs couloirs, Malfoy me fait entrer dans une petite pièce remplie d'étagères et de flacons de toutes sortes. Au milieu de cette pièce se trouve une table, sur laquelle bouillonne un chaudron dégageant une odeur pestilentielle.

L'homme aux cheveux blonds me pousse vers un fauteuil, dans lequel je tombe lourdement. Il s'assied à son tour, avec probablement plus de délicatesse que moi. Il me fixe pendant un petit moment, ses yeux s'attardant sur mon torse. Oh pitié. Le tortionnaire sadique et homo refoulé, quel vieux cliché. S'il veut me tuer, qu'il en finisse.

« Sirius Black ». Il déclare ces mots avec lenteur, l'air satisfait. Je ne peux m'empêcher de sentir un frisson me remonter dans le dos. « Je savais déjà beaucoup de choses sur vous. Ancien prisonnier d'Azkaban, accusé à tort du meurtre de 13 moldus innocents, grand ami de feu James Potter et du célébrissime Albus Dumbledore lui-même. J'ai cependant mené ma petite enquête, et j'ai notamment appris les liens qui vous unissaient à Potter fils…Vous êtes, semble-t-il, une personne très importante aux yeux de ce charmant enfant. »

Une lueur brille dans ses yeux gris. « Votre ami est un prisonnier parfait, » fait-il en se levant, d'un ton soudain plus sérieux. « Il ne se plaint pas, fait ce qui lui est demandé sans broncher, et…est également un interlocuteur d'une grande finesse. » Je ne sens presque plus mes doigts, qui sont probablement enfoncés dans mes paumes jusqu'au sang. Si je pouvais au moins lui balancer toutes les injures qui me restent calées dans ma gorge…

Il s'arrête devant le chaudron, dont il commence à longer le bord d'un doigt lent. « Son seul défaut, je dois l'admettre, est son sang à moitié animal. Une tare plutôt dérangeante, pour…certaines propriétés magiques, comme je l'ai constaté il y a peu. Ce qui devait se révéler un présent de choix pour mon Maître a du, hélas…être oublié. » Je l'observe soulever la louche, laissant retomber dans le récipient la mixture à l'apparence dégoûtante.

Là, je suis perplexe. Comment le fait que Rémus soit un loup-garou ait pu le gêner en quoi que ce soit ?

« Fort heureusement, le destin m'a favorisé en vous mettant sur mon chemin, Black… », dit Malfoy en relâchant la louche. Il s'empare d'un petit objet posé sur la table et se dirige ensuite vers moi. Il enroule ses longs doigts – tels des tentacules – autour de mon menton et me serre fermement.

« Il a des tortures pires, pour un jeune garçon, que de simples sortilèges. La trahison d'un ami proche, par exemple…D'un parent en qui il avait toute confiance, et qui se révèle être un véritable monstre…Oui, il y a bien pire que la douleur… », souffle-t-il avec une lueur mauvaise dans le regard. Ce n'est que lorsqu'il prend une de mes mèches dans sa main que je comprends où il veut en venir. Mon cœur s'arrête de battre, alors que je reconnais soudain l'odeur écœurante qui s'échappe du chaudron.

Je vois la paire de ciseaux se lever à hauteur de mon visage, alors que les yeux gris me fixent avec victoire.

*************

*Severus*

Je n'ai pas eu le courage d'aller chez Dumbledore. Il n'est que 21h, j'ai encore le temps de me préparer – et de réfléchir à ce que je vais bien pouvoir dire. Cela fait plusieurs minutes que je suis rentré de chez Malfoy. J'ai utilisé la voie habituelle : transplanage et petite promenade vivifiante jusqu'au château. Mes pas m'ont conduit directement jusqu'au donjon, et je n'ai pas songé à les en empêcher. Il faudra pourtant que je me décide à bouger. Je ne peux pas passer ma vie avachi dans un fauteuil à fixer le sol d'un air vide.

Quoique.

Je me frotte doucement le bras, là une la seringue a laissé une petite trace rouge. Je n'aime pas ces outils barbares, mais la magie ne peut rien faire pour m'aider, et - n'en déplaise aux sorciers – certaines méthodes moldues sont bien plus efficaces que les potions. Ce que j'ai toujours pris comme un affront personnel, même si je dois bien reconnaître que je suis redevable à ces traitements. Même s'ils impliquent de se planter une tige de fer dans le bras deux fois par jour.

Quelqu'un toque, et je me redresse d'un coup, imaginant le pire. Un vision cauchemardesque d'un Black ensanglanté rempli de haine vengeresse s'installe dans mon esprit – et disparaît aussi vite. Ce fou furieux ne se serait probablement pas donné la peine de frapper aussi gentiment. Je me mets debout et me dirige vers la porte tel un condamné. Je l'ouvre lentement.

Mon dieu….j'aurais préféré Black.

« Puis-je entrer ? »

Je laisse passer le vieil homme, qui s'arrête au milieu de la pièce. « Que s'est-il passé ? » Je reste face à la porte encore un bon moment après l'avoir refermé, puis je me retourne à contrecoeur. Les années de comédie auprès de Voldemort me semblent soudain appartenir à une époque jurassique. Comment ai-je un jour réussi à mentir à qui que ce soit sur des sujets aussi importants que ma propre trahison ?

Dumbledore a prononcé ces mots d'une voix froide, mais l'inquiétude est clairement visible dans ses yeux. Pas de suspicion.

« Je suis désolé », je soupire. Soupir qui est tout ce qu'il y a de plus réel – j'espère juste qu'il passera pour de l'affliction. L'homme s'assied, l'air sombre. Je sens une boule se former dans ma gorge. Il faut que je parle je suis suffisamment troublé pour qu'il croie en ma peine simulée, même si c'est pour de mauvaises raisons.

«Apparemment, nous avions sous-estimé les alarmes de Luci – de Malfoy. Il a été averti que Black était dans son manoir, et je n'ai eu d'autre choix de dire que je venais le livrer. » Je vois ses yeux se rétrécirent, bien qu'ils soient fixés au sol. « Albus », je continue, « vous estimez peut-être que j'aurais du me battre, mais je n'étais pas en position de force, et ma relation avec Malfoy est conservée - puisqu'il semble même penser que je suis de leur côté - ce qui peut nous être utile pour - »

« Severus, vous n'avez pas à vous justifier. J'ai été de stupide, c'est de ma faute. » Je reprends mon souffle, alors que je me pétrifie soudain : Dumbledore, le plus puissant des sorciers actuels, le mentor dont la puissance m'a toujours semblé un niveau inaccessible, est assis devant moi, les yeux embués, comme le plus sénile des vieillards gâteux. Je ne sais pas ce qui m'écoeure le plus : voir le directeur pleurer dans mes cachots, ou être obligé d'admettre que la maturité ne signifie pas pour autant dissimuler ses émotions. Si c'est le cas, au diable la maturité.

Bon, il ne pleure pas vraiment. Après tout, il a toujours fait sombre ici, c'est peut-être le reflet des torches. Hem. Je suis censé le consoler ?* Fort heureusement, j'échappe à ce casse-tête douloureux : l'homme à la barbe blanche vient de se lever, les yeux soudain aussi sec que le crâne de Voldemort lui-même. Je réalise que je le fixe bouche bée. Je la referme aussi vite.

« Je vais prévenir Harry », me dit-il, comme s'il se sacrifiait pour moi. Je ne vois pas pourquoi si j'avais eu à le faire, je me serais plus inquiété des réactions du gosse envers moi-même que de ce qu'il aurait pu ressentir. Je hoche néanmoins la tête, me rendant compte que je devrais paraître affligé. Enfin, pas trop. Ca semblerait bizarre, même si l'homme en face de moi est persuadé que je suis digne de l'estime qu'il me porte. Il me sourit, même si je vois la douleur dans ses yeux, et sort après m'avoir souhaité une bonne nuit.

Dieu merci, il me reste encore une journée pour me préparer à ma confrontation avec le gosse. C'est normalement un dimanche à Pré-au-Lard demain, donc le château devrait être relativement vide. Seulement je ne suis pas sûr que notre héros national ait le cœur à aller se promener avec ses deux chiens-chiens….Je ne suis pas obligé d'aller dîner après tout c'est le week-end pour tout le monde, et je pourrais très bien être parti voir ma famille ou quelque chose du genre.

Bon, d'accord, personne ne croira jamais ça, surtout pas Potter. Ce n'est pas que je peur de lui, au contraire. S'il m'insulte, je fais passer le sablier de sa maison dans ses négatifs. S'il me touche…hélas je crains que l'argument « perte d'un être cher » ne joue en sa faveur et me prive du bonheur suprême de le voir exclu de l'école. Mais il me restera toujours ces bons vieux points.

Alors pourquoi est-ce que je me fais autant de souci ?

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* Pas de commentateur, c'est une scène neutre* ^-^

« On peut passer chez Zonko et acheter trois tonnes de nids de Cafards, ça te remontera le moral, » fit Ron avec une enthousiasme exagéré. Hermione le regarda presque avec pitié, puis se tourna vers le garçon aux cheveux noirs qui marchait à côté d'elle. « Tu n'es pas obligé de venir, Harry. On peut rester et te tenir compagnie, si tu veux.» La voix de l'adolescente était chevrotante, mais elle ne jouait aucun rôle. Elle avait réellement apprécié Sirius, certainement bien plus qu'elle ne l'aurait jamais avoué à ses deux amis. Elle l'avait aimé comme une jeune fille de 15 ans peut fantasmer sur un homme qui pourrait être son père. Mais elle s'obligeait à garder la tête haute, ne serait-ce que pour Harry – ce qui était une véritable épreuve.

Celui-ci n'avait pas dit un mot depuis ce matin, en fait, pas depuis hier soir – lorsque Dumbledore l'avait appelé dans son bureau pour lui apprendre la mort probable de son parrain.

« Je vous jure, j'ai reçu un hibou de mon père ce matin il a dit qu'il emmènerait ce chien dans notre cottage à pré-au-Lard, à cause des perquisitions – également au cas où Dumbledore déciderait de - » Malfoy et sa bande s'arrêtèrent au milieu du couloir, à l'endroit où Harry s'était arrêté en les entendant. Hermione et Ron se retournèrent, étonnés, et vinrent se placer à côté de lui. « Viens », lui souffla la jeune fille en lui prenant le bras, mais le Gryffondor pouvait sentir de la haine à l'état pur lui couler dans les veines.

« De qui tu parles ? » dit-il d'une voix froide. Draco eut l'air ennuyé, mais bien vite il reprit son petit sourire en coin. « Rien qui ne t'intéresse, Potter. Au fait….toutes mes condoléances. » Si le blond avait voulu pousser Harry à bout, il n'aurait pas pu mieux faire. Celui-ci se jeta sur son pire ennemi, faisant fi de ses réflexes sorciers nouvellement acquis, et les deux adolescents se roulèrent à terre. Hermione voulut les séparer, mais elle reçut un coup dans le ventre qui la plia en deux Pansy Parkinson la regarda d'un air mauvais. Ron se précipita sur elle, mais déjà Crabbe et Goyle arrivaient à la rescousse.

Harry se moquait bien de ce qui se passait à côté de lui. Poussé par une énergie et une fureur débordantes, il prit le dessus sur Malfoy et lui maintint les épaules au sol – se retenant difficilement de ne pas lui envoyer une volée de coups de poings dans sa petite gueule de premier de classe. « Tu parlais de Sirius, n'est-ce pas ? »

« Ecoute, Potter, tu devrais arrêter de prendre tes rêves pour des réalités et - »

« Dis-moi-la-vérité » souffla le brun avec une lueur presque démente dans le regard. Malfoy le regarda avec rage, puis dit finalement : « D'accord, Potter, tu veux la vérité ? Mon père est en ce moment-même en train de s'occuper de ton chien, et crois-moi, il ne devrait pas apprécier le traitement que – arghh »

Harry était à présent en train de compresser la carotide de son adversaire, le serrant de toutes ses forces. « Tu as parlé de Pré-au-Lard - il est là ?? Réponds !» « Harry ! » cria soudain Hermione, aux prises avec Pansy. Mais le jeune homme ne fit pas attention à elle.

« Si tu...me...relâches… » s'étrangla la blond. Harry desserra sa poigne, toujours bouillonnant de rage. Malfoy toussa. « T'es un malade… »

« Dis-moi-où-il-est. » « Ok ok, » fit le Serpentard. « Le numéro 25 de la rue Brandon**. C'est notre résidence de vacances. Tu ne peux pas la manquer…elle fait deux fois la taille d'une maison normale. » Typiquement Malfoy – lequel avait repris son petit sourire en coin. Harry observa attentivement son ennemi, avec écoeurement. Le Gryffondor comprit que c'était probablement un piège, mais il n'avait pas le choix. Il voulait sauver Sirius. Il se leva d'un coup sec, et sortit sa baguette. S'il courait vite, il serait à Pré-au-Lard dans moins de dix minutes.

Sans se préoccuper de ses amis, il sortit du couloir en courant – juste pour se sentir agripper par le col.

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*Severus* (viii c'est re-lui) ^-^

Je quitte la Grande Salle avec plus de légèreté que lorsque j'y suis entré. C'est à peine si Potter a fait attention à moi, même durant le dîner (Nda : chez nous le dîner c'est à midi ^-^) ; je l'observais discrètement, mangeant plus par habitude que par faim. Dumbledore a probablement du lui faire la leçon – ou alors il prépare un mauvais coup. Mais cela m'étonnerait ce gosse est bien trop direct, trop impulsif pour faire ses coups dans l'ombre. C'est bien la première fois que j'apprécie ses « qualités » de gryffondor.

En sortant, j'aperçois Rusard, qui prend les signatures des élèves qui partent visiter Pré-au-Lard. Je passe à côté d'eux, le regard menaçant. Après plusieurs détours, je vois soudain un étudiant de ma propre maison surgir d'un couloir et chuchoter à Malfoy « il est par là ». Le blond hoche la tête en souriant et s'engouffre dans le couloir avec sa bande. Intrigué, je suis les adolescents à distance, pis je fais semblant d'admirer une statue alors qu'ils sont se sont arrêtés près de Potter et ses deux compagnons. Ils commencent à discuter, et apparemment le ton monte. Je murmure rapidement un sort de Discrétion sur moi-même, mais je décide qu'il y a trop de monde pour que je me risque à m'approcher – je lance une formule d'Aiguise-oreilles, qui me permettra d'entendre ce que les deux clans se racontent. Hélas, mon sortilège ne me sert pas à grand-chose, puisqu'à cet instant je vois Potter se jeter sur Malfoy.

Ma première impulsion est de foncer sur eux et de les séparer, profitant de l'occasion pour retirer, oh, au moins 150 points à Gryffondor, mais quelque chose me retient. Je me recule, me dissimulant derrière la statue, amplifiant mon sort d'audition. « Dis-moi-la-vérité» souffle Potter. Je suis presque fasciné par la menace qu'il arrive à mettre dans son regard. Il aurait pu faire un bon élève…Enfin, à condition que devenir un vieux roc insensible comme moi soit une de ses ambitions futures.

Je fronce les sourcils. Malfoy vient de parler d'un chien, et le gryffondor est en train de l'étrangler en lui demandant où il se trouve. Voir mon petit Mangemort en préparation souffrir me dérange, mais il peut bien être en position de dominé de temps en temps. Du moins à l'école – je sais que c'est un statut constant avec son noble père.

Potter se lève brusquement, après que Malfoy lui ait donné une adresse à Pré-au-Lard. Je connais cette maison - elle appartient bien à Lucius - mais je n'ai pas souvenir qu'il l'est un jour habitée, ni même utilisée. Je sais juste que plusieurs elfes de maison l'entretiennent, mais Lucius m'a avoué qu'il l'avait acheté pour épater les gueux de Pré-au-Lard, et parce qu'avoir une deuxième résidence pourrait être un alibi très utile, en cas de soupçons de la part des autorités lors d'une de ses….missions. C'était pourtant une carte qu'il n'avait jamais utilisée – nous n'étions pas plus de trois ou quatre à savoir à qui appartenait réellement cette grande bâtisse inhabitée.

Si j'ai tout suivi, Black est dans cette maison. Si c'est le cas, ce qui me semble peu probable – Black s'est fait capturer hier soir, comment Draco aurait-il pu savoir ? - c'est à moi d'y aller. Et de me soulager du poids que j'ai sur la conscience.

Voilà, je l'ai avoué.

Mais avant tout, il faut que j'empêche l'avorton à lunettes de fourrer sa jolie petite frimousse dans un piège aussi gros que Longdubat – si c'est moi qui y vais, j'ai peut-être une chance de sauver Black.

Je l'attrape de justesse alors qu'il passe en trombes devant moi. Je fais volte-face, les mains toujours agrippées au collet de sa robe, je m'écrie « Retournez tous dans votre Salle commune ! » Ils me regardent avec étonnement – certains de mes élèves ont néanmoins l'air ravis. Mais s'ils s'imaginent que je vais punir Granger et Weasley, ils se trompent. Se battre ainsi est indigne d'un Serpentard. Et je leur ferais savoir. Plus tard. En attendant, les priver de leur sortie suffira.

« Tout de suite ! » je rajoute, après avoir murmuré un rapide « Reducto ». Mes oreilles retrouvent leur capacité d'écoute normale, et la douleur cesse. Par contre, celle de mes doigts augmente et je relâche Potter. Il me regarde avec une expression indéfinissable. Bien, il attend que je fasse le premier pas. Ce qui signifie qu'il ne sait pas que j'ai entendu la conversation. Improvise, Severus.

Je ne peux quand même pas le renvoyer à son dortoir. A moins de m'assurer qu'il ne fasse une bêtise assez grosse pour que je ne paraisse pas profiter de la situation. Bon, ça va probablement lui faire du mal, mais c'est pour son bien. Il ne sait pas ce que Lucius lui réserve.

« Il me semble que vous vous êtes vite remis de la perte de votre cher parrain, si j'en juge par votre fougue », je lui susurre avec un sourire moqueur. Je vois ses yeux se rétrécirent, et pendant une seconde j'ai peur qu'il ne me frappe. Mais il garde le silence, sa mâchoire contractée.

Intéressant. Et plutôt ennuyant. Pour la première fois que je serais heureux de le voir s'énerver contre moi, il reste silencieux. Il est assez intelligent pour comprendre que s'il se tient coi, il aura peut-être une chance d'aller sauver la peau de son doberman apprivoisé. Mais je ne vais pas le laisser faire je jouais déjà à ce petit jeu-là avant lui. Corsons les choses.

« Ne vous sentez-vous pas coupable, Potter ? » Ma voix n'est plus qu'un murmure. « Vous étiez la seule personne à compter réellement pour Black, et il avait confiance en vous….or vous n'étiez pas là lorsqu'il se tordait de douleur et hurlait votre nom… » D'accord, le mensonge est gros. Mais c'est un gosse, et perturbé qui plus est. Il déglutit, ses yeux plus petits que jamais. Bon, il ne me reste plus qu'à espérer que le gamin n'ira pas raconter cette petite entrevue à Dumbledore avant de sortir ma dernière carte – mais je le connais, il est bien trop arrogant. « J'ai adoré voir ça… » « Espèce de salaud… » me souffle-t-il, avant de me cracher au visage : « FERMEZ-LA, VOUS M'ENTENDEZ !? Encore une phrase et je vous jure que je vous fais payer tout ce que vous lui avez fait endurer !! » Wow, je sentais venir l'explosion, mais pas à ce point. Je le foudroie du regard, sans toutefois esquisser un mouvement, et il fait visiblement un effort pour ne pas me sauter à la gorge.

J'inspire longuement, essayant d'avoir l'air détendu. « 100 points de moins pour gryffondor. Et vous êtes en retenue jusqu'à la fin de la semaine. » Sa bouche se referme, mais il fulmine toujours. Je décide de reprendre les rênes. Je me penche vers lui : « Ne m'insultez jamais plus, Potter. » Ma voix est basse, contrôlée. Bien plus assurée que je ne le suis moi-même. « Suivez-moi. »

Bien. Je vais l'occuper au moins jusqu'au dîner, puis je foncerai à pré-au-Lard. En attendant…je devrais bien trouver quelque chose à lui faire faire. Après tout, trois de mes dimanches par mois sont consacrés aux retenues. Dont deux avec Potter, généralement.

Je sors du couloir d'un pas vif. Un rapide coup d'œil par dessus mon épaule m'indique que le gosse me suit – il espère probablement profiter de l'obscurité des cachots pour me planter une lame dans le dos. Ce dont je lui serais reconnaissant.

C'est alors que je reçois un message mental. Ou du moins quelque chose qui y ressemble. Je ne connais que deux hommes qui puissent faire ça. Et l'empreinte qui s'inscrit dans mon esprit est celle d'une grande agitation. Flûte. Je me retourne brusquement, indécis. Je ne peux pas laisser Potter en liberté, je suis certain qu'il va filer à Pré-au-Lard. Un deuxième appel me parvient, et cette fois j'entends clairement la voix du vieil homme. Je devrais être soulagé – même si Voldemort n'a plus établi de contact avec moi depuis près de 15 ans. Mais je ne le suis pas, au contraire. Je n'ai pas le choix.

« Potter, je veux que vous alliez dans le bureau du professeur MacGonagall immédiatement. Dites-lui que j'ai eu un appel urgent et que vous devez rester avec elle tout l'après-midi. Elle m'a dit qu'elle restait là aujourd'hui pour corriger les tests d'aptitude. Vous avez intérêt à m'obéir, et croyez-moi, je saurais prouver si oui ou non c'est le cas, suis-je clair ? »

Il acquiesce, le visage fermé. Je peux voir néanmoins la rage dans ses yeux. A moitié-rassuré, je me dirige à toute vitesse vers la tour de Dumbledore. Je cours presque – bien que cela me soit formellement interdit. L'escalier en colimaçons semble prendre deux heures à descendre. Je le grimpe quatre à quatre. Le vieil homme se tient à l'entrée de son bureau il a l'air soulagé de me voir. « Severus, il faut que vous tranplaniez tout de suite au manoir Malfoy. » « Quoi ? Mais - »

« Je vous en prie, Sirius a réussi à m'envoyer un message par cheminée mais la connexion était trop faible. Il avait l'air mal en point. » Je prends plusieurs secondes pour digérer l'information. « Sirius ? Maintenant ? » Ses yeux ont doublé de volume, et il me regarde fixement en hochant la tête. Je déglutis. « D'accord. »

Le directeur se retourne rapidement et se dirige près de la cheminée. « Hagrid n'est pas là, mais vous allez utiliser la cheminée de sa cabane. De là, vous serez plus vite hors des grilles de Poudlard et vous pourrez tranplaner. » Je prends la poudre de Cheminette et la lance sur les flammes, qui deviennent vertes. Alors que je me place au centre du foyer, Dumbledore m'agrippe le bras je ne l'ai jamais vu aussi perturbé. Il m'effraie presque – je suis habitué à le voir si calme, tellement sûr de lui.

« J'ai confiance en vous, Severus. » Je hoche la tête, puis dis d'une voix que j'aurais voulu plus assurée : « Cabane de Rubeus Hagrid, à Poudlard. »

Alors que je suis aspiré, je me rends compte que j'ai fait quelque chose qui ne m'était presque jamais arrivé auparavant. J'ai prononcé le nom de Black. Et cela ne m'a pas dégoûté.

Sirius. J'arrive. Et on sera quitte.

*************

*Sirius*

« Patmol, calme-toi ». Rémus est mal, je le sais. Mais je ne peux rien faire pour lui, à mon plus grand regret. Malfoy m'a ramené ici il y a peut-être une heure. Je ne sais pas quelle heure il est, mais mon estomac grogne comme il ne l'a jamais fait.

« Assieds-toi, tu me donnes le vertige. » Je regarde mon compagnon, qui me sourit. Je me rends alors compte que depuis que je suis revenu dans la cellule, je n'ai pas arrêté de marcher de long en large en traitant ce Mangemort de tous les noms possibles – sans même prêter attention à la personne qui était la première raison de ma venue ici.

Je m'assieds à côté de lui en soupirant, plissant inutilement la chemise que j'ai eu la présence d'esprit de me remettre sur le dos. « Je me sens tellement idiot, Lunard… » « Ce n'est pas ta faute », me souffle Rémus pour me consoler. Mais je sais que ce ne sont que des paroles. « Bien sûr que si ! Si je n'étais pas venu, jamais cet abruti n'aurait pu.,.. » Ecoeuré, je me tape violemment la tête au mur. Et je me maudis aussitôt pour ça j'ai l'impression d'avoir le crâne en bouillie. Je ferme les yeux, implorant Dieu de protéger mon neveu – je veux bien aller rôtir en enfer, si ça peut lui faire plaisir.

Ca me rappelle un proverbe…comment était-ce déjà ? « On ne voit bien la lumière que dans l'obscurité ». C'est pas faux je me sens soudain devenir très croyant. Une main se pose sur mon bras et le serre doucement. J'ouvre les yeux, pour voir Rémus me fixer avec une expression de reconnaissance.

« Je te remercie d'être là, Sirius. » Je souris malgré moi. « Je n'allais quand même pas laisser à Rogue le plaisir de te savoir torturé dans un cachot obscur... » A mon grand étonnement, la main de Rémus me serre soudain avec force, me faisant mal. Je le regarde, sourcils froncés. Mon ancien camarade d'école n'a jamais semblé en vouloir à Rogue pour quoi que ce soit, alors qu'il aurait pu – alors pourquoi est-ce que je vois de la douleur sur son visage ?

Je me redresse. « Lunard, qu'est-ce qui ne va pas ? Est-ce que Rogue - » Je m'arrête, horrifié. Mes yeux se posent lentement sur la main dont les ongles me griffent le bras, et j'aperçois celle-ci se couvrir de poils.

Oh non.

Pitié, non - ça ne fait quand même pas déjà trois semaines…

Je vois le reflet de mon propre visage dans les yeux de Rémus. Je ne veux pas lutter. Je ne peux pas.

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*Severus*

J'atterris dans la cabane de Hagrid avec un bruit sourd. Je suis immédiatement assailli par la poussière et étouffé par la chaleur. Bon dieu, ce gars n'est quand même pas là, qu'a-t-il besoin d'allumer un feu ? Je sors rapidement, pour me retrouver sur les pelouses de Poudlard. Je dépasse un groupe de Serpentard qui se dirigent apparemment vers Pré-au-Lard. Ils taisent lorsque je passe près d'eux, mais l'un d'eux trouve quand même le courage de me lancer un « bonne journée, professeur. »

Je n'ai pas le temps de voir de qui il s'agit. J'aperçois au loin les grilles dorées du parc. Si j'arrive à les dépasser, je n'aurais qu'à filer jusqu'au terrain de Quidditch et transplaner incognito. Alors que je franchis les grilles, mon regard est soudain attiré par un élève qui court à toute vitesse vers le village à plusieurs centaines de mètres de là. Mon cœur s'arrête. Je reconnais la tignasse de cheveux noirs, l'écharpe rouge. Ainsi, il m'a désobéi.

Qu'importe. A présent, je suis certain que ce que Malfoy fils a raconté n'était qu'une tentative de plus de provoquer son pire ennemi. Que Potter aille se ridiculiser tout seul, c'est son problème.

Arrivé en bas d'une des tribunes du terrain, le cœur battant à tout rompre, je ferme les yeux et me concentre mentalement. Quelques secondes après, je me retrouve devant le manoir Malfoy – et mon cœur s'arrête.

Le but de Draco était peut-être justement d'attirer Potter dans la résidence de Pré-au-Lard. Lucius pourrait très bien s'être caché là-bas, attendant gentiment que le gosse lui tombe dans les bras. Je suis déjà prêt à retransplaner, lorsque la voix du directeur résonne dans mon oreille. Et puis comment Draco aurait-il pu être au courant ? Même par hibou express, cela aurait pris au moins une trentaine d'heures.

Je ne sais pas quoi faire. Pendant que je perds du temps, Black est peut-être en train de crever – et Dumbledore a confiance en moi. Je ne veux pas le décevoir, cette fois-ci.

Je n'ai plus qu'à espérer que Potter sera une fois de plus capable de se débrouiller tout seul.

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*Scène neutre*

« Rogue avait l'air pressé, ça ne lui ressemble pas » s'étonna Zabini. « Il est en manque de dragées surprises », ricana Parkinson. Les autres Serpentard se mirent à rire, même Draco. Il était cependant mal à l'aise : son père lui avait pourtant laissé entendre qu'il n'avait pas le droit à l'échec. Son message ce matin même par le miroir du Lien avait été on ne peut plus clair.

Ce miroir était un artifice de magie extrêmement puissant, que Lucius Malfoy avait donné à son fils afin de pouvoir le contacter à tout moment et ce sans risque de voir son message intercepté.

Le Serpentard vit soudain Rogue se diriger vers les terrains de Quidditch, et relâcha son souffle. Le plan fonctionnerait. Potter irait à son père, et il serait enfin débarrassé de lui. Encore que son vieil ennemi lui manquerait…

Un doute assaillit soudain Draco. Et s'il était renvoyé ? Ou pire, il pourrait être traîné devant les autorités. Mais non, il était sûr que personne n'avait entendu ce qu'il avait dit à Potter dans le couloir, et il pourrait toujours nier en prétendant que le gryffondor s'était mis en tête que son parrain se trouvait dans la deuxième demeure de Lucius Malfoy, et qu'il avait menacé le fils de celui-ci pour en avoir l'adresse.

Mais Draco espérait ne pas être obligé d'en arriver jusque-là.

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*Severus*

L'elfe de maison ouvre la porte, peu surprise elle est habituée à me voir. « Je suis désolée, Monsieur, mon maître est absent. » Je souris avec autant d'innocence que je le peux – ça grince. « Je sais, Jura, mais c'est avec Narcissa que j'ai rendez-vous, aujourd'hui. »

« Ma maîtresse ne m'a pas prévenue, sir », s'étonne l'elfe. « Elle vient juste de m'appeler par cheminée – Jura, il faut vraiment que je rentre, c'est assez urgent. » Elle n'a toujours pas l'air convaincue.

« C'est au sujet de Draco », j'explique, décidant que si cela ne lui suffit pas je la pétrifie le temps de faire mon inspection. « Un problème scolaire qui ne peut vraiment pas attendre. »

« Le jeune monsieur Draco ? Oh, excusez-moi », fait-elle en se reculant. J'entre rapidement, ne l'attendant pas. « Je sais où se trouve le bureau, merci Jura. » J'accélère le pas pour qu'elle ne me suive pas.

Bon, si Lucius est là, je vais avoir des problèmes. Et s'il n'est pas là…espérons qu'il est au Ministère.

Je donne le mot de passe à une vache anglaise qui broute paisiblement sur un tableau. Cela faisait tellement d'années que je n'étais pas descendu ici –au moins le mot de passe est-il toujours le même. Le tableau pivote doucement, et quelque chose s'écroule à mes pieds. Je recule, pour découvrir un homme au torse recouvert de sang.

Black.

Je m'accroupis, me retenant presque de l'embrasser. Ainsi il est vivant. Mais il ne le sera plus longtemps si tu restes encore trois heures ici à le regarder béatement, Severus ! « Black ? » Je l'agrippe par le col, l'obligeant à se redresser. « Rogue ? » Il a l'air étonné – presque effrayé par moi. Il se relève brusquement, apparemment pas si mal en point que ça. Ses yeux me lancent des éclairs, et je le vois en position d'attaque.

Je me retiens de ricaner. La seule fois où il a cru en moi, je l'ai trahi, et à présent que je suis sa seule bouée il a décidé de ne plus me faire confiance.

« Je suis venu te sauver , Malfoy n'est pas là », je dis précipitamment. « Viens », je lui attrape le bras mais il m'arrête. « Rémus est en bas, je ne peux pas le laisser. » Je soupire, passant devant lui. Je descends les escaliers, baguette tendue, puis je me retourne une fois en bas . Il n'a pas bougé. C'est alors que je me rends compte que c'est tout de même bizarre que Black ait réussi à s'échapper tout seul. Puis mes yeux s'attardent sur ses côtes en sang. « Black…comment es-tu sorti de ta cellule ? », je demande à voix basse.

« Je me suis transformé », dit-il d'un air sombre. Il ne dit rien d'autre. J'ose à peine imaginer la douleur que ça a dû être pour le chien costaud qu'il est devenu de passer à travers des barreaux. Puis je décide que je m'en fiche. Pourtant, quelque chose m'échappe. « Pourquoi n'as-tu pas essayé de libérer Lupin, dans ce cas ? »

Sa mâchoire se crispe. Il tend le bras, et je peux voir de longues traînées sanguinolentes. Je fais un bref calcul.

Oh bon dieu. Ce stupide loup-garou ne pouvait pas attendre un jour de plus ? Merde merde merde. « Black, j'ai pour mission de te sauver, toi – je reviendrais pour Lupin s'il le faut, mais - »

« On ne peut pas le laisser ici !! »

« Ecoute, je te ramène à Poudlard et tu t'arranges avec Dumbledore – pour être franc j'ai d'abord un petit compte à régler avec ton neveu adoré - »

« Harry !!! »

Je sursaute, alors que le visage de l'homme n'est plus que fureur. « Cette enculé, ce...ce fils de pute de Malfoy à l'intention de prendre mon corps ! » Je hausse un sourcil. Bien sûr que c'était ce que Lucius veut sans compter qu'un meurtrier viril et recherché doit être un de ses plus gros fantasmes. Je vois Black foncer sur moi, et je resserre instinctivement*** ma baguette. « Il faut à tout prix prévenir Dumbledore Malfoy a fait une potion de Polynectar et a utilisé une de mes mèches de cheveux pour s'approcher de Harry ! »

Wo. Je mets une petite seconde à digérer l'information. Et une autre pour faire le lien avec l'incident de tout à l'heure. Donc, Potter se dirige vers le manoir de Lucius, lequel aurait – tout le laisse à supposer – pris l'apparence de Black. Par conséquent, Potter étant la naïveté même, il va se laisser conduire droit à Voldemort. Et merde.

Cruel dilemme. J'inspire profondément. Je n'aime pas ça, mais je n'ai pas le choix. Je tends ma baguette à Black, qui la prend d'un air étonné. « Ecoute », je lui dis avec un peu trop d'affolement à mon goût, « lance un sort de Pétrification sur Lupin et tâche de l'amener en dehors du château déplace-le avec un mobilicorpus – j'ai créé moi-même cette baguette, et tu devrais pouvoir y arriver. » Il me regarde avec détermination. « D'accord. Mais tu- »

« Je pars chercher Potter, il est à Pré-au-Lard – ne t'inquiète pas, j'ai une autre baguette », j'explique en sortant celle-ci de ma poche interne. Elle est certainement de moins bonne qualité que la mienne, mais elle fait néanmoins partie des plus puissantes sur le marché – et Black aura vraiment besoin de l'autre pour s'occuper de son loup-garou.

Il hoche la tête, alors que je passe en coup de vent à côté de lui. Je grimpe les escaliers quatre à quatre, sans se soucier de mon cœur qui crie au secours dans ma poitrine.

Arrivé en dehors du manoir, je tranplane vers pré-au lard. J'espère arriver à temps.

J'espère également que Black n'en profitera pas pour se faire tuer et qu'il parviendra à me faire regagner l'estime de Dumbledore.

A mon avis, j'en demande trop.

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Et voilà ! ^-^ (les réponses aux reviews suivent les petits commentaires)

* Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a deux grandes catégories de « Rogue intérieur » dans les fics l'un d'eux est un personnage qui se contente de dissimuler ses émotions, l'autre aimerait parfois ressentir quelque chose mais il est sentimentalement arriéré…c'est ce Rogue-là que j'apprécie, quitte à le faire passer pour un imbécile. Mais je trouve ça tellement plus trognon ^-^ (pis ça exclut l'idée qu'il est aussi froid que la roche intérieurement, c'est juste qu'il…est pas doué pour ces choses-là)

** Petit clin d'œil à ceux qui ont vu « Raisons et sentiments »… ) (un excellent film, que je vous recommande, ne serait-ce que pour le merveilleux colonel au nez crochu…)

*** Je sais que cela n'a rien à voir avec de l'instinct (c'est mon travail de rétho) mais dans le cas de Rogue…sait-on jamais…lol

Miya Black : Héhé ce n'est pas cruel que pour toi…mais c'est vrai que je suis une championne pour lancer l'action et pouf ! tout arrêter, fin de chapitre (c'est une vengeance vis-à-vis des dizaines d'auteurs qui font pareil !!) grr

Chrisanimefan : Vi moi aussi j'adore le genre de relation « je rêve de toi toutes les nuits mais en même temps j'ai envie de te décapiter vivant » ! ^-^ En plus deux hommes mûrs, sombres et ténébreux….brouuu

Blood-Countess : Torturer dans quel sens… ? Pas par l'arrière désolée ! :p Non, sérieux, j'ai pas fait de torture, because…ça aurait pas fait naturel (encore qu'avec notre « diaboliquement séduisant » mangemort….héhé) Hélas ce n'est pas notre bon vieux Sirius qui fera les frais de la perversité de Malfoy…mais on ne saurait tarder )

Alana Chantelune : Argh mais sevie est TOUJOURS un bâtard !! lol

Irumi7 : Aie aie aie je suis re-désolée mais Lucius ne va pas torturer un de nos deux héros pour l'instant…je préfère m'en servir lorsque leur relation sera un peu plus avancée…Et je préviens les jolis pitits lemons c'est pas mon truc donc je risque fort de sauter tout ça (si tu me passes ce jeu de mots débile) :p

Miss Serpentard : T'as raison je trouve également le cynisme de Sev extrêmement amusant à écrire…c'est pour ça que c'est mon perso préféré ^-^ Honnêtement, tu penses qu'il fait fuir les gens ? Notre Rogui national ? Nooon…doivent avoir des œillères ces gens-là, pour ne pas remarquer la véritable beauté intérieure de notre maître (arf) des potions ! lol

Nana : La mort par hémorragie nasale… ? Oulala je sens l'influence dragon ball z ici…(bon allez tortue géniale, t'es reconnu) lol Vi Lucius est réellement le mec geil par excellence, et c'est un des rares perso dont la constance du caractère ne me dérange pas du tout…faut dire qu'il excelle dans le rôle du pervers (longue vie à Jason Isaacs) :)

Wow deux reviews, tu me gâtes…Bon avant tout, je tiens à te dire que ton message m'a profondément vexé…étant présidente du club des Pommeaux de Douches Injustement Maltraités, j'ai ordonné à mes sbires de venir faire un petit tour dans ta salle de bain pour faire une petite enquête sur les conditions de vie de cette pauvre petite bête… è_é

Heu…tout ce petit monde-là ? J'avoue qu'une partouse générale ça pourrait être amusant…(pis c'est rare sur ff.net) mais déjà deux je cafouille, alors c'est pas gagné…^-^

Océ : Bé voilà, au bout de longues semaines ! ^-^