Je suis retombée sur cette fic par hasard en triant mes tites n'affaires et…je me suis dit « tiens, s'rait temps que tu t'y remettes ! » Vu que ca fait presque 7 mois !! o_O
Ha oui je précise que cette fic se passe vers le printemps, donc quand Harry a 15 ans et demi…voilà c'était juste…ben pour préciser. )
Je m'excuse s'il y a certaines incohérences, mais cette fic remonte déjà et j'avoue que le scénario est assez tordu, pour reprendre Alana Chantelune ! :)
Chapitre quatre: qui est qui?
*Severus*
Il faudrait vraiment que je me mette au sport. Lorsque j'arrive dans la rue Brandon, je suis à deux doigts de l'arrêt cardiaque. Des piétons me regardent bizarrement. Deux élèves de l'école avec les bras chargés de paquets me saluent d'un signe de la tête mais je les ignore. S'ils racontent à qui que ce soit qu'ils m'ont vu arborer une autre couleur que mon joli blanc poudreux sur le visage…ma réputation est ruinée.
J'arrive devant la maison de Lucius et je sors ma baguette. Il y a des pièges, je le sais. Ils ont probablement du être désactivés pour laisser Potter passer, mais j'ignore s'ils le sont toujours. Bon. Soit je reste planté devant cette baraque deux heures, soit je me lance et risque au pire un léger sort d'Assommement temporaire.
Je m'élance et dieu merci rien ne se passe. Pourtant, la porte d'entrée me résiste. Puisque mes sortilèges ne fonctionnent pas, je vais devoir utiliser la manière moldue.
Dix minutes – et une épaule déboîtée – plus tard, je suis dans le hall d'entrée. Bien, il ne semble n'y avoir ni elfe ni garde. Je ne sais où commencer. Bon, si j'étais Potter, où irais-je ?
La cave. C'est généralement là que l'on met les prisonniers. C'est du moins ce qu'à du penser Potter. Je ne suis venu qu'une fois dans cette maison, mais je repère immédiatement les escaliers qui descendent. Faites que ce gosse ait pris le même chemin…
Un quart d'heure plus tard, mon cœur s'est véritablement arrêté à cause de l'effort surnaturel que j'ai du fournir. Je monte les grands escaliers principaux – le gosse n'était pas en bas. Je marche avec précaution, baguette pointée vers l'avant.
« Il fallait me le dire plus tôt. »
Une voix étouffée parvient du fond du couloir. Une voix que je reconnais. J'hésite un moment devant la grande porte. C'est peut-être un piège. Peut-être qu'ils sont plusieurs. Ou peut-être que je n'ai tout simplement pas envie de me faire sauter la tronche pour sauver la vie d'un morveux qui m'a toujours détesté.
Pourquoi pas? C'est ce que tu fais depuis sa première année.
Mouais. Une deuxième épaule déboîtée plus tard, je me retrouve au milieu de la pièce. Mon premier réflexe, au lieu de balancer un sort d'Immobilité à la première personne que je vois, est de me cacher les yeux. Imbécile !
« Severus... » me fait une voix mielleuse. « En voilà une bonne surprise. » Je lève les yeux pour voir une…vision d'horreur. Enfin, c'est censé être une vision d'horreur.
Sirius Black se tient nu devant moi. Nu de chez nu. Je me force à ne pas baisser les yeux, mais bon dieu ces épaules…
« Tu n'as pas été invité, mais puisque tu es là… »
« Lucius, tu - » Je suis interrompu par des sanglots étouffés. Potter est nu, dans un coin de la pièce, couvert de sang. Il écarquille les yeux dans la direction dans l'homme à côté de moi. C'est la première fois que je le vois pleurer. Je suis tellement habitué à le voir si sûr de lui, si arrogant en classe. Mais la réalité m'assaille brusquement : Potter n'est encore qu'un gosse, un gosse de 15 ans qui ne peut toujours se conduire comme ses admirateurs aimeraient qu'il le fasse.
Malfoy fronce les sourcils. « Severus, tu es en train de tout me gâcher. » Il se détourne, apparemment peu méfiant de ce que je pourrais faire, et lorsqu'il se retourne il pointe une baguette vers le gryffondor. « Oubliettes », dit-il d'une voix neutre. Le regard du garçon se voile quelques secondes puis les larmes affluent à nouveau.
« Sirius, Sev, Sirius, » me rappelle-t-il avec un grand sourire.
Je sens ma mâchoire se crisper. Je regarde alternativement le gamin et mon meilleur ami. Celui-ci semble comprendre le dilemme auquel je suis confronté. Il se rapproche. Merde. Le corps de Sirius black à poil se rapproche.
« Pars, Severus. Dis que tu n'as pas pu le sauver. Tu sais que tu ne pourras de toute façon rien faire pour lui au bout du compte – que ce soit moi ou un autre, ce petit merdeux finira écartelé un de ces quatre. »
Je déglutis, tout en gardant un visage sévère. « Il fallait bien que nos routes se séparent totalement un jour...Sirius. » Prononcer ce nom me dégoûte. D'ailleurs pourquoi est-ce que je fais ça ? Je rentre dans son jeu.
« Pourquoi, Sev ? » Sa voix n'est plus qu'un murmure, son visage à quelques centimètres seulement du mien. Je jure solennellement de faire tout en œuvre pour interdire l'usage du Polynectar. « On a tenu pas mal de temps comme ça, on peut encore durer quelques années, non ? »
Si. « Non. Si le Seigneur des Ténèbres s'empare de Potter, Dumbledore ne tiendra pas le coup. Il n'y aura plus qu'un seul camp. »
Je vois les yeux du mangemort se rétrécir. « Oui », fait-il à voix basse. « Si tu protèges tant Potter, c'est parce que tu sais que c'est le seul moyen pour toi de ne pas te faire décapiter personnellement par le Maître. Mais il y a une autre solution, comme je te le répète depuis des mois. »
Mes yeux se fixent sur le lit défait, ignorant le visage carré de mon ennemi de toujours. Tenir tête à Lucius est déjà quelque chose, mais avec l'apparence de Black, c'est carrément mission impossible.
« Reviens. Le Maître t'estime, tu le sais. Il te ferait probablement regretter de l'avoir trahi, mais il finirait par te pardonner. »
Je n'en suis pas aussi sûr. Et quand bien même je le serais…Flûte depuis quand est-ce que je deviens sentimental !? Je revois le visage du directeur, les yeux embués tandis que je lui faisais part de la supposée mort de Black et son loup-garou. S'il est capable de s'attrister de la disparition d'un bâtard comme lui, il ressentirait peut-être quelque chose de semblable pour moi. Et aussi pathétique que cela me paraisse, je me suis rendu compte après cette mésaventure que Dumbledore comptait beaucoup pour moi. Après tout, il est le seul à m'avoir jamais traité comme une personne digne d'intérêt.
Ou du moins le seul qui l'est fait sans me proposer soit de coucher avec lui, soit de me graver un tatouage sur le bras.
Lucius me regarde toujours avec insistance. Potter laisse échapper un sanglot, et je devine qu'il s'attend à ce que je m'allie à Malfoy – ou plutôt son parrain chéri. J'aperçois ses lunettes au sol, brisées. J'inspire profondément.
« Cessez de pleurer, Potter. Montrez-vous digne de votre fan-club. »
J'entends Lucius rire et ma main se resserre sur ma baguette. « Voilà qui est mieux. Et tu ne connais pas la meilleure. » Il avance vers le garçon blotti dans son coin. « Professeur… » gémit celui-ci en me suppliant du regard.
Je ne lui réponds pas, fasciné par le postérieur de Black. Je l'enviais déjà à l'école, alors que je ne l'avais jamais vu qu'en robe ou alors avec des T-shirts typiquement moldus. Mais là…bon, ce gars est plutôt mince, ce qui est normal étant donné le temps qu'il a passé en prison. Mais j'avais oublié à quel point des fesses peuvent être attirantes, rondes ou maigres, féminines ou masculines…
Heu. Je m'égare là je crois. Je disais quoi moi déjà ?
Je vois Malfoy s'approcher du gosse et je prie pour qu'il ne se mette surtout pas à genou. Dieu que je hais les exhibitionnistes. Surtout quand ils sont aussi bien foutus.
« Dis à tonton Sev ce que tu ressens pour ton parrain, mon ange » dit-il en une parodie de maniaque de mauvais film moldu. Potter se recroqueville en peu plus. Lucius se penche vers lui et lui attrape le menton de force. Je détourne la tête à une telle vitesse que j'entends les os de mon cou craquer.
« Harry, tu m'as dit tout à l'heure ce que tu éprouvais pour moi. Il ne faut pas en avoir honte. L'homosexualité n'est plus une tare, aujourd'hui. Et il est tout à fait normal qu'un jeune garçon comme toi se sente attiré par un homme plus mûr que lui, mon cœur*. »
J'ai un haut-le coeur. Cette fois-ci, je ne peux m'empêcher de regarder mon ancien camarade de classe, qui me fixe en souriant. Potter secoue la tête, reniflant. J'ouvre la bouche, puis la referme aussitôt, tandis que Lucius se relève, triomphant.
« Dur à croire, hein ? » vient-il me glisser à l'oreille. Sa proximité m'empêche une fois de plus de raisonner correctement. C'est bien la première fois que Black – ou plutôt son corps – et moi sommes aussi proches sans nous taper dessus.
« C'est un heureux hasard, je dois dire. J'ai l'intention de m'amuser encore un peu avec lui avant de le livrer au Maître. Tu as enfin l'occasion de te venger pour tout ce que ce gosse t'a fait subir. »
Je me frotte les yeux, mais il s'agit en réalité d'un stratagème pour voir si mon cher ex-collègue tient toujours sa baguette en main. C'est le cas.
« Je ne sais pas. Il faut encore que je réfléchisse à tout cela. »
Le blond fronce les sourcils. « Tu es pourtant - »
« Sirius… » Potter a relevé la tête et regarde celui qu'il croit être son parrain. « Tu as…toujours été…avec Voldemort ? » Sa voix est cassée, et je remarque alors de nombreuses contusions sur son corps, auxquelles je n'avais pas fait attention avant. Lucius ne s'est pas contenté de prendre ce qui lui restait d'innocence, évidemment.
Celui-ci sourit, et lui dit, avec les vraies intonations de Black, ce qui m'impressionne : « Nous jouons tous plusieurs rôles, mon ange. Le mien était de réussir à t'amener au Seigneur des Ténèbres lorsqu'il serait prêt. Et me rapprocher de toi en attendant. Mon enlèvement n'était qu'une couverture Malfoy est en ce moment même près du Maître. »
Son histoire ne tient évidemment pas debout, mais Lucius a toujours été un acteur extraordinaire, passé maître dans l'art du mensonge, et Potter n'est qu'un gamin crédule.
« Ne t'inquiète pas, ma puce, nous allons rattraper le temps perdu. Je pensais beaucoup à toi en prison, tu sais. Je m'imaginais le beau jeune homme que tu devenais. Et je n'avais pas tort. » Malfoy se passe la langue sur les lèvres, dressant déjà une liste mentale des délices qu'il va faire subir à son nouveau jouet.
Je profite de ce moment de distraction pour passer à l'action.
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* Sirius*
« Ne t'inquiète pas, Rems, je reviens tout de suite » je murmure au loup-garou à travers les barreaux. Je me suis d'abord lancé un bref sort d'Apaise-douleur, puis j'ai stupefixié Remus pour qu'il arrête de se mordre. Je fonce vers la cheminée d'où j'ai appelé Dumbledore pour la première fois. Je tends ma baguette vers une grille, fermée par un cadenas, habillement placée, pour interdire l'accès aux éventuels prisonniers en cavale. « Alohomora ». Riens ne se passe. Je jure bruyamment. Pas le temps d'essayer autre chose.
La main tremblante, j'attrape le pot presque vide – nul doute que ce réseau qui conduit droit aux cellules doit souvent être utilisé par ce Mangemort. Je jette la poudre dans l'âtre, et prononce le mot de passe que Dumbledore m'avait indiqué il y a bien longtemps.
« Chambre de Fumseck, Poudlard ! »
Bientôt je vois le bureau de Dumbledore se profiler entre les barreaux. Il n'est pas là. C'est pas vrai !
« Dumbledore ! » je m'écrie. Seul la douce mélodie du phénix me répond. L'instant d'après, je vois la porte s'ouvrir. Le vieil homme se précipite vers moi.
« Sirius ! Avez-vous vu Severus ? Que s'est-il passé ? »
Je n'ai pas eu le temps de lui expliquer pour Harry tout à l'heure et je me demande s'il sait.
« Il est reparti aider Harry. » Ses sourcils se froncent avec interrogation. « Oui, il a des démêlés avec Malfoy. Mais nous ne pouvons rien faire, nous sommes coincés – cette cheminée est impossible à utiliser et je n'ose pas laisser Remus seul pour en chercher une autre. » L'homme paraît songeur.
« Je suis le seul à pouvoir m'occuper de Remus dans l'état où il est. Je vais venir, Sirius. » Je vois des rides apparaître sur son front. Je sais qu'il prendrait énormément de risques en venant jusqu'ici juste pour nous deux.
« Rogue m'a donné sa baguette, et j'ai réussi à stupefixier Remus avec. Je pense être capable de le sortir de la maison », je dis avec rapidité.
« Bon. Je vous attendrai à l'entrée, je vous ferai transplaner, mais d'abord dites-moi où se trouvent Harry et Severus. »
« Rogue a parlé de Pré-au-lard, c'est tout ce que je sais », je réponds d'un air sombre.
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Un quart d'heure plus tard, je suis rassuré quant au sort de Rémus. « Je l'amène directement à Poudlard », me fait Dumbledore. « Je demanderais à Pomfresh de retrouver de la Tue-Loup. » Je jette un regard à l'immense loup-garou qui flotte dans les airs, inanimé.
« Sirius , vous êtes sûr de ne pas savoir plus précisément où ils sont allés ? » demande Dumbledore. Je secoue la tête. Je ne lui ai pas dit que Malfoy avait utilisé du Polynectar, car je sais que c'est moi le coupable. « Je pars les chercher. »
« Sirius, c'est trop dangereux. Vous êtes toujours recherché. »
« Nous n'avons pas le choix ! Je vais les retrouver », je fais avec détermination. Dumbledore ne me répond rien, mais je lis de la détresse dans ses yeux, puis il acquiesce finalement. La seconde d'après, lui et Remus ont disparu. Je transplane en périphérie du village sorcier afin de ne pas me faire remarquer. Je me rends compte que la tâche n'est pas aussi aisée que je l'aurais cru. Il y a plusieurs centaines de maisons et je n'ai aucune idée de l'endroit où se trouve mon filleul.
Je me métamorphose en chien, ce qui annule aussitôt les effets de la potion d'Apaisement. J'attrape ma baguette entre mes crocs il faudra vraiment que MacGonagall m'apprenne comment elle fait. Gémissant de douleur, je traverse les rues de Pré-au-lard, espérant reconnaître l'odeur de Harry – ou même de Rogue. Une demi-heure plus tard, j'ai l'impression de m'être vidé de mon sang à force d'avoir couru dans tous les sens. Force m'est de constater que malgré mon flair d'Animagus, je n'ai rien trouvé.
Je suis au bord de l'évanouissement, lorsque je sens reconnaît soudainement une odeur familière – une forte odeur, si j'en juge par les nombreuses hormones que ma truffe perçoit. (Nda :Oui bon…no comment c'est une fic).
Harry.
J'arrive au galop – qui ressemble plus à un trot boiteux vu mon état – devant une grande maison qui pue le luxe à plein nez. Mon neveu est ici, j'en suis sûr. La porte est ouverte, et je prends le risque de me retransformer en humain. Baguette en main, je suis heurté par quelqu'un de petit taille.
Lorsqu'il me voit, le garçon ouvre de grands yeux terrifiés et se recule en boitant, gémissant et pleurant presque. Une heure plus tard, la pièce tombe. Je viens de voir Harry, ayant pour seul vêtement un t-shirt – qui dieu merci cachait la partie la plus intime de son anatomie.
« Harry ! » je crie en entrant dans la maison. Wow. C'était déjà luxueux du dehors…
Je ne comprends pas pourquoi mon filleul a eu peur de moi. A moins que ça n'ait pas été lui…Ou moi.
Malfoy.
Je serre les poings avec rage.
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*Severus*
« Barrez-vous, Potter ! » je lui hurle, tandis que j'essaie d'étrangler Lucius. Sans que je sache trop pourquoi, mon sort n'a pas marché comme je voulais. Il n'a pas marché du tout en fait. Peut-être que Malfoy est protégé dans sa propre maison, ou alors c'est à cause du Polynectar, mais en tout cas ça lui a juste fait l'effet d'un coup de poing.
« Lâche-moi ! » vocifère-t-il en m'envoyant son poing dans la figure, alors que sa proie disparaît sous ses yeux. En effet, j'ai à peine eu le temps d'apercevoir Potter attraper son t-shirt et sortir de la chambre en clopinant et en se tenant le ventre. Au moins il ne semble pas avoir de fracture, c'est déjà ça.
Moi par contre, c'est pas dit que je réussisse à m'échapper. Ma baguette est tombée et je ne dois mon salut qu'au fait que Lucius possède toujours le corps de Black – le Mangemort a toujours pris soin de son corps et il est bien plus fort que moi.
Cela dit, j'avoue que pouvoir étrangler le cou de Black est diablement agréable. Mais sentir son corps nu près du mien beaucoup moins. A moins que ce ne soit l'inverse.
« Severus, tu as choisi ton camp, très bien, mais laisse-moi-faire-mon-boulot ! » Cette fois-ci je lui tiens les bras fermement et je me rends compte non sans une certaine joie qu'apparemment il existe au moi une personne qui soit plus faible que moi physiquement.
Héhé. Je ne fais peut-être pas de sport, mais les potions que j'ai achetées à…Hem, bon mieux vaut taire mes petits secrets.
« Sev…continue, je t'en prie ». Je me raidis brusquement. Lucius est devenu flasque entre mes doigts, et colle son corps nu contre moi. « Je fantasmais déjà sur toi à l'école…je t'en prie touche-moi encore….mmm.. »
Merde. Sirius Black qui me fait des avances tout en me...mais vire-toi ! Je sais à quoi Lucius joue, mais ça ne marchera pas. Je resserre ma poigne, le regard meurtrier.
« Touche-moi...fais-moi du bien, Sev… »
Oh bon dieu. Je suis écoeuré par le fait…que je ne suis même pas écoeuré. Je tiendrais bon. Pourtant, lorsque Lucius pose ses lèvres sur les miennes, je me recule précipitamment. Ecouter Black jouir à quelques centimètres de moi est déjà suffisamment troublant sans qu'il ne se mette en tête de m'embrasser !
Je vois le blond – enfin, le brun – bondir sur sa baguette mais mes muscles ne sont tout compte fait pas aussi atrophiés que mon inactivité aurait pu me laisser croire. Je saute sur Malfoy, et nous nous écroulons tous les deux. Probablement par réflexe, je m'accroche à la première prise que je peux trouver. Je devine au hurlement de mon nouvel ennemi qu'il va être à terre pendant un bon bout de temps. En effet, il se tord de douleur au sol, me maudissant à vive voix de l'avoir atteint dans sa virilité.
Je ramasse ma baguette et je le stupefixie. Je reste un moment à l'observer, immobile. Il va chercher à se venger, c'est sûr. Pourtant, je n'ai pas le cœur à le ramener à Dumbledore. Inspirant profondément, je murmure mobilicorpus avant de sortir en faisant flotter le corps inanimé devant moi puis je sors de la pièce pour retrouver Potter.
Je n'ai pas à aller bien loin. Celui-ci est devant moi, tremblant, me fixant de ses grands yeux verts. « Vous pouvez vous rhabiller, Potter, je vais m'occuper de lui. »
Il semble prendre du temps à digérer l'information et ses yeux se posent avec dégoût celui qu'il croit être son parrain. « Mais je viens juste…de… »
« Potter, reprenez vos habits et dépêchez-vous ! » je m'écrie, conscient que Lucius attendait peut-être des invités ou avait prévenu quelqu'un. J'expliquerais tout ça au gamin plus tard. Le Gryffondor passe devant moi tête baissée, grelottant comme s'il neigeait. Je regarde rapidement autour de moi. Cruel dilemme.
Finalement, ma vieille amitié avec Lucius l'emporte. Je le fais flotter jusqu'à la chambre la plus proche, je le dépose sur le divan puis je sors. Je n'espère pas que Malfoy me pardonnera d'avoir fait passer sa chance inespérée de revenir dans les petits papiers du Maître, mais au moins aura-t-il une certaine dette de vie envers moi.
Ou plutôt j'ai réglé l'une des dizaines que je lui dois. Il a toujours été plus entreprenant que moi lors de nos combats avec les membres du Ministère.
« Rogue ! »
Mon coeur s'arrête à la vue de Black. Ce n'est pas possible, il n'a pas pu…
Non, évidemment. C'est au vrai que j'ai à faire. Il faut juste qu'il ne voit pas Malfoy ou s'en est fini de celui-ci.
« Où est Harry ? » halète-t-il.
« Dans la chambre juste à ta droite. Ne t'inquiète pas, il va bien. » Disons plutôt qu'il va mieux.
Il me regarde avec incrédulité. Je me demande si je devrais déjà tout lui expliquer. Ce serait sans doute très amusant, mais je ne suis pas sûr que Dumbledore apprécie. De toute façon, je lui dirais que je n'avais pas trop le choix dès qu'il serait habillé, le gosse va apparaître et se retrouver face à son parrain – le véritable.
Il ne m'écoute pas et ouvre la porte d'un coup sec. « Black, attends - » je m'écrie, certain que si Potter le voit il va essayer de lui fracasser le crâne. Mais il faut d'abord que je lance un sort de Verrouillage sur la porte où « dort » gentiment mon petit Mangemort au bois dormant.
****************
*Sirius*
J'ouvre la porte, impatient de voir Harry. Si Rogue ne veut rien me dire, c'est qu'il se passe quelque chose. Je ne sais pas à qui est cette maison ni ce qui s'est passé, mais si mon filleul a des problèmes je dois être là. Il assis sur le bord d'un grand lit, les yeux vitreux, voûté. Il est en train de mettre des chaussures.
« Harry ! » je m'écrie, soulagé. Je me précipite vers lui pour le serrer dans mes bras, car je sens bien à son attitude qu'il s'est passés quelque chose. Pourtant, il n'a pas la réaction escomptée. Il recule sur le lit, les yeux apeurés.
« Rogue…tu l'as tué ?! » D'un seul coup son expression devient menaçante et il saute sur moi avec une rage telle que je m'écrase lourdement au sol. Il essaie de s'échapper mais trébuche en voulant se relever et s'étale lui aussi par terre.
Je le retourne, mais je m'aperçois qu'il a perdu conscience.
« Merde ! » je jure, totalement décontenancé. « Rogue, qu'est-ce que tu fous ?? » Je prends ma baguette puis je me rends compte que je ne sais même pas de quoi il souffre. Je veux lui lancer néanmoins un sort d'Apaise-douleur, mais à ce moment mon ennemi d'enfance entre dans la pièce. « Attend ! » me fait-il. Il rejette sa cape noire derrière son épaule puis lance un mobilicorpus sur Harry. « Il faut qu'on le ramène à Poudlard, » je lui dit. « Je vais sortir de la maison puis transplaner jusqu'au terrain de Quidditch. Il faut que Pomfresh s'occupe de lui au plus vite. »
Je le vois cependant secouer la tête. « Il vaut mieux que tu ne t'occupes pas de lui. Tu es toujours recherché, et s'il se réveille - »
« Quoi s'il se réveille !? Je suis son parrain et ça me semble tout naturel que je doive m'occuper de lui, même si j'ignore ce qu'il s'est passé ! »
« JUSTEMENT ! » s'écrie Rogue, avant d'essayer de se reprendre. Il a soudainement l'air mal à l'aise, et c'est quelque chose de suffisamment rare chez lui pour que même moi je le remarque. « Justement, tu ignores ce qui s'est passé. Pourquoi est-il évanoui ? »
« Parce qu'il est blessé », je bégaie, incapable de comprendre pourquoi il pose des questions idiotes alors que mon neveu est visiblement mal en point, flottant dans les airs, couverts de bleus et de sang.
« Black, que s'est-il passé lorsque tu es entré dans cette pièce ? » Il me fixe de ses yeux noirs perçants et je peux presque voir de l'angoisse dans ceux-ci.
« Et bien, il laçait ses chaussures…et…quand il m'a vu, il m'a sauté dessus puis on est tombés. Attend…le polynectar…c'est Malfoy, c'est ça ? Qu'est-ce que ce PD LUI A FAIT ?!» je hurle, comprenant soudainement.
Rogue soupire. « Black, je t'expliquerai tout ça plus tard, je te le promets. Mais laisse-moi ramener Potter à Poudlard, il doit être soigné au plus vite. Sors de cette maison, et essaie d'arranger ça, tu as l'air plutôt mal en point », ajoute-t-il en désignant mes côtes ensanglantées. »
Je n'aime pas que cette chauve-souris me donne des ordres, encore moins concernant ma propre santé, mais je dois reconnaître moi aussi qu'il a raison. « Tu as intérêt à ne pas lui faire de mal », je lui souffle avec avertissement.
Il hoche la tête, acceptant lui aussi notre trêve muette. Il sort, dirigeant Harry avec sa baguette, et je le suis pour un temps. Une fois dehors, il transplane. Quant à moi, je me métamorphose en chien et sort du village sorcier. Ma couverture animagus n'étant plus aussi efficace qu'autrefois, je vais me rendre jusqu'au château en galopant – transplaner serait dangereux, même à proximité de Poudlard. Il y a trop d'étudiants susceptibles de me voir.
Je cours le plus vite possible, impatient d'avoir des nouvelles de Harry et surtout de savoir ce qu'il s'est passé.
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*Severus*
En arrivant à Poudlard, je me rends compte qu'une entrée discrète va être impossible. Se balader discrètement avec un Potter inanimé dans les couloirs jusqu'au bureau du directeur ne va pas être chose aisée. Dieu merci, je vois la silhouette de celui-ci se profiler sur le perron du château.
Je marche rapidement vers lui, le souffle court, tandis que j'aperçois soudainement Draco Malfoy et sa bande qui remontent le chemin de pré-au-Lard.
Lucius va chercher à se venger, j'en suis sûr.
* Vous avez lu Caligula, de Camus ? Terrible, cette pièce !
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Je m'excuse de ne pas répondre aux reviews, mais comme ça fait deja plusieurs mois….je suppose que de tt façon tt est oublié !! lol
Un gros gros merci en tt cas des ptits mots ca fait tjs plaisir ! ^-^
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