*Titre : Apparences
*Auteur : Himitsu
*Genre : Yaoi pour ceux qui ont des boutons à voir deux hommes ensembles, allez chercher les antihistaminiques.
*Résumé : Oz a bien cherché, mais les poissons ont échappé au filet, les infos qu'il voulait protéger sont aux mains des terroristes, mais que vont- ils bien pouvoir en faire ?
Himitsu : pooose cette télécommande, Heero !
Heero : pas kaboom ?
Choset : Duo, tu voudrais pas le distraire ?
*Source : Gundam Wing, un esprit dérangé et autres joyeusetés.
*Disclaimers : je garde espoir qu'un jour peut-être... mah pour l'instant nan, ' sont pas à moy.
Choset (met la musique de Titanic) :" Near, far... wherever you are.."
Himitsu : ch'te déteste... -_-
*Warning : on reste gentillet, décidément ces baka sont pas foutus de profiter des occasions quand on les leur sert sur un plateau.
*Statut : En cours...
*Musique de fond : Name de Goo Goo Dolls, trouvé sur un clip de Tokyo Babylon, faites chauffer vos mules !
%*%*%*%*%*%
Leenaren : plus vite que la lumière, c'est moi que v'là ! La suite qui fait baver avec une peu plus d'action, mais toujours un ton un peu grave... Heureuse ?
Cholera : après avoir arrêté de sauter partout en braillant (« une lectrice de plus » ç_ç trop de bonheur !) je me devais de t'exaucer... Nah, en fait il me manquait que l'aval de ma bêta en licence d'anglais pour la dernière phrase... Comment ça « givrée »... euh... vouais, m'en fous parce que moi je m'amuse bien ^vv^ et que tu pourras pas dire le contraire. D'abord c'est sui qui dit qui y est ! T'avais qu'à pas continuer jusqu'au chapitre 3 (ricanement diabolique : nyahahahaaaa).
*
Prélude :
Choset : t'as vu, y a plus de deux lectrices...
Himitsu : *___* j'vais m'convertir !
Choset : bah à quoi ?
Himitsu : j'en ai aucune idée mais en tout cas ça marche.
Choset (regard accusateur) : y avait du rhum dans ta mousse au chocolat !
Himitsu : #^___^# bien possib'...
Chapitre 4 :
Le feu ça brûûle...
Les rayons de l'aube naissante réveillèrent doucement Heero. Inspirant profondément le parfum délicieux, il enfouit plus profondément ses yeux dans le creux qui accueillait son front. Il ne voulait pas se réveiller, il était trop bien. Il resserra sa prise autour du corps chaud entre ses bras et frotta sa joue contre l'épaule ronde et musclée qui lui servait d'oreiller. Le « tilt » qui se produisit lors de la connexion des deux neurones qui avaient jusque là tenus pour indépendante l'analyse de la situation de ses implications fut presque audible, tout comme le furent les clignements de paupière stupéfaits du pilote de Wing lorsque Duo se tourna sur le côté en marmonnant et qu'il fut face à la nuque convoitée quelques heures plus tôt. La petite plaie portait une croûte d'un brun sombre et était un peu enflammée autour. Duo qui s'était décollé de sa poitrine dans son mouvement rechercha sa chaleur en arrondissant le dos. Heero ne pu que l'exaucer, frôlant des lèvres la blessure, remontant jusqu'à la naissance des cheveux et suivant leur ligne jusqu'à la saignée du cou, sous le lobe de l'oreille où la peau était fine et savoureuse.
Un clignotement éclairait par intermittences la pièce où l'aube ne permettait pour le moment que de discerner les contours des meubles. Déchiré entre sa convoitise et l'ordinateur, Heero stoppa la course de ses lèvres, scrutant l'écran de veille en souhaitant pouvoir déplacer les objets par la pensée [1]. S'il quittait sa position... La situation ne se reproduirait pas avant longtemps. Il finit pas céder [2] et se dégagea avec difficulté, Duo ayant agrippé le bras qu'il avait passé autour de son torse. De sa main libre, il frôla sous le sweat-shirt les côtes qu'il savait chatouilleuses, ce qui eut l'effet escompté et regretté de lui faire lâcher prise tandis que la chaire de poule naissait sur sa peau douce sous laquelle il devinait une musculature fine et élégante.
Le résultat du décryptage valait la peine qu'il se soit levé. Un coup d'œil rapide lui fit noter la présence de rares images mais surtout de documents textes. Sifah avait agi intelligemment en chargeant un maximum de données légères et plus exploitables que des schémas sans explications. De nombreux noms barbares lui firent grincer des dents, il faudrait attendre de pouvoir joindre Sally pour comprendre les détails, mais il gageait qu'avec «panel subliminale » et « diffusion massive », il avait un bon aperçu du sujet.
Soudain, il perdit le contrôle de son ordinateur. La connexion Internet s'ouvrit toute seule, sonnant l'alerte avant que les programmes de défense ne puissent la maîtriser. Le virus s'attaqua alors aux programmes du laptop, Heero dû lutter pour éviter de griller la totalité de ses données. Heureusement ce qu'il transportait sur son portable était précieusement sauvegardé en lieu sûr, mais il se promit de rendre la pareille à Oz, il venait de perdre les premières lignes de codes de son dernier virus, son petit bijou. Il pu sauver le disque codé, mais le programme de décryptage était boulotté jusqu'au trognon. Il allait devoir trouver un moyen de lire ce petit monstre glouton, mais dans l'immédiat il fallait décamper et au plus vite.
La masse encore humide rejetée de l'autre côté de l'oreiller du dormeur s'était étalée en un tapis d'un miel sombre où le soleil éveillait des reflets dorés. Duo avait un sommeil de plomb mais quand Heero s'approcha d'un pas rapide du lit, alertant son subconscient, il bondit. Il brandissait une lame dont Heero s'inquiéta vivement de la provenance.
_Fait tes bagages, Oz rapplique.
Duo se détendit, ouvrit un four impressionnant et se frotta les yeux encore pleins de sable. L'image fugitive du tueur disparut, mais Heero se promit une fois de plus de garder à l'esprit qu'il était malgré tout présent sous l'apparente nonchalance.
*
Malgré sa réaction foudroyante, Duo n'en menait pas large. Il était complètement barbouillé, malade de fatigue. Il avait mal aux cheveux, l'espace entre sa boîte crânienne et sa cervelle devait être parcourue des décharges électriques qu'il sentait fourmiller. En gros c'était pire qu'un lendemain de cuite. A chaque fois que ses paupières s'abaissaient il se sentait partir. C'était du masochisme de rester éveillé.
Malheureusement son entraînement lui permit de masquer son état et d'emballer ses affaires et celles des pilotes manquants en quelques minutes. Il remarqua un regard insistant de Heero sur sa main qui tremblait légèrement. Il essaya de faire passer ça pour de l'excitation en partant dans son spectacle de pitre coutumier, mais le Soldat Parfait ne se donna pas la peine de le foudroyer du regard ce jour là. Dehors dans les rues désertes, le bruit de moteurs rugissants s'approchait.
Il suivit Heero dans les escaliers étroits où les sacs bien que de taille modeste les génèrent. Arrivés à la cave, ils empruntèrent le souterrain qui leur avait fait choisir cet endroit plutôt qu'un autre. Il était à moitié éboulé mais semblait avoir été construit spécialement à leur usage lors d'une guerre précédents. Il ne faisait heureusement pas partie du système des égouts. Heero stoppa à un moment, prêtant attention à une oreillette, il sortit lentement une télécommande surmontée d'un unique bouton rouge.
Le déclic fut suivi d'une explosion bien trop proche pour leur sécurité. Un nuage de poussière parvient jusqu'à eux et quelques pierres se détachèrent du plafond et des murs sans affecter autrement le passage. Duo jura dans sa langue natale et dans un nombre impressionnant de dialectes... Cet imbécile avait décidément un faible prononcé pour les explosifs. Enfin, il ne pouvait pas trop se plaindre, il n'en avait pas profité pour sauter avec cette fois.
Ils marchèrent une centaine de mètres encore et le natté sentait qu'il commençait à trembler et vaciller. Ils émergèrent dans une ruelle vide et lugubre où était garée une jeep. Il laissa Heero charger les sacs et prendre le volant. La seconde d'après, le japonais se rendit compte du silence qui suivait ses pas. Duo en avait profité pour s'éclipser.
Il avait emprunté les transports en commun, l'un des lieux les plus anonymes qui soit. La casquette noire lui ombrait le visage, sa tresse était cachée sous sa veste. Personne ne s'apercevrait de sa présence pour peu qu'il tienne les paupières baissées sur ses pupilles à la couleur violette un peu trop originale. Un groupe de « jeunes » [3] se chamaillaient bruyamment, exposant la vie privée de l'autre parti accompagnant la cacophonie de bourrades. Duo se sentait d'humeur massacrante, et pour peu qu'il ne doive rester tranquille et invisible, il se serait levé, aurait dégainé sa lame préférée : Chibi Death et les aurait fait taire... Définitivement.
*_C'est un peu extrême comme solution ?...* fit la petite [4] voix de sa morale.
°_ C'est eux ou moi !°
Quand il se mettait à écouter cette présence agaçante, c'est qu'il était au plus mal. Après une discussion « privée » orageuse sur la perte de virginité d'une « amie », le groupe prit enfin la porte. Le stress généré lui permit au moins de rester éveillé jusqu'à destination. Il ne prit même pas la peine d'allumer en entrant et envoya un texto, retapant un nombre de fois anormal chaque erreur, puis il rejoignit ses amies les couettes pour s'enterrer dessous.
_Ninmu kanryou [5] fit-il avant de sombrer.
*
Heero avait rejoint le QG de l'organisation à laquelle appartenait Sally. Il fut impressionné par le nombre de caisses d'explosifs qui étaient stockées dans certaines pièces de la banale maison de banlieue. Le message qu'il reçu sur son portable lui donna envie de frapper quelqu'un, si possible quelqu'un avec une natte, mais l'incohérence du propos l'inquiéta. Pourquoi ce baka s'était-il ainsi envolé ? Il ne perdait rien pour attendre, il s'occuperait de lui sitôt le disque remis entre des mains compétentes. Ces données valaient une vie humaine, il ne pouvait pas les traiter en quantité négligeable.
Il croisa en chemin Quatre et Trowa qui étaient installés à une table du réfectoire à une distance suspecte l'un de l'autre. Heero avait fini par comprendre la nature des regards qu'ils se lançaient quand ils croyaient que l'autre ne le voyait pas. Pourtant une gêne semblait s'être installée entre eux. Sally vint à sa rencontre et lu son interrogation trop évidemment peinte sur ses traits. Elle sourit et lui expliqua que les deux pilotes avaient failli se retrouver coincés par les soldats d'Oz et que Trowa avait usé d'un moyen de dissimulation pour le moins original.
Trowa regardait Quatre qui venait de s'étouffer dans son potage de l'autre côté de la table. S'il n'avait pas pu entendre le sujet de leur conversation, il l'avait devinée d'une autre manière. A moins que ce ne fut une pensée de Trowa ?... Qui savait ce que cachaient ses airs froids ?
Curieuse, Sally lui demanda comment ils avaient échappés aux poursuites dans les égouts. Heero lui servit une version légèrement épurée, mais elle insista pour l'examiner, lorsque Wufei vint appuyer la jeune femme, il finit par se laisser entraîner.
_C'est vraiment dangereux ?
_Vraiment ? Bien sûr idiot, tu n'imagines pas les miasmes qui peuvent se développer là bas... Il pourrait y subsister des souches de la peste noire que ça ne m'étonnerait pas. Avec les rats et les bestioles qui y vivent comme réservoir, c'est l'un des meilleurs... pires endroits pour ce genre de choses.
La fascination mal dissimulée du docteur aurait pu amuser Heero s'il n'avait pas eu d'autres préoccupations en tête. Duo était quelque part loin, seul, peut-être en train de mourir... Ce n'était pas un simple rhume qui avait rendu ses mouvements aussi incertains ce matin là. Il ne réussissait pas à se concentrer sur les paroles qu'on s'entêtait à vouloir lui adresser. Il abattit le triple de travail qu'il était capable de fournir d'habitude avant de décider qu'il avait assez patienté. Duo ne voulait pas qu'on le retrouve, mais il avait visiblement besoin d'aide. Heero ne l'avait pas encore vraiment remarqué, mais il n'avait jamais vraiment vu Duo aller mal, il disparaissait quelques temps, puis reparaissait tel quel. C'était sa façon de faire.
_Sally, j'ai besoin que tu viennes avec moi sans en parler aux autres.
L'air grave du jeune homme l'inquiéta. Pour qu'il laisse autant filtrer ses émotions, il devait s'être passé quelque chose, et pas quelque chose d'agréable à en juger son expression. Elle fourra dans un sac à dos son matériel d'urgence et sortit en laissant pour ordre de ne pas les suivre.
Heero ne tenait pas à s'en servir, mais il s'agissait de l'occasion pour laquelle il avait implanté un mouchard dans le portable de chaque pilote. La balise les mena jusqu'à un quartier peu fréquenté proche du centre-ville. Duo avait toujours aimé les nids d'aigles, là il s'était surpassé, un septième étage sans ascenseur, avec un escalier digne héritier de ceux construits dans les châteaux forts pour permettre aux combattants de garder indéfiniment leurs positions : un colimaçon étroit et raide à point. Sally soufflante et effondrée maudit les deux pilotes. Heero ne lui avait quasiment rien dit, mais seul Duo pouvait le mettre dans des états pareils.
Les pièges tendus devant le repaire faillirent se déclencher malgré les précautions de Heero. Quand ils finirent par ouvrir la porte d'entrée, le silence et l'obscurité ne répondirent pas à leurs appels. La dernière chausse-trappe désamorcée, ils purent pénétrer dans la chambre. Un amas impressionnant de couvertures coiffait un matelas posé à même le sol. Comme partout ailleurs, le mobilier était quasi inexistant. Ils attendirent et finirent par entendre un souffle rauque et sifflant qui s'élevait du lit. Méconnaissable, Duo gisait en dessous des couvertures. Ses yeux d'un pâle améthyste délavé cherchèrent ceux de Heero. Le souffle sec se modula en syllabes :
_' gonna burn to ashes... [6]
%*%*%*%*%*%*%
Les pitites notes de l'autrice qui sont pas toutes inutiles pour une fois:
[1] : seulement il n'a pas un manitou très efficace alors le laptop bouge pas d'un pouce.
Choset : et le tien, t'as trouvé lequel c'était ?
Himitsu : on m'a parlé d'un dieu du second degré... Remarques ça serait cohérent.
[2] : règle de logique n:°1 : ne pas tuer l'autrice pour avoir la suite.
[3] : prononcer « djeun'ss »
Choset : t'aurais pas quelques chose contre les djeun'ss ?
Himitsu : nan, rien... du moment qu'ils choisissent un autre bus que le mien ! _ ... J'me sens vieeeelleu !...
[4] : très petite !
[5] : traduction : « mission accomplie » une des phrases fétiches de Heero et voui, je me suis bien rendu compte que je l'ai fait prononcer par Duo.
[6] : je voulais pas mettre la traduction parce que j'arrive pas à traduire exactement l'idée, mais je prend en pitié les non anglophones... : « je vais brûler jusqu'à devenir cendres » en gros... J'espère que ça se dit
%*%*%**%*%*%*%
Himitsu : moi aussi ninmu kanryou !
Choset : bieeen, t'auras droit au susucre !
Himitsu : mouarfi, mais oùske sont mes revieweuses ? REVIEWSSSSSS onegai !
Himitsu autrement appellée Evil-Sticker...
*Auteur : Himitsu
*Genre : Yaoi pour ceux qui ont des boutons à voir deux hommes ensembles, allez chercher les antihistaminiques.
*Résumé : Oz a bien cherché, mais les poissons ont échappé au filet, les infos qu'il voulait protéger sont aux mains des terroristes, mais que vont- ils bien pouvoir en faire ?
Himitsu : pooose cette télécommande, Heero !
Heero : pas kaboom ?
Choset : Duo, tu voudrais pas le distraire ?
*Source : Gundam Wing, un esprit dérangé et autres joyeusetés.
*Disclaimers : je garde espoir qu'un jour peut-être... mah pour l'instant nan, ' sont pas à moy.
Choset (met la musique de Titanic) :" Near, far... wherever you are.."
Himitsu : ch'te déteste... -_-
*Warning : on reste gentillet, décidément ces baka sont pas foutus de profiter des occasions quand on les leur sert sur un plateau.
*Statut : En cours...
*Musique de fond : Name de Goo Goo Dolls, trouvé sur un clip de Tokyo Babylon, faites chauffer vos mules !
%*%*%*%*%*%
Leenaren : plus vite que la lumière, c'est moi que v'là ! La suite qui fait baver avec une peu plus d'action, mais toujours un ton un peu grave... Heureuse ?
Cholera : après avoir arrêté de sauter partout en braillant (« une lectrice de plus » ç_ç trop de bonheur !) je me devais de t'exaucer... Nah, en fait il me manquait que l'aval de ma bêta en licence d'anglais pour la dernière phrase... Comment ça « givrée »... euh... vouais, m'en fous parce que moi je m'amuse bien ^vv^ et que tu pourras pas dire le contraire. D'abord c'est sui qui dit qui y est ! T'avais qu'à pas continuer jusqu'au chapitre 3 (ricanement diabolique : nyahahahaaaa).
*
Prélude :
Choset : t'as vu, y a plus de deux lectrices...
Himitsu : *___* j'vais m'convertir !
Choset : bah à quoi ?
Himitsu : j'en ai aucune idée mais en tout cas ça marche.
Choset (regard accusateur) : y avait du rhum dans ta mousse au chocolat !
Himitsu : #^___^# bien possib'...
Chapitre 4 :
Le feu ça brûûle...
Les rayons de l'aube naissante réveillèrent doucement Heero. Inspirant profondément le parfum délicieux, il enfouit plus profondément ses yeux dans le creux qui accueillait son front. Il ne voulait pas se réveiller, il était trop bien. Il resserra sa prise autour du corps chaud entre ses bras et frotta sa joue contre l'épaule ronde et musclée qui lui servait d'oreiller. Le « tilt » qui se produisit lors de la connexion des deux neurones qui avaient jusque là tenus pour indépendante l'analyse de la situation de ses implications fut presque audible, tout comme le furent les clignements de paupière stupéfaits du pilote de Wing lorsque Duo se tourna sur le côté en marmonnant et qu'il fut face à la nuque convoitée quelques heures plus tôt. La petite plaie portait une croûte d'un brun sombre et était un peu enflammée autour. Duo qui s'était décollé de sa poitrine dans son mouvement rechercha sa chaleur en arrondissant le dos. Heero ne pu que l'exaucer, frôlant des lèvres la blessure, remontant jusqu'à la naissance des cheveux et suivant leur ligne jusqu'à la saignée du cou, sous le lobe de l'oreille où la peau était fine et savoureuse.
Un clignotement éclairait par intermittences la pièce où l'aube ne permettait pour le moment que de discerner les contours des meubles. Déchiré entre sa convoitise et l'ordinateur, Heero stoppa la course de ses lèvres, scrutant l'écran de veille en souhaitant pouvoir déplacer les objets par la pensée [1]. S'il quittait sa position... La situation ne se reproduirait pas avant longtemps. Il finit pas céder [2] et se dégagea avec difficulté, Duo ayant agrippé le bras qu'il avait passé autour de son torse. De sa main libre, il frôla sous le sweat-shirt les côtes qu'il savait chatouilleuses, ce qui eut l'effet escompté et regretté de lui faire lâcher prise tandis que la chaire de poule naissait sur sa peau douce sous laquelle il devinait une musculature fine et élégante.
Le résultat du décryptage valait la peine qu'il se soit levé. Un coup d'œil rapide lui fit noter la présence de rares images mais surtout de documents textes. Sifah avait agi intelligemment en chargeant un maximum de données légères et plus exploitables que des schémas sans explications. De nombreux noms barbares lui firent grincer des dents, il faudrait attendre de pouvoir joindre Sally pour comprendre les détails, mais il gageait qu'avec «panel subliminale » et « diffusion massive », il avait un bon aperçu du sujet.
Soudain, il perdit le contrôle de son ordinateur. La connexion Internet s'ouvrit toute seule, sonnant l'alerte avant que les programmes de défense ne puissent la maîtriser. Le virus s'attaqua alors aux programmes du laptop, Heero dû lutter pour éviter de griller la totalité de ses données. Heureusement ce qu'il transportait sur son portable était précieusement sauvegardé en lieu sûr, mais il se promit de rendre la pareille à Oz, il venait de perdre les premières lignes de codes de son dernier virus, son petit bijou. Il pu sauver le disque codé, mais le programme de décryptage était boulotté jusqu'au trognon. Il allait devoir trouver un moyen de lire ce petit monstre glouton, mais dans l'immédiat il fallait décamper et au plus vite.
La masse encore humide rejetée de l'autre côté de l'oreiller du dormeur s'était étalée en un tapis d'un miel sombre où le soleil éveillait des reflets dorés. Duo avait un sommeil de plomb mais quand Heero s'approcha d'un pas rapide du lit, alertant son subconscient, il bondit. Il brandissait une lame dont Heero s'inquiéta vivement de la provenance.
_Fait tes bagages, Oz rapplique.
Duo se détendit, ouvrit un four impressionnant et se frotta les yeux encore pleins de sable. L'image fugitive du tueur disparut, mais Heero se promit une fois de plus de garder à l'esprit qu'il était malgré tout présent sous l'apparente nonchalance.
*
Malgré sa réaction foudroyante, Duo n'en menait pas large. Il était complètement barbouillé, malade de fatigue. Il avait mal aux cheveux, l'espace entre sa boîte crânienne et sa cervelle devait être parcourue des décharges électriques qu'il sentait fourmiller. En gros c'était pire qu'un lendemain de cuite. A chaque fois que ses paupières s'abaissaient il se sentait partir. C'était du masochisme de rester éveillé.
Malheureusement son entraînement lui permit de masquer son état et d'emballer ses affaires et celles des pilotes manquants en quelques minutes. Il remarqua un regard insistant de Heero sur sa main qui tremblait légèrement. Il essaya de faire passer ça pour de l'excitation en partant dans son spectacle de pitre coutumier, mais le Soldat Parfait ne se donna pas la peine de le foudroyer du regard ce jour là. Dehors dans les rues désertes, le bruit de moteurs rugissants s'approchait.
Il suivit Heero dans les escaliers étroits où les sacs bien que de taille modeste les génèrent. Arrivés à la cave, ils empruntèrent le souterrain qui leur avait fait choisir cet endroit plutôt qu'un autre. Il était à moitié éboulé mais semblait avoir été construit spécialement à leur usage lors d'une guerre précédents. Il ne faisait heureusement pas partie du système des égouts. Heero stoppa à un moment, prêtant attention à une oreillette, il sortit lentement une télécommande surmontée d'un unique bouton rouge.
Le déclic fut suivi d'une explosion bien trop proche pour leur sécurité. Un nuage de poussière parvient jusqu'à eux et quelques pierres se détachèrent du plafond et des murs sans affecter autrement le passage. Duo jura dans sa langue natale et dans un nombre impressionnant de dialectes... Cet imbécile avait décidément un faible prononcé pour les explosifs. Enfin, il ne pouvait pas trop se plaindre, il n'en avait pas profité pour sauter avec cette fois.
Ils marchèrent une centaine de mètres encore et le natté sentait qu'il commençait à trembler et vaciller. Ils émergèrent dans une ruelle vide et lugubre où était garée une jeep. Il laissa Heero charger les sacs et prendre le volant. La seconde d'après, le japonais se rendit compte du silence qui suivait ses pas. Duo en avait profité pour s'éclipser.
Il avait emprunté les transports en commun, l'un des lieux les plus anonymes qui soit. La casquette noire lui ombrait le visage, sa tresse était cachée sous sa veste. Personne ne s'apercevrait de sa présence pour peu qu'il tienne les paupières baissées sur ses pupilles à la couleur violette un peu trop originale. Un groupe de « jeunes » [3] se chamaillaient bruyamment, exposant la vie privée de l'autre parti accompagnant la cacophonie de bourrades. Duo se sentait d'humeur massacrante, et pour peu qu'il ne doive rester tranquille et invisible, il se serait levé, aurait dégainé sa lame préférée : Chibi Death et les aurait fait taire... Définitivement.
*_C'est un peu extrême comme solution ?...* fit la petite [4] voix de sa morale.
°_ C'est eux ou moi !°
Quand il se mettait à écouter cette présence agaçante, c'est qu'il était au plus mal. Après une discussion « privée » orageuse sur la perte de virginité d'une « amie », le groupe prit enfin la porte. Le stress généré lui permit au moins de rester éveillé jusqu'à destination. Il ne prit même pas la peine d'allumer en entrant et envoya un texto, retapant un nombre de fois anormal chaque erreur, puis il rejoignit ses amies les couettes pour s'enterrer dessous.
_Ninmu kanryou [5] fit-il avant de sombrer.
*
Heero avait rejoint le QG de l'organisation à laquelle appartenait Sally. Il fut impressionné par le nombre de caisses d'explosifs qui étaient stockées dans certaines pièces de la banale maison de banlieue. Le message qu'il reçu sur son portable lui donna envie de frapper quelqu'un, si possible quelqu'un avec une natte, mais l'incohérence du propos l'inquiéta. Pourquoi ce baka s'était-il ainsi envolé ? Il ne perdait rien pour attendre, il s'occuperait de lui sitôt le disque remis entre des mains compétentes. Ces données valaient une vie humaine, il ne pouvait pas les traiter en quantité négligeable.
Il croisa en chemin Quatre et Trowa qui étaient installés à une table du réfectoire à une distance suspecte l'un de l'autre. Heero avait fini par comprendre la nature des regards qu'ils se lançaient quand ils croyaient que l'autre ne le voyait pas. Pourtant une gêne semblait s'être installée entre eux. Sally vint à sa rencontre et lu son interrogation trop évidemment peinte sur ses traits. Elle sourit et lui expliqua que les deux pilotes avaient failli se retrouver coincés par les soldats d'Oz et que Trowa avait usé d'un moyen de dissimulation pour le moins original.
Trowa regardait Quatre qui venait de s'étouffer dans son potage de l'autre côté de la table. S'il n'avait pas pu entendre le sujet de leur conversation, il l'avait devinée d'une autre manière. A moins que ce ne fut une pensée de Trowa ?... Qui savait ce que cachaient ses airs froids ?
Curieuse, Sally lui demanda comment ils avaient échappés aux poursuites dans les égouts. Heero lui servit une version légèrement épurée, mais elle insista pour l'examiner, lorsque Wufei vint appuyer la jeune femme, il finit par se laisser entraîner.
_C'est vraiment dangereux ?
_Vraiment ? Bien sûr idiot, tu n'imagines pas les miasmes qui peuvent se développer là bas... Il pourrait y subsister des souches de la peste noire que ça ne m'étonnerait pas. Avec les rats et les bestioles qui y vivent comme réservoir, c'est l'un des meilleurs... pires endroits pour ce genre de choses.
La fascination mal dissimulée du docteur aurait pu amuser Heero s'il n'avait pas eu d'autres préoccupations en tête. Duo était quelque part loin, seul, peut-être en train de mourir... Ce n'était pas un simple rhume qui avait rendu ses mouvements aussi incertains ce matin là. Il ne réussissait pas à se concentrer sur les paroles qu'on s'entêtait à vouloir lui adresser. Il abattit le triple de travail qu'il était capable de fournir d'habitude avant de décider qu'il avait assez patienté. Duo ne voulait pas qu'on le retrouve, mais il avait visiblement besoin d'aide. Heero ne l'avait pas encore vraiment remarqué, mais il n'avait jamais vraiment vu Duo aller mal, il disparaissait quelques temps, puis reparaissait tel quel. C'était sa façon de faire.
_Sally, j'ai besoin que tu viennes avec moi sans en parler aux autres.
L'air grave du jeune homme l'inquiéta. Pour qu'il laisse autant filtrer ses émotions, il devait s'être passé quelque chose, et pas quelque chose d'agréable à en juger son expression. Elle fourra dans un sac à dos son matériel d'urgence et sortit en laissant pour ordre de ne pas les suivre.
Heero ne tenait pas à s'en servir, mais il s'agissait de l'occasion pour laquelle il avait implanté un mouchard dans le portable de chaque pilote. La balise les mena jusqu'à un quartier peu fréquenté proche du centre-ville. Duo avait toujours aimé les nids d'aigles, là il s'était surpassé, un septième étage sans ascenseur, avec un escalier digne héritier de ceux construits dans les châteaux forts pour permettre aux combattants de garder indéfiniment leurs positions : un colimaçon étroit et raide à point. Sally soufflante et effondrée maudit les deux pilotes. Heero ne lui avait quasiment rien dit, mais seul Duo pouvait le mettre dans des états pareils.
Les pièges tendus devant le repaire faillirent se déclencher malgré les précautions de Heero. Quand ils finirent par ouvrir la porte d'entrée, le silence et l'obscurité ne répondirent pas à leurs appels. La dernière chausse-trappe désamorcée, ils purent pénétrer dans la chambre. Un amas impressionnant de couvertures coiffait un matelas posé à même le sol. Comme partout ailleurs, le mobilier était quasi inexistant. Ils attendirent et finirent par entendre un souffle rauque et sifflant qui s'élevait du lit. Méconnaissable, Duo gisait en dessous des couvertures. Ses yeux d'un pâle améthyste délavé cherchèrent ceux de Heero. Le souffle sec se modula en syllabes :
_' gonna burn to ashes... [6]
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Les pitites notes de l'autrice qui sont pas toutes inutiles pour une fois:
[1] : seulement il n'a pas un manitou très efficace alors le laptop bouge pas d'un pouce.
Choset : et le tien, t'as trouvé lequel c'était ?
Himitsu : on m'a parlé d'un dieu du second degré... Remarques ça serait cohérent.
[2] : règle de logique n:°1 : ne pas tuer l'autrice pour avoir la suite.
[3] : prononcer « djeun'ss »
Choset : t'aurais pas quelques chose contre les djeun'ss ?
Himitsu : nan, rien... du moment qu'ils choisissent un autre bus que le mien ! _ ... J'me sens vieeeelleu !...
[4] : très petite !
[5] : traduction : « mission accomplie » une des phrases fétiches de Heero et voui, je me suis bien rendu compte que je l'ai fait prononcer par Duo.
[6] : je voulais pas mettre la traduction parce que j'arrive pas à traduire exactement l'idée, mais je prend en pitié les non anglophones... : « je vais brûler jusqu'à devenir cendres » en gros... J'espère que ça se dit
%*%*%**%*%*%*%
Himitsu : moi aussi ninmu kanryou !
Choset : bieeen, t'auras droit au susucre !
Himitsu : mouarfi, mais oùske sont mes revieweuses ? REVIEWSSSSSS onegai !
Himitsu autrement appellée Evil-Sticker...
